Coup de vieux

Moi Mars 2021/ Le pire est devant nous !

Voilà ce que je dirais. J’en ai pris un. Le fait d’avoir arrété le sport arrange rien: Mal au dos et sensation de raideurs. Super. Bref. On y va.

Rêves en pagaille. Chambre 4056 que je n’ai pas débarrassée. j’y retrouve des tonnes de choses à emporter dans une valise et un sac trop petits . Impossible. Où me débarrasser de tout cela. Ces rêves doivent être liés à ces moments angoissants de ” vidages ” de maisons ( Les deux tantes, les parents …. ) Ces milliers de choses qui font une vie et disparaissent d’un seul coup. Je n’ai rien gardé. Seulement la bague de ma mère et son sifflet d’institutrice, les photos dans des boites et ces trucs qu’on arrive mal à évacuer à savoir les torchons et nappes de trousseau brodés. Tout ce temps passé…. Mais quand ils étaient usés j’ai gardé les broderies des initiales. En parlant famille, j’ai retrouvé des Delprat dans l’armée Napoléonienne. 6 je crois. Dont un Jean et un Antoine ( noms de mes père et grand-père et origine sud ouest, comme père et grand-père. )Mon père m’avait raconté qu’un ami de son arrière grand-père avait reçu la légion d’honneur des mains de Napo. C’est drôle ces trucs. Donc cette nuit aussi je marchais dans un champ de boue, gadoue, horreur, peur de m’enliser . J’ai les bras chargés d’affaires. Une personne est plus loin dans le champ et la voyant je pleure . Ne sais plus pour quelle raison.

Atelier retrouvé et apprentissage du moulage avec Sarah qui est en cinquième année. Ca me plait. Comme chaque semaine aussi , je suis allée à Sèvres Jeudi. Petite visite au Musée ( la céramique contemporaine ne me dit pas grand chose à vrai dire) Mais joie de voir les Palissy etc, et des gros gâteaux à la chantilly peinte en dorée. Pluie battante, ambassadeur du japon. Dans le hall qui mène à l’endroit où je travaille il y a un piano à queue. Quelqu’un y joue lors de sa pause. C’est agréable. Pas facile de se retrouver dans les couleurs d’émail. A est là pour m’aider et elle est sympa. Très réservée au début , ça va mieux. Lui ai apporté des jonquilles. C’est incroyable sa dextérité. Elle a passé son enfance dans une ferme.Parcours bizarre. Faut que je lui demande.

Beaucoup de choses à faire. Portrait de Napoleon en cours mais l’affaire de l’esclavage me tourmente, comment en parler discrètement sans gros sabots consensuels comme on le voit en ce moment. En parlant de cela, on a regardé les Cesar l’autre soir. Un truc abominable, on dirait que chaque année c’est pire mais là je trouve qu’on est proche du fond. La vulgarité, la lourdeur… Oh lala . Gênant. Que Capitaine Marlo déboule avec une peau d’âne sanglante puis à poil m’a plutôt fait rire. J’y vois d’avantage un geste Dada dans notre monde rétréci. Mais les blagues ( genre film de cul pour film docu / mentaire) je trouve ça vraiment … Collant. Marina machin n’a pas été terrible, pas plus que Isabelle Huppert d’ailleurs.

J’ai enfin fini le Chateau en forêt de Norman Mailer. livre étrange et plutôt interessant je dirais avec cette biographie fictive de Hitler enfant, ses parents ( tout commence par un inceste ) et ses actes pilotés par un assistant du diable ( dans un corps de SS ) Le bien, le Mal, le diable?Ssi ce n’est pas parfaitement réussi, c’est assez singulier. Le passage des ruches m’a plu, la svatiska aperçue ( mais NM n’appuie pas sur les images marquantes de l’enfance ) / Extrait

NOTES: Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. Harry Mulisch : L’Affaire 40/61, Harry Mulisch : Siegfried, une idylle noire, traduit par Anita Concas

Quoi d’autre . RV à 13 h en Visio pour le décor. J’y ai très peu réfléchi. L’affaire Napoleon m’occupe entre les drapeaux, les peintures et les moulages. Puis la fontaine à terminer, le RV à la Monnaie de Parie ( j’ai passé tout Dimanche dernier à faire un portrait de moi de 2mn.) Mais c’est amusant. On verra.

DONC

Les journées à Sèvres pour le projet : Peinture et ornementation de 7 “vases” dont le plus grand fait 120 cm de haut.J’y vais demain toute la journée pour continuer les essais. L’autre jour je suis allée dans les archives avec possibilité de consulter des motif sutilisés au cours du temps.. Ca me plait d’aller travailler là-bas et ce n’est pas simple car je n’ai pas l’expérience de l’émail etc.j’ai essayé les filets. Bref c’est amusant. Acheté un pull qui me plait, reçu la claque des impôts, passée à la galerie, ne me suis fâchée avec personne, Beaux arts toute la journée de Vendredi. Je regarde l’interview de Yulong. Pas fameux. Son très mauvais, caméra qui bouge. Je ne comprend pas ce qu’ils ont fait.

Il fait noir. Du monde dans la rue. Troisième confinement? Ce serait pénible. Mal au dos toujours. Je n’ai plus envie de campagne . recommencer à travailler. Exposition au Brésil en 2022 + le reste. Si Los Angeles marche il va falloir s’activer.

Faire des analyses. Prendre le RV. Facture des garages, chèque pour Benoit, acheter deux cages pour le bien être des oiseaux. Ai regardé Monster Chetwynd dont les démesure me fait rire, tout comme Cate Giordano. Commandé les Ecrits bruts et à ce propos j’ai vu un très beau dessin de JC un des acteurs de catalyse. C’est le plus âgé. J’aimerai qu’il dise Thomas Bernardt ( lu les 4 délicieusement méchantes nouvelles dans Goethe se mheurt ( ce n’est pas une faute d’orthographe ) .

dessin dans le cahier de Jean-Claude acteur de catalyse

Lundi donc Sévres, mardi au château pour la fontaine, et ensuite travailler ici ( continuer les pages de Viviers )

Partir

dans les bois je veux

Ce type là, je ne l’avais pas vu depuis longtemps et même au bar on ne s’était jamais parlé. Un Bonjour-Bonjour et un petit sourire et puis voilà. Il est arrivé comme d’habitude avec sa tête d’une autre époque, sa raie au milieu et les côtés un peu bouffants. Genre années 70 qui irait avec des pattes d’éléphant. Parfois on se demande quand même où les gens vont chercher leur tronche. Alors bon, il manifeste des envies de parler et comment ça vient je n’en sais rien/ Ah si/ je lui dis:

— On ne vous a pas vu depuis longtemps. Il me répond: —Je tournais un film. Oh, je me suis dit, chouette ou zut encore un. Je me suis tournée vers R. pour lui passer l’info: —Il tournait un film. J’ai dit ça avec un des mes petits airs genre encore un mythomane. On a déjà à notre actif un roi ou presque, alors…

De fil en aiguille il me montre sa photo sur internet et effectivement quelqu’un a fait un documentaire sur lui, enfin je ne sais plus trop. Zut, je ne retrouve pas. La photo était minuscule, mais photo il y avait. 

Son nom, c’était Dumont. Comme le réalisateur. On y est parfois, à 5cm près du bon côté!

Alors il me raconte qu’il est acteur de rue et que son truc c’est de se coucher sur du verre et que quelqu’un lui monte dessus. Ah ah, ça m’intéresse. Puis il précise qu’il a amélioré son numéro: Il ne fait plus le corps mais le visage. Il casse le verre lui-même devant les gens et hop in the glass et quelqu’un qui met un poids ou je ne sais quoi. Je me suis exclamée en lui disant que ça devait piquer. La seule chose à éviter c’est de boire, dit-il, sinon on saigne. Bien Bien. Il va aller aux Sables d’Olonne. ( pour info !!!)

Il y a des drôles de vies quand même. Après il avait envie de s’épancher un peu. Après la douleur du verre pilé, la douleur de l’enfance, les coups, et la fugue à 12 ans. Moi, tous les gens qui sont un peu comme ça, je dois les sous-titrer. Entre BB, le guitariste et lui, c’est un exploit de comprendre quelquechose. Entre les trachéotomies, les pas de dents, les qui parlent du nez, faut avoir l’oreille fine. A ce moment là, Y est entré avec son tea shirt marin moulant et je lui ai demandé de me faire ” Le lundi au soleil ” . Y. c’est une sorte de Patrick Juvet et pour me faire plaisir il me fait Claude François. Voilà le vie des bars, de ceux qui restent tout au moins, vu que ce n’est pas aux tables bios et collectives que l’on peut faire ce genre de rencontres. Personnages en voie de disparition, fin de Pigalle, fin des haricots. 

Dimanche lecture toute la journée. Londres Express de Laughan. J’en étais à commencer à me demander pourquoi édité en série noire, ( j’en avais un peu marre en fait des élucubrations du marin) et soudain, à 10 pages de la fin le vent a tourné. C’est vraiment un livre intéressant si on va vraiment jusqu’au bout. Stupéfiant et horrible je dois dire. Pas horrible comme le pavé que j’ai lu avant ( pour tout oublier pour ne plus rien entendre dans les transports ) Sadowski et l’ange du péché. C’est immonde. J’avais attrapé ça chez D. C’est quoi ce bouquin? Parait que c’est horrible. Ok je le prends.  Et je pense que la façon de nous tenir en haleine avec ce genre d’histoires de collabo, cette écriture-là est peut être plus dégoutante que le reste. Car on se transforme en voyeur de cet anti-Maigret et de ses turpitudes. Berk. Mais j’ai tout lu et suis aussi fière que si j’avais ralenti pourvoir s’il y avait des morts dans la voiture accidentée. 

Le fait que le projet soit pris pour la Fiac m’a littéralement rendue malade. Vidée, lessivée, franchement crevée et sans appétit. Les analyses de sang ont deux trucs qui ne collent pas mais le médecin dit qu’il n’y a pas le feu. Mais fatiguée comme ça. Je vois le temps filer filer et je ne voudrais en aucun cas rétrécir le repenti et le reste. J’en rêve tout au long d l’année alors…

Là je sature. Me trouve nulle et plus envie de rien faire à quoi bon. Ça s’appelle perdre confiance et c’est ce qui arrive. Le pire c’est que personne ne peut vraiment m’aider et je trouve tout insurmontable aussi.

rue Veron

Il y a eu aussi ma visite à Amiens Samedi, au Frac. J’étais sur les genoux et en plus pour aller dans cette ville, on dirait que les trains sont tous cassés, il y a des retards, des annulations, des arrêts sur la voie. J’ai failli être sauvée et ne pas partir faire cette visite de l’exposition Le hasard et le vagabond, de Laurent Busine. Magnifique exposition je trouve, très subtile et vraiment Yves Lecointre a fait et fait un travail remarquable. Faire une visite ” à ma manière” Oui. J’avais regardé pas mal de choses, mais je n’ai pas l’esprit vif en ce moment et je pense que ce n’était pas terrible. Manque de substance, la conviction ne suffit pas. Je ne connaissais pas Matt Mullican et Angel Vergara Santiago qui pourrait on dire dessine la réalité filmée. J’aime beaucoup. Là il s’agissait de la femme au miroir je crois et le crayon, se changeant en pinceau puise dans l’homme à la palette de Manet la couleur. Cet artiste aussi je crois se cache sous un voile blanc pour dessiner.

Puis aussi la dernière séance avec le lycée-plus jamais – et aussi les jurys et aussi le dossier concours. Plus jamais. A l’aide. Et pendant ce temps, je me déconcentre et je n’ai plus envie de rien. Fini tous ces machins fini. N.I. De l’herbe, des fleurs et oublions cette mauvaise année. 

 

BLOG VOCAL

Cette image me fait penser au Papier peint jaune dont je parle plus tard.

Cette fois ci, je dicte et cela donne parfois des inventions idiotes, des erreurs, des déformations. Mais c’est assez drôle d’être ” sur le vif “

REVE BLOG VOCAL

Barnett Newman

Beckett!!! Maguy Marin avec le Dictaphone

« Champs verts de se prononcer intitule il est comme qui dirait une nuit et moi comment voulez-vous que je suis Beckett n’est pas les mains qui m’entourent monde devant quelque chose qui dit tout à b venu comme qui dirait qu’elle est vous finissez pas rencontrer aux Editions de minuit juste avant de monter pour le temps de parler comment qu’est-ce que je l’ai quand même vu dans ma vie peut-être 20 minutes furtivement donc j’étais n’ai plus été très impressionnée, très très impressionnée mais je dirais une bienveillance dure quelque chose comme ça vire quelqu’un de pas du tout les encouragements

« Pas rat lis the qu’est-ce que Sexa « Pourquoi ça parle comme ça je dicte et ça n’écrit pas comme je le souhaite. 

J’ai rêvé du bâtiment de la morgue il y avait le pont et au milieu du pont à droite une rue SFX . Qui a écrit SFX!!!! ???

Ce qui est quand même étrange car cela voudrait dire que l’endroit où j’allais était le fleuve. J’allais bel et bien dans l’eau. Je suis donc entré dans une sorte de quartier et j’ai aperçu une boutique qui vendait des oiseaux.Il y en avait un ,légèrement plus grand que les autres , une sorte de perroquet très beau et absolument pas criard. Il y avait une petite fenêtre au fond de la boutique des oiseaux. Il n’y avait pas de cages et les oiseaux se tenaient tranquilles surveillé s par deux vendeurs. Bizarrement c’étaient des tout petits hommes à tête d’oiseau avec une sorte de blouse grise. Ils étaient deux. Et plus petits que l’espèce de perroquet pas criard. Par la fenêtre j’ai aperçu deux petites filles jumelles coiffées un peu comme dans les années 30 et qui m’ont fait immédiatement penser à Qu’est-il arrivé à baby Jane. Leur mère était très grande et on ne la voyait qu’en partie. Sur mon écran d’iPhone j’entendais la voix d’un homme qui voulait me parler et moi je ne voulais pas lui répondre. C’était un inconnu et il paraissait très vieux avec des vêtements recouverts de plâtre comme dans les grottes italiennes. Il était un peu pétrifié et cela me faisait peur. Quand je suis repassée devant la boutique des oiseaux  peu de temps après, elle était entièrement vide. Tout avait disparu. Je suis allée dans d’autres endroits mais je ne m’en souviens plus. Roger était injoignable au téléphone. Puis je l’ai appelé, mais je sais que je n’ai pas fait son numéro de téléphone mais un autre où il y avait 16 . Je n’arrive pas à faire le numéro.. Effacer effacer / je n’arrivais pas à me souvenir de son vrai numéro que je connais toujours par cœur 06 03 79 99 32. Finalement je l’ai eu au téléphone et il m’a dit qu’il était Au Bon Marché. Ca m’a semblé ordinaire. Je le croyais en Belgique. 

J’ai traversé le pont et je suis arrivé place Monge. C’est-à-dire je suis arrivé à l’opposé de l’endroit où j’avais prévu d’aller.

ATELIER

Chaque jour c’était un peu un supplice . ( L’utilisation du passé est bizarre/ c’est le Dictaphone qui se trompe ) Parce que je suis complètement paralysée sans aucune idée et avec un écœurement certain de la peinture. Ce n’est pas nouveau. C’est déjà arrivé mais cette fois-ci j’ai vraiment l’impression que quelque chose s’installe et que je ne peux pas m’en sortir. Peindre comment le faire et pourquoi le faire? Je n’ai de satisfaction finalement que face a des œuvres minimales comme celles de Kelly ou celles de Barnett Newman ou encore Robert rat imagine. Rat imagine c’est le mot de passe pour Ryman . Rails man, voilà comment ce Dictaphone parle du monochrome . Je suis allée voir l’exposition Mac à Mac ,merde ,le « Blue Right heures » à l’Orangerie et ça m’a ennuyée. Blaue Reiter/ Cavalier Bleu.

Ensuite Musée Marmottan les Orientalistes avec des très beaux dessins de 1,01 g gramme, mot de passe pour Ingres!!!  La peinture se transforme en grammes en poids!!!! INGRES imbécile. 

Résultat des experts pour le jury de la Villa Médicis. 

Me faire un café. 

Ne pas rester assise toute la journée. 

Tenter de trouver du plaisir à peindre. 

Et un peu de curiosité. Ai lu , j’ai lu je voulais dire dire, Le papier peint jaune d’un auteur américain une femme que je ne connaissais pas. C’est un tout petit livre très beau. Contrariété après le coup de téléphone de M. Contrariété parce que la succession n’en finit pas. Allez je fais ce café ! Enfin.

BLOG

C’est pas mal finalement d’écrire comme ça et je corrigerai ensuite. C’est drôle les hésitations de cette machine. Ça frôle l’absurdité. Je n’ai   pasécris le blog depuis quelques temps. Et je ne prends pas de notes. Peut-être cette solution est idéale. Je dois envoyer (Espace)des pages du livre Perturbation pour que l’acteur autiste puisse faire des essais. Mais il ne sait pas lire. Je n’ai pas terminé la lecture de ce livre extraordinaire en tout point. J’étais fâchée contre cette artiste polonaise qui déclare que les romans ne servent à rien. C’est absolument stupide et prétentieux et bête surtout d’affirmer avec autorité de telles sottises. Dire que l’on préfère les essais aux romans, je le comprends parfaitement. Mais… 

Hier je suis allée chez BB. L’immeuble qui a remplacé le Cirque Médrano est abominable tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il y a une fresque en mosaïque hideuse qui évoque le cirque ,le sol est en marbre et il y a du placage bois marron qui rend tout cela aussi sinistre qu’ un lieu de pompes funèbres où on présenterait des modèles. L’appartement est petit, saturé et surchauffé. Il y a des tasses dorées, de la porcelaine de Limoges, des lourds objets en cristal, c’est affreux. C’est étouffant. Un tableau avec des vaches, des images pieuses dont une qui garantit la protection en voiture: une vierge est représentée avec une Fiat 500 légèrement floue car elle roule. 

Des roses des sables, une soucoupe avec des bagues en toc à l’intérieur. BB dit qu’il attend des meubles qui viendraient du château. Il y a une photo de ses parents en noir et blanc sur un meuble chinois qu’il veut mettre à la poubelle. Des lustres en cristal. Il y a une sorte de jardin qui pourrait être agréable mais on ne peut y aller. Un type traverse la baie vitrée en poussant une tondeuse. C’est insolite. Ça me fait penser au défilé de Tom B dont j’ai vu le clip assez drôle avec les nains de jardin et le mannequin qui pousse une tondeuse avec un petit chapeau gris. 

J’ai encore recouvert les peintures. Avec des taches. Parfois j’ai l’impression que ça se débloque et pas du tout ! Alors je m’endors je soupire. Je viens de regarder des images d’un peintre horrible et vaniteux. OM. Ca ne me fait pas vraiment rire et en même temps si. Tant de satisfaction et tant d’aptitude à la réalisation de croûtes, c’est quelque chose. Ridicule. Émission intéressante sur France Culture à propos de Lewis Carroll.

PLUS TARD 17h38

J’écoute une émission qui me distrait et qui est intéressante. Ce sont les hommes qui imitent le brame du cerf. C’est assez impressionnant de constater qu’un corps peut générer une aussi grande puissance sonore. Je ne sais pas si les cordes vocales sont vraiment très contentes. Il est 17 heures presque 40 je reste encore une heure ici. Une heure de résistance. Une heure assise sans doute. Une heure à fixer les peintures en attendant qu’elle se construisent elles-mêmes, mais un miracle est impossible. C’est vraiment extrêmement pénible ce blocage. Je couvre et je recouvre. Je projette… rien finalement parce que je n’ai aucune idée de représentation. Que je ne vais pas répéter ce que j’ai fait. Rien ne me satisfait c’est moche.

TRAIN RETOUR

« Je n’ai rien rien rien cela ne me fait pas mal cela me tourmente seulement. Tout, je pense, n’est qu’une géométrie des dissensions, des doutes, des souffrances, du tourment enfin dit le prince. Je me tiens à la fenêtre et je me vois dans la cour, sur le mur intérieur. Je m’observe je me comprends tandis que je m’observe je ne me comprends pas.

 Perturbations page 202. « Je suis âgé de quatre ans je suis âgé de 40 ans je joue avec moi-même je joue je sens monde je pense. On m’appelle. 

Cela se passe un soir d’été. Ma grand-mère m’appelle, mon grand-père, ma mère, mon père. Ils m’appellent. Posté à ma fenêtre je les vois les uns après les autres, mon grand-père, ma grand-mère, mon père, ma mère, ma femme. Les saisons se suivent, tandis que je me tiens à la fenêtre, indéfiniment. Tout ce ma pelle ( tous m’appellent ? )

Pendant une heure entière je me tiens à la fenêtre et j’observe cette scène qui se déroule très loin, très loin à l’arrière plan, et que je transforme selon mon goût et à sa guise. Si je lance un appel dans cette direction, la scène s’efface, dit le prince. Je ferme la fenêtre et me détourne de la scène en question, elle se poursuit. Je l’oublie et elle se poursuit. Sans que je mens mails constamment de la transformation, de l’irriter. À présent cette scène se poursuit en l’absence de toute irritation.

Nous contractons l’esprit des murs qui nous entourent. »

C’est une merveilleuse réflexion !

ENCORE THOMAS B

Ou bien, dit le prince je marche sur le mur extérieur là où nous marchons à présent et je ramasse une feuille de marronnier, les feuilles de marronniers me rappellent ma mère ,comme je vois la feuille je la vois elle le parfum de la feuille me rappelle Mesure pour Mesure . 

Mesure pour mesure me rappelle une vieille paire de chaussures que j’ai porté étant enfant etc.

p211

PHOTO GERDA TARO

MACBETH SITE ODÉON

                            Stanislavski annule toutes les représentations quand il découvre le souffleur mort dans son habitacle pendant la générale, les doigts crispés sur son texte. 

                           Peter Brook refuse de monter cette œuvre qu’il s’abstient de nommer, lui aussi, parce qu’il a vu trop de désastres frapper ses interprètes. 

                            Après une tournée « maudite » en Afrique du Sud, Judi Dench jure de ne plus jamais la jouer – sans toutefois tenir parole, heureusement. 

                           À Stratford, Peter Hall qui a défié la superstition est puni par un zona, contraint de différer l’ouverture et de renoncer au film prévu. Pourtant, malgré sa renommée néfaste, la pièce réussit plutôt à ses producteurs, avec souvent des taux record d’affluence. Saluée par la critique comme l’un des pires rôles de Peter O’Toole, elle faisait chaque soir salle comble.

La tradition persiste, parfois sous forme irrévérencieuse :  

                         Dans un épisode des Simpson, l’acteur Ian McKellen qui prononce le nom interdit est aussitôt frappé par la foudre. Tout incident violent associé de près ou de loin à la pièce s’inscrit à son palmarès de catastrophes, avec effet rétroactif. 

On ne compte plus les Lady Macbeth somnambules tombées dans la fosse d’orchestre, ni les accidents sur le plateau ou hors scène.        

Lors de sa création à l’Old Vic, Laurence Olivier manque être écrasé par la chute d’un sac de sable, tandis que la directrice du théâtre, Lilian Baylis, meurt d’une crise cardiaque la veille de la première, et qu’au cours de la saison, un spectateur est grièvement blessé par un fragment d’épée brisée pendant le duel final. 

                          Quand John Gielgud reprend le rôle, on compte trois morts parmi les acteurs, Duncan et deux sorcières, plus le suicide du costumier. 

                         Une mise en scène à Broadway avec Glenda Jackson et Christopher Plummer use trois metteurs en scène et cinq Macduff.

                          Parmi les épisodes anciens les plus tristement célèbres, on note en 1672 un meurtre à Amsterdam perpétré par l’interprète du rôle-titre, en 1703 un ouragan ravageur au large de Bristol, ou devant l’opéra Astor de New York, en 1849, une bataille rangée entre supporters de deux acteurs rivaux, l’Américain Edwin Forrest et l’Anglais William Charles Macready, qui fait une vingtaine de victimes dont d’innocents passants. 

                          Sans compter Lincoln, ou presque, qui lisait des passages de la pièce à ses amis lors d’une croisière sur le Potomac, quelques jours avant d’être assassiné dans un théâtre.

LA PEINTURE 

Il y a des formes découpées qui glissent sur le sol comme des vers. À un moment j’ai envie de coller des découpages sur une immense toile comme un rideau de théâtre puis je retourne m’asseoir . 

14h35

Je vais tout casser je vais tout casser je vais tout casser tout déchirer tout enlever tout mettre en l’air je n’arrive plus à peindre peindre

RETOUR PARIS. Je lis à voix haute dans le train.

Ce que j’ai consigné dans ce carnet de notes. Erreur C’est que j’ai consigné dans ce carnet de notes des choses remarquables des choses soulignées.  C’est une maladie chez moi de souligner ce qui est important et toutes les phrases soulignées commencent par la destruction de ces mêmes phrases je passe des journées à chercher ce carnet de notes dans mes poches et subitement je les retrouve en bas dans la cuisine comment diable ce carnet de notes est-il arrivé à la cuisine je me le demande. 

Je passe par les chambres du bas et je pense que durant la nuit prochaine je décrocherais tous les tableaux qui s’étalent là sur les murs, tous !aussi tous les tableaux des chambres du haut Dis-je et j’en accrocherais d’autres de plus terribles. TB

Retour à Argenteuil…

La maison de Wittgenstein

Pas besoin d’Ostermeier pour montrer cette journée. Il y a eu une mauvaise critique de son Retour à Reims dans Libé. Je ne sais plus trop ce qui est dit mais de toutes façons je suis pour toutes les critiques négatives de ce truc. Tiens je saisis ça pendant que j’y pense. C’est le site des bibliothèques des Musées comme celle du centre Vivant Denon.

J’avais envoyé un SMS à CG en lui disant:

Je suis dans le train pour A.J’espère qu’i l n’arrivera jamais. 

C’est vrai. J’avais envie que ce transport ne cesse pas, et me permette de lire jusqu’au bout Corrections. Corrections est un livre fou, que je n’ai pas terminé encore mais qui vous envoûte littéralement. Thomas Bernhard est purement génial. C’est quand même une autre pointure que H. ( je ne mets que l’initiale car il a eu tellement de presse, que je n’ai ni envie de lire, ni de parler du livre même si je ne l’ai pas lu!!? ). C’est Asphixie plutôt que Corrections, ou Extinction ou je n’en sais rien.Le livre des mondanités. Le livre qu’il faut avoir lu. Basta. C’est chiant . On ne peut pas sortir sans en entendre parler. Moi je ne suis pas bornée mais il n’y a quand même pas que Houellebecq. Si? Bon. C’est pas… non plus??? Si. Bref je retourne à Wittgenstein et Thomas Bernhard et son écriture proprement ahurissante. Ces répétitions progressions par cercles et cercle et cercle qui soudain s’agrandit un peu et on glisse un peu ailleurs, on sort de l’enfer de cette répétition ( ça me fait penser à la musique de qui. Zut je n’y connais rien. Heu je vais trouver. Ce sont des cercles aussi et vous en êtes prisonnier. Zemlinsky.) pour entrer dans une autre. Je ne sais pas on dirait des anneaux de chenille. Non? La mansarde Holler. Cambridge. Altesam. Le cône. Le torrent. Le bruit du torrent la deuxième maison Holler. Et le cône, les plans du cône, cette construction démente au coeur d’une forêt. La mort de la soeur à qui est destiné le cône. Roithamer qui descend vers la maison Holler, l’autre qui monte vers Altesam. Chacun cherchant ou respirer et se croisant parfois par hasard au niveau d’une clairière où Roithamer se suicide.

Je ris en écoutant l’histoire de Bichofberger qui invite Basquiat à Saint Moritz pour se reposer et quand l’autre arrive il se trouve face à des châssis et de la peinture. C’est quand même dégueulasse. Je ne sais pas, pas bien suivi, s’il a peint sur le canapé chic. J’espère qu’il a tout salopé.

On est allés au cinéma. On a vu une histoire de famille. Hier on a bu un verre Aux oiseaux. Depuis l e temps je n’y étais jamais allée. J’aime bien, c’est un bar démodé d’Anvers. Et il y a beaucoup de portugais qui boivent une bière à 2,50 euros.e patron est Portugais et il donne des cacahuètes  avec leur enveloppe.

Une femme refaite, un homme? Non une femme est entrée avec des lunettes noires et je la regardais parler avec une femme noire plus petite avec son turban sur la tête. Les Portugais de ce soir là, ont les cheveux drus et implantés bas. C’est très peu cher. Puis on est rentrés et on a mangé des bons trucs préparés par R.

J’ai donc retrouvé A. et rangé l’atelier. Sorti les sacs poubelle, allumé le chauffage. Me suis assise. J’ai regardé… Rien. Lu un peu… Déplacé des trucs, mis des plastiques propres au sol et ça m’a fait plaisir ce semblant de propre. Il y a beaucoup de choses à expédier à SB. Dans le premier atelier on ne peut plus rien faire à cause du rail de la MR et des trucs revenus d’expo. Puis je suis rentrée à Paris à vélo. J’aime bien faire ces 12 km de traversée de banlieue moche, qui arrivent dans la rue de Levis qui est très commerçante.( j préfère passer par là plutôt que par l’avenue de Clichy ) Il y a là une épicerie italienne qui vend des tout petits babas au Rhum ou au Limoncello. Miam.

Trouvé Georges Salles dans l’exposition au Centre Vivant Denon

Tout oeil est hanté, le nôtre aussi bien que celui des peuplades primitives. Il façonne à chaque instant le monde au schéma du cosmos.

J’ai recommencé aussi à dessiner à la maison. Mais je me demande à quoi cela sert. Suis un peu démotivée à vrai dire. Je vois beaucoup de choses qui me semblent être plus des événementiels que des événements. Ce n’est pas facile de faire comme si ça n’existait pas. De continuer tranquillement. Car tranquillement rien ne peut se faire. Mais c’est pénible. Et terrible de geindre comme je le fais.

Les oiseaux se baignent avec beaucoup de plaisir dirait -on.

Au fait le cours de tennis de Samedi c’était bien car on n’était que 2. Voilà. Je n’aime pas du tout les cours collectifs. Ça m’ennuie. En plus comme j’ai beaucoup régressé, ça me décourage. Je me crispe et c’est pire.

Toujours ce mal de dos persistant sauf quand je bouge.

 

“Pinocchio est méchant et con ». Je suis d’accord

Après une insomnie d’environ 1 seconde j’ai dormi 10h. Incroyable. Deux soirées au théâtre. La magnifique Cendrillon de Pommerat. Intelligent et très drôle. Et tous parfaits. Il faut que je regarde qui a fait les projections -Eric Soyer -superbes en noir et blanc. J’adore. Je regarde. Magnifique Deborah Rouach. J’ecoute sur France-musique.

Bon Quoi? Hier RV avec les graphistes et l’éditeur pour la monographie. J’arrive avec 1h de retard. Décharger le bazar à Argenteuil, monter des cartons en soufflant, attendre Wallem qui m’apporte des peintures. Tourner, virer, être contente d’être là-zut plus de sacs poubelles -, regarder des photocopies, réfléchir. Me sens bien. Partir? Oui. Rester? Pourquoi pas. Mais je ne peux imaginer un été ici sans les enfants du hameau, sans les amis là-bas. Embouteillages.

Martha Argerich/ Annulations.

Bon. La maquette. Grand silence. Ils me regardent finir mon sandwich. Il pleut des cordes, l’eau passe par le plafond à la galerie. Je n’ai pas chaud.

Silence

Je ne peux pas cacher mon manque d’enthousiasme. 

Paf le décor est planté. C’est vrai que d’une part voir sans cesse mon travail m’ennuie, mais le voir comme ça me fait bailler. C’est appliqué et pas marrant. puis cette couleur dégueu. Ils sont tous sympa et à ce moment là je préfère être à ma place . Ont-ils lu les textes??, Le problème des graphistes, c’est le graphisme. les ombres sur les lettres etc…. Je suis très contente du catalogue de la Maison Rouge.

C’est un gros travail et je ne vois pas bien ce qui va se passer. AM me dit que ça ne me plait pas si ce n’est pas moi qui fais. Ce n’est pas faux, mais j’ai la preuve contraire avec le catalogue que je n’aurais jamais su inventer comme ça, et c’est mieux que je sois surprise.

{C’est la réalité qui nous arrive, c’est pas un rêve}

Re: Bon, quoi

Du coup, on a continuer à travailler l’après midi et j’ai filé à reculons parce que j’étais crevée, à Rosny sous bois, sous le chapiteau pour le spectacle de fin d’études. Astrid, François et Jean. C’est très beau , joyeux, simple et délicieux.

Zut zut par où commencer. Une liste. Une liste. Partir cette semaine. Oui Oui. Rafales de messages d’anniversaire. Anniversaire double malheureusement. Sans vouloir m’attacher à cela, il est vrai que la dernière fois que j’ai vu R, c’était le premier juillet à 22h. Je voulais dormir à l’hôpital. Je ne l’ai pas fait. Regretter ne sert à rien. J’aimerais pleurer. Mais je n’y arrive pas…A force d’avoir voulu avancer, travailler, oublier pour assurer l’expo, j’ai tout mis de côté y compris mes émotions.

Message très touchant de ma soeur que je n’ai pas vue depuis presque 20 ans.

C’est trop beau Pelleas.

C. m’a offert des très beau livres d’un éditeur que je ne connais pas.Monsieur Toussaint l’Ouverture.

Il pleut ses super cordes et j’ai laissé la fenêtre ouverte à l’atelier. merde j’y vais pas. Travail ici.

 

La veste

J’ai commencé le Grand Cahier d’Agota Kristof. A vrai dire, et j’ai un peu honte je ne savais pas qui elle était parce que je pensais à Agatha Christie ( que je ne lis pas d’ailleurs ).

J’aime beaucoup cette écriture directe, dépouillée et intense. Miam.

J. le libraire m’a offert les écrits de Jeunesse de Tarkovski. C’est à vrai dire la première fois que j’aime parler avec un libraire. Avant je n’aimais pas les endroits où on pouvait connaitre mes familles. Je change donc. Peu importe dans quel sens, du moment que ça bouge.

Je ne sais pas si j’ai parlé des images que j’ai fabriquées avec le scan en partant du bouquin de gare acheté à Rome en 82 et qui a influencé, jungle et loups…

Bon plutôt que de raconter ma vie, je ferais mieux de préparer le RV de Mercredi.

Hier il y avait dans la rue une paire de chaussures argentées pas mal du tout, posée sur le trottoir . Quelques heures avant et dans le même quartier, une paire de bottes à motifs et talons. Laide. Mais c’est drôle.

Je suis passée devant chez Prada et j’ai flashé sur cette veste. Si quelqu’un veut me l’offrir, c’est 1500 billets. ( PS: se prendre une veste , ça vient d’où? )

Putain la télé déraille. Le son monte et descend et elle ne veut plus s’éteindre. J’ai l’impression que pour regarder un film je suis sur une console de jeu video.

“Aetna haec impavido vulcania tela ministrat Aela giganteos debellatura furores”

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Note: Grotta del Gelo

En passant à la librairie payer mes dettes, j’attrape le petit livre: L’Etna de Dumas qui est tiré du Speronare 1843. Chez Champion il coute une blinde. On peut le lire sur Gallica mais… Berf avec un thé, La nuit transfigurée dirigée par Boulez, je lis ce petit extrait de l’excursion à l’Etna et c’est délicieux. L’histoire de l’île qui apparait et dont les Anglais décident qu’elle est leur territoire. Puis les Siciliens je crois qui à leur tour décrétèrent leur, l’île Julia. Ils racontent qu’ils avaient envoyé par le fond un bateau Anglais car le capitaine voulait être maître de l’île. Bref. Guerre diplomatique bien inutile puisque l’île repartira d’où elle est venue, c’est à dire du fond des mers. C’est le volcan qui l’a fait ainsi apparaitre et disparaitre. C’est un petit texte bien plaisant.

J’ai le souvenir de notre voyage en Sicile et de l’Etna. cette route de lave noire si impressionnante. La nuit passée sur les pentes du volcan dans un hôtel qui à notre seconde visite avait été englouti. Je cherche les dates. Je dirais entre 82 et 84.Quelle est la dernière éruption?

1981: Une énorme et dangereuse éruption à des taux atteignant 100 m3/s. Les coulées rapides coupent des routes et des voies ferrées menaçant Randazzo et d’autres villages. C’est la première éruption dans ce secteur depuis plusieurs siècles.

1983: A nouveau, une très forte éruption qui détruit de nombreux bâtiments et aménagements touristiques autour du refuge de Sapienza. Des tentatives de détournement de la coulée ont un résultat incertain.

1984:Longue éruption à la fois explosive et effusive qui crée un cône de 80 m de haut dans le cratère.

C’était très impressionnant et pour aller vers le cratère , il fallait… Je ne sais plus. Je sais que mon Dumas à moi m’avait attendue. On avait croisé des vulcanologues qui ressemblaient dans leur combinaison à des cosmonautes où à ces apiculteurs que j’ai photographiés, il n’y a pas si longtemps.

C’est terrible ces paysages. J’aimerais y retourner.

Hier après la matinée BTP et l’après midi de travail avec CR, je file à Villejuif à reculons c’est un fait mais j’y file. C’est l’enfer d’aller là-bas. En plus je fais le mauvais choix, la mauvaise entrée et marche du métro jusqu’à une grille fermée mais dont les barreaux écartés me permettent de m’introduire sur le parking. C’est la nuit. Il est un bon 19h. C’est désert. C’est immense. Je suis les indications D2 Rhône et arrive à destination plus simplement que je n’aurais cru. Bon. Voilà mon amie A. souriante. Son fils est là. Il est délicieux ce type. D’un telle gentillesse et délicatesse. Il nous laisse et nous papotons jusqu’à la fermeture, 21h. Equipée de son bardas, elle tient à m’accompagner et à aller respirer avec son chapeau rouge et son petit manteau de fourrure.

Le retour est épique. Un type dont on voit qu’il ne tourne pas rond. Une femme très belle, c’est un homme d’ailleurs, qui parle seule et fort et rit. Elle a des paillettes, dis au mec qu’il ressemble à Pierre Richard. Du coup, et comme j’ai encore au moins 10 stations je change de place pour assister à tout ça. Elle est seule maintenant et se  parle en se regardant dans la vitre. Tout est jalonné par l’expression «  Ma foi «  que j’entendais dans la bouche de Y, avec son terrible accent du midi. Ca me ramène à la petite maison de Riscle, aux balançoires de fer et aux arènes. A l’Adour . Je lui fais un petit coucou en descendant. Elle venait de terminer un monologue sur ses 40 ans , et sur un passe qui s’était mal terminée, terminée par 20 euros, et puis sur l’enfant qu’elle -il veut ou ne veut pas, peux ou ne peux pas vu que «  Quelle conne je suis transexuelle je ne peux pas avoir d’enfant, mais qu’est ce que je raconte… “

Dans l’escalator de la sortie Pigalle, en jetant un oeil sur mon côté droit je me dis que j’ai une bien grande main. Cette main qui est entrain de saisir mon téléphone je l’attrape. Et évidemment ce n’est pas la mienne. Une sorte de colosse avec une cicatrice , c’est ce que je découvre en me retournant et en lui demandant si le porte feuille l’intéresse aussi. Puis je hurle toutes sortes d’insultes pas vulgaires, genre pauvre minable et j’oublie voleur. Les gens continuent le glissade vers le haut sans se soucuier de ce qui m’arrive et mon voleur qui s’écrase à vrai dire, repars d’où il vient pour sans doute refaire des tours d’escalator plus rentables.

Pas envie de travailler. Envie de lire et d’écouter de la musique. Là, les Gurrelieder

 

Nuit transfigurée

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Elle veille au grain !

Klinger

Homoncule de Pensfield

Rêve de D’Alembert ( C’est dingue je ne connaissais pas ce texte )

Expo Shoenberg très belle .

Faut vraiment que je m’occupe de mes histoires de lunettes. Les ai encore perdues. C’est pénible. Quand ce n’est pas les clés, c’est le porte feuille.

Quand je n’ai pas tennis le Dimanche matin , j’aime bien aller au bistrot prendre un café et même manger des tartines avec de la confiture ce qui ne m’arrive jamais. Je retrouve M. avec qui nous avions parlé de Naples et à présent je sais qu’elle est guide dans le Sud de l’Italie. C’est sympa. On boit un café et ce qu’elle me raconte me donne envie de partir immédiatement et de tout planter là. J’ai hâte d’être au mois de septembre prochain; Après la quille. Fin Janvier j’aurai déjà l’esprit plus libre avec la paperasse.

Oui, quelle laideur l’exposition aux Archives, Présumées coupables. Avec un sujet pareil,faire une telle horreur visuelle. On ne voit strictement rien. On est dans le noir et c’est d’une confusion totale avec les murs tapissés de reproductions colorées . Berk. Dommage de voir les minutes des procès barbouillées de toutes ces reproductions immondes de toutes ces images par paquet de 100, de tous ces écrans hideux. C’est ringard à mort. Je ne sais pas qui est l’âne qui a conçu tout ça. On va l’attraper .

Tiens au fait je ne m’étais jamais demandé pourquoi les collabos EUX n’ont pas été tondus. Il y a bien des homme français en plus qui ont aimé des Allemandes.Des hommes Français qui ont aimé des Allemands. Nan? Ca compte pas dans ce sens là? Je grogne.

Schoenberg, c’est la classe absolue ( toutes les expos du MAJ d’ailleurs sont top ). Les tout petits dessins, les notes, les cartes à jouer, les machines à composer, et la peinture bien sur. Kandinsky très présent.

Poursuivre la lecture d’Hubris ( tiens il semblerait que je réussisse à lire à nouveau )que j’avais depuis longtemps et de LA peinture comme crime dont je garde un souvenir intense.

A vos pinceaux déprogrammé!!! Je me trémousse d’aise. Tout n’est donc pas perdu au Royaume de …. la France résiste et refuse de regarder? Je n’y crois pas mais on dirait que c’est vrai pourtant !!!!

 

Bref dit-elle

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Essais Labo Janvier

Notes:

Dans la Grèce antique, les cheveux naturels étaient considérés comme sacrés. En fait, les Grecs accrochaient souvent les cheveux du mort sur leurs portes avant l’inhumation, et les pleureuses coupaient leurs propres cheveux pour le placer sur le cadavre.

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Les buissons de vanité

PUIS:

Après des visites avec B. qui sait détecter les meilleurs endroits, pas Varia non, une boite rue de la Folie Méricourt où l’on est reçus ( sur RV ) par Andy W. en clone et UV. Putain les trucs qu’il y a là-dedans: Des matière holographiques, de la fourrure de dingue, des paillettes classe, des cheveux en j’sais pas quoi. On a envie de tout acheter. Et Andy, n’est pas avare en échantillons!!! ( Comme au Marché Saint Pierre {qui devient le Liedl des matières d’un seul coup, le Mutan même !!! } Idem ce matin pour le RV chez Janvier rue Rochechouart. Hou. C’est beau. On fait des essais de duratrans et X , à ma demande nous montre les tirages ( pas les Fresson/ hé les gars… ce matin je ne savais pas ce qu’était un tirage Fresson ) Pour moi Fresson , c’était Bernard , un soir de je ne sais plus quand , où revenant d’Amiens , R . m’avait dit de le retrouver là. Là , c’était Place des Vosges chez Annie Girardot , que tout le monde oubliera bientôt, si ce n’est déjà fait. Comme tout le monde/ Comme nous tous.. Putain, c’était du lourd pour moi, mais j’avais pas trop peur puisque R. m’attendait. Bon Fresson /OK je connaissais, mais le mec en noir, plus loin et grave-rigole pas/ là-bas m’intéressait davantage. Merde. De Funès. Ben vazi marre toi mon pote. Pas du tout. Par contre R. m’avait raconté un retour de tournage ou , pour lui seul il avait fait un De Funes génial.

Tiens,  il aurait été mieux que Bacri dans les Femmes Savantes. Putain. La mise en scène de Hiegel est top. Excellente soirée et je dois envoyer un mot à …. Merde … Evelyne Bouyle. Excellente.  Vraiment…

Ho et Trissotin… J’adore ce personnage… en minable alcoolique et poudré! Merveilleux acteur des Des chiens /Duquenne???  Et Dieu sait si être passé par là peut vous briser… Sauf Saladin ( fils de R. dans son dernier court )/ Sauf lui/ Merveilleux. Merveilleux de minablerie…

Ça m’a fait bizarre de ne pas aller, comme on le faisait toujours dans les loges après. Ça me faisait toujours un peu râler surtout quand je n’avais pas aimé..

J’ai beaucoup ri. C’était juste. C’est Cam qui avait dit:

— On y va ce soir?

Yes on y va. Prendre des places à l’avance m’a toujours emmerdée. Au dernier moment je n’ai plus envie en général.

Bon. Donc labo ce matin 10h. C’est beau. Je parle à B de l’atelier que je devais avoir en rentrant de Rome; 500 m2 Rue de Rochechouart pour  700 000 francs ( on rêve ) . J’y pense à chaque fois dans mes trajets à Argenteuil. Bref …

B. me rapporte la conversation qu’il a eue en haut avec Mondino qui passait par là. On est bien dans ce labo. Puis … Puis .. quoi. Heu…Je rentre avec les essais sous le bras. Semoule et tisane et Alima arrive et on change des trucs et notaire à répondre/ ça me gave / Puis. Aller Porte de Pantin au Conservatoire.

Merde la ligne 2 encore fermée pour cause de déraillement.( tu le crois ? ) Et en parlant de ça, en entrant au Théatre de la Porte Saint Martin, j’entends un vieux dire:

Ben tiens, c’est encore la faute d’un de ces bougnouls…
Vu ce que j’ai raconté la veille , Cam pense que je radote, mais non !!! Je viens d’entendre ÇA!!!!!

Bus bourrés. Retourner prendre le vélo ou Uber? Uber. La merde. Embouteillages. J’arrive 10 mn en retard. Spectacle des élèves du conservatoire de danse MERVEILLEUX. Coup de Blues . Je pleure. Puis je pleure. Puis envoie à Jean un SMS. pour dire que je pleure et donc file à l’anglaise trop triste pour rester. J’aperçois de loin Jean-Christophe qui a des cheveux blancs… Merde voilà bien une raison de re-pleurer. Imbécile.

Mandolines in the moonlight . Mandolines in the moonlight .

Velib. Je pleure sur le Velib. Et arrivée à Barbes, je m’aperçois que j’ai perdu mon porte-feuille. Encore?? Oui. Je repars avec le velib jusqu’à la Porte de Pantin. Je ne pleure plus. Peux plus . Mais merde. Opposition. Retour Pigalle. Les Artistes . Case départ. Ils me prêtent du fric. BB me donne deux frites. J’ai encore envie de pleurer. Plus maintenant.

Cette nuit cauchemars terribles ( pourquoi est-ce que j’insulte des évêques et des ??? … habillés en rouge vif? Mon père? Des champs, les Beaux- arts , ocre rouge, sculpture, Alexandra, des cages. Des sculpures, des voitures, Amiens…)

Me suis réveillée mal en point. Très désagréable toute la journée.

Fourmis dans les pieds.

La jolie chose c’est dans la rue hier: La nounou de deux Petits dont l’un est mon petit neveu, Paul. Je m’accroupis pour être à la hauteur de ses deux ans et de sa petite guitare. A peine baissée, lui qui me connait à peine me serre dans ses petits bras, ne bouge plus. Pose sa tête sur mon épaule. J’étais pressée. On aurait pu rester ainsi éternellement. Magnifique la vie comme ça.

En écoutant Malraux…

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Vente Piasa/

Broche lion ébouriffé en or jaune 18k, 750‰ lisse et satiné, les yeux ornés de cabochons d’émeraude rehaussés de diamants, de l’émail noir sur le museau.
Travail français vers 1970
Hauteur : 4,5 cm
Poids brut: 24,3 g,

S’il est bien un épisode de la vie de Piero della Francesca qui n’a cessé de fasciner et d’inspirer les romanciers qui se sont intéressés au peintre, c’est cette cécité dont il avait été frappé pendant sa vieillesse. Giorgio Vasari est le premier à l’évoquer, brièvement mais par deux fois au début et à la fin de sa Vie de Piero della Francesca: Il ne put à cause de la cécité qui le frappa dans sa vieillesse et de la mort, publier le résultat de ses travaux et les nombreux écrits qu’on conserve de lui à Borgo san Sepolcro, son pays. Piero di Borgo, dont les oeuvres datent environ de 1458, devint aveugle à l’âge de soixante ans à la suite d’une cataracte et vécut jusqu’à quatre vingt six ans. En 1556, c’est à dire très exactement soixante quatre ans après la mort du peintre, un très vieil homme du nom de Martin di Longaro, qui, par un merveilleux hasard propre à nous faire rêver, était fabricant de lanternes pour circuler pendant le nuit, rapporta à un certain Berto degli Alberti un souvenir de sa prime jeunesse qui celui-ci ne manqua pas de consigner sur ses cahiers: “Ledit Marco,lorsqu’il était petit menait par la main maitre Piero della Francesca, peintre excellent qui était aveugle: C’est ce qu’il m’a dit. »…

…/ La scène est belle est émouvante: Dans les dernières années du Quinzième siècle, un enfant, qui deviendra plus tard un fabricant de lanternes, un spécialiste de l’éclairage de l’obscurité, guide un viel aveugle qui fut l’un des peintres les plus célébres de son temps, dans les ruelles de Borgo san Sepolcro. (Alain Buisine)

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… » Le bonheur suprême était de marcher seul au cœur de la nuit, le volet de la lanterne refermé, le pardessus boutonné, sans un rayon de lumière qui s’échappe, ni pour guider nos pas ni pour signaler l’objet de notre fierté ; sans être autre chose qu’une petite colonne de ténèbres dans le noir de la nuit, sachant, au plus secret de notre cœur, que nous avions à la ceinture une lanterne sourde, et pour cela exultant et chantant tout au long du chemin.”!…

Stevenson/ Les porteurs de lanternes

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Pandora/ JC Bailly

Un mois

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Le kayak à l’Escalet c’est comme une potion magique. On est seul sur l’eau , on rame et on ne pense pas. C’est magnifique à 9h le matin. Une douche à l’instant / je retrouve cette sortie de bains de R.

Un short et au boulot.

Emilio vient sur la terrasse et nous raconte des histoires.

Il ne se passe rien ici comme d’habitude. Il fait chaud comme d’habitude.

Concours de pétanque ( national!!!) à Gonfaron. Jamais tant vu de monde. Que c’est emmerdant la pétanque. Ca m’intéresse autant que le golf, la harpe et le hand-ball.

J’ai fini le livre que m’a gentiement offert M. Le sujet est intéressant mais le style ne l’est pas.  Robert Hasz . Je dirai que c’est appliqué, académique et vaguement ennuyeux. Cela veut être un roman initiatique. Bon. Oui ça l’est mais de façon caricaturale. Ca me donne néanmoins envie d’en savoir davantage sur les Jésuites au 18eme.

En 1768, les savants du monde entier s’organisent pour observer depuis différents points du globe le prochain passage de Vénus devant le Soleil. Maximilianus Hell, éminent astronome à la cour impériale de Vienne, choisit János Sajnovics, un jeune jésuite, pour l’accompagner dans son voyage jusqu’à Vardø, en Laponie, afin d’étudier le phénomène.

Chateaubriand 1,62m YEUX PERS

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Chateaubriand 1,62m

Bon je ne peux raconter les événements d’hier ici et je ferai donc une entrée privée.

Autres choses. Je m’achète un tout petit haut parleur. C’est génial ce petit machin bluetooth à 20 balles. Bon. R. va mieux c’est le principal.

Conversation dans le métro. Deux filles grosses et vulgaires. Une blanche, l’autre pas !. Passé 4 chemins elles sortent le kit maquillage d’un sac. palettes, crayons, pinceau. De quoi faire les nymphéas en 2/2.

Putain c’est magnifique les frères Oistrach.

Oui donc, elles se parlent. Je n’entends pas bien malgré mon oreille tendue sournoisement par dessus les pages des « Mémoires d’Outre-tombe » ( Quel titre merveilleux ). Ce que je vais dire a peu à voir avec Combourg et Chateaubriand.

Tu sais quoi, elle dit qu’il en a une petite

L’autre s’arrête net . Le pinceau reste suspendu

N’importe quoi elle. Elle dit ça pour le garder.

No comment. J’ai envie de regarder ces filles. c’est fascinant. Le short rasibus sur des collants filés. Le tatouage.

 

TROP GRAND TROP GRAND

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C’était quoi ce bouquin? M’en souviens pas. C’était où? Probablement dans l’atelier de Saint-Bo car je crois que c’est un bleu de travail que je porte. En parlant de vêtements, qui a lancé cette mode horrible des pantalons noirs déchirés aux genoux. Toutes les midinettes un peu ordinaires portent ça. La source ? Dans le genre télé, the voice?? Who cares.

Bon. WE studieux. Continuer la MR et écrire le projet ( GRRRR ) Je me verrais mieux dans le midi au bord de la mer ou dans un kayak tiens; Rêves. Villages, chateaux, couloirs sans fin. Mais il y avait … Seringues avec de l’air, R.Quelle confusion. Mais le village était splendide et on y avait acheté une nouvelle maison. Un monument, un canal, une salle de bain ancienne, P. au téléphone  ( dont je me souviens du numéro de tel uniquement si je l’épelle en Italien.

Je n’ai pas envie du tout d’écrire ce machin.

J’ai pris mes livres chez Vendredi et décidé de laisser tomber PM et Amazon. Sauf pour des occasions. Il m’a raconté ( nous parlions de Paul Valery et je lui disais que j’avais mis un temps fou à me sortir de l’idée que c’était un vieux bonhomme à moustaches qui parlait de la mer -merci l’école ) donc; il me disait lui qu’il avait vécu le contraire. Il a découvert au lycée, dans un texte de PV , un mot un seul ( quelque chose comme éponge dit-il ) et ce mot fut une sorte de révélation. Mais, horreur, il l’a perdu, ne le retrouve plus ou peut être pire, ne le reconnait plus . c’est une belle histoire je trouve. plus belle que toutes les merdes que l’on entend; Tiens l’article du jour dans Libé , écrit par Christine Angot est très bien ( les femmes sont sales ).

Quand s’arrêtera le scandale des encres pour imprimantes qui coutent excessivement cher. Dans des emballages dégoutants en plastique moulé, oui re-plastique puis ailette orange en plastique dur. C’est révoltant.

Bon je poursuis mes devoirs mais j’ai envie de glander.

Hier on a sorti une peinture de 3m X 4 que Christophe voulait mettre dans le bureau. Misère que c’est grand. Je suis dingue ou quoi? Mais dingue. C’est trop grand. Je n’avais pas vu ça si immense dans mon atelier. Faut que je me calme; Mais plus ça va plus je prends plaisir à « ça « .

Un NUAGE

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Le Corrège, Io

Bon, hier je n’ai pas mal travaillé. Mis en route plusieurs nouvelles peintures. Une chambre avec vue.

Verre chez D. puis maison et F . dine avec nous et dort là. On rit et ce matin à 8h encore. Métamorphoses de Ovide et RV aux collections pour préparer deux séances. Dont celle des Métamorphoses. Monsieur S. est très drôle. un autre temps. On va dans les réserves avec une lampe de poche pour voir le cote de livres. C’est drôle. J’y passe plus de temps que je ne pensais mais j’aime cette atmosphère de souris laborieuses. la jeune fille de la Sorbonne qui travaille sur les marges d’un livre d’heures, l’américaine et l’architecture, le garçon qui cherche le nus qu’on recouvrira de drapés. Je feuillette en attendant un mince livre sur les premières élèves femmes aux Beaux-arts.

Puis je file, ne croise personne et décide d’aller prendre RV pour radio du dos ( j’ai super mal ) et d’acheter en face un nouveau téléphone. Je me prends toute la pluie et le SFR est fermé. Tout cela est passionnant. Pluie et encore pluie.

 

“La société, aujourd’hui, doit reprendre en main son futur contre ceux qui, pour essayer de sauver leur pouvoir, sont prêts à ébranler la République dans ses fondamentaux et à choisir une République autoritaire, inégalitaire, et identitaire contre l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Eh bien ceux-là nous devons les laisser à leur médiocrité, à leur tristesse, et réhabiliter le bonheur, la bonté, la beauté, c’est-à-dire un idéal de générosité qui rassemble au lieu de diviser.”

 

IL NEIGE en diagonale / Samedi 8h40

Cette nuit conférence interminable autant qu’incompréhensible dixit R. Ce matin de images hallucinantes, des mélanges de formes, de personnages en mouvement, des scintillements. Hou lala

Un mal de dos. jpeux pas me baisser, monter une marche… Grr. Dur pour peindre.

Florence

Jeudi 9 juillet. —

Il y a chez moi un oubli extraordinaire des pays étrangers que j’ai traversés, et j’entendais, ce matin, avec stupéfaction, un jeune homme qui racontait à un de ses amis un voyage, remontant à plusieurs années, et cela avec le nom des localités et la description des paysages, comme s’il les avait sous les yeux. Chez moi, cette mémoire n’a rien du ressouvenir des choses réellement vues, c’est plutôt comme la réminiscence de choses rêvées. Journal des Goncourt 1885

Le type qui ressemble à un personnage de Dickens Masaccio Crumley Plaute en Italien. Casa del fantasma Le mail de Nuccio Ordine Le chinois au chewing-gum Le soleil Les blasons La trattoria près de l’hôtel La terrasse de ma petite chambre Le cimetière Anglais qui aurait inspiré Böcklin pour l’île des Morts Mes bagues en toc L’arrivée à Bologne à cause du vent Le pape et le pope La chute des princes Le petit livre sur les jardins de Pitti Le dernier risotto La polenta de carciofi L’accent florentin ( C= H aspiré ) Les selfies La tribune Les cires de La Specola La beauté de tout ça Les boutiques de luxe Les tout petits bars de quartier L’hotel familial avec le Monsieur et son registre à l’ancienne, son costume trois pièce et sa gentillesse L’ascenceur avec une grille. Botticelli inaccessible Pas de téléphone Marcher, marcher et encore marcher Quelques messes Savonarole etc, etc, etc…

Ca a commencé par un avion qui ne peut se poser à Florence mais à Bologne à cause du vent. Va pour Bologne. Puis un car. Ce n’est pas désagréable. Jamais je n’ai vu Bologne et je me dis que je vais m’y arrêter et prendre un train plus tard. Finalement non. J’arrive à l’hôtel, Le buste du Grand Duc un peu peinturluré est là dans l’entrée sur un colonne et devant l’ascenseur avec grille à l’ancienne. Un homme tout sec en costume trois pièces m’accueille et remplit consciencieusement ma fiche. On se croirait au 19eme siècle. J’ entre dans ma petite chambre avec terrasse. La 24 au second. Je vais attendre M. qui n’arrive qu’après moi et par Bologne aussi. Promenade nocturne. On est un peu loin du centre-15mn, ce qui est parfait et permet d’échapper à tout ce qu’on déteste. les selfies devant le baptistère et partout. Les perches; la bêtise. Mais le mercredi c’est bien. Le pire est le WE mais on ne sera plus là. On est à deux pas du  Cimitero degli Inglesi ,  qui n’ouvre que l’après midi, ressemble à une île et où sont les tombes des enfants de Shaekespeare. “La ressemblance est stupéfiante avec le tableau de L’Ile des Morts (1879) d’Arnold Böcklin (1827-1901). Le peintre s’en serait inspiré pour les cinq versions de cette oeuvre célèbre, exécutée après le décès de sa fille Maria Anna (1877) morte et enterrée à l’âge de 7 mois. “.

Je me suis laissée guider, ce qui est très agréable. Dans la chambre , Crumley ( je regarde a quoi il ressemble et me dis que c’est exactement le personnage du bouquin. Le titre , heu… Dernier baiser et moins bon que le précédent qui était : Le chien ivre ou un truc du genre.) Puis j’ai attaqué ” La chute des princes ” de Goolrick, acheté au pif à l’aéroport. Excellent. Ce que j’aime dans ces livres ( séries noires, polars etc…) c’est que je ne sais RIEN des auteurs . L’écriture est charnelle. Ca saigne et ça respire fort. Ca baise, ça transpire et les personnages sont des héros à l’envers, des types qui font comme ils peuvent.Qui sont souvent fripés, fatigués, dépassés par ce qu’ils n’attendent plus de la vie. Ca sent la vodka et ça picole tellement que c’en est presque ecoeurant. Goolrick écrit le récit du trader de Wall street . Terribles années 1980 où l’argent coule à flot et le Sida suit la courbe des bénéfices. La cocaïne saupoudre tous et toutes. L’argent. L’argent. L’argent.Vegas, le poker, gagner et perdre. Amis qui se suicident ( l’un prend soin d’ôter ses chaussures sur mesure et de les placer sous le bureau avant de sauter)  et disparaissent sans que cela ne change grand-chose. Trahison et vulgarité. Argent et encore argent. Puis enfin, Proust , une librairie, une bague.

J’adore être dépaysée comme ça, dans des milieux qui me sont inconnus.

Dans une belle petite librairie, j’achète Plaute en Italien ( bilingue latin-Italien ){La mostellaria, La farce du fantôme, La comédie du fantôme, le revenant, La casa del fantasma}

De la même façon, dans La Comédie du fantôme, l’utilisation du lexique de la vue fonctionne étroitement avec celle du vocabulaire de l’ouïe, et le thème du regard entretient des rapports privilégiés avec celui de la ruse et toutes ses implications conventionnelles dans le code comique : l’amour, qui est au fondement des intrigues figées de la palliata plautinienne et qui constitue la fin dramaturgique de la duperie ; les thématiques de l’ivresse, du sommeil et du rêve, dont je m’efforcerai de prouver qu’elles sont indissociables du regard en ce qui concerne la théorie de la connaissance, notamment de la vérité par rapport au mensonge, et de la réalité par rapport à l’illusion ; le lien entre le regard, la ruse et le pouvoir conformément à la tradition comique du renversement carnavalesque entre les maîtres et les esclaves ; la ruse comme métaphore de l’illusion théâtrale dans la tradition d’auto-réflexivité des comédies de Plaute ; le rapport, parodique ou non, de la comédie avec la mythologie et la tragédie autour du thème de la vue.

et un petit livre vert sur les jardins Boboli où nous ne sommes pas allés. ( j’ai déjà parlé quelque part des sculptures représentant des garçons aux yeux bandés et qui jouent à deux sortes de jeu- giocco della Pentolaccia et gioco del Saccomazzone )

saccomazzone

Orazio Mochi / Saccomazzone

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giocco della Pentolaccia

Par contre un peu plus loin il y a “La Specola ” Et les hallucinantes cires anatomiques de Clemente Susini. Avant de les rencontrer on traverse une trentaine de salles pleines d’oiseaux, de pierres, d’étoiles de mer et d’insectes. En tout et pour tout deux ou trois poissons blancs qui tournent dans un petit aquarium. Les vitrines -ouf- n’ont pas subi les criminelles rénovations propres au Muséums d’histoire naturelle ( voir l’horreur de Bruxelles, et Venise, Paris aussi ). On marche on marche, pluie ou pas, Offices où non, chacun de son côté ou ensemble. Je prends beaucoup de photos, beaucoup de détails et aussi presque tous les plafonds peints de grotesques de la première galerie. Les gens avancent comme des animaux, je me fâche en contemplant “La tribune“,(“…/… Elle représente la transition entre le cabinet de curiosités personnel (studiolo de François Ier du palazzo Vecchio par exemple et le musée moderne. )merveille de pièce octogonale à coupole incrustée de coquillages de nacre. Sublime endroit sans ce Chinois qui mâche son chewing-gum dans mon oreille et passe sa main et son appareil photo devant moi. En plus il n’a pas débrayé le son et à chaque réglage bip bip et déclancheur… Bref… Je le regarde méchamment en faisait le bruit de sa mastication.

Le pire ce sont les gens qui utilisent comme simple fond toute splendeur, eu se selfisent en souriant et en faisant le V index-majeur. Du pâté dans la tête, et du mauvais. Fait avec des mauvaises viandes grasses et sans parfum léger de thym ou de genièvre.

Tout était beau, tout était bon. Le restaurant du soir, adresse secrète de MT, une merveille. Des choses jamais mangées comme cette sorte de Polenta d’artichaut avec au centre des feuilles tendres farcies au fromage, des “Gugni” je crois, je ne sais pas bien ce que c’est mais c’est délicieux, des soupes de légumes…

Ufizzi, Accademia, San Marco, Palazzi, Bargello, Chiese…

115/ nous allons donner suite à votre demande

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Fonds Maciet

La “séance”  avec AV a eu lieu. Je suis contente de l’avoir rencontré lui et sa femme. Je suis mécontente d’avoir parlé comme une dingue et de pas lui avoir laissé beaucoup de place. Bon. c’est fait , c’est fait.

Hier bibliothèque toute la journée. C’est plaisant. Pluie battante.Je marche sous les arcades vers concorde et entre  à la librairie Galignani où bizarrement je n’étais jamais entrée. C’est beau et ça sent la cire. J’achète Frankenstein en Anglais et un petit livre collectif sur le Jihadisme. Je vais le conseiller aux étudiants. ce sont des articles courts et qui me semblent assez clairs. Je ne savais pas que Nasser avait fait pendre le leader des Frères Musulmans. Hum…  Je passe au bistrot. J. s’est fait opérer de l’oeil et en attend un beau en verre. Ca va faire bizarre de lui voir le double d’yeux!!!

Puis je retrouve les habitants du matelas. Ils sont sous la pluie, lui debout épaules voutées, elle ratatinée dans un coin. Elle me dit bonjour, me serre la main et vomit. Terrible. Lui sort de son sac un tee-shirt ( ” il est tout propre mais bon”) et lui essuie la bouche. Je leur dis que ce n’est pas possible, qu’il faut qu’elle desaoule, qu’elle se lave, qu’elle dorme. Ils ne sont pas pour le 115 car on les sépare. Mais là il dit oui. Temps d’attente au tel, au moins 20 mn, il y a plein de langues, russe, arabe,??…

La personne qui répond est très aimable. Je raconte le truc. Cette misère, le bout du bout, le no way et l’alcool, être un animal, pleurer aussi.

Je ne suis pas descendue et j’ignore la suite. j’avais juste prévenu qu’ils arriveraient dans une heure, et donné une bouteille d’eau, du sopalin.

Oulala ( After) Version 1

chat

Commissariat ce matin pour être entendue. Je n’ai même pas le courage d’en parler… Un voisin procédurier dans le midi qui alors que nous débarrassions son bazar encombrant m’accuse d’avoir détérioré un morceau de bois tout nase. Au commisariat c’était sympa parce qu’ils voient vite de quoi il s’agit. Mais quand même.

Conférence de Gisèle Vienne aux Beaux-arts. J’aime beaucoup ce que raconte la fille. Elle est intéressante, vivante et ses préoccupations me concernent. Mais je n’ai rien vu en vrai… Et ce que j’ai aperçu m’ennuie un peu. Mais sans doute faut il vivre ça en live.
Bon. Et ensuite? On va où? Je crois que je vais rentrer. Allez!. Si je rentre. Nan!!! Bon d’accord.
Ca c’est terminé dans une boite à garçons à regarder des strip et des belles bêtes se doucher derrière une vitre et dessiner des coeurs avec tout le monde a compris ( heu un fusain !!!!! ) et de la mousse. C’était très drôle avec T. et U. On était en forme.
NOTESRaymond Roussel rapporte de sa visite chez Camille Flammarion les biscuits en forme d’étoile confectionnés par l’astronome qui fut obsédé par le motif de l’étoile. On retrouve celui-ci sur les montants ouvragés de sa bibliothèque ou sur le parterre de sa tombe dans le jardin de Juvisy. Est-ce le biscuit étoilé qui relie, de manière spirite et logique, Hélène Smith et Raymond Roussel ? La Poussière de soleils semble se passer en effet dans le monde hindou décrit par Hélène Smith. Les pouvoirs du spiritisme rejoignent les jeux les plus formels de la littérature. « Il se pourrait qu’en dépit de cette apparence fragmentaire et décousue la continuité existât dans les secrètes retraites où s’élabore le roman martien. Ce que nous prenons pour des créations momentanées sans liaisons entre elles, ne serait alors que les points d’émergence, les éruptions, d’une nappe souterraine, consciente en soi quoique ignorée du Moi ordinaire, s’étendant d’une façon ininterrompue sous le niveau habituel de l’état de veille normal », écrit Théodore Flournoy.
Les biscuits d’Anne semblent nous lier définitivement à Camille Flammarion, a son observatoire et à la jeune femme phtisique qui lui offrit sa peau.
 « POLYMATHIE, s. f. (Belles-Lettres.) connoissance de plusieurs arts & sciences, grande & vaste étendue de connoissances différentes. Voyez Encyclopédie. »
Hélène Smith:
« modé tatinée cé ké mache radziré zé tarvini va nini ni triménêni ii cé zé seïmiré véiche i modé inée kévi bérimir m hed kévi machiri cé i triné ti éstotiné ni bazée animina i modé cé méï adzi ilinée i modé inée cé ké lé nazère ani — mirâ modé itatinée mirâ mirâ mirâ. taniré mis mèch me mirivé éziné brima ti tès tensée — azini dé améir mazi si somé iche nazina tranéï. »

Roger Caillois, Au cœur du fantastique:

« Une planche d’un traité d’escrime, une mine de sel, une chambre noire d’avant la photographie, la chasse aux martinets dans une ville italienne vers 1570 ou aux canards sauvages par des Chinois coiffés de demi-courges évidées, il n’est rien qui ne fournisse occasion à ce fantastique masqué de faire une entrée sournoise. »

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Fin de Roth ( Ca ne me passionne pas tout compte fait même si la lecture en est agréable. J’aime le personnage de Amy Bellette, et de son mari défunt ) Sinon le chant d’un écrivain vieillissant et incontinent. Du coup ( comme on dit ) je me tape ( sans vulgarité ) Les trois mousquetaires que je n’ai jamais ouvert!!! C’est le seul livre qu’avait lu mon père , avec Papillon.

Le retour du “Retour de l’ancêtre”

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Le retour de l’ancêtre , Rome 1984/ Frac Alsace

Journée aux Bozar, pas des plus enthousiasmantes pour les Ateliers Ouverts. Le cours de dessin sanctionné par un UC est de ce fait un truc obligatoire, une corvée pour certains. Comme nous partageons la salle je ne peux pas planter un souk, ce qui est bien normal. Mais j’aimerais plus de “bazar” , du faux bien sur, avec des mélanges d’images.; Je suis contente d’avoir mes petites photos et le diaporama, qui donneront l’idée de ce qui c’est passé. Ce qui est drôle est de voir ” ce que l’on génère”. De mon côté, beaucoup de choses écrites, de notes . Pas de dessin “esthétique” ou de composition. Fatigant de courir après le matériel. Il faut un étudiant pour le prendre. Je ne peux pas emprunter quoi que ce soit même pour l’atelier. C’est incroyable ça. Oh ça me déprime ça. Je me sens assez peu “prof” ( comme dirait Michel Bouquet ) mais j’aime néanmoins travailler avec les étudiants. C’est peut-être l’atmosphère d’école. C’est toujours la même finalement depuis la nuit des temps. Ou peut-être… !!!!???

J’ai entendu que le journal de  Maurice Garçon était paru ou réédité. Ca m’intéresse. Je ne savais pas qu’il était le père de feu Françoise Verny.

Discours à l’occasion de sa mort en 1967

” Mais notre confrère avait aussi un violon d’Ingres.

Il s’était, par le détour de l’histoire, intéressé à la magie, à la sorcellerie, aux procès auxquels celles-ci avaient donné lieu. Il avait acquis, dans ce domaine une compétence, une érudition exceptionnelles. On peut dire qu’il était l’homme au monde le mieux renseigné sur tout ce qui touche au Diable, à Satan et son empire. Là encore il assumait le rôle du défenseur. Il défendait le bon sens et la raison contre les délires de l’imagination et l’exploitation cynique de la naïveté et de la bêtise par les mystificateurs et les aigrefins.

Les livres publiés sur ces sujets par Maurice Garçon portent des titres suggestifs : le Diable, étude historique, critique et médicale. Guillemette Babin, sorcière. Trois histoires diaboliques, etc. Ces ouvrages, comme tous ceux qui sont sortis de la plume de notre confrère, sont écrits dans un style clair, aisé, élégant, coulant et plein d’agrément.”

J’ai beaucoup Aimé le film Eastern boys. Très dépouillé, plutôt sobre et économe en paroles. C’est vrai que les plus beaux films sont ceux qui bavardent peu. Bof, non, c’est faux. Voir Scorcese, Allen, Casavetes.

Tiens il y a … 2015-1984= 31 ans, MERDE…, c’était mon expo anonyme à la villa Médicis.Jungle et loups. J’ai retrouvé le texte de Guy: “Cuando ebbe varcato il ponte, i lupi…..”

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OLD SOCKS’ SELFIE

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Photo au moins aussi intéressante que ce blog

Ranger les livres. C’est fait et je suis bien contente de ne plus avoir en trois endroits qui se sont mélangés, Virginia Woolf près de Handke et Ovide qui traine du côté de chez Daney. Qui a donné l’autorisation? Hop tout le monde reprend sa place. Au dessus du radiateur mes préférés. Les Belles-lettres, Benjamin, Woolf, Rilke, Vernant, Veyne, Morel. Beaucoup de livres non-lus aussi. Mais j’aime qu’ils soient là. De l’autre côté les Anglais, les Anglaises, Les Victoriens-Victoriennes, les fantômes, Le Lorrain, des livres traitant de la Bêtise et Bouvard et Pécuchet… Etc les polars tout en haut, les Allemands là. A droite, Borges, Blanchot, Sade, quelques dictionnaires, le cinéma, Bresson, Renoir etc… Roussel, Calvino, Magris.

Refaire, refaire, faire.

Hier soir délicieux diner rue des Dames- c’était très bon- et nous n’avons pas choisi le jardin car il faisait trop froid. Le dessert-moi qui ne suis pas une passionnée sauf dans l’assiette des autres- miam. Une fille anglaise et potelée, portant une robe romantique à manches bouffantes et fleuries genre Cacharel des années 70 observe la jolie assiette de thon mi-cuit et salade thai surmontée de je ne sais quoi. Elle sort de son sac un téléphone Hello Kitty et immortalise le poisson. Du coin de l’oeil j’observe qu’elle commande un troisième verre de vin rouge. J’adore regarder. Elle n’est pas bien à l’aise, seule au resto, avec son guide de Paris. Après le soufflé glacé au grand-marnier , nage agrumes aux épices ( dont je parlais plus haut et qui est un régal) elle opte pour un cognac. On reprend le métro tranquillement.

Rêvé de Hélène Petit mon amie d’enfance perdue je ne sais où en France. Aimerais-je la revoir?

Les travaux des étudiants s’estompent. Plus qu’à remplir la feuille .

Sensation intense d’avoir TOUT à recommencer. Quel programme.

Grand échiquier

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broderie

Hier je suis rentrée tard d’ARG, ayant enfin ( je crois ) terminé cette peinture de 8M X 3, 50M

On verra quand j’y retourne. bref. SMS avec Jean, M et V.

Clafoutis très bon. J’ai mal sur le côté: déchirure intercostale que je me suis faite en jouant horriblement mal il y a quelque jours ( le jour où il faisait si froid). Claquage en m’étirant pour me chauffer. Paf comme dans le mollet mais c’est plus douloureux quand on tousse par exemple. Après ces considérations médicales de femme vieillissant et grimaçant dès qu’elle fait un mouvement… En parlant de ça, hier en rentrant je trouve dans la rue et selon la tradition un type qui pisse entre deux voitures. je gueule bien sur en passant sur mon vélo mais le type ne veut pas en rester là. Donc, menton appuyé sur ma main, modèle penseur de Rodin à vélo, je l’attends.

—Va chercher ton keum qu’on s’explique

—Pardon? Vous savez, je pense que je peux traiter l’affaire moi-même. Je ne vais pas déranger tout le monde pour un enfant qui fait pipi. Vous avez?……… 12 ans?

Le garçon, qui est mignon d’ailleurs, métisse Viet et très en colère me dit furieux:

—j’ai 15 ans, j’ai pas 12 ans et j’ai un scoot. Toi tu a 30 ans tu es vieille et tu as un vélo!!!

Je trouve cela délicieux. Il est vraiment très sympathique.

A son copain je dis

—Il ne tient pas l’alcool ce joli bébé.

L’autre est fou de rage.

Dans l’ascenseur je souris encore.

Donc grand échiquier que j’avais oublié. C’était la messe à la maison Jacques Chancel. Mon père détestait ça et montait se coucher en râlant parce que nous, avec ma mère, on voulait TOUT voir. Je consomme peu la télé mais hier, je me suis dit que c’était possible le mélange des genres que Chancel avait introduit et qu’on pouvait aussi faire une télé sans Chevaliers du fiel et autres marrades déprimantes, vulgaires, glauques dans leur franchouillardise limite. Je l’ai déjà dit, mais se marrer partout et tout le temps c’est pénible. Les comiques me saoulent. Le niveau c’est blague et blague, de celles qu’on ne supporte pas.

Escapel / phil glass

J’ai fait le programme du deuxième semestre. Je suis contente.C’est réglé.

Je rattraperai Mardi après midi, Mercredi en morpho chez Valérie et dans les collections.

Je lis Didi Huberman, Atlas… J’avais commencé. Puis mis de côté. l’histoire des foies divinatoires m’interesse énormément tout ( rien à voir ) comme celle des silènes dont parle N. ordine

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foie e Piacenza

Et j’ai acheté Bergougnoux que je n’ai jamais lu. ce sont des entretiens: Exister par deux fois.

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détail 

Je recule le moment de préparation de Visions excessives. Ah oui dans la série que sont ils devenus, je me demandais en faisant une pause: Et James Brown… James Brown le peintre beau et élégant des années 80 .Je suis donc tombée sur une interview d’il y a deux ans. Oh lala. Terrible de prétention. Oups… Atroce. Il avait dejà à mon sens trop collaboré avec l’élégance et les mondanités…

on voit le résultat. Ne pas râter le début.

Je pense qu’il en a été de même pour J.C Blais. Adulé, exposé partout  et disparu des radars. Un étudiant ne sait pas qui est J.B pas plus que JCB.

Pour un étudiant, 1980 c’est la préhistoire. Ils ont raison.

Donc n’oublions pas cette phrase de Celine:

La postérité? C’est la polka des asticots…

COPYRIGHT HELENE DELPRAT !!

oiseau bobour

oiseau atelier

Rien écrit depuis longtemps. Préoccupée par d’autres affaires dont la dernière est la découverte de mon masque d’oiseau sur l’affiche du Centre Pompidou.

Je l’avais prêté en 2007  ( le 5 juin= merci mn blog !) à Benoit pour un film dont je ne savais rien.— ” T’aurais toujours tes masques d’oiseaux ?”. A Benoit qui m’a beaucoup aidée quand il le fallait et très généreusement je ne peux dire que OUI.

C’était un accessoire destiné à être perdu “dans la masse “. Et voilà qu’il devient la figure emblématique de ” De la guerre” de Bonello. J’en suis certes flattée mais c’est extrêmement désagréable alors que sortant de l’expo raisonnable de Duchamp , je descends l’escalator escorté de M.M , de me trouver nez à bec avec mon oiseau. Je n’en revenais pas. L’affiche est belle en plus ( Ptête que j’en aurai une !!!! )

Affiche-De-la-guerre

Rien écrit non plus sur le blog Bozar;
Je ne sais pas pourquoi je suis si fatiguée. Abattue presque.  C’est comme si je courrais sans cesse. Un speed total.

Cette semaine je m’oblige à ne rien faire,( de toutes façons je ne PEUX rien faire et me demande comment j’ai pu assurer les Beaux-Arts Mardi.Mystères du théâtre me dis-je, en scène on ne sent plus rien. C’est un peu vrai.

Me poser, m’allonger, lire. Le livre de Paul Veyne “ET DANS L’ÉTERNITÉ JE NE M’ENNUIERAI PAS“, et l’Institut Benjamenta. Ai acheté “Les barrages de sable” de Jouannais, et “la poétique de l’espace” de Bachelard.

Je fouine. Je cherche.

Beaucoup de mal à sortir et à m’intéresser à quoi que ce soit. La lecture m’obsède.

Je me dis aussi que même si on ne veut pas en recevoir les ondes, la semaine FIAC et ses agitations n’est pas inoffensive. Je ne suis allée à rien.

J’ai bien aimé, même si je n’aime pas les “déjeuners par principe” qui me font croire qu’on est Dimanche-j’ai aimé  être avec M.T qui est décidément un homme délicieux.

Ce qui était amusant c’est qu’avec DH, nous avons apporté le même cadeau: Le même livre Duras-Godard:

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R est épatant comme toujours, me décrochant d’ici pour que j’aille le retrouver au Wepler. C’est un drôle d’endroit démodé dirais-je et presque un peu triste que ce café ou Henry Miller avait ses habitudes. Un homme à perruque ( mais ça ne se voit pas , hum hum!) y a ses habitudes me dit R. Une dame derrière nous commande deux bocks. Elle préfère deux bocks à un demi. Soit…  Puis quand arrive la bière elle trouve qu’il y a trop de mousse-pas de problèmes madame je vous enlève la mousse-. Je ris. On glisse de l’atmosphère thé un peu glauque, aux lumières plus joyeuses de l’apéritif, de ” avant le film” ou du simple Rendez-vous. Il fait encore bon et il y a du monde en terrasse.J’aime bien les garçons de ce café.

Soudain faim alors que Mardi j’ai avalé une demi-Madeleine. Je filse commander une pizza Miam miam.

C. m’a fait des notes quant au film sur Nicole. Très judicieuses et on devait y travailler mais… Je pense que ça va aller mieux et je vais attaquer ça.

Putain , Patti Smith m’a donné son téléphone et on a parlé un bon moment. Evidemment répondeur. Je ne vais pas la harceler. Mais une chanson qui traverse le film serait plus sexy que Shumann.

Diné avec Guy Mercredi dernier. Il m’a fait porter le catalogue Sade.

 

 

 

Today, Liberace again

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Progressivement retrouver des journées normales sans trop d’angoisse. Pouvoir travailler. Pas trop. Deux ou trois heures pour ne pas perdre le fil.

Hier passage de M. pour bilan. Elle est formidable et heureusement qu’elle a été là pour me rassurer.

U. quand il est venu m’a offert un livre magnifique des costumes de Liberace. En fait j’aimerais que mes peintures soient des éléments de costumes dignes de Lib.C’est hallucinant de kitch, d’horreur, de pierres précieuses ou pas. C’est purement magique, la fourrure, les perles, les paillettes….Les sourires figés. Le bronzage artificiel, les poses, les plumes.

Je regarde Piertro Ciafferi, Furnes encore et le musée du silex de … Heu…

Profiter du temps comme il vient. Ne pas noircir tout. Ne pas être sur le qui-vive. Hum. Un programme.

Acheté un A . Dumas ( Je n’ai pour ainsi dire pas lu depuis un mois)

Reçu “La saga Maeght” de Yoyo.

Conversation sur la terrasse des soeurs Feles ( Madame Feles est au lit depuis longtemps avec ses plus de 90 ans).Les amygdales, l’appendicite, les plants de tomates, la rivière, les grêlons, la pollution, les “avant”.

Le hameau n’a plus cette même légèreté. J’adorais passer toutes les avant-nuits sur cette terrasse. Je ramène ce soir  dans mon tee-shirt des courgettes et des tomates. demain j’aurai l’huile.( On a joué au basket et Noah découvre Ulysse du haut de ses huit ans. Il vient me surprendre à la bergerie. regarde mes peintures {pas peint beaucoup cette année comparativement à l’an dernier } et repart son livre sous le bras.

Allez. Les pies au lit, j’entend un autre oiseau – répétitif.

J’adore la nuit ici quand tout va bien. Sinon, c’est la matin qui est plus difficile quand il faut recoller avec la réalité.

CA va.

Lire et lire

Pas eu une seconde pour écrire quoi que ce soit, pour noter ce rêve très désagréable. Je téléphone à ma tante morte depuis lurette et voilà que c’est un chien qui me répond. Wou Wou Wou fait il comme un chien, mais horreur c’est elle qui parle. Elle me demande si elle peut s’installer chez moi. Lâchement je lui dis, ce qui est la pure vérité: Je suis allergique aux poils de chien. Alors elle transforme les aboiements-jappements en miaulement . J’ai la chair de poule parceque selon toute évidence elle est marteau. —Je suis aussi allergique aux poils de chats, lui dis-je…. Après j’ai oublié mais j’ai à la main un grand couteau à pain.

En parlant de chien, celui de Cantarella dans Anna et Martha,-la très méchante pièce inspirée des bonnes de Genet -est très drôle. Tout est si atroce , si horrible que l’on rit diaboliquement. Formidables Catherie Hiegel et Catherine Ferran et le mec-chien. Flemme d’aller sur le site du très bon théâtre 71 de Malakof. Comme des imbéciles on avait RV à 19H45 pour boire un verre avant. Et c’était 19h30. J’ai eu le début. Mais pas F. et A qui sont arrivés tranquillou( texte Dea Loher avec Catherine Hiegel, Catherine Ferran, Nicolas Maury et Valérie Vivier ). Après petit moment à manger et boire un verre. Je remonte à Champs Elysées où mon vélo m’attend. 

Pas mal de peinture à Argenteuil. 5m c’est grand.

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Jeudi dernier je suis partie avec beaucoup de plaisir à Saint-Etienne ( les tarifs SNCF sont exorbitants, c’est n’importe quoi ). R. y avait joué la veille. J’avais emporté un livre acheté dans la rue. C’est un drôle de bonhomme qui tient boutique. Prions pour qu’il survive et ne se transforme pas en magasin de bouffe chic qui ont tout envahi. ( Gauffres, gâteaux chichi, confitures, …) Que de la bouffe. Bref j’ai acheté un livre de Jonathan Rabb ( que je ne connais pas ) série grands détectives chez 10-18. Sur la quatrième j’ai vu qu’il s’agissait de l’UFA ( moi je dis la UFA, Berlin, fin des années 20 ) J’ai eu immédiatement la sensation que “ça accrochait”, que ça ne coulait pas et donc que la traduction était mauvaise. Peut-être que l’auteur n’est pas fameux non plus me suis-je dit. Mais je jette ma pantoufle ( je n’ai pas ce genre d’accessoires démoralisant ), bref je jette ma pantoufle de vair sur la tête du traducteur Bernard Cucchi . J’ai néanmoins plongé dans cette histoire très passionnante où l’atmosphère de Berlin vous enveloppe et aussi la présence de Fritz Lang, Thea Von Harbou, Peter Lorre…

J’ai fini le livre dans la chambre d’hôtel . C’est génial d’être à l’hotel et de ne pas en sortir. Lire et lire.

On est partis par le col du Grand bois à Annonay et R. a reçu la médaille de la ville !!!!. Retour après la représentation et le lendemain François le chauffeur de R, nous a conduits dans la grosse bagnole noire ( on pouffait de rire quand il se précipitait pour nous ouvrir la porte. Je faisais semblant de faire tomber avec mépris mes affaires, tête haute sans le regarder.)Direction SAint-Bonnet, pluie battante. Passage au célébrissime BA, et visite du local repéré par Eve. Magnifique. 300 m2 avec un jardin. Hop je le loue et on repart. Passage rapide à l’école , puis bonjour à J. et visite éclair à Montarcher. C’est magnifique. Le soleil à présent sur la neige. On roule ainsi jusqu’à Vichy. Hotel et soirée libre . Je lis. Le lendemain, promenade rapide dans la ville. C’est mort. J’achète Adieu à Berlin de Isherwood et En finir avec Eddie Bellegueule, best seller dont j’ai lu une critique. Hop retour au terrier, club-sandwich dans la chambre et lecture. R. sort . Pas moi. Le soir il joue à l’opéra, époustouflante salle de spectacle de 1300 places. On ne peut s’empêcher d’imaginer des bottes bien cirées dans les premiers rangs, des nazis et des collaborateurs. Impossible de se défaire de ces projections.

Je lis dans la loge, vais en coulisses de temps en temps, repars. Les loges, les coulisses et les chambre d’hôtel ( confortables…) sont ce qu’il y a de meilleur au monde. On est bien à l’abri.

Ca me plait Isherwood et visiter des villes par les livres , j’aime. J’ai commandé et reçu: Rencontre au bord du fleuve et Mr Norris change de train.

PLus plus tard. Découvert des artistes que je ne connaissais pas, écouté un truc sur la période vache de Magritte. J’adore ces peintures tant elles sont immondes. Elle est bien d’ailleurs cette émission de De Loisy , les Regardeurs.

Je voulais aller peindre mais courses , courrier à la cinémathèque , à S.T de Turin, à .. et envoi de documents pour Caroline.

RV avec B pour le devis ( au secours on dépasse énorme) puis plan de machines etc.

Ca y est Rabb Jonathan me faisait penser à Max RAab et son Palast Orchestra…

Reçu le texte de J. Nous en parlons.

Pas relu

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Je ne pouvais plus écrire… Oui saloperie car même si je ne suis pas accro et si j’y passe peu de temps , fb prend du temps et tout temps qu’il prend est du temps en trop. Même s’il y a des gens super intéressants . Mais tout cela est mélangé à des mangeurs de pizzas obèses qui voyagent pour manger d’énormes glaces comme à la tété. C’était un désastre ce que m’a montré J. hier à ce sujet. X et X avec leur chien X , tous obèses, tous débiles, tous immondes et tous contents devant des plats, des coupes, de la bouffe à fond.

Très bonne soirée. Nous avons regardé le début du génial Ubu de J.C Averty ( montré aux étudiants d’Angers la semaine dernière ).

Reçu les livres de Raymond Roussel . La vue , en vers ( édition Pauvert ) et aussi l’Avant scène / L’étoile au front .

Ce matin, Saint-Roch, cérémonie pour Pierre Franck.

Dans la catégorie théâtre Paul-Louis Mignon a filé lui aussi.

Des vieux Messieurs. Je ne connaissais que Pierre que j’aimais beaucoup. R. encore plus car ils se parlaient souvent. REné de Obadia, doyen s’il en est était là…

Ai pris un bus à la sortie puis direction A.

Ai réussi à allumer le chauffage/ YES / , mangé mon sandwich fait du thé offert par V. Constaté avec emoji-sourire qu’il faisait déjà 12!!!

Pense au projet ES.

Quelques photos. Flemme de ranger alors qu’il le faut.

La nuit tombe. Je regarde en face les lumières. Je trouve que c’est beau.

ROUSSEL-ETOILE NOTES

http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=485

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Lot | Sotheby’s

Petit gâteau sec en forme d’étoile à cinq branches, placé dans une boîte d’argent spécialement fabriquée selon sa forme, avec un couvercle de cristal, l’habitacle ainsi constitué fermant par un minuscule cadenas. À l’anneau de suspension situé à l’extrémité d’une branche est attachée une pièce de peau de vélin sur laquelle est inscrit à la plume et encre noire : « Étoile provenant d’un déjeuner que j’ai fait le Dimanche 29 Juillet 1923 à l’Observatoire de Juvisy chez Camille Flammarion qui présidait. Raymond Roussel. »
Le gâteau est brisé…/…

Michel Leiris évoque également cet objet, à plusieurs reprises, dans ses écrits sur Roussel.
De même, Annie Le Brun qui fait un rapprochement entre la fameuse madeleine de Proust et ce « gâteau étoilé » [Annie Le Brun, Vingt mille lieux sous les mots, Raymond Roussel, J.-J. Pauvert / Fayard, 1995, p. 341 et 342].

 

C’est quand même magnifique cette étoile.

J’ai finalement appelé la photo: Le traité des miracles

Cours de tennis à 10h puis à 13h30 RV avec E.

Dans le restaurant Japonais ( très bon, spécialisé en anguilles, 272 rue Saint Honoré), il y a deux hommes face à face. Je vois le dos de l’un d’eux qui cache le premier.Je ne remarque rien tout d’abord, ( j’entends parler de cardiologue… de dos… )puis  du dos que j’ai devant les yeux s’échappent des bras, une tête. L’homme en face ne peut retenir ni contrôler ses gestes. C’est terrible. Même sourire ne se contrôle pas. Personne ne regarde. On entend des coups saccadés parfois, comme une accélération du mouvement , un énervement. Je n’arrive plus à  écouter E. Je lui raconte ce que je vois. C’est terrible. Je me demande comment il se levera. Curieusement , c’est plus supportable. Sauf que ces mouvements sont d’avantage ceux d’un danseur. Mis à part évidemment cette angoise à voir cette maladie que j’ignore, c’est très beau. Poétique dirais-je ( et je suis économe de ce mot )

Hou lala… Vivons…

Uniqlo

travail maison ( Roussel, Duchamp, rituel de toulon, tonsure)

ES au telephone

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