“Aetna haec impavido vulcania tela ministrat Aela giganteos debellatura furores”

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Note: Grotta del Gelo

En passant à la librairie payer mes dettes, j’attrape le petit livre: L’Etna de Dumas qui est tiré du Speronare 1843. Chez Champion il coute une blinde. On peut le lire sur Gallica mais… Berf avec un thé, La nuit transfigurée dirigée par Boulez, je lis ce petit extrait de l’excursion à l’Etna et c’est délicieux. L’histoire de l’île qui apparait et dont les Anglais décident qu’elle est leur territoire. Puis les Siciliens je crois qui à leur tour décrétèrent leur, l’île Julia. Ils racontent qu’ils avaient envoyé par le fond un bateau Anglais car le capitaine voulait être maître de l’île. Bref. Guerre diplomatique bien inutile puisque l’île repartira d’où elle est venue, c’est à dire du fond des mers. C’est le volcan qui l’a fait ainsi apparaitre et disparaitre. C’est un petit texte bien plaisant.

J’ai le souvenir de notre voyage en Sicile et de l’Etna. cette route de lave noire si impressionnante. La nuit passée sur les pentes du volcan dans un hôtel qui à notre seconde visite avait été englouti. Je cherche les dates. Je dirais entre 82 et 84.Quelle est la dernière éruption?

1981: Une énorme et dangereuse éruption à des taux atteignant 100 m3/s. Les coulées rapides coupent des routes et des voies ferrées menaçant Randazzo et d’autres villages. C’est la première éruption dans ce secteur depuis plusieurs siècles.

1983: A nouveau, une très forte éruption qui détruit de nombreux bâtiments et aménagements touristiques autour du refuge de Sapienza. Des tentatives de détournement de la coulée ont un résultat incertain.

1984:Longue éruption à la fois explosive et effusive qui crée un cône de 80 m de haut dans le cratère.

C’était très impressionnant et pour aller vers le cratère , il fallait… Je ne sais plus. Je sais que mon Dumas à moi m’avait attendue. On avait croisé des vulcanologues qui ressemblaient dans leur combinaison à des cosmonautes où à ces apiculteurs que j’ai photographiés, il n’y a pas si longtemps.

C’est terrible ces paysages. J’aimerais y retourner.

Hier après la matinée BTP et l’après midi de travail avec CR, je file à Villejuif à reculons c’est un fait mais j’y file. C’est l’enfer d’aller là-bas. En plus je fais le mauvais choix, la mauvaise entrée et marche du métro jusqu’à une grille fermée mais dont les barreaux écartés me permettent de m’introduire sur le parking. C’est la nuit. Il est un bon 19h. C’est désert. C’est immense. Je suis les indications D2 Rhône et arrive à destination plus simplement que je n’aurais cru. Bon. Voilà mon amie A. souriante. Son fils est là. Il est délicieux ce type. D’un telle gentillesse et délicatesse. Il nous laisse et nous papotons jusqu’à la fermeture, 21h. Equipée de son bardas, elle tient à m’accompagner et à aller respirer avec son chapeau rouge et son petit manteau de fourrure.

Le retour est épique. Un type dont on voit qu’il ne tourne pas rond. Une femme très belle, c’est un homme d’ailleurs, qui parle seule et fort et rit. Elle a des paillettes, dis au mec qu’il ressemble à Pierre Richard. Du coup, et comme j’ai encore au moins 10 stations je change de place pour assister à tout ça. Elle est seule maintenant et se  parle en se regardant dans la vitre. Tout est jalonné par l’expression «  Ma foi «  que j’entendais dans la bouche de Y, avec son terrible accent du midi. Ca me ramène à la petite maison de Riscle, aux balançoires de fer et aux arènes. A l’Adour . Je lui fais un petit coucou en descendant. Elle venait de terminer un monologue sur ses 40 ans , et sur un passe qui s’était mal terminée, terminée par 20 euros, et puis sur l’enfant qu’elle -il veut ou ne veut pas, peux ou ne peux pas vu que «  Quelle conne je suis transexuelle je ne peux pas avoir d’enfant, mais qu’est ce que je raconte… “

Dans l’escalator de la sortie Pigalle, en jetant un oeil sur mon côté droit je me dis que j’ai une bien grande main. Cette main qui est entrain de saisir mon téléphone je l’attrape. Et évidemment ce n’est pas la mienne. Une sorte de colosse avec une cicatrice , c’est ce que je découvre en me retournant et en lui demandant si le porte feuille l’intéresse aussi. Puis je hurle toutes sortes d’insultes pas vulgaires, genre pauvre minable et j’oublie voleur. Les gens continuent le glissade vers le haut sans se soucuier de ce qui m’arrive et mon voleur qui s’écrase à vrai dire, repars d’où il vient pour sans doute refaire des tours d’escalator plus rentables.

Pas envie de travailler. Envie de lire et d’écouter de la musique. Là, les Gurrelieder

 

LA TERRE TREMBLE

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Françoise Arnoul

C’est bon de rompre les habitudes et de ne pas aller au tennis.Je poursuis mon polar au lit. C’est bon ça.  Je vais boire un café très allongé et des tartines aux A. Je prends même de la confiture. Ca me semble bon. Bon comme des vacances ou un Dimanche. De ces nouveaux Dimanches qui sont mélancoliques et où souvent je pleure un peu. ( A chaque jour sa particularité !)

Il y a du monde. 9h/ heure d’hiver / touristes, Louis de chez Michou, et des gens que je ne connais pas. Je m’assieds à côté d’un Monsieur qui a commandé des oeufs au plat. On regarde l’écran qui annonce un nouveau seisme en Italie. 6,6 ce n’est pas rien. Je pense que ce sont des tremblements de joie en prévision de mon arrivée demain. Je vais prendre mon costume anti sismique.

Le monsieur est un Italien de Trévise. Délicieusement bien élevé. Il visite Paris seul et ressemble à ces Italiens d’un certain âge qui parlent de leur mère. —Manfreid,me dit-il. Comme Byron? C’est un livre magnifique . Il est cultivé et je lui demande s’il est professeur. Non. Non. Je n’ai pas d’ambition, je travaille au Théâtre de Trévise à la conciergerie dit il en Français… Eternuements et pourtant je suis remontée il y a dix minutes et j’ai embrassé DD il y a un quart d’heure. Il partait à la messe, parfumé comme une casta diva. J’ai encore tout ça dans les narines. Il était très élégant tout en noir avec chapeau noir, un croque-mort hyper classe. Il partait à la messe à Montmartre.

Bref.

Avec Manfreid on papote. Il dit si je place 100 euros à la banque et que dix ans après j’ai 95 euros, je suis content. Mais c’est l’inverse qui doit se produire alors je ne place rien. Ca ne m’intéresse pas du tout. Je veux me promener. Je lui indique le Musée de la vie romantique et son jardin, le musée Gustave Moreau et dans les hauteurs, le café mon Coeur et sa belle-vue.

Il me dit : Pas plus. Plus c’est trop.

Il me donne quelques adresse à Trévise et son mail. l’arobase en italien se dit Le petit escargot et je lui dessine UBU roi. Il rit.

Arrive ébouriffé Gonzague Saint-Bris avec un sac sur lequel est imprimé une fleur de lis. Il commande un crème et ouvre son courrier. Puis me vole mon Italien a qui il commence à parler de châteaux, à dire qu’il est écrivain, à parler de lui quoi. Il offre à Manfreid une reproduction du lieu où est mort Leonard de Vinci. Puis nous salue car il va voir sa mère à la maison de la rue des Martyrs. A mon avis, il s’est gouré d’heure. Il est venu trop tôt. Je dis à mon Italien qu’il a parlé à une célébrité Française. Ca ne l’intéresse pas plus que ça et il ne me pose aucune question qui appelerait des réponses croustillantes. C’est marrant quand on est GSB de le croire. Les gens sont drôles. Drôle aussi le grand noir carrément dingue hier dans le métro. Fou à lier dirais-je. Et en liberté. Il criait, marchait vite, faisait des grimaces et tapait sur l’épaule des gens. Puis il s’asseyait lourdement.

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J’ai diné chez NT . Il y avait Françoise Arnoul, incroyable. 1931 ce n’est pas hier et French-Cancan non plus Je ne l’avais pas vue depuis un moment. On a toujours beaucoup ri. Puis des gens très sympathiques et un délicieux plat alsacien. Une jeune comédienne passe après le spectacle et mange un peu de fromage. Je ne parle plus de théâtre et ne suis plus trop au courant de ce qui s’y passe. On commente Robert Hirch ( R. devait faire la tournée du spectacle/ Je vais demander des places à Ladislas ). Stéphanie Bataille et Francis Nanni me passent un coup de fil pour me dire qu’ils sont là. Paini aussi et puis C. qui m’invite à manger une épaule d’agneau. C’est vraiment bon de sentir tout ça. J’aime comme les gens parlent de Roger même le Gonzague !!!

Je réécoute Delerm. Je me souviens d’un été en voiture  on écoutait ça: Fanny Ardant et moi. J’aime bien même si c’est peut-être un peu… On faisait un CD par été qu’on écoutait en boucle. Steamboat, Amanda Lear; Offenbach…Des comédies musicales et … Delerm.

Je n’aime pas du tout ce temps qui passe.

Je me suis trompée et j’ai envoyé aux étudiants de l’an dernier le courrier pour ceux de cette année. Ce qui est sympa c’est que beaucoup me répondent et sont contents “d’avoir à nouveau vos mails avec des images , on passera…”

Un oeil sur FB ou je trouve Tina Turner … Et un dessin animé trop bien.

Bon. Je fais quoi. Dessin? ordi?

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