Fantômes/sidérations

Suite à la Master Class de Smith à sciences Po, je regarde ( je commence à regarder ) un film qu’il a cité. il s’agit de GHOST DANCE de KenMcMullen 1983. On comprend donc bien cette influence de Derrida , et la préoccupation quant aux fantômes, la technologie qui rendrait les fantômes plus nombreux etc: Cinéma +psychanalyse= science du fantôme. Je souris car c’est un film dans la lignée Rivette, Rohmer etc et si j’osais je dirais dans la lignée des films assez ennuyeux même si on en perçois la qualité et l’intérêt. Des films intellectuels, des sortes de manifestes. Ce qui me surprend ici c’est que nous sommes en 1983 -je suis à Rome à ce moment là- et que je ne sais rien de tout cela. Discutant l’autre jour avec AB qui a mon âge j’avais l’impression de ne pas avoir vécu la même époque. Pour moi jamais au Palace, jamais aux Bains douches, pas de concerts, pas de Bus Palladium, pas de 120 nuits pas de punk, pas de drogue. Ca me fait sourire à vrai dire. Et à Rome on devait vivre à peu près la même chose je suppose mais idem j’étais dans ma tour d’ivoire à la villa M. Bref je pense à Pascale Ogier et trouve aussi le nom de Benjamin Baltimore. Lui je m’en souviens rencontré chez M. Il me semblait que ce petit groupe qui allait aux bains douches était la fine fleur d’une jeunesse bourgeoise et dorée. Friquée quoi. C’est marrant que je n’ai jamais eu cette curiosité. Et pas le fric non plus !!!!

Hier atelier. Je barbouille des saloperies grises, puis RV chez l’avocate pour C. Ensuite R. nous prépare une omelette délicieuse. On avait envie d’une pizza mais c’est trop long. Tout est long, il faut toujours attendre, réserver. Improviser devient difficile. Pris des places pour Rothko et aussi pour May B que je rêve de voir depuis longtemps. Tel avec Severine, Isa pour commencer à parler de l’expo à la Fondation.

Avril

JE N’OSE MÊME PAS REGARDER LA DATE DE LA DERNIÈRE ENTRÉE TELLEMENT J’AI L’IMPRESSION QUE C’EST LOIN.

on peut dire qu’aujourd’hui est le Dimanche d’après le cambriolage qui a eu lieu vendredi après -midi. porte fermée à double tour et on ne peut plus rentrer. Mon MacBook Pro y est passé, ma caméra PD150 aussi , appareil photo. Ouf l’iMac est là et les disques durs. CA incite à la prudence. J’ai vite vérifié la présence ou non de la bague de ma mère. Elle était là. Ils ont travaillé assez proprement, mais il y a si peu de choses interessantes à prendre. Les livres, pas touché, le petit vase galle, pas touché. Bref. Perdre du temps à chercher quelqu’un pour la serrure, aller au commissariat etc…

UNE PERRUCHE MORTE: C’ÉTAIT COCO-MONTAIGNE, Nommé ainsi car ses soliloques aussi sérieux que fréquents et ses raisonnement à chant haut, l’ont fait ressembler à un sage jaune citron. J’ai scanner son corps tout léger.

J’ai commencé la Biographie de Wittgenstein. Russell, Frege etc, c’est interessant même si la logique n’est pas mon fort ( comme dirait l’autre ). La théorie des ensembles non plus, les mathèmes et autres substances ! lu un petit livre de Bille, Emerencia . J’en ai commandé d’autres.

Cette semaine Invalides, quelques grognements ( tout me semblait compliqué, je me suis fait gronder par la jeune régisseur et j’ai donc mis les choses au pont? )( suite au Covid d’un des artisans/ retard ) puis installation des 3 peintures des médaillons et de la cheminée ridicule. Tout à l’heure arrivée des drapeaux métalliques à l’atelier et peinture. Finir le moule du dernier médaillon. Préparer pour SArh les éléments de la Fontaine. Et la liste pour commander les résines.

Vendredi Sèvres. Lumière très belle, seule. Radio . Musique. Calme. J’en sui au 4 sur 13? Hum. En m’y rendant, j’ai rencontré un type sans pantalon et sans chaussures avec une couverture sur les épaules. Il pleurait à moitié, je lui ai donné 2 euros et il m’a dit avoir besoin de parler. On est allés s’asseoir. J’ai remarqué qu’il n’était pas sale, des pieds à la tête propre, couverture idem. Il voulait me dire le prix des chaussures et m’accompagner à un distributeur pour que je lui donne l’argent. Un Bosniaque. J’ai refusé. Suis partie, puis revenue sur mes pas, avec un billet de 20 euros. Mais il avait disparu. Que ce soit une combine ou pas, le type est mal en point. Apres je me suis dit qu’il devait planquer ses vêtement plus loin. Pieds nus on est vite dégoutant. Il ne l’était pas. Bref.

Temps splendide. Début du décor. RV Mercredi. Marre de travailler. Pas peint encore. A l’horizon: Beaux arts/ Valerie Mrejen LE 4/ Fin Invalides le 3 / Décor-matériaux etc-stagiaire ou pas? -Festival Histoire de l’art début juin. Avant , le premier Mai, fontaine au château.

puis 17 mai concours d’entrée et ensuite les diplômes

Je trouve ces mannequins pour les écoles dentaires incroyables. J’adore. Il y en a plusieurs différents.

Bon je file

le texte du dimanche de Clelia/ Test

Dans le film Thérèse d’Alain Cavalier, on voit une soeur s’habiller le matin en commençant par nouer autour de sa taille une ceinture de cuir à l’intérieur de laquelle ressortent des clous qui lui rentrent dans la chair. Avec son vêtement de nonne qui couvre tout, personne ne peut soupçonner que son premier contact vers l’extérieur c’est de la souffrance, et qu’au moindre geste qu’elle fait, elle prend conscience de cette ceinture-torture invisible.

Il y a des vêtements qui sollicitent toute notre attention dès qu’on les porte : des chaussures qui répètent « aïe » dès qu’on fait un pas, une jupe trop courte qui pense que tout le monde la reluque, une braguette cassée ou une tâche mal placée qui supplient qu’on les cache avec un pull…

Un bon vêtement est un vêtement dont on n’a pas conscience de le porter car il se fond en nous et épouse parfaitement notre corps et notre esprit.

Je veux faire des vêtements qui rassurent et protègent, qui donnent force et confiance à celui qui les porte. Des accessoires invisibles, secrets, qui touchent la peau pour que le corps s’imprègne de leur magie. J’aime la ceinture qui se noue à la taille car elle recouvre une zone du corps où se concentrent le stress et les émotions fortes. On pourrait voir la ceinture comme un stabilisateur d’émotions, elle régule la respiration sans la contraindre, soutient le corps sans le brimer.

Ensuite, pour qu’il y ait magie sur le vêtement, il faut qu’il y ait parole. Parole parlée comme une incantation ou parole écrite brodée sur le tissus. L’étiquette d’un vêtement, cousus dans l’envers du tissus, vers l’intérieur, touche (voir gratte) le corps est ce qui donne sa valeur au vêtement, son aura, parce qu’elle renseigne sur son origine. On a besoin que le vêtement nous raconte son histoire pour qu’il nous touche, pour l’apprivoiser, pour nous familiariser avec. Ça doit être pour ça qu’un vêtement neuf que je viens d’acheter peut passer un an dans mon armoire, au contact de mes autres tissus, le temps de s’acclimater, de vivre, avant que je me sente suffisamment en confiance pour le porter.

Mais quels mots sont magiques et ont le pouvoir de donner de la force lorsqu’ils sont portés ? Je pense aux mots « Je t’aime » que Titi Parant a copié toute sa vie et que j’ai trouvés si touchants la première fois que je les ai lus, ou alors aux médaillons autour du cou avec le portrait de son amant, ou encore – toujours dans le film Thérèse – à la dernière larme d’une soeur que Thérèse recueille dans un sachet de velour. Ces mots sont magiques parce que ce sont des dons, il y a un destinataire, un sens, une private joke.

Qui est le destinataire des vêtements magiques que je veux faire ? On m’a parlé d’un artiste (je crois que c’est Seth Siegelaub je sais plus, ou quelqu’un de la beat generation plutôt ?) qui a traversé les Etats Unis avec une veste, dans laquelle il coinçait au fur et à mesure des morceaux de papiers qui étaient des bouts de poèmes. Ou alors c’était des bouts de tissus qu’il cousait. Toujours est-il que la veste était le reflet de son âme, le support de son expérience/aventure. Je veux me confectionner une veste semblable, des accessoires-supports-d’expérience vierges pour le moment où je partirai faire mon grand voyage.

Ben pas de titre tiens, juste pour t’emmerder !

SOLLERS L’anecdote la plus étrange de la vie de Redouté ? Celle-ci: une nuit il est appelé pour peindre devant Louis XVI et Marie-Antoinette prisonnier au temple un cactus en fleurs. Filmer donc cette scène ( Philippe Sollers page 17 Discours parfait/ chapitre fleurs. ) On dirait des photos dira l’esclave du spectacle contemporain.

Annie Ernaux

“Avant”, dans le quartier il y avait des vendeurs de muguet tous les deux centimètres: Sur le boulevard etc. Là ils sont plutôt rue des Martyrs. Moi j’en prends à La Croix Rouge.Au moins… Le type qui récupère mon billet a un paquet de biscuits entamé et je n’ai même pas regardé sa tête. C. m’offre un pot . C’est gentil. Il n’y a pas grand monde dans les rues. Je corrige encore le teaser et boit un café avec S. qui termine son livre.

Une semaine dans le Forez. Temps exécrable sauf l’été de l’arrivée, pluie vent et cafard régulier. Pleurs. Lecture de fragments de Sollers… . Sapins et interrogations, découragement encore.Mort de Marielle. J’envoie tout de suite un mot à Agathe. Ca m’attriste même si c’est le cours des choses… Cellini que j’adore. J’avais déjà plus ou moins picoré ses mémoires mais cette fois-ci je lis normalement, page après page. Entre exploits techniques d’un orfèvre génial ( il ne se déteste pas comme dit Trintignant !!!), papauté, Sac de Rome, condamnation pour meurtre, rixes et poignards, on ne s’ennuie pas. La convocation des esprits et la frayeurs des participants est délicieuse aussi. C’est très drôle, Palissy. Rien fait de particulier. Deux jours à trier les factures, quelques marches de deux heures, seule, mais pas grand-chose, puis le teaser du film sur Nicole. Ca oui, ça m’a amusée. Et donné envie de refaire du montage. C’était beau cette première nuit quand même. retour et soirée chez C. et N. qui rentraient de leur château. Il sont dingues et c’est ce que j’aime.

premier soir

Hier UC aux Beaux arts. Avec Jonathan c’est plus simple. 20 personnes hier jusqu’à 20 heures. Puis on se retrouve avec V. que je n’avais pas vue depuis 10 jours. On rit bien sûr. UC, donc plutôt pas mal sauf évidemment ceux qui font le minimum syndical ou pensent qu’un sujet c’est scolaire sans comprendre que si école il y a c’est pour essayer des choses. Bref. Ceux qui essaient sans se poser trop de question sont les plus interessants. Bref à nouveau.

Mais la matinée a commencé avec des huitres recrachées et des poissons morts. Cela nous a laissé une atmosphère Bretonne pourrait on dire, toute la journée!. Puis ils ont aspiré l’eau du bassin installé. Ca me fait rire. J’aime bien ces tentatives…

Faire la maquette pour la Suisse il serait temps. Je n’arrive pas à prendre de décision.


L’EXPLOSION QUI N’A PAS LIEU: NI DANS LE CIEL NI HELAS AUX BEAUX- ARTS

« J’étais Hamlet. Je me tenais sur le rivage et je parlais avec le ressac BLABLA, dans le dos les ruines de l’Europe. » HM

Le 30 Décembre je ne sais pas ce qui s’est passé mais 500 visites sur ce blog c’est énorme et ça n’arrive jamais. 

Réveil désagréable après un rêve catastrophe. En première partie, il s’agissait d’une exposition, de trucs en terre que j’avais laissés sur une table et que des gens travaillaient à ma place. Une fille avait sur un personnage rajouté une coiffure imposante. Et j’avais réagi en disant qu’il fallait me demander pour intervenir sur mon travail. Il y avait un étage, mon frère, mon vélo toujours là où il ne faut pas. En Italie, dans un autre quartier éloigné..

On a des manteaux.

Un Monsieur ressemble à ceux de Saint-Bonnet. Je remplis d’eau un verre, le sien qui contient du pastis (???) et je m’en excuse.

Deuxième partie. On est à plusieurs sur la terrasse d’Argenteuil qui n’est pas à la place qu’elle a dans la réalité. Bref on est côte à côte et on regarde le ciel bleu. Il y a les traces nuageuses des avions dans le ciel. Ciel que j’avais l’habitude de regarder à une certaine heure, car le Concorde y passait.( Ça c’est vrai ) On regarde donc, comme des personnages de Hopper. On est des morceaux de peinture de Hopper. Silencieux, au balcon, on scrute le ciel. On ne cherche rien néanmoins. Donc on ne scrute pas, on se laisse envahir par cette idée du ciel et des lignes blanches. C’est un peu ça la scène. Cinq personnes épaule contre épaule, silencieux, et regardant le ciel. Soudain je remarque que deux avions sur la même diagonale et dont les queues se touchent, volent donc dans des sens contraires. Cul à cul. Bizarre.  L’un descend, l’autre monte. Bon. Soudain il y a une forme de véhicule spatial. ( Là c’est Orion que j’ai trouvé et j’ai gommé les panneaux en ailes de moulin autour.) C’est ce qui ressemble le plus. C’est beau, dans mon rêve c’est gris. On regarde en se demandant s’il y a quelqu’un là-dedans. On pense avec effroi à une chute possible. Mais non. Qu’est-ce que ce truc? . On se le demande quand il change de trajectoire, grossit à vue d’oeil et passe par dessus nos têtes en faisant un bruit d’explosion effroyable. On rentre la tête dans les épaules, nous attendant au pire: le contre-coup, l’effondrement du monde, les morts sans doute. Tous les morts. Mais rien… Plus un bruit. Devant nous et derrière un banc de fumée, il y a des flammes claires.

Le rêve prend fin avant la déflagration qui devrait suivre en toute logique. Mais…

 

Déposer un coussin rempli de terre sous la tête des défunts ( terre d’Israël , dépôt symbolique ).

Hier les UC aux Beaux-Arts avec heureusement Jonathan. 20 personnes environ. Et en général des présentations assez médiocres il faut bien le dire. Sauf heureusement des choses très bien, travaillées, vivantes et pleines de question. Un manque de travail éviident. Manque de je ne sais quoi, de conscience de ce que l’on montre, de ce qui serait possible. Quelques cas rares heureusement de prétention.

Qu’aviez vous écrit sur le double?

-Je ne sais plus…

Je crois qu’il y aurait un film très drôle de certains moments où l’on est anéantis. Je le disais à X alors que côte à côte nous devisions sur son objet ( sculpture, ready made, truc qui pourrait générer au moins des risques. )L’objet étant posé entre deux tabourets, soudain devenait quelque chose quand , après avoir éteint je l’ai éclairé avec mon téléphone . Nous étions deux acteurs d’un mauvais film sur l’art dit contemporain. Parler sur rien. Baver, dirais-je. Ridicule. Sans rire, c’est le peu d’audace et de risque qui est affligeant alors que je donne toute liberté. Depuis 4 ans, c’est sans doute l’année la moins interessante. Alors que les étudiants sont en général intéressants. La liberté  n’est pas utilisée. C’est scolaire. Elémentaire. On se contente de ( mal ) présenter des trucs, on se contente de trop peu. Il faut insister pour qu’on nous dise enfin des choses intéressantes ou tout au moins personnelles. Le mot est négligent.

Pourquoi. Pourquoi. Et pourquoi, je sais à l’avance si ça sera ” bien”. Je le sais. Le comportement indique quand-même ( on peut se tromper )

Bon. Travailler. Retravailler après avoir arrêté presque un moi. Cette faute et oubli du s change le sens de la phrase et l’améliore peut-être. C’est assez juste cet arrêt de soi/ Oui c’est juste. Car quand j’arrête de travailler, je n’existe plus, ou j’existe mal. Aujourd’hui en est la preuve.

Je tourne dans l’appartement et heureusement qu’il y a la place.  Hum. Pas facile. Paralysée et paresseuse.

Modern art et grotesque
Le moi peut en effet déchoir, chuter, s’éclipser tout en continuant à être lui-même. Claude Romano
Penser, dessiner, construire Wittgenstein & l’architecture Sous la direction de Céline Poisson
Erreurs choisies, L’Arche, 1988.

 

JE PRENDS DE LA LENTEUR

 

Cutter’s way film que j’adore

Grand transparent detail et bizarrement ce que j’ai devant l’oeil droit

Soudain j’ai dit en frottant mes yeux: Ya quoi là? J’ai de la peinture sur l’oeil Mao?. Ben non, a-t’ il dit avec son délicieux accent Romain. Donc en sortant gaiement la MC93, j’ai vu se dessiner devant moi un filet ( comme une coulure de peinture en biais ou plutôt une ligne de couleur comme on faisait, petits en soufflant sur de l’encre de chine), puis des taches, des formes comme des cheveux devant mes yeux. Je n’entendais plus rien. Même en riant, en se disant que ce n’est rien, ça persistait et je n’entendais plus notre conversation sur le papier mâché, les géants du Nord, la résine… Le travail en cours…

On dirait que ça passe. Non. Ca ne passe pas.

RV au bar. Chouette. J’appelle JC car je commence à flipper. Il m’obtient un RV en urgence pour le lendemain chez un jeune Ophtalmo trop sympa. Déchirement du vitré, hémorragie. Boire beaucoup repasser vendredi sauf si points lumineux/ Aller aux urgences aux 15/ 20.

Vendredi nouvel examen mais le sang empêche de voir parfaitement la rétine. En face des raviolis et j’entends des mecs parler de scénarios. Oh! JF. trop sympa de parler avec lui quelques minutes. Puis direction Bobigny.

RV pour échographie Lundi. En attendant repos. Rien de stressant. Ne pas porter de trucs lourds. Ne pas bosser. OK mais….. Là j’obéis et écris Samedi dans mon lit ( ne voyant que d’un oeil ce qui est chiant, mais super chiant. )

Le temps est bizarre pour plusieurs raisons. R et puis cet oeil. A nouveau les 15/ 20 hier.Pas loin de Saint-Antoine ce qui me ramène il y a déjà deux ans et tout se mélange et me rend triste. C’était si attendu vu l’âge et si inattendu en même temps puisque ça n’avait pas l’air si grave. Je leur dis ma peur de le voir lui le docteur diminuer et rentrer dans mon oeil . On rit et il me dit qu’il va m’adresser à un autre service. Il est délicieux ce type. Je pose quand même des questions. Il ne veut pas opérer mais on ne peut soigner car on n’y voit rien comme dirait DA. Il me raconte une belle histoire d’oeil: C’est une boule, une sphère à la Ledoux me dis-je. Tapissé de papier peint orange. Chouette comme dans ma chambre d’ado. Rideaux orange vif et tourne disque. Bon. La boule est remplie de gel ( sans doute un genre de matière glucosée) et soudain le gel s’est recroquevillé en arrachant un petit bout de papier peint. Voilà le truc. Mais pas de laser pour le moment car le sang empêche de voir dedans, et moi m’empêche de voir. Saloperie. Je me voyais aveugle. Et pleurs et sanglots l’autre jour. R. rit pour alléger. Mais bon. Je me reprends mais pour bosser ce n’est pas simple et il y a Berlin à préparer maintenant que

—France-Culture est fini

—Le décor / Il ne reste qu’un grand rideau que j’ai commencé, et la peinture des éléments. On est en avance en plus.

—Les UC aux Beaux arts se sont passées au mieux. C’était super. Magnifiques moments de Yulong et Felix B. Les autres aussi. Les chinois et les Coréens, très beau. :

BONJOUR TOUT LE MONDE

CE PETIT MOT POUR VOUS DIRE COMME J’AI ÉTÉ CONTENTE DE CE QUE J’AI VU DANS LA SALLE DE DESSIN ET DANS LA CHAPELLE.

TOUT LE MONDE À JOUÉ LE JEU ( BIEN SUR IL Y AVAIT DES CHOSES PLUS PASSIONNANTES QUE D’AUTRES, PLUS RÉUSSIES, MAIS CE QUI ÉTAIT UN PEU RATÉ ÉTAIT BIEN AUSSI.)

TOUT ÉTAIT SUJET À REFLEXION ET C’EST BIEN ÇA.

J’AI LE PLUS D’ADMIRATION POUR CEUX QUI «  A PRIORI » AURAIENT LE PLUS DE DIFFICULTÉS.AURAIENT LE PLUS DE TIMIDITÉ À VAINCRE.  COMME QUOI RIEN N’EST JOUÉ D’AVANCE, ON NE SAIT PAS DE QUOI ON EST CAPABLE SI ON N’AGIT PAS.

QUELQUE SOIT LE RÉSULTAT LE MIEUX ÉTAIT LES PRÉSENTATIONS DE CE QUI AVAIT PU « MURIR » , LE TRAVAIL DE  CEUX QUI NE SE SONT PAS CONTENTÉ DE MONTRER SANS AVOIR RÉFLÉCHI, SANS AVOIR EU LE TEMPS DE CHANGER DE ROUTE, EN SOMME SANS AVOIR TRAVAILLÉ.

CAR MÊME SI JE NE PARLE PAS OU TENTE D’ÉVITER LE MOT PERFORMANCE, JE DOIS DIRE QUE QUELS QUE SOIENT LE MOTS , CE « TRUC » QU’ON PRESENTE SE TRAVAILLE. UNE PERFORMANCE SE TRAVAILLE AUSSI ET JE CROIS QUE LE PLUS IMPORTANT EST LE TEMPS ET COMMENT L’HABITER. HABITER LE TEMPS N’EST PAS LE REMPLIR ET DE CE FAIT JE NE CROIS PAS TROP AU SPONTANÉ. IL FAUT UNE OSSATURE, UNE ARÊTE QUI ASSURENT UNE STABILITÉ,QUI ANCRE. S’IL Y A ANCRAGE, IL PEUT Y AVOIR DES INVENTIONS, DES IMPROVISATIONS.

SANS FORCÉMENT DIRE AUX AUTRES CE QUI NOUS ANIME , NOS ACTES SONT GUIDÉS-SOUS TENDUS  PAR UNE PENSÉE. SINON ON FABRIQUE DES MACHINS ARTISTIQUES QUI N’ONT PAS GRAND SENS.

HÉHÉ!!!!!

JE PENSE QUE L’EXPERIENCE POURRAIT ÊTRE POURSUIVIE ET ENRICHIE. PENSEZ Y

IL FAUDRAIT QUE JE FASSE UN MOT À CHACUN MAIS MON OEIL ME CASSE LES PIEDS POUR CELA ( AU DESSUS UNE IMAGE DE CUTTER’S WAY D’YVAN PASSER UN FILM QUE J’ADORE )

BREF.

C’ÉTAIT BIEN POUR JONATHAN ET MOI CES MOMENTS OÙ ON PEUT AUSSI PARLER, COMMENTER ET RACONTER.

DOMMAGE QUE TOUT LE MONDE N’AIT PAS VU TOUT LE MONDE.

DOMMAGE QUE GABRIELLE ET MINSEO NE SOIENT PAS VENUES ET BON RETABLISSEMENT À EVA-GABRIELLE QUI MONTRERA SON M2 A LA RENTRÉE QUAND ELLE AURA RETROUVÉ SON BRAS CASSÉ

ALLEZ ZOU, JE VOUS EMBRASSE

LN

Ce matin, sorte de grasse matinée et café au QG ( hier on a mangé avenue Trudaine avec Camille – je devais rester à B et voir les Chiens de Navarre mais après une bière avec les constructeurs, je n’avais plus la foi….)

Voilà. Brautigan que j’achète à nouveau, un peu triste ce soir. Monter la maquette de Berlin.

Demain faire le montage de l’oiseau. Réfléchir, lire d’un oeil. Dormir. Mal dans ma peau sans sport et pas question de courir ou de tennis. Me sens enveloppée de façon désagréable. E. me manque. Se voir. Temps qui passe. Bla-bla.

Coup de blues là.

EN ATTENDANT

Post resté à l’état de brouillon.

Les livres de Kerr m’ont toujours emportée ailleurs avec délices. Quitter les années 2010 pour vivre sous le Reich, avec Bernie Gunther c’est quelque chose. J’apprends sa mort et aussi que l’on a le même âge. Hier diner chez D . On rit beaucoup à parler d’érotisme et de fantasmes. Pas bien dormi. Réveillée à 6h. Lire . Eteindre. Lire. Eteindre. Pfff … Vivement Mercredi… Mercredi c’est aussi le premier jour de FC . Cabine 3348. Puis RV en terrasse et je chantonne.

Jeudi, FC

Vendredi FC et RV au Palais de Tokyo. C’est sympa, on croise AP et BB et d’autres gens.Lesperformances sont assez lights,trop dirais-je.Elles ressemblent à des performances. Le tas de pommes de terre plutôt Beckettien est assez drôle, Les trucs dans la veine Dada font activité d’anniversaire<Bref c’est un peu Bozar tout ça. On va voirBelufa. Ça m’intéresse. J’ai un peu l’impression de Hirshorn dans l’espace. Le changement de place des présentoirs est drôle. J’aime beaucoup cette idée de se retourner et de ne plus trouver ce qu’on était en train de regarder. Il y a me dis-je un petit côté Tati là-dedans. Beaucoup de documents dont un album de photos, des oeuvres d’art évacuées pendant la guerre.

Samedi /S

Pas sortie de la journée

Dimanche travail/ Radio/S

Lundi/ Radio/S

Mardi Bobigny pour le décor. Il est vraiment sympa Mau ( Ma-au )

Beaux arts avec les premiers M2 / Quatre étudiants/

 

Pause dans le studio 3348. On a commencé le montage. J’ai un coup de barre régulièrement à 15h30. Il fait chaud, je ne fais qu’écouter ce que monte V. Mais là c’est interessant. Les autres jours quand on importe les sons, c’est plus ennuyeux.

La fin de la semaine va être copieuse. Je ne peux pas partir chez S. Trop de boulot, dommage : Vendredi on enregistre mes textes qui ne sont pas écrits pour certains car j’ignore à quel endroit ils apparaitront. Bon, ya un mec qui parle fort dans le couloir. On part quand à Avignon pour le festival. ( Tiens ce midi c’était pas bon la bouffe ). Puis lundi encore radio puis après décor ( peinture du sol et couture du rideau ) avec en options le WE prochain. Donc idem. Peut être aller à l’école ensuite mais ça me semble mal barré. Er je dois sérieusement préparer Berlin??et  voir si je prends Max pour faire une sculpture. Je n’ai toujours pas monté la maquette que la galerie m’a envoyée.

Les BA, c’est fini ( sauf jurys ) . C’était le dernier cours hier.

Des fleurs dans les jardins, un message , des rires.

On passé la soirée avec J. hier. On a bien ri.

“Ci-Gît le nain jaune”

Samedi matin, j’ai présenté Cutter’s way au MK2. Un vrai régal de le revoir. c’est magnifique ce film et le personnage Shakespearien , Cutter est magique. Après l’expo, on s’est retrouvés avec mon frère et E, on a bu un verre au coin et on est remontés à Pigalle au QG. Parait que j’ai crié et parlé la nuit, mais quelquefois je me réveille parce que je parle. Les vernissages c’est usant. Zut Josée et N, n’ont pas pu monter les marches. Bien contente de voir Danièle. Je ne sais plus qui j’ai vu. Je sais qui je n’ai pas vu. On peut pas dire que j’ai été soutenue par mes collègues des beaux arts!!! Pas grave.

Le lendemain, promenade dans Paris mais juste avant je vole mon propre vélo car je n’en retrouve pas la clé d’antivol. C’est écoeurant comme c’est facile de piquer ça. Un coup de cisaille c’est réglé. Une minute. Je n’en reviens pas…

Un loup dans une vitrine porte un bracelet en pierres précieuses à la patte. Je le photographie. les passages sont déserts. Jardins du Palais Royal. Nous regardons les fleurs. Nous enfouissons non narines dans les roses et comparons.—Celle là ne sent rien du tout. Celle-ci Waaaa. C’est très beau toutes ces plantes presque sauvages. M fait la grimace devant la station de Othoniel. Il déteste. Moi j’aime bien. Louvre, traversée de la Seine. Par où on passe. On l’a fait 10ààà fois ce parcours. J’hesite à nous diriger vers le marché aux oiseaux. J’aimerais avoir des oiseaux mais ça fait des saloperies.  Il fait un peu froid  Je croise JJL, un type me dit bonjour. Tiens si on allait voir Dior. Trop de monde. Tiens si on allait au Musée Delacroix. Jamais je n’ai mis les pieds. J’y découvre ce petit tableau magnifique inspiré de Goya. Dans l’atelier soudainement, l’odeur me transporte à Barbizon quand on avait visité d’autres ateliers avec une tante, j’étais enfant et j’en ai un souvenir verdâtre: Cire et humidité. C’est sinistre. Et le gardien… Quelle angoisse de passer ces journées là dedans. Il y a aussi des caricatures du jeune Delacroix, Les trois nains littéraires ou les bâtards du Nain Jaune se disputant ses dépouilles.  On y voit trois singes, un vert, un rouge un sans couleur, les bras chargés de différents ustensiles, papiers et plume et la pierre tombale du Nain JAune: Ci-gît le Nain Jaune. Il y a aussi Le déménagement.

{David Bowie}

 Puis on se laisse glisser jusqu’à l’église de Saint-Germain dans la quelle je ne suis jamais entrée. J’y fais de bonnes prises: Les piliers abimés et qui donnent des trucs comme ça.  Je fais plein de photos, ça me réveille. Je repars!!!

Puis Saint-Sulpice et on mange un petit quelque chose au Café de la Mairie. Retour. Tout le monde part. Je n’ai pas eu le courage d’aller au brunch chez G. qui m’a gentiment invitée.

Je me retrouve seule. J’ai froid. Je sens le blues monter. Je m’endors devant Le salaire du diable que j’ai déjà vu.

Manger un petit truc. D’où viennent ces fourmis sur le pain? Retour à la chambre, ne pas ruminer.

Mais décider de regarder des films,( en zappant je tombe sur Lucchini et sur des trucs d’une vulgarité sans nom, je ne peux y croire ) .Donc films meilleur baume qui soit. Sur Ciné Classics j’en regarde trois à la suite:

PROPRIÉTÉ PRIVÉE De : Leslie Stevens.
Avec : Kate Manx, Corey Allen, Warren Oates, Robert Ward, Jerome Cowan.

LE CARREFOUR DE LA MORT  De : Henry Hathaway.
Avec : Victor Mature, Brian Donlevy, Coleen Gray, Richard Widmark, Taylor Holmes, Howard Smith, Karl Malden, Robert Adler.

L’ENFER DES ANGES De : Christian-Jaque.
Avec : Jean Claudio, Louise Carletti, Sylvia Bataille, Marcel Mouloudji, Bernard Blier, Fréhel, Jean Tissier, Dorville.

Le troisième pas vu la fin, c’est un peu chiant,  mais même si ça a vieilli c’est intéressant.  Tissier là-dedans est une sorte de Jules Berry.  Le carrefour de la mort c’est pas mal. Pas grâce à Victor Mature que je n’aime pas plus que ça avec ses yeux à la noix. Je le trouve fadasse. Par contre c’est Richard Widmark que j’aime. Atroce avec son petit rire méchant et pointu comme un couteau.

Le film qui m’a plu, c’est le premier: Propriété privée.

Ce matin à 9h je me dépêche d’aller voir Yulon aux Beaux Arts avant l’arrivée du jury de son diplôme. Personne dans l’école. C’est sinistre. Le travail de Y. est très bien. Il cherche, il dévore, c’est ça. Pour le moment, en troisième année,  il n’y a que cela à faire. J’attends les résultats en buvant un café avec Albeyrola.Puis je file à Balard , à la brasserie pour RV avec RTS la radio Suisse. Le serveur est odieux et je lui dis.  Après deux tentatives, je demande s’il serait possible d’avoir un café avant la nuit. Déjà que Balard c’est hypra moche. J’aime pas le 15 eme. Pas du tout. Je garçon  qui m’interviewve est sympa et d’ailleurs on se connaissait.

Uniqlo. Jean Michel Ribes se regarde dans la glace avec une veste pas mal. On papote. En parlant de veste, les gens sont dingues. A 9h55 je vois une veste moi aussi qui me plait à Saint Germain. Avec moi ça se décide en 5 mn. 1 le modèle,2 le prix, 3 l’essayage. Je sais dès que j’enfile une manche si c’est pour moi. Bref je pousse la porte et  demande si je peux essayer la veste là, celle dans la vitrine? On me répond:

On ouvre dans 5mn, là c’est fermé. Bon, réponje moi dans 5 mn je serai loin. Au revoir. Fuck. ( Fuck je me le suis dis dans ma tête !)

J’ai tort? Puis on se passe de tout, m’en fous de la veste. J’achète plus tard des chaussettes et des chemises blanches. Basta.

Il faut que je fasse de la paperasse et que je range. Oh non. La barbe.

Oh si.Ah oui je repense à C.M, dans l’expo Samedi. Il a les larmes aux yeux et me dis être bouleversé par certaines choses. Il me rappelle qu’il était dans un camp à 6 ans. Avec une étoile et sans parents . Heu… Jsais pas quoi dire. Et ne dis rien.A. m’apporte un bouquet merveilleux: Des edelwiess! Nom d’une pipe je n’en ai jamais vu !!!! C’est trop beau en velours nuageux. C’est doux et celadon très pâle. Ou terre verte pâle plutôt. On dirait un feutre doux ou  je ne sais pas décrire.

 

AS…

Ce qui me fatigue aux beaux arts ce sont les étudiants mous. Ou ceux qui n’ont jamais l’air contents, ou ceux qui disent « pas de problème » et ne foutent rien, soumis je crois à une image de l’artiste, ou une idée de ce qu’est un artiste, complètement erronée.A côté de ça qui me barbe, d’autres qui se posent les questions justes à mon sens, qui ont de l’appétit, la joie de travailler dans ces conditions et dans cet endroit. Les grognons l’année prochaine je les vire.Un grognon qui fait la gueule, c’est pas possible. Les jamais contents. Bon ce n’est pas mon principal problème actuellement. Mais tiens en passant, ils écrivent plutôt bien je trouve, malgré les fautes d’orthographe qui surtout gênent la lecture / comme des mauvaises herbes piquantes.

Un type en treillis dans la rue écrit sur un cahier à toute vitesse. Mais il écrit quoi? Je suis pressée. Pas le temps d’espionner Devant les BA est garée une moto décorée comme un sapin de Noel et quand je pousse la porte des 2 Acas pour boire un café, le personnage qui va dessus, on le reconnait en une seconde. TenuE jean, rocker, paillettes, santiags dorées, bon on a compris. Il a la tête rentrée dans les épaules, attrape un croissant avec sa patte droite, avale une gorgée de son crème dans la même position / seul le bras bouge /, tourne les pupilles vers moi sans bouger la tête, retend la patte vers la corbeille et se colle un autre croissant dans la poche. La fin connais pas, car je pars avec mon «  très allongé à emporter « . Trisha Brown est morte. Zut. Je repense à BB qui m’a raconté qu’il y a longtemps, des footballeurs, enfin des fantômes de footballeurs étaient dans sa chambre-« tu crois aux fantômes toi? / Bien sur BB/ J’ai pas peur ajoute t’il mais c’était il y a longtemps. ce matin je lui envoie un message: Réveille toi vieille cigogne, je pouffe de rire toute seule et je file chez l’imprimeur attrapper les essais. Velib, direction Maison rouge avec arrêt café car je suis en avance. La serveuse est très sympa. Nature on peut dire, mais sympa!. Réunion. J’en sors quand ça parle de fric et me balade un peu dans l’expo. Je ne connaissais pas les performances de Coste. Ho ho. Je regarde en souriant les Clovis Trouille.

Là, Jerôme deschamps à la SACD

Départ demain.

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En toute logique j’aurais dû commencer à faire “ça”, plutôt que ce qui est peint de l’autre côté!.

Si j’avais intégré Cergy qui était une nouvelle école ( en 76 pas certaine que c’était commencé Cergy ) au lieu des Beaux-Arts qui n’était pas le sommet du contemporain loin s’en faut, j’aurais fabriqué ce type d’académie. Peu importe, c’est fait,  mais zut , ce que c’est moche ce que j’ai peint à cette époque!!!! Et tout ce temps passé à cuisiner des croûtes!!!Mieux vaut en rire, sinon c’est déprimant.Et après, poubelle!!! Et ouf et ciao!

Ca prend de la place, c’est lourd et en plus c’est moche.

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“Mon pantalon est décousu…”

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Je rêve beaucoup et les bribes vont et viennent. Disparaissent. Sur mon vélo, c’est le meilleur endroit pour y repenser. Là.. Pfftt… Rien. Un hôtel à Londres, une chambre épouvantable, des affaires à transporter. Je les mettrai dans la voiture de mon père qui comme je le disais apparait d’avantage. Sais plus.

Hier soir vernissage mondain chez Pierre Bergé. Belle exposition Cocteau, simple. D.P a bien fait cela. Très beau dessin de Victor Hugo. Champagne. Je fais la connaissance d’une dame qui me dit: Buvons un café un jour. Elle me passe son adresse et en voyant son nom je lui demande si elle a quelque chose à voir avec le médecin du même nom. J’allais chez lui une fois par an, rue Saint-Guillaume dans la maison de verre de Pierre Chareau. J’y trouvais l’ensemble un peu étrange – j’avais 19 ans- et les Lurçat dégueu.

Et là, hier,  je parlais avec sa fille, c’est drôle, et petite fille des commanditaires de la fameuse maison de verre si j’ai bien compris. Papotage avec Francesca Isidori dont j’ai toujours aimé la voix sur France-Culture. On passe là des bons moments avec M.C et V. D. arrive. Moi je me sauve car aujourd’hui, j’ai eu cours. Pas grand monde bizarrement après les UC. Mais des étudiants sympas. On parle d’encyclopédie, de Borges et Babel, de Richter, … De l’anti-dandy Houellebecq ( titre de l’article du monde)

J’adore en sortant des Beaux-Arts être sur mon vélo et traverser la cour du Louvre. C’est trop beau.

R. à la crève.

Aucune nouvelle de J et W. Hum. Ca me glace.

Ca m’amuse les photos de ce type:

Ici manteau Balthus, photography by KATERINA JEBB

Le Tablier de Balthus copie

 Là mon sur-pantalon immense. Par modestie je mets l’image en plus petit.

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“Les papillons de guyane ” n’est pas un dessin de Duchamp

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Le revoilà mon ordi!!!! Il avait expiré en Mai juste pendant le montage de Nicole et Tom m’avait sauvé la vie avec l’iMac sa soeur. Alors que je m’apprêtais à le récupérer hier ( pas de carte mère, pas de carte graphique, impossibilité de récupérer les données… ) Sos Master m’appelle en m’annonçant qu’ils ont récupéré ces cartes sur un Mac pro. Yesse!!!!. Donc, même si la carte graphique n’est pas ce qu’elle était ( pour 50 euros!) c’est super. Je ne vais pas faire la difficile. Je suis contente.

Passage à la galerie. J’y croise U. qui a RV après moi.

Faire un livre.

Moi je trouve mon travail étriqué. Quand je vois l’ampleur de D.A au MAM, je me gratte la tête et suis loin du compte. Les artistes que j’aime: Polke, Rudolf Stingel, McCarthy dans ses meilleurs moments ( pas la chocolaterie) , Mike Kelley, Pierre Huygue et d’autres auxquels je ne pense pas là maintenant.

Je réfléchis au “projet” de l’Après midi d’un faune et n’en ai pas encore parlé à J. Il faudra louer un studio trahi ( mais d’où vient ce studio trahi ) c’est un ordi tradi que je voulais dire et cet imbécile de correcteur blabla… mais blanc avec des miroirs. Ou à l’atelier. Ou les deux.

Coup de fil de VDC pour le Centre Pompidou. Ce sera donc le 10 Juin à 18h. Un entretien et le film. Comme il faut que tout soit prêt fin janvier je ne pense pas avoir le temps ( ni les idées) pour autre chose? Je dois exporter Nicole pour le porter Mercredi chez Christophe.

 dessin maman

Et voici un dessin de ma mère que je viens de retrouver. Il me plait cet éléphant qui croque je ne sais quoi devant une sorte de personnage singe.

Les autres :

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J’écoute Roland Recht sur le site du collège de France et il parle de Picasso Duchamp. C’est un peu ennuyeux… Heu.

Mardi soir, remise de la Légion d’honneur à MC au Musée Gustave Moreau. C’est drôle ce genre de truc. Tout le monde a 100 ans, et dans les salles c’est étrange de voir collectionneurs et amis. J’invite D, un étudiant sympathique  à faire l’entomologiste!.Je lui indique ce Monsieur, coiffé comme un hibou et que je verrais bien dans les contes d’Hoffman. Il est âgé et les cheveux rebiquent sur les côtés. L’étudiant me dit: C’est un genre de Klaus Nomi!. Incroyable qu’il connaisse KN qui est ( déjà ) d’un autre temps. ( il y a longtemps …)

Velo hop, retour maison.

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Les Beaux-arts commencent à me plaire.Ce n’est pas que ça me déplaisait mais je me suis demandé si j’avais bien fait. Déjà les UC à faire passer en Janvier. Ce serait cool d’avoir quelqu’un avec moi. Ce sera aussi pour l’année prochaine. Je voudrais aussi demander une salle noire avec électricité pour faite une session Mètre carré insérée dans le cours de dessin. Puis en Février j’ai pris des modèles “à l’ancienne”. L’an prochain je les prendrai plus tôt et on ira auFonds Maciet plus tôt aussi , ce qui me permettra de voir les niveaux.

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Sans tousser

Je ne suis pas sortie de puis près d’une semaine et le temps est donc un peu particulier. Voix toujours cassée même si , ouf, je ne tousse plus.

C’est à rendre dingue la toux.

En fait cela a commencé Mercredi dernier aux beaux arts pour la conf sur la main.

Je passais après Jeff, pianiste que j’aime beaucoup et qui a dit des choses passionnantes. Nous avons ensuite bu un verre aux “DEUX ACA”, mot que je n’avais pas prononcé depuis perpéte; En plus,” les 2 aca” n’était pas mon bar attitré.

Comme le type demande de payer au bar “comme dans un pub Anglais ” je m’énerve puis décide de me calmer tout de suite plutôt que de déménager. Je deviens radieuse en emportant les verres. Retour en bus avec Jeff où nous parlons de direction d’orchestre , et moi de l’interroger sur Celibidache qui m’impressionne ( quelque part dans ce blog )

Le lendemain et comme je suis voix de perroquet mais en avance, je passe chez CA ( Dans l’entrée de CA, le type habituel est tassé au bout du couloir et fait sa prière.) rendre Snow à PG puis me balade vers Château Rouge et regarde ce qui s’y vend:

Des poissons séchés vendus par des femmes accroupies. des sortes de fruits qui ressemblent à de petites aubergines. On est loin, bien loin et j’aime bien. Ca parle , ça grouille et surtout ça se grouille de ranger les cartons aux signaux qui annoncent les flics.

Passage donc aux BA où je rentre avec plaisir dans l’amphi de morpho qui est très beau mais semble plus petit qu’avant lorsque j’y subissais l’insupportable Debord ( pas lui, l’autre!!!!) .

Je trouve VS qui fait cours. Ca sent le dix neuvième siècle. J’imagine que comme à l’école vétérinaire dans la salle des dissections rien n’a changé. J’aime bien ce recul étrange dans le temps.

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Rêvé et rêvé et rêve. Nez sur le côté comme Picasso et les demoiselles, je parle, puis images totalement oubliées.

Ah oui. La maison d’Amiens et la porte de derrière qui donne sur enfilade de pièces où on fabrique des sortes d’automates. J’y ajoute timidement des éléments et je m’aperçois que cela ne choque personne puisque c’est moi qui avait fait le reste et que je n’en savais rien.

Hier sortie. Ca va à peu près mais fatiguée. RV à la galerie à 10h ( pour moi c’est l’aube en ce moment ) où nous arrivons à 10 h pétantes.

Blabla et choses; Déjeuner dans un japonais et passage rapide pour voir l’expo de Gilbert &Georges. Ce sont des artistes que j’adore mais là je trouve cette présentation chic et ennuyeuse ( ( URETHTRA Postcard pictures )

exposition accompagnée de Deux énoooooooormes livres très beaux

Bon. RAS mais ce que je trouve vraiment très drôle est ceci:

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La présence des deux chaises vides est pour moi hilarante. De retour à la galerie, fou rire avec C. et N. sur le même thème.

C’était tentant de faire des associations et je me demande comment ils ont pu récupérer pour la galerie ces deux fauteuils identiques dont G&G ne voulaient plus. C’est par l’intermédiaire de leur ami de Londres je crois.

Commencé, et pourquoi jamais avant je vous le demande, Les cahiers de Malte…. Mais c’est magnifique!

Ce matin, je trouve l’invitation de P.C pour hier soir où nous “fûmes ” au théâtre ( pas toussé une fois mais un type a baillé dans un silence et à gorge déployée ce qui est particulièrement grossier, je n’en revenais pas.)

Donc un Michel Aumont toujours parfait dans une pièce qui parle d’euthanasie ( petit théâtre de Paris) .

Pas une bonne pièce en plus. Bavarde. Naturaliste, avec un rythme qui ne marche pas. On oublie.

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