La tasse

Ce serait un récit .On verrait d’abord une image .

Une tasse.

Une tasse posée sur un fond noir. Un tasse filmée du dessus.

La tasse est blanche ce jour-là. On ne peut pas deviner que c’est une tasse à ornements bleus.On ne peut pas deviner que le fond est une table sombre.

La tasse est remplie.

Si l’on ferme un peu les yeux, c’est une figure géométrique que l’on voit: trois cercles concentriques, un disque foncé sur un disque blanc , lui même posé sur un disque clair.  Fond noir.

On ne voit pas de table. La table c’est le fond noir.

On voit alors la tasse comme on verrait une cible. Plutot comme un rotorelief.

Un rotorelief en porcelaine blanche à fleurs bleues invisibles.

Un rotorelief à l’arrêt.

Cette tasse devant moi. Je n’y ai pas encore touché.

Je lui préfère celle que j’ai appelée un jour de Novembre, la tasse miraculeuse.

On dirait une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate,

Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. Hypnotique . Il galope à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal.

 l’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal.

Il tourne pour l’éternité au coeur de l’ordinateur. Cette  course pour toujours jusqu’à “après”me rend folle, ces ruades, ces pattes arrières, ces sept images qui se succédent.

A côté de la sous-tasse quelques grains de sucre. Une petite cuiller à gauche , puis à droite. Parfois ma main prend cette cuiller, délicatement.

 La cuiller est posée sur un morceau de sucre fondu.

La tasse contient un liquide noir. Il peut être clair ou épais. Le liquide se boit souvent chaud.

Je l’aime brûlant et pas trop fort. Certains ajoutent du sucre ou un peu de lait; je n’aime pas le lait.

Je le bois  s’il n’est pas amer. Je ne le finis jamais. Jamais.

Parfois je ne le bois même pas.

Mais j’ai  le plaisir de le préparer, de le servir, puis de l’abandonner.

Lorsque je vais lui rendre visite, elle a préparé les tasses.

Chaque fois elles sont différentes. Posées ou non sur un petit plateau.

Le rituel est de boire puis de parler.

”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.”

C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias:

Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte.

Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler.

Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître.

Tirésias répond ainsi

La chose est simple à dire et à faire comprendre:

Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/

Ceux que tu écarteras redescendront.

 Je me dis parfois, que la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”.

Qu’ainsi je peux entendre. Qu’ainsi d’autres me voient et m’entendent moi aussi .

Cela signifierait aussi que je suis plutôt mort que vif, et que c’est moi qui suis aux Pays des morts/ . Je ne m’y vois pas trop à vrai dire au Royaume des défunts;

L’idée ne me plaît qu’à moitié. Elle me fait rire à moitié. Elle me fait rire jaune.

Aux Enfers à  mon insu…Je ne peux y croire.

Je n’y ai vu personne. Il n’y a personne. Je n’ai pas vu  l’ombre de ma mère, je ne l’ai pas entendue. Elle n’est pas là.

C’est une visite aux vivants qui se prépare donc.

Ce serait un récit .On verrait d’abord une image .

Un portrait.

Quelqu’un serait assis devant un fond. un rideau .

Un homme ou une femme, un enfant peut être. Les mains sont crispées semble t-il .

 Le visage est enfermé dans une sorte de cagoule blanche à oreilles.

Les yeux sont deux trous noirs.

“Oreilles blanches” appelons ainsi le modèle est photographié alors qu’il regarde la projection d’une  tasse filmée du dessus et sur un fond noir.

La tasse est blanche ce jour-là.

On ne peut pas deviner que c’est une tasse à ornements bleus.

On ne peut pas deviner que le fond est une table sombre.

La tasse est remplie.

Si l’on ferme un peu les yeux, c’est une figure géométrique que l’on voit: trois cercles concentriques, un disque foncé sur un disque blanc , lui même posé sur un disque clair.  Fond noir.

On ne voit pas de table. La table c’est le fond noir.

On voit alors la tasse comme on verrait une cible.

Plutot comme un rotorelief.

Un rotorelief en porcelaine blanche à fleurs bleues invisibles.

Un rotorelief à l’arrêt et que regarde “Oreilles blanches”

A la cible immobile succède une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate,

Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. . Il galope aussi à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal.

 l’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal.

Il tourne pour l’éternité au coeur de la porcelaine. Cette  course pour toujours/ jusqu’à “après” rend fou,

Sept images qui se succèdent rendent fou.

Sept images d’un film de Buster keaton

En regardant la suite du film , Oreilles blanches comprend que Le rituel est de boire le contenu de la tasse puis de parler.

On entend alors:

”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.”

C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias:

Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte.

Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler.

Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître.

Tirésias répond ainsi

La chose est simple à dire et à faire comprendre:

Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/

Ceux que tu écarteras redescendront.

Oreilles Blanches se dit que  la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”.

Qu’ainsi il peut  entendre. Qu’ainsi d’autres le voient et l’entendent aussi .

Il se dit alors , que photographié ainsi devant le fond aux ornements, il est plutôt mort que vif, que c’est lui qui est aux Pays des morts: au Royaume des défunts;

C’est lui qui est mort. Il  ne peut y croire. Aux Enfers à  son insu… Il n’y a vu personne. Il n’y a personne. Il n’a pas vu  l’ombre de ma mère. Il n’a pas entendu sa voix.

Elle n’est pas là.

ASSEMBLAGES

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Hier soir comme CR m’avait invitée je suis allée à la Fondation Vuitton pour la rencontre avec Lucinda Childs. les danses sont interprétées à nouveau par sa nièce Ruth. Je dois dire que l’arrivée by night à la fondation est vraiment quelque chose d’impressionnant. La nuit, les arbres et l’impression que l’on quitte la ville, puis au loin cette espèce de vaisseau transparent comme une méduse. Puis le bruit de l’eau et celle-ci qui roule sur une pente. Plus bas la salle de spectacle éclairée et l’on peut voir ce qui s’y passe. C’est extrêmement “classe” dirait-on.

Les solos étaient drôles et rigoureux. 50 ans après ça n’a pas bougé.

Retour. Truc à la télé nul, avec montagne ensanglantée et espèces mutantes dégueulasses. Je regarde un bon moment.

Sur les Docs: YESSSE

Avant la fondation, j’avais rendez-vous avec I. O à France-culture. J’ai parlé de ce que j’avais concernant Nicole Stéphane et je suis sortie avec une émission de 58 mn à fabriquer. Yep. Suis contente. Pierre Bergé m’avait précédé en râlant car il ne voulait pas passer le portique de sécurité.

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Vendredi matin la révélation. JE VEUX FAIRE PAREIL!!!!!

C.R m’emmène pour la visite presse au Musée Rodin. Je ne l’ai pas visité depuis lurette ( passage dans les jardins lors d’un colloque où j’étais invitée ), et adolescente y dessiner. J’arrive devant les assemblages que je ne connaissais pas ou avais oubliés???? Non on n’oublie pas ça.Hou…. Comme c’est génial, dans tout cet ensemble, collections d’antiques, bras, pieds, têtes… Corps plâtre , cire, pâte à modeler. Quelles merveilles. Epoustouflant.

J’observe du coin de l’oeil Madame Cantor mécène, dans son tailleur pied de poule-coq. je ris en pensant que c’est Rodin lui même qui aurait pu assembler son visage et qu’avec ce nom, on était pas loin de la ( classe) morte. Pourvu que jamais elle ne tombe là-dessus!

Hier soir belle exposition à Galliera. “Première exposition consacrée à la Comtesse Greffulhe qui a inspiré Marcel Proust et les plus grands couturiers de son époque.”

comtesse Greffulhe

Et puisqu’on en est aux expositions, celle du Louvre : Une brève histoire de l’avenir ( Attali ) si elle contient de très belles choses ( Mark Lombardi, casques, cartes, peintures etc….et le diary clouds de Rondinone que j’aime beaucoup), le propos m’ennuie par son simplisme. Et le truc le plus tragique au Louvre, c’est l’installation de Claude Lévêque. Ca fait de la peine -je l’aime plutot bien- tellement c’est indigent, sans reflexion; Déjà que le neon rouge dans la pyramide c’était pas une trouvaille mais là.Le néon ( à chacun son métier ) qui court le long des douves et les petits rideaux blancs qui s’agitent doucement, les chaises en plastoc blanc, comme renversées après un spectacles. Popopo!!!! Une bien merdique encore au Louvre pour terminer . Là on tape dans la pédagogie hideuse: De Hercule à Dark Vador ( moi je ne dis pas d’Hercule à Dark Vador ) .Total les gosses sont où? Devant les notices? Ben non. Devant Star wars.

J’ai invité hier soir Alice au Palais de T. Ce n’est pas très bon ( enfin , bon ) mais le personnel est agréable et A; avec ses emmerdements incessants était contente.

We transfer mouline . J’envoie à CR le film de Nicole sur Sarajevo.

Au secours Nicole!!!!

ALORS, après une projection ciné houdon voila mes notes. No panic et t’en fais ce que tu veux.
Je trouve qu’il est un peu trop long. En rouge je te colle des idées de moments à couper qui me sont venus en le regardant.
Le bleu c’est juste technique : des fondus au son à faire ou de l’image qui saute.

– Le début ça roule super l’ouverture, vous deux, l’enfance… j’adore le hall où elle te dit “vous voulez que je vous aide ?”
– apres le café “je suis ravie” tu pars sur le “il faut savoir s’arreter sinon ça peut durer 10ans.” et après sur les enfants terribles. C’est pas plus direct de partir sur les Enfants terribles juste apres le café, sachant qu’après (à 00:01:19:00) elle te dit “qu’aller vous faire avec ce film ?” . 
Tu peux rassembler ces deux moments pour en faire un vrai moment et non des phrases éparses ?

– 00:01:12:00 = le plan de toi avec la caméra ça fait too much je trouve, t’as pas un contre champs de ce que tu filmais?

– 00:01:13:00 = le plan de toi allongée est très beau mais trop long (ya pas du tout d’images d’elle quand elle parle à ce moment ?) Et je le trouve encore plus touchant quand tu ne lis pas pour toi, quand tu te réallonges et que tu regardes en silence c’est plus visuel

– 00:01:17:10 = FONDU à faire au SON sur l’histoire de Patton / idem quand elle dit “vécu…”

– 00:01:17:30 = le passage sur Patton, le débarquement à Caen et les pommes est beau quand tu l’écoutes seul mais là ou il est, après les enfants terribles ça fait trop, et je me rends compte que je ne l’ai pas ecouté.
Passer du BARQUEMENT  à toi en gorille (pour un moment plus léger) avant d’arriver sur le passage “juif” ca te parait trop radical ?

– 00:01:22:04 = le 2eme carton est un peu trop long. mets le à la même durée que le premier. le premier est pil au bon temps.

– 00:01:25:10 = La PALESTINE c’est super comme passage, mais le blanc pendant longtemps m’a paru dérangeant. On ne sait pas ce que c’est et c’est long, alors qu’après tu passes sur un journal qui en raconte plus mais qui reste très peu de temps à l’image.
Pareil à 00:01:30:00 à “c’est beau quand vous chantez” on retrouve ce blanc qui nous sort de votre histoire.
Ce qui me manque alors c’est des moments où VOUS êtes toutes les deux, il n’y en a pas assez je trouve. Parce que vous voir même si vous ne parlez pas c’est bien plus mystérieux que le blanc.

– 00:01:29:40 = FONDU au SON
– 00:01:35:00 = FONDU au SON

– 00:01:36:35 = il y a un NOIR qui traine, suspect. + “coup de pompe” FAIRE un FONDU au SON
– 00:01:38:50 = NOIR suspect quand elle se lève.

– 00:01:42:00 = le passage sur la torture avec à l’image des étoiles fait répétition avec un moment d’avant. Si tu l’enlèves et passe directement à “je vais me recoiffer”ça ne manquera pas car on n’apprend pas + de choses.

– 00:01:44:45 = FONDUS au SON de sortie et d’entrée

– 00:01:45:30 = la photo de “Marina..” ne serait pas mieux placée après la série de journaliste morts ?? Marina survivor

– 00:01:46:00 = FONDU SON

– 00:01:51:20 = le moment ou elle parle de la peur se répéte avec un passage d’avant, et c’est moins complet, tu peux pas passer de la “DISPLACED person” aux chaises ??

-00:01:51:25 = le message téléphonique nous donne l’impression qu’on arrive vers la fin du film et on repart après sur “la recherche”. Si tu le mets à la fin, quand elle te dit “quel age avez vous ?” c’est pas plus fort ??? Sans faire pleurer dans les chaumières mais Pour rester concentré dans les faits marquants de sa carriere et profiter apres des moments plus calmes où elle se confie.

– 00:01:57:00 = même s’il y a des travaux sur ce passage, faire des FONDUS au SON à chaque fois que ca coupe
– 00:02:01:00 = FONDU au SON sur “autodidacte…immature”

– 00:02:02:18 = commencer le passage sur Sarajevo au plan d’hélicoptère et enlever le début où le discours n’est pas assez clair???

– 00:02:03:49 = le déroulant s’arrête tout en haut et il reste un bout d’image dans le cadre pendant le carton fixe “Nicole Stéphane”

– 00:02:06:15 = le passage du sphinx et le plan sur toi à la fin m’ont paru en trop.mais ça c’est purement personnel ! je trouve ça pas mal d’enchainer  ce carton “un film de Nicole”   avec le passage où elle parle de son Nom de Rothschild, puis de la projection avec l’histoire de la mère ?? ya un FONDU au SON à faire d’ailleurs là quand elle dit “à m’en sortir”

– la musique à la fin devrait s’arrêter dans le noir, et les deux cartons qui suivent dans le silence, sinon ca s’arrete trop brutalement je trouve.

VOILAAAA J’ARRETE !!!!!!!!

dis moi

bzz

Life goes on et bricoles

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FIN

Avant de le (re) donner à C. pour dernier contrôle.

Il faut penser dès maintenant aux sous-titrage en Anglais dont je ne me sens pas capable.

Cette semaine, je reprend la forme. Tennis plutôt bien Lundi midi. Pas de nouvelles de F. donc toujours pas de cours.Ca me manque. C’est le seul moment où j’écoute et m’exécute. C’est agréable et ça détend.

J’ai donc repris le montage. Soudain ça allait assez bien. Une sorte d’évidence, des coupes évidentes à faire etc.

Néanmoins j’ai du mal à appeler et a répondre aux messages.

Mardi école. Agréable. Le matin Moreau et l’après-midi fonds Maciet comme le 4 nov.

Le groupe du matin semble plus dynamique.

Ces endroits sont vraiments fabuleux.

Capture d’écran 2014-11-20 à 13.41.42 Capture d’écran 2014-11-20 à 13.42.12

le soir invitée par A et D chez Benoit qui est un très bon restaurant. On ne se connait pas bien car on ne s’est jamais vus à 3. Quand ils ont suggéré d’autres invités j’ai dit que je préférais ce petit comité ( qui évite en quelque sorte la conversation qui est la chose la plus chiante de la terre il faut l’avouer ) Et si pour amorcer la soirée on n’échappe pas à quelques trucs, c’est tout de suite plaisant et intéressant.

On fait d’ailleurs la fermeture!!! et dehors on poursuit la conversation alors que quelqu’un baisse le rideau de fer!.

Hier Mercredi, Arg assez tard. C’est R. qui m’y pousse et il a bien raison. Ouf le chauffage démarre  et j’entreprends le RANGEMENT.

La voix immense d’ES est toujours là.

Zut. Pas appelé J.

Je ris des mails de U. dont c’est l’exposition ce soir et j’avouae qu’il est seul à pourvoir découvrir Tiny Tim!!!

Tip Toe Through The Tulips

MELANCOLIES

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Je suis toujours contente lorsque je commande un livre sur internet. Contente de le faire puis contente de le recevoir vu qu’une fois sur deux je ne sais plus ce que j’ai acheté et que c’est un plaisir de me demander qui j’étais au moment J du “confirmez votre commande”, etc etc. J’allais chercher du pain. Et pourquoi avais-je pris les Anneaux de Saturne avec moi. Un vieux réflexe-avoir toujours un livre avec soi. Alors je me suis dit que j’allais le glisser dans la boite aux lettres pour ne pas être encombrée. Quand j’ai amorcé le geste, j’ai salivé en voyant par la fente une forme blanche. Super. Sans doute un livre. Il était très bien emballé. C’est souvent le cas je dois dire- A l’INSTANT SE TERMINE LE RENDU FCP DU FILM NICOLE STEPHANE A DISPLACED PERSON ENFIN TERMINÉ. D’autre part où je suis dingue où quelqu’un appuie sur la même touche d’un piano depuis cet après midi. C’est assez lointain. J’ai pensé tout d’abord à un grondement de disque dur, j’ai tendu l’oreille en avançant mon visage vers l’écran. Mais rien.

Donc le livre était : La Maladie de Montaldo de Vila-Matas. Ce serait plutôt Le mal de Montano, si ma mémoire était bonne et si je n’étais pas si stupide.

J’ai posté une enveloppe rescotchée à l’arrière ( l’inscription au tennis ) et suis passée acheter quelques bricoles chez le traiteur. Le billet de 50  euros s’est évaporé en un clin d’oeil et cela m’a fâchée. Quand on arrive à SB, je pense à chaque fois que je vais vers la caisse qu’ils se sont trompés… Bref.

Les mamans démonstratives et leurs enfants des Martyrs comme le pain du même nom étaient sortis de leur cage.

J’ai pris une ficelle et un pain de mie coupé en tranches, mis l’argent dans la nouvelle machine automatique qui recrache billets , pièces, monnaie.

Et je me suis dit qu’un banc serait bienvenu, qu’il faisait bon-c’est l’été encore et que ce serait délicieux de sniffer le livre, de regarder l’achevé d’imprimer et ce genre de choses. Ho. Ca commence drôlement bien. Ca me plait ( j’ai acheté son livre suite à le lecture d’un article sur Dominique Gonzalez Foester dans Art Press ce mois ci)

Voici de doubles, des malades de littérature, des asphyxiés de citations et des paralysés littéraires. Hamlet, les fantômes ” ainsi je piégerai la conscience du roi” et je me vois tourner dans mon atelier devant la caméra ce qui deviendra Comment j’ai inventé Laurence Olivier. “To sleep, to die… To sleep , To die…”

Mon téléphone a indiqué un mail et c’était Klaus qui m’envoyait une petite video de son chien hurlant à la mort au bord d’un canal à Copenhague. Lui au bord du canal, moi sur un banc sans intérêt. Son paysage était plus beau que le mien. Et ce hurlement…

Rentrés à la maison-le téléphone indique un SMS de C.

Je me disais dans l’ascenseur que j’avais passé un moment agréable, un de ceux qui vous transportent dans une ville étrangère lorsqu’on y séjourne seul.

Pas relu.

 

hop enregistrer. Je sors

Un verre là bas sur l’avenue Trudaine. C. me raconte les problèmes du film, le changement d’équipe etc…

Diner à la maison, et conversation avec R.

Ce matin je reprends le Vila-Matas, quelques pages avec le café. Hier j’avais froncé l’oeil quand Thomas Browne est apparu. Et à l’instant je crois rêver en lisant que le personnage du livre, étouffé de littérature et ne sachant combler un vide qu’il souhaite mais qui est aussitôt remplacé par la hantise de la mort, reprend la critique littéraire qui est son état et recommence par….. Les anneaux de Saturne de Sebald…

Dans le genre Encyclopédique j’ai regardé les trois quarts d’heure consacrés à Jouannais et à son encyclopédie des guerres. J’ai toujours voulu assister à une de ces séances mais…

Savoir que tout ce corpus fait de ramifications, d’entrées dont les noms ont des “valeurs” inégales ( franges, maman..) aurait été initié après l’observation que Bouvard et Pécuchet ne s’étaient pas-malgré leurs travaux savants!-penchés sur la guerre, me plait énormément.

Je déteste cette longue phrase.

Prof boiteux

… s’est levé tôt. A travaillé sur le film avant de se décider à partir “à L’école ” comme elle le faisait autrefois.

Un peu la trouille sans plus. Présenter le cours; Se perdre.

Oh putain cet amphi … Heureusement que je ne pratique pas la nostalgie-miroir!. J’y suis allée-Vedu-Venu-vecu…

Je ne me sens pas tellement PROFESSEUR Herr PROFFESOR!!! Mais ça me plait.

Ce qu’il tau que je comprenne bien c’est que ce sont des étudiants de première année. Hum. Hum. C’est ce qu’il y a de mieux les 1 A. On attend et je le souhaite une certaine fraicheur et pas encore de tics, de manière, d’attitude. Tout cela vient très vite.

Déjeuner avec “le Pôle dessin” . Je trouve qu’ils sont sympas, simples et agréables.

Capture d’écran 2014-09-23 à 08.10.31

Retour maison et re-montage. La partie” projet Proust ” que je vais monter mais que j’hésite à insérer. Le son est terrible car il y avait ce jour là un marteau piqueur. On verra

Je sèche Duchamp à Beaub et vais boire un verre avec Tom.

R. claqué de retour de sa lecture…

Le repenti n’est pas un califat

Ce titre parce qu’en voiture et roulant vers Paris ( je suis une des résistantes qui ne vont pas SUR Paris mais A Paris… ), alors que je zappais les stations, j’entendais: Islam, Syrie, Syrie, califat, Imam, Coran, Djihad… et que ça commençait à me saouler gravement. ( “La France, avec près de 1.000 djihadistes depuis 2012, constitue aujourd’hui le premier contingent de djihadistes occidentaux opérant en Syrie et en Irak”… ) Heu…

Ceci étant dit l’émission concernant les califats sur France-Culture samedi matin était super intéressante et donnait un petit aspect Mille et une nuits au paysage qu’on découvre  de Viviers à Monbrison…

Ce qui m’est venu à l’esprit en reprenant le métro le même jour vers 17 heures, c’est que mon “mood” était semblable à  à l’horrible image  du virus du Sida. Ca:

virus-aids

Je me sentais comme “ça” au milieu des gens. C’est à dire peu gracieuse ou plutôt méfiante. Comme si j’arrivais en terre inconnue chez moi et que les gens ne semblaient pas s’apercevoir de certaines prérogatives évidentes me concernant.

virus-aids

Ca donnait donc ce genre d’émoji… J’avais en main un talisman offert par J et expédié cet été: Les anneaux de Saturne de Sebald. Ca alors! J’avais acheté Austerlitz sans le lire. ( D’ailleurs cet été j’ai très peu lu. Pas lu. Juste le sorcier de Balzac, premier roman sous pseudonyme je crois à 22 ans et d’autres qui ont comme point commun d’avoir subi l’influence du Melmoth. de Maturin et quoi d’autre.

melmoth

Commencé Vathek de Bedford…

On ne va pas faire des bilans de l’été marqué par la disparition de Madame Félès en Août. La doyenne du hameau.

Marqué par d’autres événements désagréables dans d’autres domaines…

Juillet, à part le passage d’U et mon frère me laisse un gout un peu triste. Août, parfait. Après une pause en juillet j’ai recommencé à peindre le 21 avec difficultés je dois dire. Départ le 7 aout A SB je me suis installée tout de suite et hop. Pas plus facile mais davantage de plaisir. En fait je dois ruser avec moi-même : Peindre le matin et en récompense poursuivre le montage du film l’après-midi. escortée souvent d’un succulent chausson aux pommes acheté quotidiennement sur la place.

J’ai beaucoup de plaisir à monter NS ( Nicole Stéphane n’est pas un cheval…). Je l’écoute avec délices et je ris jusqu’aux larmes notamment quand elle parle de sa chenillette de guerre..

Elle est merveilleuse d’intelligence et de modestie, d’une sorte de  folie aussi. Pas folie.

Donc comme la projection au 104 avait été réussie mais faite à l’arrache et que ces 50 mn oubliaient pas mal de choses…. C’est réparé. Le fait que Nicole soit Nicole de Rothschild, qu’elle soit juive on déterminé pas mal de choses et je n’en parlais pas…  Puis Ribbesford, les MMLA ( missions militaires françaises de liaison administrative ) et FFL…

Ensuite il faudra insérer ces séquences. Hum . Encore beaucoup de travail là-dessus.

Hier rangement car rentrer c’est trouver un espace réduit même si… Et avoir envie de tout jeter. Râler en permanence de l’inutilité des choses. Rentrer c’est se demander où en est la réparation du Mac pro. Il est définitivement mort. Me reste l’Apple display 30 pouces . Hop Apple store et adaptateur Thunderbolt ( Où ai-je vu qu’un Thunderbolt était un avion? Chez Sebald… Les deux avions qui jouent ensemble, se frôlent d’un peu trop près et …. the end. )

republic_p47_thunderbolt

J’aurais su cela , il m’eut été facile de taquiner NS en lui disant qu’elle ne savait même pas piloter!!!

Je disais donc: “Marqué par d’autres événements désagréables dans d’autres domaines…”

Le pire je crois c’est l’offensive Zara. Ignoble , infecte, écoeurante. NV en a parlé sur une demi-page dans le monde. Mais cela n’a pas fait tant de bruit, sans doute je l’espère pour couper court à cette campagne de pub ignoble. Evidemment l’étoile est jaune. Mais “c’est une étoile de shérif!!” Ben oui, rayures + étoile jaune, ça fait costume de cow-boy ! C’est évident.

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Et puis tous ces crimes et puis Ebola et puis dans cette atmosphère de gravité l’autre imbécile de Trierw… Je vais même pas jusqu’au bout,  avec son éclat aussi pathétique que ridicule.

 

 

Test worpress par iPhone

Prés de mon orange pressée j’entends roucouler je ne sais quel oiseau. L’horloge made in China déplace ses aiguilles assez bruyamment.

Pas d’ordinateur depuis plus de 15 jours. C’est arrivé un beau matin, un dimanche alors que j’étais fraiche et dispose pour commencer à préparer la soirée: Nicole Stephane, a displaced person. A côté Court.

Ecran noir. Bon plus us tard. Je pars installer l’iMac.

Image

NS salle 2 au 104 à Pantin

Bon tout ce que je viens d’écrire en attendant E. dans la voiture a disparu. Hop nouveau Mac. Dehors préparatifs de la Gay pride avec les camions ” Gouines en colère ” Que c’est moche ce mot. Horrible.

Bon hop . Maintenant déjeuner avec E. puis aller chercher A.H et direction Nogent.( Le déjeuner en face était très drôle car pour nous mettre à l’abri du bruit on était au fond. Mais sur la route des toilettes. Des gens descendent puis selon chacun remontent transformés/ L’un a des ailes , l’autres est cul nu hyper cuir. Deux autres passent lentement avec de belles têtes de chien. En parlant de chien, l’après midi en traversant le bois de Vincennes, sur la route un petit chien blanc style Milou, entre les voitures.Au moment où je m’étonne de le voir là , paf la voiture devant nous le percute et il hurle. La voiture évidemment ne s’arrête pas. Nous on se gare et le type derrière aussi. Il s’approche et se fait sérieusement mordre. Le chien souffre terrible. Bou… C’est terrible ça.

Cette image coupée, zut ( elle est plus impressionnante en pieds ) , je l’ai trouvée dans une revue nulle. Le titre de l’article est: Le croque -mitaine. C’est dans le Wisconsin et deux enfants de 12 ans tuent un camarade guidées par Slender Man( forum Something awful spécialisé en créations paranormales )

croque mitaine

Passée hier aux Beaux-arts pour trucs administratifs. les bureaux sont vraiment beaux. Ce qui est curieux c’est que les types du secrétariat étaient là quand j’étais étudiante!!!. Bon il me faut écrire les textes du programme. Grrr…

Partir , partir, j’ai repoussé de deux jours.

VIVIERS

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LN VIVIERSweb

C’était bon de marcher sous la neige. Un peu surprenant à l’arrivée!. La maison chauffe vite et la cheminée mange tout ce qu’elle voit. Je commence tout de suite à travailler. Correction et reprise du livre sur NS. Oups. Soudain je ne comprends plus tellement ce que j’ai écrit. Ce n’est pas un livre me semble-t’il mais des notes, des retranscriptions d’interviews. Je ne sais pas ce que je lis, n’arrive pas à lire- probablement la lassitude face à ce truc que je ne réussis pas à finir- Mon vieux coucou d’ordi n’est pas l’idéal, mais bon. Le problème n’est pas là.

Je reprends ” la lettre seule” qui me semble être ce qu’il y a de mieux et passe l’après-midi sur deux mots. Je cherche, me perds, ne sais plus ce que j’ai dit ou pas. N ‘arrive pas à relire.

Puis je descends chez E. qui a préparé un délicieux repas. C’est toujours aussi agréable. La moins bonne idée est à la fin du diner de me verser un truc sucré que d’habitude je sais refuser et … qui me casse en deux. Je remonte dans mes sapins , probablement en zigzagant un peu!!. Le piège…

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La pluie , la pluie. Et impossible à présent d’écrire ou de corriger. J’envoie quelques SMS à J. et des âneries à V. et T qui de leur côté partent aussi respirer autre chose.

D’habitude le mauvais temps ne me gêne pas tant que cela. R. arrive et on profite d’un peu de ciel dégagé pour filer au col des Supeyres, pélerinage.

Pluie et pluie et soudain soleil. Tout le monde sort de son terrier cueille des jonquilles, sourit…

J’abandonne Buko pour un roman  The Orchard Keeper, Le gardien du verger de Mc Carthy. D’où sort-il et pourquoi et quand l’ai-je acheté. mystère. J’ai beaucoup de plaisir à le lire. J’admire ces récits qui ne sont pas linéaires. Les personnages épars se rejoignent finalement dans une nature sauvage , isolée, oppressante: Neige, bois, marais, rivière et pièges. Chasse et cris d’oiseaux…On a la sensation d’un territoire que l’on parcourt. Puis aussi cette voix italique.

Ce qui m’amuse , et je l’écris à J. c’est mon étonnement au moment où je termine “The curse of cat people/ la malédiction des Hommes chats”, Wise.

A part un chat vivant et noir tout au début, pas l’ombre d’un. Rien de rien. Pas d’homme chat!!!Pas de crocs, de griffes. 9a la suite de La Féline? hahaha !!! C’est assez Cucu avec la petite fille blonde qui a pour amie un fantôme ( Simone Simon ) Bon mais moi, s’il y a un décor avec une grande maison, un grand escalier, une ombre furtive. Ca me va…

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Reprenant le livre de Mc Carthy, comme par enchantement voilà les chats de la nuits, immenses et menaçants!J’ai corné les pages et prêté le livre à E. Je vais lui demander de me scanner la page et la mettrai là.

Oui, donc, je livre/ Je vous écrirai après votre mort…

C’est ce que j’aimerais faire . Une sorte de livre à plusieurs voix et point de vue même s’il n’y a que deux personnes( ages)… Dans mon cas ce serait:

La lettre Elle disait ( les cartons)  Les descriptions de photos de moi Paysages Les tasses ( la cérémonie)  La Nekkuia  La cape (un peu comme le casque en peau de chien de je ne sais plus qui et qui rend invisible )

Comment mélanger mythologie et interview?

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Vélo dans les bois ( hum ça grimpe plus que la rue des Martyrs ) gorgés d’eau mais la boue me plait. Je monte à Ferreol. Cet été je dois reprendre un entrainement plus sérieux ( négligé l’an dernier ).

La maison du Diable de Wise.

Je ne sais pas pourquoi j’aime ces petites hideurs, ( Stafforshire pottery). Je rêvasse là devant. C’est un mystère que cette attention à la laideur, qu’elle vienne d’objets de cette sorte ou de s tableaux et portraits dans les films.

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Puisque nous y sommes pourquoi ne pas ajouter à cette petite collection une théière coquillage. Il me semble bien qu’elle est déjà quelque part dans ce blog. Et de ravissantes jeunes filles qui s’ébattent lors de je ne sais quel anniversaire ( Wedgwood bicentenary)

portland vases 1930

Tien en parlant de mort, je pouffe de rire même si ce n’est pas charitable. X m’annonçant le décès de sa mère, je rappelle. Et elle me dit dans la conversation que l’enterrement blabla , et ajoute ” Tu pourras venir voir le caveau un jour si tu veux “. 

Les bras m’en tombent et j’en ris encore.

“Kancékonvaokavo ?”

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