Déjà 3 semaines…

Ici pas de télé ou tout au moins elle est cachée sous une couverture type Buren et devant elle il y a des branches, comme si la nature avait repris ses droits. Comme si ce machin à images lumineuses était un élément d’archéologie, ce qu’il est à n’en pas douter. Donc une envie de voir quelque chose ( et de ne pas regarder de DVD). Cela veut dire tenter Arte avec comme connexion mon telephone et regarder Sogni d’oro 1981 de Nanni Moretti. Film qui au moins contiennent pour moi quelques entractes pour que  » ça charge « . Je ris beaucoup, m’étonne de la fraicheur du film, de sa simplicité et aussi que 1981, veille de mon arrivée à Rome, c’était … il y a 40 ans. Merde. ( Je pense avec plaisir à ces moments et réfléchis au comment faire de ma prochaine expo à la villa l’an prochain) . Je pense commencer par le mondial de foot , et de temps en temps mettre quelques images de ce temps là. Sans bien sur faire une retrospective, je déteste ce mot ( ayant la sensation de n’avoir rien commencé au fond). Je pense que si c’était à refaire j’irais dans une école chinoise extrêmement académique me former ( je ris à peine et même pas du tout ). Bref la bataille télévisuelle des pingouins et les amis cinéastes me rappellent ces moments avec R. et les figurants mythomanes. L’un d’eux s’appelait Marlon, vue sa lointaine ressemblance avec qui vous savez. R. racontait souvent Attal et Zardi,( que l’on aperçoit dans pas mal de films de Godart et de la nouvelle vague, et chez Chabrol à qui ils disaient gravement: ( à qui ils menaçaient pourrait on dire si c’était possible )

N’oublie pas que nous sommes dans ton film . Dans Sogni d’oro ce pourraient être les deux frères qui se donnent 5 ans pour apprendre le cinéma et faire leur film. La salle de projection remplie de mannequins est magnifique aussi. Tiens je vais faire une capture si par bonheur je mets moins de 5 ans à retrouver le passage ( Je regarde l’heure. Dans 3/4 d’heure, rendez vous avec des étudiants de sciences po qui doivent me poser je ne sais quelles questions). Vue la connexion j’ai peur que ça ne zoome pas fort. Ben si, ça n’a pas mal zoomé. J’ai idée que les oiseaux à l’arrière e, soudainement bavards en on dit plus que moi.

Mis le bec dans la biographie de Simenon, remis le bec dans  » Le lys dans la Vallée« .Temps toujours splendide. Aller à l’atelier. Oui Oui j’y vais. CA va, j’ai compris… les journées passent trop vite. Regardé aussi Dawn by law de Jarmush. Je n’aime pas Begnini mais là il est bien. Regardé un film de Guy Maddin Sombra Dolorosa.

Atelier et notes

Atelier 27 mars

… Et j’ai agrafé au mur une grande toile de 7mètres 50 par 3 m. Puis j’ai dessiné deux grands cadres qui me rappellent une peinture que nous avions à la maison.  Une petite peinture dont je ne me souviens pas l’image. Que représentait elle?( à l’instant je revois une sorte de violoncelliste ) . Je me souviens seulement d’un cadre épais lourd et prétentieux d’une couleur grisâtre. En italien on dit « Corinne NI ZHI ». Corinne NI ZHI n’est pas une amie, c’est ce qu’a interprété le téléphone pour « cornice ».Une fois ces deux cadres dessinés je me suis assise et j’ai regardé . Soudain j’ai eu l’impression que c’était Michel Polnareff qui me fixait.

Note: théâtre poenarum

Note:la punition par l’image

Note: Le dilemme du hérisson

Lors ce que quelqu’un qui est déclaré coupable de haute trahison s’est dérobé au châtiment corporel en prenant la fuite où est mort avant l’exécution de la sentence la peine corporelle doit être exécutée sur son effigie sans préjudice de celle qui affecte l’honneur et les biens

Rêve à voix haute

C’était une toute petite maison je suis allée me coucher/ la chambre était minuscule et j’ai ouvert une petite fenêtre carrée au bout du lit et sur ma gauche il y avait une autre petite fenêtre carrée entourée d’une moustiquaire noire. Je pensais qu’en ouvrant cette petite fenêtre j’aurais une vue directe sur la cour. Mais je me suis aperçue que cette petite fenêtre donnait sur un autre tout petit espace/ à peine avais-je regardé que j’ai compris qu’il y avait là allongée, une personne morte/ une femme allongée et j’ai tout de suite cessé de regarder. Je suis sortie de la pièce pour essayer de comprendre où était cette cachette. Il devait s’agir d’une sorte de coffrage avec à l’intérieur la personne disparue et que l’on avait même cessé de chercher.

NOTES RETROUVEES ENCORE

LES IMAGES


« Method of this work: literary montage. I have nothing to say only to show » Walter Benjamin

Je n’en peux plus des images. Des manuscrits des enluminures, des Marginalia. J’adore ça bien sûr.  Des suggestions surtout puisque ce que je regarde sur l’ordi est enregistré analysé , mouliné. C’est cette idée qui n’est pas supportable. Ce double de vous qui est vous: Parce que vous avez regardé telle oeuvre, tel texte « ON » en déduit que vous allez aimer ceci ou cela. Vous avez aimé, vous aimerez sans doute. Les autres lecteurs ont acheté….  C’est à la fois merveilleux et étouffant. Je découvre ce matin le Grand Armorial des chevaliers de la toison d’or et ce peintre Bartolomeo Passaroti ( Ici allegra compania )

Je n’ai pas encore eu trop le temps de regarder le derushage de E. Quel boulot. Je vais me pencher là-dessus je ne sais quand pour le deuxième film sur l’Italie. Le premier étant  » Le monument près de la mer  » en trois versions. Dont une avec la voix de Jeffrey Grice. Ce serait peut-être bien de lui demander à nouveau pour la Comtesse ( qui s’appellera???). Là c’est Venise…

« R a prit son scoot, est rentré, dans sa grotte se cacher, entre l’envie de commettre un attentat et celui de s’exiler chez les Papous, se faire une soupe chinoise et lire Balzac !!! »Je retrouve ceci par hasard et me dis que peut-être c’est sa saison-grotte d’où silence radio aux SMS. Je reçois des cartons divers et l’un d’eux me plait beaucoup. Blanc-de ????? phrase coupée te je ne sais plus du tout de qui il s’agit !

NICOLE STEPHANE 2007

Sur la photo, qui date de 2004, Nicole Stéphane a 80 ans. C’est l’une de mes rencontres les plus marquantes. Elle incarne pour moi le courage, l’esprit de résistance, l’humilité et la drôlerie. Toute sa vie fut risquée et engagée, qu’il s’agisse de dénoncer Franco, de produire le premier film de Marguerite Duras ou de filmer à Sarajevo sous les bombes celle qui fut sa compagne, Susan Sontag.Je l’ai connue en l’interviewant en 2001 pour France Culture. Elle était très impressionnante : un regard direct, bleu et passionné au milieu de bouquets d’admirateurs. Je ne connaissais presque rien de sa vie, mais j’étais déjà sous le charme. J’ai décidé de lui consacrer un film. Elle a refusé. Puis je lui ai rendu visite quelques fois, et elle a enfin dit oui.

La guerre, l’engagement et la résistance

C’est donc rue Georges-Bizet, à Paris, que, pendant quatre années, je me suis rendue avec mon bazar, deux caméras et de quoi enregistrer, pour écouter celle qui, avant le tournage des Enfants terribles – elle tenait un des rôles principaux dans l’adaptation du livre de Jean Cocteau –, avait déjà vécu intensément. Elle râlerait si je dévoilais que son nom était aussi Nicole de Rothschild. Gosse de riches, comme elle disait, elle avait bizarrement étudié dans une école communiste.Quand Jean Cocteau repère Nicole, elle a déjà tourné, à 23 ans, Le Silence de la mer, d’après Vercors. Mais, avant le cinéma, il y a la guerre. Elle est juive, elle traverse les Pyrénées. Sur cette photo, d’ailleurs, elle me raconte la neige, le passeur et la peur, puis la prison à Barcelone. Avant le cinéma, il y a l’engagement, la résistance. Elle rejoint l’armée anglaise et les cadets de Ribbesford, apprend à conduire une chenillette de guerre, devient agente de liaison, traverse Londres à moto, puis participe au débarquement. Elle avait peur de faire ancien combattant, mais ses récits, graves, parfois, étaient dépourvus de drame.Un jour, elle me dit : “Vous auriez dû venir hier, j’ai joué de la guitare électrique avec Patti Smith, et ça, c’est le chapeau de la fourmi.” »A chacune de mes visites, elle me préparait un délicieux café et ne me laissait jamais repartir sans des sacs de victuailles délicieuses qu’elle commandait chez Pou. Souvent, le soir, elle me téléphonait pour être bien certaine de n’avoir pas dit trop de bêtises. Elle est devenue une amie chère. Nous nous sommes vues jusqu’à la fin. Je lui faisais la lecture, car elle voyait très mal, nous éclations souvent de rire. Elle écoutait la radio la nuit, sortait peu. Je lui apportais les nouvelles du front…Un jour, elle me dit : « Vous auriez dû venir hier, j’ai joué de la guitare électrique avec Patti Smith, et ça, c’est le chapeau de la fourmi. » Le chapeau de la fourmi désignait ce qu’il y a de meilleur au monde : un paysage, une rencontre, un délicieux gâteau, un film qu’elle aimait. Elle s’est éteinte en 2007, le même jour que son amie Lucie Aubrac, et ça aussi, c’est le chapeau de la fourmi…

2024 VOILÀ

A Lyon il y a eu un déjeuner agréable. Des moments agréables et déambulations au MAC avec MG ( je trouve que c’est le lieu et les expositions les plus intéressantes , les grandes locos, où je suis moi-même me semblant quelque peu vides J’avais découvert un architecte de moi inconnu, Georges Adilon, et voilà qu’en l’espace de 2 jours 3 personnes me le citent, dont son fils qui est photographe. Vernissage, hotel Ibis à côté où je dévore des provisions bienvenues destinées à remonter à Paris: produits locaux, pain et jambon et un chausson aux pommes. C’est délicieux ce pic nic. Le lendemain matin départ pour Paris. Un dernier coup d’oeil sur le fleuve, et les voitures qui filent, salut quartier d’Oullins qui dût être bien vivant quand les entrepôts tournaient. Porte d’Orléans. Voilà, c’est fini. Voilà c’est le monde, des gens qui ressemblent à des touristes. Vider la voiture. Garage . Et le lendemain RV avecY pour décharger le materiel et récupérer mon atelier . Un rituel. On a accroché la toile de 10 m. Il y a encore beaucoup à faire. Zut . Je croyais qu’elle était terminée.

GREVE = MAISON

Boule à Z ( zut gros trous à l’arrière. Pelade qui va et vient )

Britten Peter Grimes

Peter Grimes, pêcheur, est revenu de la pêche sans son mousse qui a disparu en mer. Le village le soupçonne de l’avoir brutalisé et d’être responsable de sa mort. Seule l’institutrice Ellen Orford croit en son innocence et accepte ses explications. Mais dès l’arrivée de son nouveau mousse, le jeune garçon est rudoyé, il a des bleus sur la figure et le village accuse encore Peter Grimes d’être un bourreau d’enfants. Le mousse effrayé par Grimes tombe du haut de la falaise et se tue, donnant argument à tout un village fou furieux qui pousse Peter Grime à disparaître en mer. Ce qu’il fera en sabordant son bateau.

Samuel Pepys (/piːps/ PÎPS1), né le  De nos jours, il est connu principalement pour son Journal qui couvre la période 1660-1669, rédigé presque intégralement en utilisant une sorte de sténographie. Pepys y relate notamment les grands événements dont il a été le témoin au cours des années 1660, comme l’épidémie de peste de Londres (1665-1666), la deuxième guerre anglo-néerlandaise (1665-1667) et le grand incendie de Londres (1666). Il y décrit aussi très méticuleusement ses sorties au théâtre, la mode, la nourriture et les boissons de l’époque, ce qui fournit une documentation de première main sur la société anglaise des années 1660 et constitue un formidable outil pour les historiens. Paperasse pour local Saint Bonnet / PV qui revient 6 mois après l’amende, à 300 euros. Soleil, tiens. Notaire hier. Exposition au Musée Picasso de Barcelone . Ah bon, c’est cet été? Oui. Travailler aussi pour les Tanneries. Mon téléphone sonne. Les jours de grève c’est bien, on dirait que ce sont les vacances. Préparer science PO.

COPAIN/COVID

En conduisant soudain m’est revenu à l’esprit le mot COPAIN et l’aversion que j’avais pour celui-ci quand j’étais enfant. C’était un mot que je ne pouvais pas prononcer. Ca me gênait. C’est bizarre non? Au marché, tout le monde est masqué. C’est un peu bizarre un peu ridicule. Il y a des tracés au sol, et si vous avez deux mètres à faire en direction du marchand de pommes de père en fils, eh bien il faut faire tout le tour. C’est comme des auto tamponneuses à pied. Il fait toujours froid et gris mais plus de brouillard. Me suis empressée de m’y engouffrer hier. Promenade étrange et floue avec les animaux qui vous regardent et spécialement les vaches . C’est impressionnant leur façon de vous fixer puis de décider de s’approcher sans vous quitter des yeux. Je découvre la peinture de David Jagger ( 1891-1958 ) . Ca me fascine en un sens.

20 ANS DE BLOG

N° 1 LES CHIENS SAVANTS NE MANGENT PAS D’OS

Il y avait la photo sépia genre Daguerrotype, d’un chien sur un guéridon et j’avais remplacé laface du chien par le visage de C.A

Feb. 20th, 2004 | 02:08 pm

Aujourd’hui 20 février 2004 je reprends le blog et essaie de l’éditer.
Je reviens de chez Videoplus.
J’ai vu dans le metro un fille avec des grosses moufles blanches. J’aimais bien; Comme un conte de noël.
Monde fou . Difficile de supporter les gens.
J’ai ôté la couleur sépia. Je sais que ce n’est pas bien de ne pas respecter le document…
Je me demande si ce portrait drôle et bizarre est une commande. Et si oui pourquoi? 
Qui est ce type, où est son corps?
Qui est ce chien, où est sa tête?
Je ne sais pas pourquoi je passe tout ce temps devant cette photo.J’ai l’idée d’une petite entreprise; Devenez un monstre.
Programmez vous-mêmes les heures de début et de fin de votre métamorphose.
Indolore.
Mon premier patient après expérience faite sur moi même: C.A 
On dirait une image pieuse, une image de Missel.
INTERVIEW:
HD:
Pouvez vous , à votre réveil, et si cela ne vous trouble pas trop, nous parler de cette mirifique expérience?
C.A:


H.D:
Je comprends …
C.A:
Tout d’abord j’ai eu une sensation désagréable. Oui. L’idée en fait que descendre du guéridon m’était 
interdit.
Après quelques sauts délicieux, j’ai constaté mon entière liberté de mouvement.
La joie passée, une sorte de nostalgie…
Moi un chien, un jeune chien. 
Mais dans quelle meute entrer ? Et cette apparence de petit chien blanc fragile m’empêchera t’ elle de partager les courses de Melampus, d’Ichnobates aux côtés d’Acteon?
En un mot, puis-je entrer dans une légende ou est ce impensable?
HD: Ceci dépend un peu de vous…

J’ai envie d’être de bonne humeur, ( cf: « JE VEUX ÊTRE CONTENT), alors, à vous Dario:
BONNE NOUVELLE !
J’ai retrouvé l Voici le chien avec la tête

Oui mais le guéridon?
Il doit être en train de tourner quelque part au milieu d’orbes transparents ( tes?) et s’accrocher à l’oreille droite de Victor Hugo. A suivre…
Elle est très belle cette collection virtuelle de la BN: « Double face », même si le design, je ne sais comment on appelle la mise en page du site mériterait un peu plus de simplicité. 
C’est toujours la même histoire. les maquettistes ou Web Masters veulent être plus intéressants que ce qu’ils présentent.
Soupirs.

INFODOG
Message de J à 23h15 , juste avant la panne d’éléctricité.
« C’est combien pour vivre l’experience de devenir un magnifique caniche en sepia delavé? »
Je sens comme un vent de réussite souffler dans ma direction.
Posted at 11:14 PM 
DEPART DEMAIN MATIN POUR VIVIERS/PAS DE BLOG CETTE SEMAINE.

NOTES ENCORE

VIVIERS 2012

 
Ecrire sur l’iphone est plutôt inconfortable. Mais je devais noter ce rêve. Je ne m’en étais pas vantée mais il est temps de révéler que je suis celle qui  a vu s’eteindre Salvador Dali . Eh oui! C’etait vers 3 h du matin et c’était extraordinaire. J’avais bien conscience qu’au reveil tout s’évaporerait. Exact. Ne me reste qu’une promenade à son bras ( nous nous étions rencontrés et il avait été subjigué par ma personnalité rare ( rare est à prononcer en roulant les r comme dans  » le chocolat Lanvin » même si ce dernier n’a pas de R.) Donc me voici adoubée par le Maître, élue. Héhé, me dis-je dans le décor de cette nuit, héhé la vérité éclate enfin!! Passé ce petit complexe de supériorité, j’ai poursuivi ce rêve, ramassé au passage une pochette à fermeture éclair et qui contenait du sang . Bien sombre et dense et qui coulait comme un fin ruisseau. Mais nous avancions Dali et moi comme Dante et Virgile. Je l’accompagnais chez les morts et déja voyais qu’il avait perdu ses dents de devant. Depuis des années elles tenaient me confia t-il avec du Tricostéril. J’ai perdu les détails du voyage pour lequel je portais un pull -over rouge. A deux endroits sur le devant  il présente deux étoiles blanches. Dali s’écarte de quelques métres, reste ainsi isolé et nous dit ( d’autres personnes sont a mes côtés )- j’ignore qui.

– Déja je m’éloigne. Nous sommes dans des espaces de plus en plus étroits… »

Je me disais que cette histoire était née à la fois de ma coupe- tonsure à l’étoile,  mélangée au fait d’avoir abandonné le projet de Nuit Blanche à Sainte-Eustache que nous avions surnommée Sainte- Moustache. Bon retrouvons la réalité, la Syrie, la Grèce. Temps magnifique pour cette premiére journée du tome 2 de l’été.

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Versailles/ Date inconnue

« En France on enferme, en Turquie on étrangle, en Russie on exile dans les déserts ; l’un revient à l’autre » remarque l’auteur du Gazetier cuirassé. »

« La diffamation paraît être un de ces jeux de la société, une de ces ressources contre l’ennui. »

 Le Gazetier Cuirassé de Charles Théveneau de Morande est une accumulation d’anecdotes scandaleuses sur la cour de Versailles. Comme beaucoup d’autres de même provenance, il est imprimé « à cent lieues de la Bastille », là où la liberté de la presse a triomphé depuis des décennies, à Londres…. Comme l’indique le frontispice, le gazetier tire à boulets rouges sur ses adversaires. Serpents et lettres de cachets sortent de la bouche de Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, duc de La Vrillière, ministre de la Maison du Roi et du département de Paris, et à ce titre ayant autorité sur la Bastille. Il est encadré à droite par le ministre Maupeou, et à gauche par un fût, comprenez un baril, ce qui se prononce comme le nom de la dernière favorite de Louis XV : Madame du Barry !

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Nouvel appartement de Camille. On dirait une petite maison. C’est très bien. Tout neuf et seulement au premier étage ça qui va lui changer la vie. J’y suis donc passée et on a pique-niqué à 5 dans la pièce. Il y a trois chambres et deux salles de bains; et elles seront bien en colloc là-dedans. Dessin encore et courses pour demain. Rien à signaler. Je ramollis me semble-t’il niveau dessin et c’est bien d’arrêter une journée. Je n’ai pas le courage d’aller à A et pourtant il le faut.Hier encore le comptable et recherche de papiers. Il est très gentil et calme alors ça facilite. puis la maison des Artistes puis payer et payer et payer des trucs. Ca n’en finit pas. Les charges, les taxes, les impôts…

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SOUPIRS

C’est drôle car moi qui ne suis nullement soumise au rythme des gens qui travaillent, j’aime sentir l’approche du week-end, les gens en terrasse le Vendredi soir et cette espèce de relâchement joyeux des gens. En parlant de Bunuel, je ne croise plus Jean Claude Carrière. Il s’étaient parlés avec R, qui lui avait passé un coup de fil. R. me disait qu’il était angoissé par la mort. Comme si lui, R. n’était pas concerné par le problème.

Fidel Castro est mort.

Hier on a poursuivi la visite de mon travail avec Benoit. Puis soupe, puis je travaillotte, me sens bien dans l’appartement. A. vient et me fait de la compote de pommes. Je file au centre Pompidou pour l’avant première de l’ornithologue précédé d’une commande du centre. Où en êtes vous?. J’aime bien ce principe, cette demande. Bref. la salle est pleine. Le type parle simplement, il ne dit pas grand chose au fond, mais j’aime bien. Il est sincère et ne fais pas le malin. Il remercie tout ceux qui on permis l’élaboration de son travail. La fille à côté de moi ne quitte pas son iPhone puis enfin le range puis sort d’un papier un chewing-gum à la pêche ou genre. Odeur dégoutante. Pas beaucoup aimé le « Où en êtes vous Joao Pedro Rodrigues « . Thoreau, Hawthorne, les tombes, le reflet dans la vitre, heu… Le sang qui gicle de la gorge, séquence de l’ornithologue, tunnels , heu.. Bon voilà. Zut me souviens déjà plus. Comme un bout à bout de moments. Des paysages? De la pluie? Non? Si…Le film me semble étrange, me séduit, capte toute mon attention. J’ai tout d’abord le sentiment que c’est génial, libre. Il y a des scènes dingues et très drôles puis Saint Antoine puis Jésus, puis…  Puis en sortant je pense le contraire et même mon avis se retourne complètement. Je trouve que malgré les apparences c’est très formel, du formel baroque pour ainsi dire!! , et surtout trop chargé, trop compliqué. ( la vision qu’aurait l’aigle en volant , au début-au secours )Je regrette Saint Simon du désert de Bunuel dans sa simplicité. Réflexion idiote je le sais bien. Mélange des voix ( l’acteur doublé par le réalisateur )… En passant l’acteur est une bombe.Paul Hamy. Il est très beau avec son verre de champagne dans son grand manteau! Au point de vue touristique c’est magnifique ces paysages et les oiseaux genre documentaire animalier. Les cigognes noires. Bon un verre de champagne et un de ces machins ridicules qui tiennent avec une mini pince à linge. Vous voyez ce que je veux dire? C’est bon d’ailleurs mais c’est con comme la lune ces mini pinces. Il y a des petits machins surmontés d’un petit jaune d’oeuf instable. Bientôt le sol est barbouillé de jaune d’oeuf ou de points jaunes comme des yeux mous, pas encore atteints par une chaussure.Je rentre à velo et me mets à dessiner jusqu’à deux heures en écoutant Malraux. C’est vraiment dingue de l’entendre.

 « Et bientôt Locarno implosait, brusquement soulevé de terre entre le lac et la montagne par un beau jour ensoleillé, avec la présentation (en compétition internationale) du nouveau film du Portugais João Pedro Rodrigues, l’Ornithologue. Seule la stupeur empêchait ses spectateurs de se jeter à genoux dans les travées de l’auditorium. La stupeur ou la honte, qui est le moteur de la foi et celui du sexe, qui eux-mêmes ne sont qu’une seule et même chose, une chose intégralement profane. Le public recevait son baptême de pisse, de sang et de larmes.

L’ornithologue du titre (l’acteur français Paul Hamy), est jeté de nos jours en pleine nature pour vivre une vie nouvelle : la vie de saint Antoine, celui de Lisbonne et de Padoue (1195-1231), un chemin ambigu et semé d’embûches, à travers les divers stades d’une passion, ou d’une pratique, de la liberté. Crier au chef-d’œuvre est la tentation à laquelle il ne faudra pas céder : Rodrigues, depuis O Fantasma (2001), a sa manière propre et oblique de libérer des décharges de sublime sans jamais prétendre à la clôture ou à la grandeur. C’est que la souffrance vient toujours saboter la grande «forme» en même temps qu’elle l’anime et qu’elle la soutient. Cette empreinte dans la chair, c’est l’affaire des films de Rodrigues, qu’il les signe seul, comme celui-ci, ou avec son complice João Rui Guerra da Mata : la question de comment prendre corps, un corps de plaisir ou un corps de sainteté (et leur indistinction). L’Ornithologue serait à ce jour l’issue la plus heureuse à ce problème dans sa filmographie – c’est un film qui tient tout seul en l’air. Fernando devient Antonio, et il trouve, pour ce nouveau corps, un nouveau chemin. Corps hybride, encore plus que dans les précédents films (Odete, Mourir comme un homme, la Dernière Fois que j’ai vu Macao…), et de façon plus terrifiante aussi : non seulement la voix qui double le corps de l’acteur est celle du cinéaste (il n’y a pas d’idée plus mystique que celle du play-back, une voix venue d’ailleurs dans mon corps, ma voix dans le corps d’un autre), mais certains plans substituent à celle de Paul Hamy la silhouette de Rodrigues lui-même. Il ne faudrait pas trop en dire ici, et rester encore un peu là, au bord de l’évanouissement, à céder au mouvement inverse, d’une contre-incarnation : disparaître, un fauteuil vide dans une salle de cinéma. Disparaître du côté de ce qui ne peut pas être capturé, tous les oiseaux (on les regarde), et les poissons (on leur parle), et les hommes, qui se glissent dans la nuit hors des liens qui les enserraient. »

« Sir William a maintenant épousé sa galerie de statues »

Par le p. MÉNESTRIER, de la Cie de Jésus.

Le blason, composé de différents émaux,
N’a que quatre couleurs, deux pannes, deux métaux.
Et les marques d’honneur qui suivent la naissance
Distinguent la noblesse et font sa récompense.
Or, argent, sable, azur, gueules, sinople — vair,
Hermine, au naturel (1) et la couleur de chair.
Chef, pal, bande, sautoir, fasce, barre, bordure,
Chevron, pairle, orle et croix, de diverse figure
Et plusieurs autres corps nous peignent la valeur,
Sans métal sur métal, ni couleur sur couleur.
Supports, cimier, bourlet, cri de guerre, devise,
Colliers, manteaux, honneurs et marques de l’Église
Sont de l’art du blason les précieux ornements,
Dont les corps sont tirés de tous les éléments.
Les astres, les rochers, fruits, fleurs, arbres et plantes,
Et tous les animaux de formes différentes
Servent à distinguer les fiefs et les maisons,
Et des communautés composent les blasons.
De leurs termes précis énoncez les figures
Selon qu’elles seront de diverses postures.
Le blason plein échoit en partage à l’aîné,
Tout autre doit briser comme il est ordonné.

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Gianni Motti

Je ris des histoires de B2B qui aux dernières nouvelles ne s’appelle pas comme ça. Il s’est collé une particule et à associé le chateau de Bel Oeil. Il dit qu’il commence à faire froid et je lui suggère de mettre un manteau de fourrure. Il répond qu’il en  a 4 et qu’il a jeté le vison parceque «  c’est trop lourd ».

Je l’ai posé sur la poubelle.

Et comme j’ai la flemme d’écrire je passe les histoires de voyage, de chauffeurs, de châteaux etc. On doit y aller pour filmer. Faut préparer ça. Beaux arts hier de 10h à 18 h passées. Verre avec CR au coin.Puis A. et soupe…

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LE SPHINX EST PRÊT

Quoi encore. J’ai l’impression que les rêves ne font qu’un et suis fatiguée de ce trop d’images (… l’exposition où les visiteurs sont des sortes de Pénitents dans visage sous la capuche…), New York les aller-retours et les cours. Je fonce sur un étudiant qui ne veut pas cesser de jouer de la guitare et lui casse la gueule. Je viens d’avoir un éclat de cette nuit. Pfff. C’était quoi; AH oui. Une chambre, des fenêtres à changer, une lettre à recopier et je n’y arrive pas. Un grand livre. Des disputes.Une grande piscine que je transformais en atelier. Vu une partie des 20000 lieues sous les mers de Fleisher. J’adore. Les funérailles sous la mer. Peter Lore qui se passe la main sur le crâne, encore et encore. Les mauvaises nouvelles d’hier (J qui rentre à l’hosto et E. aussi ) m’ont fait saigner du nez. Ce matin, barbouillée, la pizza que je pensais réparatrice n’est pas passée. J’ai froid. Je regarde des motifs de tissus du 17eme. Quelle merveille au Prado, les robes peintes par Velasquez. C’est fou ces noirs, ces sombres, ces perles… Hier peinture. Ce dont j’ai envie, c’est d’être dans l’atelier à SB et travailler. Partir de Paris. Il me faut attendre les Ateliers ouverts. Objectivement je n’ai rien  à faire de spécial ici. Deux trois choses.

Je cherche l’idée de ce film et ne trouve pas.

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MAURICE GARCON

21 octobre 1941: «Je porte comme un manteau de plomb. Je suis mal à l’aise et me sens atteint par une indéfinissable angoisse. La faute en est à l’affreuse période que nous vivons. Chaque jour, on assiste au resserrement de notre joug. La défaite, il n’y a qu’un an, ne touchait que les âmes, aujourd’hui, elle atteint les corps mêmes.» 3 septembre 1944 : «L’oubli est une des plus précieuses qualités de notre esprit. Sans lui, nous ne vivrions que dans le deuil et la fureur.»

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Voilà. Tout est prêt. Quel bazar à chaque fois, mais curieusement je n’ai pas tant d’affaires que ça. La voiture est pleine , mais pleine-moins pourrait on dire. A l’ecole j’ai ce qu’il faut pour travailler. C’est plutôt dans le midi??? Je n’ai pas fait de liste Ah si peut être sur mon tel. Pas eu le temps de prendre un verre avec CR. Rangé, écrit aux Belles Lettres pour contacter Nuccio Ordine. Puis lettre à Nuccio Ordine pour l’amadouer !!!!

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Voyage et destin m’ennuie pas mal. Ce sont des anecdotes et considérations sur les conditions de vie dans les baraques, la guerre. Mais peut-être est-ce comme Alexanderplatz. Il faut attendre la page 200 !!

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De la mort d’une petite fille à la couleur d’un rideau

En fait après le RV agréable avec AV et le bruit terrible d’une fanfare,, ( en parlant j’ai fait un rapprochement jamais « vu ». Alors que j’évoquais ma mère jumelle d’une petite fille qu’on appela Violette, décédé vers 7 ou 8 ans, j’ai je crois compris l’idée saugrenue dans les années 1970, de cette couleur de double rideaux gancés de blanc dans la chambre à coucher des parents.) Bref en toussant et en rageant, déposée en taxi devant le Grand-Palais par AV, je n’avais qu’une ambition: Passer voir les photos chez « Lumière des roses » Le fameux groupe d’images où un anonyme pose avec un fouet, des cuissardes et une drôle de culotte tricotée main. Genre 70 photos et quarante plaques pour 200000 euros ce qui est infernalement trop cher. Ne rien regarder. Puis aller boire du champagne qui me semblait ce jour-là plus efficace que le sirop Toplix. Conversation avec Christophe quant à ce type de photos anonymes ( il me montre d’ailleurs un truc de dingue )Le rideau c’est plutôt ça. Nan, trop sombre…

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J’ai envie de ne strictement rien faire. Beaucoup de rêves encore. Agités, peu agréables. R. Me dit que mes mains étaient crispées devant moi et qu’il ne pouvait rien faire.

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NOTES / LA VALISE MEXICAINE

En 1939, Robert Capa quitte en urgence la France pour les États-Unis, laissant dans son studio parisien, 37, rue Froidevaux, des boîtes contenant des négatifs et des tirages de la Guerre d’Espagne. Son ami Csiki Weisz, un photographe hongrois lui aussi réfugié à Paris, les emporte à Bordeaux : « En 1939, alors que les Allemands approchaient de Paris, j’ai mis tous les négatifs de Bob dans un sac et j’ai rejoint Bordeaux à vélo pour essayer d’embarquer sur un bateau à destination du Mexique. J’ai rencontré un Chilien dans la rue et je lui ai demandé de déposer mes paquets de films à son consulat pour qu’ils y restent en sûreté. Il a accepté ». On perd alors toute trace de ces images. Pendant près de quarante ans, elles sont recherchées en vain. Toutes sortes de rumeurs circulent sur l’existence de ces négatifs disparus. En 1979, Cornell Capa, frère du photographe, alors directeur de l’International Center of Photography, publie un encart dans une revue internationale de photographie en vue de recueillir des informations nouvelles sur ce film introuvable. Par la suite, plusieurs ensembles ou cachettes des photographies perdues de Capa sont découverts, mais pas les négatifs cruciaux. Ceux-ci sont en possession de Benjamin Tarver, un cinéaste mexicain qui les a hérités de sa tante. La défunte les a elle-même reçus d’un parent, le général Francisco Javier Aguilar González, ex-ambassadeur du Mexique à Vichy de 1941 et 1942. En 2007, Tarver finit par livrer les images à Trisha Ziff une conservatrice de Mexico. Ziff remet la Valise mexicaine à l’ICP le 19 décembre 2007.

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« Ce que dit la bouche d’ombre ».

C’est incroyable en un Dimanche ce que je peux regarder comme images. Ca frise l’indigestion parfois. Le mal au coeur sérieux, l’absurde, l’écoeurement l’envie de noir ou de blanc ou de monochrome. De rien. De livres sans images. . En lisant ( parcourant ) Le livre des table de Hugo ( que j’avais acheté à la sortie et immédiatement offert à je ne sais plus qui), je vais consulter les superbes dessins spirites exécutés à Jersey . Quels drôles d’albums ( photos ) quel drôle de monde où les esprits devaient être un remède contre l’ennui que j’imagine dense quand on est ni lecteur, ni écrivain, ni ascète, ni… ni…. Aujourd’hui c’est le printemps. quelle douceur. C’est délicieux. Revu hier « Invincible  » de Herzog, puis V. est venue diner. Papotages.Je prends des notes pour la MR, mets sans réfléchir les images dans un dossier, trouve des dessins de prisonniers qui représentent leur vie ou des livres qu’ils ont lus. Les trois mousquetaires me plait beaucoup. En fait je les imagine comme cela.

Le 11 septembre, enfin, tressaillement de la Table

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Ces rêves trop intenses donnent un réveil pénible. Je n’ai jamais pris de somnifère mais je pense que c’est comme cela. pour cesser en plus de me parler ( question réponse sur tout et avec tous-morts et vivants ) à 5 h je continue mon bouquin. Bonne idée. Je me suis endormie dans une voiture prête à passer la frontière allemande. A l’aller j’avais des chaussettes noires à petits pois blancs. Après avoir cru me tuer le soldat a pris une photo. Pour repartir dans l’autre sens on a attendu la nuit et j’ai lavé mes affaires. Damned, les chaussettes dans la machine ( qui était aussi une caisse à outils où j’ai retrouvé quantité de trucs, tourne-vis, pinces ) Bon il fallait absolument que je porte les mêmes pour qu’il me croit morte. Complications et trouille. Hier robe de baptême. Un enfant dans les bras de ? en robe de baptême rouge vermillon tricoté au point mousse. Un élu Paca, des glaces au foie gras dégoûtantes, une cathédrale à Marrakech, Camille qui changeait d’âge dans la même journée, et j’en passe. L’enfer.

La grande peinture est terminée. le rendez-vous avec le Musée Picasso déplacé.

Rêves mais moins pénibles. Il s’agit toujours de se cacher, de faire le mort. Cette nuit, c’est marcher en montagne et échapper aux avalanches de force 8 (?) et m’informer sur l’attitude à adopter si je suis enfouie sous la neige. Comment réussir à respirer etc. J’ai pris trop de vêtements et j’ai trop chaud avec mes skis. Ce qui est étrange c’est que des lieux , des faits se retrouvent, identiques, d’une nuit à l’autre. Seuls quelques élus savent à quoi se rapporte ce grossier collage. On a bien ri..
Message de DP. Je n’ai pas lu le monde et donc ne sait pas ce qui se passe avec Guy. Hum. En cherchant , je suis accablée de voir que lorsque je saisis Guy Cog… apparait comme choix GC cancer, GC compagnon, GC malade, GC mariage. C’est accablant . pouac et pouac…
 

NOTES RETROUVEES ENCORE

 » Juste avant que les disciples de Wittgenstein n’étendent leurs brumes »  » « Je crois avoir bien saisi dans son ensemble ma position à l’égard de la philosophie, quand j’ai dit : La philosophie, on devrait, au fond, ne l’écrire qu’en poèmes (nur dichten)« 

« Il y a dans tout grand art un animal SAUVAGE : dompté » Il ne saurait y avoir rien de plus merveilleux que de voir un homme dans l’une quelconque de ses activités quotidiennes les plus simples, lorsqu’il croit ne pas être observé. Imaginons un théâtre : le rideau se lèverait et nous verrions un homme seul dans sa chambre, allant et venant, allumant une cigarette, etc. …, de telle sorte que nous verrions soudainement un homme du dehors, comme nous ne pouvons jamais nous voir nous-mêmes. C’est à peu près comme si nous voyions de nos propres yeux un chapitre de biographie – cela devrait être à la fois effrayant et magnifique. » Wittgenstein 1984 : § 4

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NOEL QUELLE ANNÉE

Ce film je ne l’ai pas encore vu. Mais par contre je me suis endormie l’autre soir devant un Mario Bava ( Ou il est question de vampires et d’espace ) avec des décors géniaux et des couleurs bien flashy. J’adore. C’est assez ridicule il faut bien le dire et Ed Wood n’est pas là pour relever le niveau !!!. Mais ce carton pâte ingénu, ces airs graves et regards noirs m’enchantent. Un autre , heu , ils passent sur Arte est quand même difficile à regarder en entier, parodie des James Bond, avec Vince Taylor. C’est carrément ridicule, avec des agents secrets à la noix, des squelettes verts dans des piscines ( tiens un Rouault dans la chambre ).

Je n’aime pas Noêl. Je suis paralysée d’inaction après avoir tout préparé pour ce soir. Je ne veux pas non plus d’un demain cotonneux. L’arrivée à Viviers commencera par un enterrement. JF qui a fait une cris cardiaque après le VTT. C’était un vrai cycliste entrainé

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2018

Oiseaux: Le bec d’argent n’est pas d’une beauté rare. Il est bien moins joli que le Sainte Helene Il est un peu terne mais je découvre qu’il  chante bien!!!. Je n’en tirerai aucune morale!!! Hier atelier …Ce matin RV avec CR pour un café puis atelier. J’ai mis 7mn de Argenteuil à Saint Lazare puis de Saint Lazare à Abbesses plus de 20 mn. Les transports à Paris deviennent catastrophiques. Saturés. C’est aimable de conseiller aux habitants d’oublier la voiture. Je suis bien d’accord mais comment fait on pour se déplacer vu le manque de métros et de bus. Ca me fait grogner tous les jours de voyager de façon si désagréable. DL, qui était assistant de Fellini ne viendra pas à la Maison Rouge pour parler dans l’expo de l’envol, mais il m’envoie des ce matin des petits mails pour me parler de « notre Féfé » « 

Bientôt:Grayson Perry Je n’ai jamais vu son travail mais ça m’intrigue. Est ce génial, ou l’art de la dérision est-il trop appuyé? On verra ça la semaine prochaine. Je ne sais pas exactement ce que j’ai envie de faire. Miami bientôt. Je ne pense pas y aller mais , même si mon plaisir de peindre est de plus en plus grand, je ne veux pas être une mécanique. Bref. Arrête de te lamenter. L’autre jour, C. m’a parlé de F. qui est malade. Je l’ingnorais. Il y a plus important que mes petits atermoiements d’artiste qui se demande quand-même s’il ne fallait pas insister pour mettre…. phrase coupée

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Quelqu’un disait tout à l’heure qu’il fallait écouter les morts parce que tout simplement ils sont plus nombreux que nous. Ca m’a plu.

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2018

Qu’est ce que j’ai ri avec La Fornicara qui est mon nouveau nom, emprunté bien sur à La Fornarina de Raphael. Il y a aussi la chambre aux Rats en echo sans douta à l’homme aux rats mais surtout à ma description du premier soir: —Tu dors là? 

—Oui

—Alors tu peux choisir. Il y a cette chambre, froide avec des rats et l’autre plus grande avec des rideaux et avec moi dans le lit.

—Je prends celle là. Mille choses me font vraiment rire. c’est trop agréable. C’est mieux de ne pas se voir jusqu’à Mercredi. Pénible mais sinon je ne peux pas travailler.

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C’était le retour après une semaine presque hier. Trop bien. J’étais plus trop sûre et il faut dire que c’est plutôt l’oeil qui m’a occupé l’esprit ces jours ci. Il arrive avant 18h et je le trouve super beau. Hier à nouveau aux 15/20. Pas d’aggravation. Pas de déchirement autre que ce à peine 1mm. «  Je ne le trouve pas » disait hier le médecin en cherchant le point déchirure.. Donc je pense qu’on est dans l’hyper surveillance, hyper prudence. La consultation est à 8 euros et quelques et les echographies de l’oeil 15 balles. On peut pas dire qu’ils exagèrent. Et ça râle et ça soupire. Je mange un petit truc dans le viet très bon rue de Charenton puis, pour fêter l’événement je file au Louvre voir l’expo sur le pouvoir. Et peut-être Delacroix. Le monde dans le hall est insupportable, le bruit. Les gens parlent fort ; boivent des cocas, sortent un bout de sandwich de leur sac. Les enfants ne regardent pas les oeuvres ( expo sur le pouvoir ) mais les écrans d’information. Expo Delacroix très belle. Je regarde là où il y a de la place. Les litho avec annotations dans les marges sont superbes et les fleurs et la première salle avec les oeuvres du Louvre. Mais installées ainsi elle nous enferment dans une grande intensité. Dante et Virgile, j’adore, la bataille de Nancy, je ne connais pas, les massacres de scio… Heureusement que j’ai ma carte. Je ne parviens pas à regarder comme il faut avec mon oeil. C’st pénible;. Mon bandeau de corsaire c’est bien pour lire je dois dire.  Bon . J. m’envoie ça…!!! La photo de Bob Dylan ou plutôt Dylan avec un chapeau de cow boy : Cold Irons bounds. Hier soir guacamole et petites choses. Et avant un verre au QG. Journée entre le lit et la cuisine, du thé et du jus d’orange, du gâteau et du fromage de chèvre, du jambon et du café. Blanchot et bêtises. Article sur le plaisir des mouches dans le Monde . On regard le film sur Mark Lombardi dont j’adore et du coup (on ) adore les dessins. Je cherche sur le net un livre. Pas grand chose pour dire rien sauf un truc hors de prix. Un autre truc de Kassel mais un commentaire m’arrête dans mon élan. Donc journée sans sortir. Trop agréable.

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Un peu mélancolique/ Tears

j’ai repris le chemin de l’atelier et eu peu de temps ou pas de temps pour le reste. Ce matin poste, Bobigny, puis beaux arts puis un étudiant puis le comptable; Pas une humeur terrible. un peu triste. Ces jours ci je pense beaucoup à R, disons un peu plus. Son enthousiasme et sa vivacité me manquent. Ecoute les nouvelles d’Italie, lis un autre Kerr, et l’article du Monde. Diner chez P et A avec C BA et TD. Soirée Lebel à la Colonie, theâtre, pâtes avec E hier soir. Je suis fatiguée. Le compte à rebours commence pour le Repenti. Devrais être contente. C’est le moment du mois où on se disait:

—On part quand. Tu veux partir quand toi? Bref

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CAEN 2018

Dans la chambre d’hôtel. J’aime bien. Seule le soir après le travail au Musée. Rien de bien palpitant à raconter. C’est très agréable.Tout le monde est sympa, calme. C’est bien. Je reçois des rafales de mails des beaux-arts avec des trucs de conseil pédagogique, des trucs et des machins qui j’avoue me barbent. Il y a des passionaria et tant mieux et je les admire. Je suis bien incapable d’avoir une idée de « vrai » professeur. Je m’en félicite quelque part. Enfin non, c’est bête de dire ça, mais disons que chacun ses priorités. Je n’aime pas beaucoup la fille que j’entends sur France-cul. Pourquoi on aime pas les gens direct??? La voix?  Bref. Tel…

Je vais sortir et manger un truc je ne sais où.

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Quand je lis le titre d’une prochaine expo au Palais de Tokyo, je râle. pourquoi. parce que selon moi un phrase même inversée est empruntée et nécessite de guillemets. Ainsi quand je lis : Encore un jour banane pour le poisson rêve . Je sais qu’il s’agit de Salinger, Jour rêvé pour le poisson banane. Mais plein de gens ne connaissent ni le texte ni l’auteur non? Bon, ok on emprunte tous mais c’est bien de le signaler un peu non?

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C’est bon d’être un peu malade et c’est bon d’être complètement guérie. Ce matin suis allée visiter la cave de 45 M2 . Puis me suis rangée à l’avis de C. Ca ne me servira qu’a entasser des trucs que je ne ressortirai jamais. Pas faux. Je n’avais pas prévu de peindre mais une fois sur place j’en ai eu envie et hop. Un peu. Puis retour. Puis couper la toile à expédier, puis imprimer ma carte d’embarquement. Puis sortir acheter des piles et croiser S. le livreur avec son oreillette comme un garde du corps qui me charge sur son épaule comme un paquet et me fait tourner pour me montrer qu’il est bien balaise!!!!. Moi je crie comme une gourde . Hier au bistrot ou je ne pause pas ( pose pas ) heu:((( , une fille boit du champagne et pleure comme une madeleine. S. qui est là me raconte qu’on lui a posé un lapin facebook. Elle vient de province . Bon elle m’invite à boire quelque chose, elle invite tout le monde mais je me sauve. J’écoute en mangeant mes spaghettis, Marcelline Joris Ivens et je souris. Ah , c’est bon d’entendre cette vie, cette joie et cet amour pour J.I. J’attends UPS. C’est drôlement facile ce machin. Je tourne la tête vers les oiseaux; J’ai commandé un livre qui s’appelle L’infinie Patience des oiseaux de Malouf: Lorsqu’en 1914, Ashley Crowther revient en Australie, dans le Queensland, pour s’occuper de la propriété héritée de son père, il découvre un paysage merveilleux peuplé de bécasses, d’ibis et de martins-chasseurs. Il y fait également la connaissance de Jim Saddler, la vingtaine comme lui, passionné par la faune sauvage de l’estuaire et des marais. Au-delà de leurs différences personnelles et sociales, les deux jeunes hommes ont en commun un véritable amour de la nature. Et ils partagent un rêve : créer un sanctuaire destiné aux oiseaux migrateurs. 
Loin de là, l’Europe plonge dans un conflit d’une violence inouïe.

Bon une recré, car depuis ce matin j’ n’ai pas arrêté et je dois encore aller tuer Kennedy.

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Catane 2017

Arrivées à Catane. Nous avions évité cette ville, R et moi il y a plus de 20 ans,  je ne sais absolument pas pour quelle raison. L’idée préconçue d’une ville industrielle, d’une ville sans intêtet? Je ne sais pas. On m’a dit récemment, Catane, c’est mieux que Palerme. Tu rigoles me dis-je. Bon il y a Naples que j’adore. Puis mon souvenir de ces deux tours de Sicile il y a bien longtemps. Quelle merveille. De Noto à Agrigente, de Taormine à Syracuse de Palerme à Mondello tout dans le désordre. Piazza Armerina et Gela dans une brume ocre. Je croyais ressembler à Ulysse et découvrir une terre. Des cafés, des hommes et cette lumière jaune opaque et industrielle. Cette lumière opaque comme si Claude regy était passé par là mais en jaune et pas en gris. Nous avions fui. Puis tout accompli dans un bonheur total de temples, d’hôtels crados et de processions sublimes. Des vierges qui oscillaient, portées par des hommes en sueur. La virilité/ la vierge. Soupirs et beauté rude. Image pieuse,  beauté de cette foi brute d’ex-voto / rèche et polychrome. Tout dans une succession de glaces délicieuses, de courses de vélos, de mosaïques, et d’hôtel Carlton qui n’en avait que le nom avec son bruit d’ascenseur.

Aujourd’hui, je suis sur la place de l’éléphant de lave. Un palais derrière moi, son nom je l’ignore et mille mascarons magnifiques que je m’empresse de photographier. V me dit: —Eclate toi. Ci-fait. C’est trop beau ces visages pensifs, crétins, monstrueux, stupides, cassés, tristes, mélancoliques. J’adore. Catane en Novembre me semble une ville tranquille de province. Je filme un terrain de sports qui sera beau au ralenti, un buste blanc dans des lauriers. Nous nous épouvantons des rues principales atrocement banales avec leurs magasins genre Zara, hideux et ordinaires. En face d’une marque et de sa devanture sonore, une église. Terrible, austère, sombre. Des hommes parlent seuls, un autre me demande un peu d’argent contre une image pieuse. Si ce n’est ces magasins atroces qui offrent des jeans déchirés, je me trouve des années en arrière. Un monde désormais ancien et que j’aime avec ses figures, ces hommes et femmes d’un autre temps sous l’Etna. Quelle beauté l’Etna. J’ai apporté mes jumelles. La neige là-haut et des nuages qui passent, s’amenuisent, deviennent transparents. En haut de la coupole gravie avec joie je dis: , un skieur !!! et V. pour une fois ne me croit pas.

Ce que je vois jumelles aux yeux c’est une route de lave noire, c’est toi et moi, l’hôtel sur la même route noire du sommet. Puis quelques années plus tard et une éruption plus loin, nôtre refuge pris dans la lave. Plus haut des sortes de Buzz Aldrin en activité. Spaghettis alle vongole. L’hôtel est hyper propre et sans grand interêt. A Paris, Seigneur , mon oiseau est mort. En partant je m’étais inquiété de son état soudain. Ebouriffé, respiration saccadée, et il ne volait plus.

Jacques Rancière: Don Quichotte ne regarde pas par la fenêtre ( il dit cela sur un ton qui me fait pouffer de rire. Oui, DQ n’est pas Madame Bovary, accrochée aux vitres de sa chambre, pâle d’amour. Elle est cinglée à sa manière, ennuyeuse… et le chevalier est cinglé total. )

L’apprentissage de la méconnaissance Pas de souci de vraisemblance / Nouveau réel Invention et imagination / Conrad Véritable imagination/ Ne rien inventer. Un personnage d’invention ne sort pas d’une brume nordique Partir d’une figure réelle et de développer la puissance d’histoire.

Jeudi/ Catane Palerme / 2 cappuccini / Palerme Bagheria

Villa Palagonia

C’est à 15mn de Palerme. La banlieue. Marcher. Personne Pas d’intérêt particulier. Ca monte. Via Palagonia. Une sorte d’arc, de porche d’entrée en semi ruine avec ses géants curieux, au visage effacé ou rongé. Ils n’ont pas l’air particulièrement contents de me rencontrer. Bottes, fusil de pierre. Magnifiques et maladroits ils gardent ce qui sans doute fut une allée d’entrée au 18 ème siècle. Ils ont vraiment de drôles de têtes et je me demande s’ils sortent l’épée et pourquoi ils sont dos à dos. Le soir des enfants jouent au foot la-dessous ( l’endroit est dégueulasse plein de papiers de saletés. Je me demande un instant si leur vie en sera modifiée, s’ils s’en souviendront.) Je me demande s’ils voient cette ruine. Au loin des arbres annoncent un parc ou un jardin et on arrive devant une grille qui n’a pas dû être ouverte hier. On colle nos visages. Personne. C’est dans ce palais que j’ai réservé une chambre et que l’on va dormir. C’est certain qu’il n’y aura que nous. Pas de touristes. Trouver l’entrée, puis boire des citrons pressés en attendant l’ouverture. Calme plat. Des vieux jouent aux cartes. Il fait doux. Chouette on dort là. Chouette. Après avoir désespérément cherché une autre villa dont on voyait le parc  et un morceau de balustrade en pierre (une vieille dame sur son balcon nous dit qu’il faut monter au cancello/ Oui mais où bazar???) On abandonne et nous voilà dans notre demeure, à l’entrée. Je dis que j’ai réservé pour la nuit et là vu le sourire du gardien et son air interrogatif je me demande ce qui se passe. -Dormir ici? Vous allez dormir ici?  Moi/ Oui oui. Ici.

Mais on ne dort pas ici. C’est privé!

V. Commence à se gondoler et moi à verdir. Mais où ai-Je réservé???? On le saura plus tard. Pour le moment on visite. A nous la Villa Palagonia. En long en large et en travers! C’est magnifique. Le jardin d’abord avec en haut des murs un théâtre de pierre. Des drôles de figures difformes, oui des sortes de monstres. Des soldats, des aristocrates, une sorte de faux paralysé à jambe de bois et dont la jambe est repliée. On penses à des mendiants de Bosch ou Breughel ou Jacques Callot peut-être. Des chimères et une licorne sans doute, à corne brisée. Tout cela est magique et dans un état terrible. Certains statues jouent de la musique. Un homme ou une femme nue à côté d’un âne et tiens, Mercure un peu déhanché . J’adore cette image et ce jeune homme. Il porte une armure, il est mélancolique. Mélancolique aussi un autre jeune garçon allongé dans l’herbe. Il s’appuie sur son coude gauche. Il rêve. Un escalier double, des bustes, une étoile, des motifs cassés. Et passée une belle salle et ses fresques en grisaille, c’est la salle de bal. Stupéfiante avec son plafond en miroirs anciens.

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Embrasser ou tuer quelqu’un sont sans doute opposés, mais raconter le baiser et raconter la mort les assimile et les associe aussitôt, établit une analogie et érige un symbole.

Et tout le monde s’acharne à raconter sans cesse et ce faisant, à cacher sans cesse, il n’y a que ce que l’on ne dit pas qui n’est ni raconté ni caché. Mais ce que l’on tait devient un secret que l’on finit tout de même parfois par raconter Javier Marias

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Ce serait une aberration que d’en venir à »préferer les matériaux à l’oeuvre, l’échafaudage au monument, les carnets de Thucydide plutôt que la statue d’airain de Thucydide » Qui a écrit cela?

Hier j’ai maté Scar face que je n’avais pas vu. Yesse mais je me suis endormie faute de munitions ( je ne sais même pas ce que ça veut dire !!!)

Argenteuil départ 7h. Peinture toute la journée . A. transférée grâce à Bibi et JC, ou plutôt le contraire à Cognacq Jay. C’est , si on peut dire super là dedans. Vaste, neuf… Jolies infirmières soignées et nickels et sympa. On parle à l’ardoise si on peut dire. Elle doit en avoir marre ma A. Mais je vais pouvoir y aller plus souvent, c’est direct de Saint Laz ou Pigalle. Fini Villejuif et Chevilly la rue malgré son beau jardin.

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Quand ma pieuvre désagréable capture Reynolds, mais peut être ce n’est pas Reynolds

Bon maintenant j’essaie le magneto histoire de bien vérifier. Et départ Avignon, 7h. Ca m’impressionne un peu quand même d’aller dormir chez eux. JLT et M! Je prends des notes sur des feuilles volantes c’est un désastre. ( pour enregistrer le musée des titres/ jean louis Trintignant

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Lorsqu’ on entend les commentaires quant aux élections à la télé ( hier soir ), on se dit que le SILENCE ce n’est pas mal. Je viens de lire un article du Monde glaçant quant au FN et des journalistes ou chercheurs qui se sont soit infiltrés , soit présentés comme chercheurs. Cela ne me serait même pas venu à l’idée que quelqu’un dise que Le journal d’Anne Franck est une invention. ( C’est Jean-Marie le Chevallier qui a sorti ça… ) C’est dans le Monde Samedi 22 avril. Plusieurs articles interessants dans Idées. Notamment: Jusqu’où désobéir. Bref. Je vais à la cuisine chercher l’article et j’espère revenir avant la nuit… fB n’a pas que du mauvais. Je découvre Slavik et surtout deux tapisseries. Je ne savais pas qu’il était le décorateur des drugstores etc. mais ça m’intéresse. Elles semblent introuvables. Il n’y a pas grand chose sur internet. Peut être au Musée des Arts déco. Peinture toute la journée de Dimanche. Puis Visite à A.D ( Anne Descolas ma grande amie qui avait un cancer de la gorge ) hier. Train, metro bus puis Uber car c’est la misère d’aller là-bas. On parle, façon de dire car elle ne peut pas parler. Je lui amène un livre de Erri de Luca, découvert deux jours avant et elle fait une telle tête, file dans son placard et en sort un autre livre de Erri de Luca. C’est incroyable ces coïncidences. L’autre a été apporté par JP un vieil ami sculpteur qui vit en Toscane. Je reste moins longtemps que d’habitude car elle est fatiguée. Souriante, incroyablement courageuse. On rit. Et plus tard dans la soirée on s’envoie des SMS. J’en ai toute une collection. J’ai hâte qu’elle sorte de là car j’ai peur que son moral ne baisse.

What’s de AM qui me demande si je veux aller à Venise à la Biennale en Juillet. Bien sur Aujourd’hui je ne sais pas par quoi commencer. Ya du taf, ya du taf. ;Temps magnifique

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L’île aux mimosas

http://www.deezer.com/album/15320205 OUPS. Je trouve le disque magnifique et sortez les Kleenex. Me souviens la soirée avec SB. Au théâtre et G.( Depardieu ) si impressionnant, si pas comme tout le monde dans sa façon d’être. C’était Love letters? Oui je crois. Avec Francoise Fabian ? Oui je pense. Rien pourtant d’extravagant mais une charge de vie si impressionnante qu’on a envie de tout quitter pour ce gros bonhomme incroyable. Une liberté totale. ( au théâtre rond point la dame qui voulait faire son intelligente et posé je ne sais quelle question avait été rembarrée vite et malproprement, du genre toi j’te parle pas !!! ) Comment arrive t’on a cela. Il avait même quitté la scène et répondait à ? des coulisses. Sans que cela sente le numéro. Et cette voix si féminine parfois. Oh la bête. Quel drôle de mec. C ’était une magnifique soirée et nous étions si peu nombreux, peut être six à boire un verre. Et en bas de la rue Rodier, je suis à vélo et lui énorme sur son énorme moto au feu. Je l’ai appelé —Hé!! Je suis… La femme de. Il a enlevé son casque, son gant, enchanté m’a t’il dit. Il a remis son gant et son casque et vroom. Et Guillaume, je me souviens de lui, sa pâleur. Il était dingue Guillaume. Et si pâle.

NOTES RETROUVEES SUITE

Michael Sweerts

2019

Le 11 juillet, Jacques Damase (né en 1930 à Brest) est décédé. Ami de Sonia Delaunay, il s’était lancé dans l’aventure de l’édition d’art grâce à elle.

Quel amateur d’art un peu curieux n’est pas tombé un jour sur un livre des éditions Jacques Damase ? De l’histoire du gant à Hans Baldung Grien, des alphabets anthropomorphes à Gustave Doré, Carlo Crivelli ou José Maria Sert, cet éditeur a en effet touché à tous les sujets avec gourmandise, soignant particulièrement la mise en page et la typographie. C’est en 1948, fraîchement arrivé à Paris, qu’il se lance dans l’édition d’art. Il est donc « le plus jeune éditeur du monde ». Il publie les textes de Jean-Paul Sartre ou de Jean-Louis Barrault avant de prendre en charge trois numéros de la revue Labyrinthe qu’a publiée de 1944 à 1946 Albert Skira. Côté art, il réalise des livres sur Picasso, Braque, Chagall, Jean-Luc Vilmouth, son ami Patrick Raynaud et même le sculpteur du Troisième Reich Arno Breker. Après avoir lancé la galerie de Varenne, il organise des expositions hors les murs sur le Pop Art anglais et les artistes berlinois comme Georg Baselitz. Mais c’est surtout pour son travail autour de Sonia Delaunay que son nom restera attaché. Livres, portfolios, gravures, lithographies, tout l’univers de cette artiste abstraite (que le musée d’Art moderne de la Ville de Paris va exposer au mois d’octobre) figure aux éditions Damase. Le Centre Pompidou avait consacré une exposition à Jacques Damase en 1980. Sa curiosité sans limite et sa joie de vivre vont nous manquer.

C’est drôle. Parfois les gens surgissent du passé. L’autre jour X , qui me retrouvant avec enthousiasme voulait absolument que l’on déjeune et ci et là. Puis plus de nouvelles. Ouf! Une superficialité totale de gens qui repensent qu’ils Adoooorent mon travail. Ca me fait grogner. Il y a ceux qui à peine étais-je rentrée chez Christophe connaissaient si bien mon Travaaaaail. Moi: Ca me semble difficile, je n’ai rien montré depuis 15 ans? Tu disparais 15 ans, personne ne te téléphone et heureusement que les AMIS sont là et que R. a cette idée lumineuse un beau jour et juste au bon moment!!! ( je ne me plains pas j’ai choisi et bien choisi ) mais quand même!!! Pas si facile de tout plaquer et d’aller dans sa grotte. Bref j’arrête de râler. Mais il faut se mettre à ma place quand je ne travaille pas je ne sais pas quoi faire!!!

Moriones

Idiots contrefaits, qu’on achetait comme esclaves, et qu’on entretenait à Rome dans les maisons des grands, pour amuser par leur stupidité et leur difformité physique (Mart. VIII, 13 ; XII, 94 ; Plin. Ep. IX, 17, 1). Ces deux caractères sont évidents dans la figure ci-jointe, tirée d’une petite statue de bronze où les yeux et les dents étaient montés en argent ; elle répond fidèlement à la description donnée par Martial (VI, 39) d’une de ces malheureuses créatures, acuto capite, et auribus longis, Quae sic moventur, ut sollent asellorum.

VERS LA FIN

Ouf. On y voit plus clair. Dimanche je n’en pouvais plus. Argenteuil à 7h pour aller chercher les projecteurs. Puis faire encore le son. Je décide de faire la sieste parceque je ne vois plus rien Puis le soir montage. Puis au lit à 9h30. Tous ces gens qui passent ou restent, travaillent dur. C’est incroyable. Il faut vraiment s’occuper du son plus précisément. Samedi soir j’étais passée chez E.( Edith scob ) . Je devais enregistrer quelques phrases. Aussi regarder des vêtements qu’elle voulait me donner. Je monte dans la chambre. Il y a collé sur des portes de placard des images grecques dont j’ai oublié le nom. Des marionnettes et un personnage qui a un long bras. D’un coffre ( je pense à Daniel Arrasse et aux coffres de mariage ) elle sort la veste en cuir de son père, une petite chemise russe brodée , la robe longue noire de sa mère, une robe rose avec des losanges en paillettes, et des broderies . Des carrés colorés et travaillés au tout petit point. Cela doit venir de la famille de G.A

2019

Parmi  les trucs qui m’agacent il y a le fait de toucher mon écran avec l’index pour me dire  » « , va là, clique là. Ca laisse des traces que je déteste. C’est mon côté manique sans doute. Comme de ranger des aliments qui vont au frigo dans des boites en plastiques ( recycler celles du traiteur Viet ). Hier après les Beaux-arts, il y a eu la projection du film de FC à la SCAM. J’aime bien cet endroit. Et les séances sont amicales et suivies d’un verre. Il aurait dû ne montrer que son film tout en en parlant un peu avant. Pourquoi parce que le premier truc montré était vraiment indigent à mon sens, moche, vieux. Dans l’idée dépassée de ce que serait un film expérimental. Qu’est ce qu’un film dit expérimental, avant toute chose c’est souvent un film CHIANT. Mais on supporte parce que c’est expérimental. Le paysage, territoire ou tout ce qu’on veut ( un paysage peut ne pas être qu’un paysage?). Un film expérimental , c’est un peu comme quand on dit performance. On a en tête une forme et on se retrouve au rayon années 70 du siècle passé. Non? On devrait dire un film de tentatives .

Capture d’écran 2014-06-16 à 16.50.04
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NOTES RETROUVEES

Felicie de Fauveau

DATE INCONNUE

Italo calvino/ idéal de légèreté

Parfois le monde entier me semblait de venir pierre plus ou moins grave suivant les personnes et les lieux.   Cette lente pétrification n’épargnait aucun aspect de la vie comme si personne n’avait pu échapper elle a l’impitoyable regard de Méduse »

Les journées aux Beaux-Arts pour les admissions sont très sympas et gaies mais ce que l’on voit, les dossiers, sont désespérants pour la plupart. Des gens qui veulent entrer en 4eme année alors qu’en première c’est limite. Et puis des dossiers qui oscillent entre le port-folio de communication ou les feuilles des dessin académique d’un cours du soir. C’est fatigant et les après-midi sont dures. 1600 dossiers à se partager en plusieurs jurys. Seule une fille a réussi à nous faire beaucoup rire ( malgré ses peintures atroces ) et la voir de façon absurde dévaler en biais un champ dans une sorte d’improbable robe-boule rose était un régal. Puis elle a nagé dans l’herbe, s’est battue comme Buster Keaton le ferait avec une fenêtre… c’est très fragile mais au moins c’est joyeux. Le contenu des dossiers souvent ressemble « à de l’art contemporain ». Il en a les tics. La forme mais pas la substance. C’est cela l’académisme.Là je suis au Fumoir où Bilal m’avait donné RV pour l’émission de Taddeï. Je ne pense pas avoir dit de choses passionnantes…J’aime bien cet endroit. Et à présent ils sont partis et j’ai commandé un thé fumé. Je savoure ce moment . Me vide la tête avant de filer au Fonds Maciet. Demain matin encore Beaux-Arts. O. vient d m’envoyer son texte pour l’exposition à Aargauerkunsthaus Araau.

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Je voulais dire je ne sais quoi et soudainement la position allongée me coupe les ailes. Beaucoup de presse ( mais je raconte un peu toujours la même chose ) / céramique/ dermatologue délicieux et effaré par les labos , la doctolibation, je l’avais vu en 2007 , aie aie il y a si longtemps/ 5 mois pour avoir RV/ Bref. En rentrant de ce RV ( Malakoff gare Saint Lazare en vélib ) me voici en chemin vers Argenteuil. Problèmes sur la voie. Train blindé/ Ecouteurs salutaires/ Atelier/ Nourrir les oiseaux/ et retour Paris en voiture/ Incroyable place devant/ Passage au bar. Tranquille. Seule. Passée chez J. pour prendre des livres. Un verre donc avec Perec/ Le gars qui travaille là décide de me tenir compagnie . Il est vrai que quelqu’un qui lit, c’est quelqu’un qui s’ennuie!!! Misère!!! Bon mais c’est sympa

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NOVEMBRE 2009

Il y a les gens que vous invitez à diner et qui disent: Je passerai. Bon. C’est décidé je vais quitter Ecto, cet éditeur de blog à la noix. Hier , encore mal au dos. Le kiné me dit que je ne fais plus de sport, que si j’en ai toujours fait et que… Ben oui. Ce matin piscine. Personne. Seule avec mes palmes dans la ligne. Velib à nouveau. Puis riz, lentilles et autres denrées pour ne jamais mourir…. Hier éclair au café et religieuse au chocolat apportées par C. Pour mourir tout de suite. Vraiment on est bien dans cette  cuisine. R. se branche sur la pataphysique, trop heureux que l’on puisse imaginer mesurer la surface de Dieu. Thé vert Japonais, pour être connectée aux Astres. Je passe devant un truc de Scientologie rue Legendre et je leur tire la langue depuis mon Velib. Argenteuil. Ah je suis contente. Je suis bien. C’est bizarre qu’il fasse nuit si tôt. Et que Pasqua se prenne un an de tôle TTC En fait hier, quand on est sortis de chez le notaire, R. n’était plus du tout interéssé par ce qui nous avait quand même pas mal préocupés depuis un mois et plus. Là; il avait devant lui, cherchant un truc dans son coffre, le bandit , celui-ci. Ah ah. Ils sont forts les types. Oui , il était donc rue de la paix, et sortait du coffre un cintre avec dessus une veste de cuir genre moto. Il a attrappé aussi un sac Vuitton. On a regardé comme à la foire, mine de rien. C’est vrai qu’un escroc c’est plus interessant que la FIAC. U. m’envoie u mail me faisant part de ses considérations sur le Tout arrive d’aujourd’hui.Carton pour Le 17.

carton D.Delouche

Dans le train , deux types entrent avec des drôles d’outils, qui n’ont rien à voir avec Noêl mais font penser à un truc du genre sapin. On dirait un bâton de ski avec un pompon de bonnet en barbelé… Bref. ce doivent être des ramoneurs. Mais ils turbinent au pétard et à la Despé…. deux autre gars ont des yeux hors service. Sur le boulevard je tente un Bonjour à Crabe ( je l’appelle comme ça. C’est un métisse qui marche à 1 à l’heure avec tellement de difficultés. Il avance de côté et son sac est ficelé à une poche. Dur…Il me répond en souriant.

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DATE INCONNUE

La main du jeune homme de Bronzino s’est posée ce matin sur ma page Facebook par l’entremise de l’Editeur Singulier qui amène ainsi cette poésie visuelle splendide… Main isolée comme un sujet à part entière, légère sur ce socle que le doigt fuselé ouvre. J’ai serti sa force mystérieuse dans mon journal pour la partager, y revenir et la contempler encore. La journée s’accomplit, et vers sa fin, après maints feuilletages sur le net, de Gallotta dans l’air, demain sur les ondes, je pense à Patrick ( Bossati ). Peut-être d’autres actes, par le biais de la toile auront-ils déposés un peu plus de leurs strates à son court passage dans la vie ?…Google-Images me fait ouvrir cette page de votre journal vers d’émouvantes et délicates évocations, ses parents, oui, ses carnets encore. Nous nous étions perdus, après la fin de Gai Pied où il écrivait sur la danse et la BD, jusqu’à cette page de Libé que j’achetai par hasard, où je posais par hasard mes yeux sur la route boisée d’une montagne au coeur de l’été 93, et qui m’apprenait sa mort à Marseille! Les années 80 défilent, les images affluent de nos échanges, je suis étudiant aux beaux arts de Nîmes, il dessine à Grenoble . Culte des images, nous peignons, nous nous attendons impatients de nous montrer nos travaux et découvertes, il m’offre des bandes dessinées Mattotti, Loustal Paringaux, et des dessins. Je coupe dans la diagonale un grand dessin que j’ai peint sur soie, je garde la partie d’où surgit pour lui plaire, un personnage très  » Palace » de ces années dans une ambiance nocturne, je lui offre comme un pacte l’autre moitié qu’il préfère, un sphinx envahi de feuillages de lierres, ocre rose et vert, comme une fresque italienne. Il ne saura jamais, ou peut-être maintenant, que ce sujet, cette ambiance étaient suspendus dans un temps avant la passion qui allait plus tard investir ma vie autour de l’oeuvre de Christian Bérard … (Sorte de préfiguration d’un style dans lequel se précipitaient BurneJones, Gustave Moreau, et les autres magiciens). Tout afflue maintenant, ses gestes, la danse s’emmêlant à sa vie, son écriture qu’il savait rendre minuscule, son exigeance, sa souffrance, ses dessins délicats, son assurance, son visage plus ferme et mature . Je reprends votre journal par les dernières parutions, je poursuis longtemps, sympathie, je suis intrigué par vous, votre style et les images qui s’y tissent, les personnages hybrides de rocailles … Jusqu’à cette même main noble du jeune homme de Bronzino ! Même détail cadré à l’identique à l’image de celle reçue le matin ! Excepté le blanc & noir ….. Est-elle devenue la main de l’Ange mêlée à celle de Tobi me portant vers vous, à cette rencontre partagée ?
Bien à vous,
Philippe .

Brun de momie et caput mortuum

Le masque a été prélevé sur le double tombeau d’Herbert Lasnier, mort en 1290, et de son épouse Alès. Le masque de cette dernière est conservé au musée d’Angers. Celui-ci est au Louvre au Département des Objets d’art

Je trouve splendide ce masque mortuaire vu au Louvre la semaine dernière. Instagram n’a pas que du Mauvais. On y apprend des choses amusantes comme ce qui suit, on y voit des oeuvres incroyables ( dernièrement une vanité étrange qui montre le peintre enfoncer son doigt dans l’orifice du nez si on peu dire ). Donc entre une pub de Booking, un pull homme, du collagène, Air France, et autres trucs envahissants dont vous devez vous débarrasser ce qui n’est pas si simple, on apprend des choses. Eric de Chassey poste des images interessantes, Guy Boyer également. Il y en a plein d’autres, les musées, l’imec, etc… YM c’est sans intérêt et même un peu risible. Les artistes qui montrent leur intérieur, ou les gens le contenu de leur assiette… Oublions. De toutes façons ne parlons que des bonnes choses !!!! J’aime Louisiana Chanel (art architecture design littérature et musique ) avec des interviews interessantes d’artistes interessants ( comme disait Daniel Arasse il y a l’histoire de l’art interessante, et l’autre !!! ). Donc je découvre que les coeurs de nos rois Louis 13 et Louis 14 on été utilisés comme pigments . Quand bien même ce serait faux ça me plait.

Utilisé à partir du 16e siècle comme pigment pour la peinture, le Brun de Momie était produit à partir de matière organique (généralement de la chair de momie réduite en poudre) qui macérait dans de l’alcool et des aromates. En résultait une sorte de pâte brun-rouge qui, parait-il, offrait une brillance et une transparence incomparables. Et inégalables si la chair de momie était remplacée par un coeur, qui plus est de sang royal.
Saint-Martin acheta les cœurs de Louis XIII et de Louis XIV, mais n’utilisa qu’une partie du cœur du Roi-Soleil, et le rendit avec le cœur non entamé de Louis XIII à la Restauration (1815). Martin Drolling, lui, avait acheté une douzaine de cœurs, dont ceux des reines Anne et Marie-Thérèse d’Autriche, de Monsieur, frère de Louis XIV, du Régent Philippe d’Orléans, ou encore de Madame Henriette, fille de Louis XV. Deux peintres ne se font pas prier pour acheter les cœurs trouvés lors du sac de Saint Denis.  Il y a Pau de Saint Martin et Martin Drolling. Originaire d’Alsace, où il est né en 1752, Drolling se porte acquéreur des cœurs de Anne d’Autriche, de Marie Thérèse d’Espagne, des reines de France. Du régent aussi. Il les débite en petits morceaux, avant de les écraser et d’en faire de la peinture. Ce qui fait que si vous voyez un jour « Intérieur d’une cuisine » au Louvre, ou « Le marchand forain », ou encore « La maîtresse d’école » vous saurez que tout ce qui est brun, vient de cœurs royaux. 

Autrefois j’utilisais du Caput mortuum. Plus pour le plaisir du nom je crois que pour la couleur elle-même qui est d’ailleurs très belle.

Le terme vient de la manière qu’avaient les alchimistes de nommer les produits quelconques de leurs opérations à l’aune des parties du corps humain: tout ce qui se volatilisait dans les distillations était un esprit en général et lorsque la matière mise en distillation avait perdu toute sa partie volatile elle était comme un corps sans âme. C’était pour ainsi dire une tête humaine d’où les esprits s’étaient envolés à l’instant de la mort. De là l’expression de « caput mortuum.On trouve cette couleur sous le nom de colcotar, ou colcothar (de vitriol), rouge d’Angleterre, rouge indien artificiel, rouge de Venise, rouge de Mars

Hier on a traversé les Buttes Chaumont. Beaucoup de monde.

Que faire de ce Dimanche.

Note retrouvée: COPEAUX

La collection de la Maison Littéraire de Victor Hugo comporte aujourd’hui plus de 4500 pièces : livres, gravures, photographies, lettres, manuscrits,   copeaux. Les copeaux sont des brouillons que Victor Hugo écrivait instantanément lorsqu’une idée ou une intuition lui venait à l’esprit. Il les notait immédiatement sur tout ce qui était à la portée de sa main : une enveloppe, la page de garde d’un livre, le dos d’un télégramme, etc..

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Je ne sais plus ce que je voulais dire

Dolce/ Gabbana/ Le Louvre

Aller retour Lyon puis Grignan où nous avons dormi. Réunion à la mairie le matin. C’est vraiment beau et il n’y a personne. L’été ce doit être terrible. Lecture du livre de Herzog, plutôt du journal de son voyage à pieds de Munich à Paris; Voyage Ex voto s’il en est. Pour que Lotte Eisner ne meure pas il entreprend ce périple glacé, pluvieux, neigeux au cours duquel il se nourrit de clémentines et d’eau pure. Il ne se passe rien: descriptions de petites choses, détritus le long de la route, oiseau qui passe dans le ciel, neige salie, regard fixe d’un paysan ou d’un enfant, porte de maison secondaire forcée, paille poussiéreuse, champs détrempés, vaches, rivières , pommes dans un arbre, une bière de temps en temps, un hôtel parfois et des forêts des forêts des forêts. Des forêts.

R. me demande ce qu’est un parèdre.

Je regarde sur Arte des films de Roberto Gavaldon: drame et mélodrame, argent, amours sulfureux, crime… Ca me plait ! J’ai acheté mais pas lu  » Notes de ma cabane de moine «  de Kamo no Chomei: Chōmei, malgré son origine familiale modeste, est nommé par l’empereur retiré Go Toba membre du Bureau de la poésie, l’institution officielle de la Cour. Et aussi pensant bien, faire une biographie de Leonard de Vinci . R. pouffe de rire. Il est vrai que….

Samedi perturbé après un café au soleil à la Cantine. que c’est agréable. Je m’allonge pour lire et C. m’appelle car mon frère fait un malaise et… Pompiers. Bon. Je fonce. Attendant mon taxi et scrutant le bout de la rue, un type se sent visé et me demande pourquoi je le regarde. Misère. Je ne me fâche même pas. Le chauffeur est Haïtien et me raconte son enfance et son vélo là-bas. Il suffit de si peu pour adoucir la vie. Un peu de gentillesse, un peu d’empathie. Et l’autre parano qui pense que je lui en veux !!!!Hôpital Saint Louis. Je pensais que ça durerait des heures mais visiblement non. Examens etc. Il y a donc encore des médecins ! Il sort. A suivre. Article sur mes chers Boileau Narcejac dans le Monde. J’aime beaucoup les lire. Influence Simenon et lecteurs de Julien Gracq! Il y a pire. Dire que l’un d’eux habitait là où je vis. Ca me plait. Lundi Céramique. Mardi Argenteuil. Le temps passe et en avril il y aura Aubusson et aussi Maeght à nouveau. J’ai réservé l’hôtel à La Brigue et nus resterons 3 nuits. Je regarde les chemins. Ce qui est dingue c’est que pour aller à Limone par le col de Tende, c’est 50 mn en car et en voiture il faut faire tout le tour et c’est 3 ou 4 h. on avait tenté la dernière fois et il y avait un feu rouge. On avait hésité sans nous souvenir de ce qui c’était passé dans la vallée de la Roya il y a quelques temps.

Super 8

Ma mère , ma tante et la grand mère que je n’ai pas connue marchent et sourient; mes frères avec des sortes de calots et des vêtement Jaccard ou à carreaux font les imbéciles. 9 ans et 13 dans doute . Je ne suis pas encore née. Les caravanes Henon et les incroyables voitures. Toutes sortes de paysages gris qui parfois s’effacent. Venise en Noir et Blanc et là la neige. Des ânes, la mer, on saute à la corde. Quelqu’un fume une pipe bavaroise, on faittla sieste sous un arbre. Ma mère sort de la caravane. Ma soeur a une drôle de coupe de cheveux . Ils sont tout raides. C’est quand même bizarre d’avoir été filmé et de revivre. C’est quand même incroyable non. Un lac.

Fatiguée mais envie de travailler

Note/ Goethe et Italo Calvino/ idéal de légèreté

mémoires de Goethe

Johann Wolfgang von Goethe (1831), Essai sur la métamorphose des plantes – traduit par Frédéric Soret et suivi de notes historiques, Stuttgart : Cotta.

arfois le monde entier me semblait de venir pierre plus ou moins grave suivant les personnes et les lieux.   Cette lente pétrification n’épargnait aucun aspect de la vie comme si personne n’avait pu échapper elle a l’impitoyable regard de Méduse »

Les journées aux Beaux-Arts pour les admissions sont très sympas et gaies mais ce que l’on voit, les dossiers, sont désespérants pour la plupart. Des gens qui veulent entrer en 4eme année alors qu’en première c’est limite. Et puis des dossiers qui oscillent entre le port-folio de communication ou les feuilles des dessin académique d’un cours du soir. C’est fatigant et les après-midi sont dures. 1600 dossiers à se partager en plusieurs jurys. Seule une fille a réussi à nous faire beaucoup rire ( malgré ses peintures atroces ) et la voir de façon absurde dévaler en biais un champ dans une sorte d’improbable robe-boule rose était un régal. Puis elle a nagé dans l’herbe, s’est battue comme Buster Keaton le ferait avec une fenêtre… c’est très fragile mais au moins c’est joyeux. Le contenu des dossiers souvent ressemble « à de l’art contemporain »<. Il en a les tics. La forme mais pas la substance. C’est cela l’académisme.

Là je suis au fumoir où Bilal m’avait donné RV pour l’émission de Taddeï. Je ne pense pas avoir dit de choses passionnantes…J’aime bien cet endroit. Et à présent ils sont partis et j’ai commandé un thé fumé. Je savoure ce moment . Me vide la tête avant de filer au Fonds Maciet. Demain matin encore Beaux-Arts. O. vient d m’envoyer son texte pour l’exposition à Aargauerkunsthaus Araau.

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Les oiseaux peuvent ( enfin) voler ( 2020 )

Au marché aux oiseaux que j’adore ( trafics d’oiseaux, habitués, touristes, connaisseurs ) j’ai enfin acheté une grande cage pour les oiseaux afin qu’ils puissent se reproduire. Jusqu’à présent ils se contentaient / surtout le mâle de détruire le nid que je leur donnais, en arrachant l’osier férocement !!!Il pleuvait ce matin là et nous avons bu un café en face du palais de justice. J’aime beaucoup cette brasserie et tous les garçons impeccablement mis, avec leur grands tabliers blancs. Temps typique Toussaint, retour maison et travail. Observation des oiseaux qui ont commencé à tapisser le nid avec les machins que j’ai acheté pour ce faire. Trucs en retard à faire/ Je découvre le pourpre de Fra Angelico ( ??? ) et d’autres traités à visée encyclopédique.

Fondation Maeght / après l’éclipse

531 mots, temps de lecture 3 minutes. Ca m’énerve ça !

Dernière modification il y a 17 minutes.Arrivée après 5 h 30 de train. J’aime bien le train. Je guette à chaque fois sur ce trajet la gare de Gonfaron que j’ai à peine le temps de reconnaitre. Par contre je trouve facilement Notre Dame des Anges. Vidauban, les Arcs. Puis on longe à nouveau la mer et c’est très beau. Dans le compartiment il y a deux chiens: Un très gros tout noir et beau et une petite horreur de chien-chien qu’une mémère tient devant elle comme un bébé. Pff. Sans vouloir être capricieuse il me semble que sur ec trajet les sièges de première manquent de quelques centimètres.On bavarde et je ne lis pas ni ne dors malgré la mauvaise nuit passée à tousser. Arrivée à Antibes, direction la Fondation Hartung qui est un endroit que j’aime tout de suite.  Si j’adore notre hameau du Var, je n’aime pas la Côte d’Azur. Il y a plein d’endroits défigurés: Ronds points, Marina baie des Anges, urbanisme terrible, bâtiments -oeuvres , tel celui que j’appelle le sandwich à la tête. Un visage pris entre deux blocs.  L’horreur. Bref là c’et vraiment un havre de paix; Architecture dépouillée. Rien au mur nulle part. Le rêve. Confort et simplicité et ajouter que Marcelle qui a 50 ans de maison comme on dit fut la cuisinière des Hartung et qu’elle nous prépare les repas. Fondation Maeght Lundi. Bref. On rit ensemble et Julien le régisseur-Merci à lui- plus les équipes Chenue, presse et bureau sont très sympas. Moi je ne fais pas grand chose, les 3 prennent les choses en main et ça me plait. Le soir nous lisons puis dinons tôt. Le temps est beau. On s’entend bien . On avance sans trop de soucis. Jeudi Robert et ORC arrivent, nous filons à BFM Nice, et le soir nous dinons à la Colombe d’or qui dans mon souvenir était plus petit . Bon, évidemment ce n’est pas désagréable, un peu pittoresque, mais c’est un truc pour américains entre nous soit dit. La bouffe n’est pas terrible. On est mieux chez Hartung avec sa cuisinière Marcelle qui nous prépare les repas. Bon. Passage à Nice pour BFM TV. On visite la Fondation Hartung avec son délicieux directeur TS. Je n’ai pas une passion pour cet artiste mais c’est interessant de voitr l’atelier et les nouveaux bâtiments. J’ai trouvé un livre de Mishima dans la chambre . Eloge de la chair . Eh bien à mon avis c’est drôlement mauvais. (si je peux me permettre ) Pour le retour j’ai La route de Corman Mc CArthy dont je saute allègrement des pages. On a regardé avec Isa des archives filmées par Adrien. c’est vraiment intéressant et j’ai déjeuné Vendredi avec Adrien. L’élocution est un peu difficile mais la tête fonctionne. Presse le Vendredi. Puis diner puis blabla. Je rencontre Peter Knapp avec qui nous sympathisons tout de suite . Les salles sont maintenant éclairées par la lumière du jour, ce qui est impossible en été; Mais c’est bien plus beau. Samedi soir, c’était le dernier repas de pâtes délicieuses avec un apéritif pendant que la pluie dégouline ( je n’ai pas senti le tremblement de terre de mercredi ). Nous devisons, rions, faisons des improvisations théâtrales et buvons un verre. C’est vraiment sympa.

14/07/23 VAR note retrouvée

14 juillet 2023

Rentrée d’Yvetot Samedi matin après le vernissage de la veille et une nuit à L’hôtel du Havre, une sorte de décor Twin Pix, avec bibelots et couleurs qu’un décorateur n’aurait pas l’audace d’inventer.Petit déjeuner ( compote de rhubarbe et de framboises maison ) servi pas la patronne en tablier. La veille, après quelques discours qui n’entreront dans aucune annale du genre ( N°1 la culture, je ne sais même plus ce que le « préposé «  a dit tant ce n’était rien.  A Peine une fiche Wiki lue à la va vite et qui a permis que l’on sache que j’étais Grand prix de Rome et professeur émérite de dessin aux beaux arts de … de… de !! Son collègue plus près de l’après retraite que de l’avant, un méridional qui s’est appliqué a dire mon nom comme il le fallait: Madameu Déleuprate. Au moins mon «  pays » du sud ouest s’est lancé dans un petit essai sur le plaisir des yeux; 

Pendant ce temps là, Ouest France interrogeait les fidèles à la sortie de la basilique saint Nicolas. Article qui m’a beaucoup plu car quand on m’accuse de blasphème ( ça m’était déjà arrivé lors de l’art dans les chapelles ) ça ne peut que me flatter.

Pour le moment je suis au hameau, notre hameau depuis si longtemps et qui, si l’environnement s’est modifié pour le pire , n’a pas bougé. Moins d’habitants: Juliette décédée alors qu’elle allait atteindre la ligne des 100 ans cette année et précédée dans l’ordre par Emilio ( il ne voulait plus vivres ) et Jacques ( appelé pour aider à je ne sais quoi, qui a raté une marche, s’est fracturé le col du fémur et ne s’est jamais réveillé ). Gonfaron a 6 kilomètres a coupé les magnifiques platanes de sa place et tous les commerces ont fermé: Il faut une voiture pour aller à la pharmacie, à la boulangerie. Plus de boucher, plus de poissonnier, plus de banque, plus de maison de la presse, plus de droguerie, et Casino fermé pour cause de maladie. Un désastre. Hier 13 juillet, pas d’orchestre mais un DJ sans génie. L’ambiance est longue à s’installer et c’est étrange comme il n’y a que des femmes qui dansent. Incroyable. Cs s’arrangera un peu vers 23 h

Le ventilateur ronronne, les oiseaux sont à l’abri des chats du hameau. Se reposer un peu ( j’ai le lendemain de mon arrivée rangé la bergerie pour commencer à travailler ) Ai aussi appelé les Beaux arts pour dire que j’arrêtais l’an prochain et me faisais remplacer à partir de Noel prochain jusqu’en avril. 

R. M’a offert Affaires urgentes de Durrell et j’avoue qu’il ya bien longtemps que je n’ai pas éprouvé la progression allant du sourire à l’éclat de rire, depuis bien longtemps; Peut être depuis le Privé à Babylone. 

Les Ambassades . C’est merveilleux; Là nous sommes en Yougoslavie. Belgrade 1951. Personnages et situations, gaffes et accidents diplomatiques. 

Ce que j’en ai comme expérience remonte maintenant à pas mal de temps. Rome 1982/84 , le palais Farnère et surtout l’Ambassade près le Saint siège où nous avions ri comme des bossus. J’avais à l’époque un chapeau tyrolien avec une longue plume de faisan qui frétillait à peine bougeais-je la tête. C’était une sorte e boussole affolée ou de baromètre je ne sais pas quelle option choisir. Toujours est il que j’avais suggéré à d’autres pensionnaires de se coiffer de même pour aller présenter nos voeux. Une fois dans le gâteau, i n’allait plus suffire que de s’approcher de prêtres et soeurs et de vivement tourner la tête afin que nos plumes leur caresse la moustache. On m’avait propulsée à l’avant quand il a fallu entrer – et comment fait-on pour saluer un …. Heu.. évêque prêtre sais pas mais qui fait une grosse bague. Me souviens plus de la solution que j’ai trouvée. Bref on ‘est bien amusés, avec la complicité des camériers dont certains étaient ceux de la villa. D’autres moments mémorables vinrent plus tard en Angleterre, en Ecosse  en Autriche ( où j’ai demandé à mon voisin  d’en face attaché culturel d’au moins faire des efforts pour une conversation type. Puis un fou rire m’a pris, puis je lui ai dit qu’il y avait de la sauce sur sa cravate, puis j’ai si je me souviens bien brillé à ma manière . Que quelqu’un ne fasse pas correctement le boulot qu’il s’est engagé à faire m’a toujours exaspérée. Là encore plus. A l’époque c’était L’association française d’action artistique qui nous envoyait là et là. A mon retour, tout le monde avait déjà entendu parler de cette histoire. Sans contexte diplomatique j’ai trainé comme un boulet pendant des années le fait que j’aie demandé à Maxime Le forestier qui chantait au mariage d’ami commun, de mettre sur pause sa guitare 5 minutes. J’en ris encore, Mais j’ai longtemps ri jaune, de mon impolitesse qui a bien fait marrer toute le monde et qu’on s’empressait de me remémorer!!!

Je repense à ces micro moments ( Ho!  et le conseiller culturel à Kinshasa qui ressemblait au capitaine Haddock, et les dames en tailleurs achetés avant le départ pour » là bas «  et le 14 juillet les rillettes sculptées en forme de cygnes majestueux, et au Kenya, un autre attaché qui avait sous son pied une sonnette pour appeler. Je me souviens de l’échange de regards que nous avons eu et de cette conversation aussi furtive que muette. Elle s’est terminée si je me souviens bien par un : » Oh, ça va … «  qui était quelque peu familier alors que je n’avais rien dit d’audible tout au moins . Puis en Afrique et ailleurs les électrons qui gravitent autour des ambassades, plus ou moins fortunés, plus ou moins alcooliques, plus ou moins transpirants. 

Le couple de japonais qui à Belgrade dans la valse de plus en plus vite et se transforme ainsi en arme de destruction massive est désopilant, les adeptes de la vodka, les dingues, Ceux qui ne s’aperçoivent pas que leur étui n’est plus le leur: Celui qui contient un fusil, lui qui contient une crosse d’êvêque. 

Depuis le 25 Mai 2024 ( brouillon retrouvé)

La brigue / ND es fontaines

Il y a eu l’horreur number one, à savoir les élections législatives et leur résultat Samedi dernier.

Avant tout je récapitule un peu à l’aide de mon téléphone le dernier moi ou mois à Paris. La perspective de partir au Repenti est toujours un délice, peut-être supérieur à la réalité, égal à celui ressenti lors de la réservation en Mars de chambres à Vence ( une nuit ) , à La Brigue ( 2 nuits ) et à Saint-Raphael ( 2 nuits ). Je ne peux pas encore dire. C’est le deuxième jour ici. Je suis malade et sous antibiotiques, je tousse comme un chacal. C’est douloureux cette sensation de poumons qui se déchirent et c’est déprimant.des larmes aux yeux en permanence, des Kleenex partout alors que j’ai dû en utiliser un seul paquet en un an !! J’essaie de penser à M qui est à nouveau hospitalisé, et à des situations « raides » mais je ne parviens pas à me départir de cette tristesse à l’origine inconnue. Floue? Inconnue. Il y a eu les diplômes des Beaux arts et je suis allée voir mes anciens étudiants en rentrant de mon atelier -volière ( les perruches sont en libertés et en profitent peu au début, la femelle moins que le mâle. Parfois ils s’élancent à 2; J’aime bien les voir voler, rentrer dans leur cage, repartir et échapper ainsi ( comme je le fais en rêvant du repenti, à la monotonie d’un seul endroit ) Y. a qui j’ai prêté mon atelier cet été était affolé car le mâle a trouvé le chemin de l’extérieur et n’est pas revenu. J’ai commencé tardivement la gym à Argenteuil le Mardi et le Jeudi. Pilates, avec une fille qui est très bien. Ca me plait et on est très peu nombreux. Ce sont des gens simples qui ne cherchent pas à gagner le concours de beauté et ne passent pas leur temps à se regarder dans les miroirs.

Il y a eu le concours pour la Tapisserie de Bayeux. Passé l’oral le 26 juin. Pas de nouvelles. Lé décision du nouvel atelier en Rez de Chaussée, des visites d’atelier, les finitions à l’atelier de Céramique, le Prix Matsutani ( choisir 8 personnes… ) Parfois dans mon agenda il y a écrit RIEN !!! Et c’est délicieux, cela veut dire Argenteuil sans personne. Puis le temps épouvantable tout le temps, la fête au château, ranger l’atelier et … en route. J’aime bien conduire, être seule dans la voiture avec la radio.

Si je regarde le passé au travers des photos, on peut dire qu’il y a l’observation de la rue ( SDF, sans abri, tentes le long du canal ) Gens ( que j’envoie à M, genre freaks…

Non terminé

Mais avant de ranger… 15 sept 2024

Dernier WE ici. Et aujourd’hui 15 septembre soit un mois après notre arrivée dans le brouillard, temps immaculé. Atelier déjà rangé ( vérifier quelques trucs) , cheminée allumée ( les vêtements s’imprègnent de cette bonne odeur ) et c’est agréable, vêtements prêts à être dans les sacs, livres dans les boites ). Le dernier lu, un prêt de G, polar de Daina Leon est proprement affligeant. Non pas que l’inspecteur Brunetti soit un inspecteur désagréable, et Venise une ville abimée par les touristes . Bref intrigue nulle, poncifs sur Sérenissime, écriture fade / et je ne pense pas que la traduction ait esquinté quelque chose. Bref … Inutile, ennui, désolant. Je ne sais pas si ce séjour m’a plu ou non. J’aime avoir, dans le midi l’unique souci de passer à l’ombre, d’éviter dans l’eau un rocher, de prendre des glaçons dans le frigo et de taper un grand coup la barquette sur la table pour que les cubes sautent et que je dise: Merde! Aller à l’atelier en se disant plus que quelques pas et je suis au frais ( enfin… une sorte de frais ) Ranger la terrasse , installer notre centre de balnéothérapie composé d’un tuyau d’arrosage et de deux seaux. Regarder la minuscule rainette cachée au pied de MA plante dans son pot. Plante pleine de santé qui arrivée ici a commencé a ployer, dépérir, jaunir. J’y avais tellement fait attention et elle était si vigoureuse à l’ombre. Des tortues sont aussi passées sans demander la permission et l’hirondelle nous a accompagnés le soir à partir de 21 h, installée comme une plume sur le laurier au dessus de la table. J’ai ri en regardant des photos de maison d’artistes . Oh les maisons chic! avec meubles choisis, piscines, tarabiscotages … Angoisse pour moi. Ce que j’aime au R, c’est que notre endroit est comme une grande roulotte. J’exagère un peu. Mais le linge que je me plais à accrocher dans les lauriers, ma palme posée sur une table un peu rouillée, les serviettes qui sèchent ici et là, le rideau que j’ai fixé avec des pinces à linge. Tout cela ne fait pas très  » villa  » ou domaine !!!

Ici il me semble que je n’ai pas entendu d’oiseaux, pas vu d’animaux ( pas de cul-blancs, quelques oiseaux rapaces, un chat au loin. Je repense à l’arrivée à la Croix Valmer et au sanglier qui cheminait tranquillement dans la ville ! ) sauf cet écureuil mort sur la route. Ma mobylette après des caprices inconnus démarre au quart de tour. J’ai peu marché, trois fois 10 km, ne suis pas montée sur le vélo. Comment retrouver ce goût de l’effort à Paris surtout? Ca me semble indispensable, mais cette paresse… Peinture quotidienne. La 10 m du mois d’Aout que je vérifierai à Paris et Terminerai avec une lumière correcte.

Biennale de Lyon . Y aller tourner et virer . Tout le monde est agréable et je suis plutôt contente du résultat. L’échelle est bonne ce qui n’est pas évident vu la taille du hangar. Le sol cependant interfère de façon pas très heureuse ( jaune et bleu ) . On revient à Viviers sous la pluie et AL, goute les pommes de terre à la crème et à la Fourme. On passe une bonne soirée et je la raccompagne le lendemain. Nous on a décidé d’aller visité le Musée d’Art et d’industrie. C’est sinistre là dedans et tous les deux on a la même sensation d’enfermement. Les cycles au sous-sol, la passementerie ( je ne trouve plus le nom de l’artiste décédé il n’y a pas longtemps et que j’aime bien. Les fusils. Tout cela m’ennuie. On avait déjeuné à La petite cantine, restaurant d’habitués comme il n’en existe plus. Délicieux et simple. On oublie d’aller chez Ceysson et on rentre. Hier Dimanche , montée sur les plateaux et chaise longue au grand soleil froid. Allumer le poêle. Ranger. R part demain.

FIN

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NOTES BALS et GUILLOTINE

Quelques notes qui trainent dans mes brouillons.

Louis XVI exécuté le 21 janvier 1793 sur la place Louis XV dite place de la Révolution ». Paris, Musée Carnavalet.

Parmi les trente ou quarante théâtres et 644 bals publics qui faisaient recette, il y avait les bals des victimes, où n’étaient admis que ceux qui affirmaient avoir perdu des parents par l’échafaud, où l’on dansait en habits de deuil, et où l’on saluait d’un coup sec de la tête, comme si elle eût été frappée du couteau de la guillotine. Ces bals furent créés par des jeunes gens dont des parents ou des proches avaient été guillotinés, mais à qui la Révolution avait restitué les biens précédemment confisqués. Avec ce retour de fortune, ils créèrent des bals à la fois aristocratiques et décadents pour se retrouver entre eux. La description de ces bals varie, mais leur point commun est de servir de catharsis à l’expression émotionnelle de l’exécution de proches, ainsi que des bouleversements sociaux liés à la révolution. Par la suite, beaucoup trouvèrent cette idée scandaleuse. Les participants portaient des vêtements de deuil ou des costumes avec des brassards de deuil. À l’inverse, certaines femmes portaient des vêtements gréco-romains très fins, pieds nus ou avec des rubans. Certains portaient aussi des cheveux coupés très courts ou relevés, comme ceux des condamnés avant leur exécution. Ou encore un ruban ou un fil rouge autour du cou à l’emplacement où la lame de la guillotine devait couper. Les femmes portaient leurs cheveux relevés « à la victime » et utilisaient pour ce faire un peigne appelé « cadenette ». Ce serait l’origine de la « coiffure à la Titus ».Pour saluer, au lieu d’un signe de tête élégant, un danseur secouait sa tête en tous sens pour imiter le moment de la décapitation.

Me revoilà

Pas écrit depuis longtemps, sans doute depuis un mois. Il va me falloir remonter le temps. En vrac: Le bidonville détruit sur l’A15. J’admirais « l’architecture » de cet ensemble fabriqué avec  » de tout ». Fini. Au feu porte de la chapelle je regarde les jeunes blacks sur un terre plein dans leur sac de couchage. Le feu passe au vert et je pense à autre chose qui pourrait être ce qu’il me reste à faire avant de partir à Saint Paul Dimanche. Tiens j’ai oublié un truc. .J’ai recommencé à peindre depuis un moment, ne lisant plus les échanges de mails pour l’expo. Suis retournée à nouveau Dimanche au Louvre à l’ouverture . Antiquités grecques cette fois et on n’y croise pas foule. J’observe avec interêt les fibules et suis surprise de la taille de certaines. Ce sont des objets magnifiques/ La revue NOISÉ est sortie ? Sais pas mais le dossier qui m’est consacré me plait. J’aime bien les photos.

A la librairie j’ai trouvé un livre qui m’intéresse beaucoup. L’instauration du tableau de Stoichita. En le feuilletant mon oeil à accroché le mot Âne. Âne iconoclaste pour être plus précise…Tiens tiens. Je regarde plus attentivement et vois qu’il s’agit là des ânes iconoclastes dans une oeuvre du 17 eme . Tiens tiens ( bis ) . On voit représenté un cabinet d’amateurs, un tableau de Hieronymys Francken III, peintre du XVII ème: Cabinet d’amateur avec iconoclastes. Pour résumer, on est face à deux scènes simultanées: On voit un cabinet d’amateur et des oeuvres au mur, quelques sculptures, trois personnages et un petit singe. Sur la droite une arcade s’ouvre sur l’extérieur et on découvre là trois ânes furieux en train de tout casser, de tout faire brûler: tableaux, globes terrestres, instruments de musique. Je lis que les cabinets suivent des principes mnémotechniques et que parallèlement à l’art de la mémoire, il y aurait un art de l’oubli. On parle du Cabinet imaginaire de Shenckel dont je ne savais rien hier encore. Ce qui m’intéresse ici est la question posée: « Que fait on lorsque la chambre est pleine d’images et que l’on veut construire un autre discours, se demande l’auteur? Il faut, répond il, purger le cubiculum des vieilles images et il illustre cette opération par la vision suivante: Que l’on s’imagine un ou plusieurs hommes enragés et furieux envahissant la chambre, armes au poing et cassant les images en les jetant à terre. Apres cette opération le peintre ( c’est à dire l’orateur ) peut parer sa chambre de nouvelles couleurs et images. 

Je ne souhaite pas qu’une armée d’ânes en colère envahissent mon atelier mais cependant le problème est bien là: Comment désassembler, rompre, empêcher qu’un certain confort propre à la répétition, ne s’installe. Comment tenter et parvenir à  de ne pas se ressembler et produire des images en série. 

Donc il est question beaucoup de cabinets d’amateurs ( repensons à celui de Perec ):

Personne ne sembla jamais se lasser de compter les originaux et les réductions de plus en plus petites d’Heinrich Kürtz. Très vite on s’amusa à calculer que le format de la toile était d’un peu moins de trois mètres sur un peu plus de deux, que le premier tableau dans le tableau avait encore près d’un mètre de long sur soixante dix centimètres de haut, que le troisième ne faisait plus que onze centimètres sur huit, que le cinquième n’avait même pas le format d’un timbre poste, et que le sixième faisait à peine cinq millimètres sur trois. Et le lendemain du jour où un quidam qui s’était muni d’une loupe de bijoutier et s’était fait faire la courte échelle par deux compères, affirma qu’on y distinguait très précisément l’homme assis, le chevalet avec le portrait de l’homme tatoué, et encore une fois le tableau avec encore une fois l’homme assis et encore une dernière fois le tableau devenu un mince trait d’un demi-millimètre de long, plusieurs dizaines de visiteurs arrivèrent avec toutes sortes de loupes et de compte fils, inaugurant une mode qui, pendant plusieurs mois, fit la fortune de tous les marchands d’optique de la ville

J’ai cherché d’autre peintures où figurent des iconoclastes. Il y en a un que j’aime beaucoup aussi où l’on voit un homme piquer un tableau de la Vierge avec sa lance. Il est suivi d’un autre qui brandit une hache alors qu’un prêtre tente de le retenir.

J’ai envie d’aller en Italie ou à Madrid au Prado. Tiens il grêle ( comme noterait Madame de Sevigné qui a un vrai bulletin météo dans la correspondance avec sa fille. J’ai noté aussi le livre Panofsky Bourdieu une rencontre décisive.

Terminé  » mon »Gainsborough » Conversation dans un parc « 

Gainsborough / Conversation dans un parc

Se préparer à chercher LE tableau. Une évidence s’impose: je ne vais plus assez souvent au Louvre. Mes écouteurs m’empêchent de souffrir du monde, et les groupes de visiteurs s’effacent peu à peu. Alors je tourne je vire, je passe et repasse devant Mantegna, je savoure Bronzino, j’oublie la raison de ma visite, je me perds… je photographie le Saint Georges de Raphaël… les deux jeunes hommes d’un anonyme – j’aime les anonymes – actif à Venise vers 1500… L’un d’eux me regarde du coin de l’oeil. Je m’arrête devant la fantastique Minerve chassant les Vices du Jardin de la Vertu puisvoiciSasseta, et la Jane d’Arc d’Ingres. —Pourquoi pas? Non.  Des urnes, des vases, un casque à Pilos, un demi masque de jeune satire… Hubert Robert, les funérailles de l’amour de Caron. A vrai dire je ne sais plus où donner de la tête et je dois me recentrer. Qu’est-ce que je cherche? Pourquoi copier alors que cet exercice n’existe plus guère? Adolescente j’ai souffert avec joie en copiant bas-relief assyrien, moscophore, cheval du Parthénon et autres plâtres qu’on trouvait encore dans les écoles d’art de province. J’ai gravé une copie de l’Homme au gros ventre orné de boutons de Jacques Callot, dessiné d’après la leçon d’anatomie du Docteur Tulp et très récemment peint un Judas pendu d’après Giovanni Canavesio, et le pantin de Goya. Mais s’il y a la tentation de copier, il y a surtout les tentatives qui ne sont pas toujours glorieuses. Copie, interprétation, faux? Poursuivons la recherche.  Personne dans la salle des Poussin, personne devant les Corot. Où suis-je? Je demande la salle 920, la salle des Chardin car c’est le Singe Peintre que je veux revoir. Salle fermée. C’est sans doute un signe. Il y aurait bien Descamps? … Non. Un peu découragée, je cherche une issue. Denon, salle 713. Peinture Anglaise. Voilà! Je sais! J’ai trouvé mon peintre: ce sera Hogarth ! Où est il? De Hogarth point! Pas de Hogarth au Louvre??? Déconvenue… Je prends mon temps. J’aime sans savoir pourquoi le portrait de Ralph Willett de George Romney. Ses bas de laine en font un allié. J’ai les mêmes. J’hésite. Je pourrais transformer un peu le buste et le modèle pour rendre cela un peu moins ennuyeux… Réflexion faite j’abandonne Ralph à la mise en scène de sa méditation. Là-bas au fond, ce petit tableau… Je m‘approche. Face à nous et assis sur un banc dans un paysage d’arbres et de temple en ruine, un couple: un homme jeune en habit rouge et tricorne noir, jambes croisées et livre refermé momentanément, s’adresse à une jeune femme qu’il regarde. Le peintre a arrêté le mouvement de son bras. L’homme a parlé, parle ou s’apprête à le faire. Cite-t-il un passage du livre refermé, dit-il son amour, ou une platitude d’ordre météorologique? Elle, est immobile comme un mannequin d’atelier aux joues roses posé sur un fond vert. Eventail de plumes  à la main, elle est figée et droite comme un I dans sa robe rose à reflets. Je croyais qu’elle me regardait mais non, elle ne nous voit pas. Cette conversation élégante semble l’ennuyer. En fait je crois qu’elle n’écoute pas, elle est ailleurs et c’est justement l’ennui qui se dégage de ces mises en scène qui me fascine: couples accompagnés d’un chien, chasseurs, familles en perruques… On trouve d’autres exemples de ces conversation pieces chez Gainsborough puisqu’il s’agit ici de cet artiste. Les tableaux qui m’étonnent le plus sont le Portrait of Mr and Mrs Carter of Bullingdon House qui me fait sourire tant la femme est étrange, le chien Spitz mais aussi Diane et Acteon plus tardif. Je me suis souvenue alors d’un autre tableau ennuyeux que j’avais « copié »:les époux Andrews du même peintre. Chute uchronique Franco-Britannique et facétieuse:

Thomas Gainsborough meurt meurt en 1788: A Versailles c’est bientôt la danse des têtes coupées au bout de piques. Le portrait en pied de la noblesse n’est plus de mise. Finies les commandes de portraits! Thomas, enfin, n’aurait plus à peindre les belles têtes de ses riches commanditaires aristocrates dont il redoutait le face à face. Place au paysage !

Je viens de visionner des fichiers où l’on me voit peindre à 13 ans je dirais. 14 secondes de super 8 en extérieur. Je peins la colline de Grasse devant l’endroit où j’étais soignée pour l’asthme au domaine de Malbosc. En prime j’ai moi bébé. je regarde cette petite chose et j’ai du mal à réaliser à vrai dire. Je ne sais pas le sentiments que cela me procure de me voir à 3 mois dans les bras de ma mère qui aujourd’hui pourrait être ma fille !.

Je viens d’envoyer à Donatien l’image du Gainsborough. Et je ne suis pas mécontente d’avoir terminé l’entretien avec lui. Pas facile je dirais. Il y a juste une question à laquelle je n’arrive pas à répondre et qui concerne l’historicité. Je vais lui demander de m’épargner.

Dans mon atelier j’ai travaillé ces temps si dans la première pièce plus petite et qui donne sur la terrasse. Le petit oiseau est bizarrement venu me rejoindre et il s’est posé sur l’échelle elle-même devant un miroir. Il s’est donc découvert un ami, et ils ont parlé. Je l’ai filmé en pleine conversation. Il attrape des trucs, bouge avec son bec des photocopies et je retrouve au milieu es pots des petits amas de laine de plumes et autre matières qu’il a trouvées pour dirait on commencer un semblant de nid. Bon allons savourer la terrine de sanglier de Laurence ( sur un morceau de pain à l’ail des ours !!!)

Correction du texte pour Copistes. Hop c’est fait. monter Umburri ( il serait temps ), découper des trucs ( il serait temps ). Je me demande à quoi va ressembler l’exposition. Bon on verra

Je rame ( écrit il y a un moment )/notes

C’est le moins que l’on puisse dire. Devant répondre à des questions concernant « le problème » je tournicote autour de cette idée sans être capable d’écrire deux phrases?

Je ne sais pas si cela me remet dans des angoisses propres aux examens à passer. Ceci dit en ce qui me concerne l’expérience est mince. La première ayant été un examen de solfège au conservatoire. Je devais avoir 9 ou 10 ans, détestais autant le professeur que sa matière à laquelle je ne comprenais rien. Le 0 à faire signer par les parents, écrit vivement au stylo rouge ne m’ont pas aidée à apprécier l’apprentissage de la musique. Vous encourager à penser que vous ne saurez jamais rien, que vous ne trouverez aucune solution même la plus mince est condamnable. Les meilleurs professeurs ne seraient ils pas ceux qui font de toute situation problématique une aventure encore plus passionnante, J’ai détesté ce temple vieillot de la musique, et j’ai pourtant aimé son symétrique jumeau qu’était l’école des beaux arts, ‘aile gauche du bâtiment. Cependant cette dictée musicale qui me terrorisait avait reçu à l’examen la note de 20. Pas d’erreur. Ce qui me donne un petit espoir face à mes doute quand il faut résoudre ce problème du problème. {« Est ce que la peinture pense par des concepts ou des figures » c’est Daniel Arrasse dans ses Histoires de peintures et notamment en parlant de l’anachronisme dans les Ménines. Et moi comment est ce que je pense. Les artistes n’en ont rien à faire des catégories de l’histoire l’art . C’est ma foi vrai. S’approprier les oeuvres du passé en les déformant et en les utilisant à leur propres fin. C’est vrai aussi. Remarque de D A. Sur les enveloppes de disques pour illustrer le musique du XVIII siècle on mettait des tableaux du 16 eme siècle. Décalage qui fait que la musique classique est illustrée par des oeuvres du 16 eme … La peinture n’est pas obligée de représenter les concepts du temps. La peinture pense ( « la peinture ça pense » Damish ) par ses moyens qui ne sont pas des moyens conceptuels .Le problème de l’anachronisme de l’historien par rapport à son objet. Tenter d’éviter l’anachronisme. Un artiste à le droit. Sortir l’objet de son temps pour le faire vivre à partir des questions d’aujourd’hui. C’est le rôle de l’artiste. Réalisme le mot apparait dans la langue française au 19 eme / Courbet/ Le réalisme de Giotto non. Qu’il veuille représenter le réel d’un certaine façon oui. Peintre du réel oui. anachronisme: Psychologie des artistes/ ( commence avec Rousseau )se développe au 19 eme . Tempérament humeur astrologie.

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À la poste comme à la poste

Cette semaine j’ai terminé l’édition pour la Fondation. Et de Vendredi à Dimanche c’était écriture: Répondre aux 20 questions plutôt interessantes de NOISÉ et le texte pour l’exposition Copistes à Pompidou Metz. J’ai choisi Conversation dans un parc de Gainsborough , et ce que j’ai écrit à la fin m’a donné une idée. Il s’agit de piques et de têtes coupées. Ca me prend un temps fou d’écrire même si ce n’est pas désagréable. A présent je n’ai plus que cet entretien avec DG. Les questions ne sont pas simples. est ce que je vais savoir y répondre sans dire de platitudes. Suis allée déposer mon disque dur défaillant et expédier le tissu pour C. Le Monsieur saisit d’un doigt mon téléphone et mon mail. Il convient de prendre un petit accent à la Gad Elmaleh. Et non je ne suis pas raciste, j’ai juste des oreilles et certains phrasés sont délicieusement chantant.

—Vous êtes artiste? —Comment vous savez ça? —C’est le quartier qui veut ça et on a environ 22 américains ici. —Ah bon?—Oui ils sont bien ici… tranquilles. La France…Vous êtes peintre? —Ben, heu , oui…—Vous faites quoi? nu? Paysage? Moi vous voyez j’aime surtout le nu. Ah oui le nu. Et aussi l’instant présent. Cet été je suis allé à Collioure . On a visité la maison d’un peintre. Ah c’est beau ! Des peintures jolies, simple hein, deux traits comme ça, par la fenêtre il voit le port le peintre. Il s’appelle Matisse, vous connaissez? C’est mignon ce qu’il fait . C’est joli. Ah oui ça m’a plu. Et il a attrapé facture en roulant sur son fauteuil ergonomique . —Je ne vous vois jamais vous? —Si mais je ne viens que pour râler. Vous voulez la liste pendant que vous roulez ? Non réexpédition du courrier, recommandés qui n’arrivent pas, colis égaré, Chronopost vitesse escargot… On attend effectivement un enlèvement depuis Vendredi. On croit rêver .A ma sortie, je me suis empressée de m’enregistrer en l’imitant.

Hier premier jour de tranquillité à l’atelier depuis longtemps et après la séance photo de la veille. Ca m’amuse ( un peu ) . Une styliste prévue avait envoyé par mail les trucs qu’elle proposait. Au secours! J’ai dit Niet. C’était trop moche, rien à voir même de loin à ce que je peux aimer. J’aurais plutôt rangé ces vêtement dans la valise d’une copine de Trump. Bref me voilà avec mes propres vêtements que j’ai apportés dans une valise. ( Ca me rappelle soudain Buster Keaton à qui on veut acheter un chapeau et qui repart avec le sien ! ) Puis c’est Hermès. Je rentre tranquillement dans le pantalon en peau ou cuir ou je ne sais pas, mais très agréable. Niveau longueur il y a 30 cm de trop. {Au moment où je parle j’écoute des nouvelles de la RDC. Hou Lala..la rébellion du M23 et 3 000 à 4 000 soldats rwandais menacent Goma.} Je repense au temps passé à Kinshasa. C’était vraiment génial. J’avais réussi à fuir les raouts d’ambassade… Bref… Donc plus de 3 h de photos et il ne faisait pas chaud chaud dans mon atelier…. J’ai dit pas de photos de moi en train de peindre, du coup, qu’est ce qu’on fait et comment dois-je mettre mes bras !!!! Ca s’épuise vite les poses inspirées !!!Et il faut éviter les photos inspirées ! Le soir suis passée aux Beaux arts. On a vu un verre au coin sur le quai en se disant que cette vue sur le Louvre était quand même magnifique. A côté de nous deux filles françaises parlaient art en mélangeant français et phrases anglaises. Ridiculement snob, avec des chaussures que j’avais convoitées il y a un an et dont le prix m’avait fait fuir .

Reçu le Cahier de l’Herne consacré à Girard . J’aime bien L’Herne, et je n’arrive pas à savoir ce qui a déclenché la commande de ce livre ( dont R. assit en face de moi vient de s’emparer à l’instant comme s’il savait ce que j’écris !!) Donc peinture hier toute la journée. J’ai terminé la très grande peinture et passe en revue celles de cet été. Il y a du travail et comment pouvais je penser qu’elles étaient terminées. Visite atelier cet aprem et demain je fais un saut au château pour voir les céramiques.

Vu exposition Apocalypse. Les premières salles sont magnifiques. Les autres aussi mais les enluminures, fragments de sculptures, objets en ivoire … J’aime assez bien les Kiki Smith ici et là. Je retrouve la photo d’un garçon en terrasse. Je l’ai photographié car il m’a fait penser à la Gestapo et R. m’a dit: Plutôt la milice, Vichy. C’était glaçant mêle si sans doute la personne ne se doute pas de l’effet produit ( comme lorsque je voulais sortir un jour dans Rome avec tout l’équipement du jeune Mussolinien ( cape noire etc…) . Je ne savais pas et c’est Efizio qui m’a arrêté dans mon élan. Je suis remontée me changer.

Sans titre

Hier lors du Vernissage Picabia, ce devait être le 17 janvier, j’ai rencontré Simon Baker de la MEP . Et cherchant les expos de cet endroit où je ne suis pas allée depuis longtemps, de fil en Aiguille suis tombée sur l’exposition de la Tate  » Perform for the camera  » . Je ne connaissais absolument pas l’image qui est au dessus. Le noyé de Hippolyte Bayard, tout aussi inconnu de moi Je lis:

En 1840, il décide de se noyer symboliquement et signe Le noyé, un autoportrait à mi-chemin du canular et de la performance avant l’heure. Ce cliché, dans lequel l’artiste simulant sa mort pose à demi-nu, vêtu d’un simple drapé, est la première mise en scène photographique de l’histoire. Si la posture alanguie du supposé cadavre n’est pas sans évoquer celle du Christ de la Descente du Croix ou le Marat de David, la présence du chapeau de paille nous renvoie à une tout autre tradition iconographique, celle du berger endormi.
L’artiste utilise ici la photographie non pour reproduire le réel mais bien pour construire une image symbolique, une fiction personnelle.Au revers, on peut ainsi lire la légende suivante : « Le cadavre du monsieur que vous voyez ci-derrière est celui de M. Bayard, l’inventeur du procédé dont vous venez de voir et dont vous allez voir les merveilleux résultats. À ma connaissance, il y a à peu près trois ans que cet ingénieux et infatigable chercheur s’occupait à perfectionner son invention. L’Académie, le Roi, et tous ceux qui ont vu ses dessins, que lui trouvait imparfaits, les ont admirés comme vous les admirez en ce moment. Cela lui a fait beaucoup d’honneur et ne lui a pas valu un liard. 
Le gouvernement, qui avait beaucoup trop donné à M. Daguerre, a dit ne pouvoir rien faire pour M. Bayard et le malheureux s’est noyé ! Oh ! instabilité des choses humaines ! Les artistes, les savants, les journaux se sont occupés de lui pendant longtemps et aujourd’hui qu’il y a plusieurs jours qu’il est exposé à la Morgue, personne ne l’a encore reconnu ni réclamé ! Messieurs et Dames, passons à d’autres, de crainte que votre odorat ne soit affecté, car la figure du Monsieur et ses mains commencent à pourrir, comme vous pouvez le remarquer ».  En insistant sur ce détail macabre, Bayard joue sur un effet inattendu du temps d’exposition qui a provoqué un contraste entre les parties du corps plus ou moins exposées au soleil.

En parlant de sans titre, j’avais oublié d’en donner un à la peinture du carton de l’expo à la Fondation : Personne.

Dimanche matin / Le Louvre

J’y étais 15 mn avant l’ouverture et il y avait déjà quelques personnes devant moi. En avant toute vers Cimabue. Après cette beauté, se préparer à chercher LE tableau. J’aurais voulu Le singe peintre, ou le singe antiquaire de Chardin, mais visiblement Chardin est au top 50 et déjà 8 personnes l’ont choisi. Se repérer dans le Louvre n’est pas une mince affaire, et aller exactement où l’on veut n’est pas plus simple. Cependant une évidence s’impose, je n’y vais pas assez souvent. Donc soit demander mon chemin , soit regarder un plan. Je ne suis pas fameuse en repérage, passe et repasse devant Mantegna, regarde avec plaisir Bronzino, Le Saint Georges de Raphael, Le Perugin, Le Christ rédempteur bénissant de Bellini. A présent je vois mal une visite sans écouteurs pour s’isoler du bruit des voix qui est infernal. Les gardiens parfois ne sont pas les plus discrets. Donc j’efface les gens et chantonne mes airs baroques. Zut la salle des Chardin est fermée. Est ce signe qu’i faut que je m’abstienne ? Bon allez j’ai trouvé! Je choisis un Gainsborough ennuyeux. Je m’étais il y a quelques années intéressée à ces tableaux Anglais, ces scènes de genre où figure des personnes d’un milieu aristocratique. Scènes de chasse, couple avec chien posés sur un fond ui est l’équivalent du fond vert aujourd’hui. Des têtes à qui on a sans doute rajouté des corps pour éviter les désagréments d’une pose trop longue. J’aime dans ces tableaux que je n’admire pas et qui ne m’émeuvent pas, l’ennui qu’ils distillent. L’exercice d’un copiste n’a rien à voir avec le métier de faussaire. J’ai d’ailleurs toujours admiré ces derniers. J’ai oublié le nom de cette famille au dessous de tout soupçon , qui paisiblement officiait en famille. C’est Shaun Greenhalgh. Regardant de plus près Gainsbourough , je me dis que cette peinture est moins innocente qu’elle n’en à l’air , qu’il a connu Hogarth si je ne me trompe pas, que ces scènes fades au premier coup d’oeil ne le sont pas tant que cela. Il y a beaucoup d’oeuvres dont le propos est effacé. Corot par exemple que j’ai eu plaisir à voir et qui jusqu’à présent ne m’intéressait pas beaucoup?

A l’imprimerie Arte pendant que le cuivre est dans l’acide. Voyage à Genève . Premier jour très ensoleillé et promenade vers le lac, la buvette des Paquis. Regarder les très courageux nageurs avec leur bonnet rouge et gants. J’observe les cygnes aussi. Je marche vers le Musée d’art et d’histoire. Enorme bâtiment / Zut les salles sont fermées excepté l’archéologie, la galerie ( avec Dunand , et des magnifiques fers forgés ) Je découvre dans la pénombre des peintures invisibles à l’oeil nu. Sans mon téléphone pas possible ,  » on n’y voit rien  » !!!. J’ai noté Johannes Dunz

Notes Gainsborough / Robert Andrews of the Auberies and Frances Carter of Ballingdon House after the marriage./Soon the painting began to receive hostile scrutiny as a paradigm of the paternalist and capitalist society of 18th-century England https://www.wikiart.org/fr/thomas-gainsborough/isabella-viscountess-molyneux-later-countess-of-sefton-1769

A. m’envoie un beau texte  » les filles de Gainsborough

LBD’O des pages du livre de Werner Hofmann, une époque en rupture 1750 / 1830

Quand même…

Ribeira

Je relis et corrige les fautes

L’interview ce matin de BHL vaut le coup d’être entendue. Nuit blanche ou Nuits blanches que je n’ai pas lu, semble être le touchant témoignage d’un homme qui souffre car les autres souffrent. C’est beau!!! Oh que c’est beau ! J’avais noté ça en laissant BHL parler de son existence d’homme  » qui en a trop vu « . C’est parait -il son ami Sollers qui lui disait cela , et s’adressait surtout au grand reporter de guerre eme chemise blanche et gingembre du matin. Ce qui est fou c’est l’arrogance. Monsieur regardez le Monde et regardez votre pantalon. Non? Bref laissons le à ses angoisses. Nous avons vu La chambre d’à côté que je déconseille en cas de cafard amorcé, en cas de peur de la mort, en cas de tout dirais-je. J’ai bien aimé le film qui grâce aux costumes et décors ( c’est une sort de huis clos ) échappe au glauque. Mais dans cette esthétique, cette élégance et celle de Tilda Swinton, la mort n’en ai que plus aigüe. Hopper, la neige rose, Les gens de Dublin, Buster Keaton… On a vu un verre à la Cantine en sortant….

Un peu plus tard alors que je ne dormais pas, je suis tombée comme on dit sur le Anselm de Wim Wenders. J’avoue, du coup, m’être endormie. Mon agacement n’a pas perturbé mon sommeil ( j’ai quand même rêvé d’une salle de bain dans laquelle j’entrais pour découvrir une baignoire qui contenait un noyé sur le dos. Là dans la pénombre ) ; Mais quand même pourquoi Wenders qui n’est pas un homme stupide s’est embarqué avec ce con. ( pardon ) Il est fou furieux ce type!!! Le colossal, le gigantisme, le surhomme, le plus puissant que Dieu !!!! Moi je dis l’imbécile au plomb , ou le cul de plomb sifflotant sur son vélo, faisant danser les palans et les sculptures de femmes en robes blanches / des salières géantes? dans son patrimoine immobilier énorme, son atelier énorme, ses sculptures énormes. Oui oui j’y ai pensé aussi mais c’est vulgaire . Même Daniel Arasse :Daniel Arasse met en valeur la profonde culture de Kiefer, sa démarche philosophique, artistique et démontre l’unité et la continuité d’une œuvre qui échappe à une conception linéaire du temps. Vazi, ne te gêne pas pour moi. C’est affligeant. J’avais visité l’expo du Centre Pompidou au pas de course, râlant parfois à voix haute, seule face à Paul Celan transformé en béquille d’artiste.( Paul Celan a rendu visite à Heidegger en 1967, à Todtnauberg, lieu de travail en Forêt Noire du philosophe.) Bref dans mon souvenir, l’exposition était un bon gros pâté de pathos, bien lourd à digérer, du plomb dans l’estomac et dans l’aile aussi je crois.

Dans mes méchancetés je vais poursuivre avec la chaine Muséum avec un Z . C’est quelque chose. Vous pouvez y découvrir Orlinski et sa boutique d’horreurs qui vont envahir villes et pistes de ski, scandaleux de détruire le paysage avec  » les matériaux qu’il invente « ( dixit la cruche qui commente , comme si la poudre n’avait pas été expérimentée à leurs dépends par Nikki de Saint Phalle et Cesar entr’autres , puis voir Texier. Tous deux sortes de Kieffer du pauvre . Oh la la ce que j’entends comme âneries prétentieuses, comme platitudes, qu’elles viennent du play-boy ou de l’ogre . Stupides mais/et malins.

Mais pourquoi parler de cela alors que j’ai vu des très belles choses de Hilma af Klint dans l’exposition interessante, l’âge atomique , qui en milieu de parcours devient plutôt un livre qu’une exposition. Que j’ai eu du plaisir à voir ce bizarre Ribeira et lire ce tout petit livre de Dostoievski : Un petit héros Extrait de mémoires anonymes . Je lis que 23 avril 1849, Dostoïevski est arrêté pour complot politique et je ne savais pas qu’il avait écrit cela en prison. Ce plaisir à lire  » les Russes » ne m’a jamais quittée, et je me souviens de ces moments d’hiver délicieux dans un hôtel au bord du lac Léman. R répétait avec JLT et j passais mes journées à marcher ( râlant de ne pas pouvoir accéder au bord du lac ) et à lire près du feu: Oblomov, les âmes mortes, etc… Un régal . J’ai de ce pas acheté Eugène Onéguine et n’avais pas vu, ne savais pas que c’était écrit en vers. Bon. Pourquoi pas ( zut )/ Ai acheté le premier Da Empoli après avoir lu le Mage du Kremlin avec intérêt. C’est drôle j’ai dans mon entourage quelques personnes qui sont muets quant à la lecture. Lisent-ils ou pas. MT a pris le premier avion pour Bogota, choquée qu’elle était d’apprendre le décès de son frère ; Il ne s’est pas réveillé de sa sieste. Mort géniale et indolore. Néanmoins…

Nous avons continué la maquette du catalogue et suis retournée chez Arte rue Daguerre . Aujourd’hui pour la première fois je souffle un peu. Je m’étais dit que j’irais au Louvre et je n’ai pas eu le courage. Comme souvent dans ces cas-là, pour  » vider mon cache » je vais dans les grands magasins. Suis attentive 15 mn pour chercher une veste , puis je me contente d’errer dans les rayons sans rien voir. Ai marché dans le froid et ça m’a semblé bon ce froid gris. Bien protégée par ma cagoule.

Hier nous avons enregistré dès 8h30 des trucs pour l’audio guide de l’exposition et j’ai filé pour embrasser MR à la manufacture de Sèvres. Que c’est loin!! Suis restée 15 mn pour cette cérémonie de départ à la retraite et remise.

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Go

Le projet ( projet… ) est terminé. Trop de temps passé d’ailleurs mais pas inintéressant car ça me change de mes habitudes. Mon envie et mon problème: La sculpture. Me sens très empruntée. J’ai besoin de quelqu’un pour m’accompagner . Dans 10 mn direction A. Pas été sur place depuis une semaine. J’espère que les oiseaux ont pu se débrouiller tout seuls. Recommencer à peindre et faire ces deux sculptures… 2025/ voir la mer et le soleil, retourner à La Brigue et à La fleur des Alpes, voir davantage les amis, n’avoir aucune contrainte, ne pas être angoissée juste avant le réveil, faire( re ) faire du vélo et du tennis. J’ai eu de la chance de voir l’expo Torlonia au Louvre. J’ai de la chance. J’ai de la chance d’avoir R. près de moi . De la chance d’avoir des amis précieux même si on se voit peu.

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Echapper au pire dans un rêve je précise

Cette nuit c’était une course stratégique pour échapper à mes poursuivants qui- c’était clair- me voulaient du mal. J’avais des complices qui m’indiquaient quand il y avait possibilité de trêve ou quand il y avait danger: Des signes, des codes: Une chaise renversée voulait dire qu' »ils » étaient sur mes talons. Je suis entrée chez ? car je devais commander 3 tailleurs Chanel avec les motifs de mes tapis. La dame bourgeoise et snob n’a pas prêté attention à ma présence, me toisant ( comme dans Pretty Woman lorsque JR demande le prix d’un vêtement.) ( c’est le documentaire que j’ai vu hier qui… ) Ca me rappelle mon frère à la FIAC de l’époque alors qu’il demandait le prix d’un Rothko s’était vu répondre que c’était très cher. Tiens prend ça ! J’ai eu le même résultat dans une agence de voyages -il y a longtemps-je demandais le prix de je ne sais quelle formule chic – et qu’est ce qui m’avait pris? – Mystère. Là aussi on m’avait dit aussi que c’était cher. Ce genre d’attitude me rend dingue . A priori on a tous vécu ça. Quoi que …Je me souviens aussi, alors que j’habitais Amiens, mon frère m’avait emmenée à Paris ( je devais avoir 18 ans ) et fait rentrer seule chez Yamamoto. En plus/ cadeau de la maison/ il fallait que je demande le prix d’un truc, éventuellement que je l’essaie et que je reparte sans rien acheter en relevant le menton . Eh bien, ma foi, c’est un excellent exercice que celui-là. Mon père était gonflé/ Pas de problème / Il passait par tout ou tout au moins avait le sentiment que ça marchait.Il n’avait peur de rien. Ni des gens, ni des milieux… ni de lui. Ma mère était plus coincée, habituée à entendre  » qu’on est pas du même monde « .( Il y avait disait ma tante, « les gros porte-monnaie  » ) . Rassurez vous je ne vais pas écrire un livre de Edouard Louis! Bon mais j’ai eu la chance d’être à peu près à l’aise partout. Même si ça se travaille quand on ne vient pas de je ne sais où. La vendeuse servile à la botte de la cliente fortunée qui dérange tout et part avec un rictus d’adieu au bec , on connaît. Berk. Bref cette nuit je n’ai donc commandé qu’un tailleur Chanel ( par économie et pourquoi la commanditaire en voulait 3 ) après avoir demandé à la dame distinguée si elle voulait mon CV. On m’a demandé de patienter et un garçon italien spécialisé dans la clientèle sans importance s’est présenté à moi. Hésitant. J’ai demandé en quelle langue nous devions parler. La suite s’est évaporée, poursuivants criminels, tailleurs Chanel et autres éléments de décor: Clés de voiture, sac vide et maison aux fenêtres grandes ouvertes.

Je sature. Envoyé tout à l’heure les images à Noam en Suisse. On verra. La suite, c’est à dire maintenant , la fin de la maquette en terre et les deux sculptures. Les questions de Donatien ensuite. Aller au Louvre choisir et … peindre peut-être? Hein LN. Mais je ne sais pas morceler ma journée. Où j’y vais où j’y vais pas. Je vois aussi arriver l’horreur des légendes et les corrections. Il y a aussi la gravure à faire. Pas envie. 100 ans que je n’ai pas fait ça et cependant il y a un an, suite à je ne sais quelle exposition qui m’avait stimulée, j’étais allée ventre à terre acheter 2 plaques de cuivre et du vernis etc… Elles sont toujours dans leur emballage.

J’ai regardé le documentaire sur la vieille dame qui vit seule sur le lac Baikal. Mince alors ( expression oubliée ) les commentaires sont navrants et niais. En plus on n’entend pas la voix en russe de la dame car elle est recouverte par la voix française mais niaise d’une autre.Les sous-titres s’ils ne surgissent pas en corps 48 au milieu de l’écran ou sur fond jaune c’est quand même mieux.

C. a acheté la machine ( venue de Los Angeles ) pour scanner les super 8. Hou la la ça à l’air assez lent. Je n’y crois pas beaucoup. Mais il faut souffrir pour se voir à 1 an, 2 ans etc etc… J’avoue que m’ admirer en train de faire mes premiers laisse en moi un sentiment mélancolique. C’est quand même bizarre le cinéma !!! J’aime bien ma tête et mon air décidé quand j’arrache les tulipes du jardin. En parlant de Los Angeles je pouffais en lisant l’annonce ( sur le compte de YM ) d’une exposition de son peintre TL. Il y a son nom et en dessous est écrit: de Los Angeles. Je vais pour ma prochaine exposition écrire Hélène Delprat d’Amiens . Ca me semble être une bonne idée commerciale. Ah l’Amérique ( » si c’est un rêve je le saurai «  ) comme disait le grand Joe Dassin ficelé dans son pantalon blanc et si on cherche à se souvenir on peut rajouter une chemise à jabot !!!! Car à mon sens, je le déclare, là où ont poussé les fraises, sentiment écologique mis à part, importe peu. C’est la saveur qui compte.

Habit 2025

Travail encore.

Pas sortie depuis le 31 midi/ dernières courses aux Abbesses. Finalement restés à Paris et c’était parfait. MM et nous, repas très agréable et bon .Papotage amical. Toujours sur le dossier de G. Maquettes et texte, et recherches. Catalogue c’est demain. Sculptures / J’ai les socles en carton, c’est un début prometteur. Je ne les ai pas fabriquées moi même car je suis une catastrophe manuelle: un cube de 8 X 8 est pour moi un à peu près cube » boiteux/une jambe plus courte que l’autre de 5 mm et le corps qui penche. Résultat le cube handicapé file à la poubelle et bilan: Sauvée par l’ingénieur-architecte méticuleux qui m’apporte deux cubes en uniforme dirait-on tant ils sont beaux et respectables. J’ai ( re ) regardé avec plaisir Chambre avec vue de Ivory. Puis un bout de Fedora qui (re) passait par là , je veux dire à la télé. J’ai mangé un peu de Hugo Cabret que je n’aime pas . Trop chargé selon moi, trop d’effets spéciaux, de pittoresque Parisien et genre conte de Noel. Mais évidemment c’est le mieux du pire. J’exagère/ Oh et puis ce qui m’agace c’est la Meliesserie. J’ai adoré Melies je le confesse sans honte mais à présent ça m’ennuie. Peut être en ai-je trop vu. My God, ce que l’on donne à ingurgiter aux gens, ce n’est pas croyable tellement c’est affreux, nul, insipide, vulgaire, grossier, ordinaire. Les décors des plateaux télé en fin d’année ça a toujours été une sorte de grand art mais je me dis que c’est pire chaque année. En disant ces mots je repense à la cérémonie d’ouverture de Notre Dame. Misère. Que de laideurs. Et les DJ et les projections. Je repense souvent ,quand l’immersif menace au film zut , avec Pierre Brasseur…. Pleins feux sur l’assassin de Franju. On y invente un son et lumière minimal . Tiens je raconterais bien pour la troisième fois l’exposition Achille !!!!!

J’ai découvert que personne, parlant de Pierre Bettencourt et de ses oeuvres (indigestes autant que lourdes en poids ) monstrueuses dirais-je , personne n’a fait le rapprochement avec les bas reliefs des grottes de la Bâtie d’Urfé. J’oserais confesser que je préfère les lieux de l’Astrée! Cette Bâtie je l’ai visitée il y a bien longtemps. On y accède par une bonne pavillonnaire dont je me souviens mieux que de la grotte qui s’est effacée. Il me semble qu’il y a des siècles JL Trintignant y avait tourné Hamlet. C’est ce qu’on m’a raconté. Il y aussi l’histoire de son costume mais je l’ai oubliée.

Ca m’intrigue de voir l’histoire de cette femme qui vit seule sur le lac Baikal ( Arte ); ce soir on voulait aller voir Le conclave mais je n’en ai pas le courage. Comme chaque soir je n’ai envie que de me poser et en même temps je m’en veux de voir si peu les amis. C’est un peu stupide. Je crois que c’est mon grand âge naissant qui fait que l’on a plus trop envie de parler. Non? Si? Non . Il y a des gens âgés très bavards et qui aiment les mondanités; Sans aller jusqu’à mondanités, voir les autre tout simplement c’est pas mal. De ce fait ( le travail et les trucs à finir ) pas de peinture. Les oiseaux se débrouillent à l’atelier ( j’espère ) . Bon moi je sors afin de voir si ma rue est toujours à la même place.

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Disparition

Mme Marie-Claude BEAUD

DÉCÈS Annonce parue le 2 janvier 2025 dans le Carnet du jour – Le Figaro 

Je n’avais pas vu MCB depuis bien longtemps mais je l’aimais bien. Max Moulin et elle sont le premiers à avoir prêté attention à ce que je fabriquais …Bref

Nous sommes le 1 Janvier. En avant . Les « fêtes » sont terminées on va pouvoir respirer.

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Chaque pas qu’il faisait semblait l’avant-dernier

Reve de JJ Lebel, d’un gâteau aux pommes que je mangeais en cachette, d’une salle de bain très bizarre qui ressemblait dans l’esprit à la maison démontable de BK. J’ai traversé un bois, j’ai vu un troupeau en contrebas. Ecouté un interessant pensionnaire de la Villa Médicis Pierre Von Ow, parler de Saunderson. Je dois à présent parler de l’Eclipse. Ecoutez! c’est l’éclipse est le titre de l’exposition à la fondation Maeght.

Peinture très lente, les tableaux de cet été que je croyais finis ne le sont pas. Je termine celle 10 m, et j’en ai encore 5 à achever. Visite des amis bien nombreux du Centre Pompidou, interview pour AOC à propos de Nicole. Interviews diverses pour la tapisserie de Bayeux. Me dis que je serai plus tranquille après le workshop de Caen, après la conférence de Montpellier, après la copie du Louvre, après le catalogue, après les 2 sculptures à faire, après Grignan… Hou la la… ben j’y suis, dans mon lit d’hôtel et avant de retrouver la « Millenium Academy  » dont le titre évoque… Il faudrait que je me dépêche. J’entends  » il pourrait être contraint d’écouter son mandat… « . Bachar el Hassad / la chute entr’autres nouvelles . Entendu d’une oreille une émission sur les rois thaumaturges de Marc Bloch. Bon bon, j’arrête… Ecrire plus souvent me plairait, faire du sport me plairait, ne rien faire me plairait. Ce n’est pas la mode en ce moment.

Je ne sais plus de quand date ce que je viens d’écrire; J’étais donc à Caen où J et moi avons été magnifiquement accueillis. 15 personnes . Je suis contente de cette expérience et des ces échanges. Néanmoins, c’était la dernière fois. Je ne veux plus être dans une commission ( je viens de refuser d’être au comité d’acquisition du CNAP / Pas envie redonner mon avis/ Pas envie de défendre ci ou ça ) Je ne veux plus-même si je l’ai peu fait -être dans un jury/ et je ne veux plus mener de workshop même si c’est intéressant. J’avais donc « un projet » / J’en ai marre du mot projet/ Tout le monde à des projets, il faut avoir un projet et faire des beaux PDF bien ennuyeux qui décrivent le projet et le projet du projet . Pénible. Bref j’avais idée de travailler avec ces personnes qui étaient metteur en scène, un seul peintre, danseurs, acrobate et musicienne + plasticiens comme on dit/ idée de travailler sur l’idée de double , Jekyll et Hyde … Finalement j’ai demandé de la terre, des crayons et des feuilles. Du low cost en somme. R. m’avait dit: tu ne vas pas leur faire faire du modelage quand même ? – Si

Le matin on a lu  » La peinture à Dora  » et nous avions apporté Farenheit , et Proust contre la déchéance. J. aussi avait pris pas mal de livres dont La guérison infinie . L’idée étant de penser à ce que nous laisserions en cas-disons- de catastrophe. Comme François le Lyonnais qui décrit sur une paroi du block, une peinture représentant une rivière et des rochers/ une bouffée d’air dans cet univers même si le paysage est une croute. Puis la cour du camp, l’appel et ce jeune garçon a qui il décrit des oeuvres: De Van Eyck à Velasquez, j’oublie les autres, Bosch… Ces descriptions leur font un peu oublier le froid, le gel, l’horreur. Puis j’ai proposé que chacun reproduise en terre un souvenir. Pas si facile. Ensuite écrire à ce sujet, ensuite écrire comme si l’on n’était pas l’auteur de la scène puis choisir un modelage fait par une autre personne. Le lendemain, il fallait faire une conférence à ce sujet. Tout le monde a joué le jeu et c’était assez drôle.

Encore et toujours le catalogue Maeght. Répondre aux questions de LBO. J’aime bien écrire et c’est plaisant de réfléchir et d’imaginer la maquette. Première visio hier avec le maquettiste et E. Ca me semble pas mal du tout. ( Entre parenthèses nous attendons depuis 2 ans le catalogue du Musée Picasso de Barcelone. E. me l’a promis pour Noel mais… Je n’étais pas d’accord avec les maquettistes qui ne m’ont d’ailleurs jamais parlé. Tout comme on voit d’horribles expositions/ la dernière en date pour moi est Achille au musée de la romanité à Nimes. Alors que j’entrais avec plaisir dans les premières salles, j’ai tout de suite compris que ce serait une sorte de saleté immersive, avec écrans, accessoires, bateau et mer plus vraie que nature. Pour un peu l’eau recouvrirait vos chaussures. J’en ai oublié les objets, écrasés par ce décorum stupide. C’est un peu souvent le cas pour les livres, quand le maquettiste veut être plus important que le propos du livre.

Je n’ai pas vraiment peint depuis un mois, pas vraiment vu d’exposition. La plus récente: Le surréalisme mais on connait beaucoup de choses déjà. Très belle présentation au Louvre de la collection Torlonia que je ne connaissais pas du tout. Les sculptures sont présentées magnifiquement sur des socles dont la base est en miroir. On a l’impression que tous le éléments flottent. J’y retournerai. Je n’ai pas encore choisi le tableau dont je vais m’inspirer. Mais j’ai eu envie de venir plus souvent au Louvre malgré le monde. Je déteste cette autre pyramide et encore plus la sortie qui mène dans la gueule du loup: Les magasins. Horreur après les antiquités Romaines de se retrouver sans transition chez les marchands.

Pas de lumière, temps gris en permanence. Pas eu le loisir de voir le jour à Montpellier la semaine dernière avec le retard de 4 h ( sans explications ni aide de la SNCF ). J’ai du descendre à Nimes et on est venu me chercher. Musée de la romanité avec de belles oeuvres mais le musée… sais pas. Horrible exposition Achille que je me réjouissais de voir. Scénographie immersive, écrans LED, musique d’ambiance, prod de bateau qui fend les flots ( projetés ) le comble. Tout cela, disons le est vulgaire et me met en colère. ( je radote je l’ai déjà dit ) Je serai bien en peine de dire ce que j’ai vu / un tour dans photos / Hum, je n’ai pas grand chose. Partie donc à 9h de la maison, arrivée à Montpellier à 17H45. Le temps de sauter dans la douche et de rejoindre la Panacée. Retour le lendemain 7h… Et direct Argenteuil pour le rendez-vous avec DG du Louvre qui est un érudit très sympathique, numismate et connaisseur du latin et du grec. Il me dit le début de l’Agamemnon d’Eschyle 😱

Je prie les Dieux de m’affranchir de ces fatigues, de cette veille sans fin que je prolonge toute l’année, comme un chien, au plus haut faîte du toit des Atrides, regardant l’assemblée des Astres nocturnes qui apportent aux vivants l’hiver et l’été, Dynastes éclatants qui rayonnent dans l’Aithèr, et qui se lèvent et se couchent devant moi. Et, maintenant, j’épie le signal de la torche, la splendeur du feu qui doit annoncer, de Troie, que la ville est prise. En effet, voilà ce que le coeur de la femme impérieuse commande et désire. Ici et là, pendant la nuit, sur mon lit mouillé par la rosée et que ne hantent point les songes, l’inquiétude me tient éveillé, et je tremble que le sommeil ferme mes paupières. Parfois, je me mets à chanter ou à fredonner, cherchant ainsi un moyen de ne point dormir, et je gémis sur les malheurs de cette maison si déchue de son antique prospérité. Qu’elle arrive enfin l’heureuse délivrance de mes fatigues ! Que le feu apporte la bonne nouvelle, en rayonnant à travers les ténèbres de la nuit !

25 décembre/ Noel est passé/ Ouf/ Amiens, une promenade à la cathédrale. J’écoute les cloches. Nous marchons un peu dans la grisaille, le crachin, et entre les chalets du marché de Noel. Soirée agréable. M. se remet de son opération. Et c’est le principal.

J’ai acheté Les récits de Kolyma pour moi et Les deux corps du roi pour M. Surprise je crois que j’ai déjà les Récits.

Drôle de rêve. Une chambre d’hôtel un peu sordide et tenue par des spécialistes en bois. En chêne plus exactement. Ce qui avait pour conséquence la présence de grosses chenilles blanches qui rampaient sous le lit , et aussi entre les couvertures. Plaisant comme on peut s’en douter. Et elles rompaient et elles rampaient. Comme un film monté en boucles. Le personnel s’est réuni dans la chambre pour évoquer ce grave problème dégoutant. Ils disaient que dans les quartiers pauvres, le problème étaient identique. Nous avons filé. La voiture garée à Montmartre, mal garée était pleine de choses. L’instant d’après on la retrouvait dans une rue étroite et si les portières étaient ouvertes on ne pouvait plus passer. J’ai demandé à un indien de fermer l’avant droite. Passionnant. Une femme habillée en noir est entrée dans la voiture me demandant si je jetais des choses. Il m’a semblé que j’avais été volée la nuit car des vieux vêtements oubliés étaient en vue. Puis un pantalon dont j’ignorais l’existence: fait pour un homme aux longues jambes. Pantalon blanc de R. Saint Laurent. Ah bon. Dans la réalité je sais où nous l’avons acheté. Bref j »ignore pourquoi j’avais tout cela dans ma voiture. Et les chenilles et les chenilles. Berk.

Après la signature aux Invalides je me suis dit qu’une petite visite au Musée Rodin me ferait plaisir. Il faisait beau/ je ne suis pas la Marquise de Sévigné qui note chaque jour la météo/ mais c’est un fait. J’ai bien aimé l’exposition ( titre oublié ) qui concerne le Balzac. Très interessante et toujours surprenant de voir la vivacité de Rodin. Ses recherches et cette incroyable robe de chambre qui n’est ni une sculpture, ni un document. Un objet d’étude?

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Ecrire ne plus écrire

En fait, je rêve d’écrire pendant toute une semaine. Retour de Nice. Mais que c’était beau. Villefranche, Saint Jean Cap ferrat. Moi qui vais dans le midi depuis mon enfance je ne connais rien. Le train. Un délice de 5 bonnes heures. Collée à la vitre je chasse Gonfaron. Hop ! Gonfaron, le cimetière, la cave, et en face notre Dame des anges. Le train passe si près de la maison. En remontant je réussis à capturer Notre Dame des anges. Ange =Nage et j’ai envie comme ces gens que j’ai aperçus dans l’eau de nager. NA-GER dans la mer. La piscine me dégoute un peu je trouve que ce n’est jamais clean et croiser un cheveu me … Berk. La promenade et le temps plus que magnifique, tiens au Negresco les « valets » !!! n’ont plus la perruque blanche. Enfant je m’agenouillais à l’arrière de la voiture pour regarder encore et encore par la vitre arrière ces personnages qui me fascinaient.

Bon. Pause je n’ai pas le temps

J’ai beaucoup marché, installé dès mon arrivée à la Villa Ephrussi mon bazar Nicole Stephane. Cette villa est un décor digne de Hollywood. Dire qu’elle fut construite la même année que la villa Kerylos, juste en face (« Du sol au plafond, tout dans la villa a été conçu, dessiné et réalisé en 6 ans : le moindre meuble ou textile, chaque poignée de porte ou de fenêtre, les interrupteurs et les prises électriques mais aussi la vaisselle et les couverts, rien ne fait exception« ) De fil en aiguille voilà que j’ai passé du temps à regarder Emile Lenoble et Pontremoli. Ce matin suis comme presque chaque jour partie vers l’atelier et suis revenue sur mes pas. Je n’aurais rien fait. Suis fatiguée. Je sature un peu. Les oiseaux se débrouilleront bien vu qu’en liberté ils peuvent accéder aux seaux de graines. J’ai continué à répondre aux question de LBO pour Maeght. Je cherche des images qui conviendraient. Vu hier Yulong qui repart en Chine, et tout à l’heure passée aux Beaux arts pour voir le travail de FR. Ecrit une lettre de recommandation pour SR qui me dit que c’est son cadeau d’anniversaire( et j’ai découvert à cette occasion l’Esperpento dont je ne savais rien et qui bien sur m’intéressent. Il y a d’ailleurs une exposition à Madrid en ce moment même ),. Je commande deux livres de Valle Inclan . Avant Nice où j’ai vu lesborama qui est très drôle ( logée à l’hôtel Windsor qui a un jardin magnifique, une jungle plutôt et une grande volière -en été c’est plaisant ) il y a eu Montpellier au Moco, la visite au Musée Fabre que je n’ai pas aimé ( je l’ai déjà dit)?

Reçu / merci beaucoup le livre de Judith Reigl. Allée à la cinémathèque avec AB ( nous avons échangé des confitures! Et j’ai reçu un très beau petit crâne brodé et aussi des étoiles miam miam) pour y voir Je sais où je vais de Michael Powell. Je pense que cela serait un bon titre d’expo! En parlant d’expos rien vu à part l’image du fou. Mais rien d’autre . Je dois aller au MAJ pour le Dibbouk, au Musée Victor Hugo et je dois voir Zombie. AU moment où j’écris j’entends sur Arte une émission sur la guerre, les russes et les allemands…

Reçu les livres de Daphné du Maurier dont je poursuis la lecture ( c’est inégal, parfois pas bon du tout ) La biographie de Tatiana de je ne sais quoi, de Rouvray? n’est pas terrible. Pris un Rendez vous chez le dentiste et suis déjà pétrifiée!!! Commencé la nuit du chasseur . Réuni des titres de tableaux pour L:Rochers en forme de tête moisie / Peinture – catastrophe /’L’ornement comme crime’/Je n’aime pas beaucoup Guernica (ne le dites à personne)/ La voix / Premier Ministre de la Mort/ Les fées gonflables aiment McCarthy, moi aussi, /Peinture ayant été détruite par Göring en 1937 et reconstituée en 2016/ Donkey Burger/ Vers le mausolée des cheveux /Les rats en désarroi.

Il faut que je dessine les sculptures et fasse le projet pour G. Puis la copie du Louvre ( à ma manière ) pour Pompidou Metz. Le temps passe très vite…

Quand tu liras ces mots…

Puisque la Toussaint est comme une aube prometteuse ( Pouf pouf !!!) , quand tu auras tout oublié de ta vie et que tu liras ces lignes Hélène -c’est ton nom- , tu apprendras la tradition des tombes, tradition partagée entre trois soeurs à Beauvais. Le cimetière était en pleine campagne mais aujourd’hui il pourrait, si on avait le droit de s’assoir sur les tombes, être la terrasse du Buffalo-grill, Kyriad Hôtel et autres bonnes tables ou quincailleries. J’ai parlé quelque part de cette tombe qui m’effrayait car elle figurait un lit où dormaient deux personnes. Je me suis toujours demandé quelle était l’histoire de ce monument. Je vais suggérer à mon frère de la photographier. Donc… Les pots ( nous en rions encore ): Une soeur munie d’une petite brosse et d’une pelle époussette la pierre grise, une autre y pose respectueusement les fleurs sinistres- les chrysanthèmes – et peaufine la mise en place, d’un petit tour à droite, à gauche, voilà c’est bien. Intervenait alors la troisième soeur G. qui sous l’oeil agacé de T, corrigeait la mise en scène en déplaçant d’un nouveau petit tour « le pot ». G. s’affairait donc l’ainée ayant raison en toutes circonstances, T aurait voulu taper du pied, et ma mère O. s’en fichait pas mal et regardait ce lit étrange sculpté en début de siècle.

Oh je l’ai !!!

Je ne vais sur aucune tombe .

Ecrire en pensée

Abraham Hondius 1675

Je passe pas mal de temps à écrire mentalement. Entre Gaza, l’Ukraine, le réchauffement et Donald Trump,( vu the apprentice) il faut trouver une petite place pour penser librement. Je trouve en octobre dans mon téléphone des images du film de Germaine Dulac, La coquille et le clergyman et passe quelques instants à me demander où j’ai pu voir cela. Ah oui…C’était au centre Pompidou Metz où j’avais RV pour parler du projet et j’ai donc visité la magnifique exposition de Eric de Chassey: Répétition ou Répétitions, sais plus . La répétition Je trouve là un tableau de Jean Gorin ( jamais entendu parler ). Sa composition N°3 de 1930 me rappelle un de mes tableaux où des sortes de phylactères s’entrelacent: I hate my paintings. Si je regarde les images précédentes, je me trouve en pleine discussion avec Boltanski. Où était -ce? Et que suis je en train de lui raconter? Je parle avec passion semble t’il, coude appuyé à un mur et main qui tient mon front. J’ai alors les cheveux un peu longs. On est dans les années 90. Mon coude gauche est donc plié ( je tiens ma tête comme on dit ) et ma main gauche tendue souligne mes propos. Lui, écoute. Coudes pliés, ses deux mains se rejoignent devant lui. Il tient sa pipe dans sa main gauche. Je crois que c’est à Prague… J’ai retrouvé l’autre jour comme par enchantement les noms de EK et YG que j’avais connus à Clermont Ferrand au moment de mon exposition «  Il sort du tombeau et disparait« . J’en ai toujours gardé un beau souvenir… Un repas dans les montagnes alentour, des conversations et un délicieux chausson aux pommes. Y est libraire. Je l’ai retrouvé. E. qu’est-elle devenue? Et leur petit garçon doit avoir 30 ans?? . C’est étrange ces personnes qui surgissent soudainement ou par étapes successives se dessinent, se rapprochent, retrouvent un nom, une apparence… . Une image floue, une sensation, un paysage qui surgit, un appartement fantôme, une pomme de terre bien nette dans une assiette, la nature, la fraicheur en sortant d’une voiture, les anciens volcans, la montagne et le soir. J’ai des souvenirs du même ordre au Mont Dore: Le funiculaire, une tarte aux myrtilles, le souffle court ( montée à pieds cette fois-là ? ) Et en haut qu’y a t’il? Aucun souvenir. Ma mère. Ma tante. Ma mère seule.Du brouillard … Le puy du Sancy. Tiens je regarde. Hop. Ca ne me dit rien, me semble très haut et pourtant… ça a bien existé. Passons.

Yeux exorbités. Je reviens à La coquille et le clergyman, dont j’ai photographié quelques moments. Scénario, Antonin Artaud. Une ligne sur un visage, un visage qui se partage en deux, un homme en uniforme… Encore ce visage en gros plan /« J’ai cherché dans le scénario à réaliser cette idée de cinéma visuel où la psychologie même est dévorée par les actes. (…) Ce scénario recherche la vérité sombre de l’esprit, en des images issues uniquement d’elles-mêmes, et qui ne tirent pas leur sens de la situation où elles se développent mais d’une sorte de nécessité intérieure et puissante qui les projette dans la lumière d’une évidence sans recours. »Antonin Artaud, Cinéma et Réalité

Je poursuivrai plus tard. Il a l’air de faire beau et je vais aller me promener dans Montpellier.

Note cependant avant de partir et retrouvée par hasard :« La vie aussi, oscille entre Sénèque , H&M et l’état de choses qui ne nous intéressent pas, autant qu’elles nous passionne ». Signé moi. Merci LN pour cette leçon de vie!

Hier en arrivant de Paris, visite du Musée Fabre qui m’a semblé assez ennuyeux à part quelques belles choses évidemment notamment les premières salles et le peinture Flamande. Et puis il y a des musées où on se sent indisposé géographiquement je veux dire. A savoir qu’on ne sait jamais où l’on est. Tous les musées, tous, sont fermés le Lundi et malheureusement le musée d’anatomie et de pharmacie qui m’intéressaient le plus sont en travaux. Je marche et découvre la place de la Canourgue où je bois un café en prenant quelques notes sur la bocca di verità. Je poursuis mon exploration et passe devant l’hôtel Richer de Belleval. La cathédrale puis le jardin des plantes qui me semble magnifique mais tout autant fermé. Zut. Un appel de France Inter pour m’interroger sur la tapisserie de Bayeux et je pars retrouver CG à une terrasse sur la place de la Comédie qui a été massacrée, comme beaucoup de centre villes . On n’a pas envie, ou tout au moins je n’ai pas envie de m’y attarder. ( arrêts de tram, restaurants peu attirants ) -hier la pluie m’a découragée et suis allée à la première pizza venue. Vous savez ce genre d’endroits à priori pas désagréable mais où, puisque vous êtes seul on vous indique une place tout au bout, ou dans un coin sombre. Je n’ai pas lutté et me suis retrouvée je ne sais où. J’ai mis mes écouteurs, ce que d’ordinaire j’évite de faire et j’ai lu. La pizza était médiocre. Pas grave. En rentrant à l’hôtel me suis installée dans un fauteuil confortable du bar et j’ai bu un verre de vin blanc qui m’a fait plaisir; pizza oubliée. Pftt

Pourquoi Sénèque est arrivé sur le tapis? C’est que lisant quelque chose sur Jarry et Messaline ( Ecoutez ! C’est l’éclipse qui sera aussi le titre de l’exposition à la Fondation Maeght ) je suis tombée sur l’Apokolokyntose ( terme que chacun connait !) et qui n’est autre que la transformation de l’empereur Claude en citrouille racontée par Sénèque ( quand bien même les citrouilles n’en étaient pas vraiment ). Je ne sais plus où j’en étais. Donc pour le moment revenue dans ma chambre, écoutant La Baroque avant d’aller à l’exposition ( Parade au MOCO ) puis au diner de circonstance. La peinture avec la peinture et les peintres avec les peintres cela me fait toujours un peu peur. Terrorisée par la Corporation, la guilde !!! et le beau métier.

J’ai vu au Louvre la belle exposition Figure du fou. Mais ce monde, ce monde. Dans tout le musée. C’est à ne plus vouloir sortir de chez soi, et encore j’ai un pass. En parlant de Louvre RV avec DG en Décembre. Samedi prochain suite de la préparation pour la Fondation Maeght. Vu lors du prix Matsutani que je remettais sur un stand à Asia now ( sous un déluge ), vu YM que j’allai saluer en souriant et qui resta raide ( comme un passe-lacet !!! ) ou comme un piquet alors que je tentais de l’embrasser. Tu ne m’embrasse pas? – Non. Tu fais la tête? – Oui , tu ne te demandes pas pourquoi? -Pas vraiment mais s’il faut chercher je dirais que c’est l’exposition à la Fondation? -OUI …Tu aurais pu m’en parler. J’ai répondu que je n’y avais pas pensé. On ne pense pas vraiment aux personnes qui n’ont pas pris de vos nouvelles depuis 30 ans!!!!… Et déluge soudain « bien sûr tu ne me citeras pas etc etc… ». J’ai rétorqué que puisqu’elle savait mieux que moi ce que j’allais faire ou non, je ne voulais même pas en parler. Et j’ai tourné les talons. Point Final. Quand la suffisance, l’autorité ridicule et la méchanceté s’affichent il faut fuir; C’est d’ailleurs ce que j’avais fait en quittant la galerie et bien fait.

Il y a eu Art Basel Paris ( y suis passée un peu presque chaque jour papoter un peu chez HW et CG) mais suis allée à l’atelier. Les peintures de cet été ont vraiment besoin d’être revues et terminées/ Même certaines du mois de Juin. Fait pas mal de tout petits formats. Je continue sur « la représentation  » du peintre, le poncif du peintre. En parlant du poncif, bu un café avec le jeune FR qui fut mon étudiant. Lui ai dit alors qu’il me parlait de Ready made de se méfier de ce poncif là. Quelques visites d’atelier, mais surtout du travail et assez fatiguée. Lecture de Chandler dont j’aime les exagérations -je n’ai pas d’exemple en tête- souvent je souris ou ris, achat de Orengo ( livre à propos de Speer) et achat des mémoires de ce dernier. Déjeuner avec ORC Vendredi. Dormi profondément Samedi après midi. Heure d’hiver je déteste. Un mois seulement que nous sommes rentrés. J’aurais dit 3 fois plus. Suis allée une journée à Lyon, passée au bal des ardents, et parlé devant es professeurs d’art plastique; J’ai revu mon bazar ( Vous êtes en train de m’enregistrer?) qui ne m’a pas déplu. Beaucoup marché. Regardé les maisons à Mullins qui vont être détruites. J’imagine avec difficulté ce que devait être ce quartier quand fonctionnait encore les ateliers SNCF. Aveu: J’ai acheté Ma cousine Rachel de Du Maurier . Un régal pour le train.

Aujourd’hui j’ai failli aller à Sète. Puis non. Puis oui. Et non.

Je n’écris rien de ce qui me traverse l’esprit dans la journée et qui me semble plus intéressant que ces bavardages ordinaires. Le soir presque tout le temps à la maison. Un diner trop bien avec E et V . Un autre avec MM, AP. Des bons moments simples et joyeux!

Bon, allez je mets mon pantalon de bal.

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