E.S

meissener porzellan 1731

Pas si facile de choisir ce qu’il faut mettre sur le site de France-Culture pour “illustrer” l’émission. On ne verra pas nos têtes c’est certain…

Edith Scob et Helene delprat, «soeurs fatales» ( titre provisoire)

 Des Yeux sans visage de Franju, à Holy motors de Carax, nous reconnaissons Edith Scob: Mystérieuse, impressionnante, irréelle, secrète,…

Mais la voici qui hurle, parle, chuchote, rit et devient ma «soeur fatale» en studio ou chez moi , dans l’appartement même de l’auteur* des Yeux sans visage!

Quelle coïncidence!!!

«Fair is foul and foul is fair*»: Horrible est le beau, Beau est l’horrible !

En avant!

 juin 2013

*Boileau

*Macbeth

Comment j’ai inventé Edith Scob

Vous ne verrez pas son masque noir des «Yeux sans visage» bien enveloppé dans un papier de soie.

Vous ne verrez pas ses lettres manuscrites d’Adamov, illisibles ….

Elle me les confie.

Vous ne la verrez pas examiner ma cagoule noire cousue de perles.

Vous ne verrez pas le morceau de papier peint léopard que j’ai arraché du mur chez Cocteau.

Vous ne verrez pas le bulletin scolaire d’Edith Scob: elle ne va jamais au cours de dessin.

Vous ne la verrez pas placer très sérieusement sur sa tête les oreilles d’âne que j’ai découpées…

Vous ne verrez pas non plus la photo de son grand-père, général de l’armée Russe avec sa belle moustache et ses décorations…

Vous ne me verrez pas à 6 ans avec des tresses, ni elle à 8 ans, en train de tirer à la carabine…

Vous n’entendrez pas nos éclats de rire…

Vous n’entendrez pas Maeterlinck

Vous n’entendrez pas Fantômas

Vous n’entendrez pas Mary Shelley

Vous n’entendrez pas Cindy Shermann

Vous ne verrez pas non plus, le petit carnet orange où elle note des indications de mise en scène, ni mes cahiers rouges à moi.

Ce que vous ne lirez pas, ce sont tous nos SMS et nos mails de juin 2012 à juin 2013

Vous n’entendrez pas le Le Cerf Coco, texte que j’avais écrit et  qu’elle avait enregistré .

Vous ne verrez pas toutes les photos que je lui ai envoyées: Andersen près d’une petite fille et d’une cigogne, les signes tracés par Helene Smith, un photogramme de La nuit du chasseur, une main coupée sanguinolente, Boileau et Narcejac, le travail de Fischli et Weiss.

Vous ne nous verrez pas suivre dans la rue un homme à loden brun et parapluie à carreau …

Vous ne verrez pas le classeur – dérushage de nos rencontres: en rouge le VRAC, en bleu: on raconte une histoire, en orange: mon travail, en vert: le sien, en gris: ce qui n’est pas intéressant.

Ce que vous entendrez c’est Edith Scob femme à barbe, Hélène Delprat qui joue son rôle dans les yeux sans visage…

Ce que vous entendrez c’est «Fair is fool and fool is fair»… Le beau est affreux et l’affreux est beau…

Ce que vous verrez ce sont ces deux personnes à tête féroce et longs manteaux…

Dur

Aujourd’hui j’enregistrais à France-culture, studio 119.

Le montage est fini grosso-modo, et ne reste que ma voix et des bruits à ajouter. J’ai tout réécrit après l’écoute avec VL , Vendredi.

Bon. “Il n’y a plus qu’à”, comme on dit.

J’adore le 119 où Edith a enregistré ce que j’ai écrit pour elle l’autre jour. C’est un peu désuet , il y a un grand piano à queue ( un piano à queue tout simplement ) . Je dois suivre si je veux écrire les préceptes de Stevenson:( Alberto Manguel/ Stevenson sous les palmiers )

1 Guerre à l’adjectif

2 Mort au nerf optique

Zut je n’arrive pas à changer de police. Bref.

Donc j’arrive tranquille ( enfin vue l’atmosphère actuelle, ce n’est pas le bon mot-mauvaise nuit, réveillée sans cesse, hier soir avec V. aller retour à A. pour vérifier que les fenêtres ne fuient pas et que la pluie  n’abime pas les dessins)

J’arrive tranquille avec mon texte.Je ne doute pas de moi une seconde. Je vais lire ce texte et basta.  Je le connais. C’est moi qui l’ai écrit.

Mais , damned, je ne suis pas comédienne.

Edith est là-haut en cabine et V me donne les indications. Au début je désespère. Ça ne va pas. On sent que je lis et je n’arrive à rien proposer. Rien d’intéressant,  je l’entends.

Les micros sont magnifiques. ( Je pense à Christophe Atabekian )

J’en ai 3: Un pour ma voix intérieure ( mais va-s’y toi … La voix intérieure comment je fais? Un pour les notes/ C’est plus simple et le troisième, j’sais plus pour quoi.)

De toute évidence , en plus, il faut changer le texte trop littéraire. ( enfin, je ne suis pas V Woolf, mais c’est écrit.Trop).

Je lis, je relis, rata-lis, corrige.

Puis ça s’arrange. J’ose . Je ne vois pas Edith là-haut…

Il y a la lumière rouge. Zut, je tape sur la table avec mes mains, zut , on entend ma feuille, zut , je suis trop loin du micro/ Il y a toujours quelque chose.

Mais:

J’ADORE faire ça.

On est bien à l’abri, bien enfermé. Toutes ces voix enfermées dans une boite, la radio, ça me plait infiniment.

Le café est immonde. J’adore aussi.

Plus + tard

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orage

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Dimanche je m’achète une autre main et maintenant j’ai les deux. Elles ne vont pas du tout ensemble mais ça fait quand même un petit Orlac.

Studio encore. Là, c’est Edith Scob qui enregistre mes rêves. Quand je rentre à la maison je réécris. Pas facile ce montage.

Pas vraiment le temps de faire autre chose. Et cette pluie qui ne cesse pas. Les images des inondations dans le sud Ouest font peur… Suis en train de lire le tapuscrit de D. Ca fait froid dans le dos les perspectives météo etc. Mais comme on dit ” Je ne serai plus là pour le voir!

Allez, un petit enregistrement à propos des cahiers de Malte, un café et en route

scob-loup

Rouler

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Vendredi E. arrive tard. Il est fatigué et moi aussi.

On commence à se pencher sur le site et il m’explique heureusement tout ce qu’il ne faut pas faire.

Moi qui croyait que ça allait être simple. Et ça urge en plus. Après son départ je continue malgré R. qu dit ” Quitte cet ordinateur! Il a raison, ça ne sert à rien…..

Rapide aller retour hier; Lever 5h30, train, hop. E et P viennent me prendre à la gare. Prendre la voiture, acheter 4 chaussons aux pommes pour avoir des munitions à Paris. Paris où il est IMPOSSIBLE de trouver un chausson aux pommes délicieux tout comme une pizza d’ailleurs ( celles de la Pizzetta avenue Trudaine ne méritent vraiment pas la légion d’honneur).

Arrivée à Paris vers 19h et aucune place pour garer la belle voiture neuve.

Hop chez H. C’est très agréable et je me retrouve là et là et là sur le mur de photos . Cheveux au carré, cheveux en arrière, cravate, en chauve-souris, avec le grand chameau dans mon atelier, avec un foulard à pois, un peu plus joufflue, là avec un masque immense, là en train de rire, là maquillée. Ne manque que le moment où j’étais déguisée en robot. Pas de trace de lui.

Je sèche le tennis.

Pas le courage du tout même si j’ai envie d’essayer ma nouvelle raquette.

La semaine a été bien remplie avec France-culture. Il faut d’ailleurs que j’écrive le ” compte rendu” de la séance au studio .

Je reçois un courrier à l’instant qui témoigne des angoisses d’une amie à ne pouvoir inscrire son enfant au conservatoire du 5 ème. Je comprends ce douloureux problème lié à la difficulté d’habiter ce quartier et lui suggère une inscription à Argenteuil où les pianos à queue s’il y en a ,doivent être recouverts de poussière ( en fait le voile doit servir à enlever cette même poussière )

Là par exemple, ma table n’est pas nette nette. Pas le moindre chiffon sous la main; eh bien , si j’étais voilée je n’aurais pas ce problème.

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Il faut que je fasse ce projet avec Edith Scob pour poursuivre l’ACR. A. m’envoie la piste Hermés , etc.

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Felicie aussi

felicie de Faveau2

Si vous avez des affinités avec les légitimistes , êtes catholiques et vendéens, ceci vous intéressera.

Moi qui ne suis ni l’un , ni l’autre, ni l’autre, j’ai couru voir cette exposition curieuse. Felicie n’a pas vraiment  de genie ; Mais son oeuvre  magnifiquement présentée dans l’exposition d’Orsay est “une curiosité”. Entre dragons, bagues , dagues et étendards, moyen âge et Italie on a tous les ingrédients d’un opéra du 19eme, représenté au 19eme.

Si on ressitue l’oeuvre dans l’époque, elle est parfaitement réactionnaire.

Mais tout cela me fait sourire. La grandiloquence, le Merveilleux, l’art du récit épique, l’héroïsme.Et il y a des objets réellement surprenants.

Mais j’aurais eu peur d’elle si je l’avais croisée avec son burin!!!

“Jpris un homard sauce tomate, il avait du poil au pattes, Felicie aussi 

Puis une sorte de plat…”

Je vous épargne le reste que je connais par coeur. Foi d’animal.

Ce matin RV au studio 129 de Radio-France par la porte F. Il est immense ce studio, avec un grand piano à queue. V . vient photographier  et filmer avec les moyens du bord.

Nous sommes avec ES à la table. c’est surtout elle qui va lire

La femme à barbe, mes rêves, la liste, heu… Je ne sais plus. Puis o enregistre à deux et debout. C’est super marrant à faire. J’adore.

Dejeuner aux ondes avec V. P. L Sulitzer sort du restaurant. Bou. Triste allure.

On papote et je remonte ( poussivement ) sur mon vélo.

Creuvée.

Et je n’ai pas vu De l’Allemagne zut et flute, il le faut.

ho comme ce site est horrible!!!

http://www.artsper.com/home

Zero scandale

Quand on voit comment se comporte Bukowski en 80 chez Pivot, on se dit qu’on est loin du compte. Nous on vit zéro scandale ( je ne parle ni des Cahuzac , ni des boucs émissaires, ni, ni…)

Calme plat. Tout est immédiatement digéré. Pas de traces. Tout va bien.

Alors que je me préparais à aller à une conférence sur les Situationnistes à la BNF, coup de fil de ES qui me dit qu’elle va lire Echenoz aux Athévains.

Quand?

A 14 heures

T’es gonflé de le dire maintenant. Il est midi. Je dois aller… heu Je sens que je n’ai plus trop envie d’aller à la BNF. Et quand j’entends:

—”En fait, j’aimerais bien que tu viennes…” Je craque et m’exécute.

Et j’y vais.J’arrive en avance et me mets dans un petit coin pour lire. Une dame me propose d’écouter ça ou de voir ça ( c’est un WE Echenoz) et elle fait un peu la tronche quand je lui dit faire la grève des écouteurs et n’avoir besoin de rien du tout. C’est vrai quoi, je suis dans mon livre, bien calée contre je ne sais quoi. A un mètre les gens parlent et disent et culturellement s’expriment. Je vois en fondu mon Bukowski qui se lève et se tire de l’émission…. Quand j’y repense, certes il était saoul, mais faut le faire. Il fait un peu peut d’ailleurs. C’est quand même sur les doigts de la main que l’on compte les mecs qui ne se laissent pas faire. S’il vivait aujourd’hui, qu’en serait il?

Pas mal de monde. On repart ensemble, elle avec son bouquet et ses lunettes de soleil, moi avec mon bonnet gris et mon cache-nez. On a reparlé de l’émission. premier jour d’enregistrement le 13. Donc se voir le 9. Tout ce que l’on a fait nous semble loin. C’est curieux. Je prends un vélib et pédale  jusqu’à la maison

NEIGE ET ENCORE NEIGE

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Je ne comprends pas pourquoi lorsque l’on va sur VIDEO ( à droite) chez VIMEO, ça indique qu’il n’y en a pas, alors qu’elles sont uploadées. Humhum

Si quelqu’un a une idée.

A l’instant MT me dit que AM est en plein BHV d’avant départ. Bon.

Je préfère donc abandonner l’idée d’un dernier verre qui sera triste de toute façons. Mieux vaut laisser la neige tomber tranquillement et s’en remettre aux bons soins de Saint-Skype.

Derushage toute la journée. Je ne sais pas encore comment construire le truc…

J’en ai plein la tête.

Atmosphère triste, je trouve.

Bon demain on verra.

Et demain je repars à A. Angoisse… !!!

“Quand j’étais jeunesse”

Après ces heures passées avec ES ( De 14h30à 18h ) je fille à vélo rejoindre AM dans ce bistrot de la rue du Chateau d’eau.

Il fait un froid terrible mais j’aime bien cette sensation après avoir travaillé toute la journée. J’ai enfin, je crois fini ce HI-Han song, et je vais pouvoir passer à autre chose dès la semaine prochaine. C’est à dire peindre ( ouille ouille le froid qu’il va faire). Finalement ça m’a pris un temps fou ce truc.

En ce moment R. doit dormir avec sa chapka!

Bon nous discutons tranquillement. Mais cette fois-ci le temps a filé, filé.

Angers, la veille ( Mercredi) était très intéressant. Les étudiants de HM travaillent , ne sont pas plongés dans des SMS. 3 Coréens, une Thaïlandaise, et un jeune chinois sont “les éléments exotiques”. Le jeune chinois qui a fait des petits films d’un fraicheur réconfortante dit: Quand j’étais jeunesse, je vivais Sud Chine.

Ce “quand j’étais jeunesse” me plait beaucoup, me fait sourire. On a envie qu’il ne le corrige jamais.

En parlant de cela, ce qui est bien à enseigner c’est que ça évite de parler de “quand j’étais jeunesse“, ( où alors c’est que l’on est un paternaliste vieux-con). Et tout à coup les amis parlent comme s’ils n’étaient plus jeunesse. Hum hum

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J’ai dit aux étudiants que je ne parlerai jamais de mon travail sauf s’ils me le demandent.

HM est un excellent professeur, exigent et passionné qui donne énormément, sans compter dirais-je. Ils ont de la chance les étudiants.

Elle m’envoie un mail quant à mon intervention, qui me fait plaisir.

Ce matin, tri du dossier SCOB ( les photos, les mails, les visites…

Je dois encore dérusher la fois dernière et hier.

Puis on se verra dans un petit moment. J’ai rendez-vous à FC pour un pré, pré montage le 11 février.

Vu Paul ce matin au café. Il a un boulot pour un an et repartira vivre au Brésil.

Comme un lundi

Jeudi A. doit passer , puis G. doit passer, puis je dois boire un verre avec qui? . Le “qui “annule et ça m’arrange. Oublié qui c’est;

Week-end au pas de charge avec mon frère.

Il y a longtemps que l’on ne s’était pas vus.

Vu Hopper, revu Bohêmes ( à la deuxième lecture, la musique ambiante et la scéno me semblent encore plus insupportable).

Revu Dali. Vu Les dieux au Petit Palais ( plan plan ).

Vu les Enfants du Paradis. C’est bien.

L’expo qui a l’oscar pour moi est l‘art en guerre au Musée d’art moderne.

C’était bien ces deux jours avec Met E. La pluie nous a un peu poursuivis mais bon.

RV avec EE à la Fondation Cartier pour l’amusante crèche vivante de Pauline. Je regarde l’expo qui ne m’avait absolument rien dit.Et c’est plus intéressant que je ne pensais.

Aujourd’hui 11h, A. passe avec son ami avant un casting et R. les fait travailler. J’aime bien ces atmosphères.

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14h Aujourd’hui c’était la photo avec ES pour le site. T. nous a photographiées sur l’avenue Trudaine.

Je ne sais pas laquelle choisir.

Puis on est montées pour discuter du projet.Et je lui ai fait écouter Jabberwocky de Lewis Carroll. J’avais oublié le titre de cette drôle de chose mais retrouvé le fichier Lewis C.

C’est très intéressant et traduit par Artaud. Pas très étonnant.

Bon. Il y a un bazar pas possible sur ma table. Des papiers, des livres , des tasses, des cuillers…

Ca c’était un essai .

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Bureau des pleurs

J. m’envoie ça…

C’était plus simple!!! Un texte écrit, accepté, enregistré. Hop.

Et ma pièce sur 14 à la traine? C’est encore autre chose.

A mes atermoiements J. suggère qu’il se maquille en Borges et que je prenne le manteau de Jerôme Bosh

Moi je crois que je devrais prendre mon vélo plutôt

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