Il y avait la neige. J’étais contente. Bloquée à la maison seule le soir. C’était bien. Le lendemain je suis allée diner chez P et E. En repartant la route était à nouveau blanche. J’ai roulé tout doucement, croisé deux chevreuils qui traversaient tranquillement. Autrefois j’avais un peu peur la nuit dans la maison. A présent plus du tout. J’écoute la radio. hier j’ai marché, contourné le château et ses nouvelles barrières, vu quatre personnes dans un champ blanc et je ne sais pas ce qu’elles faisaient ces personnes un peu courbées vers le sol blanc. Je mange un marron glacé par jour. Si je ne me cobtôle pas c’est la boite en une journée.
Je continue les images lumineuses, ai lu vite un livre qu’on m’a offert. Agréable et drôle amis je crois que je l’ai déjà oublié: Emma Reyes/ Lettres de mon enfance. Commencé unD’un Chateau l’autre mais je n’ai pas envie je crois de lire Céline ici, ou maintenant ou les deux. J’ai acheté en partant Les Disparus de Daniel Mendelsohn… Cohen c’est quand même super déprimant !!! ( france-culture )
Soupe et pas grand chose. Ca me suffit.
« Si c’est doit qui donne les cartes ; je me retire du jeu…. »
………
« Me voici, me voici je suis prêt mon Dieu…. »
« You want it darker »
C’est bien de lire tranquillement. D’être seul en sachant que E et P ne sont pas loin.
De retour de Monaco pour un colloque très sympa. Même si je ne suis pas trop « discussions « entre artistes, {je n ‘ai jamais été passionnée par les conversations interminables, } que j’ai envie de déjeuner seule et le soir d’aller vite à l’hôtel . Mais tout était très bien organisé. Temps splendide. Cela ne m’empêche pas de littéralement haïr cette ville. Je m’y sens terriblement mal. Enfermée, sans repères. Je n’y comprends rien. C’est plein de bagnoles, on ne voit pas la mer, il y a des cameras partout. Berk. Comme si une main immense me poussait dans le dos, vers la mer que l’on ne voit toujours pas. J’ai beaucoup aimé les taupes de Phillipe Quesne. Novotel 10 eme étage….Arrivée le lendemain à Paris à 23h . Bouh. Mais home sweet home. Pour ma présentation j’ai décidé au dernier moment de ne montrer que peu de choses et de raconter plutôt. Je ne sais d’ailleurs pas ce que j’ai dit. J’ai lu une liste, passé l’extrait ou Scob chante les mannequins, raconté la chemise à carreaux et le verre de lait, puis quoi? Sais pas.
Hier RV avec Max en prévision de l’installation du portail et aussi de la modification du Miroir qui part à NY.
Et aussi pour les accessoires d’Oklaoma.
J’ai oublié de rappeler France Culture pour l’émission Nicole. Ca fait beaucoup de travail jusqu’en septembre. En plus il faut que j’aille à Berlin et Barcelone. New York pas certain que j’aie le temps.
Hier c’était trop sympa l’apéritif chez G. que j’aime beaucoup; c’est un érudit, il parle un peu comme Darry Cowl ( c’était hier Darry Cowl )! C’est à dire qu’il pense plus vite qu’il ne parle. J’ignorais son intérêt pour le fürher. C’est incroyable les petits fascicules nazis qu’il a. Ca mesure peut être 4 cm. Avec des photos et des petits textes à la fin. Dommage que ce soit au service d’horreurs. La catalogue de l’’exposition d’art dégénéré est là aussi. Bref. On est repartis accablés car l’appartement est juste une merveille de plusieurs centaines de mètres carrés près de l’Etoile. Je crois que je n’ai jamais vu si grand et si haut. Tout blanc. J’avais l’impression que chez moi ça se transformait en roulotte d’un seul coup.
Sais pas quoi faire.
Cinema avec Balth. Le crime de l’Orient express. Grosse production agréable et enneigée!
Ne vous laissez pas abuser. Souvenez-vous de vous méfier. Et même de l’évidence: elle passe son temps à changer. Ne mettez trop haut ni les gens ni les choses. Ne les mettez pas trop bas. Non, ne les mettez pas trop bas. Montez. Renoncez à la haine: elle fait plus de mal à ceux qui l’éprouvent qu’à ceux qui en sont l’objet. Ne cherchez pas à être sage à tout prix. La folie aussi est une sagesse. Et la sagesse, une folie. Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons. Jetez ce livre. Faites ce que vous voulez. Et ce que vous pouvez. Pleurez quand il le faut. Riez. J’ai beaucoup ri. J’ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n’est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle.
Hier en cours j’ai à peine évoqué d’Ormesson dont je n’ai rien lu mais qui m’a toujours fait sourire . Quand on regarde des archives, on le voit jeune et légèrement moins buvable que le vieux sage, honnête homme et séduisant dans son « étiquette « et sa langue.
Je voulais que les étudiants sachent ce qu’est un homme du XIX ème siècle.
Une sorte de fossile, de truc que l’on tourne et retourne avec une pince spéciale pour « voir ». Si on incise on trouve Chateaubriand, Jamblique, Lucien de Samosate, Apulée et bien d’autres. Ca me parle. Mais on découvre aussi des tas de choses contemporaines que cet homme vivant et attentif connaissait.
Quant à Johnny, ( après une nuit encore pénible de rêves et cauchemars :morts, casques de guerre, vieille dame dans un village et une cuisine faite de morceaux de Palais italiens, villages, procession, mer derrière une voie de chemin de fer, chemin côtier, commande pour une place publique, motifs guerriers, travail inachevé puis installé puis marqué dans le plâtre de la réalisation, par les empreintes de pas d’un artiste star qui se greffe sur mon travail, tout comme cette vieille dame et ses casques gravés et ses quelques gouaches splendides. Larmes et impossibilité d’aller à l’enterrement de G. Villa Médicis , une porte que je connais pas. Drip. Couleurs dont le turquoise.) Et me revient l’instant la maison où j’arrive car une famille de Bucarest me dépose. Mais je laisse les portes grandes ouvertes et quand je reviens, je crois dans l’escalier un homme et un garçon. Des voleurs qui n’ont pris malgré l’argent et les ordis, qu’un tampon de l’entreprise Delprat Frères et une sorte de sceau dont je ne vois pas l’image.
Je roule à vélo , on m’annonce une côte puis hop une descente vertigineuse. J’ai des vêtements trop chauds. Camille me suit.
Un coup d’oeil par la vitrine du café. Un homme porte sur son épaule un sapin.
Bref quant à Johnny ( la guitare qui fait des flammes !!!) disais-je… Johnny. Comme toute Française de base, ce monument je l’aimais bien. Je l’avais rencontré plusieurs fois et j’avoue qu’avec ses yeux très clairs et intenses lorsqu’en plus ils étaient maquillés, avec sa concentration , il était impressionnant. Un de ces jours là il sortait de la scène du théatre Edouard VII / Les sosies l’attendaient à la sortie des artistes mais il sortait d’une autre façon/ Je me souviens que bien plus tard alors que nous passions en taxi, l’un d’eux était encore debout dans la nuit avec son bouquet de roses. Ca m’avait fait de la peine. Ce type-là debout dans le froid qui attendait son héros comme une fiancée. Que lui aurait-il dit ou bredouillé, dans le noir. ) Bon donc dans la loge il était assis , silencieux. Rentrer dans le saint des saints n’était déjà pas une mince affaire et R. avait dû montrer patte super blanche. Moi je suivais ( comme dans ces cas là ) de Georges Wilson, Michel Bouquet, Eddy Mitchell, Jean Louis Trintignant, ou François Mitterrand, Pierre Prévert, Jean-Maris Rivière, Charles Trenet et j’en passe. De Chantal Goya à John Malkovitch en passant par Chabrol, Louis de Funès, Fellini, Jean Pierre Leaud, etc etc … oui je suivais comme un petit toutou un peu timide. Je cite peu de femmes finalement. Hum. Qui ?
« La France orpheline de Johnny », témoignage, larmes, Hughes Aufray qui explose de muscu ou de produits gonflants dans son jean super serré. Mais il est encore pas mal .
Nous papotons avec le libraire . Line Renaud croyait au miracle, « la France n’es plus tout à fait la même « , les touristes eux mangent quand même leur omelette et on entend parler de décor de théâtre à deux tables plus loin.
Je me suis mise en deuil minimal alors que je devais aller à l’atelier et peindre. L’annonce de la mort de J est une trop bonne occase pour fuir la peinture. Quand je regarde les images de la galerie de Berlin, j’ai intérêt à activer.
Pas saigné du nez aujourd’hui mais encore hier soir.
Tiens en parlant Johnny, son producteur m’avait demandé quand j’étais à Rome un projet d’affiche . Ca n’a pas marché et les peintures ( car j’avais fait des grands trucs ) doivent moisir quelque part et c’est très bien ainsi.
Bon. Faire des chèques. Aller à la poste et la banque.Passionnant.
Je me suis assise et j’ai regardé les oiseaux un bon moment. Mais c’est épuisant de les voir sautiller et voleter de façon incessante. C’est incroyable ces mouvements et petits piaillements. Il y a aussi les mouvements de plumes, les mouvements de queue et on dirait un ventilateur. Ils aiment se baigner et ça me fait rire quand ils sortent de l’eau en en mettant partout évidemment. Voilà qui me réjouit à vrai dire. Le jour baisse, Valérie Mrejen parle, ma tisane est froide. Les oiseaux s’immobilisent derrière la fenêtre.
Ca m’angoisse de reprendre le tennis demain. Un an sans courir. Un an et demi depuis la disparition de R, à travailler sans cesse et à ne plus faire attention à ce que j’ai toujours pratiqué régulièrement jusqu’à 6h de tennis par semaine, le vélo, la piscine. L’été le VTT et des sorties de 4 heures.( je pense avec nostalgie à cette promenade épuisante et magnifique sur les crêtes des Maures. 5h et retour en pleine chaleur, au col du Barracuchet chaque année avec P. Bon. Il suffit de tout reprendre mais une flemme, une paresse gigantesque se sont emparées de moi . Et seule mon exigence s’est collée sur le Pilates parce qu’on me dit ce que je dois faire. Rien de ma propre initiative.
En sortant de Dada Africa, belle exposition à taille idéale nous buvons un thé au Colibri à côté de cette improbable boutique qui ne vend que de la moutarde!. et je m’achète ensuite des Nike. Ma pointure est en voie de disparition 38, ce sont les enfants de 5 ans aujourd’hui qui ont un pied aussi petit , et il n’y a pas de choix. Ou un truc de couleur immonde ou les Nike blanches. C’est vite choisi. J’en profite pour acheter cette sort de cagoule ravissante. Lecture dans le métro de la description de la villa Palagonia. J’aime bien ce prince misanthrope qui installait les fauteuils de sorte que personne n’ai quelqu’un face à soi, qui les inclinait tant que l’on glissait, ou qui avait inventé un système de pieds à ressorts pour que la personne tombe. Il y avait encore la possibilité d’un bond dû à la présence d’une aiguille dans un coussin. J’aime beaucoup cette idée d’une petite société malmenée dans ses codes et convenances. L’étiquette ébranlée, les 600 statues et le grand couloir qui menait à la villa devaient être magiques. Je ne sais pas comment est mort le prince.
Le bouquin de Fernandez sur la Sicile est bien. Très agréable à lire en tout cas.
Je poursuis les images pour les boites lumineuses et ça m’amuse beaucoup. J’y prends vraiment plaisir. C’est comme mélanger la peinture à ce que je vois et photographie: Mélanger Le grand méchant loup que j’ai peint à des camées vus à Florence l’an dernier. Associer les sculptures de la Villa Palagonia avec des bijoux récupérés dans des catalogues de vente et des dripping ou des taches de peinture dans l’atelier. A Palerme j’ai aussi photographié énormément de marbre. Marbres et marqueterie affolante de divers espèces ,dirais-je moi qui ne suis pas Caillois.
Bon New york est ficelé sauf le miroir et je dois appeler Max.
Il y aura donc à priori 3 peintures , un caisson et la sculpture.
Pour Caen, c’est grosso modo plié aussi. Rien de nouveau. Je garde cela pour Berlin en Septembre, pour Arco avant et Bâle .
Le décor. On verra.
L’émission il suffit de s’y coller.
Toute la journée j’ai bu de la tisane avec du thym, du citron et du gingembre. C’est trop bon. Les pommes cuisent et la soupe au potiron. Des endives et des pommes de terre-carotte. La semaine est faite et F pourra picorer s’il passe. Sinon je me taperai ça toute seule. Bouh.
Zut j’avais pris une photo bien de Georges Grosz et le masque et pftt, c’est blanc. C’est ça en mieux:
Neige hier. Jour où j’avais décidé de partir dans le Forez. J’en ai rêvé tout l’après midi, regardé les horaires de train etc et finalement ne suis pas partie. C’était gentil qu’il neige ici pour que je sois contente et ne regrette pas trop. Le nouvel oiseau s’appelle Biche. Ils ont l’air de bien s’entendre. Ils papotent et se baignent dans l’eau où ils doivent boire. Bibliothèque centre Pompidou. pas des choses affolantes sur Disney. Je cherchais plutôt sur la guerre mais peut-être dois-je aller à la cinémathèque. Livre offert parJ: Manganelli. Ca me dit quelquechose et rien à la fois. Génération de Italo Calvino sans doute. Je regarde un livre: Le 18eme siècle au cinéma, Marat Sade. Je picore quelque chose sur le cinéma et la Shoah de Fleicher, plutôt intéressant. Il y parle beaucoup du fils de Saul et si je ne m’abuse Didi en a écrit un aussi.
Dans le titre de celui de AF il est écrit « tourner autour ». J’aime bien cette idée de tourner au tour et aussi de « Rien à voir mais « dans le texte d’une étudiante.
Reçu le bouquin de Fernandez Le radeau de la Gorgone. 1988. Livre de poche avec photos en noir et blanc. J’aime bien ça les photos en noir et blanc et celles qu’il y a dans les livres de Sebald. Ce type, Fernandez dans ma mémoire s’associe au Centre Français de Rome et à quelque chose de mondain. Où à la période où je vivais là-bas. Tiens je vais wikipédier. Est ce qu’il est mort?.
Né en 29/ académie Française. Putain il a au moins écrit 5 mètres de livres.
Je file prendre un bain.
Fini la peinture infernale mais de sais pas du tout quoi en penser. Le stand pour Independant N York C’est bon. Plus qu’à trouver la solution pour que tienne le miroir et les singes sans faire de trous au sol. Ai appelé max.
Comme le précise l’essayiste Giovanni Macchia (1987, p. 2), « en 1770 déjà, la villa Palagonia était devenue une halte obligée pour les voyageurs, aux yeux desquels, de Jean Houel à Goethe et von Arnim, elle semblait résumer toute la bizarrerie des choses siciliennes ». Les monstrueuses statues de la villa étaient initialement au nombre de 250 – certaines sources avancent le chiffre de 600 – et il en reste à présent 62. Pierre Sébilleau (1966, p. 292) a fourni d’exaltantes informations aux personnes qui, de nos jours, souhaitent la visiter : « Ce chef d’œuvre mérite, mieux que tout autre, le nom de « folie ». Sur une place immense, écrasée de soleil, s’ouvre, de guingois, un portail soutenu par deux atlantes hauts de trois mètres, mais qui n’en sont pas moins des nains monstrueux, l’un vêtu en égyptien, l’autre en gentilhomme avec fraise et rhingrave [2] baveuse. Passé ce portail, vous pénétrerez dans un jardin, fouillis de palmiers sales, de cactus mités et d’herbes folles, qu’entoure un mur surmonté d’une frange ininterrompue de statues, hautes d’un mètre environ et représentant des musiciens, des danseurs burlesques, des stropiats, des bossus, des monstres : animaux à tête d’hommes et hommes à têtes d’animaux. Par contre, la villa se présente avec une belle façade convexe aux nobles balustrades. Mais elle n’a pas de porte ! Vous embouchez la seule ouverture qui s’ouvre devant vous : une sorte de tunnel jalonné de statues fantomatiques, qui traverse le corps du logis de part en part et vous mène devant la façade arrière, concave celle-là et encore plus harmonieuse que l’autre, avec son escalier à double révolution. Mais vous n’avez aucun recul pour l’admirer : le mur couronné de grotesques est là tout près, percé d’un autre portail aux atlantes monstrueux. L’intérieur est tout aussi extravagant, mais encore plus désolant de saleté et d’abandon. Vous y accédez par un vestibule ovale, dont les colonnades en trompe-l’œil gardent de l’allure sous une couche de crasse. Mais il faut enfoncer une porte déglinguée pour entrer dans la galerie qui longe la façade convexe et qu’encombrent les débris amoncelés d’une ravissante décoration faite de miroirs, de stucs et de panneaux en marqueterie de verres colorés. À côté, dans une grande salle au plafond tapissé de miroirs vénitiens, sertis d’or mais ébréchés et verdis, on ne trouve plus rien des facéties du prince de Palagonia : statues dont la main était placée de telle façon qu’elle accrochait les perruques au passage, sièges dont un pied se pliait quand on s’y asseyait… ».
Contro il severo giudizio espresso due secoli prima dal Goethe, un articolo del giornalista catanese Saverio Fiducia rivalutò nel 1953 l’oscura opera dei creatori delle orride statue settecentesche di Villa Palagonia
A dispetto della sua complessiva eccezionalità architettonica, la Villa Palagonia di Bagheria è conosciuta e visitata soprattutto per le sue bizzarre statue di « mostri » che a partire dal 1747 furono commissionati ad ignoti scultori dal principe Francesco Ferdinando Gravina e Alliata. Fra le molte pagine che raccontano la storia di questi « mostri », quelle di Rosario Scaduto ( « Villa Palagonia, storia e restauro », Eugenio Maria Falcone Editore, 2007 ) individuano la loro fonte di ispirazione nell’opera « La Sicilia ricercata nelle cose più memorabili », pubblicata nel 1742 da Antonino Mongitore:
« Il Mongitore accennò all’esistenza di alcuni animali molto particolari conservati nel museo del Collegio dei Padri Gesuiti di Palermo, come ad esempio, dei due capretti interi e legati nel ventre, dei quali furono pure fatti analisi e disegni ‘per conservarne la memoria; poiché si dubita, che col tempo resteranno consumati’ o quello, al tempo recentissimo, di una vacca ermafrodita nata nella masseria di Antonio lo Monaco, in località ‘Montagna dei cani in Palermo’, cioè nella montagna Pizzo Cane, vicino Bagheria, all’epoca facente parte del territorio di Palermo »
Alcune delle statue dei « mostri »della settecentesca Villa Palagonia
Le fotografie sono da attribuire a Fosco Maraini ed illustrarono un racconto del giornalista catanese Saverio Fiducia apparso nel marzo del 1953 sulla rivista mensile « Tutta Sicilia«
Ancora Rosario Scaduto ( opera citata ) attribuisce giustamente la « mostruosità » delle sculture di Villa Palagonia anche alle caratteristiche della pietra tufacea utilizzata per abbozzarle: la secolare esposizione all’atmosfera ne ha intaccato l’aspetto originario, sia per l’azione erosiva delle piogge che per le alterazioni di natura chimica, a cominciare da quelle provocate dagli inquinanti atmosferici: « Si conferma che per alcune delle statue – si legge ancora nel saggio di Scaduto – più che di raffigurazioni mostruose debba invece parlarsi di metamorfosi dei materiali costituenti, che da pietre lavorate e rivestite da una scialbatura di latte di calce, come si mostrano in parte oggi alcune statue si sono trasformate a causa del degrado in spaventosi mostri » I « mostri » di Villa Palagonia hanno attratto a Bagheria molti viaggiatori illustri del passato; e nessuno di loro, probabilmente, vi metterebbe oggi piede per osservare le moderne mostruosità edilizie bagheresi, visibili già dagli svincoli autostradali dell’autostrada Palermo-Catania.
Ancora Scaduto ricorda i nomi settecenteschi di questi personaggi: Michael De Borch, Johann Wolfgang Goethe, Richard Colt Hoare e Lèon Dufourny.
Fra i tanti autori siciliani che hanno scritto delle deformi statue del principe Francesco Ferdinando Gravina e Alliata figura invece anche il giornalista catanese Saverio Fiducia ( 1878-1970).
Il suo racconto venne pubblicato nel marzo del 1953 dalla rivista mensile « Tutta Sicilia » ( edita a Catania da Edizioni Camene ); le fotografie che corredarono il testo – ora riproposte da ReportageSicilia – sono da attribuire a Fosco Maraini, il cui nome compare nella lista dei collaboratori della rivista.
L’articolo di Fiducia – intitolato « Fantasia dell’arte in Sicilia. Villa Palagonia » – difendeva il valore artistico delle statue dei « mostri », in aperta polemica con il severo giudizio espresso quasi due secoli prima da Goethe:
« Chi più chi meno ci si indignarono tutti, i viaggiatori del Settecento, nel visitare a Bagheria la villa dei Principi Gravina di Palagonia, dall’Houel al Goethe, per dir dei maggiori; il secondo, anzi, nel ‘Viaggio in Italia’, dedicò alle ‘pazzie’ del Principe sei pagine del suo diario palermitano, mentre – mi perdoni l’ombra magna di Lui – non tracciò un rigo per il Duomo e per la Cappella Palatina, per gli stucchi di Giacomo Serpotta e per le tele di Van Dyck e del Monrealese.E’ una carica a fondo quella dell’autore di ‘Faust’, giustificata dall’avere ricevuto la sua squisita sensibilità vibrante di classicismo, da quella ‘kermesse’ del mostruoso e della caricatura, il più fiero dei colpi.
Mostri, draghi, serpenti, chimere, nani, gobbi, pulcinelli, personaggi mitologici con attributi umoristici, cavalli con mani umane, corpi umani con teste equine, tutto insomma il bailamme di scolture ammassato dal Principe Francesco Ferdinando VII senza discernimento e senza scopo sopra zoccoli piedistalli muri, esasperò Goethe, lui sempre vigilatissimo nei suoi giudizi.
Giacchè a sentir lui, Goethe, ed egli lo avrà senza dubbio appreso a Palermo, ciò che nella Villa vi è ‘di stravagante, di frenetico e di delirante’, è dovuto all’iniziativa di questo VII principe dei Palagonia, che il Poeta stesso vide un giorno in una strada della città in parrucca e spadino, solennemente e gravemente presenziare la questua fatta dai suoi servi per riscattare gli schiavi cristiani di Barberia; ma la la costruzione rimonta al 1715 ed è dovuta ‘nella parte più nobile e punto stramba’, allo zio Francesco Ferdinando e al padre Salvatore, rispettivamente V e VI Principe del casato.$
E dovevano essere gente da tenere di conto questi Gravina, se i re di Spagna insignirono del Tesor d’oro i maggiorenti di essi, e se uno è fama abbia coraggiosamente detto a un tracotante Borbone:’Vostra Maestà può disporre della mia vita, non della mia volontà!’
Del resto, a parte le stravaganze disseminate nella Villa ( sulle quali dirò il mio pensiero ), e per quanto Goethe abbia annotato nel suo Diario: ‘Avrebbe fatto meglio ad impiegare le sue enormi ricchezze nel riscattare gli schiavi, anziché prodigarle per le pazzie della Villa’, anche Francesco Ferdinando VII dovette essere uomo di proposito, se era Capo dell’Opera religiosa dei Mercedari, quella che appunto mirava a liberare gli schiavi, e se ne andava in giro a chiedere l’obolo, sia pure facendo stendere la destra ai servi. Penso, comunque, che costui sia stato un emerito burlone, uno a cui piaceva beffarsi del prossimo; beffarsi soprattutto, con le sue clamorose trovate, della casta a cui apparteneva.
D’altronde non è la memoria sua che intendo difendere; ma dove Goethe, a mio modo di vedere, esagera, è nel volere coinvolgere nelle ‘pazzie’ del Principe, gli artefici materiali di quelle sculture, e nel giudicarli con severità.
‘L’aspetto disgustoso – scrisse – di questi mostri, abborracciati da un qualsiasi tagliapietre, è reso anche più evidente dal volgarissimo tufo in cui sono scolpiti’.
In quanto al tufo, materia vile, non era copia della Venere Siracusana o dell’Apollo di Belvedere che il proprietario commetteva ai suoi scultori; ma in quanto all’esecuzione di queste opere vituperate, io difendo gli artigiani che le eseguirono.
Basta, per convincersene, guardare la caricatura, che direi aristofanesca, del Socrate addossato ad uno dei pilastri del cancello, e meditare sull’indiavolata fantasia inventiva con cui sono ottenute certe ‘chimere’.
Che il Palagonia abbia dettato il tema di ‘uomini con teste equine’ e di ‘cavalli con estremità umane’, lo ammetto; ma l’inimitabile sorriso ironico di quel goffo Socrate, l’ibrida animalità decorativamente pittoresca di quelle chimere, sono dovuti esclusivamente a quei ‘qualsiasi tagliapietre’.
E poi, sono tutte brutte e repugnanti quelle figure?
Non ve ne sono di danzatrici, di dame e cavalieri, di pastori e di pastorelle, ben proporzionate e impostate, vivacemente mosse?
Io vidi Villa Palagonia molti anni or sono, in fretta in fretta, come in un sogno direi.
Era d’inverno, e la giornata piovosa, le nuvole basse e grigie, creavano attorno ad essa e su di essa un’atmosfera d’infinita malinconia; ell’era veramente la casa di nessuno, destinata a sgretolarsi e a scomparire sotto i rovi e le ortiche.
Nel secolo degli scherzi frivoli ed epidermici, nel secolo dei labirinti, verdi come quello di Stra o di pietra come il Biscariano di Catania, la Villa Palagonia fu una beffa clamorosa, giocata da uno spirito bizzarro alla sua stessa casta.
Oggi non è che la testimonianza di un’epoca; un nobile monumento con particolari stravaganti ma significativi, reso triste dall’abbandono… »
Les folies du prince Pallagonia nous ont occupés tout le jour. Et ces folies se sont trouvées tout autres que les récits et la lecture ne nous les avaient représentées. Car, avec le plus grand amour de la vérité, celui qui doit rendre compte de l’absurde est toujours embarrassé. Il veut en donner une idée, et par là il lui donne quelque valeur, tandis qu’à vrai dire, c’est un rien qui veut être compté pour quelque chose. Je dois ajouter d’abord une autre réflexion générale, c’est que ni l’œuvre du plus mauvais goût, ni la plus excellente, ne proviennent immédiatement d’un seul homme, d’une seule époque, et qu’avec quelque attention on peut assigner à l’une et à l’autre une généalogie. La fameuse fontaine de Palerme doit être rangée parmi les ancêtres de la démence pallagonienne. Seulement la fontaine est ici sur son propre terrain, et se produit dans la plus grande liberté. Je veux chercher à développer cette filiation.
Si, dans ces contrées, un château de plaisance est situé plus ou moins au milieu du domaine et que, pour arriver à la demeure seigneuriale, il faille passer à travers des terres labourées, des jardins potagers et d’autres établissements utiles d’exploitation rurale, en cela, les méridionaux se montrent meilleurs ménagers que les gens du Nord, qui sacrifient souvent à l’établissement d’un parc une grande étendue de sol fertile, pour flatter la vue avec de stériles buissons. Dans le Midi, au contraire, on élève deux murs, entre lesquels on arrive au château sans apercevoir ce qui se trouve à droite et à gauche. Cette avenue commence d’ordinaire par un grand portail ou même-par un passage voûté, et finit dans la cour du château. Or, afin que l’œil trouve entre les murs de quoi se satisfaire, ils sont courbés en dehors, ornés de volutes et de piédestaux, sur lesquels ça et là peut se dresser un vase ;
Les faces sont ravalées, divisées en compartiments et peinturées. La cour du château forme un rond de maisons d’un étage, où demeurent les valets et les ouvriers ; le château s’élève sur le tout son imposante masse carrée.Telle est la disposition traditionnelle, comme elle a existé probablement jusqu’au temps où le père du prince bâtit le château dans un goût qui, s’il n’était pas des meilleurs, était du moins supportable. Mais le possesseur actuel, sans renoncer à ces traits généraux, permet la plus libre carrière à son goût et à sa passion pour les formes laides, monstrueuses, et on lui fait beaucoup trop d’honneur en lui accordant seulement une étincelle d’imagination.
Nous entrons donc dans la grande salle, qui commence à la limite du domaine, et nous trouvons un octogone très-haut pour sa largeur. Quatre géants énormes, en guêtres modernes, boutonnées, soutiennent la corniche, sur laquelle, vis-à-vis de l’entrée, plane la sainte Trinité. L’avenue qui mène au château est plus large que d’ordinaire, le mur est changé en un socle élevé et continu sur lequel des bases remarquables supportent des groupes étranges, et, dans l’intervalle de l’un à l’autre, s’élèvent des vases nombreux. Ces monstruosités, fabriquées à la hâte par les plus vulgaires tailleurs de pierre, sont d’autant plus choquantes qu’elles sont faites du tuf coquillier le plus tendre. Toutefois une meilleure matière ne rendrait que plus frappante l’indignité de la forme. J’ai parlé de groupes : c’était me servir d’une expression fausse et impropre, car ces juxtapositions ne sont nées ni d’aucune sorte de réflexion ni même du caprice, elles sont plutôt entassées au hasard. Trois groupes forment chaque fois la décoration d’un de ces piédestaux carrés, leurs bases étant disposées de telle sorte que toutes ensemble, dans des positions diverses, remplissent l’espace quadrangulaire. Le groupe principal consiste ordinairement en deux figures, et sa base occupe la plus grande partie de la face antérieure du piédestal. Ce sont le plus souvent des monstres à figure d’hommes ou d’animaux. Pour remplir l’espace postérieur du piédestal, il faut encore deux groupes : celui de grandeur moyenne représente ordinairement un berger ou une bergère, un cavalier ou une dame, un singe ou un chien dansant. Mais il reste encore un vide sur le piédestal : il est rempli le plus souvent par un nain, car cette race joue partout un grand rôle dans les plaisanteries insipides.
Mais, pour donner au complet les éléments de l’extravagance du prince Pallagonia, nous en dresserons le catalogue. Créatures Humaines : mendiants, mendiantes, Espagnols, Espagnoles, Maures, Turcs, bossus, gens contrefaits de toute sorte, nains, musiciens, polichinelles, soldats costumés à l’antique, dieux, déesses, gens habillés à l’ancienne mode française, soldats en guêtres, portant gibernes, mythologie avec des additions burlesques, Achille et Chiron avec Polichinelle. Animaux : figures incomplètes, cheval avec des mains, tête de cheval sur un corps humain, singes défigurés, dragons et serpents en nombre ; toute espèce de pattes à des figures de tout genre, doublements, permutations de têtes. Vases : toute sorte de monstres et d’ornements qui se terminent par en bas en ventres de vases et en socles.
Qu’on se représente ces figures exécutées par centaines, dépourvues de sens et d’esprit, rassemblées sans choix et sans dessein ; qu’on se figure ces socles, ces piédestaux et ces monstres alignés à perte de vue, on partagera l’impression pénible dont chacun doit être saisi, lorsqu’il est poussé à travers ces vergers de la folie.
Nous approchons du château, et une avant-cour demi-circulaire nous ouvre ses bras : le mur principal, en face, dans lequel est pratiquée la porte d’entrée, est construit comme une forteresse. Nous y voyons une figure égyptienne enchâssée dans le mur, un jet d’eau sans eau, un monument, des vases dispersés alentour, des statues qu’on a couchées sur le nez. Nous entrons dans la cour du château, et nous trouvons le rond traditionnel, entouré de petits bâtiments, et formant dans son contour des demi-cercles plus petits, afin que la diversité ne manque pas. Le sol est en grande partie gazonné. Il s’y trouve, comme dans un cimetière dégradé, des vases de marbre bizarrement contournés, qui proviennent du père ; des nains et d’autres monstruosités d’une époque plus récente, jetés pèle mêle sans avoir pu jusqu’à ce jour trouver une place. On passe même devant un berceau tout rempli d’anciens vases et d’autres pierres contournées. Mais l’absurdité de ce mauvais goût se montre au plus haut degré en ce que les corniches des petits bâtiments sont inclinées d’un côté ou de l’autre, en sorte que le sentiment du niveau et de la ligne verticale, qui est une loi de l’intelligence humaine et la base de toute eurythmie est blessé et froissé en nous. Et toutes ces toitures sont bordées à la file d’hydres et de petits bustes de singes musiciens et de folies pareilles. Les dragons alternent avec les dieux ; un Atlas, au lieu de la voûte du ciel, porte sur le dos une futaille.
Si l’on croit échapper à tout cela dans le château, bâti par le père, et qui offre un aspect relativement raisonnable, on trouve, un peu en avant de la porte, une tête d’empereur romain, couronnée de lauriers, posée sur un corps de nain, qui est assis sur un dauphin. Dans le château même, dont l’extérieur fait attendre un intérieur passable, la fièvre du prince recommence à extravaguer. Les pieds des chaises sont sciés inégalement, en sorte que personne ne peut s’asseoir, et le concierge invite les visiteurs à se défier des sièges solides, parce que sous leurs coussins de velours ils cachent des épines. Dans les angles sont des candélabres en porcelaine de Chine, qui, observés déplus près, sont composés de tasses, de coupes, de soucoupes et autres pièces cimentées ensemble. Pas un coin où ne se montre quelque caprice. Et même la vue admirable de la mer, par-dessus les promontoires, est gâtée par des vitraux coloriés qui, par un ton faux, refroidissent ou embrasent la contrée. Je dois citer encore un cabinet lambrissé de vieux cadres dorés, taillés pour être ajustés ensemble. Là toutes les mille formes de ciselure, toutes les différentes dégradations de dorures vieilles ou nouvelles, plus ou moins poudreuses et endommagées, se pressent les unes contre les autres, couvrent toutes les murailles, et donnent l’idée d’une boutique de bric-à-brac.
Il faudrait un volume pour décrire la chapelle seulement. On y trouve la clef de toute cette extravagance, qui ne pouvait pulluler à ce point que dans un esprit bigot. Je laisse à penser toutes les grossières images d’une dévotion déréglée qui peuvent se trouver là, mais je ne passerai pas le meilleur sous silence. On voit fixé au plafond un crucifix sculpté assez grand, ayant les couleurs de la nature, verni, avec de la dorure entremêlée. Dans le nombril du crucifix est vissé un crochet ; à ce crochet est suspendue une chaîne fixée à la tête d’un adorateur agenouillé, qui flotte dans l’air, et qui, peinturé et verni,comme toutes les autres images de l’église, doit présenter un emblème de l’incessante dévotion du seigneur châtelain. Au reste le palais n’est pas terminé : une grande salle, établie par le père, et dont la décoration riche, variée, n’est pas d’un effet désagréable, est inachevée ; car la vaste folie du maître ne peut venir à bout de ses extravagances.
Kniep, dont le sens artiste était révolté dans cette maison d’aliénés, s’est montré impatient pour la première fois : il m’a entraîné comme je cherchais à me représenter et à noter en détail les éléments de cette absurde création. Toutefois il a bien voulu à la fin dessiner un des groupes, le seul qui offrît du moins une sorte de tableau. Il représente une femme à tête de cheval, assise sur une chaise et jouant aux cartes avec un cavalier dont le corps est vêtu à la vieille mode, et dont la tête de griffon est parée d’une grande perruque surmontée d’une couronne. Cela rappelle les armes de la maison Pallagonia, qui sont encore bien étranges après toutes ces folies : un satyre présente le miroir à une femme à tête de cheval.
Reprendre tennis le lundi. On va voir si je peux avec le dos douloureux
A faire: Prise de sang, radios.
M’ennuie. Mais travaille / Ou m’ennuie et travaille
A quoi bon? Pour quoi faire ? So what.
Mandelstam
Divine Comédie
M’ennuie. Envie de marcher dans les bois.
Travail.
Compote de pommes
Boxcar Bertha/ Super
Revu les Affranchis et Casino.
Télé tard.
Regarde vols pour Naples mais quand?
Premier conseil d’administration au Musée: Les gens sont sérieux. C’est intéressant.
Rêve de personnages très étranges ( genre ardents ) avec plein de cheveux comme des fétiches. Je suis sur mon vélo et vais prendre la rue de Clichy en sens interdit comme d’habitude. Je crois que ce sont de vraies personnes, mais il y en a de plus en plus avec des bosses, des bouches tordues. Non ils sont déguisés. c’est incroyable.C’est une manifestation.
Je me plais sur cette photo. Est ce que je sais marcher? Pas certain. Ma mère doit avoir 44 ans. Une mère âgée. Il y avait de la paille dans l’écureuil je crois.
Bon. C’est tout.
Rien ne peut- il Seigneur changer votre entreprise?
Seigneur est mort le jour de mon départ en Sicile. Il était ébouriffé, respirait très vite et ne volait plus. Il faut que j’aille demander pourquoi et ce qui s’est passé.
Et pourtant il avait choisi l’Art de la Mémoire de Frances Yates. Ce n’est pas un désir d’imbécile que celui-ci. Lui lire à haute voix m’aurait permis de le lire en entier ce que je dois faire depuis au moins vingt ans!
Arrivées à Catane. Nous avions évité cette ville, R et moi il y a plus de 20 ans, je ne sais absolument pas pour quelle raison. L’idée préconçue d’une ville industrielle, d’une ville sans intêtet? Je ne sais pas. On m’a dit récemment, Catane, c’est mieux que Palerme. Tu rigoles me dis-je. Bon il y a Naples que j’adore. Puis mon souvenir de ces deux tours de Sicile il y a bien longtemps. Quelle merveille. De Noto à Agrigente, de Taormine à Syracuse de Palerme à Mondello tout dans le désordre. Piazza Armerina et Gela dans une brume ocre. Je croyais ressembler à Ulysse et découvrir une terre. Des cafés, des hommes et cette lumière jaune et industrielle. Cette lumière opaque comme si Claude regy était passé par là.. Nous avions fui. Puis tout accompli dans un bonheur total de temples, d’hôtels crados et de processions sublimes. Des vierges qui oscillaient, portées par des hommes en sueur. La virilité/ la vierge. Soupirs et beauté rude. Image pieuse, foi brute, beauté de cette foi d’ex-voto/ implacable et polychrome. Pleurs et mains jointes/Tout dans une succession de glaces délicieuses, de courses de vélos, de mosaïques, et d’hôtel Carlton avec son bruit d’ascenseur.
Aujourd’hui, je suis sur la place de l’éléphant de lave. Un palais derrière moi, son nom je l’ignore et mille mascarons magnifiques que je m’empresse de photographier. V me dit: —-Eclate toi. Ci-fait. C’est trop beau ces visages pensifs, crétins, monstrueux, stupides, cassés, tristes, pensifs, mélancoliques. J’adore. Catane en Novembre me semble une ville tranquille de province. Je filme un terrain de sports qui sera beau au ralenti, un buste blanc dans des lauriers. Nous nous épouvantons des rues principales atrocement banales avec leurs magasins genre Zara, hideux et ordinaires. En face d’une marque et de sa devanture sonore, une église. Terrible, austère, sombre. Des hommes parlent seuls, un autre me demande un peu d’argent contre une image pieuse. Si ce n’est ces magasins atroces qui offrent des jeans déchirés, je me trouve des années en arrière. Un monde désormais ancien et que j’aime avec ses figures, ces hommes et femmes d’un autre temps sous l’Etna. Quelle beauté l’Etna. J’ai apporté mes jumelles. La neige là-haut et des nuages qui passent, s’amenuisent, deviennent transparents. En haut de la coupole gravie avec joie je dis: Là, un skieur !!! et V. pour une fois ne me croit pas. Ce que je vois jumelles aux yeux c’est une route de lave noire, c’est toi et moi, l’hôtel sur la même route noire du sommet. Puis quelques années plus tard et une éruption plus loin, nôtre refuge pris dans la lave. Plus haut des sortes de Buzz Aldrin en activité.
Spaghettis alle vongole.
L’hôtel est hyper propre et sans grand interêt.
A Paris, Seigneur est mort. En partant je m’étais inquiété de son état soudain. Ebouriffé, respiration saccadée, et il ne volait plus.
Jacques Rancière: Don Quichotte ne regarde pas par la fenêtre ( il dit cela sur un ton qui me fait pouffer de rire. Oui, DQ n’est pas Madame Bovary, accrochée aux vitres de sa chambre, pâle d’amour. Elle est cinglée à sa manière, ennuyeuse… et le chevalier est cinglé total. )
L’apprentissage de la méconnaissance Pas de souci de vraisemblance / Nouveau réel
Invention et imagination / Conrad Véritable imagination/ Ne rien inventer. Un personnage d’invention ne sort pas d’une brume nordique Partir d’une figure réelle et de développer la puissance d’histoire.
C’est à 15mn de Palerme. La banlieue. Marcher. Personne Pas d’intérêt particulier. Ca monte. Via Paladonia. Une sorte d’arc, de porche d’entrée en semi ruine avec ses géants curieux, au visage effacé ou rongé.Ils n’ont pas l’air particulièrement contents de me rencontrer. Bottes, fusil de pierre. Magnifiques et maladroits ils gardent ce qui sans doute fut une allée d’entrée au 18 ème siècle. Ils ont vraiment de drôles de têtes et je me demande s’ils sortent l’épée et pourquoi ils sont dos à dos. Le soir des enfants jouent au foot la-dessous ( l’endroit est dégueulasse plein de papiers, de saletés comme dans beaucoup d’endroits. le tri sélectif semble ne pas être arrivé jusque là.). Je me demande un instant si leur vie en sera modifiée, s’ils s’en souviendront. Je me demande s’ils voient cette ruine. Au loin des arbres annoncent un parc ou un jardin et on arrive devant une grille qui n’a pas dû être ouverte hier. On colle nos visages. Personne. C’est dans ce palais que j’ai réservé une chambre et que l’on va dormir. C’est certain qu’il n’y aura que nous. Pas de touristes. Trouver l’entrée, puis boire des citrons pressés en attendant l’ouverture. Calme plat. Des vieux jouent aux cartes. Il fait doux. Chouette on dort là. Chouette. Après avoir désespérément cherché une autre villa dont on voyait le parc et un morceau de balustrade en pierre (une vieille dame sur son balcon nous dit qu’il faut monter au cancello/ Oui mais où bazar???)
On abandonne et nous voilà dans notre demeure, à l’entrée. Je dis que j’ai réservé pour la nuit et là, vu le sourire du gardien et son air interrogatif je me demande ce qui se passe.
— Dormir ici? Vous allez dormir ici?
— Moi/ Oui oui. Ici.
—Mais on ne dort pas ici. C’est privé!
V. Commence à se gondoler et moi à verdir. Mais où ai-Je réservé???? On le saura plus tard. Pour le moment on visite. A nous la villa Palagonia. En long en large et en travers! C’est magnifique. Le jardin d’abord avec en haut des murs un théâtre de pierre. Des drôles de figures difformes, oui des sortes de monstres. Des soldats, des aristocrates, un faux paralysé à jambe de bois et dont la jambe est repliée. On penses à des mendiants de Bosch ou Breughel ou Jacques Callot peut-être. Des chimères et une licorne sans doute, à corne brisée. Tout cela est magique et dans un état terrible. Certains statues jouent de la musique. Un homme ou une femme nue à côté d’un âne et tiens , Mercure un peu déhanché .
J’adore cette image et ce jeune homme. Il porte une armure, il est mélancolique. Mélancolique aussi un autre jeune garçon allongé dans l’herbe. Il s’appuie sur son coude de marbre. Il rêve. C’est super beau.
Un escalier double, des bustes, une étoile, des motifs cassés. Et passée une belle pièce et ses fresques en grisaille,Les travaux d’Hercule, c’est la salle de bal. Stupéfiante avec son plafond en miroirs anciens.; je photographie et re-photographie et me parle seule peut-être à voix haute. Je me sens là chez moi et soudain file à l’entrée car je n’ai plus de batterie. Je dis à l’homme des tickets:
—J’adore. C’est merveilleux de vivre ici..
Il me répond que franchement lui, il n’aime pas car c’est le confort dans la vie qui importe !!! Oui oui .
Depuis cette visite et l’hôtel très confortable et très moche qui suivit… Heu … Heu… Ah, c’est là.. Ya une sorte de boite de nuit en dessous. Escalier type HLM en marbre, banlieue à 15 mn de Palerme et pourquoi dormir ici / Ben parce que je croyais rêver dans un palais à l’abandon. Oué l’hôtel, un B&B et on est accueillies super sympa par une mamie Tupperware dirais-je.Les chambres sont propres et dénuées d’intêrêt avec des peintures moches au dessus du lit. On écoute une redif de France culture, là où Coco s’en prend à C.H au Palais de Tokyo…
Un restaurant et à la table à côté une famille et deux enfants qui regardent un film avec le son sur l’iphone. On change de place sous l’oeil interrogatif des parents. C’est bon. Le vrai fritto misto avec des vrais poissons c’est un régal. Et mes pâtes….
Un énorme orage la nuit et une pluie battante. Ce sera la seule pluie du séjour malgré les prévisions.
L’appartement au Capo ets génial et immense, pas loin de 200 m2 avec un piano et une harpe, des plafonds peints… C’est très drôle et moi qui n’aime pas trop le genre « ancien « , car ça m’angoisse, là c’est bien. Le lit est en bois sombre et je fais la morte, V. joue du piano, je regarde le marché dans la rue deux étages plus bas. La voix hyper grave du boucher, les marchands de légumes et de fruits magnifiques. On mange des gambas dans la rue. Et des fraises des bois, et des jus d’orange frais.
Marcher, marcher, baroque et baroque et faux et vrais marbres, reliquaires, marquetterie de marbres colorés. La peur du vide, l’horreur du vide, horror vacui!
Monreale, festival de marionnettes et la famille NApoli de CAtane. extraordinaire spectacle ( malgré ma peur et mes idées un peu préconçues )
Samedi je suis passée à la librairie, j’ai tournicoté et acheté plusieurs livres; Ai découvert le catalogue de éditions de Cendres qui font de très beaux livres ( chers ) mais qui ouf et ouf n’ont rien à voir acec ces horreurs que propose la Nouvelle Hune. Que c’est laid et bête ces gros livres prétentieux destinés à une table basse de salon. Bref. Suis entrée en sortant des BA et j’ai fui. Donc oui éditions des Cendres je regarde. C’est cela que je trouve beau.
135 eu l’un. c’est super bien imprimé
Le livre d’André Jammes (Papiers dominotés. Trait d’union entre l’imagerie populaire et les papiers peints. France 1750-1820) a donné de découvrir
Papiers dorés d’allemagne au siècle des lumières
Papiers dominotés italiens. Un univers de couleurs, de fantaisie et d’invention (1750-1850)
Hier soir, à Saint Denis, Ex-libris / fred Wiseman qui après cette traversée de plus de 3H, parlera au public. Il est très drôle. Les gens trop compliqués. Quelles sont vos références?
Les Marx brothers/ Vous avez à ce moment là fait un zoom… Lui: Oh pardon , excusez moi. La justesse et la simplicité de ses réponses sont délicieuses et désarment. C’est si simple. les gens veulent poser des questions tarabiscotées. J’en ai marre. En plus mon voisin dès que la lumière s’est rallumée à commencé son paquet de cacahuetes, raisins secs etc. Puis ( comment écrire le bruit insupportable de la langue qui va chercher dans les dents les micros bouts coincés ) , ensuite il traficote ses ongles en écoutant, retient trois petits rots gracieux que j’entends néanmoins. Les gens sont horribles sauf moi !. C’était une bonne soirée. Pas vu passer le film. Ce n’est pas un documentaire mais un film sur le savoir partagé, le savoir qui veut être partagé. Les efforts des uns vers les autres.
A la maison quand je rentre il est déjà tard et j’écoute avec intérêt une rediffusion d’un truc avec Jean pierre Vincent, puis Gilles Aillaud. J’avais oublié le nom de Recalcati et du tableau propos de Marcel Duchamp poussé dans l’escalier. A un étudiant très mignon qui justifiait sa performance par rapport à Duchamp, j’ai dit d’arrêter tout ce truc et que ce serait bien de parler d’autre chose que de ce cher Marcel. Faites ce que vous avez à faire et ne démontrez rien. Pas d’explications.
Nuit agitée, encore des images en pagaille, Anne morte, G malade, des cercueils et des enfilades de pièces, mélange du Musée d’Orsay, d’Amiens, d’un Hotel, d’un Jardin.Pfff
Travail à Argenteuil.
Je regarde les relevés que j’ai faits des dessins de Mengelé. Une espèce de bonhomme inattendu ( le dessin ).
Hier j’ai passé une bonne journée aux beaux arts. Et… tel C. Et… Diner chez A et JM. Très bon. Et très drôle. C. me propose de la retrouver. Elle arrive de L.A. Raté… Trop tard pour moi. 2h30 / Je rentre parmi les personnages assez ordinaires d’Halloween.Chapeaux pointus noirs et nases et quelques inventions médiocres. Seul un type au visage sanguinolent me semble impec. Deux garçons veulent faire une photo avec moi… Ai-je une tête de mort sans le savoir? Puis ils me font une bise gentille. Me prennent ils pour leur grand mère? J’en chie en rentrant en Velib/ tel à M.
Ce matin il fait si beau que je pars à Arg à vélo… Je traverse le pont de Clichy, hésite à aller au Cimetière des chiens dont j’aperçois l’entrée pour voir si la toussaint existe là aussi. Puis je trace. Clichy , un marché, Asnières un autre, je regarde comme une touriste les boutiques d’expéditions de colis au bled, les agences de billets de car pour l’Algérie / Je ferais bien ça d’ailleurs / Les gens, population arabe ( j’aime pas dire maghrébin, on dirait que arabe c’est honteux. C’est beau comme mot arabe.)
Je lis un truc drôle sur le fB de PZ , voir image plus haut. C’est marrant ces formes!!!
Pui me retrouve sur un site d’auctions car je cherche les dessins de Mengele dans ses carnets qui ont été vendus et achetés de façon anonyme. Son fils Rolf??
Pourquoi ces rêves. Cette nuit c’était Aushwitz. Je tente de décrire en me souvenant. Je me souviens de mon retour et du RV que j’avais à Monaco dans un grand hotel. J’y suis arrivée comme une folle avec des tremblements. Entre temps et je ne sais plus pourquoi, alors que je séjournais ? Gilbert et Georges m’avaient demandé de passer à Paris et d’acheter chez YAmamoto des vêtements pour leur fille ainsi que de louer une voiture afin de traverser l’Angleterre ( j’ai le nom de la ville mais ne peux le visualiser ) Bon. A Monaco, FP et un homme qui a écrit un livre sur le Tibet dînent avec moi. Mais je vois tout au travers d’un brouillard et leur raconte mon expérience du camp ce qui est déplacé. Je le sais. Mais ne peux me calmer. Je leur parle pour comparer, de carcasses de viande, des vaches aux pattes qui pendent sur des couchettes de bois.( Hier j’ai regardé des images de Berlinde de bruyckere… Ceci doit expliquer cela… ) Puis je pars mais ja’i oublié toutes mes affaires et elles sont dans une chambre du 20 eme étage. Je prends l’ascenseur qui déambule en spirale carrée ( hum hum ) , enfin dont l’itinétaire n’est pas vertical. En fait je suis dans une maison.Mon sac est là et je redescends par une sorte de toboggan dangereux.FP me salue et C. m’emmène au taxi de Monaco qui me ramènera à Paris. MM est là. J’arrive dans la chambre de mon frère à A. J’y suis installée pour dessiner, ou peindre ou je ne sais quoi. Oh zut j’en ai marre de raconter tout ça. Ca finit dans un immense domaine, un chemin, une zone pavillonnaire. Un panneau qui indique un nom.
Mascaron et Drapeau de mon TAP ( territoire autonome personnel / TAP dance )
Hier j’ai repris une grande peinture sur place et on riait en disant que c’était plus rapide de peindre direct à la galerie: Economie de transport, proximité du producteur au consommateur. Bref je suis contente. J’ai bien fait. Maintenant elle fait mal aux yeux. Après on a fait les imbéciles à se photographier en train de sauter devant les Opalka. Verre avec C et N.Retour à vélo. Un peu de boulot et la bonne soupe que m’a fait Alima. Je l’ai félicitée car elle est si bonne. Elle a le gout d’oiseau. Hihi. Seigneur prend ses repas dans sa cage, dort dans sa cage et dès que je me profile, sort de sa cage. Je vais aller en acheter une neuve demain et peut-être un autre oiseau pour qu’ils se parlent. Ils doit s’emmerder avec les bouquins pour seule compagnie.
Chouette c’est bon pour New York en Mars. Je ne sais pas s’y j’irai. On verra où j’en suis du travail. Sinon, oui, une semaine seule.
Peinture aujourd’hui à Arg. Bon. Ca vient. J’y reprends gôut. J’en ai 3 sur le feu. Dont une que j’ai fait revenir car je la trouvais trop light.
Les dessins de Hucleux sont quand même dingues et aussi ses peintures que je ne connaissais pas. Le dessin représentant Opalka est impressionnant. Des beaux Bellmer…
Diner très agréable chez P et A. On a un peu bu comme des trous des très bons vins.
Ce matin Marché aux oiseaux sous la pluie. J’achète une cage qui ferme ( !) et discute avec des éleveurs qui ressemblent aux gars du boulevard et du bonneteau. C’est drôle ces types qui parlent plumes, chant etc. . C’est sympa, et moi je n’y connais vraiment rien. J’achète un deuxième oiseau pour faire compagnie à Seigneur. C’est un mâle car il chante.Il s’appelle Ovide. Ils sont déjà côte à côte mais l’un en cage l’autre au parloir si on peut dire. Ils doivent manigancer un plan d’évasion derrière mon dos. J’ai rencontré aussi un type avec un rat blanc sur l’épaule. Il avait un petit collier. C’est dégueulasse un rat même s’il ma confié que « ce n’était que de l’amour « . « Même ma femme est jalouse ». Sa femme n’avait je crois existé que dans son imagination un peu efféminée si je suis mauvaise langue. Bref il a eu son succès dans la métro avec sa saloperie ébouriffée par la pluie.
Je poursuis mon expérience ornithologique tant que je ne suis pas transformée en une sorte de calcaire de grotte artificielle. Hier je ne trouvais plus Seigneur, muet il était et invisible. Le soir il est tout calme même quand on lui fait entendre un chant semblable au sien.
Ce matin RV pour Kafka à 9h puis travail pour le machin lenticulaire. Pas arrêté. Espérons que ça marche sinon on fait autrement.
La journée de cours s’est passée très rapidement et j’ai ensuite enregistré une voix pour un étudiant. Pas mal de visites et passages . C’est sympa.
Today paperasse encore. Et pas trouvé de filet à papillons dans le quartier pour attraper l’oiseau.
J’aime bien ce bout de négatif qui, à ce que mon frère dit, représente l’église russe de Nice, Saint-Nicolas. Il m’a apporté un paquet de super 8 à visionner. Misère!!!!…. mais ça m’intrigue.
Bon je file chercher d’Un château l’autre/ Zut il n’est pas arrivé/ et me poser 5 mn. J’en ai marre. Je commande la nouvelle traduction des Métamorphoses.
Michou est au café et moi je me sauve non pas à cause de lui mais de personnes que j’aime bien . Elles ont hélas dépassé un stade d’alcool raisonnable et je ne comprends rien. Bref.
Me revient ce bonhomme cette nuit chez qui ont est allés et il y avait des gros flocons de poussière grise sur les murs et sur ses vêtements. Et puis une sorte de cellule transparente et géante qui nous englobait. Nous est vague. Je ne sais pas qui était avec moi. Ni ce qu’on faisait. Un avion? La Russie? Impression que c’est le même rêve.
V. me raconte sa soirée. Tout ce que je déteste: Les 6 couverts, le machin farci qu’on ne sait pas comment attraper, la convention de tout cela lié à l’emmerdement. La sensation de caste, en être ou pas; l’argent, la vanité. Et viser pour se barrer au plus vite en restant correct.!!!!
Cette nuit je me fâchais avec une femme??? Et je parlais de Cocteau en direct de chez mes parents, pour une émission de télé. Des rues comme dans me midi. Je les descends vers où?. Il y a des tables, personne et sur les tables des salades appétissantes. Un voyage? Un sac? Ennuyeux tout ça.
L’oiseau est en pleine forme et bruisse des ailes. En prenant un café je lis un truc intéressant sur la préparation et le tournage du Carrosse d’or.
C’était aujourd’hui je jour J. Le jour de l’oiseau. Mon frère m’a apporté un jolie cage ancienne et ce matin nous sommes allés au marché aux oiseaux. R. aimait beaucoup s’y promener et avec lui j’avais il y a très longtemps choisi des petits oiseaux tout blancs.. . Il faisait frisquet, vent froid.Les cloches de ND sonnent à toute volée, il est midi trente. Beaucoup de touristes, des gens qui discutent oiseaux.Avant de partir , dans ma rue un type essayait son matériel: Il jaugeait la stabilité de ses cartons en vue d’un étal bonneteau. On a parlé, il m’a dit de ne jamais jouer !. Je n’avais pas attendu ses conseils, mais j’adore regarder ces petits truands sur le boulevard et plus encore leurs guetteurs minables ( je ne dis pas cela méchamment ).J’ai acheté rapidement un Saint-Héléne, c’est le hasard. Une mangeoire et un truc pour mettre l’eau. Des graines. On a renoncé à l’expo à l’IMA pour qu’il ne souffre pas dans sa boite en carton. On a rafistolé la cage . Mais j’ai oublié un trou et il s’est sauvé. On l’a rattrapé, lui qui n’avait jamais dû voler beaucoup, et il s’est sauvé à nouveau. Et vroom et vroom. Comment faire. Si quelqu’un à la solution… Je me suis résignée. Il vole dans mon bureau. Et a pris ses repères. La bouffe, l’eau. La cage. Mais le problème est qu’il est SUR la cage et pas DANS la cage. On a beaucoup ri. Ri en core plus quand sur YT j’ai trouvé ces chants auxquels il répond. Je l’ai appelé Seigneur. Et Seigneur me barbe parce que je suis obligée de travailler avec la porte fermée. Bon on verra demain. La vie n’est pas compliquée: Une mobylette et un oiseau. Là sur la photo il fait le prétentieux posé sur l’art de la Mémoire de Frances Yates, et visiblement boude Walter Benjamin. Je l’adore.
Je ne sais plus d’où vient cette image qui n’a rien à voir avec la suite dans l’intention de son auteur.
Je savais bien qu’en achetant le livre de Charlotte Delbo, Le convoi du 24 Janvier, je ne me préparais pas à un truc super fun. Le livre était excessivement bien emballé, si bien qu’il était difficile d’ouvrir le paquet. J’ai essayé en marchant vers l’arrêt de bus avec mes clés puis j’ai trouvé la faille et j’ai tout déchiré. Ca faisait comme une sorte de truc explosé qui aurait pu être en métal d’ailleurs. J’ai, comme lorsqu’on ne connait rien d’un ouvrage , commencé à le tourner, retourner, regardé la quatrième et puis fait défiler les pages, pour voir. Voir qu’il s’agit d’une sorte d’index des déportées, une fiche qui se termine par le numero Auschwitz 31639 pour Madeline Dechavassine, communiste et chimiste , libérée en 1945, Auschwitz 31756 pour Charlotte Decock.
On lit aussi: Là elle a cessé de lutter. on l’a vue morte sur le tas des cadavres. Un rat lui avait rongé l’oreille. Puis j’ai commencé par le début , en italiques: Le départ et le retour. C’est vraiment dur et on serre les dents. C’es glaçant et on a envie de pleurer. 49 femmes sur 230 ne sont pas mortes et sont revenues.
Hier soir dans le genre. Il y avait déjà eu un film sur Arte au titre moins aguicheur
Nazis junkies – Durée : 75 min
Réalisateur : Christian Huleu, Société de Production : Outside Films
L’Allemagne nazie, c’est une nation entière qui se gave de speed… Et ce, jusque sur les champs de bataille où la drogue est distribuée aux soldats de façon systématique pour les transformer en machine à combattre. Des archives jusqu’alors inaccessibles jettent un éclairage nouveau sur ces années noires. Quel rôle l’usage massif de drogues a-t-il tenu dans l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ? La méthamphétamine a-t-elle rendue l’Allemagne invincible pour ensuite la précipiter vers la catastrophe ? Et si derrière le rêve nazi d’un peuple de surhommes se cachait en réalité une nation plongée dans les drogues
Le premier long que monte Camille toute seule à Los Angeles. Je suis trop fière. Et j’aime le film . Yesse. Je m’ennuie d’elle. Elle rentre bientôt , youpi mais elle va être perdue je le redoute.
Avant d’oublier je dois raconter ce que j’appellerais « la meilleure ». Un type grand jeune et passablement speed me demande de l’argent car… Rocancourt l’a appelé de la prison de Washington DC { sans blague mec } et il est en caleçon sans argent pour s’acheter la tenue orange des détenus. Je lui ai dit que j’avais confiance en Roc et qu’il se débrouillerait sans doute sans que j’intervienne. Mais j’ai trouvé ça tellement drôle. En plus le Cricri ne m’est pas antipathique/ lui qui a truandé des imbéciles ( Catherine Breillat c’est pas cool ok ) mais des nigauds VIP. Après le gars a continué sa requête sur le boulevard.
Cette nuit une panthère n’était pas loin et j’ai eu la trouille surtout que je n’avais pas fini de ranger mes affaires. Encore un truc de dingues fatigant. Vais me faire amputer de l’espace rêve dans le cerveau.
Hier j’étais invitée à des trucs et ça c’est fini à la maison. Le vernissage de Dada Africa, La soirée au Baron… Et merde. J’aimerais aller travailler à la campagne. Pour le moment je ne fous rien il faut le dire. Des RV des machins. Mais je rêve de ma mob, ma belle fox, du café en terrasse avec E. , et hop au boulot là où les semaines sont longues. Ce matin Bibliothèque et étudiant américain très intéressant que je présente à un autre super bien. Une coréenne qui se fait bazarder des ateliers où elle se présente et moi je l’encourage et la mets en garde quant à elle même. Visite l’après midi de plusieurs anciens comme on dit. C’est dingue comme les mecs ont besoin de retour sur leur travail. J’aime bien. Ca passe et repasse. On discute avec Clément , sa visite me fait plaisir, Allan passe la tête, Olivier rapplique, etc… C’est sympa. Le temps file , on regarde des vidéos des photos,des textes. Je ne peux pas voir tout le monde. Et parfois c’est en Anglais et en fin de journée c’est pas brillant.
Verre à Jourdain ( hum gimgembre pomme et je ne sais quoi trop bon) mais le cours est annulé. Zut.
J’ai recommencé à peindre et c’est vraiment délicieux d’être à A. seule et coupée de tout. Le seul déplaisir que j’ai parfois c’est d’avoir un truc à faire le soir. J’ai l’impression que le journée est bloquée. J’aime l’idée d’un infini après 19 heures, d’un tout possible et qui se finit derrière l’ordi, dans la cuisine ou devant un film. Fini le Sinmaringen de Pierre Assouline trouvé en triant les livres. C’est pas terrible. L’idée du vieux domestique fidèle contre vents et marées aux Hohenzollern. Bon mais on sniffe rapido que Céline va apparaitre avec son chat, que l’homme aux poubelles est un agent etc . Bref. Et puis n’est pas First qui veut ou plutôt ne crée pas un First qui veut. La Cerisaie-Hohenzollern !!!!
Du coup ( comme on dit ) D m’a passé une biographie de Speer. L’autre soir passage chez Goodman pour la signature du livre de Corinne Rondeau. Elle le présente avec beaucoup d’intensité et d’humeur, une certaine rage aussi très juste au moment ou elle exprime ce qu’elle n’a pas voulu faire à propos de Chantal Ackermann.
J’ouvre une enveloppe du ministère de la culture et mon sang ne fait même pas un tour en lisant le machin comme quoi je suis chevalier des Arts et lettres. My god. Pince moi Zouzou !!!Mais pourquoi je reçois ce truc? J’ai rien fait je le jure!!! . J’ai cru à une blague d’étudiant. Visiblement pas. Bon je l’ai posé à côté du Molière de R. Qui lui avait tant fait plaisir. Comme ça on a nos honneurs sur la même étagère. Mon Bac avec mention, mon Diplôme des BA, ma villa Medicis et mon truc de prof. Bientôt l’Académie et la boite en bois. Nom d’une pipe.
Ben mon ordi fait comme un bruit de vent dans les branches. Glande totale. Soirée agréable hier chez VDC et je pars comme toujours la première. Je prends des nouvelles de la Villa Medicis car deux personnes qui rentrent sont là/ Misère visiblement. L Me dit qu’il aurait aimé une atmosphère de couvent pour travailler et pas de centre culturel! Comme je le comprends car c’est ce que j’ai eu la chance de vivre. Ce matin à l’ouverture magnifique exposition Fortuny avec D et GM puis un café à l’Alma.Elles sont toujours super les expos à Galliera. On comprend le temps de Proust. On peut s’asseoir et écouter. Quand Miyaké arrive à la fin, c’est dur pour lui et le costume multicolore semble cheap. Comme ils veulent aller déjeuner je les abandonne et marche Avenue Matignon, photographie des trucs beaux ou atroces chez Chanel, Pucci, etc. Je tente Gauguin avec ma carte. Ca passe. Impec mais dedans c’est l’horreur. Nick Cave. Je ne regarde que les sculptures et terres cuites. C’est très beau tout ça. Mais vraiment cette foule avec ceux qui téléphonent. Marcher encore et rentrer. Soupe. Flemme. Paperasse. Quel beau temps. Nick Cave/ encore.
Je regarde le film qu’a monté Camille . Premier en tant que chef monteuse. Je suis trop fière. Il est bien. Il faut que je remplisse le papier ( quelle est votre scène préférée etc??? )
Glander n’est pas un très joli mot mais il veut dire ce qu’il veut dire. Et je sais ce qui m’attend niveau travail/
Pourquoi est ce que je me lève si tard ce qui ne me ressemble pas du tout. Je me couche trop tard? C’est vrai que je n’ai jamais envie que les journées se terminent. Le matin est un peu plus oppressant. Pas longtemps mais suffisamment pour me déstabiliser.
Lire. Ne voir que peu de personnes. Ne pas sortir le soir. Ou si mais pas de « diner » à plusieurs et hors amis. Travailler sur l’ordi, écouter France-cul ou bien lire Sigmaringen. Penser aux Beaux-arts. Penser aux images du Grand Méchant loup arrivé par hasard mais qui me plait. Passer à la galerie, m’asseoir, papoter avec J qui veut refaire un film et me demande des idées, feuilleter des catalogues de ventes, assister à une vente sur le net , A. arrive. Puis D. On parle de peinture, du colloque de Cerisy que je croyais mort, de différents artistes.
Quand aller à Barcelone au Musée Picasso pour la suite et voir l’expo Cravan par la même occasion?
J’aime bien. Un thé. Des visiteurs. Je pars. Je marche. Et rentre à la maison.
New york. Si je peux j’y vais. Ca fera Palerme, Barcelone, Florence, Berlin et NY. Si R. était là je n’irais nulle part et ce serait encore mieux.
Je tombe sur un truc génial à la télé . Matt Helm avec Dean Martin. Ca a l’air bien joyeux glamour et kitch. Zut c’est fini.
Dusseldorf Madrid Hong Kong Bale
Bel article de Giovanni Lista. Portrait de l’artiste en Jeune garçon.
Je passe prendre Ornement et Crime de Loos. Le titre et génial. Et j’ai dans ma poche Expérience et pauvreté que me rappelle CR. L’un parle de l’autre ou l’autre parle de l’un. C’est drôle.Café en terrasse aux A. E. Passe avec son minuscule chien et on papote.
Comme titre No Comment est bien aussi. Bazar il n’y a pas un stylo dans cette maison. C’est comme les chaussettes . On n’en retrouve qu’une. C’est pénible ça.
Encore des rêves terribles et ou je vis des vertiges effrayants ( précipices, blocs de pierre etc ) enfants qui mangent des gateaux.
Ketel en mafieux, génial.
Soirée très joyeuse après la préparation du cours de demain.
Je repense en souriant au petit E qui me dit, je ne sais pas pourquoi les gens sont gentils puis méchants, les mêmes.
Re coup de fil pour le décor auquel j’ai renoncé. Ils insistent et les dates de construction sont décalées en juin. Je fais quoi. Je le fais.
Centre P et bibliothèque. Guerre et ornement et art du Reich. Je relève le nom des artistes nazis et notamment heu celui qui faisant des trucs gigantesques et dont Speer a construit l’atelier. Joseph Thorak.
J’aime toujours autant cet endroit
Alléchés par le sujet nous sommes allés à la projection de l’Effacée, au centre Wallonie. Nom d’une pipe et par ma chandelle verte quelle ne fut pas notre consternation au bout d’une minute. La fille à côté de moi a tenu 5, derrière il y a eu rapide fuite, C.a eu du mal a étouffer son fou rire et je lui ai interdit de me chuchoter quoi que ce soit. On a fui nous aussi, consternés par tant de misère créative. Comment peut-on appeler ce machin ringard en costumes un film et comment ose t’on parler de Raymond Roussel ou tout au moins utiliser son nom? C’est carrément malhonnête à mes yeux. Lectures de lettres par une actrice apprêtée alternent bien régulièrement avec reconstitution de scènes racontant Charlotte Dufrène. Ca sent la location de costumes et d’accessoires. On ne sait pas de quoi veulent parler les réalisateurs en plus avec si peu de matériaux. Kiskis bankbank merci !!!Je ne pense pas que la demi heure qui restait a sauvé quelquechose
Bref. Verre au CB et puis je rejoins D au centre pour le spectacle de danse que j’ai bien aimé.
Je vais t’apprendre à naviguer sereinement moi. Surtout la nuit.
Moi je suis prise dans mes propres rêves ( et ce n’est pas cette fois ci une citation de Deleuze). Nom d’une pipe je n’en peux plus de rêver. C’est exténuant, déprimant ( remarque que le vieil Hannecke à la télé hier soir tard, c’était pas du nougat niveau détente pré-nocturne ). Bref. Hyper désagréable et vazy R. et vazy un enfant minuscule , et vazy plus d’essence, des collants en laine noir, A.L, et vazy l’expo râtée ( la même dans la chambre d’Amiens ), la peinture épaisse, le père disparu, le frère malade et la présentation de peintures au Centre P avec à coté de moi exactement mon travail par quelqu’un d’autre et en plus en mieux . Je dis MERDE. J’en veux plus de ces rêves qui me bousillent le réveil.
Hier le document sur la Callas était bouleversant.
Pluie comme un pulvérisateur, thé au Flore, ennui, rangement d el’ordi<<<<<.
« LES MORTS NE SONT VRAIMENT MORTS QUE LORSQU’ON LES OUBLIE «
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