NOTE RAPIDE/ Minestrona

Pour une fois que je sortais (!!! ) … Déplaisir et colère en assistant au spectacle BROSS de Castelucci. Nom d’une pipe comme c’est mauvais. Comme dit un étudiant ” il a appuyé sur tous les boutons “!!! Tout tout tout; Le symbolique dans sa boursouflure la plus pénible, la violence qui est tellement appuyée qu’on ne s’en soucie plus et que c’est une image. Car RC est un homme d’images . De paraboles, de bondieuseries dirais-je. J’aime l’ingénuité des images pieuses qu’on trouvait délicatement dentelées, dans les missel. J’aime la foi des ex-votos. Ici pas de ferveur, des poncifs: Le sang, la blancheur, la nudité, l’agneau.. et les méchants policiers. Le sang rouge, ben tiens. La pureté de l’enfance. Que viennent faire là dedans la photo d’un singe, de Beckett, de je ne sais plus trop qui.Il y a même des références sonores au NÔ.

L’espace est beau , tout comme les machines du début. Mais pour comprendre la violence d’un monde suffit il de taper, de balancer un son à la limite du soutenable. Oh là la On en rirait presque.

Marre

Je n’avais nullement l’intention d’écrire, mais la page s’ouvre alors .

IL FAIT BEAU

Vu le professeur T après des examens ( regarde en haut, regarde en bas !J’ai suivi les points rouges, regardé les lignes rouges ). Bref. On me dit que je n’ai rien. Une mini manip courante pour ce truc et me voilà partie et ça va. Le professeur est drôle et on parle davantage de littérature et d’art que de mon oreille interne. Il me filme en train de raconter mes sensations de vertige . Je me crois sortie d’affaire mais le lendemain ça tangue un peu ce qui donne une perception pénible et démoralisante. Hésiter. C’est bien la pire des choses. Se dire, si je pose le pied par terre est ce que c’est OK.S’observer. Tendre l’oreille si on peut dire… Du coup, faire venir les étudiants au café plutôt que d’aller à Saint Germain qui me semble être à 1000 lieues.

Aujourd’hui ( été moyen mais je n’irai pas aux beaux arts comme prévu…) on boucle le dossier Montpellier ( j’ai enfin fait les maquettes, écrit le texte, dessiner ce qu’il faut ). On verra bien . Le principal est que ça me sorte de la tête. Visio pour Nantes. Ca avance correctement.

Paris suite-Un point en avant, un point en arrière

Impression qu’il y a une éternité que je suis partie. Fatigue + qu’ai je fait depuis le 1 ? Nantes , Beaux arts, Pommereule à la bourse du commerce, MM qui vient diner et c’est agréable. Il arrive alors que S. et D partent. Le 17 suis allée chez l’endocrinologue que je repousse depuis des mois. Maladie auto-immune ( un nom japonais ) . Apparemment je n’en subis aucune conséquence. Mais analyse pour contrôler. Un peu de chavirage à nouveau et aujourd’hui. Un peu comme lorsqu’on a passé du temps à Venise et que l’on revient sur la terre ferme. C’est franchement désagréable et je n’arrivais pas à dormir angoissée que j’étais. J’ai l’impression d’avoir pris 20 ans. Du coup RV le 2 mars dans le centre spécialisé pour ce genre de machin. Pff . Bon fin du bureau des plaintes.

Etant en avance chez ce médecin, j’ai découvert u magasin à la vitrine démodée. On y voyait cependant de magnifiques chaussettes longues en laine. Jamais je ne trouve ma pointure pour ça. J’ai eu l’impression d’entrer dans une boutique de province qui serait un décor parfait pour un film de Chabrol. Le Monsieur m’a parlé de ses laines irlandaises, du Conemara, et des pulls tricotés par des hommes en Islande ( Riddari ). Tiens je vais regarder. Effectivement ! Le chanteur d’opéra tricote pendant les pauses, l’autre échappe ainsi à son téléphone portable. Quelle saloperie ces téléphones quand on y pense. On a tous suivi le joueur de flûte!!! J’ai toujours aimé tricoter. Je ne suis pas une flèche mais c’est envoûtant. On ne peut plus s’arrêter.

Il fait noir déjà. J’ai enfin réussi -pour le RV de ce matin-a faire une maquette. Un mois pour réussir à ouvrir un paquet de terre et toutes les excuses pour fuir. Vendredi prochain la messe sera dite. Dossier envoyé etc. Donc à partir de fin de semaine prochaine LIBEREE. Je ne sais pas pourquoi j’ai bloqué à ce point; Mais bon.

Bientôt aussi aller à Bobigny pour voir un peu s’il faut faire des trucs pour le décor. Cet aprem rendez vous pour expo à Y. ( Mettre un seul film en plusieurs écrans, et des dessins? )Et poursuivre Marmottan-on a ri en faisant la maquette avec B. et J. Je sais ce que je veux faire. Ca va craindre !!!! Leopard presque à tous les étages !! ) et Nantes ( je sais aussi. Mon souhait est de retourner à l’atelier sans tanguer, de penser à quelque chose avec JC ( Thomas Bernhard ) de lire… Hier réunion Zoom avec INHA pour Festival d’histoire de l’art à Fontainebleau.

je découvre par hasard ( en retrouvant le keynote à propos de Fellini ) que Genevieve Fontanelle est décédée il y a 3 ans. Jacques a 91 ans. Mais où est -il? Je n’ai plus rappelé. Pas plus que d’autres amis de R.

Bon. J’avais commencé à écouter un cours du collège de France et puis comme d’hab j’ai pensé à autre chose.

La révolution de ces 10 derniers jours c’est le Tai chi et le massage de Maitre L. 5 heures!!! Qui peut le croire. un truc de dingue assez génial je dois dire. Avec ventouses !!!!!

Paris

Je n’avais plus envie de rester dans le Forez, je n’avais pas non plus envie de rentrer. Envie de rien, indécision. Puis cette expérience désagréable de ce que j’appelle tangui tanga/ à savoir le plafond qui chavire- sans doute un problème d’oreille interne, m’a affectée et surtout fait peur. Depuis j’appréhende. J’ai tout de suite appelé JC qui m’a rassurée mais depuis je m’observe et deviens un peu hypocondriaque. Se guetter , être à l’affût….

Ca n’est pas vraiment revenu, mais n’a pas vraiment disparu non plus. Sensation bizarre. Cet après midi test ( à la galerie où je suis allée Vendredi, tout le monde l’a )- et il est négatif. Etant fatiguée j’ai préféré vérifier. Ce matin premier cours de je ne sais quoi Taï chi? Je n’y connais rien. Mais ça m’a semblé plus interessant (et parfois similaire ) que le kiné et ses exercices. Grr dans le cours je retrouve P. qui dit aux autres Hélène est plasticienne. Mais merde !!!

En plus ça ne me déplait pas de faire ce type d’assouplissements, élongations, équilibrés et surtout de faire ce que l’on me dit, sans résister , sans réfléchir. De retour l’ascenseur était ( encore ) en panne. Oui fatiguée. Me suis branchée sur Arte et j’ai regardé deux films qui m’ont plu: Magical Mystery et surtout White Star de Roland Klick que je ne connais pas avec le merveilleux Dennnis Hopper. Quel acteur et quel rôle !

Acheté un bouquin sur la baguette magique, le dernier Agamben. ( Ai demandé à l’inviter aux beaux arts ) Assisté à une conférence sur “le goût du moche “. Le sujet m’intéresse, mais c’était trop superficiel, rayon instagram et mode. Bof. Je ne sais plus qui est la fille qui a pondu cela. Un peu charmante-charme. Mais je suis désagréable.

Pas grave. Deux jours aux Beaux-arts dans les Galeries droite et Gauche. Ce que j’appelle La mission Commando. On s’installe. On travaille. Point.

J’ai du travail. Allée à Nantes Mardi. Ils sont très sympas et accueillants là-bas. Ai visité le musée d’histoire qui est dans le château: Affreux.

Malgré des objets interessants et mal présentés comme le proues de navire, des éléments comme les balcons en fer forgé, les plans de bateaux négriers… . Et cette pédagogie sur écran, ce que c’est pénible. En fait on va au Musée pour regarder la télé. Ce n’est pas possible aussi peu d’imagination. Ou alors montrer des vrais extraits de film, d’accord . Mais là…. On en regrette stephane Bern.Et qui restaure avec l’aval des Monuments historiques ces lieux. Rien que l’entrée avec ces inventions design aussi moches , ferait rebrousser chemin…

Réussi quand même à pondre quelque chose pour Montpellier mais il faut continuer, idem pour Nantes…

Noel suite/Manifeste Chthulucene

Brandi Mueller

J’ai donc passé Le 24 décembre seule, comme prévu et comme voulu. La cheminée, des SMS drôles ici et là, pas une ombre qui bouge, pas un bruit, regarder les oiseaux, écouter quelques pétards qui claquent depuis la ferme d’en face. Puis visionnage iPhone-couette de “la vie de Jesus christ ” de Dumont que je n’avais jamais vu et trouvé formidable.

Comment filme t’il de tels visages, de tels corps. Les scènes d’amour rares et animales sont très belles.Tout comme dans le Ptit Quinquin ( je suis un peu agacée à la longue par l’acteur volontairement grimaçant qui me fait penser à celui de Capa dans “ Vous ne l’emporterez pas avec vous “/ Titre ? où un associé du politicien homme d’affaire promoteur, tente désespérément d’acquérir une parcelle occupée par une famille excentrique. Il a l’oeil qui clignote, un tic effroyable et désopilant. Bref )

Hier 25 suis montée au Supeyres en prenant les raquettes sans être certaine que ce serait blanc. Mais oui ! La route est dégagée mail il y a plein de neige. Un peu dure cette neige à 10H30. Un peu tôt. Personne. Si… j’entend le froufrou sur la neige de deux skieurs de fond. J’ai mes bâtons et je râle car je n’avance pas vraiment ( pas comme dans mon souvenir ) le corps ralentit et je l’éprouve chaque jour et ça me déprime. Cette étendue blanche incroyable, je me crois Paul Emile Victor! Mais comme je connais le chemin qui n’en est plus un dans le blanc, je sais que je ne grimperai pas bien loin, reviens sur mes pas, resserre ma raquette, enlève mon bonnet et me dirige plutôt à ma droite où toute la vallée et le lointain montagneux sont sublimes. Des cris au loin ( les lugeurs sont toujours des crieurs ! ) Je me sens bien. Quelques bruyères montrent leur nez. J’aurai parcouru à peine 5 km. Mais j’avoue que pour une fois je trouve que seule ce n’est pas très marrant.

Retour maison, soupe, feu. Je suis bizarrement fatiguée, m’endort près du feu. Me réveille un peu triste. Lis un peu le nouveau livre reçu de Daniel Keyes, Les mille et une vies de Billy Mulligan. Eh oui, ce concours qui me casse les pieds, et me prend la tête. Aucune idée, et surtout beaucoup de mauvaise volonté. Je prends les choses dans l’ordre. Je devrais le prendre dans l’ordre. Voir à quoi cela ressemble et aller faire des recherches. Ce faisant je tombe sur un article à sensations, de ceux que l’on fuit tant ils ressemblent à des gros titres de l’ancien ICI-PARIS. Mais là une image m’attire, un avion au fond de l’eau. Il n’est de ni de Kieffer ( oh là la -autre sujet ) ni de Hirst.

Brandi Mueller , plongeuse a découvert près des iles Marshall plus de 150 avions datant de WW2. Il y a des photos réellement magnifiques. je repense à un avion de Kieffer, à K lui même et sa béquille Paul Celan. Je ne sais pas si j’irai voir cette expo. Sans doute pas; Ce travail ne m’intéresse pas du tout/ Grandiloquence, appui sur les citations des poètes, au Centre Pompidou j’avais vu tout ça en 15 mn. Quelle lourdeur et les articles qui notent les biens: voiture, hélico, plomb, ateliers de géants,bouh… Indigeste comme un réveillon !!!

Je reprends /Mais ce n’est pas cela que je cherche et je suis toujours distraite par des découvertes.

Un article interessant que je note:

Our task is to make trouble, to stir up potent response to devastating events, as well as to settle troubled waters and rebuild quiet places.” –

Donna Haraway,Staying with Trouble

Nous sommes plusieurs à penser, depuis notre coin d’avoine sauvage, au milieu du maïs extra-terrestre, que, plutôt que de renoncer à raconter des histoires, nous ferions mieux de commencer à en raconter une autre, une histoire que les gens pourront peut-être poursuivre lorsque l’ancienne se sera achevée. Peut-être.” Ursula K. Le Guin

Nous sommes constitué·es par des passés qui ne sont pas derrière nous, mais qui sont « le sol sur lequel nous nous appuyons, comme une réalité qui n’est pas inerte, morte ou disparue, mais qui peut de temps à autre faire surface » . Pour le dire autrement : Haraway cherche à rendre visibles les diverses histoires qui se sédimentent dans une situation ou dans un corps. Comme elle l’affirme, « Staying with the trouble est pour moi une formule qui affirme cette évidence : nous héritons de tellement d’histoires que nous avons à apprendre à vivre avec, nous sommes façonnés par elles » . C’est en ce sens que dans un article célèbre la philosophe formulait cette question : « Avec le sang de qui, de quoi mes yeux ont-ils été façonnés ? »1. Quelles sont les histoires que des corps humains et non humains charrient ? Quelles histoires constituent et traversent notre façon de voir le monde ?

L’écriture inclusive est pénible.

Petit tour en ville et achat de ce qui aurait dû être le repas de Noel. Saumon, divers truc qui ont l’air bon. Même deux choux à la Chantilly !!! Pour éviter une invitation, j’ai pretexté un jeûne !!! Tout est bon pour éviter des déjeuners post Noel. Mais c’était très gentil de m’inviter.

Parfois…. ( mon téléphone a sonné… je ne saurais jamais ce suite du parfois !!!)

En passant:

Quoique tu penses, pense autre chose. Quoi que tu fasses, fais autre chose. Le secret absolu de la création permanente : ne désire rien, ne décide rien, ne choisis rien, sois conscient de toi-même, reste éveillé, calmement assis et ne fais rien.” Robert Filliou

J’écoute DoPA sur France Culture: Le cinéma est né impur dit -il

TRIER DES NOTES/ surprises vocales

Université Américaine/ photo trouvée dans une revue/ sais plus

Ne me souviens pas d’avoir noté cela:

« Je n’ai rien rien rien cela ne me fait pas mal cela me tourmente seulement.

Tout, je pense, n’est qu’une géométrie des dissensions, des doutes, des souffrances, du tourment enfin dit le prince.

Je me tiens à la fenêtre et je me vois dans la cour, sur le mur intérieur. Je m’observe je me comprends tandis que je m’observe je ne me comprends pas.

  page 202.

« Je suis âgé de quatre ans je suis âgé de 40 ans je joue avec moi-même je joue je sens( le? ) monde je pense. On m’appelle. 

Cela se passe un soir d’été. Ma grand-mère m’appelle, mon grand-père, ma mère, mon père. Ils m’appellent. Posté à ma fenêtre je les vois les uns après les autres, mon grand-père, ma grand-mère, mon père, ma mère, ma femme. Les saisons se suivent, tandis que je me tiens à la fenêtre, indéfiniment. Tout ce ma pelle ( tous m’appellent ? )

Pendant une heure entière je me tiens à la fenêtre et j’observe cette scène qui se déroule très loin, très loin à l’arrière plan, et que je transforme selon mon goût et à sa guise. Si je lance un appel dans cette direction, la scène s’efface, dit le prince. Je ferme la fenêtre et me détourne de la scène en question, elle se poursuit. Je l’oublie et elle se poursuit. Sans que je mens mails constamment de la transformation, de l’irriter. À présent cette scène se poursuit en l’absence de toute irritation.

Nous contractons l’esprit des murs qui nous entourent. »

vues les fautes j’ai dû recopier cela ? dans le train? Sais plus.

ENCORE THOMAS B

Ou bien, dit le prince je marche sur le mur extérieur là où nous marchons à présent et je ramasse une feuille de marronnier, les feuilles de marronniers me rappellent ma mère ,comme je vois la feuille je la vois elle le parfum de la feuille me rappelle Mesure pour Mesure

Mesure pour mesure me rappelle une vieille paire de chaussures que j’ai porté étant enfant etc.

Perturbations p211 ?

AUCUN SOUVENIR DE CE QUI SUIT

« Pas rat lis the qu’est-ce que Sexa « Pourquoi ça parle comme ça / je dicte et ça n’écrit pas comme je le souhaite. 

J’ai rêvé du bâtiment de la morgue il y avait le pont et au milieu du pont à droite une rue SFX . Qui a écrit SFX!!!! ???

Ce qui est quand même étrange car cela voudrait dire que l’endroit où j’allais était le fleuve. J’allais bel et bien dans l’eau. Je suis donc entrée dans une sorte de quartier et j’ai aperçu une boutique qui vendait des oiseaux.Il y en avait un légèrement plus grand que les autres , une sorte de perroquet très beau et absolument pas criard. Il y avait une petite fenêtre au fond de la boutique des oiseaux. Il n’y avait pas de cages et les oiseaux se tenaient tranquilles surveillés par deux vendeurs. Bizarrement c’étaient des tout petits hommes à tête d’oiseau avec une sorte de blouse grise. Ils étaient deux. Et plus petits que l’espèce de perroquet pas criard. Par la fenêtre j’ai aperçu deux petites filles jumelles coiffées un peu comme dans les années 30 et qui m’ont fait immédiatement penser à Qu’est-il arrivé à baby Jane. Leur mère était très grande et on ne la voyait qu’en partie. Sur mon écran d’iPhone j’entendais la voix d’un homme qui voulait me parler et moi je ne voulais pas lui répondre.

C’était un inconnu et il paraissait très vieux avec des vêtements recouverts de plâtre comme dans les grottes italiennes. Il était un peu pétrifié et cela me faisait peur. Quand je suis repassée devant la boutique des oiseaux  peu de temps après, elle était entièrement vide. Tout avait disparu. Je suis allée dans d’autres endroits mais je ne m’en souviens plus. Roger était injoignable au téléphone. Puis je l’ai appelé, mais je sais que je n’ai pas fait son numéro de téléphone mais un autre où il y avait 16 . Je n’arrive pas à faire le numéro.. Effacer effacer / je n’arrivais pas à me souvenir de son vrai numéro que je connais toujours par cœur 06 03 79 99 32. Finalement je l’ai eu au téléphone et il m’a dit qu’il était Au Bon Marché. Ca m’a semblé ordinaire. Je le croyais en Belgique. 

J’ai traversé le pont et je suis arrivé place Monge. C’est-à-dire que je suis arrivée à l’opposé de l’endroit où j’avais prévu d’aller.

ATELIER

Chaque jour c’était un peu un supplice . ( L’utilisation du passé est bizarre/ c’est le Dictaphone qui se trompe ) Parce que je suis complètement paralysée sans aucune idée et avec un écœurement certain de la peinture. Ce n’est pas nouveau. C’est déjà arrivé mais cette fois-ci j’ai vraiment l’impression que quelque chose s’installe et que je ne peux pas m’en sortir. Peindre comment le faire et pourquoi le faire? Je n’ai de satisfaction finalement que face a des œuvres minimales comme celles de Kelly ou celles de Barnett Newman ou encore Robert rat imagine. Rat imagine c’est le mot de passe pour Ryman . Rails man, voilà comment ce Dictaphone parle du monochrome . Je suis allée voir l’exposition Mac à Mac ,merde ,le « Blue Right heures » à l’Orangerie et ça m’a ennuyée. Blaue Reiter/ Cavalier Bleu.

Ensuite Musée Marmottan les Orientalistes avec des très beaux dessins de 1,01 g gramme, mot de passe pour Ingres!!!  La peinture se transforme en grammes en poids!!!! INGRES imbécile. 

Résultat des experts pour le jury de la Villa Médicis. 

Me faire un café. 

Ne pas rester assise toute la journée. 

Tenter de trouver du plaisir à peindre. 

Et un peu de curiosité. Ai lu , j’ai lu je voulais dire dire, Le papier peint jaune d’un auteur américain une femme que je ne connaissais pas. C’est un tout petit livre très beau. Contrariété après le coup de téléphone de M. Contrariété parce que la succession n’en finit pas. Allez je fais ce café ! Enfin.

BLOG

C’est pas mal finalement d’écrire comme ça et je corrigerai ensuite. C’est drôle les hésitations de cette machine. Ça frôle l’absurdité. Je n’ai   pas écrit le blog depuis quelques temps. Et je ne prends pas de notes. Peut-être cette solution est idéale. Je dois envoyer (Espace)( ??? )des pages du livre Perturbation pour que l’acteur autiste puisse faire des essais. Mais il ne sait pas lire. Je n’ai pas terminé la lecture de ce livre extraordinaire en tout point. J’étais fâchée contre cette artiste polonaise qui déclare que les romans ne servent à rien. C’est absolument stupide et prétentieux et bête surtout d’affirmer avec autorité de telles sottises. Dire que l’on préfère les essais aux romans, je le comprends parfaitement. Mais… 

Hier je suis allée chez BB. L’immeuble qui a remplacé le Cirque Médrano est abominable tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il y a une fresque en mosaïque hideuse qui évoque le cirque ,le sol est en marbre et il y a du placage bois marron qui rend tout cela aussi sinistre qu’ un lieu de pompes funèbres où on présenterait des modèles. L’appartement est petit, saturé et surchauffé. Il y a des tasses dorées, de la porcelaine de Limoges, des lourds objets en cristal, c’est affreux. C’est étouffant. Un tableau avec des vaches, des images pieuses dont une qui garantit la protection en voiture: une vierge est représentée avec une Fiat 500 légèrement floue car elle roule. 

Des roses des sables, une soucoupe avec des bagues en toc à l’intérieur. BB dit qu’il attend des meubles qui viendraient du château. Il y a une photo de ses parents en noir et blanc sur un meuble chinois qu’il veut mettre à la poubelle. Des lustres en cristal. Il y a une sorte de jardin qui pourrait être agréable mais on ne peut y aller. Un type traverse la baie vitrée en poussant une tondeuse. C’est insolite. Ça me fait penser au défilé de Tom B dont j’ai vu le clip assez drôle avec les nains de jardin et le mannequin qui pousse une tondeuse avec un petit chapeau gris. 

J’ai encore recouvert les peintures. Avec des taches. Parfois j’ai l’impression que ça se débloque et pas du tout ! Alors je m’endors je soupire. Je viens de regarder des images d’un peintre horrible et vaniteux. OM. Ca ne me fait pas vraiment rire et en même temps si. Tant de satisfaction et tant d’aptitude à la réalisation de croûtes, c’est quelque chose. Ridicule. Émission intéressante sur France Culture à propos de Lewis Carroll.

PLUS TARD 17h38

J’écoute une émission qui me distrait et qui est intéressante. Ce sont les hommes qui imitent le brame du cerf. C’est assez impressionnant de constater qu’un corps peut générer une aussi grande puissance sonore. Je ne sais pas si les cordes vocales sont vraiment très contentes. Il est 17 heures presque 40 je reste encore une heure ici. Une heure de résistance. Une heure assise sans doute. Une heure à fixer les peintures en attendant qu’elle se construisent elles-mêmes, mais un miracle est impossible. C’est vraiment extrêmement pénible ce blocage. Je couvre et je recouvre. Je projette… rien finalement parce que je n’ai aucune idée de représentation. Que je ne vais pas répéter ce que j’ai fait. Rien ne me satisfait c’est moche.

Voilà

Ce sera Noel demain et j’ai décidé de le passer seule. Je suis bien dans le Forez, jusque là, neige et soleil intense même si dès qu’il disparait il ne fait pas très chaud dans la maison. Cheminée. Je tente de re-travailler ( suis arrivée le 8 décembre et le temps a tellement filé, et ce qui est terrible c’est que rien ne me manque )mais cette histoire de Montpellier me contrarie, m’ennuie. Je ne suis pas faite pour ce genre de truc. Mais j’y suis. J’y suis. Enfin je n’y suis pas car je n’ai Aucune idée. Tout le monde me dit: Mais si! Et moi mais non !

J’ai envie de lire d’avantage. Je ne savais pas que Losey avait fait un remake de M le Maudit et je l’ai regardé sur mon iPhone, sous la couette hier. Ce doit être un sacrément bon film pour resister à un tel format. Dans ces cas là, je n’y pense même pas et j’ai l’impression que c’est moi la lilliputienne dans une salle de cinema en proportions.

Suis descendue boire un café avec Eve ( Hier j’étais descendue à Saint Etienne et il y avait du brouillard, en remontant j’ai attrapé le VTT par l ‘oreille et j’ai fait un petit tour d’une dizaine de Km, autant dire rien .. Par rapport à… Bref. Il est loin le temps de ICI-Baracuchet par les chemins traversée des plateaux, Les Garniers et redescente à Montbrison.

Je ne connaissais pas les planches de Otto Neurath. Je trouve cela magnifique. Je ne savais spas non plus hier ce qu’était le Bateau de Thésée, ni Max Brückner’s Collection of Polyhedral Models (1900). Je ne connaissais pas Edwin Denby / je ne saurais pas trop quoi en dire mais j’ai vu son visage et bizarrement je trouve qu’A lui ressemblait un peu. Ni plein de choses que j’aurai bien vite oubliées. La preuve est mon étonnement alors que je découvrais, ce que j’avais découvert depuis longtemps car j’en parlais à Andy par mail il y a bien longtemps: Francis E. Dec

En parlant d’Andy, le CND m’a envoyé un mail et je me suis mise à pleurer de dos ( OUF ) . Soudainement qu’on me parle de lui… Ils préparent une expo et du coup j’ai passé la journée à réunir nos mails décousus, interessants et nuls, drôles et fatigués. C’est drôle aussi que je n’écrive plus tant ( cela ne manquera à personne ) mais c’est drôle. J’ai retrouvé mon cahier noir. Le cahier noir est un vieux souvenir. Mon frère ne s’en souvient pas, mais un jour il m’a emmenée chez le dentiste en me disant qu’ensuite il m’offrirait un cahier noir. !!!

J’ai écouté aussi avec intérêt l’histoire incroyable de Boursicot et Shi Pei Pu.

Bon , parlons bouffe. Je me suis achetée un petit service à raclette: Un truc qui ressemble à une dinette !!! Eh bien demain ce sera mon réveillon !!!.

F.R mon étudiant m’envoie de très beaux textes profonds et ingénus. Inspirés je dirais. J’aime sa ferveur de tout jeune homme fou de peinture, malheureux de peinture, peintre.

J’ai faim

Neige/L’ENIGME AUTODIDACTE

J’aime bien marcher dans les bois, dans la neige. Pas pris les raquettes mais j’aurais pu. Acheté des bâtons. Hier exposition à Saint Etienne. Etre autodidacte. Exposition riche et claire même si parfois je me demande pourquoi associer l’art brut à cette notion. Etre autodidacte cela voudrait dire avoir échappé au système des beaux-arts? ( Jean Pierre Raynaud,/ jardinier par exemple ) Morellet, absent est dans ce cas lui aussi. Ce n’est pas être fou comme Judith Scott. Les changement de trajectoires ne sont pas exempt de culture, de connaissance, de contrôle du savoir. De lucidité quant à l’acte artistique.

Putiferio

Des fleurs pour Algernon

Hier on voyait le Mont-Blanc comme je le disais hier. J’ai terminé le livre de Keyes que j’aime beaucoup mais qui me laisse un sentiment de tristesse assez persistant. C’est intéressant après sa lecture de savoir comment le livre s’est construit. J’en ai commandé un autre. J’aurai tout le temps de le lire car je vais rester ici pour Noel et seule. Ce sera mon premier Noel seule. Une expérience. R. est en famille, je peux évidemment aller chez M ou M ou D. Mais je n’ai pas trop le courage à vrai dire de remonter et de rester ensuite à Paris pour affronter le 31. Je ne sais pas de quoi j’ai envie finalement. Laissons faire…

Le voyage à Ivry/DEAD SOULS WHISPER (1986–1993)

Teafor2/Ivry

Partie de Pigalle sous une pluie aussi froide que battante. Il est 13h. Direction Le Peletier et direct et lire jusqu’à destination. Je suis en avance et décide de commencer ce qu’on pourrait appeler une exploration. C’est sinistre. C’est affreux. C’est gris.C’est moche. Ce n’est pas encore glauque. Je traverse la rue, m’avance vers une place, m’étonne du nom ” Promenée” qui indique des sortes de passages, je dirais des coupe-gorges. Je fais quelque photos de ces immeubles en béton , plus pointus que pointus. Des branches d’étoiles habitées? J’en doute. Je regarde le nom des architectes, inspecte, passe sous des arches, découvre une nouvelle ” promenée” déserte ( celle ci ne s’appelle pas Voltaire ), regarde l’heure. Zut . Je marche, reviens sur mes pas, regarde des escaliers, entre dans une galerie déserte et à mon sens abandonnée. Des gars noirs discutent, l’un pisse, l’autre reste sur les marches d’un escalator mort. Je ressors rapidement, tourne à droite . La manufacture des oeillets est indiquée. Quelques bâtiments anciens des années 20 dirais-je, avec colonnes et bas reliefs. Plus loin un gymnase visiblement occupé ( à en croire les mots scotchés à l’extérieur ), des expulsés depuis 4 ans et qui semblent avoir bien froid là dedans.

C’est sinistre mais au fond, je me dis que je trouverais un interêt à ces découvertes si j’étais à l’étranger. Je me souviens soudainement de Vitez et des ses quartiers. Retour vers le lieu d’expo. Je me trompe, ça n’ouvre pas, et pour cause; je rentre dans le métro pour repartir et un message m’indique la bonne adresse. Direction, bonne direction vers l’exposition de Derek Jarman. Pas foule d’étudiants, 3 à vrai dire. Tampis pour eux.

C’est une oeuvre plus qu’interessante et il y a beaucoup à dire sur ces peintures croutes. Ou plutôt rien à en dire. Est ce de la peinture? Chacune alors n’est elle qu’un cri, un slogan englué dans du bitume, un doigt d’honneur à Margaret Thatcher, un bain de sang contaminé? La peinture est elle “contaminante”, peinte qu’elle est par un malade du Sida? Cela me fait trouver CY Twombly que je n’ai jamais particulièrement aimé plus élégant que jamais et trop poli. Ecritures, mots, matières, fonds blancs.

Bon suite plus tard, je vais prendre un bain.

De Nohant à Viviers

Prendre la route. Hésiter à emporter les oiseaux. Voir des arbres sans feuilles. Rouler et arriver à Nohant. J’avais prévenu de ma visite. Personne. Parfait. C’est comme un petit hameau. Un chat. Le portail. La visite de la demeure. Le carrelage noir et blanc, puis la cuisine à droite avec sa table immense ( 10 domestiques dit-on) La visite. La salle à manger où on a mis en scène les cartels: Flaubert ( il devait être serré coincée entre Chopin et l’épouse de Maurice.), Delacroix et j’en passe. J’aime de plus en plus Maurice et ses aspirations. Dans cette pièce, des aquarelles ou dessins , je ne sais pas. Une que j’adore représente des chiens étranges, une dizaine. En fait c’est une sorte de lavis je pense. Les chiens sont debout sur leurs pattes arrière, adossés à un mur. Clair de lune. Mais que regardent’ils? On ne le saura jamais. Celui du premier plan a la langue qui pend. Plus loin , celui qui semble plus petit est effrayé.

Des motifs, un pare feu représentant une onde de singes. L’un est un Pierrot, tous ont des chapeaux. D’autres attachés par une chainette et perchés sur des sortes de flambeaux regardent la scène: Rose, carmin, ombre, gris et noir, mauve peut-être. Une table en marqueterie avec deux livres, un rapporteur, une plume et une sorte de compas. Un papier peint à oiseaux à longs becs et branches de rosiers, partitions et instruments. Là, je n’avais pas remarqué un paillon au dessus d’une toile d’araignée. Meuble maquette à nouveau. Plus complexe celui-ci avec des drapeaux, un violon, des outils mathématiques, une sorte de sphère armillaire, des branches, des éléments que je ne sais reconnaitre. Des chenets-sphinx. Chinoiseries ça et là, puis hérons peints, dragon vert olive, un petit cabinet précéde la bibliothèque. Vases grecs, pièces archeologiques, petites divinité et satyre sur fond de rayures vertes . Fossiles et livres, papillons . Jeter un coup d’oeil sur le jardin et les cèdres. un parterre flou et fané.Tout à l’heure le cimetière. Pour le moment visite du théâtre ( je le demande vu qu’on ne me le propose pas). Les marionnettes à gaine de Maurice. Elles sont pour la plupart ” en traitement anti bestioles , mais en voir une dizaine me fait vraiment plaisir. Il y a devant moi un petit monde menacé pr une sort de monstre cyclope muni d’un bâton. Le décor est une forêt. On me propose de visiter les coulisses. D’autres marionnettes, des boites contenant des mains sculptées dans du bois, ( elles ont toutes la position de l’offrande dirais-je, paumes ouvertes comme lorsque l’on implore / c’est ce que je me dis ) , il y a là aussi des yeux de verre et des tout petits personnages à tête de porcelaine je crois. Un loup, un rabot, une sorte de fouet. Un piano à 10 touches…

Le théâtre, le vrai est une petites scène avec des dégagement et cachettes minuscules. J’imagine ces soirées de société. La visite terminée, on me propose de voir l’atelier de Maurice, acec ses meubles -tiroirs pour collections de fossiles, ces boites à papillons et matériel pour la chasse. Coquillages et un canard empaillé. Du matériel photographique, la vue sur le parc, des portraits, des bras en plâtre, des moulages. Dans une armoire de clystères. Encore une marionnette posée sur la grande cheminée. C’est très beau. Quelques marchent mènent à une petite plate forme: la place pour un chevalet et deux fauteuils. Un herbier, la liste des pièces jouées ( je n’arrive pas à lire sur la photo que j’ai prise / de 1847 à 1877: Pierrot libérateur, Oswald l’Ecossais, La révolution en deux parties … J’ai l’impression qu’il y avait une représentation par semaine. Encore un costume.

George Sand et autres Aurores

Je partirai à Aubusson ( le bout du monde en train et pas si loin de Viviers mais pas de moyen de transport. ) Galère donc/ Paris Limoges via Poitiers et on me prend là et en route. Acheté le théâtre de marionnettes de Nohant. Coupé les pages / c’est toujours un plaisir d’être le poignard en main pour ce faire et de me souvenir qu’une étudiante, ayant entre les mains un petit livre de Marcel Duchamp ( L’échoppe éditeur je crois ) croyait en un geste dada que cette incapacité à lire sans couper . Elle penchait donc le livre, regardant à l’intérieur comme dans une longue vue pour tenter de déchiffrer .

Plutôt beaucoup à l’atelier ( suis allée aux BA Lundi ) et j’y retourne Lundi. Me demande si ce n’est pas un meilleur jour car après c’est fait comme on dit, c’est fait partiellement car il y a des interférences. Mais c’est peut être plus confortable pour se recentrer ensuite. Je pense beaucoup à l’hôtel de Pise, me voit y travailler dans la chambre 202 et prendre un matin le train pour Florence ou Arezzo ou je ne sais quelle destination.

Dois préparer tout pour le comptable et là le rêve Italien se transforme en Carabosse. Quel ennui. Pas allée à Paris Photo:

Je veux voir des oiseaux , pas des expos.

A ce propos trouvé des slides due Trinity College. Tres belles images numérisée, regardé des chapeaux à oiseaux ( d’ailleurs j’ai à mon atelier deux petits corps fragiles récupérés chez une tante. Drôle de mode que c’est gâteaux d’oiseaux sur la tête.

Donc c’était passionnant ce voyage. Finalement j’aime bien ces trains qui n’en finissent pas. Poitiers, gare sinistre et froide comme toutes les gares, une heure d’attente puis le TER. Limoges, E; est devant et nous roulons vers Aubusson. Il a réservé au Lissier, restaurant qui nous appelle sans doute pour savoir si on n’arrivera pas trop tard. On roule dans la nuit de 19h. DEs visages déserts et pas un lumière. Brr. Le restaurant est dans le centre, le seul ouvert, match de foot. Nous sommes seuls dans l’autre salle un peu fraiche. unénorme hamburger. Puis l’hôtel. J’adore être seule dans les hôtels de province. Télé, photos de télé, un peu de lecture, à peine. Le lendemain c’est en mode stakanoviste: Les visites des ateliers, du Musée, le journaliste, le déjeuner dans la salle de réunion, les teintures, heu… La Visio conférence avec les deux personnes spécialistes de George Sand. très intéressante dois dire. Le soir, Re-Lissier , plusieurs personnes. Sympa, mais je n’aime pas trop ces moments où il faut parler, converser. on rentre à pieds dans la ville déserte et à l’étage dans la rue deux garçons tentent de s’animer eux même à défaut de la ville. Ils chantent fenêtre ouverte. On leur dit bonsoir et on rentre. On repartira le lendemain midi après un tour à la bibliothèque.Vers Limoges à nouveau, ( on s’arrête et on fait demi tour car devant une fabrique de porcelaine il y a deux sculptures franchement hideuses, un homme et une femme préhistoriques dirait-on en plâtre déglingué. Photo.

Direct Paris cette fois ci. Je dessine, je réfléchis à cette tapisserie. Ca m’amuse et j’ai jusqu’en mai pour faire le projet. 25 mètres ce n’est pas rien, avec la structure qui doit être autonome. J’ai plein d’idées et on a commencé à travailler avec Eric.

Je me dis que pour remonter le temps il suffit que je regarde les photos que j’ai faites:

Ma position , point bleu entre Poitiers et limoges, les rouleaux de tapisseries enveloppées dans une réserve immaculée. des gnomique j’ignore: Alain Hieronimus, un tel nom n’a pas eu l’air de lui apporte la gloire. “Didon et Enée réfugiés dans la grotte “, Paul Cirou Hommage au débarquement de Normandie, des bobines, du vert, Tolkien sur le métier, Documents, panneaux Médaillons et pastorales Louis XVI, des photos des filatures à la “grande époque”. Que de monde. D’ailleurs me reviennent les noms charmants de rues d’Aubusson, rue des déportés, du des … je ne sais plus tout aussi gais., des photos de la Sainte Barbe, Sainte des lissiers.Des écureuils, des chiens, des crocs et autres détails sur des panneaux magnifiques. Un château là-haut.Des dieux et des déesses aux pupilles blanches. Un éléphant aussi orange qu’immense, une femme allongée sous un dais.Picart le doux. Un certain charme que ces tapisseries des années 40. Les premiers Lurçat., une carte à nouveau /Le point bleu est sur Aubusson. des écheveaux dans des étuves.ue roue de vélo pour faire les bobines. On dirait un Marcel Duchamp.Et encore et encore. Une photo: Je suis sur mon lot, on ne voit que mes pieds dont un nu, et l’écran de télévision qui présente des images de casinos à Las Vegas.Caesar Palace .Tout a coup , une image que j’ai dû enregistrer sur Instagram, c’est insu -mignon , un ancien étudiant qui semble être devenu Drag-queen pro. C’e’st écrit:

We don’t want to be remembered. 245 personnes ont vu cette image d’un garçon aux cheveux très longs, de dos appuyé à un mur et présentant un joli postérieur et des cuissardes. J’avoue m’étonner de cette esthétique vieillotte te convenue. Depuis le temps on pourrait inventer quelque chose.

La revue

C’est ce que je demande aux étudiants: Faire une revue mensuelle les concernant et réunissant leurs découvertes, lectures, etc. Il y en a de très réussies. Je trouve que c’est une “habitude” riche et indispensable pour ne pas se perdre. J’ai réentendu à la radio cette Phrase de Paul Valery: Il faut entrer en soi-même armé jusqu’aux dents. J’ai souri car il me semble que j’ai lu cela quand j’étais adolescente, ou un peu plus tard. A ce propos comme l’école publique ( et privée aussi ) est nocive ( ou certains professeurs ) de nous cacher des perspectives, des découvertes. On croit lorsqu’on est au lycée que Rimbaud a toujours été jeune . Ce qui est faux. Que tous les autres ont toujours été vieux. Ce qui est faux. Alors Valery et à en croire son ( seul) cimetière marin n’était pas enthousiasmant.

Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1892, au cours d’un violent orage, Paul Valéry se retrouva au coeur d’une crise existentielle. Cette expérience- connue sous le nom de‘nuit de Gênes’– fit une telle impression sur Valéry, qu’il changea totalement de cap en matière d’écriture: il arrêta d’écrire des poèmes. Aux alentours de 1898, il suspendit même presque toutes ses activités d’écrivain- peut-être à cause du décès de Mallarmé, qui était son maître et son modèle. Pendant près de vingt ans, Valéry ne publia pas un seul mot.

Ce n’est qu’en 1917 que Valéry brisa son ‘long silence’ et que parut La jeune Parque.

Aujourd’hui et 3 jours à l’atelier. Soleil. Suis contente.

Hier beaux arts et aujourd’hui un courrier.

Bonjour
Ce mail pour vous demander si des solutions peuvent être apportées au problème de l’atelier.
NOUS N’AVONS PAS DE PLACE; VENEZ VOIR. On travaille au sol, dans les coins, sur de bouts de table
Je sais que vous connaissez la chanson
J’ai accepté des étudiants nouveaux parcequ’il me semble que TOUS et TOUTES , chef.fes d’atelier nous devons accepter du sang frais. Je me sens incapable de dire: Je n’en prends que 3 .
Ces nouveaux déjà intimidés n’ont même pas un coin de table/ 
Dois je revenir sur mes décisions et leur dire d’aller chercher ailleurs?

Dois je accepter uniquement d’être deuxième atelier, un atelier conseil en quelquesorte ! et de recevoir à ce moment là des étudiants dans un bureau et ne pas voir «  en vrai «  ce qu’ils font?  .Quand je viens je n’ai même pas un coin où poser un ordi, des dessins des livres. Je squatte ici et là, dérange des travaux en cours. 
Des étudiants quittent l’atelier faute de place et je ne peux leur donner tort. Mais suivre un travail en développement et puis plus rien, à quoi bon s’être engagée dans un accompagnement? C’est décourageant .
Les étudiants voient leur travail conditionné par ce manque d’espace: Faire des petits machins sur un bout de table.
L’évier à souvent des problèmes d’estomac . 
Quand quelqu’un se met à la peinture c’est l’intox.Et je ne peux refuser que quelqu’un peigne mëme si ‘atelier n’est pas un atelier de peintres à priori
Les travaux commencés avant covid n’ont jamais été terminés. Mais à la rigueur ce n’est pas grave. On ne désire pas un loft saint germain super clean.
Choisir un atelier pour l’espace disponible et non pas pour le chef d’atelier ne me semble pas une bonne nouvelle.
Voilà, je ne vais pas venir tous les matins me plaindre, faire le siège, insister. Ce n’est pas ma nature et j’ai mon propre travail .
Mais ce matin, je me sens de mauvaise humeur avec ça. Et si je suis grognon, c’est que les etudiants qui ne sont pas capricieux chez moi,  sont aussi mécontents. 
Les cimaises ( ça me semblait réglé ) mais j’apprends que non, qu’un plan navigue quelque part. ALORS QUAND ? COMMENT? L’AN PROCHAIN? JAMAIS?
Donc il FAUT trouver de l’espace, un autre endroit. J’achète l’atelier SFAR s’il le faut. L’idéal serait de récupérer son atelier et revenir à ce que cet espace était avant. Un atelier avec une seule entrée, des toilettes, des casiers . 
 ( je répète à ce sujet  les problèmes d’accès et de sécurité du matériel acheté par la masse et les travaux eux mêmes . Il y a 3 portes / Celle de SFAR et deux autres Nous sommes introuvables , pas de toilettes,
Je n’ai rien contre SFAR , (rien pour non plus). Je ne l’ai jamais vu en vrai.  IL ne veut pas que l’on traverse son atelier /ce que je peux comprendre à la rigueur . BREF.

LES ETUDIANTS  ne peuvent travailler dans ces conditions et moi non plus.
SI RIEN NE S’ARRANGE JE RESTE CHEZ MOI .
 Cette chasse à l’espace devient un problème de territoire et  commence à créer une sale atmosphère. Les nouveaux sont perdusLes anciens mécontents et ce ne sont pas des caprices. Et MOI J’ai MIEUX A FAIRE.UN réunion est prévue LUNDI MATIN PROCHAIN. 
OU LA FERONS NOUS? JE N’EN SAIS RIENJe suis plutôt facile je crois mais là j’en ai marre.

Bien à vous LN
S.O.S

Hop un café. Les oiseaux oisellent. J’ai envie de campagne. Je ne retrouve pas mon livre)transport/Le silence des agneaux.

Tous le jours

J’aime beaucoup cette image de rage de la part d’une si jeune fille, Greta Thunberg; Quand on écoute Finkielkraut il ne dit que des âneries à son sujet. Des âneries de vieux.Ah il n’est né qu’en 49. J’aurais dit avant.

Je me dis que je dois noter. Pour quelles raisons. Juste pour moi et surtout mesurer le temps et voir où j’en suis dans le mois, dans l’année, mais aussi dans la semaine ou dans le jour. Si j’opte pour le système rétrospectif je raconte que je suis allée ce matin au Musée Marmottan , non pas pour voir l’exposition Julie Manet ( Fille de Berthe Morizot ) mais pour noter , c’est à dire photographier des détails, des meubles, des dorures, des tables, et des marbres empire. C’est assez affreux si on regarde bien, mais ça me plait. Et je dois commencer à penser à l’exposition Dialogue. Celle du moment est Jean-pierre Raynaud. J’y suis allée à vélo, soit précisément 6km 2 en passant par le Trocadéro ( avant je passe devant Galliera et ensuite Guimet ). I fait beau et frais. C’est agréable. Au retour je prends un café côté soleil au carrefour Martyrs Boulevard, écoute “La baroque ” de France Musique et poursuis la lecture du livre de Richard Peduzzi. Lecture agréable et vie intéressante. Café bu, j’ai envie de paresser, de lire. RV incessamment avec une personne qui s’intéresse aux carnets d’artistes ). ( fille très agréable et l’on a parlé des brouillons , de ce que c’est etc… )

Hier, journée à Sèvres très tranquille, mais pas facile de reprendre ( traduire les couleurs etc…) Cependant c’est toujours un plaisir d’y aller, de retrouver M., son café et ses bonbons dégoutants !!!!. RV pour aller voir Baselitz. J’aime réellement ce travail jusqu’à disons ses 30 ans, puis peu à peu l’ennui me gagne: Les tartines, les énormes tartines ( les cartels ne sont pas brillants . Allier l’abstraction, la figuration et le conceptuel... Heu… Le paquet est un peu lourd.) Oui c’est la lourdeur et cette sensation de peinture voie, jetée comme un éclair. La différence est que l’éclair disparait si tôt apparu et qu’il ne reste après cet éblouissement qu’une nuit noire et inquiétante. Là, j’avais l’impression, et c’était le cas, de suivre les années: Les 80, les 90/ C’est un peu stupide de dire cela, car les années se suivent ( La Palisse ) . Puis aussi une grande peinture avec des bas collés, j’ai croisé son double à la fia. Mais le début est réellement fort. Bon je reste donc fidèle à Polke! ( Qui n’est pas à l’Académie des beaux arts )

Ensuite aussi, il y a une économie au bout d’un moment ( le chic des bronzes, leur taille ) et les prix des oeuvres qui sont fous.

En sortant on a bu une bière chez Georges et dehors. Une fille perchée sur talons à l’allure de mannequin nous a placés. Les chaises pèsent une tonne . Un jeune femme très aimable a pris la commande. On a choisi deux Leffe ( des demi ) qui sont enfin arrivés raplapla et pas bonnes. 18 euros. VAZI.

R. a acheté 3 pamplemousses et 5 oranges rue des Martyrs: 17 euros et 3 centimes. Ils on pris les 3 centimes et signé ainsi leur arrêt de mort, moi qui y vais stupidement depuis tant d’années.

Puis le théâtre et le spectacle de danse ( depuis combien de temps n’étais je pas allée dans la grande salle.  Mal – Embriaguez Divina, tribunal cathartique de Marlène Monteiro Freitas. Un peu trop long comme souvent . Je sors et je me dis 10 mn de trop. Presque toujours. L’utilisation du papier blanc, du drapeau, les costumes et l’espace m’ont vraiment plu. Sur le parvis, un jeune garçon avec des chaussures si hautes. On trouve un taxi. Ah j’oubliais, les gens sont à mon avis de plus en plus stupides, entre ceux qui jouent à la police des qu’un nez apparait, ceux là ce sont les névrosés du masque. Ils ont peur et vous emmerdent. Pourquoi sortent-t’ils. Bref. Deux dames derrière nous qui, attendant que les spectateurs se placent et donc entrent dans la rangée, restons debout.

—S’il vous plait , vous allez rester debout

—Oui pendant les spectacles on reste debout et on met de grands chapeaux. C’est ma réponse. Je croyais qu’elles avaient compris. Puis ça recommence:

—Mais vous allez vous assoir? Je me fâche et R. reproduit ce qu’il a entendu un jour de la bouche de Lacan regardant une femme mal se garer. Sans se retourner il dit fort:

—Mais quelle est cette conne?

On n’a plus rien entendu.

Un jour dans le train un mec m’a fait la morale parceque mon nez dépassait. Je venais de me moucher ou de boire alors le justicier est entré enscène.Il a raconté sa vie, dit qu’il était infirmier. Je ne sais pas comment j’ai fait pour rester de marbre. Et de marbre lourd. Je l’ai regardé l’oeil vague avec une envie féroce de lui sauter à la gorge.

Donc on était… Vendredi. Jeudi j’ai travaillé toute la journée et suis passée aux bureaux de VJ pour un petit coucou. Du coup j’ai raté la signature de Peduzzi à la librairie Vendredi. Arrivée et c’était ( déjà fermé ). J’aime bien Peduzzi et surtout j’ai en mémoire son décor pour Hamlet mis en scène par Chereau avec le palais en marqueterie. Une splendeur. Gerard de Sarthe arrivait au galop. On a parlé de ça chez Nicolas alors qu’il achetait du vin et que lorsque le vendeur a demandé: Votre nom Monsieur, c’est moi qui ai répondu. Il avait l’air sincèrement étonné. Je lui ai dit : Ben quand même . On est voisins, j’aimerais bien le revoir. Il a l’air assez inquiet et mélancolique, comme lorsqu’on avance dans le temps et que des amis ont disparu. Parfois R. était accablé , me disant tu ne peux pas comprendre , tes amis sont encore là. Moi, il n’y a plus grand monde.

Le livre donc est doux et un peu triste. Agréable à lire, humble.

Mercredi j’ai aussi travaillé à l’atelier et Christophe et passé. On a devisé sur ce qu’i faudrait faire ou pas pour monter d’un cran comme on dit.

Il a mangé toutes mes madeleines !!!

J’ai regardé le documentaire consacré à Tadzio. ET la veille revu mort à Venise. Venise, c’est le voyage d’études de l’atelier. S’il est accepté, on partira fin avril. Je ne me sens pas du tout cheftaine cependant. Et qui voudra passer son temps à la biennale le fera. Et qui ne veut pas n’ira pas. J’aurais bien vu l’exposition organisée par Fischli: Stop painting mais bon.

Le mardi c’était Beaux arts non stop de 10h à 18h sans me lever et sans manger? Un peu dur, beaucoup trop.

J’ai plaisir à repenser à la Toscane. J’e parlerai plus tard.

Là,le dimanche se termine, j’ai rangé des papiers car j’ai à présent un VRAI comptable. Mais quel boulot ennuyeux. Ce soir poulet rôti avec R et sin fils D.

Maintenant un bain.

Qui m’a rangé le Silence des agneaux? GRRR

Dimanche/ Disjecta membra

L’image ci dessus n’a rien à voir à ce que je dirai brièvement de l’exposition au Louvre ” Paris Athènes” où je suis allée ce matin joyeusement ( beau temps, descendre à pieds, pas envie de travailler et de rester derrière l’ordi ) . Bon. J’ai trouvé cela sas génie et passablement ennuyeux. Dans le catalogue un chapitre concernant Rodin et Bourdelle mais ai-je raté quelquechose, rien de cela dans l’expo.

” L’antique est ma jeunesse…/…DAns le Louvre jadis, les dieux Olymiens m’ont dit tout ce qu’un jeune homme pouvait utilement entendre…/… après une absence de 20 ans, je les ai retrouvés et je les ai compris. Ces fragments divins, ces marbres vieux de plus de deux mille ans, me parlent plus haut, m’émeuvent plus que les êtres vivants.Maintenant j’ai fait une collection de dieux mutilés, en morceaux, quelques-uns, chef d’oeuvre. Je passe du temps avec eux. Ils m’instruisent. Je crois les comprendre tous de la belle époque grecque , car ils viennent de la Grèce.

Et ces deux petites figures qu’il a modelées pour expliquer l’antique et Michel Ange. Zut je croyais avoir photographié la page où il est question du contrapposto.

Bref, il y a évidemment toujours des choses qui attirent notre interêt mais. La dernière partie est ennuyeuse.

Je me suis arrêtée au retour pour manger une soupe coréenne. Puis Basic Instinct que je n’avais jamais vu. Pas lu et pas fait de paperasse déprimante.

Descendre maintenant retrouver R. Demain Beaux arts et Mardi départ en Italie.

De Sèvres à Aubusson

Mercredi / Sèvres

On allume le four. C’est une belle ” cérémonie”. Après quelques réponses aux journalistes, je repars dans l’atelier et décide de commencer ou plutôt recommencer le vase cassé. Le soir c’est ” coquetelle” très bon d’ailleurs et agréable. Ca sent le hêtre et ça chauffe. Il en sera ainsi jusqu’au lendemain soir. Puis ouverture four le 16 novembre. Beaux-Arts, portes ouvertes. Je demande aux étudiants de suspendre leurs vêtements comme dans le ” salle des pendus de la mine”.

Visite de Fabrice Hybert qui vient me parler de l’institut. On rit. Il sait que je ne veux pas mais il insiste. Avec son ami j’ai l’impression que ce sont deux membres du KGB qui viennent me menacer si je refuse. A nouveau un message ce matin.

Invitée à Nantes pour leur événement d’été dont j’ai oublié le nom. Et présélectionnée pour la réalisation à Aubusson d’une tapisserie hommage à Georges Sand. Ce qui poursuit l’année ” patrimoine ” : Les Gobelins, La Socra pour La fontaine du Tremblay, Sévres…

Viviers le 8 septembre. 2021

Mesdames, Messieurs du  « tribunal des Invisibles » !!! ( Consuelo )

Je m’appelle Hélène Delprat. Je suis peintre. Peintre qui s’aventure dès qu’elle le peut du côté des films, de la photographie, des émissions de radio ( France Culture), des interviews , des scénographies , des arts décoratifs. Depuis 5 ans chef.fe d’atelier ( comme on dit ) aux Beaux -Arts de Paris.

Je suis plutôt une lectrice de romans que d’essais. J’adore Thomas Bernhard. Il me plait de relire Frankenstein de Mary Shelley , La montagne magique, Alexanderplatz, Les cahier de Malte Laurrids Brigge … La littérature anglaise , Virginia Woolf évidemment. Je ne suis pas pour autant passéiste et m’intéresse également à la littérature contemporaine.Les auteurs qui me réjouissent? Shakespeare, Cervantes, Jules Verne, Hugo et Dumas, … Ce que j’appelle romans avec «  du vent dans les voiles « . 

Pour finir ce bref portrait, je ne suis pas une « chasseuse de projets » et suis tombée par hasard sur cette proposition de tapisserie- hommage à Georges Sand.

&

George Sand / Hasards. 

Hasard 1

Préparant ce courrier, j’ai retrouvé dans ma bibliothèque du Forez, Consuelo, probablement lu il y a cent ans ! A l’intérieur une fleur jaune et quelques phrases soulignées qui me font sourire. 

« Il avait vêtu son grand incognito et endossé son habit couleur de muraille: aussi ne l’ai-je pas reconnu du tout … »

et encore 

« Faites lui prendre  des gouttes d’Hoffmann , que diable! » 

Hasard 2

Où l’on découvre que le château quelque peu carton pâte découvert il y a quelques jours dans le Forez en revenant du Puy, n’est autre que Le château de Rochalembert décrit par George Sand.

“Monsieur, une femme qui compose est semblable à un chien qui marche sur ses pattes de derrière. 

Ce qu’il fait n’est pas bien fait, mais vous êtes surpris de le voir faire.”  

Une chambre à soi. Virginia Woolf 

George Sand

Si je pense à elle c’est une image un peu conventionnelle qui me vient à l’esprit, une imagerie. Tout le contraire de ce qu’elle fût ! Et ça ne me déplait pas même si je sais bien qu’elle ne peut être réduite à ceci, une caricature comme celle de l’éventail du musée de la vie romantique: Son nom masculin, sa coiffure, son dandysme, ses amours, ses engagements, sa liberté. De quoi écrire une biographie un peu ordinaire dans le style des Vies passionnées !! Je pense aussi à l’ambiance du film  Lola Montes .

Le Petit Théâtre de Nohan m’intéresse particulièrement.

Avant l’été j’ai visité l’exposition Tempêtes et Naufrages, et voulu revoir au musée un objet discret qui m’avait fait grande impression : Un bracelet en cheveux ayant appartenu à George Sand. 

Entr’acte/ Tapisserie et tapis / Commande Gobelins 2019

Je joins ici les deux projets, un tapis et une tapisserie, suite à une proposition de la Manufacture des Gobelins. La réalisation commencera prochainement.

Georges Sand /Hommage

J’ai tenté par ces images de tapis et tapisserie pour les Gobelins de m’éviter un long discours quant à mon grand intérêt, enthousiasme et appétit pour votre projet long-format, long -métrage pourrait on dire !!! 

Je dois préciser aussi que mes peintures  sont le plus souvent  des grands formats ( voir image du début et suivante ), rarement moins de 220 X 250, et plus récemment de très grandes toiles de 10m. 

Il m’est arrivé de concevoir des « peintures de voyage » sans châssis ( papier marouflé sur toile ), qui étaient présentées avec leur coffret puis roulées.

Pour moi il s’agit non pas d’illustrer mais d’évoquer Georges Sand, de faire en sorte que l’oeil se promène de motif en motif, d’images en matières. Il ne s’agit pas non plus de « reproduire » une de mes peintures. Ce que j’aime de manière générale dans la tapisserie, c’est le fait d’être littéralement emportée dans un autre monde ( ( Je ne peux m’empêcher d’évoquer les Chasses de Maximilien, leur beauté, leur mystère, leur complexité ). S’approcher, découvrir des éléments invisibles de loin, marcher et créer ainsi une sorte de travelling cinématographique. Les tentures, les drapeaux, l’héraldique et le costume ( broderies , ornements, teintures ) me préoccupent toujours. J’aime l’idée de réparation, de reprise.

Quant à la réalisation, et ayant visité les Gobelins, je suis stupéfaite de ce travail lent, silencieux, presque anachronique. 

J’aime la perspective des échanges pour la création d’un tel ouvrage: Discussions sur l’interprétation -traduction des formes , les matières possibles, les couleurs …

Cette année fut pour moi celle de l’ornement sans être pour autant celle du crime !!! : La commande des Gobelins, Marcello, Dove sei? fontaine monumentale pour la Résidence du Tremblay/ Galerie Christophe Gaillard, l’invitation pour Napoleon encore ! où j’ai pu réaliser dans le Salon d’honneur La guerre Elegante : Grandes médailles, fausse cheminée, peintures et drapeaux métalliques dont les pointes de hampes sont en verre soufflé.  

Il y a eu aussi  Sèvres, 13 vases à « décorer »  pour le Grand Feu 2021.

Montrer la tapisserie

Une chose me semble particulièrement intéressante est la nécessité de concevoir une structure qui permettrait de présenter la tapisserie. Selon moi  cette structure ne s’arrête pas à un aspect « pratique « , châssis ou autre construction fonctionnels.

J’aime l’idée d’un ensemble ornemental riche . Un cadre ouvragé suspendu par des chaines réalisées à cet effet? Quelque chose de théâtral certainement …

Je vois une sorte d’ossature-architecture travaillée avec le même soin que la tapisserie elle-même, et reprenant des motifs en volume? .  

Comme si on avait devant les yeux un grand ensemble pensé pour l’espace . En quoi est ce « décor «  ? Je l’ignore. Bronze, matériau forgé? Bois sculpté? Résine? 

Est ce un portail ?

Je n’ai que des questions… 

Merci de votre attention. 

Helene Delprat

HO!

Bâle 2021

Me revoici. Impossible de commencer depuis longtemps. Ecrire me faisait le même plaisir que de chercher un code BNP ou d’écrire aux impôts. Ecrire, même si ce sont de petites choses me manque. Je vais essayer de reprendre ce côté là de ma vie et d’être à nouveau régulière. Avant de “recharger” le passé, parler du présent. Les oiseaux sont toujours présents . 3 perruches et deux mandarins. A ce propos j’ai vu un document incroyable: Un oiseau , je ne sais pas son nom est en train de déchiqueter une feuille. Il en extrait la nervure principale qu’il place parmi les plumes de sa queue comme pour la fournir davantage.

Temps très bleu aujourd’hui Dimanche. Pas encore sortie. Je vais partir d’ici peu aux Beaux arts pour voir comment N. installe son diplôme.

Récapitulons:

D’abord de quand date mon dernier post? Ah j’étais à Viviers et avais rendu visite au Rebouteux qui s’était esclaffé en palpant mon dos noué. C’était le 8 Aout . J’étais arrivée le 4. Juillet s’était terminé à Paris et pas au Repenti . J’avais travaillé à Sèvres avec beaucoup de plaisir, m’y rendant chaque jour à velo par les bords de Seine ou parfois par le Bois de Boulogne ( J’avais découvert l’ambassade de Russie avec son horrible sculpture monumentale arrogante ). Le séjour s’est terminé en 100 morceaux, reste d’un vase peint pendant 8 jours et qu’un mauvais courant d’air a tué. X. m’a dit: J’attendais que tu éclates en sanglots. J’ai éclaté de rire. Je suis toujours en relation avec A. nous nous sommes échangés des petits SMS cet été. Je lui ai envoyé pêle-mêle les vaches passant sur la route du bas, un titre de livre,la photo d’un chausson aux pommes ou je ne sais quoi.

J’ai travaillé presque tous les jours dès mon arrivée à Viviers: Peinture. M. est parti aux urgences le 15. Sorti deux jours plus tard. La veille nous avions traversé comme chaque année les plateaux de Barracuchet jusqu’aux Garniers. Heureusement … J’ai donc eu un été pas terrible, limite burn out avec des rages et des moments où je ne supportais pas un SMS. L’envie de ne voir strictement personne. Ca n’a pas été difficile vue la météo atroce. Mais j’ai peint chaque jour et c’est ce dont j’ai besoin au fond. Je le sais. Nous avons fait un grand voyage ( !) au Puy en Velay ( à 50 km !!! ) puis dans l’Allier. Le musée du Puy au bout du parc très 19eme ( avec ses animaux, ses végétaux/…)

ON SONNE.

Vérification des canalisations gaz. J’ouvre et suis très désagréable. Coup classique, le type est déjà sur la chaudière avec un tourne vis. Je sens l’arnaque et je lui dis de déguerpir. Son ton gracieux change. Je perds du temps. Je perds du temps en indiquant sur Chapka ou je ne sais quoi, ce qui est un bateau, un lion, une cerise. Je perds du temps avec les codes, doubles codes; Je n’en peux plus et voudrait revenir à l’âge où la roue n’a pas été inventée!!!

Donc le Musée du Puy en Velay dans son parc. J’adore les Musées de province. Il y a là le Maitre des demi-figures (“célébre pour ses portraits de femmes richement vêtues !!!“). Le nom me me plait beaucoup . Ecole Hollandaise. Il y a des peintures Péplum avec si je ne m’abuse Vercingétorix, Les Bacchanales ou Hommage à Pan de Baptiste Marie-Pierre 1747 ( Anonyme ) , des grands soldats en bois sculpté, des plaques muletières magnifiques ou LUNES en cuivre doré: Aime Marion , Aime son nom… Des blasons gravés, la devise des propriétaires des ânes ou du Seigneur .Pierre Vaneau/ école française 17 ème/ Bas reliefs en noyer… Une exposition temporaire avec de belle têtes peintes après décollation, des masques mortuaires, un vase grec. Après nous avons pris le petit train des vieux !!! pour passer dans la ville. Ensuite à l’aventure, direction je ne sais où et il a commencé à pleuvoir. Diner à La bête du Gévaudan ( qui n’est pas une adresse inoubliable !!! ) dans une petite ville coupée par une nationale et le lendemain rouler sur des routes désertes, brume sur l’Allier là bas, croiser des pèlerins dans un village escarpé et sinistre. Que d’anciens hôtels, cafés, commerces fermés. Les campagnes françaises dans beaucoup d’endroits sont sinistrées. Plus rien. Si ce n’est les monuments aux morts. J’en ai photographié un à Saillant dans le Puy de Dôme; Une merveille kitch dressée devant un grand calvaire, casque et lauriers de bronze à la base d’un obélisque et croix de guerre colorée haubanée devant. Non plutôt colonne, chaine, flammes. Mais mes monument préférés sont les poilus colorés de la guerre de 14, en plein mouvement. Il y en a un de ce type à Roche et on en croise ici et là. Bleu horizon. On avait l’impression d’être partis très loin. Coup de frein devant l’indication du Chateau de je ne sais plus, où est passée George Sand et où à été tourné un plan ( les escaliers ) de la Belle et la Bête. Une grille, C’est fermé. Mais j’aime ce vrai faux château désert.

En Aout j’ai lu ( si peu lu / Les travailleurs de la mer en version simplifiée-quel horreur- car erreur à la commande ) les Iconophages de Jérémie Koering , suis remontée à Paris en AR pour préparer chez Pinault les journées du patrimoine avec deux grandes peintures de 10 m et un magnifique Rebeyrolle ( de 1978/ On dirait un pan de plaque terrestre ou une cascade, un éboulement un fin du monde, un Courbet) . Je ne suis pas fanatique de ce peintre mais il faut dire que cette oeuvre là c’est quelque chose. Tellurique, volcanique, Enorme.

C’est avec les photo de mon téléphone que je remonte le temps.

Il y a eu aussi la fête à Usson, ses manèges criards, les jeunes filles avec des ailes de papillon acryliques dans le dos, ” deux minutes suspendu, c’est gagné “: c’est superman qui clignote adossé à la boutique des pompes funèbres, avec à des pieds des caisses de bière et de mousseux. Plus loin c’est ULTIMATE qui clignote aussi en vert fluo dans la nuit. Dance PARADISE est purement atroce. Une vingtaine de fauteuils en plastique sur une rangée qui va tourner bientôt devant un décor peint au pistolet . Des sortes de sirènes aux longs cheveux et en mauve un chanteur je suppose. WIN SEXY GIFT. Il suffit de s’élancer avec le poing ou les pieds et de faire remonter un ballon . Des hiboux rouges , des compteurs , des yeux s’allument. Puis il y eut le feu d’artifice que l’on a regardé adossés à la Chenille. Dans le genre il y a eu la soirée BOOM au camping de Saint Bonnet !!! J’aime bien ces ambiances, avec les ados qui restent au bord de la piste le nez dans leur téléphone. C’est quand même une vraie catastrophe cet outil. J’en ai marre personnellement de tout cela. L’image qui suit est une installation de Shilpa Gupta. Etrange

Je retrouve des photos que j’ai faites au pied de mon lit. C’est une catastrophe de chaussures, pantalons et pulls en boule, livres en cours et journal…

NO COMMENT. Filer à la réunion de L’INHA

Rien

Pierre-Louis de Surugue (1710-1772). Le Peintre d’après Chardin (Bocher 42 ; Marianne Roland Michel XXIII p. 277). Burin, 1743. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.

Pas envie de grand-chose. J’ai rangé l’atelier et il n’y a plus qu’à commencer. Fatiguée . Et un peu déprimée. Et ce dos qui me fait sans cesse mal. C’était drôle hier de tenter le “rebouteux”. On arrive dans la cour de la ferme et les chiens qui sautent comme s’ils étaient sur des trampolines nous annoncent. ( Des magnifiques chiens de chasse ) Le rideau de la porte d’entrée bouge. Une dame apparait. C’est la mère. On attend un peu. J’entends que “la ficelle est arrivée “.Puis lui, apparait. Short et bottes. Il est passé par l’écurie. Mégot au bec. Sourire. Me voici à l’intérieur ( on se croirait dans “la soucoupe et le perroquet”.) Me suis pliée sur un coin de toile cirée. Apres s’être largement lavé les mains et les avant-bras il a pris le petite bouteille d’huile Weleda. Et commencé:

Hou c’est que vous êtes toutes démontée !!! “

Des noeuds dans tout le dos qu’il essaie d’assouplir. Ca fait du bien. Je me relève plus décontractée. Il dit: —J’espère que ça tiendra.

Ca n’a pas tenu. Il m’avait déjà proposé de venir Vendredi . Ce que je ferai.

Que cela soit utile ou non, c’est une intrusion dans les milieux de la campagne profonde soin. Des gens qui travaillent sans cesse, un peu le moyen âge. La mère m’a dit “Alors vous êtes sur la table des supplices. puis elle a ajouté ” je vais ouvrir les poussins”

Départ

Oui. c’est le départ sans doute vers la pluie, mais réjouissons nous de ce mois à venir dans les bois. Cet été pas de Repenti. Contrariété de ce changement qui n’a jamais existé en tant d’années. R. se remet impeccablement et c’est le principal. Je vois le temps rétrécir. Voiture chargée. Vais-je peindre. Parfois je me dis que je pourrais carrément arrêter.

Fini Sèvres par une catastrophe qui n’est pas planétaire mais désagréable: Cassé un vase sur lequel j’avais travaillé une semaine. Bon. J’étais privée d’expression. L qui attendait une réaction, me fixait: Eclater en sanglots? Non , j’ai ri.Oui j’ai ri. On n’en meurt pas. Quelle importance.

Réglé à peu près tous les machins et désagréments familiaux.Prendre un avocat à la rentrée.

Micro lecture / impossible de m’y fixer.

Reflexions que j’ai envie de noter et que j’oublie. Spectacles microscopiques dans la rue et amusement. Très souvent agacement: le dernier=Hotel de la Marine. Je dis que je n’ai pas besoin du casque. On me répond qu’il faut le prendre pour entrer. Mais que vais je en faire?Je le laisse sur mon sac , refusant que l’on m’impose ce qui n’est même pas un audio guide basique qui pourrait m’éclairer même sommairement. Non,à ce que l’on me dit, c’est une création sonore, une ambiance à manger avec en quelque sorte. MAIS VOUS ETES DINGUES OU QUOI. Est ce que j’ai besoin d’une ambiance? Puis un grand cheval à robe imprimée de papillons reste bloqué dans le passage à faire des photos. Je lui dis pardon, mais comme elle est dans “l’ambiance sonore ” elle ne bouge pas et je dois lui tapoter l’épaule. Elle s’indigne que je ne lui demande pas pardon, ce à quoi jeréponds qu’elle a un casque. Je fais 4 pas et j’entends ” Pétasse “. Retour rapide vers les papillons à qui je dis à 3 centimètre de la bouche-masque que j’ai mal entendu.

Pourquoi notre éducation nous prive t’elle de la joie d’une bonne baffe. Donc évidemment humeur noire. Le gardien de la salle est charmant et me montre dans l’escalier un homme vouté ( on dirait un personnage d’opérette, je ne sais pas pourquoi , un type dessiné et qui apparaitrait dans Blake et Mortimer. Non, c’est le Prince Al Thani du Qatar . Ah bon. Son énorme voiture noire l’attend devant.

Au moment où j’écris , bruit de papier et petite souris qui gratte je ne sais quoi tranquillement.Je suis dans la salle de classe. Il est 14h. J’ai écouté une interview de Teodor Currentzis, mangé un peu. Je suis arrivée Mercredi ( passée par l’Allier et petites routes.) Pluie et ici froid. Jeudi on m’a rapporté la mobylette qui n’a jamais si bien marché, et les vélos bien révisés. Suis allée à Ferreol et retour ( recommencer après le petit entrainement quotidien Paris-Sèvres en Juillet ). J’étais contente moi qui ne suis pas remontée sur un vélo par ici depuis plus de 3 ans. Ce matin, Ferreol puis la Chaulme ( passage gravillons horrible ). Donc 25 km, qui semblent me réveiller. Depuis mon arrivée, je suis sans jus comme on dit. Dormir, ne pas avoir le moral, être vraiment fatiguée et soudainement ce truc à l’oeil ( déjà eu ça et j’étais allée vite aux 15/20 ) . Bref pas bien dans ma peau comme on dit. C’est souvent comme cela quand ” j’arrête “mais là plus que d’habitude. J’ai l’impression que l’on est en septembre? Ce matin il faisait 9 !!! Déprimant.

Les oiseaux on l’air content. Lu l’article de Vendredi à propos des manuscrits retrouvés de Celine. Incroyable histoire. Ouvert Stendhal. Toujours impossible de me concentrer. Récupéré des images: Les fauteuils d’Hubert Robert pour la Laiterie de Rambouillet.A ce propos c’était agréable cette visite de Versailles avec D. Pas trop de monde, et un peu de soleil à la Flottille où on a mangé une omelette.Et ce vert! Incroyable. Ici aussi c’est vert. Deux chevaux mangent l’herbe devant la petite maison. Le vaches sont plus loin.

Demain tenter l’atelier. Hum. Je n’ai pas touché un pinceau depuis Novembre . GRRR

rapidement j’écris

Juillet à Paris. Envie d’écrire et pas le temps après la Fontaine et encore le travail à Sevres.

Reprendre le projet de la Villa Medicis.

Terminer Unlimited

Laennec en Aôut pour présenter les deux grandes peintures

Tout m’énerve, hier refuge à Sèvres. C’était sans prévoir des réparations de portes, des marteau-piqueurs. Je ne supporte rien, et mets des écouteurs dans le métro et le train. Chose que je détestais faire.

Faire la liste de ce que je dois régler avant le départ. Mais cette année, c’est Paris. l faut que je me calme, que je n’aie pas envie de tout casser à tout moment comme c’est le cas.

Le 14 juillet été délicieux. Expo à Orsay de Laura Bosi / L’origine des mondes. Je suis déçue. Des choses passionnantes évidemment et de bonnes croutes amusantes, mais accrochage ennuyeux et espaces moches à mon sens. La fin, la théosophie… Monet et des nympheas qui passaient par là. Le pire ( le mieux ) est devoir qu’on a foutu en l’ait la planète en 300 ans. Le temps de découvrir mondes nouveaux, iles sauvages, plantes et oiseaux, de les classer , de les dessiner… puis de commencer le massacre.

Sur le boulevard Saint Germain passaient des Saint-Cyriens, des chars qui rentraient au bercail avec des militaires armés et raides comme des taille -crayons. C’est vrai, on les aurait crus en plastique. Visage scrutant l’horizon, main sur la mitraillette, mitraillette plaquée contre le torse. On a déjeuné chez Mucha et le boulevard devait être fermé parce qu’aucune voiture n’y circulait. J’ai pris un carpaccio et un coca. Nous sommes rentrés tranquillement. Tour de France et puis RV en face avec D et C; Une chanteuse au bar de la Cigale. Elle chante Yvette Guilbert et là un bourdon s’abat sur moi, un spleen total et une envie de pleurer que j’arrive mal à contenir. C’est sinistre. Je trouve tout sinistre: l’état du monde, le climat, les masques, les maladies…Comment se barrer . La salle est sinistre, la fille plutôt bien. Mais.

On a trouvé un moment pour s’éclipser et rejoindre la télé affreuse des ses couleurs bleues et blanc et rouge , ses vidéos montrant les interprètes du concert de Paris en gros plan de part et d’autre de la scène/ ou je ne sais quoi près de les Tour Eiffel. Et le Stephane Machin, comme thanatopracté. Néanmoins on a bien ri et regardé le feu d’artifice, fenêtre ouverte pour le son. ( A la télé il y avait je ne sais quel groupe ou chanteur. un feu d’artifice c’est beau:

—quand c’est un peu pauvre dans les campagnes l’été ( villages )

—quand il n’y a que les crépitements et claquements.

En même temps/ Des yeux des yeux

Note retrouvée

Un étudiant patauge et je ne comprends même pas comment on l’a choisi. Est-ce une erreur de ma part. Je l’écoute. C’est pénible. Les médiums nobles, les sujets sales…. Oh Oh… On s’ennuie ferme et 15 mn dans ces cas là c’est long.
Quoi de neuf dois -je dire depuis que nous avons mangé des bonbons en forme de petit oeuf blancs comme des oeufs de Pâques en revenant du Château. Parfumés à la fleur d’oranger. Cette nuit là C. m’a ôté les yeux des paupières et les a mis dans un tube à essai. Quatre paires. Il fallait opérer-de quelle opération s’agit-il je l’ignore . C. est partie à L.A avec le tube. Impossible de la joindre elle avec son tube . En transparence on voyait des filets rosâtres. Tiens cette nuit c’est Catherine Deneuve qui avait un cours de tennis. On mettait une grande planche sur une piscine et c’était le court.Puis je ne sais quelle danseuse classique est passée sans me voir. Elle s’était brisé les deux jambes/ Game over. Il y a eu un train aussi et dans une forêt GC installait sa cabane. un grand camion arrivait dans la clairière. Bon donc, Pfft mes yeux , et en plus C. tombe amoureuse d’un pilote d’essai de formule 1 ( en parlant de ça, B. au tel me dit qu’il a acheté une Mazerrati. N’importe quoi ! pourquoi faire me dis-je)

Finalement que tout le monde se rassure, je ne suis pas devenue aveugle comme c’était à prévoir car les 8 yeux étaient bons encore pendant une semaine.

Je n’en peux plus de travailler, d’envoyer une facture qui ne va pas, de ne pas savoir ce qu’est une dispense de précompte, et de ne pas avoir trié mes factures pour les impôts.

Ca m’a semblé bon de marcher sur le sable, de regarder les kite s’envoler, la mer et le soleil. C’est bien la mer. J’aimerais avoir une toute petite maison au bord de l’eau . Je vais recevoir des annonces à cause de tous ceux qui écoutent aux portes, boites de location, mouchards de nos lectures, envies, émotions, fatigues.

Cette nuit , j’ai cassé le bord d’une assiette précieuse. Je vois en flou ma nuit mais ne peut mettre un mot sur les images ou le contraire.

13h52. rejoignons la réunion.

Voilà voilà

Avoir vu le Christ en personne porter sa croix en montant la rue des martyrs pieds nus et en affichant le VACCIN C’EST LA FOI.

Le même m’a t’on dit affirmait que ce n’était pas le COVID qui tuait mais le CADDIE VIDE/ Pas mal

Avoir épluché le 134 dossiers peu enthousiasmants pour entrée Beaux arts. Archi, design, communication, événementiel et comme dit Pascale Marthine Tayou: VRAC. VRAC c’était le mot qu’on employait avec Edith Scob pour indiquer nos bazars non identifiés/ Un mouchoir un revolver faux, une photo, un bout de quelquechose…

Avoir rêvé à la suite, de ma mère, de ma tante Thérèse et de mon autre tante. Ca se passait à Amiens

Avoir rêvé qu’un bébé épervier était accroché à mon pantalon avec un bec ultra rasoir et que je ne savais pas comment m’en débarrasser. Puis terreur qu’il ne me retrouve dans le jardin.

Avoir appris à mouler

Avoir pris R. dans la cour d’A pour m’aider à décharger la voiture et à porter à l’avenir tous ces trucs. Veux plus le faire. OUF

Avoir commencé le Guépard

Avoir fini Le professeur et la Sirène

Avoir acheté quelques livres

Me sentir pas terrible dans ma peau. Molle. Plus de sport.

Avoir délégué à B. Le dossier Invalides, réunions etc.

Expo atelier et projection de 3h 30 OK

Un oiseau mort, la petite femelle

Un autre oiseau mort dans le parc du château

Allée au château. très beau, dormir là bas sans personne, sans rien au mur et encore vide . Le mieux . Pas encore de déco et de trucs. Un pic-vert

Travaillé à la fontaine.

Choisi des cristaux à intégrer et de la feuille d’or

fait faire des lézards à M.

Et des coraux

et un médaillon Napoleon

Envie d’une île

Envie de la mer

Envie de peindre

Aller régulièrement à Sevres

Ne pas voir grand monde

rire avec Camille et parler picard

Heraldique, armoriaux magnifiques

S’ennuyer des Musées.

Impression de temps de rien: Ranger la maison, faire des travaux dans l’appartement, ranger la cave, ranger les placards.

Donné des tas de cables ordi. Gachis

écoute Michael Levinas

Noté: CULTIVER SES CONTRADICTIONS

Relire lettre à un jeune poète

Pense à la Sicile

Acheté une ponceuse électrique jaune et des outils. Du plâtre pour les moules.

Drapeaux en cours de fabrication. Tres belle forme en bois pour les réaliser. B est vraiment bon.

Souffleur de verre. Y aller pour réceptionner.

Impots. trier tout pour D

Prendre des nouvelles de Suzon

Laurence Bertrand Dorleac ok pour dialogue Marmottan

rV pour le décor. Il n’y plus qu’à le faire et après ouf.

Bâle Unlimited

Festival d’histoire de l’art / Dialogue avec Paula

Table ronde invalides

Film Nicole au FFFC. serais curieuse de savoir combien de personnes ont regardé.

Cette nuit rêves et lieux compliqués: En otage en Afghanistan, un lit , quelques affaires. Finalement je peux me déplacer. Il y a des hommes armés, des femmes voilées on ne me demande rien. Je rencontre là-bas le peintre P.A ( est il vivant ?, je ne pense jamais à lui.) Puis je m’aperçois que je peux dormir dans la maison du Forez. Mais j’ai peur, il y a des missions, je risque de prendre des balles. Est ce que je suis armée? Finalement non je ne suis pas vraiment otage. Je travaille dans l’atelier de Saint Bonnet, puis la bouche pleine de graviers et de comprimés, un sac poubelle plein de chaussures et un autre, je remonte la pente Diu château de Malbosc ( j’ai traversé sa grille on ne sait comment certainement comme dans Peter Ibbetson ( Aïe j’ai toujours le DVD de A.B ). Me voici devant la villa Medicis avec mes graviers et je cherche des yeux un endroit pour les cracher. Des touristes font la queue devant l’aile droite . Je dis que je suis pensionnaire mais dois entrer par l’ile gauche. Pas de loggia. Ma chambre , la 8.

Je repars/ marais/ piscine de 50 mètres pour les musulmans chics. Quand je veux rejoindre ma chambre, je ne la trouve plus. Sur la porte un mot/ Jeudi 13. Je tape. Un garçon m’ouvre. Je m’excuse et repars mais me retrouve devant cette même porte, après avoir traversé un salon très sombre avec des convives en fin de repas.. Je tape à nouveau/ qui êtes vous dans ma chambre ? Vous êtes pensionnaire? Non. Il dessine au feutre , assis par terre.

C’est fatigant tout ça. Café, regarder le Monde magazine, plein d’images de mode, et aux titres bizarrement placés je trouve. Belles photos de Beuys, interview de Berendonck, ( pantalons en latex gonflant ) accessoires de mode, mannequins très beaux…

Arrivée par mail d’images de drapeaux avec fixations variées. Il faut que je fasse l’aigle et le guerrier. Beaucoup de travail cette semaine.

Hier soir diner à 6. Mais de plus en plus je me contenterais d’un apéritif et plus d’un truc où on est vissés à table.

Zoom à 18h pour les dossiers des beaux arts qui ne sont guère exaltants.

Envie de coller des images

Envie d’avoir la forme d’il y a trois ans et de jouer au tennis

Cols à vélo

Grande expo pas pour la grandeur pour le plaisir

Faire la maquette livre fontaine. Tiens je vais commencer

demain Polyester 93/ aigle/ porte drapeau/ peinture des médaillons

Ai proposé à LA Monnaie après avoir raté la dernière étape, une monnaie soluble dans l’eau.

Sensation de planète pourrie, d’oiseaux morts, de plantes disparues. plutôt réalité que sensation

Aller refaire un Nescafé

Mail aux étudiants

11h 46 NON?

SI

le texte du dimanche de Clelia/ Test

Dans le film Thérèse d’Alain Cavalier, on voit une soeur s’habiller le matin en commençant par nouer autour de sa taille une ceinture de cuir à l’intérieur de laquelle ressortent des clous qui lui rentrent dans la chair. Avec son vêtement de nonne qui couvre tout, personne ne peut soupçonner que son premier contact vers l’extérieur c’est de la souffrance, et qu’au moindre geste qu’elle fait, elle prend conscience de cette ceinture-torture invisible.

Il y a des vêtements qui sollicitent toute notre attention dès qu’on les porte : des chaussures qui répètent « aïe » dès qu’on fait un pas, une jupe trop courte qui pense que tout le monde la reluque, une braguette cassée ou une tâche mal placée qui supplient qu’on les cache avec un pull…

Un bon vêtement est un vêtement dont on n’a pas conscience de le porter car il se fond en nous et épouse parfaitement notre corps et notre esprit.

Je veux faire des vêtements qui rassurent et protègent, qui donnent force et confiance à celui qui les porte. Des accessoires invisibles, secrets, qui touchent la peau pour que le corps s’imprègne de leur magie. J’aime la ceinture qui se noue à la taille car elle recouvre une zone du corps où se concentrent le stress et les émotions fortes. On pourrait voir la ceinture comme un stabilisateur d’émotions, elle régule la respiration sans la contraindre, soutient le corps sans le brimer.

Ensuite, pour qu’il y ait magie sur le vêtement, il faut qu’il y ait parole. Parole parlée comme une incantation ou parole écrite brodée sur le tissus. L’étiquette d’un vêtement, cousus dans l’envers du tissus, vers l’intérieur, touche (voir gratte) le corps est ce qui donne sa valeur au vêtement, son aura, parce qu’elle renseigne sur son origine. On a besoin que le vêtement nous raconte son histoire pour qu’il nous touche, pour l’apprivoiser, pour nous familiariser avec. Ça doit être pour ça qu’un vêtement neuf que je viens d’acheter peut passer un an dans mon armoire, au contact de mes autres tissus, le temps de s’acclimater, de vivre, avant que je me sente suffisamment en confiance pour le porter.

Mais quels mots sont magiques et ont le pouvoir de donner de la force lorsqu’ils sont portés ? Je pense aux mots « Je t’aime » que Titi Parant a copié toute sa vie et que j’ai trouvés si touchants la première fois que je les ai lus, ou alors aux médaillons autour du cou avec le portrait de son amant, ou encore – toujours dans le film Thérèse – à la dernière larme d’une soeur que Thérèse recueille dans un sachet de velour. Ces mots sont magiques parce que ce sont des dons, il y a un destinataire, un sens, une private joke.

Qui est le destinataire des vêtements magiques que je veux faire ? On m’a parlé d’un artiste (je crois que c’est Seth Siegelaub je sais plus, ou quelqu’un de la beat generation plutôt ?) qui a traversé les Etats Unis avec une veste, dans laquelle il coinçait au fur et à mesure des morceaux de papiers qui étaient des bouts de poèmes. Ou alors c’était des bouts de tissus qu’il cousait. Toujours est-il que la veste était le reflet de son âme, le support de son expérience/aventure. Je veux me confectionner une veste semblable, des accessoires-supports-d’expérience vierges pour le moment où je partirai faire mon grand voyage.

PALAGONIA RETOUR

J’AI REÇU LE PRINCE DE PALAGONIA, QUI S’ANNONCE ASSEZ BIEN . GIOVANNI MACCHIA.

Le prince s’appelle Ferdinando Francesco Gravina, décrit souvent comme étrange ou même fou. La villa que j’ai visitée avec bonheur il y a quelques années a été filmée un peu dans Mediterrannéee de JD Pollet et dans un Antonioni me semble t’il. J’ai découvert un site que je ne connaissais pas: Archivio Storico Luce.

Je découvre le poète Rezzonico della Torre, Qui est-ce/pardon j’y vais de ce pas/ Peint par Vigée Lebrun. et aussi le peintre ou plutôt dessinateur Huël. Je préfère Volaire. D’ailleurs j’adore les peintres de volcans. Donc je poursuivrai après une promenade à vélo ( je n’ai pas envie mais ce vélo que l’on m’a gentiment offert dort dans la cour et n’a pas fait un mètre. Ca me désole cet abandon du sport , tennis et vélo. Finis les cols dans la Loire, le cher BArracuchet au départ de Monbrison. Je me vois bien incapable de recommencer. Je ne sais pas si c’est une idée stupide, un abandon flemmard ou une réelle incapacité. Disons que je n’ai plus l’entrainement du tout et plus le désir non plus ce qui est plus grave. Depuis 3 ans ,date de l’arrêt de tout, je me dis que je vais reprendre et ne le fais pas. Hum. Je déteste. C’était si bien les 6 h de tennis par semaine. j’adorais. Bon, la pandémie est là mais je n’ai aucune excuse.

Apres avoir été sélectionnée pour le concours de la monnaiee de paris ( 6 retenus sur 174 ) je me suis fait dégommée. Je pense que j’y suis allée un peu sûre de moi et désinvolte, sans projet !!! Dommage mais de toutes façons je n’ai pas trop le temps e plus de Sèvres une fois par semaine, les Beaux arts, l’expo aux Invalides et le décor. J’ai en fait juste envie de Sèvres, de continuer mes médaillons en terre que je moule, les drapeaux, et peindre et lire et lire. Voilà.

Aujourd’hui aller au marché aux oiseaux…

Surveillance renforcée

post qui ne voulait pas apparaitre donc il est plus ancien que le précédent

Ce matin je suis allée à Saint Thomas d’Aquin. Hub nous a quitté . Je l’aimais beaucoup. J’avais un petit bouquet ( j’aime être le plus petit bouquet dans ces circonstances) Arrivée en avance, il y a un marchand de piano à un coin , une galerie moche à l’autre et en ce moment beaucoup de camions à cause du chantier Science PO. J’avais mis ” mes habits du Dimanche ” Le prêtre était plutôt âgé et une dame chantait. Suis rentrée à la maison et repartie pour le 18 eme: Commencer à parler du décor avec Mao, qui me montre son oiseau qui avance et tourne, sur le modèle des voleries d’opéra. Il a aussi deux écorchés de Ozou, magnifiques. Cette semaine aussi j’ai revu Jonathan avec beaucoup de plaisir. Comme au bon vieux temps il a partagé avec moi les Rv avec les étudiants. Je poursuis le livre de Norman Mailer sur Hitler. ( horreur je l’ai oublié quelque part. Où????) Ca commençait à m’intéresser mais tout juste. Le temps file. Pas peint depuis octobre. J’ai reçu les médailles commandées. Elles sont un peu petites mais jolies. Et tout à l’heure je suis aller prendre mes deux boites de film: Les enfants terribles en 16mm. Ce qui est drôle c’est que redemandant s’ils avaient quelque chose sur Mourir à Madrid ( parce que je m’étais fait doubler), le Monsieur m’a dit en m’en présentant un autre: C’est lui qui l’a. C’était drôle et comme par hasard aussi dans la vitrine il y avait une pointe de hampe soviétique, avec la faucille et le marteau, la même que celle que j’ai achetée sur eBay. Hier on parlait de Daniele Lebrun, paf je la rencontre elle et Marcel sur un banc au soleil. Je les salue. Lui je ne l’ai jamais beaucoup aimé. Bon. Après on a bu un café dehors sur un banc. 18h:Après l’annonce du reconfinement partiel le week-end d’une partie des Alpes-Maritimes et de l’agglomération de Dunkerque, le Premier ministre devait dévoiler ce jeudi à 18h la liste des départements où la situation épidémique est jugée préoccupante. Nouvelles restrictions, discussions avec les élus locaux, renforcement des traitements expérimentaux… Retrouvez toutes les annonces et déclarations du chef du gouvernement.

SURVEILLANCE RENFORCÉE

Cette déclaration m’a mise de sale humeur. Ce sont des mots d’une incroyable violence. Est on censés s’y habituer???? Je râle. Pas de vaccins, des mots, des sens et contresens Paris qui serait encore bloqué pendant 3 semaines. Oui / Non. Suis suffisamment en retard pour ne pas penser à bouger. Objectivement c’est pénible. Surtout qu’à 18h il fait beau. Et on a l’impression de rétrécir. Etant une des 6 sélectionnées pour le concours de la Monnaie, je suis allée cet après midi visiter et aussi dans les ateliers. Quel drôle de monde.

Coup de vieux

Moi Mars 2021/ Le pire est devant nous !

Voilà ce que je dirais. J’en ai pris un. Le fait d’avoir arrété le sport arrange rien: Mal au dos et sensation de raideurs. Super. Bref. On y va.

Rêves en pagaille. Chambre 4056 que je n’ai pas débarrassée. j’y retrouve des tonnes de choses à emporter dans une valise et un sac trop petits . Impossible. Où me débarrasser de tout cela. Ces rêves doivent être liés à ces moments angoissants de ” vidages ” de maisons ( Les deux tantes, les parents …. ) Ces milliers de choses qui font une vie et disparaissent d’un seul coup. Je n’ai rien gardé. Seulement la bague de ma mère et son sifflet d’institutrice, les photos dans des boites et ces trucs qu’on arrive mal à évacuer à savoir les torchons et nappes de trousseau brodés. Tout ce temps passé…. Mais quand ils étaient usés j’ai gardé les broderies des initiales. En parlant famille, j’ai retrouvé des Delprat dans l’armée Napoléonienne. 6 je crois. Dont un Jean et un Antoine ( noms de mes père et grand-père et origine sud ouest, comme père et grand-père. )Mon père m’avait raconté qu’un ami de son arrière grand-père avait reçu la légion d’honneur des mains de Napo. C’est drôle ces trucs. Donc cette nuit aussi je marchais dans un champ de boue, gadoue, horreur, peur de m’enliser . J’ai les bras chargés d’affaires. Une personne est plus loin dans le champ et la voyant je pleure . Ne sais plus pour quelle raison.

Atelier retrouvé et apprentissage du moulage avec Sarah qui est en cinquième année. Ca me plait. Comme chaque semaine aussi , je suis allée à Sèvres Jeudi. Petite visite au Musée ( la céramique contemporaine ne me dit pas grand chose à vrai dire) Mais joie de voir les Palissy etc, et des gros gâteaux à la chantilly peinte en dorée. Pluie battante, ambassadeur du japon. Dans le hall qui mène à l’endroit où je travaille il y a un piano à queue. Quelqu’un y joue lors de sa pause. C’est agréable. Pas facile de se retrouver dans les couleurs d’émail. A est là pour m’aider et elle est sympa. Très réservée au début , ça va mieux. Lui ai apporté des jonquilles. C’est incroyable sa dextérité. Elle a passé son enfance dans une ferme.Parcours bizarre. Faut que je lui demande.

Beaucoup de choses à faire. Portrait de Napoleon en cours mais l’affaire de l’esclavage me tourmente, comment en parler discrètement sans gros sabots consensuels comme on le voit en ce moment. En parlant de cela, on a regardé les Cesar l’autre soir. Un truc abominable, on dirait que chaque année c’est pire mais là je trouve qu’on est proche du fond. La vulgarité, la lourdeur… Oh lala . Gênant. Que Capitaine Marlo déboule avec une peau d’âne sanglante puis à poil m’a plutôt fait rire. J’y vois d’avantage un geste Dada dans notre monde rétréci. Mais les blagues ( genre film de cul pour film docu / mentaire) je trouve ça vraiment … Collant. Marina machin n’a pas été terrible, pas plus que Isabelle Huppert d’ailleurs.

J’ai enfin fini le Chateau en forêt de Norman Mailer. livre étrange et plutôt interessant je dirais avec cette biographie fictive de Hitler enfant, ses parents ( tout commence par un inceste ) et ses actes pilotés par un assistant du diable ( dans un corps de SS ) Le bien, le Mal, le diable?Ssi ce n’est pas parfaitement réussi, c’est assez singulier. Le passage des ruches m’a plu, la svatiska aperçue ( mais NM n’appuie pas sur les images marquantes de l’enfance ) / Extrait

NOTES: Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. Harry Mulisch : L’Affaire 40/61, Harry Mulisch : Siegfried, une idylle noire, traduit par Anita Concas

Quoi d’autre . RV à 13 h en Visio pour le décor. J’y ai très peu réfléchi. L’affaire Napoleon m’occupe entre les drapeaux, les peintures et les moulages. Puis la fontaine à terminer, le RV à la Monnaie de Parie ( j’ai passé tout Dimanche dernier à faire un portrait de moi de 2mn.) Mais c’est amusant. On verra.

Oh LA LA écrit le 7 février

Je n’écris plus, n’ai le temps de rien. En fait le temps de tout mais peut être une mauvaise organisation. Plein de rêves, couchée tôt, regarde des âneries à la télé tard,( suis époustouflée par les années 80, ce que les journalistes comme Yves Mourousi osaient, disaient. Aujourd’hui plus question d’insolence. Que tout est plat et raisonnable…. lis ou plutôt picore. Viens d’acheter Thomas Bernhard aux cahiers de LHERNE, L’Italien du même auteur, ai commencé la sonate à Kreutzer, déjà commencée, abandonné ça et ça. Perdu mon cahier noir dans lequel il y avait les recherches pour le concours de la monnaie. Zut. Refaire et refaire en mieux. L’idée d’une médaille me plait ( je me souviens de mes médailles à loi: Ma première étoile, ma médaille de Thierry La Fronde et le Prix Victor Choquet à la médaille fort laide. C’était quoi ce prix. Tiens je regarde ( les noces de Figaro, L’insecte minuscule, Les oiseaux s’égosillent et ce matin tôt il y avait un très beau chant dans la cour. Chant répétitif curieux. Parfois à la campagne je m’arrête et compte les écarts de temps entre deux reprises. La régularité est incroyable. )En parlant de campagne, on déclenche les hostilités contre le voisin qui planque des carcasses de bêtes mortes sous des plastiques, met des produits toxiques dans les chemins, envahit littéralement le hameau défiguré par des sacs plastiques, des pneus etc. Il joue les victimes. Donc Stop.

Bref.

Le prix Victor Choquet. Trouve pas la médaille. Ce devait être dans les années 79.

Dominique Blanc que j’aime beaucoup sur France musique. Cette nuit une barque et les rames n’étaient que des bâtons. “La voix vieillit ” comme le corps finalement. Le mien notamment car il ne bouge pas. Presque 4 ans sans sport. Passer de 6 h de tennis par semaine et vélo, plus l’été chaque jour vélo et tennis au moins 3h, plus natation et plus rien. Ca me désespère cette flemme mais je ne pouvais pas lutter sur tous les fronts; J’ai choisi tout mon temps pour le travail. Réponse de T. Roppac. Nous n’avons pas réussi à accorder un Rendez vous. On verra quand il rentrera de Salszbourg. ( Me ramène à Thomas Bernhard quel drôle de type.

Dolc’ è pur d’amor l’affanno

L’adorant de Larsa

Statuette d’homme agenouillé dit « l’Adorant de Larsa » 
Début du IIe millénaire avant J.-C.  Mésopotamie, Larsa Bronze, or

Le personnage qui porte un bonnet à haut bord, proche de la coiffure royale, est à demi agenouillé, une main devant la bouche dans l’attitude de la prière. Sur le socle, il est représenté dans la même position face à une divinité assise. Une longue inscription indique que la statuette a été dédiée au dieu Amurru ou Martu, dieu-patron des Amorrites, par un homme de la ville de Larsa, pour la vie de Hammurabi.
Une petite vasque à offrandes est fixée à l’avant du socle.

HWV 109a : Dolc’ è pur d’amor l’affanno Air- pour contralto et basse continue.

Le rêve de la nuit se poursuit l’après midi lors de la sieste que je ne peux m’empêcher de faire. Je retrouve donc cet espace: Un appartement Italien ou nous devons aller après l’opéra. C’est au numéro 18 d’une rue au coin et classe correspond au numéro d’une loge. Une vieille prostituée est assise là. J’ m’aperçois qu’il sera impossible à R de monter: Des marches puis une petite échelle et longer une armoire, à nouveau des arches et l’échelle jusqu’au 8eme étage. J’annule la location et nous dormirons à Malbosc qui n’est pas si loin heureusement. Acheter des légumes / J’oublie je ne sais quoi / Il y a un homme que je ne connais pas.Que fait la dedans pas soeur pas vue depuis 20 ans.

Hier voyage de retour pour le moins l’oser. Perigueux Bordeaux/ Mon livre est presque terminé/ La sonate à Kreutzer qui est un ensemble de 3 textes sur l’amour. Tous effrayants dans leur genre, de l’ennui, au crime et au suicide. Billet de premiere classe mais il n’y a pas de première classe. Du monde et me retrouve sir un strapontin inconfortable. 5 enfants ensemble plus loin, importunés par une dame qui leur demande de mettre un masque alors qu’ils échappent à l’obligation. Elle vient s’assoir en face de moi et je me dis que pour la finir d’ennuyer des enfants, de ne pas les laisser vivre eux qui étaient si calmes, le nez dans un bouquin. Je mets mes écouteurs et sors mon nez de sa cachette. Je me dis que je n’ai qu’à attendre un peu. Elle regarde son écran et a un tic au bras droit. Elle l’écarte régulièrement de son corps. En voilà assez pour forger une antipathie, puis elle mort rapidement à l’hameçon et me titille le bras alors que je fais semblant de ne pas l’entendre. J’ouvre les yeux et là c’est elle qui m’a entendue. Bref. Elle descend à l’arrêt suivant et la police vient directement vers moi , la gestapo comme me dit ma nouvelle voisine plus accorte. ” Papiers, billets, vous n’aviez pas de masque”. L’autre m’a balancée. On me menace des 135 euros puis on me fiche la paix. J’ai des trucs au pantalon, et du ciment plein les chaussures ce qui n’arrange rien. Bon, ils me lâchent le mollet je parle de délation et m’étonne de leur réaction quant a ma plainte d’avoir acheté un billet en somme qui n’existe pas. Au départ de paris Bordeaux j’avais également hérité de la place 81 que je cherche encore. Tout cela n’est pas passionnant mais a eu le mérite de faire rire un peu D. qui a perdu H hier. Donc , je n’ai plus rien à lire et recommence au début le Bonheur conjugal sans grand enthousiasme. Arrivée à Montparnasse, je descends. Je m’étonne que les gens restent dans le train. Après Montparnassse c’est l’enfer? Non? Le quai est désert et vient d’être lavé. Il y a le panneau jaune qui indique que ça glisse. Soudainement alors qu elle train est encore à quai , je me rends compte qu’il y a un truc qui ne tourne pas ron; Exact. Je tente de renter à nouveau. trop tard. Nous sommes à … Massy. Misère j’en aurais pleuré. Avec mon lourd sac à dos, mon Tolstoï épuisé, me voilà en chemin désert vers le RER B. Puis pas détaxé, puis métro.

Ils ont bien ri à mon arrivée. Moi aussi . Mais c’était vraiment sinistre. Et les gens qui circulent à 22 h sont soit des travailleurs, soit des SDF qui cherchent une clope ou un peu d’argent. 3 ados de banlieue avec leurs petites jambes dans des survêtes étriqués qui achètent au distributeur des saloperies sucrées.

Goulash. Et au lit. Ce matin réveil à 6h puis rendormie. Mails des étudiants, atelier fermé/ 4 cas covid chez moi on se distingue comme on peut !… Pâtes ce midi. Un livre de Norman MAiler que je n’ai jamais lu. Ca commence avec Himmler et l’inceste… Puis je m’endors profondément.

J’aime bien aller seule à l’hôtel quand je travaille. C’est comme un sas. Je bois une bière en bas, ou marche une demi heure dans Perigueux avant le couvre-feu. Ne dîne pas ou commande un tajine poulet que je mangerai devant la télé. Un truc très interessant sur Arte. Bellingcat , les combattants de la liberté. L’alarme de l’hôtel se déclenche et nous invite à rejoindre les sorties les plus proches. Je m’imagine et laçant mes chaussures que je suis sur le Titanic ( l’alarme a u côté marin ). Je sors tranquillement convaincue qu’il s’agit d’un pas grand chose. Une dame court. Effectivement chacun retourne d’où il vient.

Le brouettes de ciment me rappellent les chantiers de mon père ( DELPRAT FRERE ) et les visites des constructions le dimanche. Allergies au visage. Outils, truelle. Faire les lougliers, sortes de loups romains et sangliers des métamorphoses. On voit que ce n’est pas Circé qui est à la bétonneuse.

Chacun s’active. Il y a le rayon moulage avec la radio genre Nostalgie où on entend Garou qui nous casse les pieds avec Esmeralda plusieurs fois par jour. Gérard Lenormand ensuite, c’est sans doute le pire. Puis je chante moi aussi Allumez le feu ou bien une autre connerie. Le programme musical des métalliers n’a rien à voir . Plutôt Métal, c’est le cas de le dire. Les apôtres de Notre Dame sont allongés, soudés, réparés puis comme un Covid enfermés dans un sac plastique.. Il y a la mosaïque et ma fontaine. Quel bazar. Zut j’ai cassé les oreilles de cet animal qui sera fixé au bord. Je n’aime pas l’oeil des serpents. Les fleurs? ça va. Le monstre? Zut le fontainier dit que les canalisations du bras sont trop fines. Mais pourquoi ne l’a t’on pas su. Sandwich à quoi?.Voici l’atmosphère

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