ORAGES

William Copley/

Je ne sais pas pourquoi, mais j’écris à reculons, au propre comme au figuré. Hier je relisais des trucs que j’avais notés sur Walter de la Mare il y a quelques années et ça ne me semblait pas trop nul. Est-ce le fait de pouvoir être lue qui me gêne aujourd’hui et m’empêche. Je ne sais pas. Ce matin j’ai re-regardé A private concert chez Daniel Barenboim.

Les gens oublient l’importance du silence, surtout de nos jours “. Le film est très bien et c’est bon d’entendre sa voix, en français ou en Allemand . Il dit des choses simples et essentielles. Intelligentes. Par contraste je pense à une rencontre fâcheuse la semaine dernière avec un compositeur ( connu !! )( pour le théâtre ) lors d’une répétition chez JG pour Médée. On est allés avec Yulong au studio sur l’île et dès l’entrée j’ai eu comme une antipathie immédiate, un réflexe animal pourrait on dire! L’assurance, la suffisance, et le manque d’humour sont plus qu’il n’en faut pour me faire fuir quand bien même elles émaneraient de Tolstoi devant sa Datcha. Je dis cela, car montrant la photo de la personne à R. il m’a dit: —C’est Tolstoi devant sa datcha, et j’ai ri. Moi je m’étais contentée de l’appellation Big Gourou, qui est plus juste et laissons Tolstoi en dehors de ces histoires même pour rire. Bref on a eu droit à une leçon de théâtre, une leçon de danse. Je sentais J.tendu et JC aussi. Moi j’ai dit deux mots car ce genre de personnage vous incite généreusement à penser que vous ne dites que des âneries. J’ai trouvé la musique pas très bonne et nous sommes partis bien vite. J’étais énervée et en même temps contente de cette “capture”. Les cons aussi talentueux soient ils talentueux, sont toujours une sorte de régal. J’ai dit à J. que je ne parlais pas à ce genre de bipedes et j’ai cité à nouveau A.Marcello:

Je ne veux pas être emmerdée, c’est le privilège de l’âge

Il faut entendre cela avec un fort accent Italien et prononcé à Venise dans un salon qui donne sur la place d’une église. Rue Zon, zorn, Zen? Ca existe? Est ce que j’avais écrit quelque chose sur cette visite à la “vendeuse mondaine ” de chez Madame Grès?

Il y avait quelque temps que je n’avais pas rencontré de ” gens de théâtre”. Les dernières et passionnantes expériences furent celles en collaboration avec Catalyse, Madeleine Louarn , Jean François Augustr et leurs acteurs si particuliers . Mais disons que travailler avec des gens de théâtre ” normaux ” , ne m’intéresse pas. L’ego, le pouvoir, le blabla. Pas et plus envie. Mais évidemment ne généralisons pas. Bref on a bien ri après que ma colère soit passée. Car je ne sais toujours pas ne pas être en colère !!! Je ne sais pas ce que deviendra cette histoire et d’ailleurs je n’ai pas le temps même si je veux faire plaisir à Jean. ( Issaiev/ au salon des surréalistes/c’est l’image que me montre à l’instant R. )

C’est parti pour la passionnante boutique SFR. En sortant je m’arrête chez Guerrisol (?) et une magnifique veste avec un écusson sur la manche , me fait un petit signe. Zut elle est trop grande. Je ne sais pas d’où elle vient, si c’est un uniforme et lequel? , mais elle est belle, très bien coupée, très bien réalisée. Je résiste mal aux écussons. Heureusement que je n’étais pas en Allemagne quand il ne fallait pas. A ce propos j’avais dans mes livres Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo. J’ai commencé mais j’en trouve la lecture effrayante.

Les mannequins p 32

“Regardez, regardez.”

Nous étions accroupies dans notre soupente, sur les planches qui devaient nous servir de lit, de table, de plancher…/…

“Regardez, regardez.” D’abord on doute de ce que l’on voit. Il faut les distinguer de la neige. Il y en a plein la cour. Nus.rangés les uns contre les autres.Blancs, d’un blanc qui fait bleuté sur la neige. Les têtes sont rasées, les poils du pubis droits, raides. Les cadavres sont gelés. Blancs avec des ongles marron. Les orteils dressés sont ridicules à vrai dire. D’un ridicule terrible….

On livrait des mannequins pour la vitrine…Boulevard de saint Courtais, à Montluçon. j’attendais mon père aux nouvelles Galeries.C’était l’été, le soleil était chaud sur l’asphalte.Un camion était arr^té, que les hommes déchargeaient. On livrait des mannequins pour la vitrine…

Dans un tout autre ordre d’idée, je repense au Traité des Mannequins de qui??? Heu Heu Bruno Schulz: ‘’En un mot – conclut mon père – nous voulons créer l’homme une deuxième fois, à l’image et à la ressemblance du mannequin.” J’ai lu cela il y a longtemps ( Les boutiques de cannelle , et j’en ai été très impressionnée. Est-il question d’oiseaux quelque part. D’oiseaux aussi et aussi chez Bradbury. est ce dans La solitude est un cercueil de verre? ( Death is a lonely business ). Si le titre est beau en Français, la traduction ne me semble pas évoquer le titre anglais.

Hier un diplôme. Puis filer pour un vernissage Place Vendôme . Je m’y rends à pieds par la rue Saint-Honoré et regarde d’un oeil triste les files devant les magasins de luxe, les gens avec leurs sacs papier chic et rubans chics sortent de chez Gucci et autre marques. Je ne traverse jamais la Place Vendôme. J’entre dans la cour où des grands garçons minces attendent pour un casting Comme des Garçons. Voilà. Réalité virtuelle. C’est assez beau ces images grises et ces paysages presque effrayants de vide.

Je repars, attrape un vélib pour repartir aux Beaux-arts. Les délibérations des diplômes . “Ne dites pas l’Orient et l’Occident ” dit la présidente de jury à P.

Il y a deux points d’interrogation dans mes yeux.

A suivre

Bologne/ Parme

ce post était resté dans les limbes. Depuis plusieurs jours, je regarde cet ordi posé à un mètre de mon lit et me dis que je vais écrire; Mais c’est bizarre, je n’ose pas. Bon c’est ( re) parti. Ou pas.

Comme ce voyage me semble lointain. Du 5 au 9 avril… Pas écrit depuis un mois. J’y pense parfois, parfois je note quelques trucs mais ça ne va pas plus loin. J’ai, il y a un demi heure commencé à regarder un documentaire sur le film de Billy Wilder Fedora. C’est Camille qui me l’a envoyé car elle sait que j’ai bien aimé le livre de Jonathan Coe. Je ne reconnais pas Michael York avec ses grandes lunettes, sa peau très lisse et ses yeux d’aveugle dirais-je . Il était si beau… Marthe Keller est toujours aussi belle . C’est dommage qu’il n’y ait aucun sous titre. Bref / Bologne/ Avant de relire, je me souviens surtout de Parme et la Pilota, avec cette magnifique pinacothèque déserte. Je me souviens d’un délicieux chocolat chaud, l’image du théâtre me traverse l’esprit, puis encore le chocolat sur le chemin du baptistère. Et une petite pluie a commencé. On a repris le train bondé jusque Bologne/ Je repense au film de Vincent Dieutre/ Bologna centrale, je crois.

DONC BACK / C’est le voyage en Italie annuel, toujours un peu rapide, 4 nuits.

Je ne savais pas que c’était Pâques aujourd’hui.

Mercredi départ à 13 h et arrivé dans ce qui était un couvent ( Piazza San Martino ). On récupère les clés. Les chambres sont spartiates ce qui me plait même si quand même il y aurait un petit effort à faire ici et là. C’est sans style, pas beau, pas moche, rien… genre collectivité. Un lit, une fenêtre, une armoire, une bouilloire et un cloitre très beau pour quand je tournerai mon prochain film de Pasolini !!!Je me suis allongée à gauche, du coté du panier de basket, rescapé d’un patronage? et j’ai savouré le soleil. Personne. Et personne veut dire beaucoup dès que l’on voyage à présent vu le flot de touristes et les villes qui changent et meurent ( intellectuellement parlant ) de ce monde. Par contre / si chez Zara il y a du monde, le musée archéologique est désert, pas grand monde dans la salle du Stabat mater à la bibliothèque et peu de personnes au théâtre anatomique. De toutes façons il suffit d’attendre un peu, les gens en général entrent, font des photos avant de regarder ( comme si on allait leur enlever leur assiette et qu’il allaient manquer ) et restent un peu plus de 5 mn. Expo les peintres de Pompei, Pinacothèque, groupe de terre cuite magnifique, époustouflant ( la mort du Christ/ Santa Maria alla Vita )…

Donc ensuite il y a eu Parme , quelques achats de vêtements et chaussures ( ce que je ne fais jamais à Paris, une promenade dans un parc un peu rasé où tinrent d’horribles sculptures hilarante de laideur : un lion en ciment, des sirènes que je retrouve dans mes photos. En fait le passé récent se redessine grâce à ces (trop ) nombreuses photos prises chaque jour. Je vois qu’à ce moment là j’ai capturé le Beautiful painting generator de Damian Hirst. Sans doute ai-je été choquée ou écoeurée par ses déclarations commerciales sur Instagram : the revolutionary new artwork !!! C’est comme chez Ikea on peut choisir formes et couleurs. Que c’est triste. Bref. Au retour j’étais sur le siège 23E, et l’image qui suit me fait rire: On y voit un panneau où on peut lire: Les artistes sont des connards. C’est la suite logique de Damian Hirst.

Promenade à Orly

Au bon vieux temps de l’enfance et des vacances chez Matante ( en un seul mot ) Georgette et Tonton Louis à Corbeil Essone, 21 rue Remoiville , on allait comme dans la chanson, le Dimanche à Orly. C’était absolument merveilleux, les portes qui s’ouvrent seules et les escaliers mécaniques qu’évidemment on tente de monter quand ils descendent. Dans le registre du “fun vintage“, il y avait aussi les rampes d’escalier de chez Helene P à la Résidence Fleurie, et à chaque étage ses virages serrés et à chaque virage nos hurlements. Me suis levée à 5 h pour prendre le taxi à 6, prendre au passage AL et foncer à Orly pour l’avion de 8h . L’avion sans que l’on soit prévenu est annulé, pas d’infos. Le prochain si on demande est à 13 h. Vu que l’on fait un aller retour, c’est fichu. Donc retour case départ et réunion zoom avec le Musée Picasso.

C’était Lundi. Mardi matin première rencontre avec E à l’atelier en présence de O, AL et C. La fille est très sympa, claire, souriante et parle bien Français. Oui je file au beaux arts pour RV avec Z et son projet de film, puis Clelia, puis RV aux collection pour les archives filmées.

30 Mars/ “Fuck abstraction”

Viviers/ près cheminée/ temps variable

Je viens de terminer mon troisième livre de Jonathan Coe. Si le Billy Wilder et moi m’avait séduite, puis l’Heritage à l’anglaise intéressée de par la description d’une époque, et la saga que représente ce bouquin, Bienvenue au club m’a pas mal ennuyée, ou ennuyée assez souvent ou pas ennuyée? . Les imbrications de personnages, qu’on saisit puis que l’on perd, ou qu’on oublie ( zut c’est qui ?) ne rendent pas la tâche facile mais là n’est pas le problème. Je crois que ce que je lis, je devrais plutôt le voir: les livres moyens seraient sans doute de meilleurs films.( je pense à la légende de La dame de Shanghai légende ou pas d’ailleurs qui veut que Orson , en panne de scénario, trouve dans une cabine téléphonique , le livre de ce qui deviendrait le film.) Mais je trouve cela finalement bien trop bavard, compliqué. C’est assez malaisé comme construction avec tous ces personnages, le présent et le passé, les ascendants, les événements …. Bref vais je en entamer un autre. Ou pas. la suite est je crois cercle fermé

J’ai travaillé à l’atelier et ce n’était pas prévu. Froid mais quand je travaille je n’y pense pas. Je regarde comment faire une baie vitrée maintenant que je suis chez moi.

Dans les événements récents à part France-culture quittée pour FRANCE MUSIQUE, la réforme des retraites , l’évènement Myriam Cahn et les cris d’orfraie de la député RN ( ça devient terrible cet esprit de censure. On croit rêver … Et l’argument ” je suis une mère de famille” me hérisse. Exposée au Palais de Tokyo à Paris, l’œuvre de la peintre suisse Miriam Cahn a été accusée de pédopornographie par une députée RN et des associations.

La plainte contre Miriam Cahn et le Palais de Tokyo rejetée

A ce sujet pourrait on dire j’ai eu une longue conversation avec la commissaire de l’expo au FRAC Bordeaux Marie Canet: ( Exposition réservée aux personnes majeures et interdite aux moins de 18 ans ), ce à propos de la peinture qu’ils montrent ( Le grand Méchant loup ) où apparait une croix gammée. La question concernait le pourquoi de ce signe et ceci en vue d’aider les médiateurs à parler au public. Ce que je dis de manière générale est que “ Je peins ce que je veux peindre ” et qu’à la limite la réponse me semblerait suffisante. Mais évidemment que je n’ai pas attendu cet appel pour y réfléchir. A t’on le droit de peindre ce qui a représenté l’horreur absolue. Il est interdit bien sur d’utiliser ce signe à des fins de propagande. La svatiska n’a pas été inventée par le Reich, on le sait, mais le signe est brûlant et en le peignant je le reçois ou le crache (?) comme tel. Dans une exposition , on m’avait suggéré d’ôter “ça “, de recouvrir “ça” car le “ça “enlevait pas sa présence toute possibilité de vente. J’ai refusé et CG m’a soutenue bien sûr . Même si je n’ai pas souffert de la guerre, même si je ne suis pas juive, je peux “exprimer “ce qui m’horrifie, ce qui m’a influencée ( Disney et le Der fuehrer’s face ,( écrit comme tel et non pas führer ) et le N° 36 des Silly symphoniesLes 3 petits cochons ou encore Ducktators ) ou simplement intéressée, à savoir l’histoire, la guerre, les guerres dont j’ai pu entendre des témoignages vivants par mes parents et tantes et aussi Nicole Stéphane, juive, elle. Ce qui m’exaspère c’est la bien-pensance et l’hypocrisie. De plus je suis farouchement contre l’idée que l’on ne peut parler par exemple des Etats-unis que si l’on est américain etc etc. Alors où est la littérature, l’art, où est l’invention si l’on ne peut être ” que de là où on est “, condamné à n’être au mieux qu’un témoin tiède, sans possibilité d’imaginer des vies. Ca me met en colère à vrai dire. Les femmes ne parleraient que des femmes ou plutôt seules les femmes seraient autorisées à disserter sur le sujet, les chinois, les postiers, les agriculteurs.Alors PFFT, plus de théâtre, plus de romans… Bref je suis un peu primaire mais on aura compris. Je ne peux donc pas me décrire comme une souris grise trottinant sur le sol d’un château en chantonnant, car d’une part je n’ai pas l’expérience de ce rongeur et aussi qu’une souris ne chante pas . Je ris seule, un peu mais j’ai tendance à penser que l’étau se resserre et que bientôt on aura droit à 40 mots d’un vocabulaire terne ( à ce sujet je conseille toujours aux étudiants de lire un très fin livre dont je ne trouve pas le titre et qui raconte comment le mot Brun contamine le langage. C’est bien plus bref que le très interessant LTI de Klemperer. ( Matin brun est une nouvelle et un apologue français, écrit par Franck Pavloff )

En parlant de petits livres j’ai une nouvelle fois offert La peinture à Dora, que semble t’il on trouve à nouveau à l’Echoppe je crois et non dans cette horrible édition (le Tripode ? ou sais plus) ( J’avais écrit à l’éditeur pour lui donner mon sentiment sévère. ) Je ne parle pas de RESSENTI mot fort usité que je déteste.

En mélangeant tout ce ce mois passé, j’ai eu grand plaisir à visiter la présentation de Picasso par Paul Smith au Musée Picasso. Je trouve que c’est très réussi et même si objectivement Picasso n’a pas besoin d’être rajeuni -mais qui sait – cette façon de présenter les oeuvres est dynamisante, excitante et pleine de joie et de fraicheur si -avouons le -ces termes ne qualifient pas vraiment ce que nous vivons tous; moments particulièrement angoissants quant à la planète, les guerres, la bêtise et médiocrité ambiantes et l’énergie qu’il faut pour résister pour ne pas être entrainé vers le bas. Il y a de quoi paniquer un peu. Le pouvoir énorme de l’argent, l’argent et l’amour de l’argent qui détruit tout sur son passage… C’est pour cette raison et voyant ce qui nous entoure ( je me sens tellement privilégiée ), j’ai peu de plaisir en général à des discussions avec des artistes qui ne parlent souvent que d’eux, n’écoutent qu’eux et n’ont comme problème qu’eux, tout ceci servi en une plainte continuelle et pénible.

Ce qui est très drôle et que je ne connaissais pas ce sont les interventions de Picasso sur les pages de Vogue. Je disais aux étudiants en citant Calder et bien sur Picasso, que pas besoin d’être barbant pour montrer ou démontrer notre intelligence. Seuls les cons font cela, employant des mots compliqués à la Trissotin” voiturez moi ici les commodités de la conversation “. J’en ai un exemple récent aussi désopilant que triste et dans le bouquin de Coe, il y a des pages savoureuses quant au langage et la possibilité des mille formules tarabiscotées pour paraitre savant. ( le contexte, un professeur charme une mère venue au conseil de classe, par ses mots tarabiscotés. Le mari trompé se met alors en quête d’un nouveau langage pour devenir ce qu’il croit être un érudit ) C’est très drôle. Il y a beaucoup de moments ou l’on sourit chez Coe, il faut être honnête. Des situations absurdes, ou tellement inattendues. Il suffit d’aller voir aussi Scarabocchi pour comprendre qu’un dessin ingénu n’est pas signe de bêtise et encore une fois, le mot Gribouillage me semble péjoratif.

jonathan Coe

Il y a eu aussi l’étrange exposition “Neo-romantiques je crois, où même si ( allons je le dis ) les peintures sont pour la plupart atroces, il est intéressant de voir et découvrir ces artistes contemporains de Picasso, Duchamp, Léger. Etc…C’est assez réactionnaire dans l’ensemble mais cela a du charme y compris les peintures moches de Christian Bérard lui qui est si génial dans ces inventions de décors. C’est vraiment étrange, des types comme Eugène Berman. Ca m’intéresse beaucoup, ce rapport étroit avec le décor de théâtre.

Hier visite au Musée d’art contemporain de saint-Etienne , situé au milieu de nulle part, et un nulle part moche. Peu importe. Deux très belles expositions : MARC CAMILLE CHAIMOWICZ / Zig Zag and Many Ribbons

L’artiste prend pour point de départ l’histoire industrielle du territoire stéphanois, le MAMC+ et ses collections entre art et design. Présentant ces objets mêlés au cœur de mises en scènes, entre environnements et aménagements d’intérieurs, il déploie un parcours sur plus de 1000 m² et sept salles consécutives, telles les séquences d’un scénario sur mesure : Zig Zag, Rachel et Graham, L’entrepôt, Peintures 1, Peintures 2, Du Textile, …Many Ribbons.et THE HOUSE OF DUST / Collections au féminin 1960/ 2020

Ensuite nous sommes allés à Firminy voir Le Corbusier. Les maquette oui, la réalité m’est moins sympathique je dois dire. L’église à l’intérieur assez terrible. puis des escaliers raides et des angles brutaux. Les petites portes d’aération dans le couloir du centre culturel m’ont plu. Les théâtres demandent un solide sens de l’équilibre. Ca m’a rappelé à Vicenza, le théâtre Olympique aux gradins si raides mais sublime. Une autre histoire.

J’aime bien regarder des films qui sont cités par des écrivains. Résultat House of Blood avec Vincent Price. Du grand guignol génial et Shakespearien. Vincent Price en vieil acteur vengeur est parfait et les costumes et le décor, et le sang, et les perruques et les armes du crime; Le chariot qui supporte deux poignards destinés à foncer sur la victime et lui crever les yeux. Chaque crime est la réplique d’un châtiment chez Shakespeare,

Puis j’ai acheté un petit vre de Vila-Matas ( j’avais il y a longtemps beaucoup aimé Le mal de Montano. Il est question du travail de Gonzalez Forster ( à vrai dire je n’ai jamais su si cela m’intéressait ou pas, pensant que c’était davantage de la littérature qu’autre chose) Bref est cité le film So long at the fair, Film de Terence Fisher avec Dirk Bogarde jeune . La disparition d’une chambre, ici la 19 ou la collection de chambres comme dans “ le secret derrière la porte “, ça me plait !!!

Demain c’est le retour, Lundi Barcelone, Mardi RV à l’atelier puis Beaux-arts et Mercredi Bologne.

AMIENS

Arrivés Vendredi soir. Très bon restaurant “L’ail des ours”. Rien de spécial. Lecture. Tintin ( Les bijoux de la Castafiore) en Picard me fait beaucoup rire. Dossiers pour les concours d’entrée. Beaucoup de candidats qui ont plus de 35 ans… Hum. promenade le long de ma Somme. Lecture. Rires. Dimanche promenade vers les étangs. Lecture encore du livre de Jonathan Coe :Mr Wilder et moi. J’aime beaucoup. Je suis en train de télécharger Fedora.

Oh mais c’est vieux ça !!! Je n’écris plus assez régulièrement et donc que d’idées et commentaires échappés dans la stratosphère !!

Sans titre

Je vais poursuivre DAYS à reculons. Puisque j’écris beaucoup moins régulièrement et que je ne note pas grand chose. Une des dernières considérations fut celle de S. qui parlait “d’anges grandeur nature“. Ça m’a beaucoup amusée.

Tout à l’heure réponse à des architectes Italiens je crois, mais c’est un studio de Barcelone, qui me propose de travailler avec eux pour un projet église etc. Je décline, leur expliquant que l’expérience du concours avec Cino Zucchi il y a pas mal de temps ( j’avais fait portail, fonts baptismaux, chemin de croix, autel , croix etc etc… ) . Nous avions gagné ensemble et je n’ai plus eu de nouvelles malgré mes questions et autant le dire pas un sou. Donc stop. De toutes façons, les concours, machins dans l’espace public, ne sont pas pour moi et en plus ça m’ennuie. Montpellier et son tramway plus deux stations, ( j’ai perdu ) m’ont absolument ennuyée mais on m’a dit ” allez, fait le. J’ai cédé. Plus jamais . De toutes façons il y a assez de saloperies dans les rues et dans la nature pour que je sois convaincue de la nécessité de m’abstenir.

J’ai beaucoup ri en écoutant sur FC et son lamentable Book club, RT parler ( de lui ). Misère qu’il est satisfait!. C’est souvent proportionnel au manque de talent cette façon d’être content de soi. Du coup, j’ai pris dans mon atelier une petite récréation et j’ai regardé un monument du genre sur YouTube. Il y parle de son concept nouveau. Il dit que la vie est elastogénique. Je ne plaisante pas. C’est merveilleux cette connerie quand même. On partage ça avec des amis et on pouffe. C’est bon de rire. PAs bien de se moquer mais là c’est vraiment le chercher comme on dit. On est presque dans l’apothéose d’un apothicaire. Vous avez reconnu Homais . “Petit bourgeois ambitieux, Homais incarne à la fois la sottise prétentieuse et l’opportunisme nuisible.”

Bref. Un autre assez con c’est O M , le peintre !!!

J’ai repris la céramique à l’atelier avec M. et pour moi c’est une sorte de récréation. Deux appliques, une maquette de la fontaine, un vase en cours. Je n’ai pas de passion pour cette technique, mais j’aime bien modeler et laisser aller ma main. L’atelier à Saint-Ouen est calme et j’aime bien traverser l’entrée des puces de Clignancourt. A la suite de l’exposition Gribouillages ( décidemment je n’aime pas ce titre que je trouve réducteur et un peu péjoratif –arrête de gribouiller disait on ou dit-on aux enfants) j’ai eu envie de refaire de la gravure et suis allée acheter des plaques qui sont toujours dans leur emballage. Je vais à l’atelier régulièrement et je m’y sens bien. Visite de la galerie en chantier il y a une semaine. Je photographie les vitrines Dior et grogne devant le restaurant L’Avenue qui sent le parvenu, nouveau riche. Berk. Après vérification sur le site, je vois comble de la stupidité que l’on peut y manger des frites au truffes. Magnifique non? J’invente sur le champ une machine a projeter du ketchup sur les dames et hommes attablés avec leur lunettes de soleil comme s’ils étaient en bas ( ou en haut ) des pistes. Une Rolls passe lentement. Il y a la queue à Dior galerie ( je ne sais pas ce qui se passe là dedans) . Des chauffeurs à côté de leur voiture noire patientent. En fait je pense ne jamais être venue à ces heures ci ( 14 h ) dans ce quartier.

J’utilise à nouveau un cahier et dessine au stylo d’après des images, cela me servira pour les céramiques. La maison est toujours en chantier mais ça se précise et à la fin du mois tout sera fini. Ouf. Dimanche dernier, visite de l’exposition à l’hôtel de la Marine: Ca D’or. La première salle ressemblerait plus à un rayon parfum du bon marché: dans l’obscurité avec les machins dorés qui à ce que je vois servent de fond photo. Mais j’exagère et l’exposition est belles avec Signorelli, Le Bernin et j’en passe. Les vitrines sont belles me semble t’il ce qui n’est pas si fréquent. Les cartels ne sont pas passionnants. La semaine précédente nous avions vu-l’ai je dit, l’exposition très réussie de Arts décoratifs France – Amérique du Nord à la cité de l’architecture.

Suis allée aux Beaux-arts Mardi, sans conviction comme c’est souvent le cas à présent. Je suis réellement contente d’arrêter . Ce matin, j’ai regardé 50 dossiers sur l’ordi car les concours d’entrée sont Lundi. C’est drôle comme on voit très vite ce qui est interessant ou pas. Pas mal de Russes et d’Ukrainiens, pas mal de gens ( trop) âgés: 30/35/40 que systématiquement j’écarte. Je ne comprend pas pourquoi on perd du temps faute de limite d’âge.

Il y a eu l’aller retour à Besançon aussi. L’exposition La beauté du diable. Ils ont très bien présenté mon truc. C’était sous le soleil , une ville agréable. La façade du Musée des BA est agrémentée d’une terriblement horrible horloge. Allo les archi des bâtiments de France??? On a acheté du chocolat, on s’est promenés et retour Paris. J’étais allée à Besançon avec G. ( L’homme de dos ) et l’avais filmé alors qu’il se faisait couper les cheveux. La scène est assez drôle avec les dames sous le casque qui l’observent du coin de l’oeil.

Il y a eu aussi la semaine dernière la désagréable préparation pour l’examen médical à la clinique de Turin. L’examen lui même et son anesthésie générale, le Samedi et Dimanche intégralement passés à buller et à lire uniquement Siménon. Un délice. Oui un délice. Le Vendredi j’avais eu la mauvaise idée d’aller à La Mascotte fêter mes bons résultats. C’ est un bistrot des abbesses sympa. Côté bouffe c’est mauvais ( les encornets étaient si bien cachés dans le wok que je n’en ai débusqué que quelques uns ). Trop cher en plus . Fini.

J’ai fait une préemption mon atelier dans le Forez. C’est fait. Ca m’aurait ennuyée de ne plus pouvoir travailler là bas.

Promenade le long de la Somme. Hortillonnages et toutes les petites maisons.

COLÈRE

On a tenté d’aller à la cité de l’architecture voir l’exposition. Donc pas réservé donc raté. Bref. De ce fait on a pris des billets plein pot-sans vouloir être radin ( pas de carte culture, pas de maison des artistes, pas de .. enfin … Rien ) pour aller au Musée de l’homme. Je crois qu’à ma dernière visite l’électricité n’existait pas encore. Mais -je devais être étudiante aux Beaux arts- je me souviens de mes déambulations, de mon émerveillement face aux magnifiques et immenses vitrines.

LÀ… LAS et LASSE

Mais quelle horreur. Que c’est affreux, bête, daté, pédagogique, hideux. Les objets en tout genre sont écrasés par la vanité des concepteurs de mobilier, notices, boutons divers ( appuyer pour sentir le feu de bois !!!! ) Bien sur cela doit dater des années …? Mais comment a t’on laissé faire les ânes concepteurs ( les mêmes que pour le ( et les ) muséums d’histoire naturelle saccagés partout en Europe . On pouffe de rire devant toutes ces boursouflures qui sont quoi? Du design, du quoi? Comment ça s’appelle ces saloperies qui encombrent l’espace. Un mélange de tout et de rien, de video, de tickets, de vieux engins interactifs qui fabriquent… J’agite le shaker… de la pédagogie.

Je photographie R. dans une sorte de coeur en résine dans lequel on peut si on n’a passeur d’être ridicule écouter des langages divers en tendant l’oreille et en sélectionnant dans un menu .

L’agence Zen+dCo de Zette Cazalas a conçu la scénographie de la Galerie de l’Homme comme une immersion, fluide et buissonnante de propositions. (!!!!!) L’agencement prend en compte les données topographiques des deux grandes nefs, leur linéarité, leur ouverture en façade en Seine et la douceur de leurs courbes. 

“Découvrez des chefs-d’œuvre de l’art préhistorique venus du monde entier. Une exposition qui retrace le pouvoir de la créativité humaine depuis la nuit des temps !”

Pour moi , impossible. Un telle laideur dans la présentation, une telle lourdeur, c’est NON.

En plus j’ai perdu … et heureusement retrouvé mon bonnet.

En sortant soleil . Un chocolat chaud et un millefeuille .

J’espère qu’ils ne vont pas saccager le Musée de la Marine.

Note / David Dunning et Justin Kruger.

Pétain/ tapisserie sous Vichy

NOTE Parler avec aplomb de ce qu’on ne connaît pas est la manifestation d’un biais cognitif identifié depuis fort longtemps. Aristote l’évoquait déjà, à sa façon. Ce biais fut étudié empiriquement à la fin des années 1990 par deux psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger.

Tout commença par un fait divers. En 1995, aux États-Unis, un jeune homme se persuada, à l’issue de lectures qu’il fit à propos de l’encre sympathique, que si l’on s’enduit le visage avec du jus de citron, on devient invisible pour les caméras de surveillance. Il eut aussitôt une idée géniale : d’abord s’enduire le visage avec du jus de citron, ensuite, braquer une banque. Ce qu’il fit sans tarder. Bien sûr, Il fut aussitôt identifié puis arrêté grâce aux caméras de surveillance. Dunning et Kruger, impressionnés qu’on puisse être à la fois aussi sûr de soi et aussi stupide, s’intéressèrent de près à son cas, puis menèrent d’autres enquêtes sur la relation qu’il y a – ou qu’il n’y a pas – entre arrogance et compétence. ( France Culture )

En préparant l’intervention à Science-Po Mardi, j’écoute des témoignages de déportés.

Je marche et ne prends plus les transports. Direction, Les Beaux Arts pour, mon Dieu quelle horreur, la retraite. Puis je rencontre S. et nous passons à l’institut et je l’accompagne pour une visite en 5 mn l’exposition des pensionnaires Casa Velasquez. Hou… C’est bien plan plan toutes ces peintures. C’est vieux, idem les gravures qui semblent avoir été faites entre les deux guerres. Bref marchant vers la galerie, je décide de passer chez Templon voir Jeanne Vicérial ( j’étais dans son jury de Villa Médicis et avait été intéressée par l’aspect technique de son travail et aussi la beauté des pièces ) Dans la galerie, PATATRAK, ça devient moche ( par excès de beauté ou de chic ?si quelqu’un peut me comprendre et m’expliquer !!! ). Je n’arrive pas à dire. L’élégance, la beauté il faut le dire du matériau tissé, des fils, soudainement se retourne: Excès de mise en scène, entre Gisants de Saint Denis et autre et images et sainte Thérèse d’Avila. Trop… trop… devient insupportable. Zut , je ne parviens pas à dire ce que je ressens .Et noir en haut, blanc en bas, ce n’est pas une bonne idée. Quand on passe à une petite échelle on obtient un objet pour mettre sur la commode d’un intérieur bourgeois. Le film est bien lourdingue, avec citation de Paul Valery et chapitres et musique, et bougies, et … Pffff, fleurs séchées. Roses fanées. Brrr ça c’est atroce. C’est pas marrant tout ça. Trop d’intention esthétique. Ah oui, ce que je me suis dit c’est: Mais pourquoi les costumes de Danilo Donati sont ils si merveilleux dans leur simplicité? Parce qu’ils sont faits non pas pour être des sculptures/ pire des objets , mais des vêtements pour des acteurs, pour Médée pour Saint Matthieu? Parce qu’ils vivent et ne sont jamais des pièces de Musée même quand Olivier Saillard les présente ? C’était vraiment beau. Mais pourquoi les plissés de Madame Grès m’impressionnent bien plus que ces prouesses techniques?

Hier , interview en prévision de l’annonce de la galerie. Puis je rentre à pieds et à vélo. Sais pas trop quoi faire. Manger seule au restau? Mal au ventre encore ce qui me fait flipper avant les examens à faire. Finalement j’achète deux trucs chez Zang, mange dans la cuisine et zappe. Frayeur en voyant la foule autour de l’animateur Arthur, puis puis un film de Gianioli qui se laisse regarder avec francois closet ( A l’origine ? ) Bon. Finalement j’éteins à 1h30. Pas envie de maitre Liu ce matin.

Pas envie d’aller à deux vernissages.

Cure d’eau.

MengeleQuand vous avez plus de poux au réveil, c’est que quelqu’un est mort à côté de vous

DIMANCHE / ne rien faire / lire

BN rue Vivienne

Pas grand chose de rare si ce n’est la régularité avec laquelle je me rends ( avec plaisir ) à mon atelier. Et il n’y fait pas chaud. Une fois lancée avec mes grosses chaussures, je n’y pense plus. Après le supplice d’une semaine de marteau piqueur qui m’empêchait entr’autre d’écouter la radio mais était surtout épuisant, là , juste sous mes pieds. J’avais avant Covid, visité ce local, au rez-de-chaussée et m’étais dit que ce serait bien. Il ” suffisait” de re-décloisonner et d’enlever ces parpaings qui gâchaient le lieu. La flemme a eu raison de moi, ( re-travaux, déménagement etc…) mais moi je n’ai pas eu raison de laisser passer cet espace et de continuer à gravir mes deux niveaux, avec ou sans trucs à porter. R. qui était toujours dispo pour faire le Sherpa est parti étudier en province. Bon, à part le dos, ce n’est quand même pas mal de se forcer un peu. On pourrait dire que ça entretient ! Donc pas grand chose de passionnant. Des examens ( mes os sont solides ) et un RV chez le gastro-E très sympathique d’ailleurs. Lecture de Guerre&guerre, étrange livre du hongrois Laszlo Krasznahorkai.(La narration alterne entre les pérégrinations de Korim et l’étrange voyage dont le manuscrit rend compte : quatre figures angéliques vont d’une époque à l’autre et voient immanquablement l’esprit de la guerre l’emporter sur la vie, que ce soit à en Crète, à Cologne, à Venise, etc. Korim, lui, échoue à Schaffhausen, en Suisse, sur la façade d’un musée d’art moderne.) Un WE à Amiens, un repas dans un délicieux restaurant de Saint-Valery . Moi qui redoute ce genre d’endroit gastronomique plutôt pour leur ambiance raide et leur clientèle… heu… Bon. Je m’y suis-j’allais dire toujours ennuyée- alors que finalement je n’y suis allée qu’un nombre de fois infime. Bref, c’était absolument délicieux et pas guindé et pas “je te tourne autour en t’expliquant ce que tu manges”. C’était bien d’aller à la mer même si on n’a pas marché sur la plage car tout le monde voulait rentrer. Moi qui ne bois aucun alcool le midi j’aurais bien galopé sur le sable…

Je ne sais pas si j’avais parlé de l’exposition Schiaparelli, de robots photographiés ( je ne sais plus ce que c’est ), de la recherche d’itinéraire pour aller en Belgique interviewer MT, 3h 27 le plus rapide, est il indiqué, des trottoirs du Boulevard Ney et des photos de SDF allongés dans l’eau de la pluie, avec les pigeons qui menacent, se posent sur les corps, repartent, se posent à nouveau au milieu de détritus, bouts de sacs de couchage et pelures d’orange. Photos de carrelage, de lampes, de planchers, de douches, au moment ou l’appartement est en bazar pour travaux qui je l’espère seront terminés le 15 février. Installation de la cuisine la semaine du 7. Semaine noire. Petit biscuit en forme d’étoile, perdu sur le quai du métro et que j’envoie à A. Vu qu’elle était mon fournisseur de ces délicieux petits gâteaux qu’on trouve à Strasbourg, les Zimtstern ou étoiles à la cannelle…Je ne sais pas pourquoi je me retrouve à regarder Le “Cinématon” d’Ari Boulogne réalisé par Gérard Courant le 31 mai 2013 à Fontenay-aux-Roses (France). (Silencieux).Et à être stupéfaite par deux images de deux époques différentes. La première Ari Boulogne chez Ardison, portrait juré d’Alain Delon, inquiétant, douloureux, beau ( photographe et écrivain : Ouem … c’est un peu ce qu’on dit des gens oisifs ) intense fils de Niko. A son côté ; Guillaume Dustan (et dont je ne sais pas grand chose ), que je trouve passablement ridicule à l’écran avec sa perruque, mais/autres temps/il y a … 20 ans / sans doute est-ce ainsi qu’on ouvrait le débat du genre et que l’on parlait de ce qui restait caché, confus, non-dit. Deuxièmes photo: il y a 10 ans, un presque vieillard aux dents de camés. Hum.

Passage derrière l’autre ordi, un peu de rangement dans les images et la documentation. J’ai découvert cette semaine, je ne sais comment/ce sont les mystères du web, des caricatures de Sennep. Le site de Nanterre propose le fonds . C’est très intéressant. En parlant de ça, vu un documentaire Arte sur les deux frères choisis par John Ford pour documenter le procès de Nuremberg:  Budd et Stuart Schulberg: “Mais il n’y a pas que les images du procès qui furent déterminantes et fondatrices. Il y a aussi, les images diffusées pendant le procès, celles qui provoquèrent la stupéfaction de tous, y compris des accusés, celles qui servirent de reconstitution judiciaire par écrans interposés. 

Photo découpée dans un journal de Mohammad Mehdi Karami, 22 ans, international Iranien de Karaté pendu .

3 panneaux bleus dans le métro et un SDF .7 autres photos à Saint Lazare. Dessin d’Ad Reinhardt “Churchill and the Lion “, images de limaces, gravure représentant une femme devant une haie de fleurs à visage humain. RV au Sélect avec Agnes . J’écoute la conversation à la table à coté. Visiblement un “date” , premier RV par petite annonce. Certaine que ça ne marchera pas !!!Affiches sans image dans le métro. Abstrait noir et blanc. Peintures de Genevieve Figgis qui m’amusent. Les ai vues en vrai hier. Je trouve que l’accrochage est moche mais ça me plait pas mal. Je souris devant ces monstruosités. Par contre chez Perrotin, je trouve tous les peintres présentés horribles. Mathilde Denize et ses costumes aussi. Peintures raisonnables et vieillîtes, costumes bling bling. A l’étage une seule entre me semble pas mal. Oublié son nom. Dora JERIDI peut être . Ah oui j’avais du voir ça au prix Emerige.

Visite à La BN de la rue Vivienne il y a 15 jours . La salle ovale en accès libre, c’est incroyable et le Musée est très beau. J’ai le souvenir des vases grecs dans des vitrines poussiéreuses il y a quelques années. La collection de Luynes, le cahier ou Breton colle des frottages de pièces de monnaie. En parlant de vases grecs, merveilleuse conférence à Sciences Po de ??? Zut, qui parlait de la grâce ancienne; J’ai pris des notes dans un bouquin de Boileau Narcejac… !!!

Portes ouvertes aux Beaux-Arts hier. J’y passe et du coup je parle des ateliers. Puis avec V. petit tour des galeries , ce que je fais peu souvent je dois bien le confesser.

J’aime beaucoup David Salle chez Ropac.

DIMANCHE 8

D’Ora/ Marquis de Cuevas

Le plus récent est l’épluchage des légumes à mettre au congélateur, dévisser des éléments qui vont gêner les travaux cette semaine. Hier un verre au Palais-Royal, il ne fait pas chaud, après la magnifique exposition Schiaparelli. J’y trouve Madame D’Ora, mais surtout des boutons de Giacometti, et aussi des objets, une peinture de Derain, Dali, Bérard, Franck, et j’en passe. Il fait très chaud dans l’expo et l’organisation du musée est assez désastreuse. Il faut faire le tour par les jardins pour entrer. R. demande à entrer par la sortie. Il a une canne. Le gardien lui demande sa carte d’Invalidité et évidemment je rugis rapidement, demandant si un visiteur aux deux jambes coupées devrait lui aussi montrer sa carte pour être cru. Le type me dit qu’il fait son boulot, qu’il n’y peut rien… Bon je finis par l’emporter et nous rentrons par la sortie. Ensuite Carte culture + les deux places. Je ne veux pas faire la queue et le gars au flingue scanner ne comprend pas que j’ai mes billets, ça y est il a compris !!! Victoire, il n’y a plus qu’à comprendre où est l’entrée. Il est écrit en gros Schaparelli, mais c’est où. Tout cela n’est pas très grave sauf lorsque l’on économise un peu ses pas. Où est l’ascenseur? Là et quand on le prend on entre par la sortie et le gardien dit que non, ici c’est la sortie. Reprise de l’ascenseur. A l’extérieur le 1 est indique comme sortie, dans l’ascenseur lui même c’est le 0 . !!!Bref. Il faut se dire que c’est drôle et évidemment pas interessant comparé à ce que j’ai vu. Des boucles d’oreilles incroyables, des gants, des dessins des vases et des flacons… Ca se gâte vers la fin avec le Bling-bling de RoseBerry. Et les cartels au sol et dans le noir c’est pas commode.

Ah dans le genre, l’ai je déjà raconté, ( oui )alors que je demandais pour me moquer de lui, ce qu’il pensait de Huysmans, un gars à coté s’est tourné et a répondu Guadeloupe, ayant entendu non pas Huymans mais Miss France. Du même auteur, l’épiphanie est devenue Le Stéphanie. Donc l’Epiphanie a un visage, Le Stéphanie de Monaco. On a bien ri .

Bon, un peu de compote que je viens de faire.

Vu l’expo au BAL. Toujours bien les expos dans ce lieu. mais mieux vaut être averti. Jen’ai pas vu celle du Jeu de Paume et il faudrait que je me dépêche. Toujours de mauvaise humeur en écoutant Bienvenue au club sur France Culture , L’émission spéciale, Anna Karenine/ Madame Bovary, un chez d’oeuvre du genre avec les petites rédactions des lectrices qui nous disent ” leur ressenti ” mot que je déteste. La matin c’était pas mal non plus, Karine Tuil et son livre Kaddish pour un amour. Demo:

Nous sommes là Pour bénir l’amour /Qui est mort/ (Le crois-Tu?)/ Bénir la mémoire/ De ce qui a été/ Et n’est plus/ Mais sera Ressuscitera/ Reviendra

Hum hum…

Fini la lecture de Sueurs froides. C’est encore une fois diabolique . On connait le film bien sur.

Lundi

Hier démontage armoires, encombrants , ranger la vaisselle où je peux. Pff. C’est pénible. Mais j’avoue que ce service encombrants de la Ville de Paris est parfait, simple et rapide.

Apres Noel

Pour taquiner P. je lui demandai hier s’il aimait Huysmans. Il a froncé les yeux et plus réactif, son voisin de bar m’a dit:

—C’est la Guadeloupe ..

Il m’a fallu une seconde pour comprendre qu’entre Huysmans et Miss France, il y avait de sacrés points communs.

J’écris à MT, photographe dont m’a parlé A.

Bonjour Marc
Nous avons parlé de vous avec Anne la semaine dernière et de fil en aiguille photographique si on peut dire , j’ai vu la ( y en a t’il d’autres? ) photo de Thomas B. 
Il faut vous dire que je ne possède aucune  oeuvre, photographique ou autre. 
Chez moi les murs sont … blancs et nus. (Il y a sans doute eu des exceptions. Une photo découpée et épinglée, une carte postale… Je n’aime pas trop les images encadrées genre expo photo!!! Mais là aussi des exceptions ) .   
Soudain je me suis dit que TB que j’admire particulièrement, qui me fait sourire et m’épouvante tout à la fois , serait un gardien du logis parfait! Grognon, emmerdeur et génial! 
Cette réaction face au portrait qui m’a étonnée de ma part  je dois dire fut immediate( et non compulsive) ! anne est témoin! 
Voilà , vous savez tout. 
Je ne sais pas si vous avez un tirage et si vous accepteriez de me vendre cette photographie. Quelle que soit votre réponse ce sera la bonne!!!
Bien à vous 
.

Tous les jours travail à l’atelier et réception des grands châssis de chez M. J’en ai marre de peindre au mur et j’ai besoin de peindre au sol également ce qui me permet des hasards. Lecture d’un polar sans intérêt . Départ pour A. le 22 au matin et passage chez l’Huissier. Puis visite du Musée de Picardie avec MT. C’est très agréable, nous sommes seules. Nous allons chez M. C et R arrivent. 23 Décembre. Promenade dans Amiens, marché, et Cathédrale. Il ne fait pas trop mauvais. On lit. On papote. On va marcher vers les étangs et on regarde tous les jardins ouvriers près de l’aire je crois. On passe chez A; qui a vraiment une maison incroyable avec un étang et tous ses canards et autres volatiles. A côté il y a des moutons. . C’est très beau. Il brûle du bois, le chien court comme un fou. On est hors du monde. On repart en passant par un petit pont glissant. Réveillon tranquille et plaisant. Le Blanc de Pastoureau, le livre de Fabius sur les polyptyques, un autre sur l’ombre de … Je ne sais plus que je connais. Le 24 ressemble à un 24 ! Nous allons marcher le long de la Somme. Il y a là les Hortillonnages et toutes ces maisons un peu désuètes auxquelles on accède grâce à des petits ponts fermés par des grilles. La villa Mimosette me plait, ainsi qu’une maisonnette au loin. C’est un gite qui se loue avec une barque. C’est trop beau. La nuit tombe, les oiseaux volent en V. On passe par Saint-Leu absolument désert. Je serais bien allée à la mer même si le temps n’est pas terrible, le 26, mais MT veut rentrer. Retour Paris.

J’ai donc travaillé tous les jours à A. Je ne me pose pas trop de questions, même si je m’en pose quand même quant à une audace qui me manque peut-être et le fait de ne faire que peindre en laissant de côté les films. J’ai envie d’entreprendre quelque chose de différent mais ne sais pas bien quoi. Je regrette ces moments dans l’usine quand je préparais…. Je ne préparais rien du tout mais laissais faire, et donc faisais, sans préméditation ce qui est devenu “Les Fausses Conférences “. Pas un chez d’oeuvre mais beaucoup de plaisir et d’amusement à filmer tous les jours.

Suis retournée voir Marclay et aujourd’hui Paris/ Pas d’atelier / et sans doute une expo au BAL . L’ordi est arrivé. Dire que je n’ai toujours pas essayé le video projecteur que j’ai acheté cet été!!!.

J’ai commandé Guerre & Guerre et le journal de Samuel Pepys.

Dimanche ( lequel? avant Noel …)

Voir l’expo Kokoschka un dimanche. Donc réserver ? Et si je ne le fais pas, je vais rester enfermée toute la journée c’est certain. Il ne reste que 13h30 et c’est parfait. Arrivée sur place, pas un chat. pas la queue, rien. On ne me demande pas les réservations. Zut la carte culture ne marche pas, la maisons des A, si -donc prendre une seule place. Alors qui peut comprendre que Kokoshka seul, c’est complet -donc pas possible d’acheter un billet-mais que Kokoschka + l’autre expo, c’est bon. Je deviens dingue, m’énerve, suis face à un mur. Et je dois acheter un billet plus cher évidemment. C’est le principe qui est désespérant.

Bref. Pas beaucoup de monde donc pas complet. Beaucoup de plaisir à voir l’accrochage sobre. Je me fais la réflexion que c’est étrange ce tableau sur un mur peint en noir. Et je lis que les oeuvres sur fond noir sont particulièrement importantes. Bon… Soit !En l’occurrence, ici je crois que c’est le premier tableau. Le portrait d’un acteur. Je fais pas mal de photos de ces portraits aux mains monstrueuses. Des détails aussi, des matières. C’est une peinture nerveuse, on a l’impression qu’il peint en apnée puis reprend son souffle lorsqu’il le peut. C’est assez impressionnant. Comme je ne connais finalement pas grand chose à l’oeuvre,( me suis surtout intéressée à La poupée qu’il avait commandée, objet assez terrifiant je dois dire. Il y a comme un suspense ( quand on sait qu’il est mort en 1980 et né en 1886 !! ) on se demande jusqu’où cela va aller. C’est assez monstrueux et assez fascinant je dois dire. La toute fin m’intéresse moins, les paysages pas beaucoup, mais c’est quelque chose !!! Je souris en médisant que les commanditaires de portraits ont du faire la gueule envoyant le résultat !!! Certains ont refusé non seulement le tableau mais n’ont pas voulu payer. Il est vrai que si on tente de se restituer, cette peinture puissante est barbare. Café au palais de Tokyo. C’est drôlement moche le restau précédé d’une sorte de ” cafétéria “qui semble inspirée d’un numéro de Modes et travaux des années 50. Affreux. Et la musique italienne je l’adore, mais si fort non. Mais je m’étais déjà fait cette réflexion la dernière fois.

En parlant ou reparlant de La peinture à Dora , j’avais été étonnée lorsqu’il est venu à mon atelier, que Fabrice Hergott ne connaisse pas ce livre de F Le Lionnais.

Retour. Un bus dans 30 mn. Ben tiens. Hop un taxi passe et je le kidnappe.

Nouvelles de G. Pas terrible. comment cela va t’il se terminer…

Je farfouille dans l’ordi et ouvre Da Vinci que je ne connais pas. Reprendre FCP.? Et que monter. J’ai réuni les bouts de films de BB; Mais je me demande si ça a un réel intérêt. Il faudrait tout refaire, ou plutôt tout commencer, dans un studio. Et les séquences ” bar” pourraient s’intercaler de temps en temps.

Je me dis des trucs et puis je les oublie. Ah ou, je pensais à ce tableau de OK où il désigne du doigt sa blessure de guerre. Repende à son crâne rasé, puis à ses photos en uniforme, à cette vie si longue et la possibilité qui existait de le rencontrer avant 1980. Je pense qu’à l’époque, cette peinture m’aurait fait fuir. Elle n’est d’ailleurs pas loin de le faire mais elle me fascine. Suis dans le doute nouveau de me demander si je ne devrais pas, de manière générale arrête mes peintures plus tôt.

Agenteuil sinistre . Froid et humide

Tuer Noël

exposition Christian Marclay

Je venais, en fin de matinée, de quitter AB avec qui nous avons passé un très agréable moment au Fumoir/ Thé jasmin, café allongé X 2 et choses assez délicieuses ( une sorte de brioche cannelle ). Rentrer à la maison régler des choses aussi agréables qu’administratives, marcher sous la pluie, aller à la pharmacie, oublier mes livres à la pharmacie, retourner à la pharmacie. Marcher . Ah pourquoi pas le Centre Pompidou en passant. Je grimpe pour voir Alice Neel qui en fait est au Rez de Chaussée. Erreur Bénéfique qui me permet de voir l’exposition de Christian Marclay. J’ai passé là un très bon moment, et ce que je voyais me semblait frais et joyeux ( contrairement à son voisin de palier dirais-je.) J’aime beaucoup tous ces vinyles, collages, sons, borborygmes, scènes avec téléphone, scènes avec portes ( montage très drôle) , xylographies très fortes et peintures ( le seul petit reproche à mon sens est qu’à un moment de l’exposition les peintures sont un peu “ensemble” . )Il est une sorte de collectionneur, et je suis intéressée par les expo qui évoquent le son, la voix, les cris, sans que l’on n’entende quoi que ce soit. Bref, je dirais que ça fait du bien. En redescendant j’oublie de voir Patti Smith, et j’arrive dans l’expo Neel. Coup d’oeil circulaire sur le seuil:

—C’EST MOCHE.

Je parle de la scénographie hyper plan plan qui dessert l’oeuvre, que du coup je n’ai pas envie de voir. Les cimaises bleues et rouges, mobilier super moche et lourd, et les peintures à la queue leu leu, plus un document où on la voit peindre-Merci. Je ne reste pas. Je pars et entre dans la salle du prix Duchamp où je ne reste pas bien longtemps non plus. C’est ME qui me semble avoir été justement choisie, bien que l’installation très séduisante aurait pu être commandée par Vuitton, ou Gucci ou je ne sais quelle boite à vitrines souvent surprenantes. C’est là l’ambiguïté. Je n’ai rien lu à ce sujet.

Hier en rapportant la voiture à Paris, GPS en avant toute alors que je connais le chemin parcouru depuis mon atelier, j’ai cliqué en roulant sur une photo que j’avais enregistrée. On y voit un vieil homme souriant. Il est de face et à l’arrière il y a un réacteur d’avion et une hélice. On lit Skylink/ Lui c’est PB et il était pilote d’essai. Et comme dans mon esprit je n’ai que son image vivante à 50 ans je pense, ça me fait quand même bizarre de me dire que les gens continuent de vieillir pendant que vous ne les voyez pas. En fait, on devrait retrouver nos absents vivants quelque part, tels qu’on les a laissés. Voilà. Ca me fait un peu bizarre de penser qu’il a aujourd’hui 85 ans. J’aimerais bien le revoir, ça me ferait plaisir. Bref.

Ai croisé au bar le groupie de Johnny qui m’a présenté son tatouage ( sur le bras gauche ) mais c’était difficile de me le montrer vraiment sous sa veste Harley Davidson. Il est descendu aux toilettes, a sans doute enlevé un pull et enfin j’ai pu voir l’aigle, splendide, “ le même que Johnny mais avec le bec mieux réussi que celui de J.” Pendant ce temps là, BB de Pigalle qui s’est transformé en garçon de café éplucheur de pommes de terres en chemise à fleurs, me dit des ânerie dignes d’un enfant de 5 ans. C’est quand même incroyable ce café, entre les anciens clients, les nouveaux à majorité portugaise, et le passage avec ses surprises.

Comme R. était parti, hier j’ai décidé d’aller au cinéma. Je ne sais pas ce qui m’a fait choisir Godland-probablement l’attrait d’une expérience spirituelle et de paysages splendides. C’est le cas. Mais je n’ai pas trouvé cela fameux et la fin à la gloire du Danemark. Bon.

Comme pour une fois il n’y avait pas la queue j’ai pu expérimenter la nouvelle pizzeria, délicieuse je dois dire, mais la musique , non. J’étais seule, mais impossible de parler là-dedans.

BEAUTE

Bonjour O Encore merci ! C’était absolument splendide. Finesse, beauté, temps suspendu . Et grande émotion. Comme cela fait du bien. La splendeur  des costumes et leur matière. Votre concentration à tous.Tout cela est d’autant plus réussi que rien n’a l’air plus simple mais que je mesure bien justement comment cette sensation doit être travaillée! Pas de démonstration, d’explication, de tout ce qui serait littéral et ruinerait le projet. Bravo encore. Je suis ( provisoirement ) réconciliée avec l’humanité . ☺️

LND

J’avais osé quémander une place pour voir Embodying Pasolini. Ne savais même rien à ce sujet et c’est Laurent qui en a parlé. A propos de Laurent, je l’ai présenté à EB à la Fondation Giacometti et il fera sa performance le 12. Il s’agit de s’inspirer d’une autre performance, celle ci eu lieu en 1936 ( Sheila Legge  la femme à tête de rose ) photographiée par Claude Cahun je crois. L a fait réaliser une coiffe-masque que je trouve splendide de simplicité et sophistication à la fois. Quelquechose me semble t’il à la Janine Janet.

Donc Pasolini. Pasolini au 22 avenu Max Dormoy. Pasolini à La Chapelle. Ca sonne pas mal/ Endroit incroyablement beau et chic au milieu des kebabs et épiceries populaires. Très émouvant je dois dire que de découvrir les costumes sortis de boites et enveloppés précieusement dans du papier de soie blanc. L’évangile selon Saint Matthieu, une splendeur de simplicité et de richesse de teintures et matières ( des tissages très bruts et très simples). des coiffes, des voiles… Ce qui est curieux, c’est que l’on replace le costume dans une scène qui à coup dur n’est pas la bonne, dans un paysage qui n’existe sans doute pas. Les vêtements sont parfois posés devant TS, qui d’une sorte de mouvement mécanique et avec ses mains gantées les retient. Parfois une pose étrange, mais à chaque fois le sentiment qu’entre elle et ces splendeurs existe un dialogue , au sens propre du terme parfois quand elle murmure. Tout m’a semblé juste, intelligent. Un délice dans ce monde ( comme diraient les vieux ou Finflekraut !!!! ) passablement moche et bête, sans esprit. Les esprits je crois sont cachés et montent de plus en plus haut vers les sommets des montagnes pour ne plus voir, entendre le brouhaha des mots inutiles, ordinaires, les bavardages incessant, l’amour de soi généralisé, le peu de considération pour les autres, le peu d’écoute. Et les photos, les photos, les photos… ( que l’on peut maintenant faire chanter soit dit en passant / La belle affaire . Faire chanter à Jean Moulin une chanson de Johnny , ou à je ne sais qui je ne sais quoi, nous revoilà dans la ” marrade ” . “C’est trop marrant. “

Mais qu’est ce qui me prend !!!!!

C’est vrai, combien de fois je soupire . La dernière fois moi qui ne suis pas particulièrement prude j’ai été affligée d’un Instagram Musée Orsay avec comme question sur une un dessin représentant Venus: “Est ce que Venus se rase la chatte”? Vous croyez que j’invente parce que ça a disparu comme on aurait pu le prédire, mais moi j’ai l’image. J’en suis restée ” comme deux ronds de flan ” ou de frites sais plus. si on peut dire.

Bref

Mini grippe et toux. Livreur odieux. Four en rupture de stock. froid. Ca c’est la vie courante. C’est moins bien.

Une dernière chose. Je pense à Pasolini. C’est je crois avec lui que je ressens la même émotion ( presque ) qu’en regardant un Fra Angelico ou autre primitif.

Médaille ruban bleu

Hier j’ai acheté un petit livre de Alain Jouffroy sur Piero di Cosimo peintre que j’affectionne. Trouvant sur un rayon un livre de FP ( encore !!! )Je dis Stop !!! je l’ai caché derrière un pile en gloussant intérieurement. Je trouve aussi dans le genre des images sur instagram ou une peintre se montre en train de peindre avec son bébé attaché devant soi; Je trouve ça épouvantable. Pus viennent les photos de la maison….BRRR, des chiens etc….

En parlant de chiens, vu hier une étudiante Israélienne qui pour lutter contre son trauma du service militaire de 3 ans, les peint

C. a eu RV à NY hier. Il n’y a plus qu’à faire. Rien au juste, faire comme d’habitude.

Hier Sciences Po pour Laurence B d’O. Puis diner au ministère de l’Education Nationale et le ministre très sympa. Je redoute ce genre de truc mais c’était d’une grande simplicité et très amical. Rue de Grenelle. Pièces immenses. Alechinsky ( Heu Heu je n’ai jamais aimé ça ). Grand bureau. des chaises d’Olivier Gagnere qui vont repartir au Mobilier National . Escaliers, cour, et une grande table immense pour 8 personnes. Gnocchis-Quand quelqu’un se tourne vers son voisin, l’autre n’entend plus comme si le son s’était engouffré je ne sais où !!! Volaille– Les discussions sont drôles et Laurence est vraiment une personne formidable . Les deux discours étaient top. Le sien comme d’habitude, décalé et amusant. Non, étrange . Elle a toujours des réparties innatendures et étranges. Tarte Tatin et je ne mange pas la salade de fruits.

C’est quand même une grosse médaille avec un ruban turquoise.

J’ai reçu des papiers du ministère pour un truc du mérite aussi mais je ne sais pas où j’ai rangé ça. Ca m’est tellement étranger ! C’est comme l’institut ! Ouf ils m’ont oubliée et c’est ce Cher Di rosa qui prendra le fauteuil. Il est tellement drôle.

Je rentre en Métro. Le Portugal a gagné ( je fais semblant de m’intéresser! ). Mais au bistrot on range la terrasse et il n’y plus personne. Journée agréable aux Beaux-arts. Depôt de mes ” gribouillages” pour l’expo.

Suis trop contente d’avoir osé quémander à Olivier Saillard une place pour voir  « Embodying Pasolini », présentée à la Fondazione Sozzani que je ne connais pas. Tout de suite il me répond et ce sera Vendredi.

En direct je perds du temps à attendre un évier qui doit être livré. C’est passionnant.

Dimanche j’ai allumé le chauffage à l’atelier . Travail poussif? C’est moche. Et je pars au Pré Saint Gervais car invitée par des gens que je n’ai pas vus depuis… 45 ans à savoir mon atelier des BA. Exercice risqué qui s’est bien passé ( plus en private ). Des noms reviennent: Simon, Rémi, Jesus, Pépé, José, Kay, Antoine. Des morts, des internés, des vivants quelque part au moment où je parle et que font-ils. Rémi qui était un jeune homme doué, et qui avait l’habitude pour rire après nos petites beuveries, de se déshabiller, n’a semble t’il pas cessé cette activité après les BA. Se déshabiller devant le mairie ou au Monoprix est une autre affaire. Des noms de professeurs, de Jacques Lagrange collaborateur de Tati retrouvé mort dans le caniveau, homme très drôle a qui je n’ai pas su que dire ignorant qui il était en plus. Tiens en rentrant hier sui tombée sur un film anglais assez délirant, je cherche, Joyeuses Funérailles (Death at a Funeral) de Franck Oz. Je zappe et tombe sur Festen. A quelle heure me suis je endormie?

R tousse.

Et si je n’allais pas travailler?

NORD

Il était drôle ce grand anglais élégant qui est entré avec énergie chez Plume, exalté à ‘idée de cette purée de pommes de terre qu’il allait acheter. Très sympathique , dynamique, vivant et élégant. Me disais que l’on ne voyait plus souvent “ça” , une sorte de joie, de bonne humeur et de drôlerie. On a papoté et il m’a dit que j’étais habillée comme une anglaise . Je lui ai demandé de préciser sa pensée et il a répondu

—Mal

J’ai beaucoup ri et tenté de me défendre en lui montrant sous le manteau mon beau pull !!! L’ai menacé de jeter des grenouilles vivantes dans sa purée convoitée. Plus tard il discute avec moult gestes des bras , au niveau du kiosque à journaux et en achetant Le Monde.

On est partis Jeudi dans le Nord. Calais et visite du Musée des BA. Affreux dirais-je et triste avec certes quelques Rodin mais une collection moche et ne parlons pas du XX eme. Un seul tableau a retenu mon attention . Anonyme, Une chasse à la chouette . JJ Lebel en possède un de ce genre. Les oiseaux ont des têtes humaines . C’est celui-ci me semble t’il. C’était une bonne surprise dans cette tristesse qui s’achève tout aussi tristement avec Edouard Pignon .

Puis j’ai marché un peu sur la grande plage en hurlant contre un type qui pilotait un 4/4 télécommandé et me suivait. Ca faisait un bruit fou. Un type m’a dit: l’autre jour il poursuivait une mouette blessée. On est entourés d’abrutis, il faut bien le dire. Bref. C’était magnifique, les gros bateaux qui au loin semblent immobiles mais avancent, avancent, avancent…

Direction Dunkerque. Commentaires quant au paysages. Barbelés, grilles… Calais…Zones pavillonnaires.Route barrée. Zut. Tournicoter dans une banlieue dortoir avec des maisons récentes en brique maronnasse. Il fait assez beau heureusement… Dans ce bois à droite, des tentes, d’autre tentes, un campement. Des hommes marchent le long de la route, poussent des caddies, portent des sacs ou rien. Il fait nuit lorsqu’on arrive. Pas réservé de chambre. C’est étrange cette ville je la croyais beaucoup plus grande. Il y a sa configuration étrange, des canaux, des bassins. La grande roue. Le centre doit être là. On s’installe pour un chocolat à la brasserie qui semble être ” l’établissement ” et le garçon massif et tatoué m’indique gentiment l’hôtel dans la rue à côté. Parfait. Les gens sont aimables, nom d’une pipe ça existe. On trainaille: Dunkerque en Novembre, vers 18h , comment dire… Mobilier urbain, abri bus-miroir. Je me regarde marcher la tête en bas. Marché de Noel qui s’installe. Il n’y a que des boutiques de fringues. On trouve par bonheur Libé et on trouve aussi place de la République où s’installe une magnifique boule à neige géante avec un paysage dedans. Un café, au milieu de deux autres ( tu dirais lequel ? ) Allez celui-ci . Des habitués. J’aime bien. Je picore Libé, photographie l’article sur Kennie West pour un étudiant. On reste un peu . On regarde, on écoute. Puis à nouveau la brasserie et le diner très bon, je dirais le meilleur du séjour.

Dunkerque-Ostende par ce qui n’est pas un bord de mer. Vers Ostende la côte devient purement atroce, hideuse avec des immeubles et des immeubles des années 70 ? Qui habite là dedans? C’est immense. De l’autre côté de la route des bunkers armés. My God. Destination Ensor. D’abord des croquettes au fromage. Je suis venue ici il y a bien longtemps, découvrant par hasard la boutique de souvenirs. A présent on entre par un bâtiment rénové sur lequel on lit ENSOR , ce qui me fait douter car ça ressemble à mon sens davantage à une vitrine luxe. Entrée ( des écrans montrent des dessins ) et à l’achat des billets on nous donne les audio guides et des explications qui pourraient me faire fuir si je n’y mettais pas de bonne volonté ( en parlant de ça hier D. m’a fait rire en me racontant que, achetant un fer à repasser elle s’est fâchée quand le vendeur lui a demandé son âge-Mais pourquoi faire ???? – et achetant des tomates chez Biocoop on lui a demandé son nom -c’est vrai que c’est infernal ) Bref. Ascenseur par là, carré noir sur lequel il faut appuyer ici. Grr J’ai attaqué par la boutique ( le R de C ) et retrouvé avec plaisir, les coquillages, les grenouilles qui m’avaient tant plues ou plu … Heu LN tu exagères. ( Les grenouilles ont changé. ( Les découvrant il y a 100 ans j’avais voulu en faire naturaliser moi aussi et j’étais allée chez un taxidermiste à Amiens ) . Les masques sont incroyables. Belle exposition de dessins dans la nouvelle partie ( au centre de la pièce un truc orange pour s’assoir hideux ) Scènes de la vie du Christ La série de dessins n’a pas été exposée depuis plus de cinquante ans. Grâce au généreux prêt d’une collection privée.. Bla Bla. On traverse ensuite des salles disons pédagogiques , avec horreur!!!! des tableaux d’Ensor animés ( je crie intérieurement ma haine de la pédagogie ludique et pousse des cris de chauve-souris et de chacal tout à la fois, que je baptise le cri du Docteur Moreau !!! ) On appuie sur le fameux carré noir-oublié de dire qu’à chaque fois que l’on fait deux pas le machin, l’audio guide que je ‘écoute pas mais qui est pendu à mon coup grogne en se connectant à une nouvelle section ) . J’ai envie de le claquer par terre !!!. Donc “Porte au carré noir ouvre toi ” . Et là on est à l’étage de l’ancienne boutique. C’est assez bien. On parle un peu avec la jeune femme qui garde le temple. En fait on parle de Gustave Moreau et du Musée. Voilà. plus loin quelques archives filmées intéressantes. Le bord de mer à l’époque, le casino et Ensor lui même qui surgit derrière un masque.

Ostende-Lille

Ne connais pas Lille. On y arrive avec la nuit . Hotel très central, pas génial mais très bien placé. On marche un peu et on s’installe dans un café de la grand place. c’est très beau je trouve. Brasserie André, à l’ancienne, traditionnelle et bien. Clientèle bourgeoise et habitués. Le lieu est beau. Une tronche en biais nous installe sans émotion . ouf il sera remplacé par un garçon pro et sympathique. Je mange des escargots- Ben oui .

Musée des beaux arts. Gros gâteau d’architecture énorme. Un café et on attaque. Au sous sol/ Magnifiques collections Moyen âge.

L’apres midi: La piscine à Roubaix car je n’y suis jamais allée et veux aussi voir l’exposition William Morris

Dimanche: Direction Lens pour voir de près les terrils à Loos. Et la Mine, et les corons. Puis quand même Le Louvre. BRR Cette fois ci l pleut.

Bad girls

Gris et pluie avec éclaircies. Vendredi à l’atelier avec C et AL. Pizza. retour vers 19h

Acheté le Pinocchio de Agamben et deux livres d’un historien que je ne connaissais pas .

Offert La peinture à Dora ( dans l’édition affreuse mais c’est à présent la seule )

Ruffin Je vous écris du fond de la Somme. J’avais été intéressée par ce qu’il disait à la radio. Là, c’est sans intérêt.

A propos de radio, suis agacée par le nouveau ” concept” de Bienvenue au club. Pfff qu’est ce que je m’en fiche de savoir ce que le lecteur du coin pense d’un livre ou d’un autre. Je trouve cela racoleur et démagogique

Le cannibale ( enquête sur une lecture antique ) Joli livre dans la collection DITS de INHA. D’autres encore. Je cherche . Un texte portugais d’un missionnaire. Il s’agit de poissons… Heu…

Parlé avec LBD’O. Elle m’invite à Sciences PO en Février pour parler de la guerre.

Théâtre Jeudi, invitée par SB qui est à peu près la seule personne à me demander des nouvelles depuis la disparition de R.

Hier j’ai filmé BB qui était dingue. Il dit au téléphone ( à personne je pense … ) qu’il connait Depardieu et Enrico Macias. Envoyé le texte pour Pasolini. Doit en écrire un à propos de Comment j’ai inventé Molinier.

Me suis replongée dans la période Mont-Dore ( suite à la demande ):

C’est assez simple. La crise d’asthme a comme effet une sensation d’étouffement très angoissante. La respiration est saccadée, s’accompagne d’une petite toux, et on n’arrive plus ni à inspirer à fond, ni expirer à fond. Dans les périodes de crise ( divers raisons: allergies aux animaux, poussière, “odeur de vieux” – maisons de vacances par exemple fermées toute l’année et humides) moisissures, parfums, colles, moquette- très courante dans les années 70- et autres allergies qu’on n’arrive pas forcément à détecter. Il existe aussi des causes psychosomatiques. ( angoisse, rapport à la mère…) 

De ce fait impossible de faire du sport, de courir, de marcher en montagne. Alors que c’est exactement ce qu’il faudrait faire pour ouvrir la cage thoracique. On est essoufflé sans rien faire. On doit dormir assis. C’est angoissant pour soi même bien sûr mais aussi pour l’entourage -souvent la mère réveillée la nuit et qui cherche des solutions apaisantes et rassurantes. S’endormir est une vraie libération. La respiration “siffle”. Dans ces cas-là le vrai ami c’était la cortisone. Et les spray ( alupen à l’époque) puis Ventoline toujours utilisée. Sainte Ventoline!!!!

Je ne sais plus trop combien de temps cela durait, grosso modo l’asthme a régressé à l’adolescence,  Quelquefois plusieurs jours et obligée de rester au lit. 

Les cures je crois ne faisaient pas de mal. Mais dire qu’elles étaient efficaces… aucune idée. 

Est-ce que les traitements étaient douloureux? Vous parlez des douches, avec des jets très forts… Est-ce que vous vous souvenez des gaz que vous deviez inhaler, le gout de l’eau que vous deviez boire, saviez vous à quoi servait les “pipettes” que certains enfants ont dessiné ?

J’ai le souvenir ( je n’y suis jamais retournée) du MONT-DORE comme ville assez triste et grise. Je me souviens du brouillard qu’il y avait parfois. J’étais contente de ne pas être « en colonie « quand je voyais passer les groupes d’enfants. J’ai le souvenir d’une location dans le centre. Une architecture 19 eme. Ou un hôtel ( le Sancy?.. non) transformé en pension ou en locations? Je retrouve le nom de Sarciron. Il me semble que c’était cela ( un ancien palace ) fermé en 1957. J’ai le souvenir d’une location moche avec un coin cuisine séparé par un rideau ????. J’ai le souvenir d’une déception quand nous sommes arrivées avec ma mère et ma sœur? Ma tante et ma soeur plutôt.-

RV avec le notaire Mercredi. Préparer le RV téléphonique de Lundi.

NOTE

musée Benoît-De-Puydt

Les Tableaux Fantômes : une histoire singulière

De 1881 à 1912 le conservateur du musée Édouard Swynghedauw réalise une description détaillée et poétique de l’ensemble des collections, comprenant l’important legs de Louis-Henri Hans. Après la destruction de 1918 il ne reste que cinq peintures et un bénitier sur les 81 œuvres de cette donation.

Dans les années 1990 le conservateur Laurent Guillaut retrouve les descriptions des œuvres disparues et les imprime au format de leur taille d’origine pour les présenter dans le musée. La concrétisation de leur absence fait alors naître le concept de Tableaux Fantômes, et cette présentation de notices d’œuvres présentées comme des tableaux dans le parcours permanent est inédit au musée Benoît-De-Puydt.

Rien de rare

Martin Creed

Je ne sais pas ce que raconte en anglais Martin Creed mais ce que je vois me fait rire.

Dans un autre genre!!! j’étais subjuguée de voir des images du Puy du Fou. Je n’aime pas Philippe de Villiers et l’entendre est un supplice, mais il faut dire qu’il est bien cinglé d’avoir réussi son entreprise colossale. Le Colisée, les vols d’oiseaux, les courses de char. Comme on dit, “ils en ont pour leur argent ” Ca ne m’intéresse que techniquement à vrai dire mais c’est quand même hallucinant. Robert Hossein à côté semble un café théâtre!!!! Je repense / J’en ai déjà parlé/ au film, qui met en scène un son et lumière si minimal et si beau, zut c’est Franju ( là c’est autre chose !!! )… Je crois. Un chateau, un crime… Oui. Plein feux sur l’assassin.

Pleins feux sur l’assassin

Il y a eu le 9 Novembre, anniversaire de la Nuit de Cristal.

1-11 atelier

2-11 Beaux arts + Jonathan

3-11 Reunion BA / Rosa Bonheur

4-11 Atelier / Ciné/ Lili et Eric

5-11 Atelier/ Manufacture des abbesses

6-11 Atelier

7-11 lou / Atelier

8-11 BA / SEVRES

9-11 atelier

10-11 BA acquisitions

11-11 atelier ( à vélo )

12-11 Paris/ Galerie. C’était bien de parler avec …? pour la tapisserie à faire. Ils travaillent bien et celle que j’ai vue me plait. / Texte Pasolini / M

J’ai enfin terminé deux grandes peintures commencées en Aout 2021. Pourquoi ce mois là n’avait pas été concluant? Rien de terminé? Bizarre. J’ai beaucoup de plaisir à aller travailler. Suis bien à A. Je ne pense pas à la galerie. Je ne pense qu’à ce que je dois faire. Et laisse faire. Je ris en regardant une performance de Martin Creed. Je l’avais oublié. Mais j’aime beaucoup cet artiste. Je retombe sur Rose Willis. Elle est dingue. En parlant de Rose, je n’en dirais pas autant de Rosa Bonheur. Sommes allés voir l’expo en nocturne Jeudi ( nous somme entrés en trichant -par la sortie-tant il y avait de monde. Un coup d’oeil à droite, un à gauche Hop ni vu ni connu nous sommes dans le fromage. )J’aurais pensé qu’il y aurait peu de visiteurs. Hélas. J’ai trouvé ça assez ennuyeux je dois dire, excepté un modèle amusant de foulard, et sa passion pour Buffalo Bill qui donne des peintures assez amusantes. moins virtuoses/ Le dessin e dessin certes… mais… Et puis les lions avec les lions, les vaches avec les vaches. R. a quitté le navire des la deuxième salle pour aller éprouver Munch aux heures de pointe. On a vu un verre chez Mucha après. Le soir je me couche tôt et m’endors vite. Je lis dans les transports, L’amour conjugal” de Moravia ( je n’ai pas vraiment choisi mais c’es un bilingue ) et à la maison un polar sur fond de Pallio Siennois. Je ne sais pas si cela me permettra de m’améliorer( mémoriser des nouveaux mots/ pas simple ) et combattre la pauvreté de l’Italien que je parle.

Hier pas de train pour A. donc j’y suis allée en Velib. 13 kilomètres. C’était étrange et désert. Port de Genevilliers après Levallois Perret. Retour voiture. Ne trouve pas d’essence.

J’aime traverser ces banlieues. Un Algérien assis dans l’entrée d’une cahute prêt à recevoir les sacs à expédier “Là-Bas”, les supermarchés dont je ne connais pas les noms ( des produits pas chers et sans doute pas très bons). Travail/ sandwich/

13/11 Maison/ lecture/ café au soleil/ lecture et sieste/ Je voulais aller voir Kokoschka mais il faut réserver et visiblement c’est plein. Plein comme tout le temps, plein comme partout. Je déteste ça. RV avec M. et M

14/11 les Tanneries préparer l’expo de cet été. Déjeuner avec O ( une fois n’est pas coutume moi qui refuse d’avoir la journée coupée ). Puis si je peux j’irai à Argenteuil même pour quelques heures. Je regarde la liste des artistes dans cette galerie.

Mélancolique

Documentaire anglais sur Beckett
Les Fausses conférences/ HD

Pas sortie hier sauf pour deux courses. V et P sont venu manger le poulet rôti. J’ai lu toute la journée. Et j’ai aussi terminé le Maigret en Italien . Maigret à Vichy. Ca m’a fait très plaisir cette lecture en chuchotant pour enregistrer les mots nouveaux. Je vais en lire d’autre car au suspence de l’intrigue s’ajoute celui de la traduction. Je repense à San Rocco dans la nuit et à ces moments déserts soudainement à Venise. Toujours cette tristesse qui flotte un peu. Celle de la vie probablement, du temps qui passe et Flon Flon, Flon, Flon…. Michel Polnareff n’est plus le jeune homme si mince, que sont devenus lui et lui et elle et eux??? Tout tout pour ma chérie…

M’ennuie. C va passer tout à l’heure. Dessiner. OUI . Il faut que je réfléchisse à l’expo aux Tanneries.

Commander le lit .

Pff rien à dire . Rien

Dernier jour


Eugene Marais/ L’anima della formica biancha

Hier c’était sui insupportable ce monde dans Venise que je suis restée de 14h à 17 h au studio. Je l’ai dit.

Note/ Tiens tiens…

Eugène Marais a accusé Maurice Maeterlinck d’avoir plagié son livre Die Siel van die Mier (L’Âme des termites, 1925) pour La Vie des termites. Plus précisément, l’écrivain et scientifique boer lui a reproché l’emprunt du concept d’unité organique de la termitière, ainsi que du terme « nasicorne » (un néologisme qu’il avait formé). Soutenu par un lobby boer, Marais a poursuivi Maeterlinck devant les tribunaux. Sa renonciation en cours de procédure serait due à une absence de fonds et à son addiction à la morphine. Certains parlent aujourd’hui « d’exemple classique de plagiat académique »

San Rocco,/ Je m’assieds un bon moment et lis . Sur la place il y a l’entrée d’un musée Leonard de Vinci pour touristes, et une affiche représentant la Joconde; Les gens se font photographier avec elle. C’est juste désolant. Un petite dame passe. Au loin un homme qui rêve d’être Dirk Bogarde sans doute. Il est “attifé” “alla matera”. Je souris. Je ne sais pas comment on fait lorsqu’on est âgé à Venise. Frari. Les grandes places dans la nuit sont magnifiques. Vers le Rialto l’horreur. Puis comme d’habitude San Stefano ou j’attends Dominique et Alix. On dine tard par manque de table. Cichetti et spaghettis alle vongole pour 3. On parle . On rit. Ils sont déçus de ce qu’ils ont vu à la Biennale. Je regrettais presque de pas être au moins allée au Pavillon central pour voir Djuna Barnes etc. Ouf. rentrer à Paris. J’en suis contente. Je serais allée volontiers à Padoue. C’est ce que j’aurais du faire hier d’ailleurs. Bref.

ARRIVÉE ( Venise du 23 au 30 )

( Don Giovanni/Currentzis 2015/ temps splendide/ Studio 1 du Palazzo/Vue sur le Grand Canal/ San Samuele)

Arrivée où? A Venise. Il n’y a que le titre. Puis j’ai cessé d’écrire. L’arrivée c’était déjà Dimanche dernier. Après une semaine chargée et inquiète, un RV plus qu’important, une réflexion sur ce que j’ai envie de faire pour le dernier tome de ma vie. Ben oui !!! Donc la semaine avait été occupée à préparer l’atelier pour le RV, à préparer aussi la présentation au Palazzo Grassi ( Io senza di me ) et le workshop. Ca m’a pris beaucoup de temps. Mais cela m’a permis de me promener à nouveau dans les films, les trucs où je me transforme et réfléchir à mes envies : Filmer Jean-Claude de Catalyse…, filmer BB le faux prince… Refaire un film… Bref. En Novembre partir 3 jours, puis me remettre à la peinture, régler cette histoire d’atelier, trouver des solutions avec C. pour la suite.

Donc voici aujourd’hui Vendredi. Jusqu’à présent je n’avais guère dépassé le Campo San Stefano, enfermée que nous étions au teatrino . Et ce n’est pas rien car l’architecture du foyer ( entre le Merzbau et le cabinet du Docteur Caligari !!! J’exagère ! ) de Tadeo Ando est étrange. On ne sait ni où on est, ni l’heure qu’il est. La lumière naturelle vient d’un triangle dans le plafond, mais on la dirait artificielle. C’est immaculé. gris mais on traduit en blanc, et pas de repère orthonormé. Avec moi on était 9. Des filles et un garçon. Formation universitaire, rayon performance . C’était je dois dire très agréable. L’approche eut été toute différente avec des étudiants des Beaux arts: Généralement faire et réfléchir ensuite, ici le contraire. Mais ce qui m’a frappé est le respect et l’écoute. On peut aussi se mettre au service des autres , et je n’ai rien senti de cet ego pénible parfois chez les jeunes artistes.

Ce matin, départ 8h de L’Accademia direction Le lido. J’en rêvais. Temps splendide, personne. L’hôtel des Bains est tel que je l’ai vu il y a plusieurs années. Rien n’a changé. Il dort, il est fermé. J’ai juste remarqué que sa grande horloge affiche onze heures moins vingt. Tiens tiens! Marcher sur la plage, pieds dans l’eau. Je crois que si j’avais eu une serviette de bain je me serais baignée. Un peu de lecture, regarder les coquillages et au loin le bâtiment de la Mostra, marcher et retrouver la route, l’Excelsior ,

L’albergo venne costruito nel 1907 da Giovanni Sardi per conto della Compagnia Italiana Grandi Alberghi (CIGA), presso il lungomare Guglielmo Marconi. Il palazzo venne edificato in appena 17 mesi di lavori, grazie all’ostinazione del suo proprietario e uomo d’affari veneziano Nicolò Spada, e inaugurato il 21 luglio 1908 con una sfarzosa cerimonia, alla presenza di 3.000 invitati provenienti da tutto il mondo e di oltre 30.000 cittadini veneziani. Il progettista ha scelto uno stile eclettico, che include quelli medievale e arabesco, accanto ad altri stili. L’Hotel è il risultato dell’interpretazione orientale dello stile veneto-bizantino, con muri esterni in mattoni con finestre e cupole, archi sotto flessione, trifore, polifore, caditoie, altane, mosaici con sfondo dorato e torri.

Incroyable et gigantesque bâtiment. Autres temps. Et aussi l’étrange hôtel des quatre fontaines. Je photographie des grilles avec des hippocampes, les lanternes de l’excelsior, des sphinx, et le bâtiments années 3 0 à côté de celui de la Mostra. Je rejoins le vaporetto par des petites rues. C’est vraiment formidable de se promener ainsi. Tramezzini a San Stefano. J’ai trop chaud. Pause et je repars voir l’exposition de Marlène Dumas, puis a Ca doro , celle sur la sculpture.

Déjà 8km à 14h. Le Palazzo Grassi est vraiment un magnifique espace.Je repense à l’exceptionnelle exposition de Stingel.

Quant à Marlène Dumas, si je suis intéressée par sa peinture en tant que telle ( manière de peindre ), ce qu’elle montre m’intéresse peu. Je reconnais la force de toutes ces oeuvres mais elles ne m’arrêtent pas vraiment.

Beaucoup de monde dans le vaporetto. Je ne comprends pas pourquoi les touristes s’entêtent à s’encombrer de valises à roulettes énormes. CA d’oro. Je reste longtemps. L’expo des sculptures me plait beaucoup. L’atmosphère aussi, surtout l’entrée avec colonnes et pavements. Je rêvasse, il fait chaud, puis je marche, je marche. Je crois que cette fois ci je ne verrai pas la place Saint-Marc.

Ecrit à 15 h dans le lit/ Trop de monde/ Trop de Monde. Ce matin réveillée tôt ( hier soir tard regardé un documentaire anglais sur Beckett/ Je n’avais pas réalisé qu’en 1989 il était vivant ) et après un cappuccino direction l’Accademia. Personne. Puis Punta della Dogana. L’expo des videos de Nauman est classe. Ensuite je me dis pourquoi pas cette collection juste là, à côté de Punta della Dogana. Suis seule. L’endroit est moche mais je prends plaisir à regarder un Lippi, des anonymes, des sculptures. Marcher encore. Regarder là en face, et chercher où était la maison ou nous avons séjourné avec A. quand nous étions venues interviewer la Comtesse Marcello. ( Est elle de ce monde ? Je ne trouve que celle qui est morte en 1800 et quelques )

Libreria Toleta où j’achète un Simenon en me disant que ce sera facile à lire en Italien ( je n’ai pas choisi Wittgenstein !!! ). Puis achat de deux délicieux tramezzini. Et appuyée sur un parapet je commence à lire. Je fuis car une dame à accent d’une région inconnue d’Italie, parle avec la bouche pleine de pizza et c’est dégoutant d’entendre ça. !!!

Campo san Barnaba… Monde et monde et chaud. Pas question de faire un tour en vaporetto, c’est plein comme sur la ligne Saint-Denis. Affreux. Repasser au studio. DP est arrivé ce matin et diner prévu ce soir. Impossible de trouver une table pour 3 avant 21h30. Je tenterai une promenade tout à l’heure.

Note / Biennale où j’ai décidé de ne pas aller

Nel 1928 la scrittrice e giornalista americana Djuna Barnes pubblica clandestinamente Ladies Almanack, un esperimento letterario che mescola prosa, poesia, disegni e qualche verso musicale. Il libro racconta le vicende della dama Evangeline Musset e delle sue amiche dai nomi bizzarri – Patience Scalpel, Doll Furious, Señorita Fly-About –, che vivono la propria omosessualità con fiera e frivola emancipazione. Fin dalla copertina, le “membre della setta”, come le chiama Barnes, sono raffigurate come un’armata di avventuriere guerrafondaie che, nei loro vestiti alla moda e in sella a cavalli bianchi, mettono in fuga un preoccupato cavaliere. Se il libro è chiaramente una dichiarazione di guerra al genere maschile, l’intreccio di parole e immagini è così fitto da renderne criptica la narrazione. Questa è scandita da una serie di vignette satiriche, che prendono il nome dei mesi dell’anno e sono costellate da una simbologia astrologica riferibile al tema dell’“almanacco”. Quando dedica il libro alla compagna e artista Thelma Wood, Barnes è nel pieno del decennio trascorso a Parigi, circondata un gruppo di donne tra cui Natalie Clifford Barney, Mina Loy e Dorothy Wilde, e il romanzo esprime una positività inedita per la sua produzione letteraria.

Reprendre

Moi

12 Jours . En rentrant l’horreur du rangement des cartons pleins de livres. Quels livres et où? Dans le placard qui n’en est pas un, les livres de poche. Japon, Allemagne, Italie, Espagne et Amérique latine, langue anglaise. Descendre des poubelles et des poubelles. Les encombrants ( avec ascenseur en panne ) , Emmaus, Gibert, puis quelques diplômes à faire passer ( 3 ) . Ne pas arrêter , trier, jeter, trier, vider, descendre les cartons vides le matin. Apres tout ce temps d’été passé à peindre chaque jour, il me semble à nouveau être embarquée je ne sais où, mais pas là où je veux . C’était si agréable au Repenti, à prendre le train de 7 h pour être à la mer 45 mn plus tard. Nager. Nager. Rire, puis rentrer, manger une tomate et travailler . Parfois une sieste. Le temps passe. Toujours cette sensation de flottement, et cette angoisse de la possibilité à nouveau de ce vertige d’un matin en décembre . Tout tournait. Oreille interne bref. Au rayon médical. IRM qui c’est bien passé, sans angoisse, sans claustrophobie. Discopathie sur toutes les lombaires. J’ai appelé un kiné Mézières. très étonnée de ne pas tomber sur un répondeur mais sur une personne qui me parle et m’écoute, et me donne la sensation qu’on a un peu de temps. Essayer. Vendredi 15h.

Ce matin rendez vous pour l’exposition au Musée Picasso de Barcelone. ( déplacée à cause du Covid ). Hier beaux arts toute la journée, avec des entretiens le matin ( 4 filles super qui sont en échange ) : Séoul, Prague, Londres Hambourg. Reunion d’atelier sympathique, j’annonce mon départ en Juin, remise des diplômes dans l’amphi d’honneur, et re entretiens. C’est joyeux, on rit . Retour à pieds à la maison.

Donc je jette beaucoup de choses ( ma magnifique colonne en coquillages !!!) , changer de lit ( quel matelas prendre? ) des questions philosophiques… etc… R. est même allé chez Ikéa! Une première. Oui il est terminé le temps du petit menuisier sur mesure. IKEA règne en accord avec des boites qui proposent l’habillage.

Aujourd’hui Mercredi. L’idéal/ Peindre.

Mardi soir /Quel drôle de monde. RV 19h. Rue du Faubourg Saint Honoré. Longtemps que je n’étais pas passée là et longtemps que je n’avais pas vu les vitrines de luxe. C’est assez incroyable, indécent plutôt , de voir ces équipements dirais-je hyper cher ( bien sûr ) . Un peu écoeurant et boursouflé tout ça. Un peu désolant. Un peu vain. Un peu moche, un peu affreux, un petit peu amusant. . Un cygne géant, un antique géant aussi en résine, vêtu d’une doudoune, une video assez amusante qui montre des bijoux ( on dirait qu’un étudiant a fait cela . Je filme pour leur montrer. Gants et chaines. Devant le 33 je crois , AM m’attend. Nous allons entrer dans le chiquissime club Inter allié. Black tie et veste. J’en connaissais l’existence mais je n’étais jamais entrée . Là j’ai montré patte blanche et hop, dans les salons feutrés Ho Ho. On ne peut pas dire que ce soit le QG de la Nupe mais c’est interessant en tant qu’étude. Oh les jardins et HA il parait qu’il y a un tennis en herbe comme en Angleterre à côté. Bonsoir oh Bonsoir, ah bonsoir. Deux artistes. Plossu et moi.Des conservateurs, des avocats, des collectionneurs . Ce n’est pas mon rayon pourrait on dire que ce monde “confortable”disons. Je suis contente de montrer à AM ce zoo Français. C’était sympathique je dois dire, un peu vieille France, un peu “milieu” . En sortant, on jette un oeil au bar cosy-une vielle dame lit le Monde et lève les yeux, puis des jeunes gens Beautiful sont là sur le perron, à l’aise.

C’était très gentil de m’inviter. Et puis papoter avec LBD ( Son expo au Louvre commence bientôt.) ou ADG c’est toujours agréable.

“Le désir de sidérer”

Brioude
Lavôute Chilhac

Après avoir terminé la peinture annuelle ( !!! ) de 10m, ( j’aime bien cet “exercice” )c’était délicieux de partir pour un long voyage de deux grands jours vers Aurillac. S’arrêter quelquepart et boire un café . Regarder le monument aux morts et la plaque qui indique que Monsieur Girard, facteur des postes en 1910 a donné une source. Visite de Brioude et on décide de ne pas y déjeuner car c’est un peu touristes -retraités. Le sol de l’église est très beau: Une sorte de marqueterie de pierres de l’Allier ( il y a des motifs semblables au Palais Pitti vers la grotte Buontalenti. ) Pique-nique dans le vert. La route est belle et on a de la chance avec le temps nuage-soleil. Aurillac, se poser à l’hôtel et rejoindre dans un village C et D; Passer à la ferme, visiter Marcoles qui est aussi devenu un village mort ( plus rien sauf des Airbnb je suppose, et des résidences secondaires )… Le lendemain on visite Aurillac. C’est agréable malgré l’entrée dans la ville plutôt sinistre je dirais ) et on a envie de tout manger. Musée désert avec quelques grandes croutes académiques que j’affectionne, des anonymes, des choses plaisantes même si ce n’est pas exceptionnel. Des parapluies et des silex, des petits ciseaux et un habitat type. Hop en route vers Salers et le Puy Mary. Alors là le paysage est somptueux ( Salers est encore un peu envahi de touristes -boutiques etc…) mais c’est supportable. La route vers les 1800 m est impressionnante. On n’arrête pas de dire que c’est beau et le Forez me semble soudain plat et peuplé. La surprise du retour par les petites, très petites routes, c’est le village de Lavoute je crois, pris comme par un lasso dans la boucle de l’Allier. Prieuré du 18 eme. C’est très étrange l’implantation de cette ville et du Prieuré. Un schweppes. Des personnes âgées boivent un verre. Peu d’eau dans l’allier.

Retour

Note

La notion de mors immatura, utilisée par les Anciens pour désigner une mort prématurée au sens large, a été longtemps associée par les auteurs modernes à celle de mort malfaisante, englobant dans un même groupe le traitement des sujets périnatals (0-28 jours), des nourrissons (d’un mois à environ deux ans), des enfants prépubertaires et des jeunes adultes. Si les soins particuliers destinés aux jeunes gens, en particulier aux jeunes filles mortes avant d’être accomplies par la maternité, ont été bien étudiés, la question du pouvoir potentiellement malfaisant ou non des sujets périnatals et des nourrissons reste ouverte. A. van Gennep (1909: 229- 230) semble être le premier à considérer comme un invariant universel le fait que les enfants non agrégés aux vivants par leur nomination sont assimilés à la catégorie des morts errants, «dangereux», dont on a négligé les rites funéraires: «Les individus pour qui n’ont pas été exécutés les rites funéraires, de même que les enfants non baptisés ou non dénommés, ou non initiés, sont destinés à une existence lamentable, sans jamais pouvoir pénétrer dans le monde des morts, ni s’agréger à la société qui s’y est constituée. Ce sont les morts les plus dangereux; ils voudraient se réagréger au monde des vivants, et ne le pouvant pas, se conduisent à son égard comme des étrangers hostiles (…). En outre, des morts sans feu ni lieu éprouvent un âpre désir de vengeance.»

En parlant d’enfance, j’ai découvert grâce à Thomas Bernhard qui la cite, Christine Lavant dont je viens de terminer la magnifique ” Mal-née “.J’ai été moins sensible à “L’enfant”mais je dois le relire. A lire Un art comme le mien n’est que vie mutilée, Les étoiles de la faim. J’ai hâte

Annie Lebrun sur FC L’art des vainqueurs pour les vainqueurs

Retour demain

Vers la fin

Note retrouvée:

C’est bizarre il y a deux personnes qui marchent devant moi deux hommes je ne sais pas si ils viennent vers moi ou si ils avancent vers l’horizon

En attendant la réunion Zoom avec le palàzzo Grassi

Départ dans une semaine exactement; après un Juillet génial et un aout moins léger ci dans le Forez.. J’ai terminé ma peinture de 10 m hier. Suis remontée à Paris pour les BA dimanche est Lundi. Je sais pourquoi je ne veux plus enseigner. C’est parce que j’en ai assez de donner mon avis, de critiquer, de chercher des pistes. Mais c’est surtout cette situation où l’on attend de vous un retour, des clés, des appréciations. Ca m’ennuie. Et les étudiants c’est de cela dont ils ont besoin. Je comprends. Il y a des très bon profs pour ça, pour décrypter ce qu’on leur montre, au risque quelqefoisde parler pour eux et non pour l’étudiant, au risque de tracer une piste qui n’est peut -être pas la bonne. Donc voilà. Tout l’été j’ai travaillé chaque jour. J’en suis contente sur le principe et cela m’évite de culpabiliser. Demain un saut à Aurillac.

Acheté Les enfants Tanner que je crois n’avoir pas lu, et Les braises de Sandor Marai dont je ne connais je crois que Premier amour.

Retour donc le 14/ le 15 recharger à Argenteuil et passer aux Beaux arts, le 16, diplôme Martin et Jeu de Paume pour Painlevé, Un diplôme le 19 et un le 22 .

Allergie féroce aux yeux qui pleurent et grattent et piquent. le roi cortisone a réglé ça et je vais mieux mais franchement pénible. J’ai du me frotter ( comme d’habitude ) avec des pigments.

Donc la peinture de 10 m est terminée. Il n’y a plus qu’à la rouler et regarder à Paris ce que cela donne/ avec les 8 autres peintures. J’ai donc barbouillé 30 mètres linéaires !!!

Cette année je n’ai pas marché, pas fait de vélo. Cette sensation d’un peu de tangui tanga en est la cause. Mais ça ne me plait pas. Le dos est moins douloureux si je fais 4 exercices au réveil. La perspective de piscine à la rentrée me réjoui à moitié à vrai dire.

1 septembre ( grr )

les 14 tapisseries de la Chaise-Dieu

Je vois R. arriver dans le hall de l’hôtel et je l’entends en rage:

-2 mn 5

Je me demande ce qu’il raconte

C’est ce qui s’ajoute aujourd’hui au 6 mois de guerre Russie-ukraine, dit-il.

J’ai lu avec grand plaisir un livre que m’a conseillé A. Scènes de ma vie de Franz Michael Felder. La lecture m’a absorbée, c’est absolument délicieux et profond et le lieu où je suis est propice à ces moments en pleine nature Autrichienne. C’est drôle de passer d’une Autriche à l’autre, d’un siècle à l’autre. De Felder a Bernhard. ( dont les interviews me font bien rire J’ai enchainé sur la relecture d’un petit Maigret histoire de dire ( comme on dit !!), puis sur la lecture ou relecture de L’homme à tout faire de Walser. Revu Peeping-Tom de Powell dont j’adore les images saturées, et hier Le Caravaggio de Derek Jarman que je n’ai pas terminé. Ca ne me plait pas: Trop d’intentions esthétiques, trop chargé, pour le son /même sensation. Ah les intentions c’est merveilleux! quand elles sont invisibles surtout. Sinon c’est un calvaire de saturation d’idées, de choix d’anachronismes, de citations etc.. Caravaggio jeune est très bien, dans la lignée des garçons de Pasolini. Adulte avec son chapeau… Je trouve l’acteur assez fade. Tilda Swinton est très bien Quant au peintures en train de se faire ( même si je vois bien encore une fois l’intention , eh bien ça ne marche pas à mon sens) . C’es quand même presque toujours raté, la peinture à l’écran non. A part Pialat ?? ( ou dans le genre, la vie passionnée de Van gogh avec Kirk Douglas. Je préfère quand il y a carrément du vent dans les voiles )

J’avais oublié( en fonçant au bout du film avec ma souris ) , la tradition de l’obole, à savoir placer sur les yeux des morts deux pièces pour payer le passage .

Au moment où j’écris j’entends la pub du dernier film ( game of thrones ou je ne sais quoi-dragons ou elfes- qui ne m’intéresse PAS DU TOUT )

Hier visite La Chaise Dieu. magnifiques tapisseries du seizième siècle ( Flandres ) qui ont été restaurées et placées dans un lieu dédié.

Bien ri de la pédagogie ( eh oui encore la pédagogie culturelle catastrophique/ ça et les cartels en général ) : On entre dans une pièce sombre. Je passe les projections démodées.On connait. Là où le fou rire commence, c’est lorsque l’on découvre dans une espèce de construction, un ecclésiastique en hologramme. Oui !!! J’imagine les élus orgueilleux et fiers de cette invention, de ce choix. Tout cela avec du mousseux et un biscuit… une verine? Sans doute le marchand de fromages du coin a t-il été “casté” pour le rôle. Bref. Je pouffe et continue ma visite, le cloitre, arrive devant l’orgue, puis Saint Robert, etc… Damned revoilà l’étiquette de fromage parlante dans un autre costume et qui est en grande conversation sur l’écran avec… Avec… Stephane Bern. Alors là je dis stop, alarme, télé, damnation…. Evacuez! Fremez les yeux fuyez et surtout ne vous asseyez as sur les sièges ” modernes” en forme de quoi, de blocs irréguliers…. Niveau restauration ils y sont allés fort en acier et bois ( à la façon charpentier tour de France genre ancien ! ). Je suis méchante. On s’en fiche , vu la splendeurs de ces tapisseries que je photographie ( je n’ai que mon téléphone ) on oubliera le gout des élus, des architectes des bâtiments de France ( Hi-Han ), des responsables à la culture. C’est quand même terrible . ( Je repense à Nantes et sa basilique Saint Nicolas dont la Jerusalem céleste au coeur du labyrinthe a été recouverte lors de l’installation du nouvel autel. On rêve . C’est comme si à Amiens à la cathédrale et sur la même Jerusalem on avait installé le placard pour les audio guides…

Dancing land

Le bal

Viviers c’est quand même une autre ambiance et je ne sais pas trop si elle me plait cette année. Train train, ouverture de l’atelier et peinture tous les jours. Même si je me rends compte de l’absurdité de cette entreprise, de son inutilité, je poursuis. Et pourquoi donc? Parce que tout le reste m’ennuie, parce que c’est la meilleure façon pour moi de passer mes journées. Je trouve tout monotone à vrai dire. n’ai pas envie de vie sociale non plus ( inviter des gens-ils ne partent pas- !!!!!, aller chez eux c’est long aussi). Est ce le chemin vers la carrière d’ermite? J’exagère et suis de mauvaise foi, largement moins que Thomas Bernhard qui dirait que toute personne qui vous invite est nazie !!!

Ces vertiges qui n’en sont pas d’ailleurs me cassent les pieds et j’ai l’impression d’avoir quitté Venise il y a une heure, quand sur la terre ferme on a cette sensation ( j’ai ) de “tangui tanga”. A vrai dire c’est angoissant. On verra ce que donne ce traitement. Pour le moment 3 jours/ Pas de changement. Donc pas envie de marcher comme je le fais toujours ici.

Hier ouverture de la Vogue à Usson. J’aime bien. On regarde les jeunes gens, on se dit aussi que ce n’est pas le Collège de France, que dans 20 ans ils seront là. De quoi parlent-ils, de boulot, des filles, de l’un de l’autre, des autres fêtes, des vacances en ardèche dans un camping? Deux gros garçons, certains casquette à l’envers, tout le monde est du coin. Tout le monde est blanc. Il y a des filles incroyables au physique plus proche de celui de Leigh Bowery que d’une muse inspiratrice dirais-je. On se dit que demain matin, certains auront bien mal au crâne et enchaineront pour les 4 jours de fête. Tripes à 8 h du matin, soupe au choux à 7 h le matin. Dur. Local. Moi j’aime ces ambiances, j’observe, là deux chiens qui jouent avec plaisir et sautent et sautent, un jeune garçon aura de la chance s’il rentre entier. Il cherche noise et ça se voit. Le plus amusant c’est la chenille, c’est d’un démodé ce truc au moment ou de terribles attractions existent, des trucs que j’ai vus aux Tuileries. Des horreurs pour moi, qui vous propulsent à des mètres de hauteur: Cris, rotations, terrible. J’aime regarder cela avec mes deux pieds sur terre et le menton levé comme un badaud./ j’aimais cela à 15 ans à la foire d’Amiens / En voulez vous encore?, Attention le prochain tour est en arrière. Certains manèges avaient d’ailleurs une sorte de “capuche ” qui recouvrait les participants quand ça accélérait. Ici les classards debout dans les wagonnets avec leur sifflet , les néons ( La piste du sud / pourquoi ce nom ) clignote, tout est rose et vert. Le petit cochon du manège . D’autres garçons mesurent leur force en boxant dans un truc , je n’ai pas de mots, une sorte de ballon qui doit remonter dans son logement si on peut dire et à la suite de quoi s’affiche en chiffres la force de l’impact. Je bois une bière très bonne. Aout est sobre. En rentrant pommes de terre au saint nectaire.

Je cherche des livres de Balzac et m’étonne ici de ne trouver que le Lys dans la vallée.

Notes

Après avoir lu un article sur le livre qui vient de sortir et concernant les images que Walter Benjamin regardait à la BN:

La présente Table regroupe l’ensemble des illustrations de cet ouvrage. Dans le cas des images que Walter Benjamin projetait d’adjoindre à son Livre des passages, nous renvoyons à la note iconographique correspondante qui figure dans le corpus que nous avons réuni plus haut en annexe. Nous ne donnons ici qu’une légende abrégée de chaque image (auteur, titre, date, technique). Nous indiquons en outre, aussi précisément que possible, la source actuelle de la reproduction que nous avons utilisée (bibliothèques, musées, agences photographiques, etc.) et que tout chercheur pourra consulter.

***

Août 2002-6

15 Aout/ Départ pour le Forez. Rituel du roulage des peintures avec Noa. 

38 degrés au départ. Sortie Annonay. Col de la république Retour par Firminy . Ca grimpe. C’est beau. 

Soupe au choux à Montarcher. Un monde fou au bal et à la buvette.

16 Aout

Suis un peu sonnée. Changement de climat ou altitude?

17 Aout

Atelier. Début. La température chute à 14 degrés avec de la grêle, ce qui me donne l’envie de repartir immédiatement. C’est sinistre dans l’atelier sombre. Maison. Diner près de la cheminée.Je regarde le film de Kiarostami ( Où est la maison de mon ami ). Je dois dire que c’est magnifique. On aurait presque envie de vivre dans ce genre de villages perdus. Les personnages sont incroyables ( le vieux qui parle de la beauté de ses portes en bois remplacées par celles en fer ) .

C’est vraiment bien MUBI ( pour l’hiver !!! ) 

Au repenti pas de réseau. J’avais craqué ici au moment du confinement pour pouvoir communiquer avec les étudiants. 

22 Aout 

Travail à l’atelier. Mauvais temps et humeur triste voir dépressive. Pour tout arranger, problèmes à nouveau d’équilibre extrêmement angoissant qui fait que se lever pour se déplacer est une sorte d’interrogation panique. Tangue ou tangue pas? 

L’atmosphère ici n’a rien à voir. J’ai un peu de mal ici malgré les vaches que je me plais à observer, les chevaux et une libellule, mais ça ne vaut pas la mer!!!!J’ai la sensation d’avoir quitté l’été pour un an. Ca sent le retour. Je remonte le 4 et rentre le 5 puis tenter de terminer la peinture de 10m et retour.

Pris RV chez le médecin. Vu le médecin/ traitement. On verra. Moins mal au dos c’est déjà ça.

Août 2022-5

Soeur Helene de Pignans

Mercredi 10 Août /Mer

Jeudi 11/ Aperitif/ Arrivée de J.

Vendredi 12 / Ranger

Le 8 Aout, l’Humanité qui est je trouve un bon journal, titrait: Milliardaires/ les criminels climatiques. Zut, j’ai oublié Perturbation à la poste. Ai refait une photo de la Vierge de Pignans. Retrouve des infos sur un artiste que j’avais oublié connaitre: Roman Signer. Une photo du siège de la SOCIETE DE CHASSE LA CHEVROTINE à Gonfaron. Un hôtel ancien à Saint-Raphael . Les cages à oiseaux sur la terrasse

L’Humanité titre: La catastrophe. Repas devant la maison. Martine amène des amis à elle et par la même occasion des calamars . Figues, pissaladière…

Une photo avec Anette Messager à Sévres   

Ce matin j’ai photographié la bâtisse que j’ai toujours appelée: Le chateau du chat botté, racheté récemment et qui s’appelle maintenant le Domaine de Saint-Jean. On dirait un décor avec des tours et des créneaux. Une image dont aurait pu s’inspirer Gustave Doré. Dernier jour à la plage hier et tant mieux car beaucoup trop de monde. La commère bavarde maladivement ( comme un goéland elle fond sur ses proies, comme l’incidence d’un rayon de lumière sur la mer. Elle guette, repère une victime et se lève pour aller nageotter. Elle attaque les victimes et les sature de ses ordinaires caquetages. Si je l’ai saluée au début, je n’en ai plus rien fait ensuite. Elle disait à qui voulait l’entendre, qu’au moins à Monaco où elle s’était rendue la veille c’était chic. «  Ah… rien à voir, ce n’est pas comme ici. ».Je gloussais derrière mon journal. C’est terrible l’ordinaire et l’ordinaire quand il est plus qu’ordinaire, ne donne malheureusement pas un grand auteur . L’ordinaire, du monsieur aux valises par contre était un chef-d’oeuvre. 

Lundi c’est le départ et j’ai commencé le rangement de l’atelier. Donc qu’ai je fait? 8 peintures de 180 par 216 qui seront « à vérifier » en rentrant à Paris. Je ne les ai pas photographiées volontairement.  Hum je cherche à décrire ce que j’ai fait heu… Heu. Je ne vois rien.  Mais après avoir vu le retable de Pignans, j’ai eu comme une envie de stigmates et de torrents de sang! Puis j’ai repris des motifs blancs sur fond noir de la même église. Je ne sais pas s’il s’agit d’anciens ornement funéraires, et un drôle de personnages sans jambes tend les bras.

Un soldat avec fusil en treillisHeu, un personnage ridicule avec des volutes , heu, heu sais plus. Avant sais plus avant sais plus. Si les motifs du canapé de Hitler avant son suicide. Des trucs en lien avec Ad Rheinard.

14 aout.

Je me réjouis à l’idée de la procession à Pignans. Nous allons le matin au petit marché et à la messe . Les chants en latin sont très beau et je regarde mon retable. Nous ne restons pas longtemps. Je ne suis pas devenue une fervente catholique mais j’aime cette atmosphère et le petit orgue. Les portes sont grandes ouvertes sur la place, la vierge a été fleurie. Je me souviens soudain de mon dégout des bénitiers. Je ne fais plus le signe de croix et donc n’effleure plus l’eau mais j’ai le souvenir d’une matière molle au fond du bénitier. Souvenir d’enfance que j’associe à la piscine du camping de Madrid, absolument vaseuse et dégoutante !!. Le bénitier est pour moi une sorte de Bouche de vérité avec les fantasmes qui y sont attachés: Mains arrachée, main mordue, ouverture vers un monde infernal !

Bref. Je décide d’aller tôt à la procession et de boire un verre. Arrivée sous les premières gouttes, tout est fermé ( c’est quand même bizarre ) et l’orage énorme éclate. Les rues sont des torrents. On est trempées avec J. Et on rit. J’ai l’air d’une soeur avec mon tee shirt orange sur la tête puis la bâche blanche. On part à Gonfaron, dans l’espoir de se rabattre sur un spectacle d’une tout autre nature. Annulé aussi. Verre avec Lisa et sa maman.

Retour en haut