“Lire une caverne”

Ici William vous dit par ses gestes que LN a presque arrêté de tousser.

Il dit « —A mon avis, ça y est”

Hier je devais récupérer mon téléphone à Barbes sur le quai. Je ne trouve pas mon navigo. Je ne trouve pas mon portefeuille. Je vais au métro B à pied et me dis qu’une âme charitable me laissera passer avec elle si je le demande gentiment. Ben Non. 4 personnes refusent mais je passe avec l’Anglaise qui est aussi con que son brexit/ Bref  ( je ris en écoutant Laurent Le Bon parler des nains de jardins ) Parmi les autres quatre, un sale con refuse ( moi je ne refuse jamais de laisser passer je déteste juste le mec qui te colle sans demander  ) puis cet imbécile ne réussit pas à passer. Premier portillon zéro, deuxième zéro. Il ne passe pas. Hahaha!!! ricane-je, haha . Je suis de l’autre côté et je ne le lâche plus. Alors t’es dans la merde vieux, tu passe pas… C’est bête . Et son copain qui l’attend de l’autre côté. Oh c’est bête hein? Imbécile que tu es. Quand ça ne m’a plus amusée, j’ai laissé tomber et vu mes anglais qui cherchaient leur chemin. Je leur ai dit Fuck do yo need help. Trop contente de ma petite méchanceté. Je les aurais tapé tous ces gens avec leur petit ticket. En plus j’avais mon beau manteau neuf et je ne faisais pas clodo. Bon. En fait le porte feuille était dans ma poche. Sur le retour à pieds à la maison, j’appelle MT pour annuler . Je ne me sens pas de parler, je suis fatiguée, je tousse un peu moins, mais il y a le problème du chat . Je ne peux pas risquer l’asthme.

Un bout de pizza que F. a amenée hier  et au lit. Yes le Mystère Von Bulow avec Jeremy Irons. Je perds le film en route et ne le retrouve plus. Ha non. Comment ça finit. ?

Ce matin on devait aller voir l’expo Karlsfeld.. J’annule. Me suis rendormie après avoir été réveillée cette nuit par d’horribles cris de fille sur le boulevard. Une horreur. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais l’angoisse. Crier comme ça, c’est une torture de l’entendre. Dans mon demi sommeil je me disais qu’il faudrait descendre pour voir. Me suis rendormie et Gabin plus son collègue m’ont montré leur carte de police et m’ont embarquée. Gabin, je lui ai dit que j’étais la femme de R et que bon, j’avais rien fait. Je me suis répété le rêve parce qu’il était bien et surtout pour m’en souvenir, puis les beuglements, les au secours, un «  ta gueule «  masculin, on repris le dessus et Basta. J’ai allumé ( c’est drôle allumé ) la radio et c’était un truc intéressant sur les Pauliciens :

“Dans ce contexte d’évangélisation et de luttes politiques apparaissent diverses hérésies, souvent « montées » de Syrie. L’une d’entre elle est celle des Pauliciens ( Cf. un culte particulier à St .Paul ?) entre la fin du VIe et le IXe siècle avec l’apogée d’un petit Etat théocratique situé dans la Haute Mésopotamie, mais dont la descendance est attestée dans les siècles suivants. Ils sont iconoclastes, accusés d’être dualistes ou plutôt « manichéens », et condamnés par l’Eglise arménienne, les empereurs byzantins – sauf par les empereurs iconoclastes – et trouvent souvent l’appui du califat arabe. Déportés en Thrace pour défendre l’empire contre les Barbares, ils donnent naissance au bogomolisme en Bulgarie et auraient inspiré dans l’espace et le temps, les Vaudois et les Cathares. “

Café et jus d’orange au café. Le joueur d’échecs est là. Il regarde Federer à Melbourne. Wah il a gagné. Je papote avec la dame du théâtre, BB passe et on se taquine, le joueur d’échecs me parle de Leopardi et du livre sur le conte d’hiver de Shubert. En sortant je salue Julien et le réalisateur, sais plus son nom demande le conte d’hiver aussi . Nom d’une pipe. Peduzzi et son manteau marron passent ( oui ils sont deux. Lui et le manteau ) le nez au vent. Dusapin n’est pas à la librairie ce matin. Mes lunettes n’ont plus de branches et j’en ai fabriqué avec du scotch.

C’est quand même passionnant ces histoires d’Iconoclastes. Il faut que je regarde mieux. Je pense bien sûr à Raban Maur.

Je ne tousse pas, à peine,  aujourd’hui c’est trop bien. TROP bien. Les oiseaux n’ont plus d’eau dans leur petite boite. Mais ils sont dingues de passer leur vie à se baigner.

Ho ils parlent de Leroy Gourhan. Hé je l’ai eu comme prof à l’école du Louvre. Avec Desroches Noblecourt. Elle je l’aimais pas. Je le savais bien que je n’y resterais pas dans cette école. Mais quand même je me revois le Dimanche chez mes parents à travailler mes notes sur la préhistoire. Ca m’emmerdait. Oh il parle. ( moi je l’ai connu en 1977 sans doute peu avant sa mort )Bison cheval/ Etroitures/ Cerfs/ Bouquetins. Lire une caverne

Je ne fais pas grand chose ( les peintures pour NY et Arco sont parties c’est fait hop )- et il y en a 2 autres en route. Les sous titrages Nicole, c’est bon de mon côté, j’ai commencé « Le Chevalier «  sous titrage/ J’ai fini le grand ( immense Dura trans de plus de 2 X 3 ) mais je le fais mieux dirait-on. Fait les sujets des BA pour le semestre. Lu . Mais ne suis quasiment pas sortie ( Le RV avec la galerie, et aller à la galerie porter les peintures à photographier .) Rien du tout le soir. ET dormir un peu dans la journée.

Leonard de Vinci et les sombres rochers/ Je plie mes reins en arc…

Tiré par mon ardent désir, impatient de voir des formes variées et singulières qu’élabore l’artificieuse nature, je m’enfonce parfois parmi les sombres rochers ; je parviens au seuil d’une grande caverne devant laquelle je reste un moment – sans savoir pourquoi – frappé de stupeur : je plie mes reins en arc, appuie ma main sur le genou et, de la droite, j’abrite mes yeux, en baissant et en serrant les paupières et je me penche d’un côté et d’autre pour voir si je peux discerner quelque chose, mais la grande obscurité qui y règne m’en empêche. Au bout d’un moment deux sentiments m’envahissent : peur et désir, peur de la grotte obscure et menaçante, désir de voir si elle n’enferme pas quelques merveilles extraordinaires.       Léonard de Vinci, Codex Arundel, 155 r°1.

Contents:Notebook of Leonardo da Vinci (‘The Codex Arundel’). A collection of papers written in Italian by Leonardo da Vinci (b. 1452, d. 1519), in his characteristic left-handed mirror-writing (reading from right to left), including diagrams, drawings and brief texts, covering a broad range of topics in science and art, as well as personal notes. The core of the notebook is a collection of materials that Leonardo describes as ‘a collection without order, drawn from many papers, which I have copied here, hoping to arrange them later each in its place according to the subjects of which they treat’ (f. 1r), a collection he began in the house of Piero di Braccio Martelli in Florence, in 1508. To this notebook has subsequently been added a number of other loose papers containing writing and diagrams produced by Leonardo throughout his career. Decoration: Numerous diagrams.

Fernand Windels

« …les disparus nous rattrapent » NS 2006

Dans la boite il y avait la lettre annoncée par V. « Et j’ai quitté l’école ». J’ai pensé que c’était dommage. Un étudiant intéressant qui part. Il y a un texte, une petite carte avec une adresse en province et une petite photo mystérieuse en noir et blanc Puis, VL ayant annulé pour cause de grippe notre rendez-vous de travail, je suis allée à celui prévu avec une autre étudiante que je devais voir Mardi. On a bu un café, un thé. On a discuté. Je la revois il ya déjà 4 ans, a 17 ans. Là elle me fait rire en disant:

— Quand je suis arrivée aux BA, oh lala les garçons avaient de la barbe et ils étaient grands. C’était des hommes, et les filles des femmes !!!”

Les PG sont vraiment differents dans la journée. Il y a le lycée, des personnes plus âgées. C’est calme et agréable pour y lire ou travailler.

J’ai un peu de peine ( n’exagérons rien ) en voyant la boutique de chaussures souvent vide, transformée en Coiffeur homme/ barbier. Barbier désert dirais-je. Le garçon qui fait le pied de grue est absorbé par son téléphone. Je n’ai vu qu’une seule fois un client dans cet endroit cosy et comme il faut, tendance.

Je tousse encore mais moins dirait on grâce à ces pilules rouges magiques. J’ai au moins dormi presque d’une traite.

 

Polar avec un tueur à gages,  allongée. Je tire à 100m en visant le nez d’un nazi et empoche le pognon. Là je vais à Cuba voir si je peux en faire autant sur Castro et son frère.  Opera. Oiseaux

 

En passant et en fermant l’ordi:

Je trouve que c’est délicieux d’avoir un frisson parce qu’on voit qu’il manque un accent sur un a et que le sens n’est plus le même par l’absence de ce petit trait; Et je ris sans méchanceté quand un type visiblement et il le dit, elevé dans une cité, avec l’accent que ça implique dit toutes les deux phrases: Paradigme et porosité !!!!! Non pas qu’on aie pas le droit mais c’est tellement appliqué ( ce que j’ai entendu sur FC) Le plus marrant damned c’est Cécile Guilbert tellement elle est pas marrante. ( en vrai c’est pire, une suffisance nom d’un renard argenté ). Je dirais qu’elle est une sorte de paradigme de l’intelligence chiante!!!!! Ben Matthieu Galey était plus méchant que ça. !!!

 

TONTHETATILOTETATOUX

 

Si seulement il n’y avait pas cette toux terrible qui m’arrache la gorge ce ne serait pas si désagrèable de flotter, de m’endormir, de regarder longueument les oiseaux. Je me refuse au lit, et me plie en deux sur le canapé. Passionnant. Un thé. Sortir et respirer. Res-pi-rer. Aucun courage. Je lis les livres donnés par un étudiant de 5eme année. C’est bien. Même très bien. Chaud puis froid. Pas de Beaux-arts. C’était trop me demander. Attendons que le sac de médicaments fasse effet. Demain RV à l’atelier.

Toux de pire en pir et je m’aperçois que le pharmacien a oublié le médicament qui me permettrait d’être un peu tranquille. C’est vraiment épuisant. Arg. Travail sans conviction en attendant la galerie de Berlin. Puis je traine, n’ai le courage de rien et rentre. Hier Lanzmann, n’ai regardé que le premier ( Le serment d’Hippocrate ) . Avant le 14 si je veux partir j’ai un paquet de trucs à faire.

Demain France-Culture, Anouk des BA car j’étais absente. Couper le tissu pour l’envoyer à C afin qu’elle me couse un tapis. Texte pour Guernica. Dura trans géant. Envoyer taille pour Berlin. Transports à régler. Fichiers pour Caen. Courses pour MAX le 1. Berlin le 2. Courier pour le workshop

Bouh……;

 

Dans la cuisine il y a France Cul, et ici , France Musique. Le nain de Zemlinsky. Zemlinsky c’est guy qui me l’avait fait découvrir à Rome en m’emmenant via della conciliazione pour un concert. Plus tard j’ai écouté « le Nain », mais je ne m’en souviens plus. En toussant je passe d’un côté à l’autre. Pose les « chroniques souabes «  de l’étudiant, repars manger une bricole. Je suis fatiguée et espère qu’avec ces deux nouveaux médicaments, je vais bien dormir. Le matin je découvre toujours un champ de mine. Les télécommandes par terre, un livre qui avolé aussi et des pulls, des kleenex, une chaussure , les lunettes sous l’oreiller lui même au bord du gouffre d’un côté ou de l’autre. Je ne me rends pas compte moi qui dormais autrefois comme un marbre, je ne me rends pas compte de ce bazar nocturne. Point. Chaud; Puis froid. demain est un autre jour.

«  Ma brochette de caprice. “

Fin des sous-titrages en Anglais du film sur Nicole Stephane. Youpi. Camille Morin assure!!! Là c’est ce qui précède Mourir à Madrid.

Raphaël Enthoven , ce n’était pas désagréable de l’écouter. Mais, là, fuyant les Papous et trouvant un truc sur Arte ( Diogène et le cynisme) je le vois parler et là c’est autre chose. Car il se pense très beau je crois. Oui, ben oui il n’est pas raté mais quand même. J’aime bien à côté de lui, Jean-François Balaudé comme un professeur qui n’a pas l’aisance d’un homme de télé mais que l’on a envie d’écouter. Bon il n’est pas Rock ’n roll mais il ne fait pas le malin avec des tours de poignets pour appuyer ses dires.

Sans rapport avec ce qui précède:Dans le domaine du con, Bartabas brille. Mon Dieu quelle prétention modeste. Quelle humilité. Il est vraiment un peu primaire et ses philosopheries font sourire. Pour lui ,remarque la vie est simple: Un salaud ne peut pas être un grand artiste. Bon. Il y a les méchants, les profiteurs, mais aussi les vrais artistes , les purs. Misère et peau de banane. Qu’il s’occupe de ses chevaux et qu’il la ferme. Ce serait mieux que ces leçons de vie.

Je reçois le mail d’un étudiant qui sera absent Mardi:

 Veuillez m’excuser ma brochette de caprice. 

J’adore.

 

Putain je tousse comme un chacal

“Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue.”

Hier travail sur les sous-titrages pour Nicole Stéphane et je replonge avec délices dans ces moments passés chez elle. Je ris encore à des choses que je connais par coeur. ( Mais non ! on ne se comprend pas du tout !!!/ Barquement….). Je lutte contre la grippe ( il est vrai que les consignes données par France-culture-mouche ton nez dis bonjour à la dame-,je ne les respecte pas. Passage au labo, ou j’examine chaque fois de photos de Bernard Faucon, tirées sur un papier très brillant irrisé. C’est très beau et j’adore les photos de ce mec des années 80, totalement passé à la trappe ( signes de pédophilie, enfants et jeunes garçons nus ) . Quel dommage que tout cela soit parti en Orient ( les photos, les mannequins, tout.)J’ai appris aussi qu’il ne photographiait plus du tout. Il filme. Ces photos sont innombrables et j’aimerais les voir vraiment en France dans une expo.

Hier soir 3 billboards dans des fauteuils de la Place Clichy. Plaisir d’être embarquée dans une histoire complexe . Pourquoi en France on fait des films qui ressemblent à des films Français. La bande Annonce des tuches est à pleurer pendant des semaines tellement c’est bête, et démagogique.

Puis un verre au PG. Crevée

“Quels bons brasquelle belle heure me rendront cette région d’où viennent mes sommeils et mes moindres mouvements ?”

“Des lys sur leur sommet”

 

Souvent je me couche de bonne heure. Dans la journée, je m’arrête un instant, suis pensive et me dis joyeusement : Ce soir , Rien. Rien à faire , personne à voir, champs libre, liberté. J’irai au ciné, j’irai à la bibliothèque de Beaubourg, je marcherai dans la nuit, j’irai boire un verre là. Puis rentrant de l’atelier après avoir glissé en descente les escalators de la gare SAint LAzare, regardé de loin le gens farfouiller dans les boutiques, ou repéré là dans la vitrine une main qui avec un chinois rempli des assiettes,  j’atterris à la maison. Parfois je fais une escale au bistrot. Parfois pas. Je dis bonjour aux oiseaux. Allume FC dans la cuisine. Me pose derrière l’ordi, sors un bouquin. Me fais un repas, des machins, je picore ou mange ou m’applique spécialement si je fais des pâtes.

Puis suprême délice surtout si je suis crevée, c’est de m’allonger avec une compote de pommes home made et un fjord industry laitière made, et d’allumer la télé. La télé je ne la regarde pas. C’est trop dégoutant. Bête. Vulgaire. Trop con. Ca rigole, on se marre. Yé on se marre. Déprimant. Nan je vais direct aux chaines de cinéma. C’est bien le replay. C’est top. Alors quoi de plus merveilleux que de passer un moment avec Richard Widmark,( avec son petit rire insoutenable et méchant, sa drôle de bouche ) Anthony Hopkins, Albert Finey, Peter Lore, Orson, et des filles bien sur, oui Lauren je suis là….. Quel régal. Quoi de plus merveilleux que de regarder encore et encore Barry Lindon, ou un Hitchcok ou un bon film d’espionnage, ou un truc plus récent . Million dollar Baby, Melancholia, et le top un Scorcese.

Je repense aux derniers jours de R.mais je ne savais pas qu’il allait mourir. Je lui avais demandé s’il voulait des films qu’on regarderait ensemble. Et quel films. Il m’avait répondu:

—Un petit film de gangsters

Je suis toujours très émue lorsque je me répète cette réponse, celle d’un enfant presque: Un petit film de gangsters. Hier j’écoutais le vieux Lanzmann sur FC. C’était émouvant sa voix de vieux monsieur de 92 ans. Il disait que le nuit il se récitait des poèmes. R. faisait ça et dans son lit récitait Boz endormi, qu’il adorait.

La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.

Ca me rend triste ces évocations: Change de disque imbécile! me dit une voix. OK mais….

Alors oui donc j’écoutais Lanzmann . Et là je me suis arrêtée de peindre. Il parlait des son film 4 soeurs. Alors j’ai regardé quand était la projection à l’UNESCO. C’est Lundi à 20h en sa présence. Il suffit d’aller sur le site de l’U. pour réserver. Avis aux amateurs. Certain que ça ne va pas être une comédie des Chevaliers du fiel. Je les déteste ceux -là. Quels cons. Et dire que des salles entières se bidonnent . C’est déprimant. Dé-pri-mant C’est certain que Raymond Devos aujourd’hui ferait figure d’une sorte de Jankelevitch par rapport à ces monstres de bêtise populistes. Populeux, calamiteux.

Hier matin, les garçons n’ont pas pu monter la caisse avec le miroir qu’on doit revoir pour l’expo à NY. Putan cet atelier en étage. C’est beau mais pas commode.

Après j’ai filé. Trop contente après mon boulot d’aller à un défilé. Christophe avait arrangé le truc pour Walter Van Beirendonck. C’est parti . Vers la place Monge ( où j’étais allée la veille avec les étudiants au théâtre Mouffetard pour Vies de papier/ Théâtre documentaire )Devant l’adresse il y  du monde, un vieux avec un chien , déguisé en ce qu’il juge être la mode. Il dit qu’il est le Galliano du futur.Attends je mets le photo. Bouge pas… Pis non c’est moche le mec est en rouge, ça fait plutôt groupie du tour de France, avec une sorte de chapka et un chien qui n’a pas eu l’honneur d’être enrubanné.. On entre .

Ce doit être un parking. Très bel endroit. On est super bien placés. D1.

Bon. Je suis un peu déçue. Par rapport à ses autres défilés. Ici on est plutôt en évocation et déclinaison sex SM: Matières latex, gants de caoutchouc , cagoules qui cachent la bouche. Ou juste un orifice rond.J’adore les mannequins impassibles sous un voile résille. On dit des filles mais les garçons ne sont pas bien gros non plus. Bon. Bon. Ce qui est génial c’est que tout se passe en 15 ou 20 mn. Tout le boulot pour 15mn de show pas assez show pour moi. Ceci étant dit, je en jure que par Thom Browne et ses géniales mises en scène. Le défilé c’est Samedi à 13h30 mais où? J’aimerais trop y aller…En sortant on va boire un mauvais chocolat chaud au rade du coin qui n’a jamais du abriter des créatures de défilé. Il y a à la table à côté un garçon qui est sympathique avec son bonnet il a la panoplie intégrale du dernier défilé avec manches terminées par des gants:

Et la totale. grigris, chaussures etc, bonnet. J’avoue qu’en défilé c’est marrant mais en réel c’est un peu ridicule .

Fabriquer du marbre avec de la neige

 

Je suis dans une exposition et dois récupérer ma veste noire et mes chaussures posés près d’un cratère. Au fond du volcan des corps sanguinolents , vivants ou morts je ne sais pas.

Il sont vivants ils bougent . Ce sont des lambeaux de chair comme un Goya des Désastres la guerre. Je n’ose plus regarder ni m’approcher. J’ai peur de tomber. Et je dois récupérer mes chaussures. Un des morceaux a bougé. Ce sont des hommes. Chair et cuir noir. Une des créatures chevauche un squelette de géant  qui tourne le crâne vers moi. Je mets des lunettes de soleil. C’est une sorte de Sabbat masochiste ;sexuel et violent.

Dans une rue, un homme assez jeune ( genre Johnny Depp )mais beaucoup plus grand habillé en noir avec un chapeau haut de forme. Une sorte de dandy en velours frappé, moiré. Je ne me souviens pas bien. Si, je le vois:  il boit une sorte de fumée ( comme dans Jekyll et Hyde ) et  ce truc  est une drogue puissante. Il prend alors l’apparence des morceaux d’hommes du volcan ( Est ce parce qu’hier nous avons évoqué Malcom Lowry dont le livre m’a barbé mais le film de John Huston fasciné grâce à Albert Finey ) Bref c’est délirant, il s’approche de moi, je ne sais plus…. Je suis terrorisé car il est malade aussi, fou, hors de lui, les yeux il les pique avec je ne sais quoi. Bref je ne sais plus.

Ce matin je suis montée au Supeyres mais il y avait un vent de voleur un sinistre et la neige usée.

J’ai trouvé un article sur la communauté des Brigandes. .

Il me semble que j’en avais déjà parlé quand j’ai découvert leurs épouvantables vidéos et leurs propos.Visiblement elles sèment le trouble dans une petite ville où elles ont élu domicile avec hommes et enfants déscolarisés.

Retour à Paris demain Midi. Il fait vraiment mauvais et une semaine c’est bon.

Retard

 

Oh Oh. Il me fait peur celui là!!!!

Pas le temps.

Alors quoi. Dimanche dernier reprise du tennis. Pas terrible mais pas catastrophique et Lundi premier cours, pas mal. Bon, je n’ai plus l’entrainement cardio, mais ça va. le prof dit que c’est pas mal du tout, bonne préparation etc. Bon eh bien je suis bien contente. Ca fait du bien de se redéclancher. Mardi beaux-arts. Chercher une salle car le bruit des travaux rend tout dialogue impossible. On tourne on vire pour chercher un refuge. Nous voilà pénards au grand amphi , mais vites boutés hors de l’espace par un groupe de Chinois adultes.

Recherches pour l’expo de Caen, aller retour à Rennes pour rencontrer au TNB toute l’équipe du spectacle. Avant ça m’angoisse toujours. J’avais dit non, j’ai dit oui. Bon.

Lecture d’un petit livre sur les Jeux Olympiques de Berlin en 36. Un peu mince ( quelques témoignages) et considérations sommaires sur Leni Riefenstahl. Puis le livre plaisant de Daniel Mendelsohn. Une Odyssée.

Quoi d’autre? ( j’entends dans mon oreille Serge Gainsbourg Et quoi d’autre )Diner avec D et D. Et hier cirque des Mirages au Bal Blomet, salle sympa que je ne connaissais pas dans le 15eme. Ce quartier me rappelle mes visites à Aane et ça me rend triste de ne plus dire d’imbécilités avec elle. Bref. .Nouvelles deJJ qui est sorti de l’hôpital. Je ne savais pas qu’il y était entré. Je dois partir diner chez P. Mais je sais que je traine, que j’ai la flemme et que je vais être en retard.

Deux grands tableaux nouveaux presque finis, je laisse reposer. Un troisième à poursuivre demain avant le tennis.

Mardi soir Vacances beaux-arts. Chic. Mais en même temps ils sont super cette année. on verra le travail aux UC.

J’aaaaaaaarriiiiiiiiiiive….

DE TOUS CÔTÉS ON N’ENTEND PLUS QUE ÇA

Vendredi soir, me fait piquer mon sac au bistrot. Rien compris. dedans uniquement l’appareil photo et mes clés d’atelier. Bon.

Samedi on décide de partir à la Madeleine à vélo. Temps magnifique ( aujourd’hui pluie battante ). Déjà beaucoup de monde, des gens tristes qui ont un bouquet, une lettre , des photos agrafées. Les drapeaux, sur le dos des grands portraits de Johnny. Des panneaux/ Merci Johnny/ des bouts de phrases entendues: “Ils peuvent pas comprendre ce qu’il était pour nous ». Je serais curieuse de savoir l’absentéisme au boulot ce samedi matin. «  J’ai dit que j’étais malade, fallait que je sois là » .

Puis les sosies ou semi sosies. De 1 m 50 à 2 mètres. Une dame en vison place de la Concorde se tient à un lampadaire. Elle doit revenir de la cérémonie de Jean d’Ormesson la veille. C’est vrai qu’il est curieux de voir ces deux mondes, ces deux cérémonies opposées totalement . Deux Frances, une France. Quelqu’un me dit: J’ose pas le dire, c’est dégueulasse ce que je vais dire, mais je croyais pas qu’il y avait autant de ploucs « .

Je dis qu’effectivement c’est assez deg de dire ça. Mais ici c’est vrai c’est une France hyper popu qui pleure, qui chante, qui photographie et applaudit. J’entends que les tatoueurs sont débordés depuis la mort de J. Différents modèles: Mains enchainées, dates de naissance et mort…

Je me souviens de  Johnny Roc, sosie officiel ( on l’avait vu à Gonfaron lors des fêtes d’été du Samedi soir !!), qui va faire un carton sans aucun doute depuis la disparition du vrai.

Bon et moi la grosse patate qui bouge plus ses muscles,  est ce que je vais faire un carton au tennis que je reprends ce matin après un an d’arrêt. je redoute.. A glagla.

 

La tasse

Ce serait un récit .On verrait d’abord une image .

Une tasse.

Une tasse posée sur un fond noir. Un tasse filmée du dessus.

La tasse est blanche ce jour-là. On ne peut pas deviner que c’est une tasse à ornements bleus.On ne peut pas deviner que le fond est une table sombre.

La tasse est remplie.

Si l’on ferme un peu les yeux, c’est une figure géométrique que l’on voit: trois cercles concentriques, un disque foncé sur un disque blanc , lui même posé sur un disque clair.  Fond noir.

On ne voit pas de table. La table c’est le fond noir.

On voit alors la tasse comme on verrait une cible. Plutot comme un rotorelief.

Un rotorelief en porcelaine blanche à fleurs bleues invisibles.

Un rotorelief à l’arrêt.

Cette tasse devant moi. Je n’y ai pas encore touché.

Je lui préfère celle que j’ai appelée un jour de Novembre, la tasse miraculeuse.

On dirait une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate,

Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. Hypnotique . Il galope à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal.

 l’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal.

Il tourne pour l’éternité au coeur de l’ordinateur. Cette  course pour toujours jusqu’à “après”me rend folle, ces ruades, ces pattes arrières, ces sept images qui se succédent.

A côté de la sous-tasse quelques grains de sucre. Une petite cuiller à gauche , puis à droite. Parfois ma main prend cette cuiller, délicatement.

 La cuiller est posée sur un morceau de sucre fondu.

La tasse contient un liquide noir. Il peut être clair ou épais. Le liquide se boit souvent chaud.

Je l’aime brûlant et pas trop fort. Certains ajoutent du sucre ou un peu de lait; je n’aime pas le lait.

Je le bois  s’il n’est pas amer. Je ne le finis jamais. Jamais.

Parfois je ne le bois même pas.

Mais j’ai  le plaisir de le préparer, de le servir, puis de l’abandonner.

Lorsque je vais lui rendre visite, elle a préparé les tasses.

Chaque fois elles sont différentes. Posées ou non sur un petit plateau.

Le rituel est de boire puis de parler.

”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.”

C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias:

Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte.

Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler.

Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître.

Tirésias répond ainsi

La chose est simple à dire et à faire comprendre:

Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/

Ceux que tu écarteras redescendront.

 Je me dis parfois, que la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”.

Qu’ainsi je peux entendre. Qu’ainsi d’autres me voient et m’entendent moi aussi .

Cela signifierait aussi que je suis plutôt mort que vif, et que c’est moi qui suis aux Pays des morts/ . Je ne m’y vois pas trop à vrai dire au Royaume des défunts;

L’idée ne me plaît qu’à moitié. Elle me fait rire à moitié. Elle me fait rire jaune.

Aux Enfers à  mon insu…Je ne peux y croire.

Je n’y ai vu personne. Il n’y a personne. Je n’ai pas vu  l’ombre de ma mère, je ne l’ai pas entendue. Elle n’est pas là.

C’est une visite aux vivants qui se prépare donc.

Ce serait un récit .On verrait d’abord une image .

Un portrait.

Quelqu’un serait assis devant un fond. un rideau .

Un homme ou une femme, un enfant peut être. Les mains sont crispées semble t-il .

 Le visage est enfermé dans une sorte de cagoule blanche à oreilles.

Les yeux sont deux trous noirs.

“Oreilles blanches” appelons ainsi le modèle est photographié alors qu’il regarde la projection d’une  tasse filmée du dessus et sur un fond noir.

La tasse est blanche ce jour-là.

On ne peut pas deviner que c’est une tasse à ornements bleus.

On ne peut pas deviner que le fond est une table sombre.

La tasse est remplie.

Si l’on ferme un peu les yeux, c’est une figure géométrique que l’on voit: trois cercles concentriques, un disque foncé sur un disque blanc , lui même posé sur un disque clair.  Fond noir.

On ne voit pas de table. La table c’est le fond noir.

On voit alors la tasse comme on verrait une cible.

Plutot comme un rotorelief.

Un rotorelief en porcelaine blanche à fleurs bleues invisibles.

Un rotorelief à l’arrêt et que regarde “Oreilles blanches”

A la cible immobile succède une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate,

Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. . Il galope aussi à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal.

 l’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal.

Il tourne pour l’éternité au coeur de la porcelaine. Cette  course pour toujours/ jusqu’à “après” rend fou,

Sept images qui se succèdent rendent fou.

Sept images d’un film de Buster keaton

En regardant la suite du film , Oreilles blanches comprend que Le rituel est de boire le contenu de la tasse puis de parler.

On entend alors:

”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.”

C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias:

Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte.

Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler.

Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître.

Tirésias répond ainsi

La chose est simple à dire et à faire comprendre:

Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/

Ceux que tu écarteras redescendront.

Oreilles Blanches se dit que  la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”.

Qu’ainsi il peut  entendre. Qu’ainsi d’autres le voient et l’entendent aussi .

Il se dit alors , que photographié ainsi devant le fond aux ornements, il est plutôt mort que vif, que c’est lui qui est aux Pays des morts: au Royaume des défunts;

C’est lui qui est mort. Il  ne peut y croire. Aux Enfers à  son insu… Il n’y a vu personne. Il n’y a personne. Il n’a pas vu  l’ombre de ma mère. Il n’a pas entendu sa voix.

Elle n’est pas là.

De Jean D’Ormesson à Johnny

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Hier en cours j’ai à peine évoqué d’Ormesson dont je n’ai rien lu mais qui m’a toujours fait sourire . Quand on regarde des archives, on le voit jeune et légèrement moins buvable que le vieux sage, honnête homme et séduisant dans son « étiquette «  et sa langue.

Je voulais que les étudiants sachent ce qu’est un homme du XIX ème siècle.

Une sorte de fossile, de truc que l’on tourne et retourne avec une pince spéciale pour « voir ». Si on incise on trouve Chateaubriand, Jamblique, Lucien de Samosate, Apulée et bien d’autres. Ca me parle. Mais on découvre aussi des tas de choses contemporaines que cet homme vivant et attentif connaissait.

Quant à Johnny, ( après une nuit encore pénible de rêves et cauchemars :morts, casques de guerre, vieille dame dans un village et une cuisine faite de morceaux de Palais italiens, villages, procession, mer derrière une voie de chemin de fer, chemin côtier, commande pour une place publique, motifs guerriers, travail inachevé puis installé puis marqué dans le plâtre de la réalisation, par les empreintes de pas d’un artiste star qui se greffe sur mon travail, tout comme cette vieille dame et ses casques gravés et ses quelques gouaches splendides. Larmes et impossibilité d’aller à l’enterrement de G. Villa Médicis , une porte que je connais pas. Drip. Couleurs dont le turquoise.) Et me revient l’instant la maison où j’arrive car une famille de Bucarest me dépose. Mais je laisse les portes grandes ouvertes et quand je reviens, je crois dans l’escalier un homme et un garçon. Des voleurs qui n’ont pris malgré l’argent et les ordis, qu’un tampon de l’entreprise Delprat Frères et une sorte de sceau dont je ne vois pas l’image.

Je roule à vélo , on m’annonce une côte puis hop une descente vertigineuse. J’ai des vêtements trop chauds. Camille me suit.

Un coup d’oeil par la vitrine du café. Un homme porte sur son épaule un sapin.

Bref quant à Johnny ( la guitare qui fait des flammes !!!) disais-je… Johnny. Comme toute Française de base, ce monument je l’aimais bien. Je l’avais rencontré plusieurs fois et j’avoue qu’avec ses yeux très clairs et intenses lorsqu’en plus ils étaient maquillés,  avec sa concentration , il était impressionnant. Un de ces jours là il sortait de la scène du théatre Edouard VII / Les sosies l’attendaient à la sortie des artistes mais il sortait d’une autre façon/ Je me souviens que bien plus tard alors que nous passions en taxi, l’un d’eux était encore debout dans la nuit avec son bouquet de roses. Ca m’avait fait de la peine. Ce type-là debout dans le froid qui attendait son héros comme une fiancée. Que lui aurait-il dit ou bredouillé, dans le noir. ) Bon donc dans la loge   il était assis , silencieux. Rentrer dans le saint des saints n’était déjà pas une mince affaire et R. avait dû montrer patte super blanche. Moi je suivais ( comme dans ces cas là ) de Georges Wilson, Michel Bouquet, Eddy Mitchell, Jean Louis Trintignant, ou François Mitterrand, Pierre Prévert, Jean-Maris Rivière, Charles Trenet et j’en passe. De Chantal Goya à John Malkovitch en passant par Chabrol, Louis de Funès, Fellini, Jean Pierre Leaud, etc etc … oui je suivais comme un petit toutou un peu timide. Je cite peu de femmes finalement. Hum. Qui ?

« La France orpheline de Johnny », témoignage, larmes, Hughes Aufray qui explose de muscu ou de produits gonflants dans son jean super serré. Mais il est encore pas mal .

Nous papotons avec le libraire . Line Renaud croyait au miracle, “la France n’es plus tout à fait la même « , les touristes eux mangent quand même leur omelette et on entend parler de décor de théâtre à deux tables plus loin.

Je me suis mise en deuil minimal alors que je devais aller à l’atelier et peindre. L’annonce de la mort de J est une trop bonne occase pour fuir la peinture. Quand je regarde les images de la galerie de Berlin, j’ai intérêt à activer.

Pas saigné du nez aujourd’hui mais encore hier soir.

Tiens en parlant Johnny, son producteur m’avait demandé quand j’étais à Rome un projet d’affiche . Ca n’a pas marché et les peintures ( car j’avais fait des grands trucs ) doivent moisir quelque part et c’est très bien ainsi.

Bon. Faire des chèques. Aller à la poste et la banque.Passionnant.

 

RIEN A VOIR MAIS

THOMAS WILFRED

Neige hier. Jour où j’avais décidé de partir dans le Forez. J’en ai rêvé tout l’après midi, regardé les horaires de train etc et finalement ne suis pas partie. C’était gentil qu’il neige ici pour que je sois contente et ne regrette pas trop. Le nouvel oiseau s’appelle Biche. Ils ont l’air de bien s’entendre. Ils papotent et se baignent dans l’eau où ils doivent boire. Bibliothèque centre Pompidou. pas des choses affolantes sur Disney. Je cherchais plutôt sur la guerre mais peut-être dois-je aller à la cinémathèque. Livre offert parJ: Manganelli. Ca me dit quelquechose et rien à la fois. Génération de Italo Calvino sans doute. Je regarde un livre: Le 18eme siècle au cinéma, Marat Sade. Je picore quelque chose sur le cinéma et la Shoah de Fleicher, plutôt intéressant. Il y parle beaucoup du fils de Saul et si je ne m’abuse Didi en a écrit un aussi.

Dans le titre de celui de AF il est écrit « tourner autour ». J’aime bien cette idée de tourner au tour et aussi de «  Rien à voir mais «  dans le texte d’une étudiante.

Reçu le bouquin de Fernandez Le radeau de la Gorgone. 1988. Livre de poche avec photos en noir et blanc. J’aime bien ça les photos en noir et blanc et celles qu’il y a dans les livres de Sebald. Ce type, Fernandez dans ma mémoire s’associe au Centre Français de Rome et à quelque chose de mondain. Où à la période où je vivais là-bas.  Tiens je vais wikipédier. Est ce qu’il est mort?.

Né en 29/ académie Française. Putain il a au moins écrit 5 mètres de livres.

Je file prendre un bain.

Fini la peinture infernale mais de sais pas du tout quoi en penser. Le stand pour Independant N York C’est bon. Plus qu’à trouver la solution pour que tienne le miroir et les singes sans faire de trous au sol. Ai appelé max.

Café

Le garçon brun a hésité puis il a pris des crêpes, un peu de confiture et une carafe d’eau. C’est la carafe d’eau qui trahit le manque d’argent. Avec beaucoup de précautions il a tourné l’assiette et l’a photographiée. La fille d’à côté , elle a photographié son chocolat chaud et le garçon n’a pas réussi à la convaincre de prendre une tarte Tatin ou une tarte poire chocolat.

Puis il a découpé un peu manière chirurgicale , et posé de la confiture sur le morceau. Un type traverse. On voit que lui n’est pas habitué à la carafe d’d’eau . Un autre bonnet et moustache.

J’ai commandé le livre sur Palagonia en Italien mais il semble épuisé lui aussi. J’aime beaucoup ce que décrit Goethe et surtout son effarouchement de jeune fille ( hum hum ) quant au gout ( cette tool barre est nulle )

Martin Steffens, L’éternité reçue, c’est ce que le père a dans la poche. Je l’aime beaucoup. Il est drôle, ne me casse pas les pieds avec Dieu, ne ferme pas les yeux en me parlant. Nous engageons une brève conversation sur la mort, sur Dieu. Il me parle de Tertullien. Je rajoute un sucre à mon café. Il regarde le plat du jour pour ce midi et réserve une blanquette. Je lui demande ce qu’est l’ataraxie, en déduit le rôle du médicament Atarax. Nous évoquons l’acédie, mot qu’ignore l’ordi visiblement car il me le remplace par acide. Voilà comme en moins de 10 mn on peut parler du monde, de la vie et de la mort.

Hier RV pour le colloque . Rencontre sympa et conversation à 3 sur le sujet de cette rencontre: Le goût et c’est là où Goethe arrive à point avec ses réflexions sur l’absurdité, l’extravagance, et le gout soit disant mauvais  de la Palagonia.

J’ai envie de partir à l’école avec des livres et de ne pas penser une minute à la peinture. Le moins que l’on puisse dire est que ça résiste. Pas le souvenir ( mais je crois toujours que c’est la première fois ) pas le souvenir d’avoir ramé ainsi sur une peinture.

Ah oui j’ai acheté un nouvel oiseau, une fille reconnaissable à son poitrail moins rouge que le mâle. On verra.

IMAGE MYSTÈRE

JENEMESOUVIENSPASDUTOUT

DECELAETQUANDJ’AIOUVERTLEFICHIER

J’AIPENSÉÀUNESORTED’IMAGEFANTÔME

(GENRECEQUELEPAPIERPEINTARACONTÉ.)

 

Merci pour

« Now, being invisible, I walk without mantilla,
In the much horned-night, as the chief personage. »

 » A présent,invisible, je marche sans mantille
Dans la nuit si cornue, en personnage principal. »

Wallace Stevens

( A l’instant de quitter la pièce)

LN ornithologue

Seigneur est mort le jour de mon départ en Sicile. Il était ébouriffé, respirait très vite et ne volait plus. Il faut que j’aille demander pourquoi et ce qui s’est passé.

Et pourtant il avait choisi l’Art de la Mémoire de Frances Yates. Ce n’est pas un désir d’imbécile que celui-ci. Lui lire à haute voix m’aurait permis de le lire en entier ce que je dois faire depuis au moins vingt ans!

Trop bu hier soir. Zut. Fatiguée à cause de ça.

PLEINE LUNE

Image Nasa / Catalogue vente Vermot

Samedi je suis passée à la librairie, j’ai tournicoté et acheté plusieurs livres; Ai découvert le catalogue de éditions de Cendres qui font de très beaux livres ( chers ) mais qui ouf et ouf n’ont rien à voir acec ces horreurs que propose la Nouvelle Hune. Que c’est laid et bête ces gros livres prétentieux destinés à une table basse de salon. Bref. Suis entrée en sortant des BA et j’ai fui. Donc oui éditions des Cendres je regarde. C’est cela que je trouve beau.

135 eu l’un. c’est super bien imprimé

Le livre d’André Jammes (Papiers dominotés. Trait d’union entre l’imagerie populaire et les papiers peints. France 1750-1820) a donné de découvrir

Papiers dorés d’allemagne au siècle des lumières

Papiers dominotés italiens. Un univers de couleurs, de fantaisie et d’invention (1750-1850)

Hier soir, à Saint Denis, Ex-libris / fred Wiseman qui après cette traversée de plus de 3H, parlera au public. Il est très drôle. Les gens trop compliqués. Quelles sont vos références?

Les Marx brothers/ Vous avez à ce moment là fait un zoom… Lui: Oh pardon , excusez moi. La justesse et la simplicité de ses réponses sont délicieuses et désarment. C’est si simple. les gens veulent poser des questions tarabiscotées. J’en ai marre. En plus mon voisin dès que la lumière s’est rallumée à commencé son paquet de cacahuetes, raisins secs etc. Puis ( comment écrire le bruit insupportable de la langue qui va chercher dans les dents les micros bouts coincés ) , ensuite il traficote ses ongles en écoutant, retient trois petits rots gracieux que j’entends néanmoins. Les gens sont horribles sauf moi !. C’était une bonne soirée. Pas vu passer le film. Ce n’est pas un documentaire mais un film sur le savoir partagé, le savoir qui veut être partagé. Les efforts des uns vers les autres.

A la maison quand je rentre il est déjà tard et j’écoute avec intérêt une rediffusion d’un truc avec Jean pierre Vincent, puis Gilles Aillaud. J’avais oublié le nom de Recalcati et du tableau  propos de Marcel Duchamp poussé dans l’escalier. A un étudiant très mignon qui justifiait sa performance par rapport à Duchamp, j’ai  dit d’arrêter tout ce truc et que ce serait bien de parler d’autre chose que de ce cher Marcel. Faites ce que vous avez à faire et ne démontrez rien. Pas d’explications.

Nuit agitée, encore des images en pagaille, Anne morte, G malade, des cercueils et des enfilades de pièces, mélange du Musée d’Orsay, d’Amiens, d’un Hotel, d’un Jardin.Pfff

Travail à Argenteuil.

Je regarde les relevés que j’ai faits des dessins de Mengelé. Une espèce de bonhomme inattendu ( le dessin ).

 

DREAMS et cauchemar

Hier j’ai passé une bonne journée aux beaux arts. Et… tel C.  Et…  Diner chez A et JM. Très bon. Et très drôle. C. me propose de la retrouver. Elle arrive de L.A. Raté… Trop tard pour moi. 2h30 / Je rentre parmi les personnages assez ordinaires d’Halloween.Chapeaux pointus noirs et nases et quelques inventions médiocres.  Seul un type au visage sanguinolent me semble impec. Deux garçons veulent faire une photo avec moi… Ai-je une tête de mort sans le savoir? Puis ils me font une bise gentille. Me prennent ils pour leur grand mère? J’en chie en rentrant en Velib/ tel à M.

Ce matin il fait si beau que je pars à Arg à vélo… Je traverse le pont de Clichy, hésite à aller au Cimetière des chiens dont j’aperçois l’entrée  pour voir si la toussaint existe là aussi. Puis je trace. Clichy , un marché, Asnières un autre, je regarde comme une touriste les boutiques d’expéditions de colis au bled, les agences de billets de car pour l’Algérie / Je ferais bien ça d’ailleurs  / Les gens, population arabe ( j’aime pas dire maghrébin, on dirait que arabe c’est honteux. C’est beau comme mot arabe.)

Je lis un truc drôle sur le fB de PZ , voir image plus haut. C’est marrant ces formes!!!

Pui me retrouve sur un site d’auctions car je cherche les dessins de Mengele dans ses carnets qui ont été vendus et achetés de façon anonyme. Son fils Rolf??

DANCE

Opalka dance / Galerie Christophe Gaillard

Mascaron et Drapeau de mon TAP ( territoire autonome personnel / TAP dance )

Hier j’ai repris une grande peinture sur place et on riait en disant que c’était plus rapide de peindre direct à la galerie: Economie de transport, proximité du producteur au consommateur. Bref je suis contente. J’ai bien fait. Maintenant elle fait mal aux yeux. Après on a fait les imbéciles à se photographier en train de sauter devant les Opalka. Verre avec C et N.Retour à vélo. Un peu de boulot et la bonne soupe que m’a fait Alima. Je l’ai félicitée car elle est si bonne. Elle a le gout d’oiseau. Hihi. Seigneur prend ses repas dans sa cage, dort dans sa cage et dès que je me profile, sort de sa cage. Je vais aller en acheter une neuve demain et peut-être un autre oiseau pour qu’ils se parlent. Ils doit s’emmerder avec les bouquins pour seule compagnie.

Chouette c’est bon pour New York en Mars. Je ne sais pas s’y j’irai. On verra où j’en suis du travail. Sinon, oui, une semaine seule.

Peinture aujourd’hui à Arg. Bon. Ca vient. J’y reprends gôut. J’en ai 3 sur le feu. Dont une que j’ai fait revenir car je la trouvais trop light.

Les dessins de Hucleux sont quand même dingues et aussi ses peintures que je ne connaissais pas. Le dessin représentant Opalka est impressionnant. Des beaux Bellmer…

Diner très agréable chez P et A. On a un peu bu comme des trous des très bons vins.

Ce matin Marché aux oiseaux sous la pluie. J’achète une cage qui ferme ( !) et discute avec des éleveurs qui ressemblent aux gars du boulevard et du bonneteau. C’est drôle ces types qui parlent plumes, chant etc. . C’est sympa, et moi je n’y connais vraiment rien. J’achète un deuxième oiseau pour faire compagnie à Seigneur. C’est un mâle car il chante.Il s’appelle Ovide. Ils sont déjà côte à côte mais l’un en cage l’autre au parloir si on peut dire. Ils doivent manigancer un plan d’évasion derrière mon dos. J’ai rencontré aussi un type avec un rat blanc sur l’épaule. Il avait un petit collier. C’est dégueulasse un rat même s’il ma confié que «  ce n’était que de l’amour « . “Même ma femme est jalouse”. Sa femme n’avait je crois existé que dans son imagination un peu efféminée si je suis mauvaise langue. Bref il a eu son succès dans la métro avec sa saloperie ébouriffée par la pluie.

Un voyage effacé.

Je poursuis mon expérience ornithologique tant que je ne suis pas transformée en une sorte de calcaire de grotte artificielle. Hier je ne trouvais plus Seigneur, muet il était et invisible. Le soir il est tout calme même quand on lui fait entendre un chant semblable au sien.

Ce matin RV pour Kafka à 9h puis travail pour le machin lenticulaire. Pas arrêté. Espérons que ça marche sinon on fait autrement.

La journée de cours s’est passée très rapidement et j’ai ensuite enregistré une voix pour un étudiant. Pas mal de visites et passages . C’est sympa.

Today paperasse encore. Et pas trouvé de filet à papillons dans le quartier pour attraper l’oiseau.

J’aime bien ce bout de négatif qui, à ce que mon frère dit, représente l’église russe de Nice, Saint-Nicolas. Il m’a apporté un paquet de super 8 à visionner. Misère!!!!…. mais ça m’intrigue.

Bon je file chercher d’Un château l’autre/ Zut il n’est pas arrivé/ et me poser 5 mn. J’en ai marre. Je commande la nouvelle traduction des Métamorphoses.

Michou est au café et moi je me sauve non pas à cause de lui mais de personnes que j’aime bien . Elles ont hélas dépassé un stade d’alcool raisonnable et je ne comprends rien. Bref.

Me revient ce bonhomme cette nuit chez qui ont est allés et il y avait des gros flocons de poussière grise sur les murs et sur ses vêtements. Et puis une sorte de cellule transparente et géante qui nous englobait. Nous est vague. Je ne sais pas qui était avec moi. Ni ce qu’on faisait. Un avion? La Russie? Impression que c’est le même rêve.

V. me raconte sa soirée. Tout ce que je déteste: Les 6 couverts, le machin farci qu’on ne sait pas comment attraper, la convention de tout cela lié à l’emmerdement. La  sensation de caste, en être ou pas; l’argent, la vanité. Et viser pour se barrer au plus vite en restant correct.!!!!

Cette nuit je me fâchais avec une femme??? Et je parlais de Cocteau en direct de chez mes parents, pour une émission de télé. Des rues comme dans me midi. Je les descends vers où?. Il y a des tables, personne et sur les tables des salades appétissantes. Un voyage? Un sac? Ennuyeux tout ça.

L’oiseau est en pleine forme et bruisse des ailes. En prenant un café je lis un truc intéressant sur la préparation et le tournage du Carrosse d’or.

 

SEIGNEUR

Chère Hélène,
Bravo pour l’oiseau !
Un jour où nous nous reverrons (j’espère bientôt), je te raconterai l’histoire du merle installé dans la cour de l’immeuble il y a deux printemps, qui d’une part chantait faux (!), d’autre part… imitait la sonnerie du téléphone (!!).
C’est, paraît-il, ce que font aujourd’hui les merles des villes.

Amitié vive,

Anne

Je ris. Ha le voilà qui rentre das sa cage encouragé par sa propre voix enregistrée. Ca lui plait beaucoup de s’entendre et de se répondre tel Narcisse amoureux de son reflet. Dès que je me lève , extrêmement doucement pour le boucler il se sauve. Nom d’une pipe il est toujours au même endroit: A côté du corbeau empaillé et il n’a pas peur, sur les livres et sur la cage. Il y est . Ensuite il se pose sur les Belles lettres et rentre dans la cage. Il me rend dingue.

Me rend marteau aussi l’impossibilité de trouver un idée pour P.

Faire une peinture de 50 m de long serait plus simple.

En plus pour mon cours demain je n’ai rien préparé. Que dalle. Rien.

Ah il a changé de rayon et le voilà niveau polars. Non je me trompe il est posté devant Mishima que je n’ai pas lu depuis un siècle. Le marin rejeté par la mer !!!  Seigneur est un littéraire .

F. a dit que pour le choper il allait apporter des photos d’oiseaux nu(e)s.

Suite au mail de A. j eme souviens au hameau d’un oiseau qui imitait la bagnole de starski et hutch ( pardon je ne sais pas comment ça s’écrit ) et mon père racontait l’histoire d’un perroquet qui disait seulement : Ta gueule à toi et con

Moi je dis que dans la vie: Une mob, un bonnet et un oiseau, des pâtes et des fiord , eh ben c’est gagné. Nan?

Notes Bresson

L’important n’est pas ce qu’ils me montrent mais ce qu’ils me cachent et surtout ce qu’ils ne soupçonnent pas qui est en eux / Bresson p 17

Un seul regard déclenche une passion, un assassinat , une guerre

Plus grande est la réussite plus elle frise le ratage ( comme un chef d’oeuvre de peinture frise le chromo )

Un ensemble d’images bonnes peut être détestable.

Ne cours pas après la poésie. Elle pénètre toute seule par les jointures ( ellipses )

Notes sur le cinématographe

“FAR FROM ME “

 

Gauguin

J’ai recommencé à peindre et c’est vraiment délicieux d’être à A. seule et coupée de tout. Le seul déplaisir que j’ai parfois c’est d’avoir un truc à faire le soir. J’ai l’impression que le journée est bloquée. J’aime l’idée d’un infini après 19 heures, d’un tout possible et qui se finit derrière l’ordi, dans la cuisine ou devant un film. Fini le Sinmaringen de Pierre Assouline trouvé en triant les livres. C’est pas terrible. L’idée du vieux domestique fidèle contre vents et marées aux Hohenzollern. Bon mais on sniffe rapido que Céline va apparaitre avec son chat, que l’homme aux poubelles est un agent etc . Bref. Et puis n’est pas First qui veut ou plutôt ne crée pas un First qui veut. La Cerisaie-Hohenzollern !!!!

Du coup ( comme on dit ) D m’a passé une biographie de Speer. L’autre soir passage chez Goodman pour la signature du livre de Corinne Rondeau. Elle le présente avec beaucoup d’intensité et d’humeur, une certaine rage aussi très juste au moment ou elle exprime ce qu’elle n’a pas voulu faire à propos de Chantal Ackermann.

 

J’ouvre une enveloppe du ministère de la culture et mon sang ne fait même pas un tour en lisant le machin comme quoi je suis chevalier des Arts et lettres. My god. Pince moi Zouzou !!!Mais pourquoi je reçois ce truc? J’ai rien fait je le jure!!! . J’ai cru à une blague d’étudiant. Visiblement pas. Bon je l’ai posé à côté du Molière de R. Qui lui avait tant fait plaisir. Comme ça on a nos honneurs sur la même étagère. Mon Bac avec mention, mon Diplôme des BA, ma villa Medicis et mon truc de prof. Bientôt l’Académie et la boite en bois. Nom d’une pipe.

Ben mon ordi fait comme un bruit de vent dans les branches. Glande totale. Soirée agréable hier chez VDC et je pars comme toujours la première. Je prends des nouvelles de la Villa Medicis car deux personnes qui rentrent sont là/ Misère visiblement. L Me dit qu’il aurait aimé une atmosphère de couvent pour travailler et pas de centre culturel! Comme je le comprends car c’est ce que j’ai eu la chance de vivre. Ce matin à l’ouverture magnifique exposition Fortuny avec D et GM puis un café à l’Alma.Elles sont toujours super les expos à Galliera. On comprend le temps de Proust. On peut s’asseoir et écouter. Quand Miyaké arrive à la fin, c’est dur pour lui et le costume multicolore semble cheap. Comme ils veulent aller déjeuner je les abandonne et marche Avenue Matignon, photographie des trucs beaux ou atroces chez Chanel, Pucci, etc. Je tente Gauguin avec ma carte. Ca passe. Impec mais dedans c’est l’horreur. Nick Cave. Je ne regarde que les sculptures et terres cuites. C’est très beau tout ça. Mais vraiment cette foule avec ceux qui téléphonent.  Marcher encore et rentrer. Soupe.  Flemme. Paperasse. Quel beau temps. Nick Cave/ encore.

Je regarde le film qu’a monté Camille . Premier en tant que chef monteuse. Je suis trop fière. Il est bien. Il faut que je remplisse le papier ( quelle est votre scène préférée etc??? )

Reviens.

 

Je glande

En écoutant les B52.

Glander n’est pas un très joli mot mais il veut dire ce qu’il veut dire. Et je sais ce qui m’attend niveau travail/

Pourquoi est ce que je me lève si tard ce qui ne me ressemble pas du tout. Je me couche trop tard? C’est vrai que je n’ai jamais envie que les journées se terminent. Le matin est un peu plus oppressant. Pas longtemps mais suffisamment pour me déstabiliser.

Lire. Ne voir que peu de personnes. Ne pas sortir le soir. Ou si mais pas de « diner » à plusieurs  et hors amis.  Travailler sur l’ordi, écouter France-cul ou bien lire Sigmaringen. Penser aux Beaux-arts. Penser aux images du Grand Méchant loup arrivé par hasard mais qui me plait. Passer à la galerie, m’asseoir, papoter avec J qui veut refaire un film et me demande des idées, feuilleter des catalogues de ventes, assister à une vente sur le net , A. arrive. Puis D. On parle de peinture, du colloque de Cerisy que je croyais mort, de différents artistes.

Quand aller à Barcelone au Musée Picasso pour la suite et voir l’expo Cravan par la même occasion?

J’aime bien. Un thé. Des visiteurs. Je pars. Je marche. Et rentre à la maison.

New york. Si je peux j’y vais. Ca fera Palerme, Barcelone, Florence, Berlin et NY. Si R. était là je n’irais nulle part et ce serait encore mieux.

Je tombe sur un truc génial à la télé . Matt Helm avec Dean Martin. Ca a l’air bien joyeux glamour et kitch. Zut c’est fini.

Dusseldorf Madrid Hong Kong Bale

Bel article de Giovanni Lista. Portrait de l’artiste en Jeune garçon.

Je passe prendre Ornement et Crime de Loos. Le titre et génial. Et j’ai dans ma poche Expérience et pauvreté que me rappelle CR. L’un parle de l’autre ou l’autre parle de l’un. C’est drôle.Café en terrasse aux A. E. Passe avec son minuscule chien et on papote.

Comme titre No Comment est bien aussi. Bazar il n’y a pas un stylo dans cette maison. C’est comme les chaussettes . On n’en retrouve qu’une. C’est pénible ça.

Encore des rêves terribles et ou je vis des vertiges effrayants ( précipices, blocs de pierre etc ) enfants qui mangent des gateaux.

Ketel en mafieux, génial.

Soirée très joyeuse après la préparation du cours de demain.

Je repense en souriant  au petit E qui me dit, je ne sais pas pourquoi les gens sont gentils puis méchants, les mêmes.

Re coup de fil pour le décor auquel j’ai renoncé. Ils insistent et les dates de construction sont décalées en juin. Je fais quoi. Je le fais.

allez. Je file à ARg. Brrrrr

 

La Barbe

Je vais t’apprendre à naviguer sereinement moi. Surtout la nuit.

Moi je suis prise dans mes propres rêves ( et ce n’est pas cette fois ci une citation de Deleuze). Nom d’une pipe je n’en peux plus de rêver. C’est exténuant, déprimant ( remarque que le vieil Hannecke à la télé hier soir tard, c’était pas du nougat niveau détente pré-nocturne ). Bref. Hyper désagréable et vazy R. et vazy un enfant minuscule , et vazy plus d’essence, des collants en laine noir, A.L, et vazy l’expo râtée ( la même dans la chambre d’Amiens ), la peinture épaisse, le père disparu, le frère malade et la présentation de peintures au Centre P avec à coté de moi exactement mon travail par quelqu’un d’autre et en plus en mieux . Je dis MERDE. J’en veux plus de ces rêves qui me bousillent le réveil.

Hier le document sur la Callas était bouleversant.

Pluie comme un pulvérisateur, thé au Flore, ennui, rangement d el’ordi<<<<<.

 

«  LES MORTS NE SONT VRAIMENT MORTS QUE LORSQU’ON LES OUBLIE “

 

Présence des morts / Berl

Unpleasant dreams/ unpleasant sunny day

 

J’aime bien l’histoire de BT qui dessine à la craie sur les trains. Il y a un film sur lui de Bill Daniel. On voit des images ça et là sur YT de ces types qui traversaient de long en large l’Amérique comme on disait.

C’est pénible ces réveils très tôt avec un sentiment d’oppression et de grande tristesse . Ca passe bien sûr. Un spectacle, la place 71, une femme et son fils d’un genre «  fin de race » un peu débiles et très sophistiqués. Il est gras avec une cravate extravagante. Elle n’a qu’un pied . L’autre est amputé en pointe comme s’il était passé dans un taille crayon. L’exposition à lieu dans mon petit atelier d’Amiens mais je ne trouve plus les photos et il faut pousser le lit. Quand tout est prêt j’ouvre les rideaux mais je n’avais pas prévu tant de lumière et on ne voit rien. J’ai oublié. R passe devant le portail d’Amiens et il a un bandage au bras. V disparait. J’ai un très vieux portable et ne peux joindre personne car tous ceux des contacts sont morts.

Je pleure.

Allume et vais boire un café à la cuisine . Quelqu’un est passé par là, une souris qui s’appelle F. sans doute et il ne reste qu’un petit bout de brioche. Ca me fait rire.

Rentrée aux Beaux-arts. Je parle je parle et ne sais pas si ce que je raconte est compréhensible. Ca me plait de raconter des trucs, d’improviser. Il y a des têtes sympa et notamment ce garçon de Jerusalem qui ne parle pas Français. Mon Hebreu je le confesse est imparfait !!!

En fait , l’idée que je me fais d’un professeur ou tout au moins de sa mission c’est ça:

 

Passage de CR et discussion avec une jeune Coréenne. C’est affreux les dossiers; Ce sont des objets de communication qui expliquent tout. Et que je rajoute encore un sens à ce que j’ai voulu faire, genre. C’est moche ces machins et c’est déprimant. Qui peut arrêter ce formatage à la con? Qui.

Bon je « filoflore »pour le Rendez-vous avec JFA pour le décor. Je vais refuser je crois. Pas le temps ou plutôt besoin de temps pour réfléchir et j’ai envie de peindre. Je donne le contact d’un étudiant on verra bien; Mais cette expérience m’intéresse néanmoins et peut être irais-je à Morlaix une journée la semaine prochaine. Au Flore il y en a un monde à 10h. Eh ben. C’est bruyant. C’est trop tard. Les éclairs au chocolat sont livrés et déposés dans une vitrine et les mille-feuilles suivent.

Passage aux Beaux-arts pour la réunion dans le grand amphi. Je n’y trouve rien qui m’intéresse vraiment. Ni les problèmes de white cube, ni les problèmes de couleur de mur, ni les problèmes de profs. En plus on entend rien de rien. Je ne peux m’empêcher d’en vouloir à B. et au concours que j’ai passé en Juin 2016 pour des prunes, vu que tout était joué d’avance. J’aurais dû garder ces moments précieux à être présente pour les derniers jours de R. plutôt que de raconter des conneries devant un jury et un directeur qui me prenait pour une figurante. Jamais d’ailleurs je n’ai reçu de lettre me disant que je n’avais pas été choisie. C’est classe. J’en conserve une certaine petite rage aigre et une reconnaissance à R. qui me disais: T’en a rien à faire d’être chef d’atelier, t’as pas besoin de ça, reste ou tu es, tu n’as pas besoin d’être prof. Comme il me manque. Par moments plus que d’autres bien sur, comme toute personne qui a perdu quelqu’un. Comme aujourd’hui surtout. Me sens grognon et pas aimable.

Je sors de l’amphi avant la fin et on se met au soleil avec JF pour parler du film qu’il va tourner avec  Assayas, et de théâtre.

Passage à la galerie après une petite soupe délicieuse et parfumée. Ecouter l’émission sur Virgile, prendre des notes. Le crayon me tombe des mains. Je m’endors. Sans doute est ce que je me crois encore à la plage. Ne rien faire c’est dur et retravailler aussi. Et pourtant j’ai intérêt à m’agiter même si l’expo de Berlin est décalée à Septembre.Ouf et Ouf.  Il y a quelques colloques puis la Fiac, Dusseldorf, Madrid Hong Kong, New York et Bâle.

Donc hier Bouvard et Pécuchet. Bien sûr que j’aime Jérôme Deschamps ( je l’ai invité avec MM aux Beaux arts cette année et  j’adorais Hubert/ Bref / mais malgré les acteurs j’étais un peu déçue de retrouver, disons , les principes un peu Deschiens. (Même si d’ailleurs j’ai beaucoup ri ).  Les bruits ( vaisselle cassée, aboiements, bruits de machines à la Tati, bruits d’animaux de la ferme ), puis les éléments scéniques accessoires etc…  dont cet espèce de bar derrière lequel les acteurs disparaissent ( lapin chasseur) ou d’où ils émergent et c’est désopilant. Mais disons que j’étais en terrain connu, et ça m’a un peu déçue.

Bon. c’est dit je regarde les 3 petits cochons avec comme son une conférence de Deleuze

 

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