Hier travail sur les sous-titrages pour Nicole Stéphane et je replonge avec délices dans ces moments passés chez elle. Je ris encore à des choses que je connais par coeur. ( Mais non ! on ne se comprend pas du tout !!!/ Barquement….). Je lutte contre la grippe ( il est vrai que les consignes données par France-culture-mouche ton nez dis bonjour à la dame-,je ne les respecte pas. Passage au labo, ou j’examine chaque fois de photos de Bernard Faucon, tirées sur un papier très brillant irrisé. C’est très beau et j’adore les photos de ce mec des années 80, totalement passé à la trappe ( signes de pédophilie, enfants et jeunes garçons nus ) . Quel dommage que tout cela soit parti en Orient ( les photos, les mannequins, tout.)J’ai appris aussi qu’il ne photographiait plus du tout. Il filme. Ces photos sont innombrables et j’aimerais les voir vraiment en France dans une expo.
Hier soir 3 billboards dans des fauteuils de la Place Clichy. Plaisir d’être embarquée dans une histoire complexe . Pourquoi en France on fait des films qui ressemblent à des films Français. La bande Annonce des tuches est à pleurer pendant des semaines tellement c’est bête, et démagogique.
Alors que je racontais que R. testait sa voix en disant » Comme je descendais des fleuves impassibles », et retestait et retestait entre les aérosols et la celestamine, il est arrivé on a parlé et mon post s’est évaporé.
Donc il ne jouera pas demain non plus par sécurité. La voix est faible encore… Comme…
Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
Comme dès que je suis devant un écran, j’écris, j’ai du raconter des trucs qui se sont noyés dans les mêmes fleuves.
C’est vrai. A quelqu’un qui me disait, oui c’était R., j’sais pas quoi écrire, je répondais que l’écran avait le pouvoir d’attirer mes confessions, enfin plus sobrement, mes notes;
Deux secondes avant, je n’ai rien à dire. Je touche les touches, c’est parti. Et même ça se bouscule. Je n’ai pas bien raconté la rencontre avec Sabrina, jeune femme aveugle de naissance. Elle m’a envoyé un exemple de ce qu’est une audio description, genre LN est devant son écran sur une table blanche. Il fait nuit .A sa gauche une bouteille d’eau.
Elle disait que parfois c’était mal fichu et que les descriptions allaient sur les dialogues.
Et je me demandais ce qu’elle visualise quand on parle d’un ange , ou de tout ce qui nous est naturel….Une auréole, heu, un théâtre anatomique, un orchestre, quelqu’un.
Parfois on n’en croit quand même pas ses oreilles.
Des gens sont là, certains que l’on connaît, d’autres à qui l’on est présenté, d’autres que l’on a oubliés. On a eu un peu la flemme de venir. Il fait froid et puis je dois faire attention car demain je me lève...
En fait de prime abord je mélange et prend cette femme pour celle d’un autre, rencontrée à Rome, oubliée. Donc j’embrasse chaleureusement la première, jamais vue et tend une main respectueuse à la deuxième qui m’aurait embrassée si je n’avais mis cette distance.
On est bien entre nous.
Quelques blablas avec ceux que l’on connaît, pas trop pour ne pas être impoli.
X. comme d’habitude nous accueille à la perfection. Y. délicieuse et j’aime de plus en plus Z. et sa longue tresse dans le dos. Souriante. Curieuse.
Il fait bon. Je suis la dernière.
Stratégie basique qui en principe m’évite les banalités d’usage .
Pas sauvée pour autant, revoilà la Villa Medicis qui arrive au galop.
La villa, comme on dit entre nous est notre blason, notre fait d’armes, notre label Rouge, notre volaille de première qualité, notre AB production à nous, notre casher, notre vintage et j’en passe,notre sans sucre ajouté, notre coca zero, notre essence Pemium, notre poulet de grain et veau élévé sous la mère. .
On aura au moins fait ça!
Chouf…
chante Blond Blond pendant que j’écris.
Blond Blond l’albinos… Bon je disais…
Oui nous voilà à Rome et de Rome à la Toscane, il n’y a qu’une phrase. Je me dis non , pitié pas le coup des maisons en Toscane. Non. Ben si. « Et vous êtes de quel coin ». Non Non pas ça….
Discretos j’envoie un SMS à R.: « Au secours on en est à : Et vous a v qqchose en Toscane? Au secours R.! Il me répond: ?????
Les routes sinueuses terre-verte, et les cyprès des lointains, les anges aux ailes multicolores, les grottes, les chevaux tout plats sur les fresques, les ors passés, les collines et les oliviers… Grillés soudainement. Je ne vois que de grandes demeures magnifiques avec des Français en lin blanc , qui s’invitent…
« Ah, oui… Je vois très bien… C’est incroyable… Vous y allez souvent?…
Un peu plus tard on passera à l’Inde.
Moi je me tais.
Et lorsque j’entends : « L’inde , il faut le savoir a beaucoup augmenté— » je dis que c’est normal, que c’est à cause des pauvres, qu’ils ont les dents longues. Le Monsieur américain me sourit mais il est le seul. Je range mes pauvres et les ressortirai à la fin du repas.
Chouf…
On est bien entre nous. C’est ce « nous » là que je déteste. J’avais entendu un jour une réflexion terrible. Une jeune fille qui annonçait son mariage prochain à une amie ( j’écoutais) disait: » Oui je suis très heureuse, et puis c’est plus facile, on est du même monde ». La fille devait taper dans les 25.
C’est quand même horrible ( Hum marcher dans le désert, se prendre pour une aventurière du 19 eme siècle) …
Enfin bref. 9a me met en rogne et j’ai l’impression de soirées de « vieux ». Je préfère boire une bière avec un ami, dire des âneries à C. etc,
Rimbaud Autoportrait, « …debout sur une terrasse de la maison [Mazeran, Viannay et Bardey de Harar] 1883
Métro de retour avec « La fille du fossoyeur » . Change à Saint-Augustin, étonnée que la station communique avec Saint – Lazare.
Tout le monde dort. Bon…
Je reçois un mail désopilant de E: /…
Je viens de finir ma première veste. Je m’étrangle de rire et t’en fais profiter. Vise le truc et mate les manches./….
Effectivement l’objet est étrange surtout les manches qui ressemblent à des pattes de scarabée!!!
« C’est du tonnerre, ma parole d’honneur’ J’écouterai ça à donf quand on m’invitera en Toscane et on chantera à tue-tête Chouffo , Chouffo avec Masaccio.
Et quand, j’oubliais , suis-je crucruche, quelqu’un dit: » Ce gratin est glorieux »,Là, Là, brutalement comme si vous aviez reçu une balle, vous clignez des yeux, vous transportez votre corps du fémur gauche au droit et vous vous dites: « Pince moi, je rêve ».
Avec C. ce soir on s’est pincées, et on a bien rêvé et tout ce que l’on mange, salade, Saint -Nectaire, Caca boudin est… Glorieux..; Glorieurissimme ( Magnifique en Anglais Hahahahahahah )
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