“JE DETESTE LE SUSPENSE”

 

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Oh putain… Le RV hier

Ah le revoilà le rêve flippant. Je suis chez Lelong avec Alice et en fait c’est chez Louis Carré où je devais aller pour voir qui ??? J’entre . Et là, c’est la claque. C’est exactement ce que je veux faire, ce qui est en gestation mais ne se développe pas. Des peintures avec des zones qui bougent sans que l’on puisse savoir comment. Il y a des endroits où la peinture semble fraiche et collante et coulante. Puis il y a des maquettes de théâtre, très simples, noires avec des petits câbles. Déjà ces images s’estompent mais au réveil j’étais bien contente de découvrir que c’est ce que je pouvais faire.

Il me faut absolument des lunettes . Je ne vois rien avec ces saletés.

C’est émouvant de voir Kirk Douglas si vieux. pas certaine d’aimer qu’on le filme avec une tranche de viande dans le bec. De près c’est un peu dur. Dès deux mètres de distance il est magnifique et redevient Kirk. Je discutais hier avec BM et on parlait de JM. Hum. Sa femme doit en permanence être là et c’est épuisant. Même si je suis infiniment triste , R. nous a fait le cadeau de partir en beauté, conscient, vif, drôle et paradoxalement en forme.

Je passe chez Vendredi où Julien me dit le titre de ce post. Je regarde les beaux Livres de chez Macula, différentes choses et achète deux livres. Un pour Côme ( Bambi ) et Les mémoires d’une jeune fille rangée. ( Jamais lu De Beauvoir tu le crois??? ) cet aprem je vais au Musée Picasso. J’ai reçu le livre ça donne envie.

FC: Jean-Claude Passeron sociologue

Info presse du jour : “Ils sont accusés d’avoir tué un proxénète parisien à coup de chandelier et de câble d’imprimante avant de dissimuler son corps dans une valise et de la jeter à la mer.”

 

En écoutant Malraux…

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Vente Piasa/

Broche lion ébouriffé en or jaune 18k, 750‰ lisse et satiné, les yeux ornés de cabochons d’émeraude rehaussés de diamants, de l’émail noir sur le museau.
Travail français vers 1970
Hauteur : 4,5 cm
Poids brut: 24,3 g,

S’il est bien un épisode de la vie de Piero della Francesca qui n’a cessé de fasciner et d’inspirer les romanciers qui se sont intéressés au peintre, c’est cette cécité dont il avait été frappé pendant sa vieillesse. Giorgio Vasari est le premier à l’évoquer, brièvement mais par deux fois au début et à la fin de sa Vie de Piero della Francesca: Il ne put à cause de la cécité qui le frappa dans sa vieillesse et de la mort, publier le résultat de ses travaux et les nombreux écrits qu’on conserve de lui à Borgo san Sepolcro, son pays. Piero di Borgo, dont les oeuvres datent environ de 1458, devint aveugle à l’âge de soixante ans à la suite d’une cataracte et vécut jusqu’à quatre vingt six ans. En 1556, c’est à dire très exactement soixante quatre ans après la mort du peintre, un très vieil homme du nom de Martin di Longaro, qui, par un merveilleux hasard propre à nous faire rêver, était fabricant de lanternes pour circuler pendant le nuit, rapporta à un certain Berto degli Alberti un souvenir de sa prime jeunesse qui celui-ci ne manqua pas de consigner sur ses cahiers: “Ledit Marco,lorsqu’il était petit menait par la main maitre Piero della Francesca, peintre excellent qui était aveugle: C’est ce qu’il m’a dit. »…

…/ La scène est belle est émouvante: Dans les dernières années du Quinzième siècle, un enfant, qui deviendra plus tard un fabricant de lanternes, un spécialiste de l’éclairage de l’obscurité, guide un viel aveugle qui fut l’un des peintres les plus célébres de son temps, dans les ruelles de Borgo san Sepolcro. (Alain Buisine)

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… » Le bonheur suprême était de marcher seul au cœur de la nuit, le volet de la lanterne refermé, le pardessus boutonné, sans un rayon de lumière qui s’échappe, ni pour guider nos pas ni pour signaler l’objet de notre fierté ; sans être autre chose qu’une petite colonne de ténèbres dans le noir de la nuit, sachant, au plus secret de notre cœur, que nous avions à la ceinture une lanterne sourde, et pour cela exultant et chantant tout au long du chemin.”!…

Stevenson/ Les porteurs de lanternes

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Pandora/ JC Bailly

MAGNIFIQUE/ Treaty

/ Espérons qu’il n’a pas appris qui était son nouveau président

I’ve seen you change the water into wine
I’ve seen you change it back to water too
I sit at your table every night
I try but I just don’t get high with you
I wish there was a treaty we could sign
I do not care who takes this bloody hill
I’m angry and I’m tired all the time
I wish there was a treaty
I wish there was a treaty
Between your love and mine
They’re dancing in the street, it’s Jubilee
We sold ourselves for love but now we’re free
I’m sorry for the ghost I made you be
Only one of us was real and that was me
I haven’t said a word since you’ve been gone
That any liar couldn’t say as well
I just can’t believe the static coming on
You were my ground, my safe and sound
You were my aerial
The fields are crying out, it’s Jubilee
We sold

NAPOLI MY LOVE je veux revenir

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Capodimonte/ Anonyme

De Lundi à ce matin des jours merveilleux à Naples. J’en avais un souvenir intense et je n’ai pas été déçue de m’y retrouver cette fois  dans le quartier Spagnoli. Ce qui me manque bien évidemment ce sont les coups de fil quotidiens et raconter ce que je fais là ou là. Et au retour de ne trouver personne, bras ouverts- te revoilà toi ??? Je m’ennuyais, ça devenait long !!!. Bon.

On arrive et il fait déjà presque nuit. On vient nous chercher. C’est pratique. Je retrouve avec plaisir cette langue que je ne comprends pas. Je tends l’oreille. Mais.

On découvre la baraque, Top. Superbe.

Le premier soir nous nous retrouvons dans un petit truc où la pizza dont je rêvais n’est pas terrible. Mais nos seuls deux voisins de Vérone sont sympathiques. Lui travaillait chez Mondadori à l’imprimerie et il a envie de parler Français. Et qu’imprimait-on et que  transportait ce Monsieur dans une valise de 40 kg? On imprimait Mickey! Et il transportait Topolino… Il décrit les machines, les couleurs, le papier. On imprimait aussi Life là-bas. (Another important foreign acquisition for Mondadori’s list was the Walt Disney Company’s cartoon character Mickey Mouse, who, endearing himself to Italians under the name Topolino, appeared in a weekly series in 1935. This success was repeated shortly after by Donald Duck (Paperino) in the first Disney story conceived and produced in Italy by agreement with the U.S. company.).

L’appartement est très grand, trop grand pourrait-on dire. Mais on s’y habitue très vite. C’est un palais et les plafonds et fenêtres sont super hauts. Le temps est presque chaud. Il est même vraiment chaud par moments. Je retrouve une ville qui depuis le temps a dû changer. Mais je ne m’en rends pas tellement compte. Sans doute comme partout des magasins de fringues etc… Mais la même énergie, le bordel , les vespas réparées au scotch, sans lumière. Pas de casque (pour quoi faire) et à trois là-dessus en tapant un SMS d’une main. On a 12 ans seulement parfois et à fond la caisse. Ca fonctionne. Il faut , dans les rues faire gaffe à ses oreilles, se plaquer contre un mur, frôler des oranges ou des poissons, ou une vieille dame qui lentement grimpe la rue. Oui, des poissons sur des petits étals, comme ça, là. Des coquillages, des bêtes qu’on ne connait pas. Du thon rouge. Des trucs représentés sur des mosaïques antiques, des mosaïques en pixels tant les carrés de pierre sont minuscules… Des piments qui ressemblent à des petites tomates et qui poussent au Vésuve. Vésuve qui dans mon souvenir devient l’Etna. Je me trompe, comme je me trompe plus tard en cherchant Piero della Francesca à Capodimonte. Je revois la Madonna al l’uovo et surtout en fait la dame qui gardait la salle de la Brera avec un radiateur devant elle.

Je n’aime pas Milan; Sauf les musées. Et en parlant de ça demain: CA ( Hum, hum Brrrrr )

{Tiens c’est marrant, je n’imaginais pas la voix de Jean Luc Lagarce comme ça. Très douce. }

Les rez-de-chaussée de la via Mattia, dans lesquels on rentre avec les yeux autant que l’on peut, jusqu’où la décence le permet. La cuisine, le lit ou les lits , le grand écran télé. Puis la mer. Le monde, un bout de sable. Et marcher encore et marcher et passer là… Misère 300 marches qui mènent à la Chartreuse de San Martino. Splendide et déserte. Et des marqueteries sublimes qui racontent l’apocalypse et la crèche immense dans la tradition locale. Crèche-grotte plus ou moins immenses.  Et les crânes de pierre dans le cloître et des mini babas au rhum Napolitain délicieux en sortant. C’est bon… Et le soleil couchant sur la terrasse de la Chartreuse  à regarder Capri au loin. On reste assez longtemps. Pas de monde sauf une arrivée-genre vite le coucher de soleil la photo le selfie et ouste … Dans le car…

Mardi 1 est férié, les gens mangent des glaces pendant que les cimetières ressemblent à des marchés aux fleurs et que celui qui est sur la route de l’aéroport est bondé et qu’il y a des embouteillages. Quelqu’un me dit qu’autrefois, il fallait sortir le mort de l’hôpital en disant qu’il était vivant. POur pouvoir faire une veillée digne de ce nom. On me dit aussi que le fazzoletto bianco marche toujours et que dans les quartiers du centre c’est plus efficace qu’une ambulance. C’est vrai qu’on se demande comment ça roule dans certains coins. On a loué une voiture pour aller à Pompei. On passe devant des zones à prostituées: Une de dos, incroyable en dentelle noire, d’autres postées à des carrefours minables.

Pompei: Et heureusement qu’on est parties tôt et arrivées à l’ouverture… Vite à la Villa des Mystères et seules OUF. On enjambe même les cordons de sécurité pour faire des photos de plus près. Mais après la misère, les groupes, l’horreur avec un prime des sculptures de Mitoraj et là c’est le comble. Je déteste Mitoraj. Je me demande si je ne l’ai pas croisé à Pietra Santa….Il y a … On file. On laisse les guides à leur clients. Les marchands de saloperies et de mauvaises pizzas… De glaces en tube. Vers  Sorrente. Ciel couvert et olives et pain avec du jambon sous les falaises. C’est un peu impressionnant. Les hôtels désuets. l’atmosphère vieillotte. On prend la route de la côte d’Amalfi. Alors là, c’est sublime comme dans mon souvenir. Positano doit être un enfer en saison. On voit une tornade au loin. On roule vers Amalfi, ça tourne, ça tourne et les routes sont inondées. Jamais vu ça. Des motos rebroussent chemin. Moi j’y vais mollo. Il fait nuit maintenant.Une place est complètement inondée. Ca tourne encore. Rentrons, mais par où. La route tourne et tourne dans la montagne. Puis les lumières en contre bas et enfin le bon chemin, trouver comment rendre la voiture. C’est fait.

V. m’appelle pour boire un verre à Pyrénées et M pour un concert. Non. Je n’irai pas. Mais c’est sympa.

{“Il fait partie des morts vivants pas des morts morts” }

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Repos/ Pas de gardiens/ on se sent libre

Deux soirs de suite dans un restaurant indiqué par un chauffeur de taxi. Da Nenella. Ce que l’on peut dire c’est qu’on n’est pas au Flore ou chez Gambrinus! Hou la la. Le Lundi 31 il y a plus d’une heure de queue. On abandonne  Le lendemain c’est bon.Et en terrasse. On commande des anchois grillés, des pâtes, du thon et du vin blanc. C’est très popu, très bruyant, très familial. On n’est pas à la sortie du prix Goncourt, chez Drouant. C’est sûr. Mais moi j’aime ça. Les grands restaurants m’ennuient avec leur raideur qui annonce le délice des plats. Le patron met une musique hyper forte et commence à danser. Il m’invite-bon d’accord. Puis V. On paye trois fois rien. On nous offre du Limoncello. Le lendemain nous voilà encore et j’essaye le plat du coin, les pâtes aux pommes de terre et au fromage avec en plus du parmesan. C’est vraiment ce qu’on appelle un plat de pauvre et c’est très bon. On se promène et le soir on boit un truc sur la terrasse « chez nous ».Je repense aussi aux têtes de terre cuite avec leurs yeux cernés de blanc car si j’ai bien compris il y a un problème de température de cuisson différente pour la terre et le verre. Je ne retrouve plus une des cartes de l’appareil photo. Zut.

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Musée archéologique, mes déplacements

J’adore cette appli qui suit tous mes mouvements. Bon. Capodimonte: des splendeurs et de la fatigue et le parc et encore des olives. Des églises, des crèches, des endroits fermés, des chorales et Vivaldi, des cris et des cappuccini. Un mec avec un grand pansement sur la tête et des gens si mal habillés. La mode du pantalon déchiré dépasse l’entendement. Chez nous il y a plus de tissus que de trous. Là-bas c’est le contraire. Je m’explique mal cette mode du haillon qui rendait dingue R., et aussi  la vulgarité des survêtements à impressions immondes… Les chaussures sont laides, tous les vêtements que j’ai vus sont laides. J’adore la proximité du boucher, du soudeur, de l’antiquaire et du boulanger.  Je voudrais passer du temps là-bas, mais dans ce quartier. J’ai l’impression que la Via dei Tribunali de Spacca Napoli est plus “mode ».Mais on ne l’a pas parcourue en entier. Je m’y revois avec mon frère, dépassant un de ces rez de chaussée si particuliers. On voit tout et en l’occurrence c’est un mort dans son lit-oups- et une veillée funèbre. J’ai sans doute ce récit écrit à la main, dans un carnet venu d’Amiens. On a pas vu tant de choses!… San Gregorio Armeno fermé.. et .. et… Et Fontanelle le cimetière.

Quand même ça sent la misère et la démerde. Je donne à un jeune garçon le site de Bruno de Lorgues. Appelle le et démerde toi, lui dis-je. Oh hier soir le resto tout en céramique et la dame genre Stromboli et en blouse à manches courtes. La patronne. Trop bon le poulpe qui atterrit dans mon assiette. A notre table un vieux monsieur et une femme plus jeune avec un charme de cinéma. On guette leurs gestes. Est-ce la nièce? Est-ce l’amante?. On parle et eux sont de Milan. Eux Mari et femme sans doute. Elle mange aussi un poulpe au vin blanc.

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Le même anonyme qu’au dessus/ Saint-Michel archange

Je disais à V. que lorsqu’on est à Naples on comprend tout ce que l’on a perdu: L’énergie, la force, le désir de vivre. La liberté.

Au rayon quotidien et B2B parle à l’au-delà…

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C’était bien d’être à Argenteuil toute la journée. Très bien avec soleil. Puis j’achète le Monde et vais le lire d’un oeil aux A. Mais je suis trop intéressée par la conversation des autres. Louis XI pas en forme. B2B bavard, A. seul devant son verre et l’américaine un peu saoule qui me prend pour un mec, me photographie, me colle. Ah ces filles du Minnesota!!!!Les Mojito ne lui réussissent pas et demain lui dis-je ça sera moins marrant Paris !!!Je leur file des adresses de bars.( j’apprends le lendemain qu’elle en a bu 7 , puis a disparu dans la nuit ) Elle me re photographie et vas-y les selfies. Valerie arrive et à le droit à la photo. En souriant elle dit comme un ventriloque: Elle ressemble à un petit cochon. On part manger un truc au Tibétain. Puis back aux A avec C. qui arrive à son tour.

Chez MM on regarde des images de peinture. Pour celle-ci je lui dis qu’il se trompe et que ce n’est pas Michel-Ange. C’est plus ancien. Après vérification, c’est bien lui et il a 14 ans. Je trouve splendide cette boule volante. Etrange quand même. Bon.

L’exposition des Peintre Américains des années 30 est super. Il y a même un tableau de Yvan Albright ( qui a peint avec son frère le portrait corrompu dans Dorian gray ). Des oeuvres étranges et agressives. Ca ne ressemble à rien et ça fait du bien.

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Soudainement Paf il faut que je repeigne la porte du placard de la cuisine. Je file acheter un gris pas trop mal. Mais c’est une décision audacieuse. C’est sans compter sur mes talents de peintre en bâtiment. Ho… Les traces. Les coups de rouleau. La misère.

Cete nuit re-ceremonie à Saint Roch. Camille est en noir avec des tresses. Je n’ai pas de veste. Ce n’est pas grave car c’est la troisième messe.

Hier Vendredi Argenteuil tôt. Je continue mon truc en terre et peins. Puis C. arrive pour préparer l’atelier et le visite l’après midi. Mais qui a eu cette idée de peindre des trucs de 10 m de long. Rouler puis dérouler puis recommencer. Retour Paris en voiture . L’horreur.

Je ris en voyant le chèque que Christophe m’a préparé! C’est un chèque en blanc. Pas le temps de lire. Ce matin paperasse encore. Passionnant non?

Ah oui B2B qui hier empestait le parfum, me chuchote qu’il parle avec les esprits et que le corps n’est qu’une enveloppe qui reste «  dans le caveau » mais le reste , le reste … Oh lala. Mais c’est un secret, me dit il je t’expliquerai. Puis il ajoute: On s’aime bien nous hein!

C’est touchant. On dirait qu’il a 12 ans.

« With my voice, I’m calling you “

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En voulant écouter Cosi fan tutte diffusé à Aix, je me tape le préambule de «  musique pour figurer le décor dans la mise en scène de Christophe Honoré », c’est à dire une musique Caraîbe ou genre . Ah nan. Etait-ce avant l’opéra en guise d’intro ou juste à la radio sur France-mu pour la présentation?

Finalement je saute du coq à l’âne et me rabats sur Nick Cave et son magnifique album  Skeleton tree.

Je n’écoute pas beaucoup de musique. Parce que ça me dérange en travaillant. Encore moins ce type de musique ou même le jazz. Le plus que j’écoute est de l’opéra. David Bowie et plus facilement des conneries yéyé que je trouve délicieusement stupides et joyeuses. Sans prétention, comme une menthe à l’eau glacée.

On a planché toute la journée sur la maquette. J’aime être à plusieurs pour ce genre de trucs. Sinon ça m’ennuie. Demain, je verrai Benoit.

Tennis à 10 heures. Ce soir , rue du Maire au Bon Pho avec J et MT. Coucou aux Artistes en rentrant. il y a B2B qui a perdu son mec. Les fleuristes, le gars d’Amiens et d’autres. Je ne pose pas.

Il me faudrait un pollar pour tenir le coup ! Penser que cela sera comme ça tout le temps. Merde. Merde.

Tiens sur fB on a pas le droit de mettre ça, Pfffff. Quelle hypocrisie. Allez tout le monde à poil et Trump en premier ( c’est fait je crois avec la statue ou genre !!!)

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MOZZARELLA ( immortale ) IN CARROZZA

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Che cosa c’entra la morte

Ca me fait rire cette mozzarelle !!! Je découvre Gino de Dominicis ( il y a avait une conférence à Fontainebleau mais je suis entrée sur la pointe des pieds, ai entendu un monsieur parler en Italien devant une foule de 5 personnes et suis repartie.) Je me suis demandée ce que j’avais raté. En fait le Monsieur présent sans Jean de Loisy qui devait être là était un ami de sus-cité. Donc ce matin je regarde des trucs, je souris aussi.

Je retrouve Achille Bonito Oliva, invecchiato comme tout le monde. Je n’aimais pas trop ce type. Il m’avait demandé si je prenais de la cocaïne et je lui avais ri au nez. Puis au bar m’avais demandé à voir mon atelier. J’étais quand même gonflée de lui dire, non. Dire que mon atelier était loin, au bout du jardin. C’était le pape de la Transavanguardia . Je m’en foutais. J’ai bien fait. Que reste t’il des Palladino et autres vedettes de l’époque? Et certains se souviennent de l’histoire digne de Cyrano de Bergerac. Je revois la scène avec Lisa, à Anacapri je crois. Aille aille aille !!! Qu’est ce qu’on a ri. je ne sais plus comment c’est arrivé mais elle a soudain insisté et s’est embourbée dans une histoire de nez. Le sien- celui d’Achille B.O étant assez proéminent. Rurik peut-être se souviendrait mieux du machin.

Le 24 avril 1970, Gino De Dominicis inaugurait une exposition provocatrice à la galerie l’Attico à Rome, qu’il laissait complètement vide. Manipulateur de l’invisible, il habillait cette fois l’absence d’un éclat de rire continuel, terrifiant et infernal. Rarement présentée depuis, la bande-son sera de nouveau soumise au public lors du Festival. La performance sera expliquée lors de cette conférence.

Bon les impôts sot faits. Ouf! Ca me rend malade. Enfin… Là départ pour Arg avec ma crème solaire !!! Je regarde hier une conférence très intéressante de Hervé Brunon sur les grottes artificielles  en Europe. Le bouquin est cher mais je veux aller le regarder. C’est vraiment le sujet qui m’intéresse.

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Il font un bruit dans la rue pour un tournage en vue. Je râle à la fenêtre.

Bon je file.

« Nègres se battant dans une cave »

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1915 KM

Je ne connaissais pas l’Histoire du tableau de Malevitch racontée par Philippe Comar l’autre jour. Qu’y avait-il sous le carré noir? Carré noir qui a fait couler bien de l’encre noire elle aussi sans doute… Et bien il y avait …

Le créateur du mouvement artistique suprématiste, le peintre russe Kasimir Malevitch, serait-il un amateur de blagues douteuses ?

Après une analyse fine au microscope et par radiographie du célèbre monochrome « Carré noir », sont apparus, cachés sous la peinture, deux autres compositions… et une drôle de surprise. 

Lors d’une conférence de presse diffusée dans le cadre d’un reportage sur la chaîne publique russe Kultura, la chercheuse en art Yekaterina Voronina a présenté les résultats de son travail : « nous savions déjà que sous le Carré noir il y avait une image sous-jacente. Nous avons découvert qu’il n’y avait pas seulement une image, mais deux ». Deux peintures pré-existentes, à peine visibles sous les craquelures du tableau sont une « composition cubofuturiste » et une « composition proto-suprématiste ».Mais ce ne furent pas les seules découvertes, une petite inscription écrite en russe de la main de Malevitch est aussi apparue : « Nègres se battant dans une cave » – rappelons que le mot « nègre » n’avait pas forcément à l’époque la connotation plus que péjorative qu’il a aujourd’hui. Une légende faisant sans doute écho à celle de l’écrivain et humoriste français Alphonse Allais (bien connu dans les cercles intellectuels russes à l’époque) qui avait sous-titré un rectangle noir d’un « Combat de Nègres dans une cave pendant la nuit » en 1897 (pièce de sa série de monochromes sous-titrés). Une légère incertitude reste encore à lever pour savoir si Malevitch a réellement écrit le mot « nègres », car son écriture n’est pas si facilement déchiffrable, ses « n », « p » et « i » en cyrillique se ressemblant beaucoup, mais a priori la piste de la référence à Allais est la bonne.

Pas mal non?????

Les rayons X montrent bien les contours de l’autre toile de Malevitch sur le Carré noir. Sous le microscope, on voit clairement qu’une autre couche colorée passe à travers les craquelures du Carré noir. Les chercheurs – les collaboratrices de la galerie Tretiakov Ekaterina Voronina, Irina Roustamova et Irina Vakar – ont également partagé une autre découverte. Elles ont décrypté l’inscription que figure sur le Carré noir et est attribuée à Malevitch. Ou plutôt, presque décrypté : il ne leur manque que trois lettres. La phrase entière, d’après les chercheuses, lit « Combat de nègres dans une cave sombre » : « Ainsi, l’œuvre de Malevitch peut être comprise comme une sorte de dialogue mystérieux de l’artiste avec l’auteur d’une toile peinte en 1882 par l’écrivain français excentrique Alphonse Allais. Sa toile s’intitule Combat de nègres dans une cave pendant la nuit ».

J’ai envie d’être à Naples

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Les épingles d’Alexeieff/ Mac Laren

Je regarde Neighbours de Mac Laren en buvant mon café et repense aussi à la soirée d’hier. Les Ombres. Effectivement nous étions un peu nos propres ombres. Nous connaissant tous les trois depuis 1982. La tour Eiffel en gros plan était devant mon nez, juste derrière G.

Le chauffeur nous a ramenés.

En rentrant j’ai regardé quelques minutes de « Jane d’Arc » et me suis endormie. Numéro 650. Inventaire suite. On s’est arrêtés là.

Là il faut que je me remette au travail , enfin au travail intéressant. Aller à A. Hum. Lundi pour photographier des trucs roulés. SMS de Camille qui me dit qu’elle file bosser. Coup de speed car le film ( de N.Garcia) va à cannes. Tout doit être prêt dans peu de temps. Bon , comment je fais. Me mets à une table? Oui mais elle est pleine de bouquins. Je range d’abord? Zut , je ne trouve plus les Enfants TAnner. j’en ai marre de commencer des bouquins et de ne pas les finir. Merde. C’est pénible ça.

Pas de Bozar cette semaine et j’en suis enchantée. Mais cette année a été top, avec des gens vraiment sympa. Ca ne travaille pas assez à mon goût sauf toujours les mêmes…

Bon après avoir assez perdu de temps sur l’ordi et enfin retrouvé un courrier que je cherchais je crois que je vais regarder la dernière partie d’Alexanderplatz, que je n’ai pas vue.

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ARTISTS SHOULD CROAK

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Hier c’était vraiment glauque cette pluie. j’ai atterri à Pailleron avec mes palmes en bandoulière et  qui étaient au chômage technique depuis pas mal de temps. Nagé 3/4 d’heures. Trempé un quart d’heure dans l’eau chaude du bassin des flemmards. Ca fait du bien. Mais je crois que ce n’est pas terrible pour le dos.ce matin bobo. Labo photo et toutes les petites images. Puis conférences Kantor, très réussie; J’ai amené Kantor dans mon cours et personne ne connaissait sauf une fille qui m’a dit: Je connais quelqu’un qui est spécialiste… Et deux conférences se sont organisées. Ca fait plaisir. La leçon d’anatomie du docteur Tulp est un truc très drôle et génial; Ainsi que le personnage, chargé comme Atlas une fois encore, d’un sac énorme.

RV à la galerie donc et me voici en pénitence avec des stickers et un stylo. un carnet noir pour ce travail pénible!!!

Avant de partir , un message de Pauline qui m’envoie un extrait que j’adore. Beatrix Potter tales en 1971. la danse de la grenouille:

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ATLAS

Scrimshaw of General Zachary Taylor

Hier il pleurait dans la cuisine et j’en ai été impressionnée et attristée. Puis tout s’est éclairci.

J’ai regardé La chatte à deux têtes qui est un film formidable ( monté par Sophie ! ) . cela se passe presque tout le temps dans le noir , au cinema Atlas ( Pigalle conserve néanmoins un irréductible cinéma X: l’Atlas. Ce cinéma pornographique est un des trois derniers encore en activité à Paris) devant lequel je passe chaque jour . J’adore la fille allongée, une sorte d’Olympia à sa manière . Et ce qui est drôle c’est ce nom Atlas, encore une fois. Mais ceci est bien loin de Warburg et Mnémosyne ! ( quoi que… cette misère que les personnages portent sur leur dos, ce trouble. ). Le film est vraiment bien, 2002, de Jacques Nolot . C’est Franck qui l’a ramené au terrier. En parlant d’animaux, j’ai enregistré l’étudiant chinois qui parle de ” Rhinocero ” et de “le oiseau ” . Je l’enregistre car il dit cela si joliment que j’en souris encore.Il n’arrive pas à dire “ornithologie”! La journée de Mardi était vraiment sympa. Beaucoup de monde d’ailleurs

Là j’attends le nouveau frigo acheté hier chez Darty.

Drawing now. Je n’ai retenu que les dessins très beaux de Gilles Aillaud . Voilà un exemple de non fabrication, de non affectation. Pas de séduction mais un regard. Des animaux, un paysage tout petit, un chameau. Rien ou presque. Rien de spectaculaire. Tout cela donne envie de dessiner. Me réconcilie avec cette “technique ” qui met souvent en avant une virtuosité pénible, ou un effort de maladresse tout aussi fatigant. Viallat tient bien le coup je trouve. Les dessins trompe-l’oeil photo, dans leur spectaculaire tromperie aguicheuse m’ennuient.

—C’est une photo ! Mais non c’est pas une photo! Mais si c’est une photo! C’est trop bien fait on dirait une photo. 

Thymelicus acteon

papillon Acteon

Bon est -ce que cette saleté de frigo va arriver? Pluie à grosses gouttes immondes. Je m’égare, me retrouve chez Galilée, puis j’arrive par les miracles du Web sur un coquillage gravé. ( Beinecke ) et aussi des livres d’alchimie. C’est infernal. juste infernal de naviguer dans ces bibliothèques: Acteon, un papillon, une photo post-mortem, repenser du coup à Horace Walpole dont je tape mal le nom et qui m’emmène au rayon Machine à laver.

Labo photo sous la pluie, puis de Laumière à Pailleron, sinistre, sous la pluie. Nagé Une heure avec les palmes. Il y a si longtemps. Ca me fait mal aux articulations des chevilles./ Bon repartir à la conférence sur Kantor. Ambiance triste. Mail d’une étudiante qui sort d’HP. Zut.

Un NUAGE

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Le Corrège, Io

Bon, hier je n’ai pas mal travaillé. Mis en route plusieurs nouvelles peintures. Une chambre avec vue.

Verre chez D. puis maison et F . dine avec nous et dort là. On rit et ce matin à 8h encore. Métamorphoses de Ovide et RV aux collections pour préparer deux séances. Dont celle des Métamorphoses. Monsieur S. est très drôle. un autre temps. On va dans les réserves avec une lampe de poche pour voir le cote de livres. C’est drôle. J’y passe plus de temps que je ne pensais mais j’aime cette atmosphère de souris laborieuses. la jeune fille de la Sorbonne qui travaille sur les marges d’un livre d’heures, l’américaine et l’architecture, le garçon qui cherche le nus qu’on recouvrira de drapés. Je feuillette en attendant un mince livre sur les premières élèves femmes aux Beaux-arts.

Puis je file, ne croise personne et décide d’aller prendre RV pour radio du dos ( j’ai super mal ) et d’acheter en face un nouveau téléphone. Je me prends toute la pluie et le SFR est fermé. Tout cela est passionnant. Pluie et encore pluie.

 

“La société, aujourd’hui, doit reprendre en main son futur contre ceux qui, pour essayer de sauver leur pouvoir, sont prêts à ébranler la République dans ses fondamentaux et à choisir une République autoritaire, inégalitaire, et identitaire contre l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Eh bien ceux-là nous devons les laisser à leur médiocrité, à leur tristesse, et réhabiliter le bonheur, la bonté, la beauté, c’est-à-dire un idéal de générosité qui rassemble au lieu de diviser.”

 

IL NEIGE en diagonale / Samedi 8h40

Cette nuit conférence interminable autant qu’incompréhensible dixit R. Ce matin de images hallucinantes, des mélanges de formes, de personnages en mouvement, des scintillements. Hou lala

Un mal de dos. jpeux pas me baisser, monter une marche… Grr. Dur pour peindre.

Florence

Jeudi 9 juillet. —

Il y a chez moi un oubli extraordinaire des pays étrangers que j’ai traversés, et j’entendais, ce matin, avec stupéfaction, un jeune homme qui racontait à un de ses amis un voyage, remontant à plusieurs années, et cela avec le nom des localités et la description des paysages, comme s’il les avait sous les yeux. Chez moi, cette mémoire n’a rien du ressouvenir des choses réellement vues, c’est plutôt comme la réminiscence de choses rêvées. Journal des Goncourt 1885

Le type qui ressemble à un personnage de Dickens Masaccio Crumley Plaute en Italien. Casa del fantasma Le mail de Nuccio Ordine Le chinois au chewing-gum Le soleil Les blasons La trattoria près de l’hôtel La terrasse de ma petite chambre Le cimetière Anglais qui aurait inspiré Böcklin pour l’île des Morts Mes bagues en toc L’arrivée à Bologne à cause du vent Le pape et le pope La chute des princes Le petit livre sur les jardins de Pitti Le dernier risotto La polenta de carciofi L’accent florentin ( C= H aspiré ) Les selfies La tribune Les cires de La Specola La beauté de tout ça Les boutiques de luxe Les tout petits bars de quartier L’hotel familial avec le Monsieur et son registre à l’ancienne, son costume trois pièce et sa gentillesse L’ascenceur avec une grille. Botticelli inaccessible Pas de téléphone Marcher, marcher et encore marcher Quelques messes Savonarole etc, etc, etc…

Ca a commencé par un avion qui ne peut se poser à Florence mais à Bologne à cause du vent. Va pour Bologne. Puis un car. Ce n’est pas désagréable. Jamais je n’ai vu Bologne et je me dis que je vais m’y arrêter et prendre un train plus tard. Finalement non. J’arrive à l’hôtel, Le buste du Grand Duc un peu peinturluré est là dans l’entrée sur un colonne et devant l’ascenseur avec grille à l’ancienne. Un homme tout sec en costume trois pièces m’accueille et remplit consciencieusement ma fiche. On se croirait au 19eme siècle. J’ entre dans ma petite chambre avec terrasse. La 24 au second. Je vais attendre M. qui n’arrive qu’après moi et par Bologne aussi. Promenade nocturne. On est un peu loin du centre-15mn, ce qui est parfait et permet d’échapper à tout ce qu’on déteste. les selfies devant le baptistère et partout. Les perches; la bêtise. Mais le mercredi c’est bien. Le pire est le WE mais on ne sera plus là. On est à deux pas du  Cimitero degli Inglesi ,  qui n’ouvre que l’après midi, ressemble à une île et où sont les tombes des enfants de Shaekespeare. “La ressemblance est stupéfiante avec le tableau de L’Ile des Morts (1879) d’Arnold Böcklin (1827-1901). Le peintre s’en serait inspiré pour les cinq versions de cette oeuvre célèbre, exécutée après le décès de sa fille Maria Anna (1877) morte et enterrée à l’âge de 7 mois. “.

Je me suis laissée guider, ce qui est très agréable. Dans la chambre , Crumley ( je regarde a quoi il ressemble et me dis que c’est exactement le personnage du bouquin. Le titre , heu… Dernier baiser et moins bon que le précédent qui était : Le chien ivre ou un truc du genre.) Puis j’ai attaqué ” La chute des princes ” de Goolrick, acheté au pif à l’aéroport. Excellent. Ce que j’aime dans ces livres ( séries noires, polars etc…) c’est que je ne sais RIEN des auteurs . L’écriture est charnelle. Ca saigne et ça respire fort. Ca baise, ça transpire et les personnages sont des héros à l’envers, des types qui font comme ils peuvent.Qui sont souvent fripés, fatigués, dépassés par ce qu’ils n’attendent plus de la vie. Ca sent la vodka et ça picole tellement que c’en est presque ecoeurant. Goolrick écrit le récit du trader de Wall street . Terribles années 1980 où l’argent coule à flot et le Sida suit la courbe des bénéfices. La cocaïne saupoudre tous et toutes. L’argent. L’argent. L’argent.Vegas, le poker, gagner et perdre. Amis qui se suicident ( l’un prend soin d’ôter ses chaussures sur mesure et de les placer sous le bureau avant de sauter)  et disparaissent sans que cela ne change grand-chose. Trahison et vulgarité. Argent et encore argent. Puis enfin, Proust , une librairie, une bague.

J’adore être dépaysée comme ça, dans des milieux qui me sont inconnus.

Dans une belle petite librairie, j’achète Plaute en Italien ( bilingue latin-Italien ){La mostellaria, La farce du fantôme, La comédie du fantôme, le revenant, La casa del fantasma}

De la même façon, dans La Comédie du fantôme, l’utilisation du lexique de la vue fonctionne étroitement avec celle du vocabulaire de l’ouïe, et le thème du regard entretient des rapports privilégiés avec celui de la ruse et toutes ses implications conventionnelles dans le code comique : l’amour, qui est au fondement des intrigues figées de la palliata plautinienne et qui constitue la fin dramaturgique de la duperie ; les thématiques de l’ivresse, du sommeil et du rêve, dont je m’efforcerai de prouver qu’elles sont indissociables du regard en ce qui concerne la théorie de la connaissance, notamment de la vérité par rapport au mensonge, et de la réalité par rapport à l’illusion ; le lien entre le regard, la ruse et le pouvoir conformément à la tradition comique du renversement carnavalesque entre les maîtres et les esclaves ; la ruse comme métaphore de l’illusion théâtrale dans la tradition d’auto-réflexivité des comédies de Plaute ; le rapport, parodique ou non, de la comédie avec la mythologie et la tragédie autour du thème de la vue.

et un petit livre vert sur les jardins Boboli où nous ne sommes pas allés. ( j’ai déjà parlé quelque part des sculptures représentant des garçons aux yeux bandés et qui jouent à deux sortes de jeu- giocco della Pentolaccia et gioco del Saccomazzone )

saccomazzone

Orazio Mochi / Saccomazzone

pentolaccia

giocco della Pentolaccia

Par contre un peu plus loin il y a “La Specola ” Et les hallucinantes cires anatomiques de Clemente Susini. Avant de les rencontrer on traverse une trentaine de salles pleines d’oiseaux, de pierres, d’étoiles de mer et d’insectes. En tout et pour tout deux ou trois poissons blancs qui tournent dans un petit aquarium. Les vitrines -ouf- n’ont pas subi les criminelles rénovations propres au Muséums d’histoire naturelle ( voir l’horreur de Bruxelles, et Venise, Paris aussi ). On marche on marche, pluie ou pas, Offices où non, chacun de son côté ou ensemble. Je prends beaucoup de photos, beaucoup de détails et aussi presque tous les plafonds peints de grotesques de la première galerie. Les gens avancent comme des animaux, je me fâche en contemplant “La tribune“,(“…/… Elle représente la transition entre le cabinet de curiosités personnel (studiolo de François Ier du palazzo Vecchio par exemple et le musée moderne. )merveille de pièce octogonale à coupole incrustée de coquillages de nacre. Sublime endroit sans ce Chinois qui mâche son chewing-gum dans mon oreille et passe sa main et son appareil photo devant moi. En plus il n’a pas débrayé le son et à chaque réglage bip bip et déclancheur… Bref… Je le regarde méchamment en faisait le bruit de sa mastication.

Le pire ce sont les gens qui utilisent comme simple fond toute splendeur, eu se selfisent en souriant et en faisant le V index-majeur. Du pâté dans la tête, et du mauvais. Fait avec des mauvaises viandes grasses et sans parfum léger de thym ou de genièvre.

Tout était beau, tout était bon. Le restaurant du soir, adresse secrète de MT, une merveille. Des choses jamais mangées comme cette sorte de Polenta d’artichaut avec au centre des feuilles tendres farcies au fromage, des “Gugni” je crois, je ne sais pas bien ce que c’est mais c’est délicieux, des soupes de légumes…

Ufizzi, Accademia, San Marco, Palazzi, Bargello, Chiese…

divers varié

 

 

Frescobol cariocaCapture d’écran 2016-01-17 à 13.37.59

Anonymes H.U


Rosellini:

“Je voudrais maintenant citer une phrase de Marx, à laquelle j’ajouterai la mienne. Karl Marx disait : “L’ignorance n’a jamais servi personne” ; et moi j’ajoute : “L’ignorance sert très bien ceux qui veulent nous tenir en laisse.”

J’ai 71 ans, je tiens debout, et je continue à casser les pieds de tout le monde. J’avais pourtant le choix. J’ai connu le succès ; je suis devenu une star, j’aurais pu en profiter, vivre à partir de là sans chercher les ennuis puisque je m’amusais bien dans la vie. Mais j’ai préféré revenir casser les pieds.

Hitchcock -Truffaut

Wolfpack

Le labyrinthe du silence ( dans le coffret des Cesar )

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La bibliothèque des beaux-arts est magnifique. Etudiante, je n’y suis jamais allée. Je me demande bien pourquoi. J’y regarde un livre: The alternative guide of the universe et y découvre les oeuvres étranges de Morton Bartlett, ( certaines photos sont dans la collection de Cindy Sherman tiens tiens tiens !!!!). Lee Godie pas mal dans le genre photobooth.

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vive le 26

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JG 2015

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Je ne sais rien de moi à l’avance, mes aventures m’arrivent quand je les raconte ” 

Peter Handke

Je me disais au réveil ( premier réveil à 5h30, deuxième à 8h30 ) je me demandais plutôt pourquoi j’avais aimé l’exposition de John Giorno faite par Rondinone et visitée le 25 pendant que le repas mijotait!. Je trouve la salle du début magnifique et la façon dont est filmé JG top. Je me disais donc, que tout cela était dépourvu de vanité. Là pas de démonstration. Et souvent dans les expositions” d’artistes plasticiens”, je ne trouve qu’une démonstration -pas toujours grandiloquente, non-( allo Kieffer -l’ai entendu sur FC dans son atelier, pas intéressant. le coup de l’alchimiste est simpliste et fatigant ) mais quand même souvent spectaculaire et teintée d’un moi encombrant qui se perd dans un fatras d’objets. C’est ça le truc. Et c’est pour cette raison que j’ai trouvé JG juste.Simple.  Sa déclaration face à nous dans le film est claire, sans effet. Sans affectation ( Seul passage très rapide que je n’aime pas est la démultiplication des images. Ca dure 4 sec, mais c’est un effet dont on se serait passé vue la qualité du reste ). Ils ont dû s’emmerder pour monter ça. Smoking blanc, smoking noir.

Les archives nous font lentement traverser le temps, sous plastique, et toute cette vie multicolore et en mots, recouverts de phrases sautille.

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Quand j’ai terminé l’autre jour le livre de Sylvia Plath, j’ai ouvert au hasard Sur la photographie de Sontag et suis tombée aussi sur SP ( c’est marrant ces coïncidences/ comme de photographier mes pieds nus avant d’aller voir l’expo Giorno  ):

“…mais dans la cas de SP,l’intérêt que son oeuvre a suscité depuis sa mort est d’un autre ordre: une espèce d’apothéose. Qu’elle se soit suicidée semble le gage que son oeuvre est sincère, sans voyeurisme, empreinte de compassion, non de froideur. Son suicide semble aussi faire de ses photos quelque chose de plus dévastateur ( à propos de Diane Arbus)

J’ai enchainé sur Mireille Havet mais ça m’ennuie.C’est beau cette écriture d’ailleurs. Le journal 1918-1919. Les atermoiements me barbent un peu à vrai dire: Qui aimer et comment, et comment vivre….( “je m’écorche les mains à mon propre désir…”) hum, hum.

Aveu de paresse: J’ai racheté un Philip Kerr: Hotel Adlon. Oui Gunther, oui. !

 

Today

 

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Fischli au CCS

D’abord les rêves. Suite au film que j’ai adoré: Mange tes morts. Je pense qu’il est sorti il y a quelques temps, mais zut, ça déménage. Ca change de ces gnangnanteries françaises dans lesquelles il y a TOUJOURS les mêmes acteurs. Bref. Ca c’est formidable, drôle, vivant. Bon quoi?

—Quoi? Quoi … imbécile, tu as vu Fischli en live, ah nan avant le rêve… Donc suite à Mange tes morts, j’ai continué seule, me suis retrouvée rue Leonidas, ma première adresse à Paris. DP est venu me rendre visite. Il a garé son vélo devant. Je ne sais plus du tout pourquoi, les gitans nous avaient retrouvés, ou tout au moins nous cherchaient ( ceux du film ) . Donc l’Alpina passe devant mon rez de Chaussée et je me dis: ” Ils m’ont vue”. Je crie à DP de rentrer son vélo qui s’est transformé en solex blanc. On a vraiment peur et on cherche la cave pour aller se planquer. On y reste un peu-parpaings gris- puis rien ne se passe on remonte. Oublié le reste. Mais ce qui est drôle c’est le passage direct du générique au rêve.

Bref à nouveau.

Fischli qui reste seul sans Weiss, mais accompagné de son chien noir. Il ressemble assez à son maitre, détaché qu’il est de cette rencontre publique. F. parle peu, en Anglais. Parfois en Français quand il a envie. Il est drôle, d’une grande finesse ce qui ne surprendra personne. ( rétrospective au Guggenheim en janvier ) Il offre à tout le monde une clé avec des films dessus. Ils ont tous un rapport avec ” le cours des choses”. Bon ça fait vraiment du bien. Il y a quelques étudiants, C. avec qui je repars et nous buvons un verre en route.

Puis je me plie à l’utilisation d’un Uber, vue l’efficacité qui fait que les taxis ordinaires semblent totalement has been, il faut le dire. La voiture noire arrive. Je m’installe. Une fille gratte à la fenêtre en souraint. Je me suis trompée. Je redescends et me dirige vers une grosse voiture noire. Ils sont deux à l’avant ce qui me semble étrange, mais bon !!! Le mec élégant baisse sa vitre. Je lui dis: C’est vous?

Les deux rient et disent oui, c’est nous les Corses. Et ils partent. Je ris en regardant l’immatriculation 2B!!!

Puis le vrai arrive.

La veille , cours et conférence ” Terreur et dogme ” à Normale sup. Plus plus tard.

Je reçois le très beau livre que J. m’a indiqué: Dialectique du monstre. Je ne sais pas trop comment l’attraper et de quoi il s’agit. C’est assez merveilleux d’ailleurs d’avoir entre les mains un livre en Français dont on ” ne connait pas”la langue.

REcafé.

On a continué l’inventaire hier . Deux jours de suite c’est au secours.

snarkmap

Other maps are such shapes, with their islands and capes!
But we’ve got our brave Captain to thank”
(So the crew would protest) “that he’s bought us the best-
A perfect and absolute blank!”–

Lewis Carroll, The Hunting of the Snark. 

NOTE.”Wielopole, wielopole”

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Alors que je vais pas à mon atelier, que je rumine des histoires de familles moches, des attentats,  et que je tousse, surgit du fond d’un coin de ma tête, l’idée de re-monter avec des étudiants , Tadeusz Kantor, “Wielopole, wielopole”, ou je ne sais quoi du Theâtre de la Mort. La classe morte… Je ne sais pas. Est ce possible non pas de faire une reconstitution mais de mettre en place un travail de ce type.

NOTE Wielopole

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La chambre de mon enfance n’est qu’un trou sombre et encombré d’objets. Il n’est pas vrai que la chambre d’enfant demeure claire et ensoleillée dans notre souvenir. Seule la convention littéraire la fait apparaître comme telle. C’est une chambre morte et appartenant aux morts. Nos efforts pour la ranger sont vains, cette chambre continuera de mourir. Mais si nous nous contentons d’en retirer de minimes fragments un bout de tapis, une fenêtre avec la rue derrière qui descend tout droit, un rai de soleil sur le plancher, les genouillères jaunes du père, les pleurs de la mère et un visage aperçu derrière le carreau de la fenêtre, alors, il se pourrait que l’on réussisse à recomposer la vraie chambre de notre enfance et, à la même occasion, peut-être aussi notre spectacle ! La fenêtre a son importance ! elle donne, comme nous l’avons dit, sur une rue qui descend tout droit avec, au bout, un immeuble rose à un étage. C’est à ce coin de rue que disparaissait ma mère lorsqu’elle partait pour un de ses longs voyages, à ce tournant qui était le Bout du monde. 

Tadeusz Kantor

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C’est si bien muré qu’on dirait que c’est moi qui l’ai fait sur photoshop.

Oulala ( After) Version 1

chat

Commissariat ce matin pour être entendue. Je n’ai même pas le courage d’en parler… Un voisin procédurier dans le midi qui alors que nous débarrassions son bazar encombrant m’accuse d’avoir détérioré un morceau de bois tout nase. Au commisariat c’était sympa parce qu’ils voient vite de quoi il s’agit. Mais quand même.

Conférence de Gisèle Vienne aux Beaux-arts. J’aime beaucoup ce que raconte la fille. Elle est intéressante, vivante et ses préoccupations me concernent. Mais je n’ai rien vu en vrai… Et ce que j’ai aperçu m’ennuie un peu. Mais sans doute faut il vivre ça en live.
Bon. Et ensuite? On va où? Je crois que je vais rentrer. Allez!. Si je rentre. Nan!!! Bon d’accord.
Ca c’est terminé dans une boite à garçons à regarder des strip et des belles bêtes se doucher derrière une vitre et dessiner des coeurs avec tout le monde a compris ( heu un fusain !!!!! ) et de la mousse. C’était très drôle avec T. et U. On était en forme.
NOTESRaymond Roussel rapporte de sa visite chez Camille Flammarion les biscuits en forme d’étoile confectionnés par l’astronome qui fut obsédé par le motif de l’étoile. On retrouve celui-ci sur les montants ouvragés de sa bibliothèque ou sur le parterre de sa tombe dans le jardin de Juvisy. Est-ce le biscuit étoilé qui relie, de manière spirite et logique, Hélène Smith et Raymond Roussel ? La Poussière de soleils semble se passer en effet dans le monde hindou décrit par Hélène Smith. Les pouvoirs du spiritisme rejoignent les jeux les plus formels de la littérature. « Il se pourrait qu’en dépit de cette apparence fragmentaire et décousue la continuité existât dans les secrètes retraites où s’élabore le roman martien. Ce que nous prenons pour des créations momentanées sans liaisons entre elles, ne serait alors que les points d’émergence, les éruptions, d’une nappe souterraine, consciente en soi quoique ignorée du Moi ordinaire, s’étendant d’une façon ininterrompue sous le niveau habituel de l’état de veille normal », écrit Théodore Flournoy.
Les biscuits d’Anne semblent nous lier définitivement à Camille Flammarion, a son observatoire et à la jeune femme phtisique qui lui offrit sa peau.
 « POLYMATHIE, s. f. (Belles-Lettres.) connoissance de plusieurs arts & sciences, grande & vaste étendue de connoissances différentes. Voyez Encyclopédie. »
Hélène Smith:
« modé tatinée cé ké mache radziré zé tarvini va nini ni triménêni ii cé zé seïmiré véiche i modé inée kévi bérimir m hed kévi machiri cé i triné ti éstotiné ni bazée animina i modé cé méï adzi ilinée i modé inée cé ké lé nazère ani — mirâ modé itatinée mirâ mirâ mirâ. taniré mis mèch me mirivé éziné brima ti tès tensée — azini dé améir mazi si somé iche nazina tranéï. »

Roger Caillois, Au cœur du fantastique:

« Une planche d’un traité d’escrime, une mine de sel, une chambre noire d’avant la photographie, la chasse aux martinets dans une ville italienne vers 1570 ou aux canards sauvages par des Chinois coiffés de demi-courges évidées, il n’est rien qui ne fournisse occasion à ce fantastique masqué de faire une entrée sournoise. »

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Fin de Roth ( Ca ne me passionne pas tout compte fait même si la lecture en est agréable. J’aime le personnage de Amy Bellette, et de son mari défunt ) Sinon le chant d’un écrivain vieillissant et incontinent. Du coup ( comme on dit ) je me tape ( sans vulgarité ) Les trois mousquetaires que je n’ai jamais ouvert!!! C’est le seul livre qu’avait lu mon père , avec Papillon.

Le retour du “Retour de l’ancêtre”

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Le retour de l’ancêtre , Rome 1984/ Frac Alsace

Journée aux Bozar, pas des plus enthousiasmantes pour les Ateliers Ouverts. Le cours de dessin sanctionné par un UC est de ce fait un truc obligatoire, une corvée pour certains. Comme nous partageons la salle je ne peux pas planter un souk, ce qui est bien normal. Mais j’aimerais plus de “bazar” , du faux bien sur, avec des mélanges d’images.; Je suis contente d’avoir mes petites photos et le diaporama, qui donneront l’idée de ce qui c’est passé. Ce qui est drôle est de voir ” ce que l’on génère”. De mon côté, beaucoup de choses écrites, de notes . Pas de dessin “esthétique” ou de composition. Fatigant de courir après le matériel. Il faut un étudiant pour le prendre. Je ne peux pas emprunter quoi que ce soit même pour l’atelier. C’est incroyable ça. Oh ça me déprime ça. Je me sens assez peu “prof” ( comme dirait Michel Bouquet ) mais j’aime néanmoins travailler avec les étudiants. C’est peut-être l’atmosphère d’école. C’est toujours la même finalement depuis la nuit des temps. Ou peut-être… !!!!???

J’ai entendu que le journal de  Maurice Garçon était paru ou réédité. Ca m’intéresse. Je ne savais pas qu’il était le père de feu Françoise Verny.

Discours à l’occasion de sa mort en 1967

” Mais notre confrère avait aussi un violon d’Ingres.

Il s’était, par le détour de l’histoire, intéressé à la magie, à la sorcellerie, aux procès auxquels celles-ci avaient donné lieu. Il avait acquis, dans ce domaine une compétence, une érudition exceptionnelles. On peut dire qu’il était l’homme au monde le mieux renseigné sur tout ce qui touche au Diable, à Satan et son empire. Là encore il assumait le rôle du défenseur. Il défendait le bon sens et la raison contre les délires de l’imagination et l’exploitation cynique de la naïveté et de la bêtise par les mystificateurs et les aigrefins.

Les livres publiés sur ces sujets par Maurice Garçon portent des titres suggestifs : le Diable, étude historique, critique et médicale. Guillemette Babin, sorcière. Trois histoires diaboliques, etc. Ces ouvrages, comme tous ceux qui sont sortis de la plume de notre confrère, sont écrits dans un style clair, aisé, élégant, coulant et plein d’agrément.”

J’ai beaucoup Aimé le film Eastern boys. Très dépouillé, plutôt sobre et économe en paroles. C’est vrai que les plus beaux films sont ceux qui bavardent peu. Bof, non, c’est faux. Voir Scorcese, Allen, Casavetes.

Tiens il y a … 2015-1984= 31 ans, MERDE…, c’était mon expo anonyme à la villa Médicis.Jungle et loups. J’ai retrouvé le texte de Guy: “Cuando ebbe varcato il ponte, i lupi…..”

texte guy 1 texte guy 2

faux marbres et chien assis

Casse-noisettes

Passé le plaisir de l’idée du récit, le suspense, et la satisfaction de lire un truc ” facile à lire ” qui tout compte fait n’est pas du tout une satisfaction, eh bien on se dit que “Soumission” n’est pas terrible quand même. On enfin, je. Je trouve l’écriture un peu ordinaire, nan? Livre idéal pour oublier les transports. Mais ce n’est pas vraiment suffisant. Nan, c’est pas terrible je trouve, même si Huysmans etc…

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Bon. Je découvre un intérêt tardif pour les minéraux, les roches, agates et autres Porphyres. Sans doute grâce à la collection de Caillois vue à Venise et aussi un rapprochement que je fais avec les zones magnifiquement ” abstraites”, les figurae, chez Piero de la Francesca. Connues comme le loup blanc ces surfaces dévoilées ou pointées par Didi Hub, ( après moi bien sûr car je ne suis pas myope!!! ni modeste et ces aplats m’ont toujours semblé d’une grande beauté mystérieuse dans La Madone des Ombres) heu….mais passionnant néanmoins.( Pas lu le livre ).Ces zones mystérieuses sont la peinture même et, sans nom, ( abstrait ou pas, ou stellaire, ou … ) C’est une présence divine qui se révélerait là. J’aurais voulu peindre ça et disparaitre.

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Je repense aussi au minuscule chien de AB:

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Hier en allant chercher mon vélo aux Beaux-Arts, j’ai pris soin de ne pas passer devant la Hune pour ne pas être tentée mais le diable qui avait ce jour-là une tenue attirante ( Il était déguisé en mannequin minuscule, réplique de celui qui présentait en 71-72 la publicité Fendi pour l’hiver ).

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Donc j’ai traversé et suis ressortie avec le bouquin d’Edison, le royaume de l’au-delà, Etienne Klein: En cherchant Majorama et Freud: Un trouble de mémoire sur l’Acropole ( dont j’ai entendu le jour même, sur France-Cul un extrait par je ne sais quel vieillard cacochyme à la voix perchée. Abominable.)Des étudiants chargés comme des ânes amenaient leurs dossiers pour les concours d’entrée. Ca m’a rappelé mon paquetage à moi, super lourd et il faisait terriblement chaud cette année là. Atroce. J’ai souri en voyant des filles qui ne savaient plus comment avancer avec des cartons à dessins immenses et chargés de je ne sais quoi. En principe, on se retrouve avec la lanière dans les mains, comme un imbécile, avant de retrouver la force pour avancer. Bref. j’ai fini mon soumission  dans le train . Benoit m’appelle car il cherche pour son décor de film un truc. RV devant la fondation Cartier pour l’expo Nauman.

Je n’aime que les pièces anciennes en bas.

 

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Après j’ai filé rapido au théâtre pour la première avec edith Scob, Judith MAgre, Geneviève Fontanel et claire Nadaud. J’ai bien ri. Edith est très inattendue dans les trucs amusants et son costume rose lui donne une silhouette dingue.

 

CROUTES et NOIR

Magritte-Seekrankheit-1948

Magritte / Le mal de mer

C’est vraiment atroce mais… Je n’en reviens pas qu’on ose en pleine conscience, faire cela. C’est balaise de s’écarter de son savoir, de sa “manière” et d’oser regarder l’horreur en face. C’est l’absolu contraire de lui: Le geste, le baclage, la peinture qui salit et éclabousse, le mouvement que l’on sent nerveux. C’est vraiment ” du prenez ça” ou du ” Je vous emmerde ” pour sa première exposition à Paris. Periode Vache c’est moche comme mot aussi.

Gasiorowski et les croutes, Magritte et la période Vache. Il y a forcément si l’on veut avancer cette question de l’irregardable; Pas au sens de l’histoire comme les petites photos des Sondercommando que décrit Didi Hub dans son livre ( pas lu)

Rideaux de scène? Oui? Non?Quelles scènes. Figures? Je me sens assez tentée par des représentations académiques et en même temps j’éprouve une flemme énorme à l’exercice du modèle et de sa représentation. Mais pourquoi pas essayer ce qui va donner des trucs passablement ringards ou réactionnaires ( c’est toujours la première idée qui vient: Le retour à l’ordre. Le problème étant que dans “les arts” l’ordre règne déja, que je ne vois aucun désordre finalement à part quelques petites poussées de fièvre ici où là qui ne dépassent pas vraiment le 38°) et qui sont immédiatement avalées par des dollars qui bâillonnent ( comme le jambon. Heu heu pardon..)

Je pense souvent à Stingel. Et à son élégance en quelque sorte.

Moralité je ne peux plus fonctionner sur “mes réserves. Il en faut d’autres. De plus risquées qui vont me déplaire encore davantage.

Il est (certain) que l’on se sent tout de suite mieux ici

ad-reinhardt-

Ad ReinhardtCapture d’écran 2015-02-07 à 10.17.49

Il est bien ce site

SOLEIL !

felix buhot

Felix buhot ( ???)  faisant flamber un plaque de gravure

Je me suis réveillée quand un des deux singes est apparu derrière la fenêtre et a fait mine d’entrer. L’autre bizarrement était rose et c’est ce qui m’a intriguée. Ils étaient comme jumeaux. Mais ils étaient aussi des sortes de faux singes, des petit gorilles assez minces de 1, 60 m environ. ceci me rappelle évidemment la scène avec Nicole ou je porte un masque de gorille de farces et attrapes pour lui faire peur. En parlant de cela j’ai appelé E. Pour la transcription de ce qui est dit dans le film en vue de la traduction. Mais je pense qu’il faut d’abord que je réduise moi même le texte en fonction des images. Hum, ça va encore prendre un temps fou ce truc….Est ce que cela est dû à mon interrogation sur ce sujet, la gémellité, et les deux salles du Musée de Valenciennes qui sont je crois strictement identiques.

Bon aujourd’hui, préparation du sujet pour le deuxième semestre des Beaux-arts ( je l’ai en tête mais il faut le rédiger ) et le plus emmerdant les notes des UC qui ne sont pas communiquées à l’administration mais qui permettent aux étudiants de se situer par rapport à ce que je demande. Je me casse les pieds sans doute pour rien ou pour recevoir les mécontentements de ceux qui s’offusquent que des notes existent encore.

Moi je crois que la note est l’anti-hypocrisie et qu’il y en a marre de dire à tous que ” c’est bien”. Quand c’est insuffisant, c’est insuffisant et il n’y a pas à en faire une histoire à mon sens.Le coup des notes comme pratique réactionnaire est un vieux machin de baba à mon sens. C’est comme cet étudiant qui est néanmoins sympathique et me dit qu’il est différent.

—Différent?

—Oui différent des autres.

Je fulmine et lui dis que ce n’est pas son affaire. Qu’il n’a pas à s’occuper de cela. Qu’il n’a qu’à faire ce qu’il a à faire . C’est marrant comme vit toujours cette croyance qui dit que parce qu’on était un mauvais élève, qu’on a pas eu son bac, qu’on s’est fait virer, et bien c’est qu’on est génial. Ca m’énerve cette complaisance ridicule d’inspiration assez bourgeoise je trouve.Pour moi il y a une nette différence entre un rebelle et un branleur si on me passe l’expression. Bref.

Je vais m’emmerder à mettre des notes qui ne vont m’attirer que des ennuis!!!

Hihi.

Je viens, en buvant mon café de lire un article très intéressant sur Houellebecq et son apparence. l’anti Des Esseintes ( je n’ai pas mis de majuscule et le correcteur me propose “essence”!), l’anti-dandy. C’est super intéressant je trouve cette idée du dandysme à l’envers.de l’apparence évidemment comme stratégie de communication. oui cela on connait. mais de la laideur comme arme de guerre médiatique c’est ce qui m’intrigue da,s la lignée Fair is foul.

Autre domaine, celui de la fille qui se sert de mon travail comme dans un self-service. Elle avoue… l’avocat nous a fait parvenir un extrait de sa lettre. Quelle imbécile. Fabriquer des peintures à partir des miennes, voler mes images sur les sites et les renommer, voler les titres, changer les copyrights… Comment a t’elle pu penser passer au travers ? Et pourquoi l’a t’elle fait. Tout est faux dans ce que l’on trouve. De la formation, au numéro de Siret!!!

Dans son fb, elle mettait mes dessins pof, cash, direct. Je prends et c’esst à moi.

Elle va saigner car il n’est plus temps de pleurnicher et de demander mon indulgence.

J’ai rencontré Mark Brusse avant hier. Il est sympa ce type avec beaucoup de charme.

A l’instant et j’en ignore la raison je pense que Tapis m’a toujours emmerdée. Je trouve que ça vieillit très mal tous ces machins avec des croix des matières ( quelle fine description !!!!)

Bon allez je m’y colle car quand ce sera fait, ce sera fait….!)

L’anguille et les pierreries

J’adore Vincent Price.

Hier en rentrant de l’anniversaire d’E, Chute de la Maison Husher ( très bonne soirée chaleureuse et amicale ) avec en prime le feu de bois qui va tous nous faire mourir, nous polluer comme une vieille bagnole qui pétarade dans la nuit!!! Un bon feu serait néfaste? Allons….!

LN chez em2

La  photo d’Elise

Bref. Anguille façon japon et bière. Tout cela délicieux.Paisible. L’endroit est merveilleux la nuit quand il faut longer les jardins pour arriver à Notre-Dame-des Champs, entrer dans le métro et poursuivre en chemin la lecture de Peter Handke. Pourquoi lui maintenant et que je pense n’avoir jamais lu?

Eh bien parce que dans la cuisine j’ai feuilleté le livre de Depardieu , qu’il y a un magnifique passage sur le silence, sur le silence de l’acteur sur le plateau quand il joue. Et parce qu’il parle si bien de Handke. Je suis allée vite à la librairie de Paris, Place Clichy. J’ai demandé:

—Il existe en livre de poche P.H?

—Ah non… Non…

— Mon instinct m’a fait monter à l’étage au rayon livres de poche, et j’y ai trouvé P.H!! ( soupirs) J’en ai pris plusieurs. Il n’y avait pas le théâtre.

Le premier que je lis est donc, l’Angoisse du gardien de but au moment du Penalty. Etrange, indisposant et abstrait. Je me dis avoir eu un peu, un peu le même genre de sensation en lisant le Château de Kafka. Les mots, le langage , les mots qui se décalent et ne correspondent plus, la réalité qui se dérobe… les phrases courtes et le nom du personnage sans arrêt. Les objets. Les objets et leur vie. Puis sur une page les signes qui remplacent les mots armoire, fenêtre, valise. Une femme étranglée et un enfant mort. Un enfant muet -Ophélie minuscule. Un mot griffonné sur un journal et qui veut dire muette. La posteUne route courbe qui mène directement au village. La cabine téléphonique dans la nuit.Une chauve-souris. Un mort que l’on veille. La gérante. Les serviettes de bain de l’hôtel. Il vomit. Le stade.

Je ne dis pas que cela me passionne mais je reste en haleine et le termine ce matin avec un café.

M et E sont partis à l’Opéra pour y voir les démonstrations de l’école de danse. Ils en reviennent émerveillés.

Vendredi soir j’avais préparé pour leur venue un pot au feu qui était délicieux et ensuite des crumbles achetés en bas. Vin délicieux. On s’était baladés, passant par la librairie Vendredi ( M. voulait Das Kapital de Malaparte mais il est épuisé et on l’a trouvé là où l’on trouve !!!) Je sors avec “Les conférences” de Borges Puis vers l’Opéra Comique, librairie théâtrale.On marche encore. On traverse le Luxembourg. Passerelle vers Orsay. On marche. Saint Germain. Le Flore. Journaux et retour.

Samedi C. arrive avec des croissants et des tas de trucs. Je ne mange rien. Puis nous partons voir l’expo Delaunay. Elle est bien, un peu plan plan. Les cartels sont nunuches et C. me dit que ce qu’elle entend dans l’audio guide est une misère!Les documents filmés en couleurs avec les mannequins devant des fonds simultanés sont vivifiants

J’abandonne tout le monde pour voir l’expo David Altmejd dont je ne sais rien. Et là, c’est la claque. Je trouve cela magnifique et puissant. Je ne réfléchis pas à ce que cela m’évoque/ les métamorphoses d’Ovidé, la Natura Naturans {encore}/les monstruosités et les merveilles, les séries B du cinéma.Les anamorphoses.

L’oiseau ( décidément vive Franju !! )

expo david altmejd4

expo david altmejd

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