Sauf erreur de ma part” le mythe est anonyme”

 

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Pas encore sortie. Levée à 8h et pas le courage d’aller à la barre. Je lis ce qui traine sur la table, le bouquin de Besnehard qui est un type que j’aime bien, et ce qu’il raconte le comportement de Segolène Royal après qu’elle se fût bien servie de lui pendant sa campagne. Le livre de Caillois arrive: Cohérences aventureuses.

Pas tellement le moral avec ces contrariétés. Rêvé de B. Ferreux, de neige, d’un lac, d’une route de montagne, un verre renversé et d’un repas avec Audiard que je suis seule à avoir reconnu??? Envie de repartir à l’école et de marcher dans les bois-ce que l’on va tenter de faire la semaine prochaine.

Je cherche, je cherche. Une piste une piste…

Hier c’était agréable la journée à Maciet. Je suis sortie une demi-heure et j’ai mangé une soupe de lentilles au Jardin en regardant trois sortes d’oiseaux: Un énorme corbeau fascinant. Un pigeon pas intéressant et je ne sais quelle espèce plus petite. C’était magnifique de voir plus loin les pivoines qui étaient plus qu’épanouies. Lundi soir, j’ai bien fait d’aller voir les expositions à l’Orangerie et Orsay: Qui a peur des femmes photographes ? C’est superbe.

Par contre , hier rapidissimo, l’expo aux Bozar sur les façades . Chiant comme la pluie. J’emmène pas les étudiants voir ça. Ca va les dégouter.

Bon je manque d’entrain et la perspective de deux invitations ( en même temps en fin de semaine me fait frémir ) . Ce qui est bien c’est que j’échappe depuis pas mal de temps à des diners où on est à table coincés. Je n’ai plus du tout envie de ça. Raconter des âneries dans des cocktails mondains de temps en temps ça me va largement parce que l’on peut ne pas y parler de soi.

C’est marrant parce que Roger Caillois bégayait un peu non? En tout cas lui, son préféré c’était Aramis. Ce qui est incroyable dans ces documents INA , d’émissions des années 70 , c’est que pendant plus d’une heure il y a un plan fixe sur type. Maintenant ça tourne, ça zoome, ça bouge comme si on voulait trouver une solution pour que ça ne soit pas emmerdant. Mais ce qui est emmerdant, ce sont tous ces mouvements, images, boursouflures de décor, couleurs/ Vazy/  horrible!. En fait, ces émissions c’était de la radio qui passait dans une télé. Un bon plan tranquille d’un type passionnant qui parle dans un fauteuil jaune maronnasse, “c’est le mythe qui  est anonyme” . Tiens ça me fait penser que j’ai ” Pour en finir avec la littérature “, que j’avais emprunté et que je n’ai jamais rendu. Un petit fascicule jaune.

Putain je peux pas décoller de l’ordi….

Allan je vous interdis de lire mon blog.!!!!

Notes/ les éclaireurs historiques du présent

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Le contemporain est l’inactuel” déclarait Barthes alors aux prises avec sa propre contemporanéité et sa place de “contemporain”. On y entend l’écho direct des “Considérations inactuelles” de Nietzsche. Agamben voit dans les postures de ces deux philosophes, si on peut les mettre sur le même plan, une opération de “déphasage” : “Celui qui appartient véritablement à son temps, le vrai contemporain, est celui qui ne coïncide pas parfaitement avec lui ni n’adhère à ses prétentions, et se définit, en ce sens, comme inactuel”.

Barthes, donc, tout comme Nietzsche, est en plein dans le contemporain, du fait que “précisément par cet écart et cet anachronisme, il est plus apte que les autres à percevoir et à saisir son temps“. Pour le dire autrement, l’évocation du passé, le goût de l’anachronique ou du décalé est un signe de lucidité nécessaire à l’interprétation du présent (bien que le terme “présent” puisse encore être interprété autrement que contemporain, Agamben d’ailleurs ne le prononce pas). Mais, réjouissons-nous! Agamben ne voit pas dans ce passéisme léger une marque de la nostalgie, qui est comme la petite vérole du présent et le gâche irrémédiablement. Non, c’est le lot de chacun d’être à son temps, mais c’est le lot des véritables contemporains de se décoller légèrement de leur temps pour mieux le voir.

Emmanuel nous avait aussi rappelé que le contemporain était celui qui regardait l’obscurité de son temps, et non ce qui était en pleine lumière, et que c’était justement une des caractéristiques de ceux qui “éprouvent la contemporanéité” que de la voir sombre. Dans cet environnement ténébreux, le contemporain, à l’image des rétines et pupilles qui adaptent la vision au manque de luminosité, ajuste son regard et se met en mode “vision nocturne” (on active les “off-cells” expliquent les neurophysiologistes)

Emmanuel Guy

Lecture : “Qu’est-ce que le contemporain?” de Giorgio Agamben

DADA Jaune comme D’artagnan

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Marc me disait toujours bonjour avec un grand sourire chaud. On s’est rencontrés il y a belle lurette. Il m’impressionnait un peu. Dada, ses livres sa drôle d’allure: Un gros Monsieur en costume gris avec une raie sur le côté et des cheveux raides et longs. Un look dirait-on malgré le standard de l’habit. Pas si standard justement ce costume gris-gris. Gérard Georges m’avait raconté une histoire qui m’a fait mourir de rire longtemps mais je l’ai oubliée. Il était question d’une civette. ( D’ailleurs GG et M étaient un peu sur le même terrain quant à Burroughs , les deux prétendant l’avoir bien connu. Il faudrait aller interviewer GG pendant qu’il est encore là.  ) Je me souviens de Marc un jour que nous étions je ne sais où en terrasse à Montparnasse. Il est arrivé pour y diner aussi avec sa longue mèche qu’il plaçait régulièrement derrière son oreille, s’est servi un verre de Badoit dans le verre d’une dame, a attrapé un morceau de pain dans la corbeille d’une autre table, s’est essuyé la bouche avec la serviette posée sur une autre encore, et a fini sa course en me saluant chaleureusement. On ne s’est jamais vraiment parlé.

Au rayon Dada il y avait si je ne me trompe Arturo Schwartz avec qui j’avais eu RV en face de la Galerie. Le type me paraissait très vieux ( je regarde-oui il avait dans les 60 ans ) et il était commissaire à la biennale de Venise d’une expo sur l’alchimie.

 A. si mon souvenir est exact  détestait Dachy .Et G. aussi disant qu’il était un nuisible et lui envoyait des lettres d’insulte:

“La seule tristesse est que je ne recevrai plus de lettres d’insulte. Mais il est encore capable de faire ça depuis l’un des cercles de l’enfer…”

Ambiance.

Et puis il y avait cette histoire de carte d’identité. Eric ( qui me manque ) m’avait dit: —Il est dingue, il m’a envoyé la carte d’identité de ( genre Schwob mais pas certain … Tzara mais pas sur??? Grrr) par la poste pour que je la photographie!!! D’où il sortait ça , mystère.

Hier tennis poussif berk, puis j’ai poursuivi mes “vacances” en re-regardant Barry Lindon. La lumière dans ce film est exceptionnelle.

Je sors boire un verre aux Artistes. Pas longtemps .

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Je fais tranquillement connaissance avec d’Artagnan et son cheval jaune, bois mon café, m’interdis de peindre mais me demande de plutôt réfléchir. Je regarde des images, ai envie d’un film, ne sais pas comment le commencer. Rêves agressifs où je gueule, suis mécontente, gronde, crie. De plus cette nuit quelle surprise que le Fonds Maciet soit entièrement détruit avec un seul grand album survivant.

Message de C qui a travaillé au montage de “Mon roi”  :

Tu le crois que ce soir c l’avant première de mon roi et que je ne suis pas invitée ?! ?

Moi je ne supporte pas la Maiwenn et son ego démesuré.Elle fait la belle. Et surtout je me fiche de ses films.

Oulala ( After) Version 1

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Commissariat ce matin pour être entendue. Je n’ai même pas le courage d’en parler… Un voisin procédurier dans le midi qui alors que nous débarrassions son bazar encombrant m’accuse d’avoir détérioré un morceau de bois tout nase. Au commisariat c’était sympa parce qu’ils voient vite de quoi il s’agit. Mais quand même.

Conférence de Gisèle Vienne aux Beaux-arts. J’aime beaucoup ce que raconte la fille. Elle est intéressante, vivante et ses préoccupations me concernent. Mais je n’ai rien vu en vrai… Et ce que j’ai aperçu m’ennuie un peu. Mais sans doute faut il vivre ça en live.
Bon. Et ensuite? On va où? Je crois que je vais rentrer. Allez!. Si je rentre. Nan!!! Bon d’accord.
Ca c’est terminé dans une boite à garçons à regarder des strip et des belles bêtes se doucher derrière une vitre et dessiner des coeurs avec tout le monde a compris ( heu un fusain !!!!! ) et de la mousse. C’était très drôle avec T. et U. On était en forme.
NOTESRaymond Roussel rapporte de sa visite chez Camille Flammarion les biscuits en forme d’étoile confectionnés par l’astronome qui fut obsédé par le motif de l’étoile. On retrouve celui-ci sur les montants ouvragés de sa bibliothèque ou sur le parterre de sa tombe dans le jardin de Juvisy. Est-ce le biscuit étoilé qui relie, de manière spirite et logique, Hélène Smith et Raymond Roussel ? La Poussière de soleils semble se passer en effet dans le monde hindou décrit par Hélène Smith. Les pouvoirs du spiritisme rejoignent les jeux les plus formels de la littérature. « Il se pourrait qu’en dépit de cette apparence fragmentaire et décousue la continuité existât dans les secrètes retraites où s’élabore le roman martien. Ce que nous prenons pour des créations momentanées sans liaisons entre elles, ne serait alors que les points d’émergence, les éruptions, d’une nappe souterraine, consciente en soi quoique ignorée du Moi ordinaire, s’étendant d’une façon ininterrompue sous le niveau habituel de l’état de veille normal », écrit Théodore Flournoy.
Les biscuits d’Anne semblent nous lier définitivement à Camille Flammarion, a son observatoire et à la jeune femme phtisique qui lui offrit sa peau.
 « POLYMATHIE, s. f. (Belles-Lettres.) connoissance de plusieurs arts & sciences, grande & vaste étendue de connoissances différentes. Voyez Encyclopédie. »
Hélène Smith:
« modé tatinée cé ké mache radziré zé tarvini va nini ni triménêni ii cé zé seïmiré véiche i modé inée kévi bérimir m hed kévi machiri cé i triné ti éstotiné ni bazée animina i modé cé méï adzi ilinée i modé inée cé ké lé nazère ani — mirâ modé itatinée mirâ mirâ mirâ. taniré mis mèch me mirivé éziné brima ti tès tensée — azini dé améir mazi si somé iche nazina tranéï. »

Roger Caillois, Au cœur du fantastique:

« Une planche d’un traité d’escrime, une mine de sel, une chambre noire d’avant la photographie, la chasse aux martinets dans une ville italienne vers 1570 ou aux canards sauvages par des Chinois coiffés de demi-courges évidées, il n’est rien qui ne fournisse occasion à ce fantastique masqué de faire une entrée sournoise. »

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Fin de Roth ( Ca ne me passionne pas tout compte fait même si la lecture en est agréable. J’aime le personnage de Amy Bellette, et de son mari défunt ) Sinon le chant d’un écrivain vieillissant et incontinent. Du coup ( comme on dit ) je me tape ( sans vulgarité ) Les trois mousquetaires que je n’ai jamais ouvert!!! C’est le seul livre qu’avait lu mon père , avec Papillon.

On peut apporter son raisin

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« Derrière le Luxembourg, dans l’endroit le plus sombre du terrain vague avoisinant la rue d’Assas, une plainte frêle traînait à ras de terre, comme l’embryon d’un cri humain. » (Gustave Toudouze, La Nuit du rêve, 1888)

( dans le magnifique et passionnant blog de Monsieur N. )

Je sais que ce n’est pas “bien” de se réjouir de l’insuccès en vue mais parfois ça fait du bien. Et puis zut. Il se sont comportés tellement mal que, ben…. Bien fait !!!:

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Donc, pour apaiser les esprits et calmer la curiosité, j’ai la clé du dossier “Monsieur du Flore”. Celui qui arrive à 19h, et se met à la même table et commande les mêmes choses et apporte sa confiture. Bon. Je disais plus bas ou haut que mon sang ne fit qu’un tour l’autre jour, quand je découvris que l’homme ne mangeait pas d’oeufs à la coque 4mn, mais autre chose. Et je voyais mal le contenu de son assiette. J’avais déduit hâtivement que ce devait être une petite omelette. Non! Mardi, allant décompresser seule après les Beaux-arts,  avec un verre de Pouilly, je me suis retrouvée à coté de Lui. On a installé sa table. Il avait commandé. Il a retourné le set de table en papier imprimé côté blanc. IL a sorti de sa poche un petit sac. Je me suis dit que c’était la confiture.Non! Quelle révolution.Donc il a mangé…. Une soupe à l’oignon!!! Et de cette façon: Poser le bol en forme de soupière à côté de l’assiette et avec la fourchette transvaser le contenu non liquide: Oignons, pain, fromage. Bon. Et ensuite,quand l’opération alchimique est terminée ouvrir le petit sac. Dérouler une serviette en papier qui contient… Une toute petite grappe de raisin et 3 mirabelles. Héhé, de façon un peu planquée pour que les garçons ne voient pas qu’il apporte son dessert. Voilà. C’est tout. Ca lui a pris une demi-heure.

Yoga ouille ouille 2 et le matin c’était barre. Ouille ouille 1

Couchée tard. On a ri comme des bossus.

Roth.Exit le fantôme? Sais plus.

Je n’arrive pas à travailler. Grr . Et je viens de prendre un billet d’avion pour Venise puis j’irai à Trieste.

Parfois c’est bien de se forcer à partir seul. R. me dis que si j’ai le bourdon il sautera dans un avion.

Cet imbécile de voisin au R. a porté plainte contre moi car j’ai eu l’audace de virer ses bouts de bois et autres saloperies . Virer  même pas. Déplacé. Je suis convoqué chez les flics demain !!!

Quel sale con!!! Il passe sa vie à ça.

I WILL NOT

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Baldessari

Journée aux Beaux-arts de 10h à 19h non stop. C’est bien d’avoir de quoi faire du thé et du café. Alors que je parlais du suicide de Lombardi, du suicide de Turing, du suicide de Toole, mais sans du tout le désir de parler suicide, alors que je demandais à une étudiante si elle avait regardé Saute ma ville, j’ai appris par un autre étudiant le suicide de Chantal Ackerman. La journée devenait macabre, et comme la mort fait rire et que ç’est la seule façon de réagir, nous avons ri plus tard.

Mais la disparition, pire le suicide de C.A me laisse triste et abattue, sans voix. Je ne la connaissais pas personnellement . Mais …

Que dire après ça. Bof. Rien.

Une belle a qui il manque un oeil ( un repas sans fromage est comme… )

Bon. On connait le bistrot du soir.. Je tends l’oreille et crois entendre que X. qui n’a qu’un oeil était dans le légion. Il n’a qu’un oeil car il a perdu sa prothèse à 4000 euros. Elle a roulé au sol comme un bille.Et la sécu n’a rien voulu savoir. On doit en décembre lui re-fixer un truc avec des vis. Pour le moment , pansement couleur chair qui cache l’entrée du cerveau. Pendant ce temps là, passe derrière-lui un type qui sort d’un sac plastique une poupée gonflable dégonflée… Puis il la roule et commande un hamburger.

Eh ben.

J’adore George Sanders

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Je suis un peu nulle pour installer le plug-in Members et rendre mon blog privé.

Oui je me dis que décidément ce sera mieux avec un mot de passe.

Hier U. vient dîner. Il arrive au milieu de Lettre du Kremlin. C’est un peu confus ces histoires d’espion, mais j’adore.

Un des plans qui suivra plus tard est un corps qui saute ( est poussé ) d’une fenêtre et s’écrase. une pelote de laine rouge roule au sol…

Promenade au Palais-Royal. Ce jardin est une splendeur.Je ne m’en lasse pas.  Les fleurs qui y poussent ont tout le charme du ” ça a poussé par hasard”.

Ombre au tableau, les horribles sculptures ( pierre de Volvic hahahah !!): Une pierre dans mon jardin. Ca craint. Si j’étais un jardin je manifesterais pour que rien ne s’y passe jamais. Les bancs, les arbres, les fleurs, oiseaux et terrasses . Stop.

Au café Nemours , les crêpes n’étaient pas bonnes du tout.

J’aime le hall de la Comédie Française. Calme et paisible. Un type ennuie la caissière en lui racontant des tas de choses stupides ( je m’approche ) :

— En somme, les pensionnaires sont de petits fonctionnaires. Je suis moi-même une personne de la culture et j’ai connu la doyenne… et Bla et Bla. J’ignore comment la dame a tenu le coup. Il s’est écarté puis est revenu à l’attaque au guichet d’à côté, s’enroulant dans des remerciements qui n’en finissaient pas.

Mot de passe:

Ou pas. Mon coeur balance. Raconter ma vie, and who cares, où me cacher tel Diogène dans mon petit tonneau!!!! Ah, quel dilemme.( Oh??? Ca ne s ‘écrit pas dilemne?????)

Ca change tout.

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 To tell or not to tell ? F&W

Notes Pathé/ virages sur Mordançage

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In the early years of the twentieth century, the largest film production company was the Société Pathé Frères (Pathé Brothers Company). Founded in 1897, the company was at its height in 1920s when it unveiled the first home movie projector, the Pathé Baby. To accompany Princeton’s Pathé Baby film collection, we have acquired one of the company’s first publications explaining the secrets of processing “virgin” film. Plates offer incredible images of the mass production of thousands of silent movies, including the first newsreels, sports films, and animation. 107 examples of actual celluloid color film have been mounted in each volume.

Le village des damnés

Les enfants des damnés

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“La bêtise n’est pas mon fort”

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J’ai bien souffert hier pour faire un DVD à menu avec Compressor et DVD studio pro. Je ne me souvenais plus des manip à exécuter qui ne sont pas si compliquées, même pas compliquées du tout. Bref. Flore blindé, pas de personnes dignes d’être décrites: Un fille attifée d’un robe rose élastique comme un chewing gum. Le tout moulant et malgré la minceur du modèle, insistait sur la cambrure et un ventre en avant. Suivez le squelette ondulant. Bref ridicule mais pas intéressant. Quelques enfants ( le dimanche étant plutôt leur jour, ce qui faisait fuir Albert Cossery , et on le comprend. Je n’ai rien contre les enfants , mais ceux-là, si !!! )

Je poursuis la relecture de Monsieur Teste ( que j’aime vraiment beaucoup- ce qui est dit sur le voyage vers Paris dans ” Lettre à un ami ” est magnifique et relis aussi des morceaux des “Contes d’un buveur d’éther “. J’aime beaucoup Jean Lorrain. C’est un peu boursoufflé mais les images me plaisent: Masques qui cachent des visages disparus, tentures, nuit qui mène on ne sait où, amis qui soudain ont une voix si étrange que l’on doute de leur … de leur quoi? De leur chair, de leur corps … Heu… Heu.

Un tout petit livre de Valery est arrivé aussi, je ne sais plus quoi sur l’intelligence-c’est une conférence. En feuilletant on y lit les mêmes plaintes qui sont parfois les notres: La latin et le grec, l’enseignement, le monde qui change si vite ( l’électricité, les rayons X , la radio !! )

Bon sinon quoi. Vu Jules Benchetritt à la télé, d’un oeil hier soir. Je l’avais dans mes bras il y a bien longtemps. Marie était à l’ombre, et S. aussi. Ils étaient très beaux dans cette chaleur avec ce nouveau bébé. J.L était arrivé avec un vélo électrique. C’était dans le Sud je ne sais où.

Sinon quoi… Michel Onfray est devenu le salaud de service si j’en crois libé survolé. Faut pas exagérer quand même. Tiens je n’ai pas commencé ( en parlant de ça ) les livres de Pierre Hadot que ne n’aurais pas connu si je n’avais écouté France-Culture. Et puis il est quand même plus intéressant que / je ne trouve pas son nom / La fille là, qui sort un roman par an et qui adoooooore le champagne.

Sinon quoi…

“Et Moi! que je déchire, et que je nourris de sa propre substance, toujours re-mâ-chée, seul aliment pour qu’il s’accroisse ! “

Extrait du log-book de PV

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Tous les cahiers sont sur Gallica. C’est super beau.

Gallica c’est l’horreur car on ne peut plus s’en sortir ce qui est mon cas. Une heure pile à naviguer dans des images qui vont des bijoux à des revues concernant l’hypnose et des images étranges…. S’agit -il bien d’une scie. S’agit il bien d’une tête. On dirait un numéro de magie mais j’ai bien peur qu’il ne s’agisse d’un sorte de trépanation. Hum. Ne trouve plus l’image ( évidemment ) :

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les bijoux

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Premier groupe de fascinés en catalepsie et de ” file en aiguille” : Jules Bernard Luys

hypnologie

les machins pour hypnotiser

appareil contension cranienne

et l’image étrange en bas.

Tse-tse

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Terminé la Bible de néon. C’est un très beau livre, grave et mélancolique écrit par Toole à 16 ans. Je l’ai presque mangé d’une traite: La maison de la colline est envoutante, posée sur la glaise et la “cendrée “,entourée de pins, dominant la ville et sous le ciel. Au loin, la Bible lumineuse.

Ce qui est passionnant c’ est la manière de décrire les gens : La formidable Tante Mae, la mère et sa photo du cimetière militaire qu’elle ne lâche plus, tentant désespérément de trouver la croix blanche correspondant à la tombe de son mari. Jusqu’à la folie. Puis la petite ville, là en bas. Sa peur de “l’étranger”, du mal. Le pasteur, l’institutrice et le prédicateur . Main street, puis le terrain vague.Bien des problèmes ( tous les problèmes) traversent des mots simples, des situations qui ne sont jamais pittoresques et où la pauvreté n’a pas ce nom.

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Hier , je n’ai guère eu besoin de ce double chien sans tête ( je pense à ce que j’ai vu depuis la voiture alors que je rejoignais la statue dorée de J. d’Arc: Le type qui promenait au moins dix chiens- c’est un métier.) Bref hier je n’ai pas eu besoin de ce machin à poils ( j’y imagine un peu de confiture d’abricots réunissant les fils ), donc je n’en ai pas eu besoin pour lire et re-lire Monsieur Teste sur la terrasse , bien au soleil et m’y endormir, honte de honte , pendant deux heures trente. Misère.

La veille j’avais déroulé des peintures pour trouver celles que C. voulait. Puis re-rouler ( c’est l’horreur ça ) puis aller au garage pour une nuit. Et le matin filer chez Marin à l’autre bout du monde. Il faut que je me calme quant aux formats. Cette fois ci: 260 X 400. C’est abuser. Et il y a pire ( 300 X 800 ).Passage rapide chez Uniqlo/ collection Lemaire. L’angoisse, la queue, la Bérézina: Un tas de fringues manipulées de façon frénétique. J’attrape par l’oreille ce que j’avais repéré avant d’y aller et me sauve en bas pour essayer rapido entre deux rayons. Ouf.

Renouer avec ses bras, ses jambes etc. L’été à travailler chaque jour n’a pas été favorable à ça: Pas de vélo, très peu de natation, à peine de footing. Total, la peinture m’a eue comme d’habitude et je ne me sens pas bien.

Remède:

Mercredi soir essai d’un cours de yoga ou D. m’emmène. Pas mal. Si on laisse faire. J’en sors groguie ( ortho ?). Et jeudi matin, changement d’ambiance, barre au sol pendant une heure trente aussi, avec une danseuse de toute évidence classique. Hou lala. Mais même si malheureusement je n’ai rien d’un petit rat, je suis en moins mauvaise forme que je ne le pensais. Coup d’oeil dehors. Il fait gris-gris.

Tarentula

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Louise Bourgeois at the Académie de la Grande-Chaumiére, Paris, 1937

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Pino Pascali

Arrivée de “La bible de néon“, livre écrit à 15 ans par Toole.

Temps sublime. Hier première journée de cours 10h-17h.

J’achète des chaussures chez A. B puis me pose au soleil près de la fontaine de Saint-Sulpice, histoire de décompresser. J’ai tellement parlé!!!!

RV au Flore avec D. La dame à côté est élégante et assez belle âgée. Elle lit Camus et sans doute écoute un peu ce que nous disons.

—Mon sac vous gêne?

—Oui.

Elle semble douter de ma réponse. Puis elle la prend au sérieux.

Plus tard elle se lève. Je lui passe son sac.

—Des gants pour cette journée?

Les gants sont en laine noire.

—Je suis pianiste et dans le sac il y a mes partitions. Au revoir.

Elle est remplacée par une fille qui demande quel champagne il y a et commande du foie gras. Je la regarde de biais. Puis elle s’en va. Plus tard on apprend qu’elle a payé nos verre.

—Ah bon?????? Bah???

Le client de 19h arrive à 19h. Il a une canne anglaise s’installe et j’annonce à D.  ce qui va suivre: Le verre de vin, les deux oeufs à la coque, le petit pot qu’il sortira de sa poche et qui contient de la confiture etc. De là où je suis je vois mal, mais …. trahison!!! Ce ne sont plus des oeufs coque qu’il mange!. C’est une révolution!. Je distingue peut-être une omelette?? A-t’il un menu qui varie chaque année?.. La dame-Otto Dix est là elle aussi. Quand elle regarde dans ma direction je lui adresse un grand sourire. Elle se dit deux mots et rit, mais seule, d’un air de dire ” elle est dingue”.

Elle jette un oeil du côté de Dany Brillant ( Briant? )

Bon. Au  travail…

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La beauté de l’intelligence/ Yervant et Angela

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Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi

On a passé une soirée ensemble il y a quelques années à B. chez DH et j’avais été sous le charme.

Rétrospective de leurs films au Centre Pompidou depuis Vendredi.


Je poursuis la lecture de “la conjuration des imbéciles ” et il est vrai qu’Ignatius est un personnage incroyable. Lui en vendeur de hot-dog, avec son costume blanc et son épée, c’est une sorte de Don Quichotte obèse. Et à la fois on a envie de terminer le livre et de passer à autre chose. C’est assez glauque.

Moi je ne suis pas obèse, mais comme j’ai de loin cet été privilégié le travail cet été, je n’ai pas beaucoup nagé, couru etc. Je me retrouve aussi souple que l’Homme de fer blanc dans le Magicien d’Oz. C’est dire. Le tennis ( avec un tennis elbow qui menace depuis un mois ) n’était pas glorieux. Et moi de toutes façons il n’y a que les cours de tennis qui m’intéressent: Courir à en crever et bien m’appliquer. Mais y aura t’il un prof cette année. Il faut vraiment reprendre le sport.La perspective d’une salle de gym et sa clientèle ( pas cher on est avec la secrétaire, cher on est avec la secrétaire de direction )me sourit à moitié. J’y ai passé tant de temps. Mais arrêter de bouger c’est la mort. Berk . C’est moche en plus.

Après ( Toole, qui me laisse une sensation désagréable et une admiration pour ce personnage odieux…. Hum… Pas mal de dialogues ennuyeux entre M et Madame Levy. Un peu trop caricatural et ” d’humour” dirais-je. Bref ce n’est pas un livre drôle du tout . C’est absolument sinistre!!

Je pense que je vais me relancer dans un Thomas Mann . Oui Tonio Kröger.


Note Camille Flammarion:

   « Cher Maître,

 J’accomplis ici le vœu d’une morte qui vous a étrangement aimé. Elle m’a fait jurer de vous faire parvenir, le lendemain de sa mort, la peau des belles épaules que vous avez si fort admirées « le soir des adieux », a-t-elle dit, et son désir est que vous fassiez relier dans cette peau, le premier exemplaire du premier ouvrage de vous qui sera publié après sa mort.

 Je vous transmets, cher Maître, cette relique comme j’ai juré de le faire et je vous prie d’agréer…..

   Docteur V….. »

 « J’avais admiré, en effet, ces superbes épaules le soir des adieux, raconta l’auteur des Merveilles célestes dans une interview, et je les avais là, maintenant, sur le bureau de ma salle à manger, m’inspirant d’autres sentiments. Que faire du cadeau ? Le renvoyer ? J’en avais bien la tentation. D’autre part, après réflexion, pourquoi ne pas remplir le vœu d’une femme dont le souvenir m’était agréable ? J’envoyai la peau à un tanneur qui, pendant trois mois, l’a travaillée avec le plus grand soin.

   Elle m’est revenue blanche, d’un grain superbe, inaltérable. J’en ai fait relier le livre qui était en cours de publication : Ciel et Terre. Cela fait une reliure magnifique. Il est maintenant dans ma bibliothèque de Juvisy. Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d’étoiles d’or, pour rappeler les nuits scintillantes de mon séjour dans le Jura. Sur la peau des épaules de la comtesse, j’ai fait graver, en outre, en lettres d’or 

« Pourquoi ne pas remplir le vœu d’une femme dont le souvenir m’était agréable ? J’envoyai la peau à un tanneur qui pendant trois mois l’a travaillée avec le plus grand soin (…) Elle m’est revenue blanche ; d’un grain superbe, inaltérable. J’en ai fait relier le livre qui était en cours de publication : Ciel et terre. Cela fait une reliure magnifique. (…) Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d’étoiles d’or pour rappeler les nuits scintillantes de mon séjour dans le Jura. Sur la peau des épaules de la comtesse, j’ai fait graver, en outre, en lettres d’or : Souvenir d’une morte ».

Mais je ne sais pas d’où vint l’extrait . Mémoires de Flammarion?

Ici

Weltanschauung

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“Passer”derrière “la Montagne magique” ce n’est pas facile. J’aurais dû organiser un decrescendo si on peut dire.

Le livre de Toole me fait pouffer de rire parfois, m’ennuie un peu aussi. Mais ce gros personnage est hallucinant, fou, dégoutant! Son installation chez “les pantalons Levy “est un pur délire. Il me fait penser à celui que nous surnommions Big, avec J. quand j’étais à Cergy. C’est épouvantable. Qui pourrait interpréter de rôle? Ou un anonyme, ou Depardieu.

Je commande “Le village des damnés” et “Lettre du Kremlin”.

Chapitre 2

Au choix: ça pok ou ça chawatte ou ça renifle ou ça sniffe ou ça roucoule

Hier nous avons vu l’exposition Vigée Le Brun. Accueillis par une espèce d’odeur de roses. J’en étais narine en avant et palpitante – à regarder d’un oeil mauvais la dame de devant. A la soupçonner même. Ces effluves douçâtres m’évoquent une chambre funéraire ou réjouissance du genre, qui occultent la mort. L’autre jour d’ailleurs, alors que j’embrassais D. et m’incommodais de son parfum elle me demanda: Comment tu trouves? ( Car nous ne sommes jamais d’accord sur les parfums ). Je lui ai répondu avec un peu de gêne mais beaucoup de sincérité que , comment dire… je t’explique:

—”Ton manteau est violet foncé et m’évoque la couleur des rideaux dans la chambre de mes parents. Je ne peux pas voir cette couleur, sans y associer Freudement , l’armoire, la photo en communiante et autres éléments, dont la mort de ces mêmes parents. Ton parfum associé à cette couleur me glacent un peu.”

Sa mère à elle était morte la veille.

Bon,  Vigée Le Brun. Passée la bombe de roses ( création d’un parfumeur blabla et misère ), on s’engouffre dans des salles aux fonds colorés. C’est disons, intéressant historiquement, mais assez ennuyeux. J’ai l’impression de voir 100 fois la même chose. Qu’en dit EL?: Ah  Elle parle de ses ” acouphènes!!!”

Eh! Visez ça:

“L’installation olfactive et ornementale autour de la porte principale, intitulée « Voir et être vu », a été imaginée par Francis Kurkdjian et la scénographe Séverine Baehrel. Elle se compose de diffuseurs de parfum et d’un immense assemblage de miroirs ornés d’une frise de rosiers dorés. L’entrée et les premières salles de l’exposition sont ainsi baignées du dernier parfum de la Maison Francis Kurkdjian, A La Rose, qui a été inspiré par le portrait de Marie-Antoinette dit « à la rose » peint par Mme Vigée Le Brun en 1783. Cette rose douce et musquée accompagne à merveille les oeuvres exposées dans leur écrin mauve.”

( Mauve??? Qu’est ce que je disais !!!!)

Ah oui j’oubliais le plus drôle. Une alarme. On se bouche les oreilles. c’est drôle. Ces personnes d’un certain âge irritées, l’une se demandant si elle pourrait se faire rembourser. Soudain on entend par les haut-parleurs:

Monsieur Lucifer est attendu dans le local Vannes Sol… Monsieur Lucifer est attendu dans le local Vannes Sol “

Puis silence et de nouveau, l’horrible signal et: ” Fin du dossier Lucifer ” !!!

FBD

Hans Castorp

Mann thomas

J’ai terminé la Montagne Magique. J’en suis essoufflée. Surtout après la séance de spiritisme…Le duel… Le départ brutal à la guerre.

« Et c’est ainsi que, dans la mêlée, dans la pluie, dans le crépuscule, nous le perdons de vue »

 

( PS : Pas marrantes les photos de Thomas Mann en général. Homme tronc derrière bureau et devant livres … Jamais pris sur le vif Tout est figé figé… ” Réglé!!!!”)

 

Note en relisant les mails de AB/  La Famille Aubrey, de Rebecca West

RENTREE= “réglé…”

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C’est pas mal cette grandiloquence de l’amphi d’honneur aux Beaux-Arts. J’aime bien ce côté sentencieux et académique, carton pâte presque. Nous, comme des marchands de cours en face des étudiants. Tout cela se passe rapidement. Aux suivants. Je ne connais pas le prof d’anglais mais je le trouve sympa.

Sur les conseils de P. J’achète ” La conjuration des imbéciles ” à la librairie ( que je n’aime pas trop car je les trouve peu aimables ou coincés ) à côté du Flore. J’entre re-boire un café et m’étrangle de joie à la vue de Lalanne dont j’ai oublié le prénom et que j’ai toujours trouvé gros béta. Béta mais moins vulgaire de Candeloro. Je les associe volontiers ( les cheveux? le flux de paroles? ).  Là c’est le must en section Pirate des Caraibes. Il porte un chapeau à bord relevé  ridicule dirais-je sur un grand bandana plein de crânes. Tee-shirt à crânes itou et chaine avec croix et autres grigris. Damned. Pas la moindre botte de 7 lieues. Ca alors! J’ai une photo mais je la garde. C’est pas gentil. Sa veste damassée couleur bronze vert et son pantalon treillis beige. A nous l’aventure mille milliards de mille sabords!. Un garçon de café me dit que le livre de Toole est super et qu’il en existe un autre ( je le savais mais le type de la librairie m’a dit : Non, c’est le seul.) Il n’a pas su non plus me confirmer au moment d’un petit doute, que Les porteurs de lanternes était bien un livre de Stevenson.

Bien. Un peu angoissée à l’idée du dos de R. ça a l’air d’aller. Ne pas perdre le rythme de travail de cet été. Là , un Fjord et fin de la lecture de la Montagne Magique. J’aurai de la peine à quitter le sanatorium de Berghof et ceux qui sont devenus mes vieux amis. ” Bon… Réglé ! ” Les expressions du colosse aux cheveux blancs me font rire. Sans peur de me répéter, il est évident que l’on ressent mieux l’atmosphère si l’on sait ce que veut dire ” une cure” et si on l’a vécue. Avec ses fenêtres grandes ouvertes, ses matinées alitée après les soins. Matin de brouillard sec ou humide, de douches violentes qui s’associent dans mon esprit à la psychiatrie. Salles à mosaïque et fontaines, gobelets dans leur étui. Puis la maison, le lit. Les livres et les dessins. L’après-midi la montagne, les cascades où le ruisseau à côté. Les crêpes à la confiture de myrtille.

Christophe à mis deux de mes grandes peintures à Vienne. Cool. Je dois absolument sous-titrer le film de N. Il FAUT. Penser à une collaboration avec une école de couture pour le Défilé ??

Mal au dos. Hier levée à 6h. Départ avec F et T pour vider le local plein de mes affaires ( misere! des peintures qui datent des Beaux arts ). Quel bazar et ce n’est pas fini. Retour à 20h

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Quand je suis arrivée à Paris Samedi, j’ai été consolée par cette vision dans une vitrine au coin de chez-moi.Le chien mordillait les photos de familles. Photosdefamillophage ce n’est pas mal. Mais ça n’existe plus ces tirages dentelés et les générations s’effacent avec leur vêtements datés. Ceux d’aujourd’hui. Ceux de demain.

Hop au sanatorium ( Un beau titre est Le sanatorium au croque-mort de B.S ,  mais je ne me souviens de rien. De quoi ça parle zut. Je regarde et hop; “réglé”

Notes PAUL VALERY

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« Je te parlerai moins des écritures qui se tricotent sur ces feuilles sèches. Ce sont les mille et un problèmes de l’escargot mental, ou encore tous les germes de l’ennui, les moustiques de l’agitation, les atomes de velléité, de doute et de scrupule qui, presque chaque jour, tourmentent chaque minute. »

Cahier « Somnia »

« Attention‑Attente‑Surprise »

« Je ne connais, ne vois que ce que j’attends – ce qui est attendu ; ce qui vient non attendu est suivi d’un temps de nullité qui est pris par arrangement pour attendre ce qui est déjà arrivé. »

Kaléidoscope.
Je suis fait de pièces qui peuvent entrer dans bien des mécanismes ; et d’éléments qui composent une infinité de combinaisons.

Une certaine division de mon être sentant et figurant est telle que je ne puis la pousser plus avant sans sortir de la veille, sans en détruire l’édifice mobile stationnaire.
Une division plus fine trouve des éléments qui sont dans la veille et dans le rêve. La veille ne contient l’atome que dans la molécule, et dans le rêve l’atome est libre.
Comme si le soir dissolvait ce que le matin cristallise.
La veille est donc l’ensemble des actions du milieu sur moi et de celles de mes réactions qui n’altèrent pas cet édifice moléculaire ; qui me laissent constitué d’éléments d’une certaine complexité.
Il y a un moment où cette structure commence à se désagréger. Je la prends comme l’image du cycle de modifications à partir d’un ébranlement donné.

Comment la conscience peut‑elle, – a‑t‑elle pu être suspendue ? –
Et si l’on m’éveille, comment suis‑je ordonné si brusquement ? –
C’est justement cette intervention m’éveillant qui arrange, limite, prophétise ce que j’y puis répondre. – Je réponds d’abord par la résurrection de la possibilité de répondre.
On tire de moi endormi un mouvement qui ne peut coexister avec l’état de sommeil, ou du moins avec l’état de non‑conscience. – Pour une certaine qualité ou intensité quelque chose s’élève au rêve, d’abord ; puis au réveil. Et le réveil commence comme un rêve, ou un autre rêve.

Pouvoir de reprendre conscience, pouvoir de perdre, de retrouver un désir, une idée ; pouvoir de subir tantôt une structure, tantôt une autre faites des mêmes éléments apparents… Pouvoir de traverser le zéro.
Le rêve et le réveil, deux réponses, degrés l’une de l’autre.

J’aime je like

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Une promenade sur fb, avec le recul … Je trouve cela tragique finalement. J’aime. Je like. Et les petits commentaires de chacun, sur tout, de Onfray à l’huile d’amande douce en passant par Picasso ou la littérature… Pff. Moi aussi. Tiens ma photo de Michel Fau je la mets là ( et j’aime bien les deux images ensemble! ):

 

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Pas allée à Beaubourg ce soir. Pareil. Gnan gnan gnan GRR. Retournons au sanatorium:

“Je voulais simplement vous montrer quelles difficultés l’on éprouve à discerner la bêtise de l’intelligence. C’est si difficile à discerner. Cela se confond.” p666

 

RETOUR

Je me demande si je ferme le blog, si j’y mets un mot de passe. J’ai peu de ” clients ” mais c’est surtout le fait d’enseigner qui modifie mon approche… Bon. Le retour est étrange et un peu mélancolique je dois dire.

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J’ai écrit cet été quelques entrées non publiées pour cause de “pas de réseau”. Mais sans cesse je pensais à noter. Ce que je n’ai pas fait. Certains rêves extravagants ( je vise une personne de l’autre côté d’un patio avec une carabine et la tue. Mais je suis innocente ( et pourquoi donc ). D’autres encore, maintenant effacés. Et puis quelques images écrites que je devrais pouvoir retrouver dans des SMS si j’en avais le courage.  Seul le téléphone pour les mails. Finalement ce n’est pas mal. J’ai travaillé tous les jours, écouté la radio , et pas mal lu. Acheté aussi des livres  de Pierre Hadot. Entrepris “La montagne magique”. 820 pages ( plus que 200 ) . Même si parfois c’est un peu bavard ( les conversations philosophiques entre Settembrini et son pantalon à carreaux et Naphta tout de noir vêtu )… J’adore et souffre ( en tant qu’ex-asthmatique ) de cette atmosphère de neige étouffante, de poumons malades, des chaises longues face à la montagne.

C’est le livre du temps. Des temps.”L’encyclopédie des souffrances“- entreprise étrange- et c’est assez vertigineux. C’est aussi le livre de la mort, le livre d’ En-haut, là au Berghof. Parfois je pouffe de rire car les descriptions des personnages sont savoureuses. ( personnages bossus, naine, dents de lièvres et femme russe qui claque la porte, hommes sans chapeau et qu’ils n’enlèvent pas pour saluer du simple fait de leur absence, tenues, pâleurs et rougeurs, toux et fièvre…)

La course dans la neige palpitante, angoissante. Mais il faut avoir le temps bien libre pour ce genre de récit. Oui le temps. Il faudrait être en cure toute la journée, emmitouflé dans de ” couvertures en poil de chameau” ou des fourrures pour lire idéalement ce livre !!!

Les grands sanatoriums que je regarde, me font penser aussi au Grand Hotel des Bains de Venise ( Et d’ailleurs qu’en est-il de ce vaisseau, fermé la dernière fois que j’y suis passée. ) C’est hallucinant la taille de ces bâtiments, le nombre de chambres. Il est vrai qu’on voyageait alors avec famille et domestiques.

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Rêve/ 9 aout 2015

Je l’avais étranglé. C’était un enfant très petit. Surement un nouveau né. Il fallait que je me dénonce. On lirait cela dans la presse, dans Art Press mais on n’y croirait pas. Aller au rendez-vous malgré ça. Il est déjà tard et j’ignore le lieu. Téléphoner? Repasser à la maison qui est à nouveau dans le 17 eme, dans l’appartement du début. Pas le temps. Je décide d’aller vers Saint Germain. La traversée des Beaux-arts où tout est en plâtre blanc est plausible et je sors par les quais ( dont la porte est désormais fermée pour des raisons de sécurité je suppose ). Un téléphone portable mais si vieux. Je l’ai retrouvé au fond de mon sac et ne sais plus du tout m’en servir. J’appuie sur les touches pendant des heures. Fébrilement- et le temps passe. Une grosse fille m’aide et me dit d’appuyer sur le bouton rouge pour que les noms apparaissent. Rien à faire. Le Quai Malaquais ne longe pas la Seine. Le paysage est une sorte de collage . Si on va vers l’Institut, ce sont des rues que l’on trouve en face et non la Passerelle des Arts. Taxi. Là qui arrive. Je l’attrape. J’entre. Il est comme un autobus mais dans l’autre sens. Tout en largeur. A l’intérieur, le chauffeur est assis à une grande table rose. Il fabrique des antiquités précolombiennes dans cette lumière tamisée. Ca m’étonne un peu mais pas tant que cela. Il est tellement souriant. Le vert du taxi libre d’autrefois. Le rose à l’intérieur. Comme un Bonnard. Dans la nuit.Puis j’ai tout oublié. Je me dis que peut-être j’échapperai à la perpétuité si… si quoi??? 

Je me dis surtout que le temps est un peu compté à présent et que je dois choisir. Sans aucun doute l’Alexander Platz aura été la découverte de l’année. De l’été. Je vois que j’ai à côté Ulysse jamais lu non plus. Je lis Le château ou plutôt le relis / Je l’avais abandonné. Je ne le dévore pas d’avantage. J’ai retrouvé à l’intérieur je ne sais quoi. Un bout de papier, une note: 1937/ Egypte et un dessin de lune et des drôles de signes. Janvier 1990.

J’aime bien dans la chambre les tiroirs que G . a fabriquée. J’y suis installée avec l’ordi. C’est comme une grande table.R. me passe des feuilles blanches et me dit qu’il doit s’agir de notes de Cergy. Sur la page 153  écrit au crayon en tout petit: Hihihi.. Plus loin p90 il est question du fondateur de l’abdomen musical(??? ). Mystère. Je me demande ce que je voulais dire.

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les fourmis du Repenti

Rêve/ 11 aout 2015

Le rêve était celui d’un RV encore une fois et d’une ville. Pour le rendez-vous je n’avais rien à proposer et pas la moindre idée. Il fait nuit et je marche dans une ville à cathédrale. Une immense place. Benoit qui est là me dit «  regarde, ça marche » et il me montre la façade de l’église, immense devant laquelle tournent des figures, des engrenages en papier, en fer. Il me dit que c’est un essai ( comme celui qu’il avait fait dans sa cave et où un manteau tournait ). C’est magnifique. Un groupe arrive et s’accorde aux mouvements devant les Saints et les rouages. Les personnes masquées ont des chapeaux pointus et je dis à B que cela m’évoque Depero ou tout au moins les années 20 et je cherche dans ma mémoire ( sans internet ) cette photo en noir et blanc de qui? Ball? {Bingo Hugo Ball au Cabaret Voltaire }Le groupe disparait et c’est moi qui danse avec ce rôle de chapeau très haut et pointu.

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Rêve/ 14 aout 2015

Le rêve suivant n’a pas le même charme. Nous voulons jouer au tennis un dimanche et aucun court n’est libre. Nous traversons une piscine-fleuve les raquettes à la main puis revenons. Je ne veux plus le chemin de l’eau et veux passer par «  la façade »; Mais j’ai peur et j’ai le vertige. Je me remets à l’eau.

Meeting de Nicolas Sarkosy qui est avec nous . Qui est le « nous ». Je l’ignore. Lui est là, parle fort, est assez familier mais assez sympathique aussi ( ????) . La Marseillaise. Et la garde républicaine. Tout le monde se lève sauf moi. Puis nous sommes avec Bernadette Chirac dans une cuisine.

Passionnant…

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Rêve/ 15 aout 2015

Je me mets au travail, reprend la mise en scène de Macbeth et des notes que j’enregistre. Puis c’est le jour de la représentation. Un type, au moment où la salle s’éteint se précipite et dit à tous qu’il va se laver les mains. Il ressemble aux aides de K. dans le château. Noir. Une grande comédienne arrive à peine en retard et porte un immense chapeau en forme de croix noire et pierres précieuses. Elle s’assied à quelques rangs derrière moi sur ma gauche. Dans ma mise en scène, on n’ouvre pas avec les sorcières. C’est Lady Macbeth, qui est deux rangs devant moi extrêmement maquillée selon je ne sais quelles lois du genre. Elle me regarde et commence dans l’obscurité. C’est sublime. La scène plus loin disparait et c’est un tête à tête entre cette sorte de Maria Casares et moi. Tout le monde retient son souffle. Soudainement elle se tait et nous sommes sur la scène. On voit celle-ci comme si elle était filmée, sans vision d’ensemble. Puis on entend ma voix . J’ignore ce que je dis ( je ne trouve plus ) Puis terminé. La salle se rallume. C’est fini. Honte totale. Personne ne comprend ce qui se passe et pourquoi Macbeth est interrompu. J’entends: C’est la femme de R. qui a fait la mise en scène. 

Puis je rêve dans le rêve et je suis dans un cercle et ce pourrait bien être le début de Macbeth. Je suis condamnée pour sorcellerie et on va me couper tous les doigts. C’est abominable. On va peut être me tuer. Je demande à avoir les yeux bandés. Puis je demande à voir. Je demande à ce qu’on me laisse l’articulation du pouce et de l’index pour au moins faire une pince.Scène suivante. J’ai des Tricostéril partout. Mais rien n’a saigné. Aéroport de Nice…

Note

inclure l’infigurable

figure= sans ressemblance d’aspect

figures-choc

la pluie de matière est une figure

 

18 aout 2015

Sainte LN qui n’est même pas mentionnée dans la légende dorée. Fin de la première peinture ici que je ne photographie pas, contrairement à l’habitude. Je me contente de noter la taille et de faire un croquis-mémoire. Tout cela dans le but d’oublier puis de redécouvrir. Repense beaucoup aux faux-marbres de Fra Angelico, zones sidérantes et véritablement mystérieuses. Zones de recueillement et zones de silence donc, du Verbe.Regarder Misrai/ Je ne connais pas. « Château » . En parlant de Chateau, j’abandonne Kafka. Je n’aime pas du tout cette technique pourrait-on dire de l’enfermement. ( le mot technique est particulièrement mal choisi ).L’absurdité y est conventionnelle et mécanique. Je ne demande qu’à entendre un défenseur. ( j’ai tort évidemment )

Deux peintures commencées en plus de ce truc rose à projections. ( ??? ne me souviens plus ) Repense à Pollock/ Repense à Barnett Newman et à leurs splendides « abstractions » . Repense à l’école de Paris, lourde et vide, gestuelle et superficielle. Vaine dans le sens où l’abstraction nommée telle quelle n’est nullement l’ennemi de la figuration nommée telle quelle. Quel malentendu!!!! Et qui , de plus , perdure.

Cette nuit… Un film que je projette. Les derniers plans sont des rayures et lorsque celles-ci apparaissent, le spectateur-moi est proprement renversé sur son fauteuil. Je me dis-alors que j’ai inventé ce truc- je me dis comment est-ce fait. Un spectacle que je mets en scène. J’offre à ???? un « habit de cheval » que je prends rue de la Cavalerie. Un habit de cheval? Oui c’est le descendant du cheval de Picasso dans Parade et la prolongation du protège-guêpe que l’on voit posé sur les naseaux et sur les oreilles des bêtes.

HF ( qui est-ce ???)me dit que ce n’est pas la peine de refaire le spectacle( évidemment ) comme lorsque GG me suggère de ne pas montrer mon diaporama aux Beaux-arts ( ben tiens !!!!)

Un écureuil écrasé sur la route et un lièvre qui traverse. Une biche là, à droite. Des nuages et un peu de pluie ne fin de journée.Biographie de Shakespeare que m’a laissée MT.

 

Rêve/ 19 aout 2015

Je suis devant l’entrée de l’hôtel des Beaux arts et me demande le prix des chambres. J’entre. C’est tout noir et  il y a des graffitis pornographiques.. Le prix est indiqué: 174 euros y compris celle de Wilde. Un dame promène trois chiens devant l’hôtel qui est une grande esplanade. Je me demande si c’est Francoise Fabian.Le chien vient vers moi et je lui caresse la main.( Au chien???) Un type sort de l’hôtel avec un immense manteau très long. Il se retourne un peu. C’est une femme. Je croyais que c’était un directeur de théâtre.

C.essaie des robes de mariée de grands couturiers. Elle est entourée d’une nuée de conseillers et de ce peintre ridicule qui immortalise la scène ( c’est celui que l’on voit à la télé et qui dans une danse de Saint guy toute médiatique reproduit , un pinceau dans chaque main , le visage d’un chanteur!!! Atroce.

Temps sublime

suite

A argenteuil  Il y a un mélange de lieux. Pour la première fois, la maison de ma grand-mère. Argenteuil et rue Leonidas. Le mélange de ces endroits est petit, encombré et se situe véritablement dans la cour de la rue du Fbg du temple.

Je m’aperçois que je peux disposer d’une autre terrasse tout en bois et qu’une porte qui n’est pas fermée donne sur un beau jardin. C’est à vendre. Taher voudrait acheter. Je ne sais pour quelle raison je hurle et le prie de disparaitre de la chambre ( amiens chambre de mon frère) . Dois je acheter cela ? ( L’avenir ne le dira pas !!)

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