“La bêtise n’est pas mon fort”

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J’ai bien souffert hier pour faire un DVD à menu avec Compressor et DVD studio pro. Je ne me souvenais plus des manip à exécuter qui ne sont pas si compliquées, même pas compliquées du tout. Bref. Flore blindé, pas de personnes dignes d’être décrites: Un fille attifée d’un robe rose élastique comme un chewing gum. Le tout moulant et malgré la minceur du modèle, insistait sur la cambrure et un ventre en avant. Suivez le squelette ondulant. Bref ridicule mais pas intéressant. Quelques enfants ( le dimanche étant plutôt leur jour, ce qui faisait fuir Albert Cossery , et on le comprend. Je n’ai rien contre les enfants , mais ceux-là, si !!! )

Je poursuis la relecture de Monsieur Teste ( que j’aime vraiment beaucoup- ce qui est dit sur le voyage vers Paris dans ” Lettre à un ami ” est magnifique et relis aussi des morceaux des “Contes d’un buveur d’éther “. J’aime beaucoup Jean Lorrain. C’est un peu boursoufflé mais les images me plaisent: Masques qui cachent des visages disparus, tentures, nuit qui mène on ne sait où, amis qui soudain ont une voix si étrange que l’on doute de leur … de leur quoi? De leur chair, de leur corps … Heu… Heu.

Un tout petit livre de Valery est arrivé aussi, je ne sais plus quoi sur l’intelligence-c’est une conférence. En feuilletant on y lit les mêmes plaintes qui sont parfois les notres: La latin et le grec, l’enseignement, le monde qui change si vite ( l’électricité, les rayons X , la radio !! )

Bon sinon quoi. Vu Jules Benchetritt à la télé, d’un oeil hier soir. Je l’avais dans mes bras il y a bien longtemps. Marie était à l’ombre, et S. aussi. Ils étaient très beaux dans cette chaleur avec ce nouveau bébé. J.L était arrivé avec un vélo électrique. C’était dans le Sud je ne sais où.

Sinon quoi… Michel Onfray est devenu le salaud de service si j’en crois libé survolé. Faut pas exagérer quand même. Tiens je n’ai pas commencé ( en parlant de ça ) les livres de Pierre Hadot que ne n’aurais pas connu si je n’avais écouté France-Culture. Et puis il est quand même plus intéressant que / je ne trouve pas son nom / La fille là, qui sort un roman par an et qui adoooooore le champagne.

Sinon quoi…

“Et Moi! que je déchire, et que je nourris de sa propre substance, toujours re-mâ-chée, seul aliment pour qu’il s’accroisse ! “

Extrait du log-book de PV

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Tous les cahiers sont sur Gallica. C’est super beau.

Gallica c’est l’horreur car on ne peut plus s’en sortir ce qui est mon cas. Une heure pile à naviguer dans des images qui vont des bijoux à des revues concernant l’hypnose et des images étranges…. S’agit -il bien d’une scie. S’agit il bien d’une tête. On dirait un numéro de magie mais j’ai bien peur qu’il ne s’agisse d’un sorte de trépanation. Hum. Ne trouve plus l’image ( évidemment ) :

gallica diamants

les bijoux

catalepsie

Premier groupe de fascinés en catalepsie et de ” file en aiguille” : Jules Bernard Luys

hypnologie

les machins pour hypnotiser

appareil contension cranienne

et l’image étrange en bas.

Notes PAUL VALERY

p valery sommeil

« Je te parlerai moins des écritures qui se tricotent sur ces feuilles sèches. Ce sont les mille et un problèmes de l’escargot mental, ou encore tous les germes de l’ennui, les moustiques de l’agitation, les atomes de velléité, de doute et de scrupule qui, presque chaque jour, tourmentent chaque minute. »

Cahier « Somnia »

« Attention‑Attente‑Surprise »

« Je ne connais, ne vois que ce que j’attends – ce qui est attendu ; ce qui vient non attendu est suivi d’un temps de nullité qui est pris par arrangement pour attendre ce qui est déjà arrivé. »

Kaléidoscope.
Je suis fait de pièces qui peuvent entrer dans bien des mécanismes ; et d’éléments qui composent une infinité de combinaisons.

Une certaine division de mon être sentant et figurant est telle que je ne puis la pousser plus avant sans sortir de la veille, sans en détruire l’édifice mobile stationnaire.
Une division plus fine trouve des éléments qui sont dans la veille et dans le rêve. La veille ne contient l’atome que dans la molécule, et dans le rêve l’atome est libre.
Comme si le soir dissolvait ce que le matin cristallise.
La veille est donc l’ensemble des actions du milieu sur moi et de celles de mes réactions qui n’altèrent pas cet édifice moléculaire ; qui me laissent constitué d’éléments d’une certaine complexité.
Il y a un moment où cette structure commence à se désagréger. Je la prends comme l’image du cycle de modifications à partir d’un ébranlement donné.

Comment la conscience peut‑elle, – a‑t‑elle pu être suspendue ? –
Et si l’on m’éveille, comment suis‑je ordonné si brusquement ? –
C’est justement cette intervention m’éveillant qui arrange, limite, prophétise ce que j’y puis répondre. – Je réponds d’abord par la résurrection de la possibilité de répondre.
On tire de moi endormi un mouvement qui ne peut coexister avec l’état de sommeil, ou du moins avec l’état de non‑conscience. – Pour une certaine qualité ou intensité quelque chose s’élève au rêve, d’abord ; puis au réveil. Et le réveil commence comme un rêve, ou un autre rêve.

Pouvoir de reprendre conscience, pouvoir de perdre, de retrouver un désir, une idée ; pouvoir de subir tantôt une structure, tantôt une autre faites des mêmes éléments apparents… Pouvoir de traverser le zéro.
Le rêve et le réveil, deux réponses, degrés l’une de l’autre.

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