STILL ALIVE ? Mail à mes étudiants / Ce soir

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Bonjour LND
J’espère que tout va bien pour vous. Je suis vivant et mes amis aussi, malheureusement j’ai des connaissances touchées mais ils s’en remettent. 
Prenez soin de vous surtout.
(Ps: nous aimerions passer vous voir assez souvent avec Niels cette année pour vous parler de nos projets actuels)
Sacha ❤️


Je vais bien de mon côté. Mes amis aussi. J’espère que vous et vos proches aussi

Portez vous bien. 


Je vais bien. 
J’espere que personne n’est touché dans votre entourage..
A mardi,
Lia

vivante

merci pour votre mot 🙂


Oui!


présent!


 

Vivante, vous aussi alors.
C’est arrivé dans mon quartier. Les volets et les lumières fermées. Personne dans les rues. 
C’est triste. 

Moi oui

Laurie


Arthur, Elisa et moi-même étions bien en sécurité… 

M

 j’ai appelè une copine qui va tt le temps ds le petit resto en question… à cause d’une panne d’ordi elle n’etait pas a ce carefour….mais chez elle!


Oui, merci… La boule au ventre parce que je devais aller au concert des EODM au Bataclan. 

J’espère qu’il n’y à pas de drame dans votre entourage non plus… 

Bien à vous,

Ariel Mestron


Vivante

A mardi, je risque de ne passer qu’entre 13h et 14h à cause d’un workshop


Oui restez planquee


Le nombre grimpe trop vite. Ca prédit grosse grosse cata.

Vous restez tranquilles chez vous 


Je viens d’apprendre. On sort de la salle Gaveau


Ouf pour vous deux. Suis soulagée et sans parole. C’est effroyable. Prenez soin de vous


Horreur  Je roule retour maison


Bonjour Helene,
chez moi tout le monde va bien, j’espère que de votre côté également
Passez 1 bon weekend, à mardi 

 merci de prendre des nouvelles

oui, ça va mais on ne peut être qu’atterré.


OUI ! Mais c’était terrifiant on a pris un verre en terrasse avec d’autre de chez Vilmouth dans le quartier au moment ou ça a dégénéré. On nous a demandé de se mettre à terre … On est restés coincés jusqu’a 4heures du matin dans le bar. Et vous tout va bien?


bises


oui


 Ça va ? Pas facile à digérer n’est-ce pas ?


 Oui merci. On essaye de dessiner pour contrer la merditude des choses. 

A mardi en espérant que l’école reste ouverte


 Ciao Hélène,

Quel moment atroce…c’est l’horreur absolue.

Je t’embrasse,


Vivant … pour le moment…… bises
S

Oui.


Oui , merci! 
A mardi!

Tout le monde est vivant ici – ma fille sortait hier, pour une fois pas dans ce quartier! Autour de vous?


OUI!


Vivant… J’espère que vous allez bien. A mardi 

On pense à vous, qui vivez là. On vit dans la peur et on se fait du souci


Helene!!! Tutto bene???? Dimmi??


Professora, voi tutto bene? Speriamo di si !!! Un abbraccio dalla famiglia V.

Tous les vivants sont monde !
Ph


Je peux pas te répondre avec mon masque à gaz et ma kalash. Fou: Le Louvre est VIDE ce matin


safe?


L’intervention de FH. hier? Il était à deux doigts de craquer et de pleurer


J’espère que tu vas bien et que tous tes proches sont sains et saufs. Nous pensons à vous. Bises de tout le Repenti


Suis soulagée mais sans paroles. C’est effroyable. Prenez soins de vous tous les deux…


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message d’amis bikers de C. Putain l’image

Vivante ! J’espère que personne n’y était…. Bon courage … Pensée 
Perrine 


Putain ch’uis anéantie. Eh ben voilà la guerre à la maison, putain va falloir faire gaffe avec les fêtes qui arrivent… T’imagines???


Le carnage. Mais c’est quoi ce monde de fous??? Non muovere della casa . BIzz


C’est simplement la guerre. N’oublions pas que nous la faisons aussi en dehors de chez nous..


Bonsoir Hélène,

J’espère que ça va pour vous aussi, je n’ai même pas pris le temps de demander dans la hâte de tous les événements… 
Pour ma part tout mes amis vont bien, et moi et ma copine avons pu rentrer à l’appartement sans aucuns problèmes.
La boule au ventre et la nausée me submerge mais j’espère que l’école ouvrira quand même ses portes lundi pour continuer à créer.
Je passerais vous voir mardi matin

Cordialement

Maxime Verdier


Bat ! J’ai eu peur pour toi !!! Tu es toujours dans mon coeur


Bonjour,
En vie également donc.
Je trouve très intéressant qu’on puisse réfléchir ensemble sur notre rôle, les attitudes à adopter, les dérives…
Je ne sais pas si vous avez vu le film “Le destin” de Youssef Chahine sur la vie d’Averroès et les attaques extrémistes contre la diffusion du savoir au XIIème siècle. En dehors des faits purement historiques qui y sont relatés, il raconte comment l’on arrive à diviser, éradiquer la culture, tuer le savoir.

Bon dimanche et à mardi.

Elisa Bories.

Bonjour à tous et merci de vos réponses à mes inquiétudes.

Ne vous trompez pas. MARDI c’est 111 rue de Rivoli.
Apportez suffisamment de feuilles volantes.
Je me demandais si au cours de cette séance “oiseaux et costumes du 18eme!!!!! « , il ne serait pas intéressant de mener-mêler  une réflexion sur ce qui vient de nous arriver à tous et surtout à vous: Un atteinte insupportable à la jeunesse et à ses modes de vie, ses choix, ses excès , son énergie. 
Comment rester calme et pacifiste. Je l’ignore. Comment ne pas soupçonner son voisin d’être un intégriste près  à  se radicaliser. Comment laisser les hommes et les femmes qui sont croyants et ils en ont le droit, faire  ce qu’ils veulent et poursuivre leurs pratiques religieuses non agressives.
Je crois que seuls la culture, la pratique intensive de ce que nous aimons, la liberté que nous devons défendre , le choix d’une école d’art qui pour beaucoup sont vitaux sont une partie de la solution.
Peut-être inventer quelque chose ensemble?
Pour le moment à Mardi dans notre bel abri plein de bruits de pages.
Il faut se réveiller sérieusement.
Pour info et pour ceux qui ne l’ont pas lu voici une lecture qui ne nous abimera pas les neurones, c’est certain.:
Bien à vous
LND

bonjour, tu veux nous dire quoi en nous envoyant ce texte?


attentats

bonjour, tu veux nous dire quoi en nous envoyant ce texte?


Je veux dire que le texte (” l’attaque bénie” ) est paru dans plusieurs journaux ( libé, l’express etc …) 

 et que son indigence m’affole.Tout comme l’indigence des manifestes et déclarations intégristes toute religion confondue .
Je pense qu’i est important de prendre conscience de ces propos là. 
Pour info dirions nous. Et en restant calmes mais tendus aussi.
 

Quand je dis qu’il faut se réveiller c’ est se réveiller avec ou sans ces événements. J’ai la sensation que tout le monde est un peu anesthésié et je ne parle pas de l’Ecole uniquement. 
Une amie serveuse a servi un café à Voltaire et le mec s’est fait exploser . Elle avec.
A mardi.

 

 

a suivre



 

Le musee des formes perdues / LETTRE SUR L’ART DE MENTIR

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Je ne peux pas. Je ne sais pas.

Tout ce que je peux essayer de faire, aujourd’hui, c’est de rassembler dans ma mémoire et de mettre par écrit les notions que j’ai formées, d’après mes lectures, sur l’art de mentir. Certainement, les préceptes que j’ai relevés ainsi ne constitueront pas un formulaire complet, et je ne les donne peut-être pas dans l’ordre qui conviendrait. C’est une ébauche que chacun pourra parfaire. Donc, d’après ce que j’ai lu des meilleurs auteurs, des pires et des médiocres, l’art de mentir est à deux embranchements. Il y a la voie royale et l’escalier de service.

Voici quelques-uns des principaux préceptes de la voie royale de l’art de mentir :

1. Avoir une notion ferme de ce qu’est la vérité, et savoir la vérité.

2. Savoir ce que chacune des personnes avec qui on est en relation considère comme « vérité ».

3. Avoir avec chacune un critère commun de la « vérité ».

4. Connaître exactement la limite entre ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas.

5. Serrer la vérité d’aussi près que possible, réduire le mensonge à un fil ténu qu’on insère habilement dans la trame de la véracité, par art associatif.

6. Être parfaitement maître de toutes ses manifestations corporelles. Par exemple, – en appliquant aussi le précepte précédent, – on pourra dire littéralement la vérité, mais par quelque geste ou intonation subtile, on donnera à l’autre l’impression que l’on ment.

7. Prévoir tout l’enchaînement de mensonges qui doit découler du premier, ne jamais en perdre le fil et être prêt à en subir toutes les conséquences, non seulement désagréables, mais même humiliantes…

Il y a encore d’autres préceptes, mais je vous ai tous vus, dès le premier, pâlir de découragement et au sixième vous effondrer, et je vous entendais dire : « Mais jamais nous n’y arriverons ! ». Certainement, vous n’y arriverez pas demain, moi non plus. Mais attendez : c’est justement à cause de cette difficulté de la voie royale qu’on a inventé l’escalier de service. Cette seconde voie est très facile, et à la portée de tout le monde ; on peut la suivre sans rien changer à son train-train quotidien, et même en dormant. Il n’y a qu’un précepte à appliquer : se mentir à soi-même. Autrement dit, il n’y a rien de spécial à faire, il suffit de rester tel qu’on est – s’il est permis d’employer ici le verbe substantiel. Alors mentir devient aisé et même agréable.

Tout ce que je viens de dire s’applique bien au propos des rapports entre l’art de mentir et la littérature ou l’art en général, puisque, ai-je dit, c’est de mes lectures, bonnes, mauvaises ou médiocres, que j’ai tiré les rudiments d’un art de mentir à deux entrées. Pour mettre les points sur les i : Je concluerai en disant que le mensonge ne devrait pas être au service de l’art, mais bien plutôt l’art au service de la science du mensonge.

René Daumal.

NUIT DE CHINE

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J’ai commencé la nuit dans la chambre à côté puis ai décidé de dormir sur le fauteuil de mon bureau comme au bon vieux temps de l’asthme. Puis ai dormi sur le tapis, puis me suis remise sur le fauteuil, puis suis repartie en glapissant comme un chacal jusqu’à la chambre. C’est horrible de tousser comme ça. Creuvant, exténuant. J’ai trié des images en dormant et continué des heures ce que j’ai dit aux étudiants hier lors de mon “exposition  hebdomadaire”.

De l’essence du rire est arrivé. Gibert à le défaut de mettre des étiquettes collantes partout. Je voulais hier, mardi oblige aller me siffler un Pouilly dont on connait les vertus curatives quant à la tuberculose ( il faut voir comme ça picole dans la Montagne Magique!) , mais le Flore était comme on dit “privatisé”. Je me suis trainée jusqu’au métro Sevres bab. Héléne!!!! 

C’était V. une ancienne étudiante de Cergy devenue Chorégraphe. On a parlé un peu.

Je poursuis la lecture de “La veuve Barnaby” qui est très agréable dans ses descriptions mordantes de la société du moment. Je ris beaucoup au debut du chapitre 31, quand le parler Français avec accent Anglais d’une gourde emplumée est retranscrit phonétiquement…

Toux; Toux;Toux. Que faire?????

Donc hier j’ai commencé par les herbiers, un dessin d’un cabinet d’architectes ayant pour légende: Le Musée des figures disparues. Rondinone et son Clouds Diary Puis Manuscrits de Becket et Perec,puis Marginalias et direction le journal-diary comme dirait la dame à plumes au dessus, journal filmé de de David Holzman. Avec photo grammes sous titrés.

Conversations diverses sur l’esthétique ou pas, sur l’ethique ( peut-on utiliser la voix de marguerite Duras à des “fins personnelles ” en modifiant par exemple les silences dans son élocution. Ce qui est étrange c’est que les étudiants semblent peu se soucier de cette question d’importance;

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Je ne peux même pas lire tant je tousse. C’est infernal. Et pour le moins bruyant. Je vais foncer acheter du Diméthane que JC me conseille. Journée nulle, zero, rien fait , somnoler tousser somnoler tousser, râler.

Hier j’ai trouvé le petit paquet de AB. On peut dire que les étoiles ont été de courte vie. Les “Bredele” , délicieux petits gâteaux en forme d’étoile n’ont pas eu le temps de former une vraie galaxie car avec les étudiants du matin, on a tout mangé.

Hp direction Le Nemours où je vais faire trembler l’établissement.

NOTE Wielopole

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La chambre de mon enfance n’est qu’un trou sombre et encombré d’objets. Il n’est pas vrai que la chambre d’enfant demeure claire et ensoleillée dans notre souvenir. Seule la convention littéraire la fait apparaître comme telle. C’est une chambre morte et appartenant aux morts. Nos efforts pour la ranger sont vains, cette chambre continuera de mourir. Mais si nous nous contentons d’en retirer de minimes fragments un bout de tapis, une fenêtre avec la rue derrière qui descend tout droit, un rai de soleil sur le plancher, les genouillères jaunes du père, les pleurs de la mère et un visage aperçu derrière le carreau de la fenêtre, alors, il se pourrait que l’on réussisse à recomposer la vraie chambre de notre enfance et, à la même occasion, peut-être aussi notre spectacle ! La fenêtre a son importance ! elle donne, comme nous l’avons dit, sur une rue qui descend tout droit avec, au bout, un immeuble rose à un étage. C’est à ce coin de rue que disparaissait ma mère lorsqu’elle partait pour un de ses longs voyages, à ce tournant qui était le Bout du monde. 

Tadeusz Kantor

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C’est si bien muré qu’on dirait que c’est moi qui l’ai fait sur photoshop.

ASSEMBLAGES

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Hier soir comme CR m’avait invitée je suis allée à la Fondation Vuitton pour la rencontre avec Lucinda Childs. les danses sont interprétées à nouveau par sa nièce Ruth. Je dois dire que l’arrivée by night à la fondation est vraiment quelque chose d’impressionnant. La nuit, les arbres et l’impression que l’on quitte la ville, puis au loin cette espèce de vaisseau transparent comme une méduse. Puis le bruit de l’eau et celle-ci qui roule sur une pente. Plus bas la salle de spectacle éclairée et l’on peut voir ce qui s’y passe. C’est extrêmement “classe” dirait-on.

Les solos étaient drôles et rigoureux. 50 ans après ça n’a pas bougé.

Retour. Truc à la télé nul, avec montagne ensanglantée et espèces mutantes dégueulasses. Je regarde un bon moment.

Sur les Docs: YESSSE

Avant la fondation, j’avais rendez-vous avec I. O à France-culture. J’ai parlé de ce que j’avais concernant Nicole Stéphane et je suis sortie avec une émission de 58 mn à fabriquer. Yep. Suis contente. Pierre Bergé m’avait précédé en râlant car il ne voulait pas passer le portique de sécurité.

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Vendredi matin la révélation. JE VEUX FAIRE PAREIL!!!!!

C.R m’emmène pour la visite presse au Musée Rodin. Je ne l’ai pas visité depuis lurette ( passage dans les jardins lors d’un colloque où j’étais invitée ), et adolescente y dessiner. J’arrive devant les assemblages que je ne connaissais pas ou avais oubliés???? Non on n’oublie pas ça.Hou…. Comme c’est génial, dans tout cet ensemble, collections d’antiques, bras, pieds, têtes… Corps plâtre , cire, pâte à modeler. Quelles merveilles. Epoustouflant.

J’observe du coin de l’oeil Madame Cantor mécène, dans son tailleur pied de poule-coq. je ris en pensant que c’est Rodin lui même qui aurait pu assembler son visage et qu’avec ce nom, on était pas loin de la ( classe) morte. Pourvu que jamais elle ne tombe là-dessus!

Hier soir belle exposition à Galliera. “Première exposition consacrée à la Comtesse Greffulhe qui a inspiré Marcel Proust et les plus grands couturiers de son époque.”

comtesse Greffulhe

Et puisqu’on en est aux expositions, celle du Louvre : Une brève histoire de l’avenir ( Attali ) si elle contient de très belles choses ( Mark Lombardi, casques, cartes, peintures etc….et le diary clouds de Rondinone que j’aime beaucoup), le propos m’ennuie par son simplisme. Et le truc le plus tragique au Louvre, c’est l’installation de Claude Lévêque. Ca fait de la peine -je l’aime plutot bien- tellement c’est indigent, sans reflexion; Déjà que le neon rouge dans la pyramide c’était pas une trouvaille mais là.Le néon ( à chacun son métier ) qui court le long des douves et les petits rideaux blancs qui s’agitent doucement, les chaises en plastoc blanc, comme renversées après un spectacles. Popopo!!!! Une bien merdique encore au Louvre pour terminer . Là on tape dans la pédagogie hideuse: De Hercule à Dark Vador ( moi je ne dis pas d’Hercule à Dark Vador ) .Total les gosses sont où? Devant les notices? Ben non. Devant Star wars.

J’ai invité hier soir Alice au Palais de T. Ce n’est pas très bon ( enfin , bon ) mais le personnel est agréable et A; avec ses emmerdements incessants était contente.

We transfer mouline . J’envoie à CR le film de Nicole sur Sarajevo.

ENQUÊTE

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Apprenant qu’il a le Goncourt, Miomandre court place Vendôme s’acheter trois cravates de soie blanche. Des cravates, il écrit en 1918 : «Le lundi, l’élégance consiste à les porter unies et droites, strictes et définitives comme un ultimatum de grande puissance ; mais le samedi, les relations diplomatiques s’étant sans doute détendues, elles retombent mollement, épanouies et plissées, et comme capricieusement chiffonnées par les mains d’une femme éprise.» Hélas, ajoute-t-il, elles passent trop souvent du présentoir, de cette «adolescence de soie», au torse «d’un sombre imbécile», «misérablement tortillées autour de la percale informe ou de l’infâme celluloïd portés par de quelconques boursiers ou des ronds-de-cuir incertains.» Francis de Miomandre goncourt oublié


Après une journée copieuse sous le signe de Malraux, je respire dans la belle cour des beaux-arts et remonte l’ennuyeuse rue Bonaparte avec ses macarons, ses rideaux, ses cafés touristiques dont le dernier est le Bonaparte en neons rouges; On y tourne un film. Je m’arrête un peu, le temps de constater que la figurante devant se passe la main dans les cheveux quand on dit ” moteur”. Pas facile de ne rien faire.

Je rentre tout de suite ou pas? Non. je passe à la librairie et achète “Les écrits farfelus” du même Malraux qui a 20 ans. Puis assise au Flore, l’oeil vague je regarde entrer sortir, je lève les yeux vers un objet de métal tortillé hideux qui se termine par une sorte de vrai papillon, je sirote mon Pouilly. J’envoie quelques SMS du genre: Il y a deux vieilles tantes à côté de moi. Ce n’est pas bien délicat mais c’est la vérité. J’accuse reception d’un smiley qui pleure de rire. Je lis deux pages, retrouve le plaisir de mon regard vide…

—Doudou… ors… sûr  / rires/ jannot... aristocrate mais

Mon oreille se dresse. ( j’allais dire mon oreille ne fait qu’un tour… ). Je la tends mais n’entends pas bien même si je sens que l’on est sur le terrain Cocteau. Le type qui parle n’est pas jeune, maniéré sophistiqué, visage très mince.On imaginerait bien jean Constantin dire ” Il est d’la haute “. A mon avis mais je ne peux pas me retourner ostensiblement, celui d’en face avec ses converses rajeunissantes aux lacets non noués, a les cheveux teints. Deux schweppes sur la table. (Ma mère prenait toujours un Schweppes si on allait quelquepart et j’ai toujours trouvé cette boisson amère et délicieusement démodée.)

J’aimerais une sorte de cornet auditif pour entendre, un filtre à café Melita king size ferait l’affaire!

A Milly on entrait par le garage-ils l’ont transformé en salle de cinéma… chambre… leopard/ rires ( je pense au tissu léopard que j’ai arraché dans le chantier de la maison ) et au coffret que m’a offert un peu plus tard DP.

Bref , bref … Un livre est sur leur table et je réussis à lire un truc du genre: Du Sida au Goncourt… Je suis certaine que l’auteur est mon aristocrate à col roulé et reconstitue son nom: Philippe de Miomandre, petit neveu du Goncourt oublié, Francis de Miomandre né Durand.

Apprenant qu’il a le Goncourt, Miomandre court place Vendôme s’acheter trois cravates de soie blanche. Des cravates, il écrit en 1918 : «Le lundi, l’élégance consiste à les porter unies et droites, strictes et définitives comme un ultimatum de grande puissance ; mais le samedi, les relations diplomatiques s’étant sans doute détendues, elles retombent mollement, épanouies et plissées, et comme capricieusement chiffonnées par les mains d’une femme éprise.» Hélas, ajoute-t-il, elles passent trop souvent du présentoir, de cette «adolescence de soie», au torse «d’un sombre imbécile», «misérablement tortillées autour de la percale informe ou de l’infâme celluloïd portés par de quelconques boursiers ou des ronds-de-cuir incertains.»

Francis de Miomandre Goncourt oublié

Et cherchant plus tard, je trouve le buveur de Schweppes photographié ” dans son village du 16eme arrondissement ” sur un grand canapé de cuir blanc. Une couverture de fourrure jetée près de sa main droite.Sa main gauche tient un livre dont le titre nous est destiné. A l’arrière, deux grandes peintures verticales posées sur des miroirs muraux,  représentant des guerriers torse poil de type européen en Hakama. Un bouquet de fleurs roses se reflètent à l’arrière.

Il est l’auteur d’une biographie de Cocteau.

Ils se lèvent et décident d’aller diner à l’odeon, Aux éditeurs. l’autre demande s’il faut réserver et P2M le rassure en souriant: —Ils me gardent toujours une table

Affaire classée.

Je marche jusqu’à la Concorde. C’est magnifique de traverser le pont .

 

Le canapé

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Je me disais ce matin en levant le nez de ma tasse de café et de mon livre ( Pratiques de la lecture, l’article de Louis Marin très intéressant ),je me disais { et on se demande comment surgissent certaines réflexions alors qu’on est en train de lire un truc sur Poussin }, je me disais qui’il existait de grands menteurs comme Malraux par exemple, et que ce n’était pas facile du tout de s’inventer des vies. En reposant livre et tasse je me disais en souriant que j’aurais pu m’inventer des parents blessés pas le balles d’un Mesrine qui aurait croisé leur chemin… Je me disais “et quoi d’autre?” . He bien ce n’est pas facile d’imaginer que l’on a vécu dans l’Atlas, ou à Londres. Ce qu’on y aurait fait encore moins. J’admire des gens comme Rocancourt l’escroc (Six mois après sa sortie de prison, Christophe Rocancourt vit à Rouen, où il est assigné à résidence. Dans des vies précédentes, Christophe Rocancourt a joué plusieurs rôles : producteur de cinéma, héritier des Rockefeller, champion de boxe à la retraite. Ces parcours qu’il s’inventait lui ont servi à plusieurs reprises à abuser de personnalités.) Il dit:J’aurais dû faire de la politique, parce que j’étais un bon menteur à l’époque.

Samedi soirée chez guy. J’en pars hilare à cause du canapé qui s’est effondré. Ca n’amuse pas du tout G. Et  JJL a eu la malchance d’y être assis au moment de l’écroulement. Bon. Je dis une bêtise et G. devient dingue , et moi j’insiste si bien qu’il demande à ce que je parte, à ce qu’on m’emmène. J’en ris encore. Plus tard on s’enverra avec des amis des images de canapés, tous plus horribles les uns que les autres. Mais il m’inquiète car son regard devenait fou. Ce n’est pas drôle du tout.

Alors que pour me lever d’une chaise ou ramasser un truc, je grimace, le tennis va bien mieux et je n’ai pas mal au dos pour jouer… Bon je file. RV au Nemours avec J. et Louvre pour papoter.

Plus plus tard.

BUG and DEBUG

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American engineers have been calling small flaws in machines “bugs” for over a century. Thomas Edison talked about bugs in electrical circuits in the 1870s. When the first computers were built during the early 1940s, people working on them found bugs in both the hardware of the machines and in the programs that ran them. In 1947, engineers working on the Mark II computer at Harvard University found a moth stuck in one of the components. They taped the insect in their logbook and labeled it “first actual case of bug being found.” The words “bug” and “debug” soon became a standard part of the language of computer programmers.

Le premier cas documenté de « bug informatique » (parfois « bogue » en français) concernait un papillon de nuit (mite) trouvé à 15 h 45 coincé dans le relais 70 du panneau F du Mark II Aiken Relay Calculator (autre dénomination du Harvard Mark II) alors qu’il était testé le 9 septembre 1947. Grace Hopper colla la mite dans le journal de laboratoire sous le titre « First actual case of bug being found » (« Premier cas avéré de bug ayant été trouvé [dans ce dispositif] »). Les opérateurs ré-utilisèrent le mot « bug » en disant qu’ils avaient « débuggé » la machine, introduisant ainsi le terme de « débuggage » (ou « débogage ») en informatique.

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Bon. Cette semaine: Inventaire à Arg. Jour 1 . 50 photos ou 100 Je ne sais plus. Mais rouler , dérouler, numéroter, mesurer, photographier. On fait ça avec CM. C’est sympa à deux sinon c’est l’horreur. La même chose à Amiens à la réserve. Avant je passe au 332 où les grands panneaux d’un programme immobilier ont remplacé les deux grands portails verts de la maison. Je passe sur le chemin qui mène au stade, revois le potager, et photographie la maison à présent murée.

En face si l’on sait traverser les murs et si c’est en décembre, on devinera  le sapin. Plus on recule dans le temps plus le sapin est grand. Puis il quittera la “grande salle” et  prendra place dans “la petite salle”. On me verra à droite juste nez collé aux parpaings, tentant de rester debout en m’accrochant à des barres de bois le long de la porte vitrée. Sous la grille que l’on voit, il y a la grande cave. J’ai photographié sans regarder ce que je faisais, une plante qui me semble étrange comme celles que l’on voit onduler dans les aquariums.

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Retour rapide à Paris pour assister à la remise de médaille de H. Je ne traine pas trop et me fais des pâtes dans la cuisine en lisant Sagan 1954 qui est agréable et dont la construction m’intéresse. Comment mélanger sa vie à celle de la personne dont on parle. Exercice périlleux et assez réussi je trouve. Tous les problèmes du ” parler de-écrire sur ” se posent: La vérité ou la justesse, l’exactitude ou le mensonge, la tenue de l’ensemble: vrai-faux peu importe du moment que ” la photo est bonne “. Là on est juste au moment où explose Bonjour tristesse. On lit ça comme du petit lait. Je repense aux livres de Anne Wiazemsky, fille de Mauriac. Et je pense à ce que je devrais faire pour le livre sur NS que j’ai abandonné ou plutôt que j’avais cru fini. Puis le film s’est occupé du reste.Faut il y retravailler: Je vous écrirai après votre mort, le titre, est ce qui me semble être le mieux là-dedans.

Pas de nouvelles de PS malgré le livre et le mail. La barbe. Je ne vais pas pas insister.

En achetant des trucs à la boucherie je découvre des araignées suspendues et le côté charcuterie est assuré par une fille déguisée en sorcière d’Halloween. C’est planétaire ce manque d’invention dirait -on.

Oui donc retrouver des tonnes de peintures de petit format ficelées, les rapporter à Arg en camion ( en faire quelque chose avant de les détruire ) . Je repère quelques Morandi, Giacometti et autres Rothko.Berk.

Mémoire

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Se casser la tête pour savoir où on a vu cette image, cet extrait de film sans même être certain  de ce dont  il s’agit. J’ai bel et bien vu une forme et j’ai pensé à une étudiante en me disant qu’elle devait voir ça; Le “ça”, qu’est il. Ce sont des corps vêtus qui bougent comme une danse. Je cherche dans mon historique des jours passés et j’abandonne …. Ah ça me rend dingue. Ca s’appelle internet ce problème de consommation de documents. Ces derniers temps, au plus proche: Hier soir: Les Straub et leur texte annoté pour Le louvre, Paul Valéry et ses cahiers avec schémas, le film d’hopi sur Picasso ( entre parenthèses ls titre Picassomania, d’une grande laideur ne me dit rien qui vaille quant à l’expo. ) Dans le film j’ai bien aimé ce que dit Jeff Koons. Quoi d’autre: Une caricature d’henry Monnier avec deux crabes. Magnifique. Ce dessin que j’aime mais d’où sort il:

sanglier

Heu… Ce matin un lien vers le CCS. Génial Fischli vient le 25 Novembre pour une conversation. j’y vais , j’y vais , j’y vais. ( Anne et toi? )

Soirée autour de Der Lauf der Dinge dont la première version était présentée à l’ouverture du CCS en 1985.

Discussion entre Peter Fischli et Philippe Quesne (metteur en scène et directeur du théâtre Nanterre-Amandiers) à propos du film, de ses enjeux, de ses suites et sur la question de la réaction en chaîne dans l’art et la culture populaire et projections de vidéos relatives à Der Lauf der Dinge.

Les mains de Picasso, Brassaï, Oh zu-ut. je vais boire un café.

“Les escargots sympathiques” NOTES

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carnets de VH

Allix:

“Mais son « invention » la plus célèbre date de 1850 et se nomme la boussole pasilalinique sympathique ou plus communément les escargots sympathiques. Il s’agit d’une méthode de télégraphie basée sur la capacité supposée des escargots à maintenir un contact sympathique après l’acte sexuel. Autrement dit, un escargot est capable de transmettre à toutes distances, par le biais d’un fluide identifié à une forme de magnétisme animal propagé par le sol, son état d’excitation au congénère avec qui il a sympathisé, c’est la « commotion escargotique ». Jules Allix n’était pas vraiment l’inventeur de ce moyen de communication, mais abusé par une expérimentation manifestement truquée19, il se fit le promoteur naïf de la prétendue découverte de Jacques Toussaint Benoît et Biat-Chrétien (personne fictive censée se trouver aux Amériques et être en contact escargotique quotidien avec Benoît).”


“L’appareil de Benoît ressemble à un grand compas de marine et s’apparente à une pile voltaïque non pas constituée de disques empilés, mais de 24 coupelles composées de zinc et de cuivre enserrant une couche de tissu imbibé de sulfate de cuivre, disposées en cercle sur une roue. Chaque coupelle est repérée par une lettre, contient un escargot collé et est montée sur un fin ressort censé révéler la réaction sympathique de son occupant20. Grâce à deux de ces appareils contenant des escargots sympathiques correctement appariés, il est alors possible de transmettre des messages instantanément et sans support matériel en touchant un escargot et observant la réaction de son correspondant dans l’autre machine. En réalité, l’excitation des animaux dans leur coupelle était surtout due aux suintements de sulfate de cuivre.

La démonstration eut lieu le 2 octobre 1850 dans l’appartement de Benoît ne contenant qu’une seule pièce. Triat exigea que les appareils et leurs opérateurs soient séparés par un rideau. Jules Allix et Hippolyte Triat s’échangèrent chacun un message, mais Benoît, sous divers prétextes, allait et venait entre les deux appareils influençant les actions et lectures de chacun. Le résultat obtenu par ce biais fut significatif.

Enthousiasmé, Jules Allix annonça cette invention dans le journal La Presse de leur ami Émile de Girardin21. Plus sceptique, Hippolyte Triat convia Benoît à renouveler l’expérience suivant un protocole plus rigoureux et en présence d’Émile de Girardin, Benoît accepta mais disparut la veille. Finalement, il mourut misérablement en 1852.”


“Allix se donna alors tout entier à une invention dont il avait, paraît-il, trouvé le secret, et qui s’appelle le télégraphe escargotique. Ce mode de correspondance qu’Allix voulait substituer au télégraphe ordinaire, est assez grotesque pour mériter d’être raconté. Il fallait choisir des escargots sympathiques (?), et en mettant l’un d’eux sur la lettre d’un alphabet spécial, le second escargot se plaçait immédiatement sur la même lettre de l’alphabet correspondant. Cette invention, qui paraît avoir considérablement influé sur l’esprit de son auteur, et qui l’a conduit à Charenton, où il est resté quelque temps, cette invention trouva crédit auprès de M. Emile de Girardin, qui, pendant longtemps, tint en grande estime M. Allix.”

HORSES

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Donc me voilà devant l’Olympia. Un monde dingue.( J’arrive de Maubert/ raccompagné Balthazar. Nous avons vu Pan et je me suis endormie deux fois. J’ai horreur de ce genre de films avec trop d’effets qui n’émerveillent personne/ Et puis on a l’impression dans une salle de cinéma d’être dans un terrier pour insectes-une bande son entomologique- avec bruit de mandibules incessant : La rumeur du pop-corn+ le froissement des sacs de bonbon etc…)

Donc je retire ma place et un triangle gris pour aller ensuite dans la loge. Je suis très bien placée. Un client du Flore qui est une sorte de mix de Foujita pour la coupe de cheveux, Jean-Paul Goude pour les chaussures blanches immaculées, Andy Wharol pour la couleur des cheveux et un petit air,  feu ma tante Thérèse pour un autre air, est derrière moi.

Horses.

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Le concert est top. A côté de moi il y a un type qui doit être le plus coincé du monde, il se déclenche à la fin et ose se balancer un peu. Loge. Et maintenant mail à envoyer.

J’écris à FC pour l’histoire de Nicole et réponse immédiate. je dois prendre RV pour passer là-bas voir I.O. Mail à M.V qui répond aussi vite.

Hier direction Argenteuil avec deux Ketum dans l’estomac , anti-inflammatoire. Début de l’inventaire. Fastidieux je dois dire. Mais il suffit de le faire comme on dit.

Ce matin, je me lève tôt et pars boire une orange pressée à la boulangerie. La brocante ( chic) s’installe. Je ris avec un vendeurs qui à je ne sais quoi dans une caisse, que j’appelle une sole meunière. En fait c’est une peau de vache avec la queue. Sabres, vases, portraits de Lénine et j’en passe. Mais trop chic tout ça, les faux meubles 50 etc. J’aime pas. Je croise A.B et on papote une heure en buvant un café. J’aime beaucoup A.

Et j’aime beaucoup V. à qui je remet le pris Marcel Duchamp pour son oeuvre vivante et immobile Vincent’s Nutrition. Il est de l’autre côté de la rue et porte 3 boites empilées d’aliments liquides.Il est arêté et regarde droit devant lui. C’est pas marrant cette saloperie de cancer , mais il rit quand je lui remets le prix. Il rit avec son tube dans le nez. Bref….

L’idée de me lever de ma chaise m’épouvante. Ca fait mal et quand je ris aussi. Eternuer: un supplice.

Ho, encore une de ces brocantes bobo de la rue des Martyrs…

Flemme

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PATTI S.

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Hier, encore un anniversaire. Celui d’A2G. Très bon moment ( avec en plus la chanteuse du groupe Moriarty-Rosemary Standley- pour 3 chansons )moi qui n’aime pas trop ces trucs ( célébrations, médailles, anniversaires, Noëls, mariages, anniversaires de Mariage ) . Je reviens à pied dans la nuit. C’est bon. Et en plus c’était bon.

Ce matin Galerie . J’y apporte deux énormes classeurs avec toutes les photos Maeght. ( D’autres ici… Pfff)

L’inventaire commence Vendredi à A.

Soupe au boui boui rue Volta. Un bon pho. Plein de chinois et la queue dehors.

Passage à Beaubourg pour… rien à vrai dire, aller regarder quelques livres ( le catalogue de l’expo des Blüme cet été. Et pourquoi n’y suis-je pas allée???) ( J’achète un Alfred Kubin et un Walter Benjamin). Tiens, pourquoi pas Julien Prévieux ?. Hop. Escalator. Carte Culture. In. Ca ne me déplait pas. Je trouve que c’est intéressant. J’avais lu un article quelque part sur l’analyse du mouvement des yeux des visiteurs de musée…

RV à 14h au Flore avec A.V que je connais pas, qui est psychanalyste . Il y aura aux Beaux-Arts une rencontre le 14 décembre.

Je lui envoi eun SMS et me décris: Crâne rasé et pull de gendarme.

Mais qui arrive et se met juste à côté de moi? Patti Smith. Oh… Ben ça alors c’est un signe. Elle s’assied à ma gauche sur la banquette, trouve les livres que j’ai sur la table sont beaux. J’embraye et lui rappelle qu’on s’était vues à la fondation Cartier , au sujet de N.S. Elle m’avait donné son tel mais j’ai laissé des messages et que dalle. Bon ce n’est pas gagné. Elle doit en avoir plein les bottes qu’on la regarde.

En face plus loin il y a un monstre. Une dame qui a dû confondre mascarat et cirage, dentifrice et rouge à lèvres. Par contre le vêtement léopard est à peu près d’équerre.

Bon, ça fait un peu flop et je sirote mon coca en commençant à lui écrire un mot. Elle me demande alors si je veux deux places pour le concert demain soir… Puis on parle un peu et elle me passe son mail, me disant qu’on parlerait du film avec NS. Héhéhéhé!!!!

Elle dit aussi qu’elle doit aller au cimetière pour dire le kaddish même si, me précise t’elle, elle n’est pas juive.

Je l’entend dire qu’elle est exhausted, exhausted, exhausted. Un bout de rêve me revient…. Un terrain en pierre déchiquetées… Heu … Zut, c’est un rêve d’il y a quelques jours et le revoici. Ah oui. Il y a une magnifique piscine très ancienne dans un quartier de Parie et on y voit des colonnes; Par contre l’eau est immonde. Les abords sont pentus et donc, en rocher. C’est très désagréable de marcher car c’est agressif comme sol et on est toujours prêt à tomber. Quand je repartirai à la porte je rencontrerai une dame de Monaco très snob qui me demandera si je vais à la réception de Madame Pompidou et elle dit un autre nom. Un nom d’homme. Son fils est une sorte de gommeux ” fin de race ” qui en fait est très gentil et simple. Dans la voiture quelqu’un me dit:

— Nous avons noté que vous avez pensé à plusieurs reprise à ” fin de race”. Vous nous expliquerez cela plus tard.

Note: Mr. Splitfoot

Soeurs Fox

G.G

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psoas

Hier j’avais rendez-vous avec GG au café de la Mairie à 16h30 car l’autre jour comme si une mouche m’avait piquée je lui ai écrit et demandé s’il serait possible de l’enregistrer. Tu me parlerais des gens que tu as  connus et on ferait des sortes de portraits. C’est d’accord. Au café c’est difficile et nous avons un peu de mal à nous comprendre. Il y a du bruit et il ne saisit pas très bien tout ce que je dis. De plus, moi non plus je ne comprends pas toujours car sa voix est plus faible ; moins timbrée/  Bref. C’était un moment charmant et j’ai apprécié la cravate qu’il portait, cadeau que je lui fis…. il y a lurette. L’attention était agréable. Il a filé à L’expo Giorno et moi je suis passée rapido rapido aux Beaux-Arts.

Puis marché vers le carreau du Temple où J. jouait. On a passé un moment agréable.  (Je ne comprends pas pourquoi les gens arrivent au théâtre avec 15 ou 20 mn de retard.)

Ce matin, une étudiante est arrivée  vers les onze heures moins le quart. Je lui ai fait remarqué que l’heure c’est l’heure. Elle l’a mal pris et elle est repartie. Un comble.

Nuit difficile. Mal de dos terrible. Je suis comme un insecte sur sa carapace. Au théâtre c’était particulièrement pénible. Ce doit être le psoas. Si je bouge ça va mais dès que je suis immobile, la misère.

Avant Trieste

Giovanni-Battista-Moroni

Chère Hélène,

Quelques photos retrouvées çà et là de Trieste.

Tu vas voir la ville est très particulière. J’ai un bon souvenir de la cathédrale assez étrange qui englobe deux ou trois anciennes églises, des musées (un musée des Beaux-arts puis le palais très rothschildien et a bit nouveau riche d’un mécène du canal de Suez, un petit centre de recherche consacré à Italo Svevo avec des souvenirs de James Joyce, le palais Miramare de l’archiduc Maximilien, empereur du Mexique, espèce de pâtisserie néo-gothique invraisemblable un peu à l’extérieur. La ville est très kaiserliche-königliche. Si tu as la possibilité essaie de pousser jusqu’à Goritzia ville frontière à cheval sur l’Italie et la Slovénie avec un musée étonnant et le couvent  où est enterré Charles X (cf la banderole des royalistes de Bédarieux !!). Tu vas voir ça va te goûter. N’oublie pas les pâtisseries ; il y en a deux assez décadentes qui valent le détour, tu les trouveras certainement sur un guide, je ne me souviens plus de leur nom.

Je te fais passer un autre portrait de Giovanni Battista Moroni où on voit le même arrière-plan étrange de ruines de marbre avec des herbes folles et des coulures caca d’oie que sur celui que tu as posté sur ton blog.

Une bise

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