« C » / Indices de coincidence et emprunts divers

Wepler 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Voilà j’ai ( enfin) terminé « C »

On peut lire à ce sujet quelque chose de pas mal

J’avais entendu McCArthy sur France-culture et je l’avais beaucoup aimé. Son intelligence, sa culture, sa francophilie et son humour.

Que dire du livre? Il est vraiment particulier. Et d’une facture « classique ». Mais pas tant que cela…

C’est un récit en plusieurs temps. Les chapitres commencent par la lettre C . Quelques noms aussi: Carrefax, communication, Cocaine, crépine, collision, chute.

Particulier comment… Hum. Peut être une histoire de signaux et de codes, de signes cachés présents tout au long de l’histoire.Une histoire de monde en négatif. Des bouches des muets, au phonautographe, de l’écriture palissade au morse, du téléphone au spiritisme, des Pylônes aux hiéroglyphes… L’histoire de Serge Carrefax.

Je me suis souvent ennuyée, même pendant la guerre de 14, où dans les avions toute perspective est chamboulée, même dans les fouilles en Egypte, à Alexandrie, au Bloomsbury.

Cependant ce livre me plait. 

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« Est ce que les entendants sont les ennemis des sourds »?

Beaucoup de mots peu usités, de noms d’insectes, de termes de chimie, de mathématiques ou de l’histoire des communications. de citations qui sourdent, d’influences, d’emprunts sans doute. De l’étrangeté de Kafka, à Shakespeare etc. 

Une histoire de fantômes, c’est un peu cela qui commence à Versoie. Une histoire de fièvre, de bile noire et de mélancolie.

« Essayez d’appliquer de la cocaïne sur vos yeux, dit Pietersen »

« Les morts restent morts »

« Traverser l’alphabet »

On croise Holderlin, Plutarque, des citations de la Tempête (sans guillemets d’ailleurs ) ou de Mort à Venise  (sans guillemets d’ailleurs-Bis ), des Dieux, perséphone…

Lecture

 

 























Résumé du livre : C

De notre correspondant dans l’au-delà. Qu’est-ce que C ? Une initiale : C comme Carrefax (le personnage principal), comme le cyanure avec lequel se suicide sa soeur bien-aimée, comme la cocaïne dont il abuse. Comme lord Carnavon, le célèbre égyptologue qui, dit-on, mourut victime de la « malédiction du pharaon » (il s’agissait de Toutankhamon). C comme communication, puisque c’est là l’un des principaux thèmes de ce livre. Car C est d’abord un roman époustouflant, dans la veine des premiers Thomas Pynchon, c’est-à-dire à la fois très narratif et complètement avant-gardiste. Tour à tour aviateur, spécialiste de la télégraphie sans fil, espion, lecteur du Livre des Morts égyptien et intéressé par le spiritisme et ses adeptes (qui prétendent communiquer avec l’au-delà), Serge Carrefax a aussi quelques points communs avec l’« Homme aux loups », qui fut l’un des plus célèbres patients de Sigmund Freud. Son histoire s’achève en 1922, année de publication, nous rappelle l’auteur, d’Ulysse de Joyce et de La terre vaine de T S Eliot. Car C est aussi une réflexion sur le roman contemporain, sur sa capacité à s’affranchir du naturalisme et à interroger le sens même de l’entreprise romanesque.

Qui glande…

… regarde You tube.

Willow Smith | Official Behind The Scenes of « Whip My Hair » – YouTube

I whip my hair banana….

 

En regardant celui-ciWillow – 21st Century Girl – YouTube

je me dis que c’est dommage que la gosse si belle et « nature » entre les lignes, prenne des airs boudeurs de chanteuse ordinaire  qui copie la Télé et danse devant son miroir…

genre

THE TRANSFORMATION OF GENESIS P-ORRIDGE 

 

In 1993, P-Orridge (*é Neil Megson in Manchester in 1950) met and then married Jacqueline Breyer. She adopted the name Lady Jaye Breyer P-Orridge and the couple subsequently set about becoming mirror images of one another or, more precisely, through the repeated use of cosmetic surgery, mutating into a single being they called « Breyer P-Orridge ». « As a couple, we want to become more and more one, » said Genesis P-Orridge in 2004: I guess I’m dedicated to breaking every inherited mould I can in my private life, and I am blessed to work with a partner who is prepared to be involved in that process too. We both went and got breast implants on the same day, on our 10th anniversary, and we woke up in hospital holding hands. By chance, we have the same size shoes, but now we can also share lingerie as well!


Orlan à côté c’est de la barbe à papa…


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J’ai envie de faire zéro choses. 

Bon. Je m’étais accordé une semaine tranquille au retour puisque j’ai travaillé tout le mois d’Aout et une bonne partie de Juillet…

Je suis un peu dubitative. Quoi faire et comment faire. Et pourquoi. Hum. 

Vu J. hier soir pour une bière au Lucernaire, puis diné avec D. et GM. Le moins que l’on puisse dire est que nous n’avons pas les mêmes idées politiques. Je n’ai pourtant pas l’impression d’être dans une atmosphère d’extrême quoi que ce soit et surtout pas extrême gauche.

Bon… Bon. Aller au cinéma?



grizzly man

Vie sauvage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J. m’avait passé ce film de Herzog et je ne l’avais jamais regardé.

Ce que je me suis dit tout dabord c’est que ça m’ennuyait. L’écologie, les ours, tout ça. Je ne connaissais rien, n’avais aucune idée préconçue et eus la sagesse de ne pas Wikipédier avant.

C’est bien utile Wiki, mais ça peut s’avérer désastreux, dans le sens où ça coupe tout suspense, toute fraicheur, toute ignorance.

Bon, j’ai donc insisté car c’est donc J. qui me l’a donné et que j’ai confiance en ses choix.

Et le voilà ce drôle de garçon devant sa  caméra. Ok il se filme, Ok c’est Herzog qui parle pour le moment. J’avoue que les paysages sont impressionnants. Mais au delà du fait qu’on apprend que Treadwell est un cinglé des ours, on s’attache à sa personnalité. Super agaçante, entre morale, prédication, acteur peu sobre, observation de soi même, mégalomanie et cucuterie ( I love you little fox… etc… ).

Et puis cette insupportable manie de toucher ses cheveux, de les remettre en place… ( sous son bandana hum hum…) Prince Vaillant mon ami , écoute moi!!!!

Donc c’est le cinglé tout court qui fait que je n’abandonne pas.

Puis témoignages après la mort atroce, bien atroce, si atroce que la dernière bande sans image mais avec le son est insoutenable ( ouf on l’entend pas) ( ce n’est pas vraiment léger tout ça… Les parents et la mère avec l’ours en peluche sur les genoux, ( le père a les lunettes de soleil relevées et cela fait deux bandes noires comme Groucho Marx) le coroner, le type qui décrit bien les sacs plastique avec ce qu’il restait de membres… La dispersion des cendres, les sanglots…)

Ce qui est intéressant c’est de le voir faire plusieurs prises, jouer et surjouer, vouloir faire croire qu’il est absolument seul… Qu’il souffre et sauve le monde des animaux. J’éprouve de la sympathie parfois . Et parfois-souvent j’ai envie de lui en coller une…

C’est une utopie incroyable et Walden à côté c’est Bambi. Mais bon. Ce qui me trouble c’est cet absolu narcissisme, ce désir d’être un gentil Guerrier parmi des gros ours gentils; plus gentils que les formes au fond et  qu’il affuble de noms ridicules comme à Disneyland.

VERS A SOIE/ Le fameux rêve de Pauline

« Ah et puis tiens
je n’en reviens toujours pas de ce rêve, il faut que je te le raconte. C’était très baroque, à la fois mondain et monacal. Avant que tu n’arrives dans cette drôle de fête, une artiste que je connais, Marie Losier, est arrivée, a fait une entrée, fracassante dans cette assemblée sombre, comme peinte à l’huile. Elle qui est si peti-crevette et discrète d’habitude, ce jour-là elle portait des jabots et des culottes de velours, elle avait le crâne rasé mais bordé de deux terribles loubavitchs, et d’un rire foireux. Elle avait de grosse dents, elle était sûre d’elle et méprisante, elle était méchante.  Et puis tu es arrivée, deuxième entrée que je remarquais dans la foule, en ninja, fatiguée et les yeux rougis par les larmes. Tu m’as dit que tu avait perdu deux être chers dans la journée. Et puis, après que tu te sois battue contre tous les autres pour protéger les vers à soie qui groullaient sur les murs (la fête avait lieu dans une magnanerie) le public, assez conséquent, agités, excités, dandys, artys-moyennageux, comme une masse…je ne sais pas…une masse napolitaine, à la fin, tous nous avons chanté « GLOIRE À TOI SEIGNEUR  » dans un choeur parfait et ça nous mettait en joie. »

Les bancs craquent

Jacques rigaut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pauline qui ne sait rien de mes lectures actuelles et de mon emploi du temps m’écrit qu’elle a rêvé de moi et de vers à soie et que je revenais d’un enterrement.

Elle ignore que le nom de la propriété où se déroule « C », le livre de MacCarthy, se nomme Versasoie, et aussi que je suis à l’incinération d’un ami.

Je découvre ce SMS dans le hall du crématorium de Clamart. 

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Pluie. C’est long pour aller là -bas et mal indiqué. On arrive au bout d’une rue sans issue , dans un paysage d’une laideur sans nom, tellement laide cette laideur architecturale que ça en devient intéressant. Un décor . C’est l’entrée de la Chambre mortuaire de l’Hôpital On s’est trompées. Pas le temps de faire une photo. Retard.

Finalement le « convoi » comme on dit, n’est pas encore arrivé. Plein de monde.

Je ne connais pour ainsi dire personne. J.A qui me donne ses coordonnées. Mais… Puis les soeurs et F.S

Je salue R. qui a 24 ans et qui est le fils de B. pour qui on est là. C’est pénible évidemment/

Encore plus quand la Sonate au clair de lune fait sont entrée. Je regarde mes chaussures-Windsor, jette un oeil ici où là. A peine. Et encore… Le pire est la chanson Italienne tellement vivante. A force d’être accablant l’Ave Maria de Schubert ne me fait ni chaud, ni froid.

Il y a le portrait de B. sur le cercueil face à nous. Il rit. Une jupette de velours bleu cache le chariot. Tout est laid. Les compositions florales du lieu, la scène ( appelons ça comme ça) aux murs patine orangée digne de Castorama. Une croix entre le corps et l’urne mouchetée sur une colonne. 

Ca ne dure pas trop longtemps ( J’ai souvenir de cérémonies où il fallait rester tout le long. Et tout le long, c’est long.)

Puis sortie de la salle. Un Monsieur attrape la feuille qui demande si on a bien été assis, reçus, si le funérarium est bien indiqué. Il a écrit:

« Impossible de se recueillir à cause des bancs qui craquent. C’est insupportable »

 

Salle de… , zut, pas salle de départ- salle d’envoi? non…  mais quelque chose dans le genre. J’y vais et nous sommes peu nombreux face au volet qui va remonter. G. sort.

Voilà. Nous sommes derrière la vitre et c’est une sorte de vision très froide et belle. Ca a un côté 2001 Odyssée de l’espace.Glacé.

Le cercueil prêt sur un grand chariot métallique. L' »officiant de profil gauche  va appuyer sur un interrupteur, puis repart lentement dans l’autre sens/ Profil droit.

Il n’est plus dans le champ . Alors le cercueil emporté par une machinerie glisse vers le portillon qui s’ouvre.

C’est fini. Le portillon se ferme en guillotine et la mécanique se remet en place. 

Nous repartons sous une pluie battante. 

J’ai repensé à la fête foraine et à la trouille que l’on avant derrière les portillons du train fantôme avant que le chariot ne s’ébranle… Et c’était parti. Trop tard pour reculer.

Dans les embouteillages banlieue du retour j’ai fait cette photo qui nous à fait rire. Inutile d’expliquer pourquoi.

 

Tchup tchup….

COIFFURE

 » Debidour in Mont Dore »= MONRAD

De retour de Gentilly où j’avais Rendez-vous pour organiser les deux ans d’intervention ponctuelle à l’école d’art d’Angers, j’obéis à la police de la Gare du Nord qui nous écarte du camion de déminage et au passage je capte un micro instant de la vie d’une dame assise derrière la vitre d’un restaurant. Je ne vois que deux mains qui s’affairent à briser une pince de crabe. La femme est sans tête à cause du reflet. Je me dis qu’elle ne pense pas que quelqu’un notera son action.

Je poursuis la lecture de « C ». Des moments de cure me replongent dans les miennes: Celles de l’enfance, du Mont-Dore et des eaux que l’on perd. ( lapsus si l’en est) Des eaux que l’on PREND!

Asthme

 Celles des brouillards secs, brouillards humides dans un décor 19me. Celles des douches très douloureuses, le jet étant très fort et envoyé de plusieurs mètres. A y repenser, ce sont- quant aux douches violentes, plutôt des images de camp qui me viennent. Je cherche désespérément les costumes de curistes mais cela ne doit plus se faire, il n’y en a pas.

Je rêvais d’en avoir un.

Et j’en ai eu un. C’était une sorte d’ensemble en feutre blanchâtre ( ma période Beuys sans le savoir!!!) . Oui un drôle d’accoutrement chaud avec une capuche et je crois des pieds , comme un vêtement de bébé. Je n’ai pas le souvenir de boutons, mais de liens, comme des camisoles… Je ne sais plus si ça grattait. mais on le louait. Je me trouvais splendide là- dedans et unique alors que tous les enfants venus en colonie pour se soigner en portaient eux-aussi. On était en pension dans un hôtel vieillot du centre, ou plutôt dans un meublé, l’hôtel c’était une autre fois.Hum… Vois pas d’hôtel, mais un truc un peu moche.Hôtel du Sancy? Par contre ce dont je me souviens c’est du Saint-Nectaire qui nous amusait avec ma mère, tant on trouvait que c’était bon et beau sur le plateau que nous tendait un garçon d’un autre âge.( Et puis il y avait les crêpes en haut du Sancy – et le funiculaire).

Il y avait aussi une année une petite maison en location près d’un ruisseau.

Le Docteur-mon docteur– s’appelait Docteur Debidour et me demandait de lui apporter beaucoup de dessins.

Je les exécutais dans mon lit après les soins. Et en mangeant des croissants et de la confiture d’abricot. Je n’aime pas beaucoup les croissants. Mais un croissant ( ordinaire) ouvert en deux avec de la confiture d’abricots est pour moi la Madeleine idéale.

Me revient: La Théophylline Bruneau ( je me disais c’est La Theophylline Gauthier, devinez pourquoi…!! ), suppositoires efficaces mais qui donnaient un gout désagréable dans la bouche, et l’Alupen, hyper efficace mais me donnait après inhalation de drôles de sensations.

Sainte-Cortisone sans doute. Je regarde….

La Ventoline que je pratique toujours est moins agressive.

 Contribution à l’Etude des Propriétés physico-chimiques des Eaux du Mont-Dore.

 » Le médecin de 1re classe Monrad (Henri Debidour) arrive à son tour à Saint-Pierre, en tant que médecin chef de l’hôpital. Il avait participé à la campagne de Norvège, sous les ordres du général Bethouard et, après un passage en Angleterre, avait été rapatrié en France d’où il devait repartir très rapidement pour rejoindre les Forces françaises libres. Bien qu’il ait été incorporé à l’origine dans les chasseurs alpins, c’est en médecin de marine qu’il fut affecté à la base navale de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ancien interne des hôpitaux, il développa très vite une intense activité chirurgicale. »

Je cherche et trouve cette photo sur le site des Français Libres ( décidément c’est la semaine car J. m’a envoyé des choses concernant NS et issues de ce site que je connaissais). C’est lui, là, bien  au milieu-quelle année??? C’est pendant la guerre ça ?….
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Si je calcule bien, ce docteur avait 60 ans quand il m’a soignée en 1968.

Il se redessine petit à petit dans le bureau de nulle part.

UN DIMANCHE BIEN FOUTU

Dabord j’ai mal joué au tennis mais j’ai gagné. Il faut dire que cet été je n’ai pas fait 20 mètres à vélo. Un footing de 7 km en 2 mois, un peu de marche n’excédant pas les 10 km à chaque fois, et la monoplame qui ne m’a pas propulsée en pleine mer… Dur. Dur d’accepter à nouveau de forcer, de démarrer, d’avoir des appuis… D’avoir mal aux jambes. 

J’ai un peu la flemme. Il va falloir changer ça.

On a déjeuné léger et il faisait si chaud que j’ai proposé à R. de l’emmener au théâtre. Je me suis dit que j’y lirais. Les loges pour ça sont l’endroit idéal. On est bien à l’abri de tout, les gens passent, se croisent, s’habillent. Ils chantonnent, on un peu peur, bavardent. Dans un premier temps je m’allonge parterre et l’habilleuse m’apporte un bon coussin. Je déménage en sachant qu’il va y avoir un changement de costume et descend par l’escalier raide au foyer.Je m’allonge sur une sorte de canapé, il y a de la lumière du jour à cet endroit. J’entends la pièce par le retour. C’est presque plein pour un dimanche après midi. Incroyable avec ce temps. 

« C » est un drôle de bouquin. Je me laisse faire, découvre l’écriture palissade, m’étonne que des phrases venues tout droit de La Tempête de Shakespeare ne soit ni en italique ni entre guillemets. Idem pour Mort à Venise.

On cite , on dit d’où a vient dans une note. Non?

Puis on va se balader au Luxembourg à la population très marquée. Les petites robes des filles, petits shorts en velours à bretelles des garçons. Bon gout et famille française. Il y en a une coiffée comme une petite fille modèle qui tape du pied. Les papas sont pieds nus dans leurs chaussures bateau. Les mamans ont des robes légères.

Des types passent , vêtus de blanc avec des sac pour 100 raquettes. A mon avis ils vont tenter un Rolland Garros et un Wimbledon à la suite. Ridicule.

On commente. On s’amuse de tout et on mange une glace sur un banc. Des guêpes me tournent autour. Les joggers arrivent en masse vers 18h 30 et pourtant j’entends les sifflets. J’ai toujours aimé regardé les gardiens en uniformes siffler. J’ai l’impression que ce sont les mêmes depuis la nuit des temps. « Qu’est ce qu’on fait? »

On roule, c’est agréable et il y a une place pile devant l’église Saint-Germain. Au Flore, pas grand monde à l’intérieur. Il y fait chaud mais c’est mieux.

Tiens La Hune n’est plus là??? Un gosse baffre -c’est le mot- un club sandwich et arrose cette mixture de coca light sans avoir dégluti… Puis il attrape la rondelle de citron du coca, la met dans son assiette et frotte les feuilles de salade contre, avant de se le coller dans le bec et d’arroser. Il est disgracieux à mourir.

On termine la soirée en terrasse « aux bonnes soeurs » avenue Trudaine. Cet endroit n’est pas trop bobo ( dans le quartier ce n’est pas évident ) et le risotto est délicieux.

Rentrée

Le retour dans le quartier Filles du Calvaire est un peu violent. En regardant les gens, leur futilité apparente ou non, leur « à l’aise », leurs vélos , leur cool-cool, je me dis :

J’espère que je ne suis pas comme ça.

Les galeries ont toutes leur vernissage et c’est plein de monde partout.

Bonjour bonjour, t’es rentrée quand… Aucune conversation ou début de rien. Rien ne m’intéresse. M. arrive, puis R. puis F.

On perd F et R est on dégage vers Parmentier un peu moins chargé. Nous discutons de tout cela, des ridiculeries, de la peur de ne pas être dans le coup, des précieux, les mêmes depuis la nuit des temps. M. qui est compositeur n’est pas confronté aux mêmes problèmes. Dans la musique , ou dans la danse il y a une nécessité de travail, un impératif. Travail souvent énorme qui engage totalement la personne. Des gammes à la barre, du solfège au dressage du corps, rien ne se fait comme ça. Ce qui n’est d’ailleurs pas la garantie d’un danseur rare, d’un interprète hors pair mais c’est un passage obligé. Et l’on peut quand même mesurer la valeur d’une personne plus facilement.

Depuis le concept de Ready made, tout le monde s’est plus ou moins engouffré dans une sorte de facilité, disons plutôt que l’on a tendance à s’arranger avec ses propres faiblesses . Mais tout le monde n’est pas Duchamp, c’est le moins que l’on puisse dire. On voit beaucoup de choses médiocres quand même! Des machins qui sont de la même famille que les vide-greniers, des trucs qui finiront je ne sais où. Je ne pense pas être réactionnaire en parlant ainsi. Je sais que l’idée du Beau est une vieille lune, que les canons sont partis en fumée, et qu’il n’y a pas de règles. Et c’est justement parce qu’il n’y en n’a plus que c’est super difficile et qu’il faut se hâter de créer les siennes.

Moi j’adore aimer ce que je vois et me dire que c’est ça, oui que « c’est par là ». Et par là même me remettre en question. Sinon à quoi bon.

Entre le chic, le moche, le mochement chic, le chiquement moche, l’obscur ( le ténébreux!), l’Hubris, le tarabiscoté,

Et bien je n’ai pas fini ma phrase et je ne sais plus ce que je voulais dire….

Au lit

Lecture ou le 53 Rue de Varenne

 

En fait ce qui m’épouvante le plus c’est l’oubli de ce que j’ai lu.

Après quelques mois, pufff, plus rien. Quel remède?

Je pense que tout est passé directement dans le sang, les os, les muscles. Mais quand même. Un exemple: le magnifique Brigitta de Sifter conseillé par A et peut-être même offert.

Le l’oublie et l’achète à nouveau. Je le commence et une délicieuse sensation familière m’envahit. Être déjà venue dans ces steppes, ces étendues. Le château d’Unwar , oui… En vérifiant à nouveau je me rends compte de mon incapacité à raconter les éfigies de pierre , et Dieu sait comme ces images me sont chères.

Incapable de raconter parceque tout est déjà enfoui et même à la seconde lecture.

C’est invraisemblable. Me faudrait il un seul livre pour toute une vie. 

Je dois mal lire. C’est certain. Probablement dans la lecture d’un livre qui me passionne ou m’intéresse, c’est le temps de la lecture le plus important…

Le moment où l’on est- le moment où je suis- à cheval, dans un hôtel de la Havane, derrière une vitre couverte de pluie, au bord d’un fleuve, dans une petite ville anglaise, un château effrayant, une baraque de foire, une lande sous l’orage à côté d’un pendu couvert de goudron, dans le hall d’une pension, sur un chemin très tôt le matin, dans un musée, à-côté de trois sorcières, au milieu de la mer, dans une institution pour sourds et muets, sur la cinquième avenue avec deux frères, dans un escalier puis un couloir aux murs couverts d’armoiries, devant un miroir, dans le lit d’une morte, sur un toit à Venise, derrière un mur de verre en pleine montagne, un bateau sur le Danube…

Bref j’ai passé par hasard, une partie de l’été en compagnie d’Edith Wharton dans la société Victorienne.

Kerfol, puis les Entremetteurs ( j’aime particulièrement La guérison histoire de Keniston, peintre de province mais aussi « Giboulées de Mars » . )Ces aspirations artistiques déçues ou ratées sont magnifiques.

L’art d’écrire un récit de guerre est formidable aussi

Puis Les Boucanières, puis La splendeur des Lansing, Les Dieux arrivent, jusqu’à une sorte d’indigestion, une impossibilité à vivre 5 mn de plus dans les milieux décrits: l’argent, la futilité, l’ennui…

Et néanmoins cette immersion délicieuse. Même si tout cela est très bavard ( les nouvelles sont je crois meilleures que les romans)et qu’E.W a énormément écrit.

Le petit livre « Le vice de la lecture »  

Ethan Frome attend son tour…

Mais avant je lis un Ann Radcliffe, The Romance of the Forest et en même temps le livre de Tom MacCarthy dont j’ai entendu une interview sur FC: « C »

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Tiens en parlant de plaques commémoratives, j’ai découvert celle concernant Mario de Sà-Càrneiro, en passant devant le Sans -Souci… au 29 rue Victor-Massé.

Alors. Exercice, Mario de Sà-Càrnero… Qu’en dites vous?

Pas grand-chose. Son nom que j’ai toujours aimé, c’est très beau Sà-Càrneiro, non?( Il y a le héros, la chair, la mort, le charnier,le sang sombre, le SA de Sa majesté, )m’évoque Gérad-Georges Lemaire. Est-ce lui qui me l’avait conseillé, ou est-ce une sorte d’association: GG lui-même, dandy mélancolique en son genre- et la littérature décadente fin de siècle? Je cherche un titre . Il y a Lucio dedans… Heu Yes! Confession de Lucio. Mais zut, aucun souvenir. J’ai lu ça il y a lurette. 

Sa carneiro

 

 

 

 

 

 

 Mais j’étais intéressée, la preuve, voilà 3 livres trouvés en 3 secondes. Livres muets, désespérément muets. J’en ai ,comment dire, j’en ai  une sorte de parfum. A peine…Ce que j’aimerais , c’est pouvoir dire à la simple évocation de Sà-Carneiro:

Guillotines, boulets et châteaux

Glissent en lointaine procession

Me font tournoyer de jaunes crépuscules,

Mordus, malades de pourpre.

A mes oreilles battent des ailes d’auréole

Des sons me griffent, couleurs et parfums,

des lames en tourbillons blessent mes yeux,

Trainent mon âme , saignent mes sens….


Je trouve soulignées ces phrases:

…/…De sorte que faire passer le temps est aujourd’hui le seul but de mon existence déserte p 47

puis p 49

…/…En fait pour me faire mieux comprendre, cette sensation est semblable bien qu’agissant en sens opposé, à une autre dont vous avez probablement entendu parler( et quevous connaissez peut-être), celle du déjà-vu. Vous est-il jamais arrivé, en visitant pour la première fois un lieu, devant un décor inconnu, d’avoir l’impression, dans une sorte de réminiscence lointaine, et vaguement troublante, de connaitre cet endroit, d’y être déjà passé  sans savoir quand et où???

p65

…/…son décor littéraire…

Parfois on ne souligne pas, simplement par manque de stylo…


MY ENGLISH SHOES ( JUST – E AS THE QUEEN LIKE THEM )

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 En rentrant, il était impératif d’acheter des chaussures. Mes converses sont trouées en dessous. Mais comment trouver des chaussures? ( qui me plaisent )

Me rendant à la Clé des Marques , haut lieu du Boulevard Raspail, mon oeil se posa sur des choses noires, anglaises.

« Elles sont magnifiques ou horribles « me dis-je.

Prenant une taille 4E impeccable et voyant que la folie-fashion ne couterait que 15 euros, je me suis dis que je pourrais vérifier à l’extérieur mon gout.

Abandonnant sur place leur boite quelque peu avachie je rentrai à la maison.

Mais déjà je vivais à Londres ou à Bristol, avais mon uniforme et moins de 15 ans et un cache-nez rayé et une cravate ou un kilt……

L’intérieur de ces chaussures est rose et ce sont des Start-rite dont le logo représente deux jumeaux.
Des Start-rite????
Lisez:
En devenant les chaussures officielles de la famille royale de Windsor dès 1955, Start-rite s’impose comme une référence.
Les chaussures Start-rite sont de grande qualité, elles possèdent une semelle spécialement conçue pour l’enfant, prenant en compte la stabilité et la croissance de ce dernier.
Avec deux cents ans de savoir faire, la maison Start-rite propose des modèles intemporels
(  Ca c’est certain!!!!)
 
Ah quel gout sûr que le mien , digne des rois!!!!
 
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FUCK LA FNAC

Etiquette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a rien de plus détestable que la FNAC.

On trouve ( peut-être) un livre .

Ah génial , » ils » l’ont! Mais il est microscopiquement abimé et c’est le dernier . On a beau chercher où est la planque . Il n’y en qu’un , celui-là.

C’est à dire qu’il est presque en état. Presque. 

Une toute petite corne sur la couverture réajustée ( du bout des doigts attraper la corne et lui faire subir un mouvement absolument opposé. Puis caresser la corne avec la paume de la main, comme pour défroisser une veste…)

Comment ne pas être suspectée de « refiler » un bouquin que l’on a déjà lu, en guise de cadeau immaculé.

Ce problème est réglé par le choix d’un autre ouvrage. Il faut donc que les auteurs sachent que l’on achète un livre, non parce qu’on le trouve bon, mais parce qu’il est propre.

Caisse.

On ne donne plus le fameux sac FNAC. On le vend. Oh dis-je en découvrant pour la première fois cette nouvelle pratique, c’est un peu fort et plutôt que d’en acheter un, orgueil oblige,je me suis retrouvée encombrée avec mes achats. Le clavier d’ordi droit comme un I dans mon sac à dos qui du coup s’ouvrait sans cesse, et les livres tassés le mieux possible , puis un sous le bras.

Tenter de faire un paquet cadeau avec le rouleau maronnasse, sur une table minuscule , avec des ciseaux enchaînés qui ne coupent pas puis, attention, tenter le scothchage…. Hum.

J’oubliais qu’il faut auparavant décoller le code barre adhésif qui , s’il n’est pas posé sur le prix déjà écrit d’une couverture brillante, glacée, se montrera particulièrement rebelle, embarquant un petit copeau de couverture en papier mat. Et vous serez suspecté d’avoir offert un coucou que vous avez déjà consommé.

Fuck la FNAC.

Vive les librairies qui font des beaux paquets cadeaux avec en plus des sacs plastiques écrits Christian Bourgois, et dans lesquelles  ( librairies )les gens ne téléphonent pas. 

Vive les occasions de chez Price minister qui arrivent à la vitesse de la lumière ( hum)

rappel/ Notes été

Meteorologia
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CHATEAU DES CARPATHES
La Stilla, cantatrice italienne, 25 ans
Rodolphe de Gortz, baron, propriétaire du burg, mélomane, de 50 à 55 ans
Franz de Télek, comte, 27 ans
Orfanik, savant au service de Rodolphe de Gortz
Rotzko, soldat, dernier compagnon de Franz de Télek, 40 ans
Nick Deck, forestier, fiancé de Miriota Koltz, 25 ans
Miriota Koltz, fille de Maître Koltz, 20 ans
Maître Koltz, birò (juge et maire de Werst), de 55 à 60 ans
Jonas, aubergiste juif, tenant le « Roi Mathias », 60 ans
Patak, médecin de Werst (en fait ancien infirmier), 45 ans
Hermod, magister (maître d’école), 55 ans
Frik, pastour (berger), 65 ans
Le colporteur, juif polonais

 Norman Bates

Antony Crafton ( listes, livres  france cul 9h 30 vendredi 23)
Hazan histoire de la page
24 mai. — » Revu l’admirable Frankenstein (1931) de James Whale. Il me frappe que ce film qui emprunte sa forme à une théatralité assumée, ce film joué devant des toiles peintes — et qui est en effet l’adaptation d’une pièce de théâtre, et non du roman original de Mary Shelley —, obéisse d’un bout à l’autre à la logique du fait divers. C’est évident dans la scène où le monstre, qui joue avec une petite fille, la noie accidentellement.
Mais c’est vrai même de la première partie, qui se passe dans l’univers fabuleux de la tour-laboratoire de Frankenstein. Relèvent ainsi du fait divers l’aversion qu’éprouve Fritz, le représentant du Lumpenproletariat, envers le monstre, qui, lui, est hors-caste, et dont Fritz devient inévitablement le tortionnaire, la vengeance du monstre (qui pend Fritz), l’irruption sur les lieux du drame de gens qui n’ont rien à y faire, et qui ne feront que compliquer les choses, le père et la fiancée de Frankenstein, ainsi que le « meilleur ami » et rival. Fait divers encore, à la fin du film, l’irruption, au travers de la baie vitrée, du monstre dans la chambre de la mariée, que son fiancée a, par une erreur de jugement monumentale, enfermée à clé dans cette chambre, croyant la protéger. Fait divers enfin, mais je l’avais déjà noté ailleurs, la séquence finale, qui raconte une scène de lynch.
Je ne crois pas qu’une civilisation puisse échapper à la logique de ses propres images. Revoyant la fin de Frankenstein, je ne puis m’empêcher d’y voir une prophétie du nazisme.
Et la chose extraordinaire est que Triumph des Willens, de Leni Riefenstahl, qui est presque immédiatement postérieur (1935), est un anti-Frankenstein, puisque ce qui est montré dans Frankenstein comme des scènes de terreur (des femmes en costume traditionnel, apeurées, aux fenêtres de leurs maisonnettes médiévales, des gens qui défilent avec des torches parce qu’ils cherchent quelqu’un pour le tuer), est présenté dans Triumph des Willens comme un idéal ardemment désiré (les femmes aux fenêtres célèbrent l’arrivée de l’ordre nouveau, les porteurs de torches font une émouvante retraite aux flambeaux).
Ces images « riment » extraordinairement. »
Je ne sais pas où j’ai pêché ça. Là: Extraits du journal de Harry Morgan 2012

Azimov/ robot

clement pansa ers  (dada)
Le Pan-pan au cul du nu nègre : édition originale, page 13.
Nouveaux trucs nouvelles combines Broodthaers
Cilice mortification
Haire
Revoir le Mont-analogue de Daumal
Les singes qui fracassent les globes de verre ( Faust) cité Edith Wharton dans Les Dieux arrivent
 
CURIEUX
L’anagramme de Albert Einstein
Rien n’est établi
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20 AOUT Noté ça: « Le jour ou je suis devenue une camera de video surveillance »

Le jour ou je suis devenue une camera de video surveillance

Ecrire sur l’iphone est plutôt inconfortable. Mais je devais noter ce rêve.

Je ne m’en étais pas vantée mais il est temps de révéler que je suis celle qui a vu s’eteindre Salvador Dali .
Eh oui! C’etait vers 3 h du matin et c’était extraordinaire. J’avais bien conscience qu’au reveil tout s’évaporerait. Exact. Ne me reste qu’une promenade à son bras ( nous nous étions rencontrés et il avait été subjigué par ma personnalité rare) ( Rare est à prononcer en roulant les r comme dans  » le chocolat Lanvin » même si ce dernier n’a pas de R.)
Donc me voici adoubée par le Maître, élue. Héhé, me dis-je dans le décor de cette nuit, hélé !!! la vérité éclate enfin!!
Passé ce petit complexe de supériorité, j’ai poursuivi ce rêve, ramassé au passage une pochette à fermeture éclair et qui contenait du sang.Sang bien sombre et dense et qui coulait comme un fin ruisseau. Mais nous avancions Dali et moi comme Dante et Virgile. Je l’accompagnais chez les morts et déjà voyais qu’il avait perdu ses dents de devant. Depuis des années elles tenaient me confia t-il avec du Tricostéril.
J’ ai perdu les détails du voyage pour lequel je portais un pull -over rouge. A deux endroits sur le devant il présente deux étoiles blanches. Dali s’écarte de quelques mètres, reste ainsi isolé et nous dit ( d’autres personnes sont a mes côtés)- j’ignore qui.
–  » Déja je m’éloigne. Nous sommes dans des espaces de plus en plus étroits… »

Je me disais que cette histoire était née à la fois de ma coupe-tonsure à l’étoile, mélangée au fait d’avoir abandonné le projet de Nuit Blanche à Sainte-Eustache que nous avions surnommée Sainte- Moustache.Bon retrouvons la réalité, la Syrie, la Grèce. Temps magnifique pour cette premiére journée du tome 2 de l’été.Entendu l’expression » Soldes sinceres » : pfff…

Survivre à la perte de l’enfance ( Olivier Py)

« L’Art est un surplus de vie, pas une douleur« « La douleur magnifique est fascinante ».

« Penser au suicide ».

Tiens pourquoi ai-je écrit ça?J’ai certainement entendu quelqu’un le dire à la radio. Sais plus.

En tous les cas j’y ai pensé et Bernard l’a fait.Avant hier.Il s’en va et un morceau de Rome avec lui.Ce qui est amusant pourrait on dire c’est que sur la route du retour je pensais entre mille autres trucs à la nécessité d’aller à Amiens ( chose qui ne me plait pas ) et par la même occasion de ramener les peintures de B.

Penser au suicide.Mauriac et le liquide rouge dans le bain.

Herzog

Mountain lion

atelier sans disposophobie, quoique…

 

Le fauteuil de Homer Collyer soudain et quelques mois après est le portrait du mien, rangé en haut. Donné par mon frère, j’y ai fait des siestes, des lectures, des réflexions et des choses plus scabreuses. Il est quand même un peu plus présentable que celui des Frères!!!

Regarder des documents concernant la disposophobie est terrifiant et à peine concevable. C’est vraiment la question de notre rapport aux choses, aux objets, aux vêtements.

Certains disent ( alors qu’il est flagrant que leur situation est « anormale » au vu des images où ils sont prisonniers des éléments) Donc certains disent :

« Je ne suis pas malade. je suis collectionneur. »

 

Où dois-je écrire. Dans ce blog ou dans celui-ci.

 

 

La Divine comédie scannée

Le correcteur me suggère La divine comédie « scandée » ce qui n’est pas bête

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C’est juste une préposée au scan de laDivine comédie qui s’est fait mordre une main.

Fatiguée et énervée comme à chaque fois que je bouge. Je décide de partir demain.

Je règle mon PV SNCF banlieue ( ticket non composté . Je préviens tt de suite le contrôleur qui me colle une prune. )

Je lui dit que ça lui fera un petit plus et de 25 je passe à 55 E. Soumise et surtout lassée je règle par téléphone et en pleurnichant, je fais baisser les frais de dossier ( lequel??? On rêve ) à 1O euros. On re-rêve.

Mon frere me racontait l’américain hier à l’hôtel , en province qui crève avec sa voiture HERTZ . Pas de roue de secours . Pas de solution. Pas de voiture disponible . De Briançon aller à Nice en taxi, le régler puis se faire peut-être rembourser. On re-re-rêve. Quand les éléments se déchaînent

Comme disait ma mère, quand on est fatigué on ne fait rien de bon. C’est pourquoi je me suis précipitée en annulant mon billet d’avion et ma location de voiture, au lieu de changer dates et destinations. Je perds 300 euros. Air france me rembourse 50 et Visa premier que dalle vu que ce n’est pas un licenciement, qu’il n’y a ni malade ni mort. Quelle gourde.

Je me console au retour de chez Darty ( obligée de demander le responsable du service après vente pour la convaincre de me rembourser car j’ai été mal conseillée. ) C’est fait…

… Donc je console ma stupidité en me disant que je n’ai pas encore perdu mon téléphone, et en regardant le Bonto ( Bonneteau !! maeci Y.C), chef-d’oeuvre théâtral d’arnaque.

Il y a un compère avec une canne qui fait semblant de jouer en disant « give me ze moni ». On me dit approche ma belle et je réponds que je connais le bizness. C’est gratuit dit-il!! C’est ça. Je vais plus loin. Le type a du monde et il est fort. Une pauvre fille que je crois être un compère se fait rafler 150 euros en un rien de temps. Son mec pousse le bébé dans sa voiture. Le gars du Bonto pour l’exciter lui dit d’arrêter, lui dit qu’elle joue trop mal. » Monsieur, emmenez votre femme » Evidemment cette cruche tombe pour péché d’orgueil….

Mais c’est de la nouvelle génération, enfin, disons que ce sont plutôt des types de l’est. D’ailleurs le grand aux tempes grise, plie les cartons écoeuré quand une dame lui tend 20 euros. Il fait le dégouté. Pas moins de 50 Madame, d’ailleurs je pars. Il n’y a plus de bon joueurs et j’y perds. Le mec du magasin oriental à côté qui regarde lui aussi me dit qu’il s’est fait 600 euros en un rien de temps.

Partir/ Bazar et notes en tous sens

1

Je ne pense qu’à ça.

Vu que cette année, j’ai l’impression que ça va être court.

Combien de temps dans le midi, on ne sait pas.

J’ai envie tout simplement de lire et de peindre et aussi d’avoir trop chaud et râler parce qu’il fait justement trop chaud.

Travailler au calme. 

Me reposer mais pas me disperser

2

Interessant

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 » Il rappelle que la guerre est un moment propice au faux et usage de faux: pendant la Seconde Guerre mondiale, l’illusionniste britannique Jasper Maskelyne a créé le Magic Gang, qui a dissimulé le port d’Alexandrie aux hommes de Rommel grâce à un système d’éclairages et de miroirs ;’

 « L’armée avait confié l’édification de cette Ville lumière à un ingénieur électricien nommé Fernand Jacopozzi. Celui qui a illuminé la tour Eiffel pour l’exposition des Arts décoratifs de 1925. Ce petit miracle était financé par Citroën, et le nom du constructeur automobile a resplendi dans la nuit parisienne en lettres enflammées de 30 mètres de haut pendant dix ans. »

3

Apocalypses

         Dans la rue la vision d’apocalypse de la grosse femme noire.

Dans le métro le vieux avec pantalon rose, parapluie rose genre Hello Kitty , et casquette rose. Il répète en riant  » Ya plus de place, c’est complet vous dis ». Il s’arrête et repart: » Ya plus de place, c’est complet vous dis ».

Je le suis alors qu’il choisit un compartiment. Il se déhanche, ris, pouffe de rire se dandine et alors qu’un homme cravaté-sérieux relève le poignet de sa manche pour regarder l’heure, il lui dit:  » T’inquiète pas, on a encore le temps de faire l’amour »…

Personne ne rit , pas l’homme en tous cas. Moi je suis congestionnée. Puis il poursuit:  » Oh… OH …. Qu’est ce qui se passe… J’ai le nez fin… Il se passe que ça sent la femme… Attention, je vais mettre de la bombe… Et il insiste… 

        Dans le train, la femme sans robe

Oui , on pourrait dire qu’elle a oublié de la mettre. Elle est maigrichonne, aux cheveux paille. Elle a des talons hauts de mauvaise qualité.

Elle porte ce qu’elle croit être une robe qui qui pour moi est une combinaison synthétique noire.

Je les suis. Lui a du ventre dans un tee-shirt trop serré, un grand sac aussi. Assis dans le train de banlieue. Elle commence à se maquiller. Lui sort du sac un ballon de foot et entreprend un exercice de phoque dans un aqua land. Terrible. On est loin de Maradona… De temps en temps il sort du sac une grande serviette éponge avec un hippocampe ….

4

Réponse à un film que l’on m’envoie. Le images viennent de l’exposition. On avait demandé au type de cesser de filmer.

C’est terrible. Le garçon qui ne doit pas être méchant utilise Les » fausses  » conférences et en fait une espèce de ragout immangeable, plein d’effets, d’incrustations, etc. Et mélangé aux images de vernissage.

Un échantillonnage de ce qu’il y a de plus mauvais en video.  Ce serait même pédagogiquement intéressant. Exactement ce qu’il ne faut pas faire. Je passe les citations et images des pauvres Deleuze Godard et j’en passe qui se retrouvent dans cette pâte, les pauvres. Ils servent à chaque fois de béquille à une indigence totale, un manque de réflexion, une petite prétention… De la video obèse. Superficielle et bavarde.

Donc je ne peux tout regarder, c’est tellement hideux. Je m’échauffe un peu. Ne veux pas être remerciée au générique car je n’ai rien donné. Je ne veux surtout pas que ce machin soit utilisé, montré. Je ne veux pas être méchante non plus. Bon c’est fait. Je ne veux jamais reparler de cela, encore moins en discuter… Hier soir j’envoie ceci que m’a raconté E. hier:

« Une histoire un peu mal racontée:

Un jour L’éditeur de Balzac, enfin son imprimeur-éditeur lui dit:
— « J’ai une surprise pour vous. « 

Il est content, il est fier, il sait qu’il va faire plaisir à Balzac. 
Il ouvre alors un paquet et miracle, à l’intérieur il y a  je ne sais quel texte de Balzac. 
Balzac tourne les pages et plus il avance, plus son visage se décompose. 
L’éditeur est surpris, mal à l’aise. Etonné.
Il montre à Balzac les belles gravures illustrant son texte. 
 
Et Balzac dit un truc du genre:

—Pourquoi vous êtes vous appliqué à montrer tout ce que j’ai souhaité cacher…?
 
Je ne suis pas Balzac, mais l’histoire est la même. 

Je ne vous en veux pas ; 
Je ne suis pas fâchée, mais faisons disparaitre le corps!!!! 
Ce sera mieux pour vous surtout, et pour moi par la même occasion.
Puis n’en parlons plus.
Sincérement.
Bon été
LND »

5
Edith Scob chez elle
Je ne sais plus si je l’ai déjà noté.
Elle est impressionnante dans ses vêtement amples. Elle est magnifique. Elle tousse un peu et boit de l’eau. Elle me demande si je veux de la soupe de lentilles. G.A passe et revient avec une bouteille d’eau. Il est tout aussi beau qu’elle. 
Je repars et elle me propose une cerise. C’est davantage une madeleine qu’une cerise. elles ont le goût acidulé de celles qui murissaient à droite de la balançoire t qui étaient délicieuses dans les clafoutis
 
6  
Pompidou Metz
Nous prenons le train avec C.
Arivée 10h20 puis RV tout de suite. L.L est un homme délicieux et pince sans rire.J’aime beaucoup. Très intelligent et le mot est faible. 
Il est très accueillant. A une attitude que je qualifierais de « normale  » si je n’étais pas saoulée par ce mot utilisé partout depuis que François Hollande l’a utilisé.
Et ; bizarrement, une attitude « normale » est anormale, atypique. On est tellement habitués à des inflations de ronds de jambe que ça fait bizarre. C’est un bizarre agréable.
Il y a bien sur ‘expo énorme 1917 et aussi Sol Lewitt.
Celle des frères Bouroullec est très belle. Je trouve magnifique ce travail.
 
 
 

 

MAIL DE PV

« J’ai reçu ça aujourd’hui d’un certain A – je ne sais pas par quel biais.

 

« Bonjour,

Avez-vous une page Facebook?

Si oui, je peux vous proposer de lui ajouter des fans par centaines/milliers en une journée grâce à une technique originale (et confidentielle).

Alors combien voulez-vous de fans facebook aujourd’hui, 100? 500? 1000? 10000? Davantage? Contactez-nous, nous avons ce qu’il vous faut pour accroître la notoriété de votre page.

Tarif : 10€ les 100 fans, -20% à partir de 1000 fans commandés. »

 

Si ce n’est pas un gag (je crains que non), je trouve ça admirable. Une vie virtuelle, des « intérêts » virtuels, des fans virtuels. Le génial créateur de la trouvaille, sans doute un crétin analphabète doté au moins (peut-être)  d’un certain sens des affaires, n’a sans doute pas fait le rapprochement avec Les âmes mortes. « Mais c’est qui Gogol ? », demanderait-il sans doute, d’autant que « Gogol » n’est probablement pas un nom porteur pour ce genre d’individu.

 

Ça me fait penser à cette remarque de Patti Smith, dans une interview récente publiée, dans L’Express : « Les temps ont changé. Depuis quelques années, je monte sur scène et je vois des gens en train de filmer la moitié du morceau que je chante. Et pendant que j’interprète l’autre moitié, ils se mettent à regarder ce qu’ils ont filmé. Je m’entends chanter dans la salle depuis des centaines de téléphones portables ! »

 

Notre époque est de plus en plus formidable. Existons-nous vraiment ? »

 

P.

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