Bad girls

Gris et pluie avec éclaircies. Vendredi à l’atelier avec C et AL. Pizza. retour vers 19h

Acheté le Pinocchio de Agamben et deux livres d’un historien que je ne connaissais pas .

Offert La peinture à Dora ( dans l’édition affreuse mais c’est à présent la seule )

Ruffin Je vous écris du fond de la Somme. J’avais été intéressée par ce qu’il disait à la radio. Là, c’est sans intérêt.

A propos de radio, suis agacée par le nouveau ” concept” de Bienvenue au club. Pfff qu’est ce que je m’en fiche de savoir ce que le lecteur du coin pense d’un livre ou d’un autre. Je trouve cela racoleur et démagogique

Le cannibale ( enquête sur une lecture antique ) Joli livre dans la collection DITS de INHA. D’autres encore. Je cherche . Un texte portugais d’un missionnaire. Il s’agit de poissons… Heu…

Parlé avec LBD’O. Elle m’invite à Sciences PO en Février pour parler de la guerre.

Théâtre Jeudi, invitée par SB qui est à peu près la seule personne à me demander des nouvelles depuis la disparition de R.

Hier j’ai filmé BB qui était dingue. Il dit au téléphone ( à personne je pense … ) qu’il connait Depardieu et Enrico Macias. Envoyé le texte pour Pasolini. Doit en écrire un à propos de Comment j’ai inventé Molinier.

Me suis replongée dans la période Mont-Dore ( suite à la demande ):

C’est assez simple. La crise d’asthme a comme effet une sensation d’étouffement très angoissante. La respiration est saccadée, s’accompagne d’une petite toux, et on n’arrive plus ni à inspirer à fond, ni expirer à fond. Dans les périodes de crise ( divers raisons: allergies aux animaux, poussière, “odeur de vieux” – maisons de vacances par exemple fermées toute l’année et humides) moisissures, parfums, colles, moquette- très courante dans les années 70- et autres allergies qu’on n’arrive pas forcément à détecter. Il existe aussi des causes psychosomatiques. ( angoisse, rapport à la mère…) 

De ce fait impossible de faire du sport, de courir, de marcher en montagne. Alors que c’est exactement ce qu’il faudrait faire pour ouvrir la cage thoracique. On est essoufflé sans rien faire. On doit dormir assis. C’est angoissant pour soi même bien sûr mais aussi pour l’entourage -souvent la mère réveillée la nuit et qui cherche des solutions apaisantes et rassurantes. S’endormir est une vraie libération. La respiration “siffle”. Dans ces cas-là le vrai ami c’était la cortisone. Et les spray ( alupen à l’époque) puis Ventoline toujours utilisée. Sainte Ventoline!!!!

Je ne sais plus trop combien de temps cela durait, grosso modo l’asthme a régressé à l’adolescence,  Quelquefois plusieurs jours et obligée de rester au lit. 

Les cures je crois ne faisaient pas de mal. Mais dire qu’elles étaient efficaces… aucune idée. 

Est-ce que les traitements étaient douloureux? Vous parlez des douches, avec des jets très forts… Est-ce que vous vous souvenez des gaz que vous deviez inhaler, le gout de l’eau que vous deviez boire, saviez vous à quoi servait les “pipettes” que certains enfants ont dessiné ?

J’ai le souvenir ( je n’y suis jamais retournée) du MONT-DORE comme ville assez triste et grise. Je me souviens du brouillard qu’il y avait parfois. J’étais contente de ne pas être « en colonie « quand je voyais passer les groupes d’enfants. J’ai le souvenir d’une location dans le centre. Une architecture 19 eme. Ou un hôtel ( le Sancy?.. non) transformé en pension ou en locations? Je retrouve le nom de Sarciron. Il me semble que c’était cela ( un ancien palace ) fermé en 1957. J’ai le souvenir d’une location moche avec un coin cuisine séparé par un rideau ????. J’ai le souvenir d’une déception quand nous sommes arrivées avec ma mère et ma sœur? Ma tante et ma soeur plutôt.-

RV avec le notaire Mercredi. Préparer le RV téléphonique de Lundi.

” Debidour in Mont Dore”= MONRAD

De retour de Gentilly où j’avais Rendez-vous pour organiser les deux ans d’intervention ponctuelle à l’école d’art d’Angers, j’obéis à la police de la Gare du Nord qui nous écarte du camion de déminage et au passage je capte un micro instant de la vie d’une dame assise derrière la vitre d’un restaurant. Je ne vois que deux mains qui s’affairent à briser une pince de crabe. La femme est sans tête à cause du reflet. Je me dis qu’elle ne pense pas que quelqu’un notera son action.

Je poursuis la lecture de “C”. Des moments de cure me replongent dans les miennes: Celles de l’enfance, du Mont-Dore et des eaux que l’on perd. ( lapsus si l’en est) Des eaux que l’on PREND!

Asthme

 Celles des brouillards secs, brouillards humides dans un décor 19me. Celles des douches très douloureuses, le jet étant très fort et envoyé de plusieurs mètres. A y repenser, ce sont- quant aux douches violentes, plutôt des images de camp qui me viennent. Je cherche désespérément les costumes de curistes mais cela ne doit plus se faire, il n’y en a pas.

Je rêvais d’en avoir un.

Et j’en ai eu un. C’était une sorte d’ensemble en feutre blanchâtre ( ma période Beuys sans le savoir!!!) . Oui un drôle d’accoutrement chaud avec une capuche et je crois des pieds , comme un vêtement de bébé. Je n’ai pas le souvenir de boutons, mais de liens, comme des camisoles… Je ne sais plus si ça grattait. mais on le louait. Je me trouvais splendide là- dedans et unique alors que tous les enfants venus en colonie pour se soigner en portaient eux-aussi. On était en pension dans un hôtel vieillot du centre, ou plutôt dans un meublé, l’hôtel c’était une autre fois.Hum… Vois pas d’hôtel, mais un truc un peu moche.Hôtel du Sancy? Par contre ce dont je me souviens c’est du Saint-Nectaire qui nous amusait avec ma mère, tant on trouvait que c’était bon et beau sur le plateau que nous tendait un garçon d’un autre âge.( Et puis il y avait les crêpes en haut du Sancy – et le funiculaire).

Il y avait aussi une année une petite maison en location près d’un ruisseau.

Le Docteur-mon docteur– s’appelait Docteur Debidour et me demandait de lui apporter beaucoup de dessins.

Je les exécutais dans mon lit après les soins. Et en mangeant des croissants et de la confiture d’abricot. Je n’aime pas beaucoup les croissants. Mais un croissant ( ordinaire) ouvert en deux avec de la confiture d’abricots est pour moi la Madeleine idéale.

Me revient: La Théophylline Bruneau ( je me disais c’est La Theophylline Gauthier, devinez pourquoi…!! ), suppositoires efficaces mais qui donnaient un gout désagréable dans la bouche, et l’Alupen, hyper efficace mais me donnait après inhalation de drôles de sensations.

Sainte-Cortisone sans doute. Je regarde….

La Ventoline que je pratique toujours est moins agressive.

 Contribution à l’Etude des Propriétés physico-chimiques des Eaux du Mont-Dore.

” Le médecin de 1re classe Monrad (Henri Debidour) arrive à son tour à Saint-Pierre, en tant que médecin chef de l’hôpital. Il avait participé à la campagne de Norvège, sous les ordres du général Bethouard et, après un passage en Angleterre, avait été rapatrié en France d’où il devait repartir très rapidement pour rejoindre les Forces françaises libres. Bien qu’il ait été incorporé à l’origine dans les chasseurs alpins, c’est en médecin de marine qu’il fut affecté à la base navale de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ancien interne des hôpitaux, il développa très vite une intense activité chirurgicale.”

Je cherche et trouve cette photo sur le site des Français Libres ( décidément c’est la semaine car J. m’a envoyé des choses concernant NS et issues de ce site que je connaissais). C’est lui, là, bien  au milieu-quelle année??? C’est pendant la guerre ça ?….
19225livor

 

 

 

 

 

 

 

Si je calcule bien, ce docteur avait 60 ans quand il m’a soignée en 1968.

Il se redessine petit à petit dans le bureau de nulle part.

Retour en haut