Et pour en finir avec la Bretagne

Capture d écran 2012 06 06 à 12 01 20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les clés de Notre Dame des fleurs

J’avais fait le voyage en voiture, avec mon bazar.

Tranquillement, sandwich sur l’autoroute et radio en continu. Tout ce que j’aime.

J’ai compliqué l’itinéraire à un moment donné et me suis perdue dans des petites routes, lancée là dedans par l’iPhone et abandonnée par manque de couverture.

En parlant de cela, si vous voulez vous guérir des addictions telephone, la Bretagne-centre est le lieu idéal pour une cure, car ça ne passe nulle part.A un carrefour/ et il n’y a que des croisements de routes chemins, calvaires… je trouve un type qui ne sait pas où est le Domaine des Camélias. Pas loin sans doute. J’appelle et Madame me répond vaguement. J’en conclus que je vais me débrouiller merci. Il est 14h 30. Elle me dit que pas d’installation avant 18h30, que c’est écrit sur le site. Fort bien me dis-je , l’accueil est un art qui ne se pratique visiblement pas aux Camélias. Je lui répond que sur le dit site j’ai vu un beau jardin, qu’il fait un temps splendide et que d’accord j’arrive.

Elle me suggère une promenade vers le canal. Merci/ Après ces 500 km je vais lire.

Je me suis installée dans l’herbe , ai lu, rêvassé. C’était très agréable. La mari sur un tracteur m’a fait un grand sourire qui m’a réconciliée avec l’endroit.

Chambre impec et simple, avec quelque cucuteries genre photos de vagues. Mais ça va. Tout très propre et soigné.

Bref. 

Un lundi de Pentecôte diner quelque part? Hum… Le canal. Oui. C’est magnifique les bords de cette rivière. Seul restaurant ouvert “Le chalet”. C’est une crêperie. Je m’en contente et poursuis ce beau livre qu’est Voix Off de Denis Podalydes. C’est formidable d’être en terrasse sans nuisances téléphoniques.

Le lendemain, je décharge le bazar à la chapelle. Elle est vraiment belle et quand j’y entre je la trouve très petite. Puis elle reprend sa forme initiale et elle est parfaite. Il ne fait pas trop humide,c’était ma hantise à cause des impressions jet d’encre et du carton.

Je vais vers la ferme saluer le propriétaire qui s’appelle Gwenael. Il élève plein de porcs et vit là avec sa soeur C. Café, discussion . Nous nous entendons bien. Il aime rire et plaisanter.Il est vif et curieux. Il doit avoir mon âge. On parle de plein de choses. De l’intelligence, de la culture de “nous”… les artistes de “eux”, les paysans. Le chien Titi , un grand chien est toujours escorté d’une poule et ils sont même encadrés dans la cuisine fraichement repeinte. Chantal arrive à 14h.Elle arrive de l’usine agro-alimentaire de charcuterie. Elle se lève chaque jours à 4h , commence à 5 . Une semaine sur deux.

Ca calme. Elle sourit , mange une banane, un café et je repars dans ma chapelle. Maintenant j’ai les clés!!!.

H. passe pour voir ce qu’il y a a faire . Pas grand chose. Installer le rideau. Espérons que nous n’aurons pas besoin de perceuse pour le mur. Ouf. Je peux accrocher moi-même.Réfléchir et prendre mon temps.

C’est vraiment sympa et il fait un temps merveilleux et chaud.

Le petit déjeuner , je l’évite pour éviter la table commune. De toutes façons je pars trop tôt. Même à Pluméliau le bar est fermé.

Le soir je repars au canal. Un autre restaurant. Quatre anglais sur la terrasse. Je m’installe mais le patron est désolé. Il n’a plus rien. Je pleurniche un peu et il accepte de faire au mieux.

Le type est très gentil et délicat et ce que je mange et simplement délicieux. Tout est bon et je dévore. J’y retournerai deux jours plus tard, les Anglais seront toujours là, reprendront encore une deuxième bouteille de vin et je constaterai à nouveau son effet sur la conversation. Je les ai dans les épaules et ne les vois donc pas. C’est amusant de suivre les conversations ainsi et qui plus est en Anglais. Eric est le nom du patron qui est en fait;me dit-il ,un ancien de La Coupole puis de chez Lipp.

Toujours Voix-Off.

“Pré-vernissage, la chapelle et pleine. P.A présente très bien mon travail. Hop c’est fait et la surprise , c’est MRR, pas vue depuis nos 12/13 ans à la Cité Scolaire. Je suis très émue et ça me donne envie de pleurer. Nous nous prenons dans les bras.

Puis hop, on rit, c’est bien. Son mari est sympathique. Je suis coincée le soir et regrette de ne pas diner avec eux. Vraiment. On se dit demain? Mais demain, j’en ai marre de tourner en rond dans ma chapelle même si c’est presque fini.

Le midi GW et sa soeur m’ont invitée pour les crêpes délicieuses.

La dame du gite finalement est moins raid et elle sourit. Un peu plus chaleureuse disons. 

Voilà. Prévisions du lendemain, partir à 7h vers la mer/ Zut il faut retourner à la chapelle . RV à 9h qui arrive à plus de 10. C’est grillé pour la mer. Par contre je vais voir les porcs. C’est impressionnant.

J’irai quand même , à Larmor-Baden. Personne, c’est calme et beau. Mais je n’y reste pas longtemps et décide de re prendre la route vers Paris.

Capture d écran 2012 06 06 à 12 03 18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les porcs de G. 

CHAPELLES/ Le jour où j’ai inventé le Pape et tous les Saints

Capture d écran 2012 06 04 à 12 17 20

 

 

 

Une chapelle.

Celle de Moric était évidente. 

Notre-DAme des Fleurs

Petite, ornementée simplement.

Une cloche,  des Saints de bois, l’autel aux motifs «Croix de Malte» , une armoire penchée.

Une chapelle en pleine nature et près d’une ferme. On se perd un peu pour la trouver. Et tout à coup la voilà, porte rouge sur herbe verte.

Une première réflexion s’impose: Que faire dans une chapelle? L’utiliser comme un lieu d’exposition parmi tant d’autres?

Ou doit on se poser la question de son intrusion dans un lieu de foi?

Oui.

J’ai commencé à chercher, à m’approcher en regardant le peu de photos que j’avais prises.

Puis elle a pris toutes la place, elle, Sainte-Emerentienne dont je n’avais jamais entendu parler.

Elle lapidée sur le tombeau de Sainte-Agnes sa soeur de lait.

Elle, baptisée dans son propre sang, là en bois peint tenant ses entrailles dans ses mains.

A ses côtés Saint-Antoine désarmant de simplicité.

Puis Saint Corentin dans sa niche de bois

J’ai fait fabriquer les deux niches. ( N°22 ) Sans ornementation et à ma taille car je voulais m’y photographier sans utiliser le système d’incrustation.

Je voulais “interpréter ” la Sainte dans un costume réalisé spécialement ( N° 28 ) . Une sorte d’aube blanche qui ,sans que j’en aie conscience était la réplique exacte d’une photo déjà ancienne de mon frère ainé communiant ( N°26 )

Capture d écran 2012 06 04 à 12 15 13

Je ne suis pas croyante.

Les idées s’enchainent comme pour un montage: Notre -Dame des Fleurs/ Jean Genet/ Sainte Emerentienne bleue et or puis Saint Antoine debout comme dans un cercueil dressé, puis Saint Corentin. Le poisson.La mitre /La crosse. Fabriquer une mitre en carton scotché.  (N° 10) Quels sont donc les différents types de mitres, Mitre Précieuse ( vitrine /dessin mitres) et qu’est ce qu’un manipule N°23Ajouter des ornements, perles en plastique ou en verre .En faire La Mitre Précieuse, l’Orfrayée, La Simple…. Y reproduire des fragments de “Danse des Morts” du XV eme siècle..” Even the Pope and the Emperor have to dance with death ” .. .

Au dessus des Saints les têtes de crocodiles.

Puis lire Voltaire: L’affaire du chevalier de La Barre de , accusé de profanation. Repenser à Blaise Cendrars et son Lotissement du ciel.  Plus précisément à Saint-Joseph de Copertino . Ses extases et élévations ( Cendrars le fait “voler” à l’envers. Il invente . C’est très drôle ).Le couvent de la Grotella.. La mitre face, la mitre dos. . Le XVIII eme siècle… Le château du divin Marquis.Le XVIIII eme siècle… Les convulsionnaires de Saint Médard.(… Il y a une convulsionnaire à qui de compte fait on a donné dans la nuit 3000 coups de poing…) Les miracles.

Apocalypse brassai

 

 

Apocalypse BrassaÏ

Les images d’une danse macabre, celle de la lance perçant le flanc: Eric Rohmer deux fois cité/ Perceval le Gallois et La collectionneuse. 

Les etoiles, l’architecture en étoile, le Chateau étoilé, Marcel Duchamp.

La tonsure. Recevoir la tonsure. Filmer une tonsure inspirée de la photo de Man Ray 1919

Retour en haut