Drapeau de mon Territoire Autonome Personnel: TAP Dance
Days / Faire un truc par jour
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Faire un truc par jour
« C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement » – S Maraï
“Ci-Gît le nain jaune”
Samedi matin, j’ai présenté Cutter’s way au MK2. Un vrai régal de le revoir. c’est magnifique ce film et le personnage Shakespearien , Cutter est magique. Après l’expo, on s’est retrouvés avec mon frère et E, on a bu un verre au coin et on est remontés à Pigalle au QG. Parait que j’ai crié et parlé la nuit, mais quelquefois je me réveille parce que je parle. Les vernissages c’est usant. Zut Josée et N, n’ont pas pu monter les marches. Bien contente de voir Danièle. Je ne sais plus qui j’ai vu. Je sais qui je n’ai pas vu. On peut pas dire que j’ai été soutenue par mes collègues des beaux arts!!! Pas grave.
Le lendemain, promenade dans Paris mais juste avant je vole mon propre vélo car je n’en retrouve pas la clé d’antivol. C’est écoeurant comme c’est facile de piquer ça. Un coup de cisaille c’est réglé. Une minute. Je n’en reviens pas…
Un loup dans une vitrine porte un bracelet en pierres précieuses à la patte. Je le photographie. les passages sont déserts. Jardins du Palais Royal. Nous regardons les fleurs. Nous enfouissons non narines dans les roses et comparons.—Celle là ne sent rien du tout. Celle-ci Waaaa. C’est très beau toutes ces plantes presque sauvages. M fait la grimace devant la station de Othoniel. Il déteste. Moi j’aime bien. Louvre, traversée de la Seine. Par où on passe. On l’a fait 10ààà fois ce parcours. J’hesite à nous diriger vers le marché aux oiseaux. J’aimerais avoir des oiseaux mais ça fait des saloperies. Il fait un peu froid Je croise JJL, un type me dit bonjour. Tiens si on allait voir Dior. Trop de monde. Tiens si on allait au Musée Delacroix. Jamais je n’ai mis les pieds. J’y découvre ce petit tableau magnifique inspiré de Goya. Dans l’atelier soudainement, l’odeur me transporte à Barbizon quand on avait visité d’autres ateliers avec une tante, j’étais enfant et j’en ai un souvenir verdâtre: Cire et humidité. C’est sinistre. Et le gardien… Quelle angoisse de passer ces journées là dedans. Il y a aussi des caricatures du jeune Delacroix, Les trois nains littéraires ou les bâtards du Nain Jaune se disputant ses dépouilles. On y voit trois singes, un vert, un rouge un sans couleur, les bras chargés de différents ustensiles, papiers et plume et la pierre tombale du Nain JAune: Ci-gît le Nain Jaune. Il y a aussi Le déménagement.
{David Bowie}
Puis on se laisse glisser jusqu’à l’église de Saint-Germain dans la quelle je ne suis jamais entrée. J’y fais de bonnes prises: Les piliers abimés et qui donnent des trucs comme ça. Je fais plein de photos, ça me réveille. Je repars!!!
Puis Saint-Sulpice et on mange un petit quelque chose au Café de la Mairie. Retour. Tout le monde part. Je n’ai pas eu le courage d’aller au brunch chez G. qui m’a gentiment invitée.
Je me retrouve seule. J’ai froid. Je sens le blues monter. Je m’endors devant Le salaire du diable que j’ai déjà vu.
Manger un petit truc. D’où viennent ces fourmis sur le pain? Retour à la chambre, ne pas ruminer.
Mais décider de regarder des films,( en zappant je tombe sur Lucchini et sur des trucs d’une vulgarité sans nom, je ne peux y croire ) .Donc films meilleur baume qui soit. Sur Ciné Classics j’en regarde trois à la suite:
PROPRIÉTÉ PRIVÉE De : Leslie Stevens.
Avec : Kate Manx, Corey Allen, Warren Oates, Robert Ward, Jerome Cowan.
LE CARREFOUR DE LA MORT De : Henry Hathaway.
Avec : Victor Mature, Brian Donlevy, Coleen Gray, Richard Widmark, Taylor Holmes, Howard Smith, Karl Malden, Robert Adler.
L’ENFER DES ANGES De : Christian-Jaque.
Avec : Jean Claudio, Louise Carletti, Sylvia Bataille, Marcel Mouloudji, Bernard Blier, Fréhel, Jean Tissier, Dorville.
Le troisième pas vu la fin, c’est un peu chiant, mais même si ça a vieilli c’est intéressant. Tissier là-dedans est une sorte de Jules Berry. Le carrefour de la mort c’est pas mal. Pas grâce à Victor Mature que je n’aime pas plus que ça avec ses yeux à la noix. Je le trouve fadasse. Par contre c’est Richard Widmark que j’aime. Atroce avec son petit rire méchant et pointu comme un couteau.
Le film qui m’a plu, c’est le premier: Propriété privée.
Ce matin à 9h je me dépêche d’aller voir Yulon aux Beaux Arts avant l’arrivée du jury de son diplôme. Personne dans l’école. C’est sinistre. Le travail de Y. est très bien. Il cherche, il dévore, c’est ça. Pour le moment, en troisième année, il n’y a que cela à faire. J’attends les résultats en buvant un café avec Albeyrola.Puis je file à Balard , à la brasserie pour RV avec RTS la radio Suisse. Le serveur est odieux et je lui dis. Après deux tentatives, je demande s’il serait possible d’avoir un café avant la nuit. Déjà que Balard c’est hypra moche. J’aime pas le 15 eme. Pas du tout. Je garçon qui m’interviewve est sympa et d’ailleurs on se connaissait.
Uniqlo. Jean Michel Ribes se regarde dans la glace avec une veste pas mal. On papote. En parlant de veste, les gens sont dingues. A 9h55 je vois une veste moi aussi qui me plait à Saint Germain. Avec moi ça se décide en 5 mn. 1 le modèle,2 le prix, 3 l’essayage. Je sais dès que j’enfile une manche si c’est pour moi. Bref je pousse la porte et demande si je peux essayer la veste là, celle dans la vitrine? On me répond:
—On ouvre dans 5mn, là c’est fermé. Bon, réponje moi dans 5 mn je serai loin. Au revoir. Fuck. ( Fuck je me le suis dis dans ma tête !)
J’ai tort? Puis on se passe de tout, m’en fous de la veste. J’achète plus tard des chaussettes et des chemises blanches. Basta.
Il faut que je fasse de la paperasse et que je range. Oh non. La barbe.
Oh si.Ah oui je repense à C.M, dans l’expo Samedi. Il a les larmes aux yeux et me dis être bouleversé par certaines choses. Il me rappelle qu’il était dans un camp à 6 ans. Avec une étoile et sans parents . Heu… Jsais pas quoi dire. Et ne dis rien.A. m’apporte un bouquet merveilleux: Des edelwiess! Nom d’une pipe je n’en ai jamais vu !!!! C’est trop beau en velours nuageux. C’est doux et celadon très pâle. Ou terre verte pâle plutôt. On dirait un feutre doux ou je ne sais pas décrire.
“JP DIABLE NOIR”
JEFF BY NIGHT
Quand même Jeff est gonflé de venir chez moi avec son ami sans s’annoncer. D’ailleurs bien que la rumeur s’amplifie, et que des voisins curieux comme par hasard viennent m’emprunter une poêle ( pourquoi ces poêles dans un carton ?) , il ne ressemble pas à Jeff, au Jeff officiel brillant comme une page de Vogue. Celui ci est plus jeune, dit qu’il ne parle pas Français mais le parle. Moi je fais semblant de ne pas le reconnaitre pour ne pas l’ennuyer. Il est gentil dirais-je mais il est fatigué. Il a sommeil. Des étudiants des BA passent et je dis à V.que je ne veux pas d’étudiants chez moi, que c’est privé et que je ne veux pas que l’on sache comment je vis, Jeff ou pas Jeff. Bref il y a dans mon atelier du monde et moi je veux travailler et trouver un truc pour que Jeff n’aie pas envie de dormir là. Il a l’air de se trouver bien chez moi et bon, j’ai autre chose à faire. Je lui parle anglais, et lui raconte qu’au centre Pompidou les gens disaient qu’il ne ressemblait pas à un artiste et sitôt le seuil franchi s’esclaffaient car le chien poli et rutilant ils le trouvaient dégueulasse. MOI J’AI TOUJOURS PENSÉ QUE C’ÉTAIT UNE OEUVRE POUR LIBERACE. BREF. JE ME RÉVEILLE ASSEZ TARD ET KOONS N’EST PLUS LÀ. ILS ONT DÛ PARTIT TÔT !!!!Zut les majuscules. Je laisse. Hier dîner à la galerie, c’était sympa je dois dire.
Donc hier après avoir écrit mon petit texte sur la mob ( pour mettre dans l’expo ), je me suis dit que j’allais pour le soir, m’acheter une robe. J’entendais déjà les cris de poissons en manque d’oxygène: Toi en robe, jle crois pas, bref. Chez AB rien, juste une vieille qui s’offusque de me voir baisser mon pantalon devant elle. Elle juge que la cabine est son territoire et me dénonce à la vendeuse. D’ailleurs elle n’a pas tort. Qui a inventé ce principe de cabines collectives, ou soeurs en quête de beauté essayent des machins sous l’oeil interrogatif de la copine. Moi c’est comme la douche, en 5 mn c’est fait, savonné, brossé, rincé, remis sur le cintre. Pas laissé en boule comme certaine filles qui font leur princesse. Je déteste. D’ailleurs les gens m’énervent. Ils ne voient qu’eux, ne pensent qu’à eux, vous bousculent: Ca c’est Paris. Me suis engueulée enfin, me suis pas engueulée avec une caissière en bas qui à un toussotement de ma part a prétendu que je lui crachais au visage et qu’il y avait des pharmaciens. J’était en journée trêve et n’ai pas sauté sur la caisse, me contentant de comprendre sa fatigue. Mais elle cherchait la guerre et je lui ai demandé de se taire. Apres avoir tapé mon code, je lui ai dit qu’elle aurait dû poursuivre ses études de médecine, car elle avait vu juste: J’ai la tuberculose. Je lui ai conseillé de s’ausculter afin de s’assurer qu’elle n’est pas contaminée.
Bon, suite de la robe:Je prends mon courage à 3 mains pour aller au bon marché, et là je la vois, elle me fait signe la jupe super plissée écossaise. Je la tends au vendeur en demandant où je peux essayer et il me répond: Par ici monsieur.Ca commence mal. Déjà que c’est une épreuve la journée de la jupe, faut pas non plus trop me décourager!!!. Bref je lui dis que je suis une fille. Merde pas ma taille. Zut. Jme dis la barbe, je ne cherche rien, serai comme serai, m’en fous.
Suis rentrée et par bonheur il y avait Funny face, avec Fred Astaire. C’est bon ça: s’wonderful, wonderful. La scène du ventilateur et de l’eau c’est génial et il y a Michel Aumont là -dedans.
Tiens Pierre Bergé est mort.
Hop
Cutter’s way que je regarde en prévision de la projo demain ai MK2
Fillipo Negroli/ Merveilles
RE-Suite-Quoi?
Fin de la campagne. Mob rangée. Toutes mes affaires sont encore dans la voiture, car arrivée Samedi 14h, j’ai commencé à tendre les toiles à la galerie à 15h. ET l’installation continue. Retour maison. Moins facile. et courrier étalé sur la table. A chaque fois c’est difficile cette maison vide. Puis les rêves et le champ de bataille du lit le matin tant je bouge. Baudelaire, Théophile Gauthier, le livre heu d’un auteur americano-vietnamien que j’ai entendu à la radio. A la librairie ils me passent le livre-épreuve. Bon. Sais pas les 15 premières pages ne m’excitent pas plus que ça. Cinéma avec délices Dimanche soir après la galerie: un film espagnol, un thriller, avec d’excellents acteurs. Probablement pas un truc qui va révolutionner le cinéma, mais je passe un bon moment à rechercher le criminel avec les autres.
Expo à installer donc…Pas simple. Mais j’aime bien, j’ai l’impression d’être en vacances. Et puis c’est sympa. RV hier à la Maison Rouge avec FP et IB. Bon. Il est très attentif et sympa si on peu dire. Assez charmant. Photo à la sortie. Rires. Voilà. Zou. Ce qui est pénible c’est de bosser avec des gens à qui on passe des commandes et qui ne sont pas prêtes. C’est chiant ça. Vraiment . C’est comme les entreprises dans le midi. Faut être aux trousses. Partout. Ronchon. Je suis ronchon.
Ce matin, visite à la boite qui fabrique les drapeaux. C’est marrant cette boite. Des hampes, des couleurs, de la soie, des trucs africains, deux filles qui cousent tranquillement. Ils sont super aimables. Mes yeux tournent partout, de la gamelle avec les croquettes pour le chat,au pack d’Evian, en passant par la grande imprimante magnifique. Choisir la couleur. Plus orange, pas brique. On m’explique les impressions, le gaz, la résine, la non pollution, le bazar. Les filles papotent doucement:
— Chez Chanel, je ne cousais que les galons des tailleurs. Tu verras, il faut de la patience. A l’école on apprend tout sauf coudre. Et tu verras au début on a super mal au doigts.
Je marche jusqu’à la rue Chapon. J’aime bien. Je traine un peu, passe devant un hôtel qui me semble vieillot, L’Hotel du Chariot d’or qui date de 14.. et quelques. . ( Des rouliers, comme par le passé descendent au Chariot-d’Or ; mais aucun des autres voyageurs n’y est plus amené par le coche dont le bureau et les écuries se trouvaient dans l’hôtellerie même. Le public a également fait son deuil, d’un passage libre à travers les cours du Chariot-d’Or.)
Je rentre, c’est effectivement vieillot, un peu sombre. J’irais pas. !!!
En parlant d’hotel j’ai réservé une chambre dans un endroit qui semble magnifique à côté de Palerme. Une sorte de villa des monstres.
RED FOX, My dear mob/ La semaine dernière
Parfois il faut attendre son rêve, et parfois il faut l’attendre longtemps !!!!La mob !!! J’ai une mob!!!. Pas question d’en avoir une à 14 ans, les parents ne voulaient pas et ils avaient raison. Mais j’utilisais celle d’HP qui avait trop de la chance, elle. Mais sans assurance ce n’était pas malin et je n’avais pas raison mais j’avais 14 ans.Reine du monde là-dessus, cheveux au vent, chanson a plein tube. C’est un beau roman , c’est une belle histoire chanson cucu mais surtout MIND GAMES. ( en mob et aussi à la patinoire à toute vitesse). Après j’ai eu droit au solex mais à 17 ans pour aller aux Beaux-Arts et rouler la nuit jusqu’à Boves chez la fille de la pharmacienne ma copine en terminale. Ca me fait rire d’en acheter une aujourd’hui, à XXX ans. Et je suis trop contente de ces plaisirs mini, plaisirs de renard rouge. On a accroché une caisse à l’arrière pour que ça fasse plus local, mais même sans la caisse on est pas non plus avec un modèle La voile Rouge à Saint Trop.
Quand elle n’a pas démarré hier avec son kick, je voulais pleurer ( Mais nooooooooooon !)
Sarajevo Kimono
1920, Ere Taisho/ motif tulipe et trèfle de jeu de cartes, lignes brisées
Je retrouve le livre que j’avais piqué à E.: Kimonos art déco. Et j’ignorais l’existence d’un musée du Président Chirac à Sarran en Corrèze. Ca me donnerait presque envie d’en faire un ici, où chaque été je ferais venir moi qui déteste en Juillet et Aout toute activité culturelle m’incluant dans un groupe- où je ferais venir pour mon plaisir et celui des cultivateurs du hameau je ne sais pas moi, des Piero di Cosimo, des assemblages de Rodin, des Barnett Newman. Pas beaucoup mais juste pour eux et moi. Bref, ce livre est splendide et les motifs des kimonos ahurissants. Je me souviens qu’enfant on m’avait dit que le rouge n’allait pas avec le orange et que les rayures n’allaient avec rien surtout pas les carreaux et surtout pas les fleurs, les pois. On est loin du compte dans ces merveilles audacieuses où les chrysanthèmes, les tanks, les masques , les rayures et les motifs d’oiseaux et de fleurs cohabitent. C’est une merveille intense, dense, stupéfiante.Audacieuse. Et cela tombe pile avec mes préoccupations de faite cohabiter une image et un motif ornemental. C’est intéressant ce que dit à ce sujet Barnett. Entre abstraction et ornement, entre peinture plastique et peinture « plasmique « . Je repense aussi au portrait de Derain et je crois que j’en ai déjà parlé.
9h39. Les autres sont paris à La Tourette voir l’architecture de le Corbusier et n’ont pas eu besoin de me proposer . Ils connaissent la réponse.
Zut je viens d’écrire tout un truc sur le concours de vaches du Comice d’hier et Pfft effacé. J’ai la flemme de parler de ces magnifiques bêtes qui concouraient. Des vaches splendides et toutes propres, brillantes de paillettées parfois tenues par le collier. Ca bouge ces bêtes là / on verra plus tard. En plus le partage de connexion marche mal. Je viens de réécrire et RE.
Sarajevo c’était suite à une conversation hier au sujet de l’engagement/ Celui des artistes, celui des correspondants de guerre ( à ne pas confondre!!! ). De Bernard H Levy planqué à l’abri d’un mur sur une photo-mensonge à Guernica-commande alors qu’en 36 existaient les fabuleuses Brigades internationales. ( Hahaha ), en passant par Capa et à ceux qui sur le terrain, le vrai, ont laissé leur peau, ou risqué leur vie. Des artistes aussi l’on fait. Je ne supporte pas le pseudo engagement à distance, les leçons des planqués. Résister c’est agir. Et on agit pas avec un pinceau pénard dans son atelier.
Je repense à des conversations autour des dessins de Zonder d’après les images des sonder kommando, ou des barques de migrants ou de l’image de l’enfant rejeté par la mer… Je trouve insensé de vendre ces oeuvres. Non pas que l’on n’aie pas le droit de représenter l’actualité. A ce moment là, il faut donner l’argent. A je ne sais pas qui,mais le donner car il est impensable de reproduire ( je ne parle que des travaux d’après des photos ou des reportages ) le visage d’une personne, d’un condamné, d’un prisonnier de camp. Ca m’est arrivé récemment de coller dans un dessin le regard terrible d’un type dans un camp nazi. C m’a dit : On en fait quoi? J’ai répondu , on montre pas, on range, on ne peut pas « exposer ça » et encore moins le vendre.
Les carreaux oranges
- C’est quand même incroyable parfois les coïncidences. Alors que je flâne au MAM, je tombe en arrêt devant ce grand portrait fait par Derain. Il s’agit d’une femme de face, en pieds. Elle porte une robe ainsi qu’une petite cape qui évidemment m’aimantent. Le motif : des rayures entrecroisées orange, le liseret est noir. Elle tient à la main comment dit -on une sorte de boa assorti au liseret et au noeud du chapeau de paille. Je sens une familiarité avec ces formes. Et ma forme blanche et orange qui a atteri dont ne sais oú. Hier donc bal traditionnel avec sa dangereuse buvette ou l’on boit un vin assez atroce dans un beau petit verre. Ce matin 8km très beaux. Je réécoute l’émission sur france cul histoire de verifier si je n’ai pas dit trop de conneries. Et là dévorée par l’envie de me mettre dans une chaise longue, je rame sévère devant 3 peintures. Ces saletés ne m’aident pas et ici ça sèche moins vite qu’au Repenti.
c fait
Et ensuite seule dans l’expo Derain , Balthus Giaco. Celui qui me surprend le plus ( je ne parle pas de mon gout ) , c’est Derain. Ya des bouts de peintures supra moches et très interessants. C’était bien à FC d’être face à un reporter de guerre plutôt qu’une personne du monde de l’art ( entre guillemets) . Très sympathique et probablement tout aussi interessant.
Paris désert, c’est magique!!! Trop bien. Délicieux de marcher le long de la Seine et de me tromper dans le métro comme une touriste. ( parmi des touristes) Pas de bruit. Vide. Ca donne envie dans sa propre ville ( l’autre imbécile m’ecrit sac propre?) de prendre une chambre d’hotel et de flaner.
Bon. Marcher jusqu’à Franklin par l’avenue Montaigne et retour dans les Monts du Forez.
Pfff
Même pas une heure après le départ, même pas à Lyon on est arrêtés sur les voies?La SNCF c ‘est vraiment devenu la misère hors de prix qui plus est.
Un peu moins fatiguée dirait on . Ce matin 10km à pieds en partant de Ferreol ( on repart vitesse escargot ?. )Marche précédée de l’attente du Samu pour J, 88 ans et en grave manque d’oxygène. Autrefois on se serait éteint en bout de table. Je lui caressais le front et lui disait des sottises. Jamais je ne l’ai vue sans un sourire même dans son masque a oxygène. Ils l’ont emmenée à Monbrison. Elle , mon témoin de mariage, en bout de course je crois bien. Beauseigne ! comme on dit ici. On était passés vite fait pour lui porter des girolles dejà cuisinées et on est repartis avec et en plus un sac de champignons cueillis dans les bois le matin. Bon. Donc ambiance à la ferme.
Je fais l’aller retour à Paris pour Les matins d’été de France Culture demain matin. Puis le soir la soupe au choux Breughelienne de Montarcher suivie du bal.
Le train est carrément vide…
Commencé Alcibiade de Jacqueline de Romilly et le livre de Jack Black et aussi la biographie de Zeri
Bon on n’a que 5 mn de retard
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I16 degres. Ah. J’ai eu beaucoup de mal à quitter le Var et en arrivant ici après des embouteillages sévères on a allumé la cheminée. Chaque année, c’est 20 degrés de moins en 500 km. J’ai photographié des cactus avant de partir et déjeuné chez les voisines. Zut pas dit au revoir à juliette la doyenne.
Maintenant , sur une chaise longue dans le jardin de l’atelier . Je. veux écouter ” pas sur la neige” de Debussy . C’est très beau et sur France- culture les émissions sur Jankelevitch sont top. Je n’ai écouté que J et la musique très tôt le matin, fenêtre ouvertes, et yeux fermés. Lorsque je l’entends, je me retrouve soudainement assise à côté de ma mère. Nouw rions en le regardant à la télévision. Imaginons un instant aujourdhui Janko à la télé!!!?C’est triste. M’est arrivé par mail un lien vers Ina et ce con de Gonzague. C’est a mourir de rire. Il est jeune encore et pérore assis à son bureau . “A partir d’un certain âge il faut cesser de lire des romans et plutôt lire des biographies”. Son air entendu m’a convaincue et demain je vendrai tous mes livres à la brocante!!!
Il y a des champignons bizarres sur le marché de Crapone. Il y a des lapins, des pintades, des huitres, des fromages splendides. Et aussi une dame fait cuire des cuisses de grenouille. Dans une niche la vierge a disparu( reconnaissance des Poilus à Sainte Marie en 1919). Beaucoup de magasins fermés. Les enseignes pour les plus anciennes sont peintes et la boucherie a l’interieur est tres belle: colonnes et anges qui portent le marbre, carrelages des années 30 je dirais mais sans doute avant. On achete des chanterelles et on grimace en regardant l’atrocité la laideur des vêtements
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Super fatiguee sais pas pourquoi. Bon au travail au travail
la fin bientôt
Comment vais je faire pour rentrer à Paris en septembre. Comment vais je faire pour partir d’ici. C’est le Paradis. N. dessine dans l’atelier, des crânes sur une grande feuille.
Ce qui est génial c’est d’inviter des amis à dîner, d’en être content et d’être content qu’ils annulent. Je plaisante mais parfois c’est vrai. J’aime si peu prévoir car ça me prend la tête dans la journée. Donc j’irai chez B de L car ce soir il a un empêchement ce que je comprends parfaitement avec son restaurant. J’irai donc manger une petite bruschetta aux truffes jeudi .Et Départ finalement Vendredi midi pour la Loire.. Bal prévu Samedi soir. Demain soir M et tomates mozza. Aller encore une fois à la mer ce serait bien. Mercredi matin, avec la mono pour aller dans les criques au lieu du cayack. Miam . Oh oui je le fais. Partir vers 6h ce serait trop bien. Puis ranger l’atelier et la maison. Essayer de revenir après la présentation des cours aux BA le 20 sept.
Pas de mer ce matin, je vais travailler finalement. C’était sympa hier sur la terrasse avec M et son frère qui vit à Saint-Martin et qui est pêcheur de grosses bestioles
Ils meurent
PCJ
Entre Jean Paul Curnier et Gonzague Saint-Bris… Heu comment dire.
Je ne lis pas les journaux ici chaque jour et j’ai appris la mort du père de P. , par fB. Puis suis allée sur le site du Monde.
Ma très chère Hélène,
Je t’écris d’une ancienne bergerie à flanc de Causse lozérien, à l’heure de la sieste et avant d’attaquer à nouveau mon chantier avec mon beau-père. Les mouches, la guêpe se tape le corps sur la fenêtre – tu connais. J’ai attendu aujourd’hui pour t’écrire combien je suis triste de la mort de Flamme, et combien, depuis ce jour de juillet au fin fond de l’Islande à l’embarcadère des baleines, alors qu’accidentellement j’ai ouvert ma boite e-mails je pense à toi, l’effroi de cette nouvelle m’a glacé et je ne cesse d’y penser. Je serais venue aux funérailles si je n’avais pas étée si loin pour lui montrer, pour te montrer, combien il est une belle personne dans mon coeur, et joindre ma tristesse et mes plus beaux souvenirs à tous ceux qui l’ont aimé ou admiré, l’aime et l’admire. Lorsque son beau visage, son incroyable sourire est apparu dans l’email, j’ai souri comme pour lui rendre et fut prise d’un vertige immédiat – cette image ne me quitte pas, elle est très belle. Ce jour de juillet à l’annonce de la mort de Flamme je vivais moi même un enfer mortifère, à attendre les résultats de chimio de mon père après sa récidive d’un cancer au foi. Les résultats aujourd’hui sont bons, il peut s’en sortir, mais jusqu’au premier août et depuis deux mois je vivais dans une léthargie totale, je me sens si légère aujourd’hui, si détendue, le reste m’importe peu. J’avais envie de te téléphoner mais j’ai trouvé cela déplacé, too much, puis j’étais sacrément émotive à ce moment-là, j’avais envie de te voir à la place, même si je n’avais pas de nouvelle de vous deux depuis longtemps et n’avais pas suivi le cours des choses. J’aurais voulu être aux funérailles.
La dernière fois que j’ai vu Roger Dumas, c’était à Nice imagine-toi, se la donnant sa race totale sur les planches de ce gigantesque bâtiment-théâtre. Puis, tard dans cette nuit de juin nous avons écouté le récit de sa tournée interminable en sirotant un martini, les acteurs stars, mon fiancé et moi, moi si fière de lui présenter Flamme, et son ex-femme mystérieuse rôdant sur les ondes du téléphone ou dans ta mise en garde, je ne sais plus si elle était vraiment quelque part finalement celle-la, ça ressemblait à un climax de comédie. J’espère que Roger n’a pas souffert, ni la dernière année, ni les derniers jours, et que cette fin de vie fût aussi heureuse et rigolarde que ce que vous avez eu l’air de passer ensemble – petit cirque étincelant.
Je ne viens plus à Paris que pour quelques heures, l’histoire d’un ou deux rendez-vous. Je vis à Amsterdam puisqu’en résidence à la Rijksacademie encore quelques mois, et en décembre nous devrons vivre ailleurs, je ne sais toujours pas où, Bruxelles, Berlin, Paris, pauvres de nous. Tobias finit sa thèse calamité, s’il la finit, et traduit des livres, Balthazar sait presque raconter ses rêves et part à la chasse aux cacas de brebis. Qui sait où tu es toi ce quinze août, à l’école? à Paris? Peut-être encore ailleurs que j’ignore, mais j’espère que tu tiens le coup grande Hélène. J’espère que tu ne m’en veux pas de ne pas avoir réagi plus tôt, et que, si je peux faire quoique ce soit, tu ne te gêneras pas pour me le demander.
Tu le sais, je suis toujours toujours absolument heureuse de te voir, de pouvoir t’aider, ou d’avoir de tes nouvelles, quelqu’elles soient, et sans aucune manière.
A presto j’espère, tu es mon invitée à Amsterdam quand tu le souhaites jusqu’à mi novembre, et là où nous habiterons par la suite, toute la vie.
Je te sais extrêmement forte, quand bien même il te faut bien le coeur d’une baleine pour s’accrocher.
Vive Flamme pour l’éternité.
Pauline
Je cherche et retrouve ce mail où P me disait la maladie de son père. je n’avais pas oublié cette belle lettre quand elle a appris la mort de R. Quand avec un étudiant ( P entrant dans la salle de jury à Cergy, P et le mètre carré, P en manteau rouge, P maman ) C’est trop bien.
Gonzague Saint bris;
Premier souvenir. Nous sommes à la fondation Cartier suite à une expo à laquelle je participe. On est en jsais pas . 85 ou 7 . Bref. Diner et il est en face de moi. je jubile tant je le trouve sot, fat dirait-on et content de lui. le mec dont on dit: Quel con! même s’i a parlé de Leonard de Vinci. Pour moi déjà, je n’ai pas 30 ans, je sais que « ça » n’a rien à voir avec un dandy mais plutôt une espèce de pantin qui s’est fait un costume d’aristocrate à la noix. Il tient la table comme s’il était chez lui, et fait le paon, et dans mon souvenir, on morfle tous. Quand quelqu’un essaie sans mettre de clignotant de déboiter de sa file pour fuir, il prend un air autoritaire qui veux dire ta gueule je termine. Mais je termine quand. Dans un autre genre, yavait Michel Legrand un soir à côté de moi. Autant j’adore sa musique autant le mec était saoulant et point commun avec GSB: Il ne se détestait pas. J’ai eu à chaque fois que je croisais à l télé où dans la vie GSB un sentiment de compassion. Je le trouvais pitoyable. Puis R l’avait rencontré au festival de livres je ne sais où et m’avait dit: Nan il est sympa. Il a été très sympa.
J’veux bien.
Mais on ne change pas, tout le monde le sait et sa connerie ,arrogance et prétention à la fondation Cartier ne pouvaient être qu’un accident. c’était selon moi son visage.
Te voilà habillé pour l’hiver du Paradis Gon-Gon
Un matin je prends mon café aux Artistes et il est là incognito. Mou et gonflé.
Arrive ébouriffé Gonzague Saint-Bris avec un sac sur lequel est imprimé une fleur de lis. Il commande un crème et ouvre son courrier. Puis me vole mon Italien ( un Italien qui visite Paris et avec qui nous avons en gagé la conversation ) avec qui il commence à parler ( seul ) de châteaux, à dire qu’il est écrivain, à parler de lui quoi. Il offre à Manfreid une reproduction du lieu où est mort Leonard de Vinci. Puis nous salue car il va voir sa mère à la maison de la rue des Martyrs. A mon avis, il s’est gouré d’heure. Il est venu trop tôt. Je dis à mon Italien qu’il a parlé à une célébrité Française. Ca ne l’intéresse pas plus que ça et il ne me pose aucune question qui appelerait des réponses croustillantes. C’est marrant quand on est GSB de le croire. Les gens sont drôles.
Drôle aussi le grand noir carrément dingue hier dans le métro. Fou à lier dirais-je. Et en liberté. Il criait, marchait vite, faisait des grimaces et tapait sur l’épaule des gens. Puis il s’asseyait lourdement. ( october 2016 )
Alors pourquoi pas parler davantage de Curnier plutôt que ce type peut être pas méchant mais qui malgré son « érudition » comme j’entends à la radio était quand même bêbête.
Peut être que je me trompe complètement et qu’il était délicieux. Je ne regrette pas de n’avir pu le vérifier. Et mourir dans un accident de voiture , j’ai bien dit voiture et pas carrosse, ça manque de panache.
Et puis on s’en fiche de ce que je pense de ce mondain professionnel qui va voir sa maman. Je suis méchante .
TOUT DECOUSU : Pas intéressant-tanpis !
Chladni
Il me prend pour une buse celui-là!!!! Fishy Fisha!!!: Allais ( ??? ) Hop au rayon Arnaques.
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J’ai passé la nuit à tracer des rayures et des hachures et toutes sortes de choses. C’est pénible. Le ventilateur fait son travail, de l’eau de temps en temps, silence. Même si je ne dors pas ( il ne faut pas que s’inscrive cette habitude de réveil dans la nuit )c’est délicieux.
Le Lusitatnia a coulé . 1000 ou je ne sais plus morts . On ne parle que du Titanic . Mais se faire démolir par une torpille… au large de l’Irlande.
Café
Notes
Chladni
John Cage
Pour préparer le voyage à Paris de M et X et les enfants diner sur la terrasse. Le matin dès que N; ou moi sommes réveillés on siffle. Quelquefois E se rallie à notre cause. Arrosage ce matin et évidemment jeux d’eau et cris. Café et Le Monde trempé, Soif avec…../ Fin de phrase
Plaisir de trouver sur la table de la cuisine des encornets farcis tombés du ciel. Pour ce soir la voisine m’a annoncé un pigeon . C’est génial ce genre de plaisir et trop gentil. En plus de la confiture de pêche, de l’huile et des tomates et du basilic et…
Anesthésiée par la chaleur et nuit terrible. Ce matin youpi, danse de la pluie. déjà un vieux souvenir.
Je n’aime pas voir sur fB des artistes qui montrent leur atelier et leur travail en cours
Je n’ai plus de Pulco Citron
j’ai demandé des infos pour drapeau
Je peins. Je peins.
Resterais bie là finalement. Ce serait possible mais l’atelier de la Loire. Il est si beau. Et puis voir E? et P etc…
AUCUN SPORT. C’est nul mais vraiment comment faire. Entre la peinture et la chaleur….
HOT
Il y a quelques années je suivais le blog filmé de Daxflame. C’était un enfant, puis un adolecent qui se filmait et racontait des trucs, avec souvent une veste et une cravate et comme décor un recoin de je ne sais où chez lui. Ca marchait. Voici que réapparaissent des posts , selon moi assez inintéressants pour ne pas dire nuls. Il a perdu toute cette fraicheur, cette drôlerie. Il a grandi. Il doit avoir 25 ans .Je ne sais pas. Fini. The end. Le plus désagréable est ceci sous un truc concernant Salinger:
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Hope he’s joking. C’est nul et cela n’apprend rien du tout. De toutes façons l’intérêt de JDS c’est qu’on ne sache rien de lui. L’attrape -coeur au cinéma, s’il est sorti est passé inaperçu. Non. L’attrape coeur au ciné c’est coton. Ca vient d’où cette expression tiens???
Dans le genre réchauffé, il y a aussi le Monde qui sort un article sur l’histoire géniale de cette danseuse dans le désert de Mojave? Son public est peint sur les murs d’un théâtre abandonné.
43 sur la terrasse cet aprem. J’ai sorti le hamac ce soir et vais aller y prendre le tiède dans un instant. Pas pu éviter la sieste. Dans mon atelier ça va.
Réveillée avant le coq. c’est infernal. Non seulement je peins la journée, mais aussi la nuit. J’ajoute, j’efface. Pénible. 5h. J’allume France Musique, fais une photo du mur avec la vierge qui regarde la chameau. La nouveauté c’est que sur le cadre de la vierge j’ai ajouté Christian Bérard dans Entr’acte. Je lis un peu.Je fais une photo, chasse un moustique, guette les premiers chants d’oiseau. Me rendors: J’ajoute, j’enlève. Grrr. 6h30. Puis conduire C et D à la gare. Marché minuscule à Gonfaron. Journaux et citron pressé sur la place chez Julien. Trop bien et pas de vent pour lire le Monde et Libé . Trump, les APL, le foot et son fric, le Yemen, les tutsis, les forêts qu’ont coupe, les disparitions, les faits divers
La torpille du sous-marin file vers le Lusitania.
Il fait déjà très chaud.
41. C’est dur de bosser.
“La forêt du futur”
Je me reveille quand le coq chante ( suivi de je ne sais quel oiseau qui veut sans doute la place et claquotte ( ?? ) pâlement. Me suis rendormie sur le Lusitania. Et réveillée en riant à l’annonce des légions d’honneur en courbe carrément descendante. Ca me rappelle G. qui m’avait dit je vais t’avoir je ne sais quoi heu ya quoi, un machin , ( les arts et lettres je crois ) zut je n’ai pas bu mon café, bon bref un truc culturel. Je lui ai répondu: Je t’en supplie,ne fais pas ça. Please. J’en veux pas.
Bon, quoi. A part peindre et faire la con au bal du Samedi soir ( hier le groupe avait sorti l’artillerie lourde, des filles bien foutues, des plumes ( je croyais que c’étaient des indiens de loin, mais elles n’était pas sur la tête.Comme j’en suis à ça me rappelle, ça me rappelle la Villa Medicis quand je me baladais avec un coiffe d’indien et une fausse décoration . Ah ben tiens les deux souvenirs vont ensemble.
J’ai envie de buller au soleil et je vais passer encore la journée ( martyre que je suis, Gauguin en lambeaux…) à peindre en buvant de l’eau+ pulco citron. P. passe avec son panier de légumes sous le bras et de la fenêtre je la remercie d’avoir rentré mon linge. J’adore ce hameau, j’adore ses atmosphères, son rythme, son absence totale de touristes ( elle est comment ta piscine? Ben j’en ai pas )
Demain la mer, très très tôt
Grr je dois remonter à Paris le 14 pour Matins de France culture le 15. OH non ! Oh si.
Noah vient envahir mon minuscule bureau avec ses chaussures de velo qui claquent.On rit car il imite les poses des body builders.
Bon. Ah . M voulais passer me voir mais mon pauvre coco je l’ai éconduit pour cause de travail.
Mauvais rêves mais je ne sais plus pour quoi.
Tiens hier j’ai bu un verre avec le torero
Va bosser vilaine.
Pas réussi à décoller jusqu’à la bergerie. Imprimer, lire. Tourner virer.
J’ai coupé les commentaires sur ce blog tout simplement parce que cela m’est difficile de pouvoir imaginer des personnes en chair et en os . Ce n’est pas très accueillant j’en conviens!!!! Et puis je ne connais pas les gens qui m’écrivent, je n’en ai pas envie plus que ça, et qui ont accès à ma vie. J’en suis bien coupable. Mea culpa !!!
Je réfléchis à un code d’accès ou je ne sais quoi. Ou un arrêt.
CE QU’ON LIT DANS LA MAIN DE JEAN LORRAIN
Le portrait magistral que M. Antonio de La Gandara expose cette année, à la Nationale, de M. Jean Lorrain, soulève dans le public un grand mouvement de curiosité autour de l’écrivain de M. de Phocas et du Vice errant – curiosité un peu malsaine, si on se souvient qu’en Correctionnelle et aux Assises le baron Jacques d’Adelswärd […]
expo en septembre
La liste de courses de Michel Angelo
“Because the servant he was sending to market was illiterate,” writes the Oregonian‘s Steve Duin in a review of a Seattle Art Museum show, “Michelangelo illustrated the shopping lists — a herring, tortelli, two fennel soups, four anchovies and ‘a small quarter of a rough wine’ — with rushed (and all the more exquisite for it) caricatures in pen and ink.”
Hé hé je fais la même chose avec A.mais j’imprime les images.
Première journée seule dans la maison. Un délice. Je réfléchis et me dis que je vais rester plus longtemps car je pense que la météo n’est bonne qu’ici. J’ai acheté un livre récréatif mais intéressant: Lusitania 1915. Je reste le soir sur la terrasse jusqu’à ce que l’obscurité m’empêche de lire, mais aussi après pour regarder les étoiles.
Je ne sais pas ce que je peins. Je le fais . Point. Pour moi les petits formats c’est très difficile, c’est comme une reprise sur un pantalon comme n les faisait autrefois: A petits points, des chefs d’oeuvre sur les bleus de travail à la campagne, sur les chaussettes, partout. les petits points. Mais je tente pour varier les plaisirs et ne pas avoir d’habitudes sur ces immenses formats. Le vent est carrément tombé et ce matin ça ne sent plus le feu. Ouf.
Marché tout à l’heure et travail toute la journée. Parlé avec JFA pour le projet de scéno à Bobigny. Je le vois en Septembre et on parlera de ça. J’ai envie ou je n’ai pas envie? Sais pas. Il s’agit de Kafka et d’acteurs professionnels handicapés mentaux. J’avais vu Alice interprété par ces personnes et c’était magnifique.
Pas vu Ludwig
Ca a l’air super.
Les costumes sont hyper classe.
Relire le PDF de la monographie. je pe,se que l’on s’en est sortis grâce à Camille. Sinon l’angoisse. Les projets de couverture c’est à pleurer ou rire. Non pas rire. Comment peut on manquer à ce point d’imagination? Bref seul le résultat compte mais….
Allez bouge toi.
BLOG?
Je me demande si ce blog ne doit pas cesser. Je n’ai jamais été très forte pour trouver une raison à ces nécessités de publier ce machin. Là, un peu plus de monde sans doute grâce ou à cause de la Maison Rouge. Donc l’idée que je ne peux plus parler de la même façon, que les gens dont je parle Eh bien, ils n’en ont peut être pas envie même s’ils sont réduits à des initiales qui les rendent quasi anonymes/ et qu’un blog n’est qu’une somme de mots qui partent je ne sais dans quelles têtes.
Par exemple hier , comment raconter ( pour m’en souvenir moi ) la cérémonie et l’enterrement de Anne, sans être inconvenant. Comment dire que je n’aime pas Ramatuelle qui me semble un petit Sèvres Babylone ou un petit Lubéron.
Bref je vais réfléchir ou continuer mes entrées privées où j’écris ce que je veux comme je veux sans avoir peur de peiner quelqu’un, en pouvant être plus brutale, plus méchante sans doute aussi dans mes descriptions ( Hein M.G ??? )
Me suis acheté une radio « analogique « avec le bouton qu’on tourne. Impec. J’adore. reconduit X à la gare et me voici seule pour quinze jours.
Ah oui je dois noter ceci que je trouve incroyable et qu’un vieil ami de mon frère lui a envoyé:
Hier après-midi nous passions par hasard sur le boulevard de la Bastille vers 17 heures il commença à pleuvoir.
La porte du n° 10 était ouverte
Nous sommes entrés pour nous mettre à l’abri et voilà ce que nous avons découvert…
Je me souviens de ce bas relief que je saluais poliment à chaque arrivée en descendant de ma Vespa
J’ôtais mon casque et me passais les doigts dans les cheveux pour y remettre un peu d’ordre et ces gestes amusaient la maîtresse des lieux…
Ensuite nous allions refaire le monde là-haut, écouter de la musique, fumer et souvent boire le whisky du patron.
Hélène était encore au berceau.
Juillet / Autour du 14/ 20
14 juillet
Elle est arrivée par la salle c’est à dire qu’elle a surgi dans la foule (?) devant le petit supermarché Casino. Micro à la main. Sono pourrie. Plus tard dans la semaine elle serait à Marseille puis à Nice.
Moi je ne connais pas une seule chanson de Celine Dion, qui m’intéresse autant qu’un pot de Nutella bi.
La scène était pauvrette pour ne pas dire extrêmement pauvrette et c’est plutôt Piaf qu’on se serait attendus à voir vu tant d’austérité. Pas un pot de paillettes qu’elle aurait u trouver à la papeterie si celle-ci n’était cette année fermée comme cela arrive de façon désastreuse dans beaucoup de centre ville.
Bref, on était toute une table pour ce show funèbre qu’on a d’ailleurs pas regardé, nous contentant de enter de converser sur la sono.
Hier après la journée passer à B, chez D, c’es très beau vers Bargemon, la couverture du bouquin était à regarder puis la réunion de hameau. Je déteste ces trucs. Mais bon. E. s’était enfui à côté sur notre terrasse et papotait avec V. C. et D. sont venus diner hop les tapenades et les melons, les tomates et le fromage de chèvre.
Puis la fête. Ah là c’était grandiose: Des filles belles, des plumes, des paillettes à n’en plus finir. J’avoue que dans le genre ça avait une certaine tenue. Comprend pas pourquoi ils nous ont accablés cette année avec la Celine Dion ( qui a l’air d’être très sympathique- le sosie ) en carton.
Bref.
La mer les vagues énormes avant hier sous un ciel menaçant, la mer étale, et transparente ( « ma commère la carpe y faisait 1000 tours/ Que l’on a claironné dès le réveil comme des sottes avec Julie) ET…
Le travail. On ne peut pas dire que je rugisse de plaisir, mais il semble que j’entrevois de nouvelles pistes qui m’amusent.
Aujourd’hui Dimanche, c’est peinture toute la journée. Il y a du mistral. Les hirondelles et ça va taper sec. J’adore.
Ce que j’adore moins c’est Vargas Llosa. On m’a offert un livre de cet auteur que je n’ai jamais lu. le sujet est intéressant mais quel intérêt a cette écriture prix nobelisée. problème de traduction? MT je crois m’en a offert un autre. Mais heu… Les cinq rues ? sont gnangnan, le sujet du chantage et de la presse à scandale… Bon ui. L’avantage est de se promener dans Lima dont je ne me fais aucune idée. Aucune.
Bon, je me trompe peut-être sur cet auteur …
V. m’annonce que cette nuit j’ai encore fait de grands discours.
La couverture du livre. proposition des maquettistes à croire qu’ils ont confondu avec un rapport administratif , ou le fameux machin que je recevais par recommandé( le rapport d’activité du Musée d’Orsay ) après avoir fait la queue que vous imaginez à la poste. Dire que je grognais en sortant de l’enveloppe ce truc, est faible. bref aussi peu d’invention graphique me laisse pantoise ( ? )
Comme c’est moche nom d’une pipe
Dimanche
J’ai piqué chez D. un bouquin de Norman Mailer que je n’ai jamais lu. Je ne sais pas pourquoi ce nom me fait cet effet. Est ce qu’il apparait dans une chanson qui me plait? Sais pas. J. trottine dans le hameau comme une fourmi . Elle a 94 ans, juste une petite canne.
Le plus beau dans la journée d’hier, c’est ça que je voulais dire, c’est qu’en arrivant sur mon vélo de l’atelier, j’ai stoppé. Il u avait sur la place du hameau, à 3 mètres de moi, une huppe. Une huppe ? ui. C’est magnifique cet oiseau. Ce froufrou sur la tête, ce long bec et.. Des ailes rayées? J’ai peine à décrire.
Message de ES qui va mieux.
Message de MT, hum
J’ai commis un acte de barbarie en voulant assassiner un scarabée que je trouvais d’une grande beauté. Mon comité d’éthique devait dormir quand j’ai eu cette préméditation. Je l’ai transporté sur une feuille surmontée d’un verre et j’ai examiné la situation. Une complice suggérait la noyade, que je trouvai peu sûre et après m’avoir critiquée, poussé des hurlements quant à mon projet m’avoua qu’elle avait déjà tué des bébé chats ( parceque personne ne voulait le faire mais c’était il y a longtemps ). Je suis sortie de derrière la porte en perles , armée d’une bombe à insectes à défaut de Zyclon ou de thyosulfate de soude, bien commode dans le passé ( quelle horreur..) Pchitt pschitt. Et hop. la messe était dite. J’ai mis le mort sur l’étagère devant les livres, où l’attendaient d’autres spécimens, morts de leur belle mort comme on dit. Bon . La vie a repris son cours, je me suis fait refaire le visage histoire de ne pas avoir à déménager en Argentine. Un matin j’entends une voix effarée. « Il a bougé «
—Allons allons petite fraulein emotivffff !!
La bestiole non métamorphosée , quand même tricotait des antennes. J’avais abandonné ce dossier et j’ai laissé à mes assistants le choix des armes: La noyade suggérée plus tôt semblait une arme efficace, même si le prisonnier n’avait rien à avouer à priori. Bref on a tout fait sauf des trucs pas avouables et depuis 5 jours elle est au ralenti dans un bac à fleurs et refuse de passer devant le bon Dieu.
Bon , un café et au travail
Le scarabouche est mort. Pattes accrochées à des feuilles. Je suis quand même une saloperie.
Je regarde toujours avec beaucoup d’intérêt les fourmis et leurs industrieuses journées. C’est pas possible de déplacer ce qu’elles déplacent et vite en plus. Une guêpe , un baton , une fleur de laurier flétrie.
Anne meurt
Vendredi nous sommes allés à Pampelonne. Je préfère l’Escalet mais on alterne grande plage et criques ( ceci étant dit je n’ai vais pas très souvent. C’est à 40 km de la maison, et cette année c’est plutôt salade de tomates peintures lecture et dodo.)
A ce propos ( lecture ) je confirme que les Cinq rues de Vargas Llosa n’a selon moi aucun intérêt quant au style et je ne crois pas que la traduction en soit la seule responsable.
Bref. Vendredi, vagues énormes- chouette- car on est arrivés à 8h du matin. C’est splendide, il ne fait pas très chaud, et la mer est de plus en plus mauvaise. On se baigne, on rit on saute on s’esclaffe. Pour sortir de l’eau c’est moins simple, et on est lesté de sable. Mais c’est délicieux. On reste jusqu’à 13h en guettant une éclaircie, des petits bouts de bleu qui grandiraient. Le drapeau est orange puis rouge. Baignade interdite.
Ce que je ne sais pas en repartant bien contente de cette magnifique mer qui emporte des kite-surf a une vitesse de dingue, ce que je ne sais pas c’est qu’un peu plus loin, Anne est en train de mourir.
Elle a voulu secourir deux enfants ( mais comment les a t’on laissé dans ces vagues ) et en les sauvant elle s’est noyée. Les secours n’y ont rien fait. 40 mn de réanimation sur la plage, rien.
C’est MT qui me l’apprend hier Lundi. ( je n’ai pas la radio, n’allume pas la télé et comme je le disais le marchand de journaux a fermé )
Je suis abasourdie. On s’est beaucoup vues alors qu’elle vivait avec B. le père de ses enfants . Et je me dis bêtement « pourquoi est ce une intelligence pareille qui est emportée » et pas…
C’est stupide de dire cela. Mais c’est d’une telle injustice. J’envoie un mot à B. après avoir appris que la cérémonie avait lieu cet après midi à Ramatuelle. Je lui demande si ma présence l’ennuierait et il répond
—Oh non, viens…
Le vent est terrible, les volets claquent, c’est beau mais irritant tellement ça souffle et dans mon atelier ce n’est pas la joie car je ne peux laisser la porte ouverte. Tout se renverse.
Hier ça sentait le feu qui avait démarré je ne sais où. Les pompiers sont avec leurs jumelles. Ca ne rigole pas. Toutes les pistes fermées évidemment.
Ramatuelle 15h
la mer/ l’ordi/ La di l’ormer/ Happiness
Que dire de ce début d’été à tendance colombienne? Le hameau est hispanisant, les bruits , les fourmis sont comme dans une fable de La fontaine ( ma commère la carpe y faisait mille tours ) . Je travaille. Nous mangeons des produits délicieux; des tapenades noires et vertes, des repas familiaux et pantagruéliques chez nos voisines ( oh !!!avec lasagnes merveilleuses) et sur la place du hameau ( oh la soupe au pistou pour 20 !!!). Les Colombiennes, elles, font la sieste après avoir gouté les « oreillettes « délicieux biscuits très friables et recouvert d’une fine couche de sucre glace ( dit on toujours du sucre glace? ); Pour moi pas de sieste. Tout est merveilleux. La chaleur dense, la fraicheur du soir… Les hirondelles, les fourmis qui transportent jusqu’à leur grotte des abeilles mortes et des noyaux d’olives. E. a la boule a zéro parce que les poux y ont élu domicile , J. a 94 ans et se promène dans le hameau ( elle ne déteste pas le limoncello et dit « qu’il lui en faut plus » , E. va mieux et arrive sur la terrasse dans la nuit avec son grand chapeau. On va à la mer, on loue de kayaks.on a oublié le couteau et les tomates sont écrasées.J. éclate de rire et je la vois contente tout le temps. Je bosse. J’ai pas envie. Montaigne et Black et Mortimer. La fête du 14 et son affligeant sosie de Celine Dion ( dejà que la vraie est atroce )Mais on s’amuse puis on danse au bal. Les pistes du Var sont fermées( risques incendies) donc: inaccessible la Chartreuse, inaccessible ND des anges; Zut ! Allons à Collobrières. Glaces aux chataignes. Très belle place de village. Ca tourne comme en Corse dans les chataigners. Les domaines, les vignes ..; Quelle beauté… De l’eau , il n’en n’ont pas vu depuis Mai. Marché à Vidauban; essences de lavande . 38 degres. J’adore, je travaille. La maison lit. Les enfants arrivent. On parle.On rit. Tout est léger et délicieux. Que c’est bon, que c’est bon.
“Pinocchio est méchant et con ». Je suis d’accord
Après une insomnie d’environ 1 seconde j’ai dormi 10h. Incroyable. Deux soirées au théâtre. La magnifique Cendrillon de Pommerat. Intelligent et très drôle. Et tous parfaits. Il faut que je regarde qui a fait les projections -Eric Soyer -superbes en noir et blanc. J’adore. Je regarde. Magnifique Deborah Rouach. J’ecoute sur France-musique.
Bon Quoi? Hier RV avec les graphistes et l’éditeur pour la monographie. J’arrive avec 1h de retard. Décharger le bazar à Argenteuil, monter des cartons en soufflant, attendre Wallem qui m’apporte des peintures. Tourner, virer, être contente d’être là-zut plus de sacs poubelles -, regarder des photocopies, réfléchir. Me sens bien. Partir? Oui. Rester? Pourquoi pas. Mais je ne peux imaginer un été ici sans les enfants du hameau, sans les amis là-bas. Embouteillages.
Martha Argerich/ Annulations.
Bon. La maquette. Grand silence. Ils me regardent finir mon sandwich. Il pleut des cordes, l’eau passe par le plafond à la galerie. Je n’ai pas chaud.
Silence
—Je ne peux pas cacher mon manque d’enthousiasme.
Paf le décor est planté. C’est vrai que d’une part voir sans cesse mon travail m’ennuie, mais le voir comme ça me fait bailler. C’est appliqué et pas marrant. puis cette couleur dégueu. Ils sont tous sympa et à ce moment là je préfère être à ma place . Ont-ils lu les textes??, Le problème des graphistes, c’est le graphisme. les ombres sur les lettres etc…. Je suis très contente du catalogue de la Maison Rouge.
C’est un gros travail et je ne vois pas bien ce qui va se passer. AM me dit que ça ne me plait pas si ce n’est pas moi qui fais. Ce n’est pas faux, mais j’ai la preuve contraire avec le catalogue que je n’aurais jamais su inventer comme ça, et c’est mieux que je sois surprise.
{C’est la réalité qui nous arrive, c’est pas un rêve}
Re: Bon, quoi
Du coup, on a continuer à travailler l’après midi et j’ai filé à reculons parce que j’étais crevée, à Rosny sous bois, sous le chapiteau pour le spectacle de fin d’études. Astrid, François et Jean. C’est très beau , joyeux, simple et délicieux.
Zut zut par où commencer. Une liste. Une liste. Partir cette semaine. Oui Oui. Rafales de messages d’anniversaire. Anniversaire double malheureusement. Sans vouloir m’attacher à cela, il est vrai que la dernière fois que j’ai vu R, c’était le premier juillet à 22h. Je voulais dormir à l’hôpital. Je ne l’ai pas fait. Regretter ne sert à rien. J’aimerais pleurer. Mais je n’y arrive pas…A force d’avoir voulu avancer, travailler, oublier pour assurer l’expo, j’ai tout mis de côté y compris mes émotions.
Message très touchant de ma soeur que je n’ai pas vue depuis presque 20 ans.
C’est trop beau Pelleas.
C. m’a offert des très beau livres d’un éditeur que je ne connais pas.Monsieur Toussaint l’Ouverture.
Il pleut ses super cordes et j’ai laissé la fenêtre ouverte à l’atelier. merde j’y vais pas. Travail ici.
Les images lumineuses
Je n’aime pas Kieffer. J’ai visité l’exposition à Pompidou vitesse Grand V pour fuir la lourdeur de ce qui était présenté. ( sauf au début de son parcours ) J’ai dû écrire quelque chose à ce propos. Je ne parle pas de poids physique-poids plomb, mais de poids du savoir affiché, de la citation…. Hier dans l’exposition au Palais de Tokyo, je me suis fait surprendre par ce qui tout d’abord m’a fait penser à Kentridge. Non. Cet ensemble de scénographies noires sont de Kieffer. On se serait passé de l’élégance de l’écriture soit dit en passant. Je n’aime pas non plus l’écriture de Twombly. C’est trop chic.
C’est magnifique ces écrans lumineux de la collection Werner Nekes dans l’entrée de l’exposition. Mais je voulais dire autre chose. Ah oui, dans l’autre exposition très intéressante, il y a un film de Siboni que j’ai beaucoup aimé. Je pense qu’il s’agit d’une sorte d’histoire de la peste, en ancien Français. Je regarde ce que c’est. Des espèces de trompe l’espace aussi, je n’ai pas les nom sous les yeux. Mais très intéressants les différents points de vue. Je m’amuse à filmer des gens équipés de lunettes qui les emprtent ailleurs comme je crois l’avais imaginé Ray Bradbury il y a longtemps. C’est beau. C’est comme une danse. C’est comme lorsqu’on rencontre quelqu’un dans la rue, qui est ailleurs, pas avec nous//// Merde est ce que la télé s’est mise en route toute seule. Non j’ai des voix.
J’ai accompagné B. qui est tout beau presque aussi grand que moi à présent et qui laisse souvent sa main sur mon épaule, donc je l’ai accompagné à Saint Antoine des Quinze vingt pour son cours d’orgue. Il y avait là, quatre garçons plus âgés et la professeur rondelette et petite mais qui doit avoir des doigts de marbre. Et tous ces trucs à régler ( de beaux noms d’ailleurs) . Ce qui m’a le plus surpris, ce sont les pieds chaussés de noir. Chaussures presque plates pour certains modèles et avec un talon pour les autres. Quelle drôle de danse. Je n’avais pas imaginé ça. Ca m’a beaucoup amusée. Je n’aime pas beaucoup l’orgue. Peut-être même pas du tout. C’est lugubre pour moi et les partitions contemporaines … Après B. avait son cours de maths. On a cherché une glace qu’on a pas trouvée pris le 86 à Bastille et je l’ai laissé à Maubert. Je reste plantée sur la place,j’hésite à me promener, aller à Sèvres Bab à pieds mais je décide de rentrer… Bon. RV avec C. Je file…
On commence à travailler à l’expo de Septembre qui me semble fâcheusement proche.
PING PONG
AFTER…
Je suis crevée. Ce matin j’ai hésité à aller au cours de Pilates. Puis me suis décidée. Paf un truc a claqué entre les côtes lors d’une torsion; Bon ça va. Hier soir théâtre. Il ne m’en reste d’ailleurs presque rien.( ni de la douleur ni de la pièce ) Me suis ennuyée un peu. La sonnerie de téléphone d’une dame imbécile m’a réveillée C’était sympa d’y aller avec M. Pour m’y rendre me suis tapée les difficultés de la gay pride. Je ne savais pas ce qu’était tout ce monde. Courses à Pyrénées. Avocats, bananes, épinards, tomates, figues, melon, raisin secs et cerises. J’ai mangé beaucoup trop de sandwiches ces temps ci. Le seul truc bon, c’était le petit Coréen rue de Lyon.Et à côté celui tenu par deux filles. Puis orange pressée avec V. Le mistral j’aime bien et le quartier est moins bourgeois qu’ici. Pour le moment les réactions à l’expo sont plutôt très bonnes. E.L dans le supplément Beaux-Arts, Telerama, Art Press en Septembre, Connaissance des arts bientôt. Puis Arte, TV5 , RFI international.Et ???
Je me suis endormie devant La femme au gardenia. Sais pas trop quoi faire.
Alors j’achète sur internet des maillots de bain. Ouf. Fini l’horreur de la cabine des galeries Lafayette où tout est moche et où les miroirs sont peu flatteurs!. En passant je découvre Louis Réard. HA les photos des années50, bikinis etc!!! Avec dans son show-room une grande fresque représentant la mer et les parasols/
J’écoute Antoine sur France-Culture.
L’horreur avec FCP, c’est le temps. Car le temps passe on déplace les fichiers sans se souvenir que le off-line guette. Et pour le sous titrage de Nicole… Hum hum. Je reste à la maison, je prends mon temps/ Banque. Bon ça va. Mauvaises nuits agitées comme si tout ce à quoi je n’avais pu penser pour cause de travail revenait comme un boomerang. Et puis le travail, ça doit repartir pour l’expo de septembre… Grrr.
Pendant le montage/
C’est délicieux d’être sur le balcon, de prendre mon temps au soleil et de finir ce livre acheté au hasard: Ken Bruen / Delirium tremens
C’est un drôle de livre et pas un polar à proprement parler. J’aime les polars tradis et aussi ceux de ce genre ou finalement l’affaire, le meurtre ou autre deviennent une toile de fond. C’est la vie privée du flic qui est là sous nos yeux. Ici l’alcool, l’Irlande, les livres… Une série de citations, et aussi de références à des thrillers que bien sur je ne connais pas.
La MR, ça a commencé. J’y vais demain après ce petit répit.
Cuisson de pommes de terre histoire de manger autre chose que des saletés. Je m’endors et retrouve F dans la cuisine qui se bat contre « le brûlé « !!!
Montage Trintignant.
J’ai l’impression que l’idée de 332 avance toute seule.
Aplatie comme une limande sous un rocher
Paf, c’est fini. Tout ce travail fini. Posé. Exposé. Et maintenant que vais-je fai-reu!!!
Je mets près de moi le Walter de la Mare. Je dois prendre RV avec BB pour commencer à le filmer. Aller voir l’expo de IJ et voir AM dans l’près midi. Envoyer à Berlin, le mur ( sans jeu de mots) . Lire. Avancer le nez au vent, regarder sans se presser puis recommencer à travailler. Cette semaine finir tous les trucs d’administration.
Ce matin long café avec G. Julien ouvre sa librairie et nettoie le sol. J’achète le Monde et me pose sur un banc près du manège.
Je me lève très tôt car il est difficile de changer de rythme. Pense tranquillement à R. N’ose pas regarder ce qui se passait l’an dernier au même moment où il ne lui restait pas 8 jours à vivre. Tout ce travail m’a sauvé la vie et je n’en reviens pas d’avoir pu dépasser ma peine et foncer. J’ai hâte de nager. De faire la planche, de reprendre le sport abandonné.
Renaud Camus entendu à peine chez Finkle… bon quoi, et où. Ou rien. Ranger les affaires. Oui je dois le faire cette semaine. Vider les placards.
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