Les fourmis anglaises.

 

Il y avait A&E en costumes relativement sobres cette année ( c’est leur armoire qui est intéressante, sinon ça s’essouffle ) . Et plus sérieux il y avait mes chéris G&G , que je suis allée regarder ( comme une groupie ) signer leur livres. Quand s’est dégagée une épaule et le dos d’une femme imprimé d’un oeil aussi laid que géant j’ai pu les voir et ils m’ont semblé réduits comme si la distance qui nous séparait était plus grande. En fait ce n’est qu’après avoir recadré les 3 photos que j’ai gardées que j’ai vu qu’ils avaient des cravates à motif fourmi.Et big fourmis  ” big ants ». Je ris en me disant qu’en rajoutant un U . Bref… C’est un drôle de boulot d’être un santon!!!. Une dame râlait, disant que c’est inadmissible de se faire photographier comme ça, que ce n’est pas sérieux. Ce à quoi j’ai répondu des des icônes c’est fait pour être regardé, photographié. Oui . Et que c’est une partie de leur job. Ils ont l’air très doux, impassibles dans leur veste trop chaude. Je ne sais jamais qui est G et qui est G. Disons que soudain, le plus âgé a regardé sa montre. Et hop les bouchons des feutres ont rejoint leur base. C’était fini les dédicaces.

Dans la rue une dame mince et âgée, avec une canne a une belle silhouette en noir et une collerette rose.

Avec Y qui est venue de Suisse on se ballade dans les allées, on entend des conneries du genre “J’adore ce process », (celui de Matthew Barney de ses photos avec des trucs or ou en or). Et le gars de la galerie disait un peu des conneries alchimiques. Alors elle a dit: C’est mieux quand on comprend le process, quand on t’explique le process ( bis repetita).Bon, ya quelques déguisements marrants, quelques tenues grotesques, des lunettes un côté blanc et un noir comme Orlan mais en monture et pas en teinture. Moi j’aime pas regarder les oeuvres dans les Foires ( j’ai vu un beau Polke ), j’aime regarder les gens, les écouter prendre des airs. Et mater les godasses qui en général finit un beau tableau. Puis anniv Dédée rapidement et on fait des pâtes à la maison plutôt que le resto.

Ce matin on a pris un petit déjeuner à l’Hotel Amour. Je ne voulais aller ni à Notre pain quotidien ni au coin, avec leurs MAc et leurs fruits pressés à la con. Je déteste. Et comme hier Y avait expérimenté le vrai bar, le vrai de vrai, celui des Brèves, je voulais lui montrer un endroit cosy. Mais ils faisaient des photos dans le jardin dommage on n’a pas pu y aller. C’est très agréable dans la véranda, un peu RV business de quadra et moins, international.Ils ne lésinent pas sur le pain ( délicieux) et les confitures ( délicieuses ) mais le service était trop long. En sortant je découvre le marchand de légumes Rose bakery. Putain les courgettes bio à 7 euros 50 on rêve.. Puis on a marché jusqu’à la Bastille . Très agréable. Elle reprend son train et je fais un saut à la Fiac pour m’affaler dans un fauteuil et regarder les gens.

Je rentre et travaille. Pas à ce qui est urgent mais ce qui me plait.

Merde Mahler c’est pas marrant ( dit la mélomane )

 

Sans tousser

Je ne suis pas sortie de puis près d’une semaine et le temps est donc un peu particulier. Voix toujours cassée même si , ouf, je ne tousse plus.

C’est à rendre dingue la toux.

En fait cela a commencé Mercredi dernier aux beaux arts pour la conf sur la main.

Je passais après Jeff, pianiste que j’aime beaucoup et qui a dit des choses passionnantes. Nous avons ensuite bu un verre aux “DEUX ACA”, mot que je n’avais pas prononcé depuis perpéte; En plus,” les 2 aca” n’était pas mon bar attitré.

Comme le type demande de payer au bar “comme dans un pub Anglais ” je m’énerve puis décide de me calmer tout de suite plutôt que de déménager. Je deviens radieuse en emportant les verres. Retour en bus avec Jeff où nous parlons de direction d’orchestre , et moi de l’interroger sur Celibidache qui m’impressionne ( quelque part dans ce blog )

Le lendemain et comme je suis voix de perroquet mais en avance, je passe chez CA ( Dans l’entrée de CA, le type habituel est tassé au bout du couloir et fait sa prière.) rendre Snow à PG puis me balade vers Château Rouge et regarde ce qui s’y vend:

Des poissons séchés vendus par des femmes accroupies. des sortes de fruits qui ressemblent à de petites aubergines. On est loin, bien loin et j’aime bien. Ca parle , ça grouille et surtout ça se grouille de ranger les cartons aux signaux qui annoncent les flics.

Passage donc aux BA où je rentre avec plaisir dans l’amphi de morpho qui est très beau mais semble plus petit qu’avant lorsque j’y subissais l’insupportable Debord ( pas lui, l’autre!!!!) .

Je trouve VS qui fait cours. Ca sent le dix neuvième siècle. J’imagine que comme à l’école vétérinaire dans la salle des dissections rien n’a changé. J’aime bien ce recul étrange dans le temps.

Image 4.png

Rêvé et rêvé et rêve. Nez sur le côté comme Picasso et les demoiselles, je parle, puis images totalement oubliées.

Ah oui. La maison d’Amiens et la porte de derrière qui donne sur enfilade de pièces où on fabrique des sortes d’automates. J’y ajoute timidement des éléments et je m’aperçois que cela ne choque personne puisque c’est moi qui avait fait le reste et que je n’en savais rien.

Hier sortie. Ca va à peu près mais fatiguée. RV à la galerie à 10h ( pour moi c’est l’aube en ce moment ) où nous arrivons à 10 h pétantes.

Blabla et choses; Déjeuner dans un japonais et passage rapide pour voir l’expo de Gilbert &Georges. Ce sont des artistes que j’adore mais là je trouve cette présentation chic et ennuyeuse ( ( URETHTRA Postcard pictures )

exposition accompagnée de Deux énoooooooormes livres très beaux

Bon. RAS mais ce que je trouve vraiment très drôle est ceci:

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La présence des deux chaises vides est pour moi hilarante. De retour à la galerie, fou rire avec C. et N. sur le même thème.

C’était tentant de faire des associations et je me demande comment ils ont pu récupérer pour la galerie ces deux fauteuils identiques dont G&G ne voulaient plus. C’est par l’intermédiaire de leur ami de Londres je crois.

Commencé, et pourquoi jamais avant je vous le demande, Les cahiers de Malte…. Mais c’est magnifique!

Ce matin, je trouve l’invitation de P.C pour hier soir où nous “fûmes ” au théâtre ( pas toussé une fois mais un type a baillé dans un silence et à gorge déployée ce qui est particulièrement grossier, je n’en revenais pas.)

Donc un Michel Aumont toujours parfait dans une pièce qui parle d’euthanasie ( petit théâtre de Paris) .

Pas une bonne pièce en plus. Bavarde. Naturaliste, avec un rythme qui ne marche pas. On oublie.

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