Je n’aime toujours pas Noël


HÔTEL LE REBOURS C’ÉTAIT BEAU CE NOM À LA HUYSMANS

Une route de montagne et des camions chargés de sable qui la descendent. Moi à vélo. Est ce que ça va grimper trop pour moi qui n’ai plus d’entrainement. Un village. Une voiture noire et une famille. Parents et deux enfants. Ils vont me rapprocher de Grasse puis j’irai à Magagnosc. On passe chez eux. Les femmes ont des robes longues. Il y a un petit chien blanc. Maison bling bling. Une exposition qui commence ce soir et je n’ai rien installé. Éteindre? Transporter les vitrines? Je n’arrive à prendre aucune décision et tout est extrêmement lent. Sais plus…

Hier zapping et rire devant un programme américain tellement irrévérencieux et de de mauvais gout. Le moniteur d’auto-école qui pilote un chinois porte des lunettes avec des fentes inclinées pour voir comme un Chinois, le prêtre dans une épicerie juive fait signer une pétition en demandant aux client de reconnaitre qu’ils ont tué le Christ et je passe les trucs plus hard avec des noirs. C’est atroce. Mais c’est drôle…

Un nouvel oiseau, un mandarin,  que j’ai nommé Klaxon vu son chant. On dirait un bruit de jouet pour bébé. Du coup Ovide me semble plus discret et je n’entends plus ses chants répétitifs pire que Steeve Reich ! C’est bizarre les oiseaux quand même. Ca m’émerveille. Est ce que je les amène? Hum.

                   R est parti pour une semaine. Me voilà seule. C’est bizarre au début. Alors à nouveau je range. Je jette, je range et je jette. J’adore jeter. C’est comme si je m’allégeais de choses que d’ailleurs bien souvent j’ai oubliées et de gens aussi que j’ai oubliés. C’est bizarre que ces courriers que l’on dirait amicaux, ne m’évoquent strictement rien. Une chose que j’avais trouvée drôle c’est qu’un jour aux Belles Lettres alors que le Monsieur me demandait mon nom pour la facture, me regarda et me dit: J’ai toujours votre tableau. Ce qui est drôle aussi c’est que de son nom je ne me souviens pas, mais son écriture oui. Sur une carte de visite. C’était  la première peinture que je vendais. Je revois le moment, rue Léonidas au 8bis exactement, rez de chaussée gauche- ou cette personne avait choisi. C’est Antoine Revay -est-il vivant – qui l’avait accompagné. Il était bizarre Antoine.Il était tragique Antoine. S’est-il suicidé / pourquoi dis-je ça. Je ne sais pas. C’était le genre de toutes façons. Grand lecteur pas heureux. Il s’était marié je crois. Dans l’atelier aux BA, il peignait en costard. Il avait une veste en sorte de Tweed verdâtre et une cravate. Il peignait un modèle nu tout aussi verdâtre sur un grand format quand je suis entrée. Ca m’avait impressionnée. Il parlait avec un accent hyper snob. Il était fou je crois, ou l’était devenu. On a ri souvent. Je lui avais raconté que le boy de Mistinguett toujours en vie à l’époque et que je voyais sur scène au Paradis Latin presque chaque soir,  avait comme surnom Chériette. Ça le faisait beaucoup rire. Il fallait prononcer en roulant les R. Je l’ai revu à la Villa Médicis. C’était pénible. Dormant chez moi-lui, je n’avais pu fermer l’œil -moi tant sa présence était lourde. Il y a des natures comme ça- ( le fils de R. aussi )- qui vous étouffent de par leur présence, même s’ils sont trois pièces plus loin et qu’on les entend à peine respirer.

                   Il y avait aussi Key le Japonais qui était bien zinzin aussi et qui peignait des grands nus noirâtres, ce de façon frénétique. Il avançait, il reculait.Et puis le clan des espagnols, pape, Antonio,( je suis le grand chien jaune qui va te mordre ) José ( mort du sida ), Javier qui s’était fait canarder dans sa douche. On était allé le visiter à l’hosto. Il était ETA ( Radio: les puits ferment/ La mine/ ), et aussi Remy, peut-être le plus doué et qui m’a appelée il y a une dizaine d’années. Hum; il vivait chez sa grand-mère. Je ne sais plus son nom de famille… et Simon qui peignait un coq. J’avais eu pour mission de choper le coq et d’aller le jeter chez les archis. Je m’étais exécutée et sauvée à toutes jambes. On a vien ri. Le coq était revenu. Mais une semaine plus tard c’était un poulet prêt à rôtir qui l’avait remplacé. Les archis s’étaient vengés. Il y avait Anamaria, toujours mon amie et qui arrive de Bogota en MArs, des des oubliés et oubliées. Une américaine au nom oublié, sais plus.

Je ne parle presque jamais des Beaux-Arts. Je n’y pense pas non plus sauf quelquefois le Mardi quand je suis à l’école, et que je passe devant l’atelier Cesar. La bibliothèque, je n’y allais pas. Les collections , j’en ignorais l’existence. César s’est eteint il y a longtemps. J’avais vu mon professeur dans je ne sais quel EPAD terrible il y a quelques années et il avait presque 100 ans. Il déraillait mais se souvenait de moi. Duffau le séducteur, déguisé en sculpteur, en Rodin dirais-je, toute sa vie,  avait la fanfare pour l’accompagner. Il y avait même Hugues Aufray ce jour là. Je ne suis pas allée au cimetière.. Bizarrement moi qui l’avait beaucoup aimé, sa mort m’a laissée sans émotions. C’est bizarre ces trucs là.

Biennale de Venise il y a longtemps, longtemps

En coup de vent

 

 

Je ne suis pas débordée de travail parce que j’en ai décidé ainsi, histoire de penser à autre chose, de ” vider le cache”. J’ai quand même commencé la maquette Unlimited, repris contact avec P, et pars pour un RV à Bobigny.

Mais j’ai l’impression de pouvoir rester des heures à ne rien faire, à m’endormir sur un bouquin.

Finalement les Beaux-arts ( préparation et lecture des textes des étudiants ) me prennent tout le Lundi.

Même si pendant le cours je présente des choses assez rapidement 15 / 20 mn, c’est comme lundi dernier, et mine de rien beaucoup de recherches.
Partant des macules et des taches chez Cozens que je ne connaissais pas, et qu’une étudiante m’a fait découvrir, j’en suis arrivée aux clouds diary de Rondinone, en passant par -l’étape la plus difficile car expliquer les Figurae chez Fra Angelico , merci – Puis Hugo,  puis les tables tournantes, puis le livre des tables qui est assez désopilant  et impossible à lire d’une seule traite évidemment-  puis Picabia et la Sainte Vierge  (  Picabia qui me fait beaucoup rire), Fritz Lang et Mabuse, les dessins de Desmoulins, un peu la photo spirite. Arrive Pollock, Michaux, Boltanski ( eh oui ) et enfin les mancies et l’art de lire dans le marc de café grace au Manuel du petit sorcier. Les schémas sont amusants et c’est complètement irrationnel.

Visite des amis des Beaux-arts. C’était drôle.

Hier soir après le cours, je monte voir le travail de C ( qui a tout préparé!!) puis tente la projection Light Cone. J’avais une idée de Light Cone et des videos ” expérimentales ” ou films du même nom. Et bien j’ai vu ce que je savais que j’allais voir. Des trucs emmerdants et formels, qui me semblent dater à mort. Si je suis méchante je dis que ces machins sont  insoutenables sauf pur les auteurs eux-mêmes. Mon dieu comme c’est chiant. Les images répétées, les ralentis, le grain, le gros plan.

Même si l’autoroute déserte et filmée par des caméras de surveillance a son intêrêt ( c’est ce que j’ai vu de mieux ) on se lasse assez vite. Ce sont des films à processus, à protocole. Donc bye-bye, sans moi. Suis partie direction le Balto qui est vraiment un bar sympa… et j’étais de mauvaise hu ////OUUUUUU je vais être en retard je file. A suivre.

BON…

 

 ? collection Campana Louvre ( magnifique )
dessin LN
Pierre-Jacques Volaire

Le week end se termine bien, mais c’était pénible d’attendre des nouvelles de Miami, dès l’ouverture. C’était donc bienvenu la proposition d’aller marcher à Versailles hier matin. Sauf que le parc était fermé ( elt le chateau aussi ) Dans les bois, c’était mieux que rien et ça m’a fait du bien et a confirmé l’absolue necessité de bouger, de sortir.

De partir régulièrement. Le prochain départ c’est le 26 décembre pour Viviers ( yesse ) puis en février Florence ( j’ai hâte. On ira à Bologne une journée, et on louera une voiture pour une journée de visites en Toscane ). Peut être quelque chose en Janvier?

Je profite encore un peu de mon oisiveté programmée. ( qui commence à m’ennuyer ) . Il y a eu la peinture intensive jusqu’au 19 novembre. Miami. Puis le Workshop à Monaco . Rangements des archives de R dans des boites que je descendrai à Viviers ( vider le grenier avec P. C’est prévu. Il n’y a pas grand chose mais je veux tout cleaner pour y mettre les caisses. 10 pour cette fois-ci. J’espère que ça rentre dans la voiture )

Mais c’est terrible d’avoir besoin de faire en permanence… Ne pas savoir rester tranquille sans culpabiliser…

Hier soir diner très sympa à Alfortville. Ca me fait plaisir de voir tout le monde, quasi famille. H., N, G. G , E, A. et JM et les enfants.

Dessiner

Commencer le film sur BB

Projet Unlimited même si on se fait ramasser, c’est certain.

Puis peindre à nouveau. Ce printemps aller d’avantage à Saint bonnet pour fabriquer un truc comme je l’avais fait à l’usine. Quoi? Je n’en sais rien.

Payer Chantal en Janvier et Terminer la succession en Janvier aussi. Ouf.

Essayer d’autres choses. Quand je vois le travail de Cate Giordano je me sens bien prudente. j’adore cette démesure ( comme celle de McCArthy  ‘ailleurs ) La démesure. L’excès.

Je me dis ça. Que ce que je fais est petit. Un peu petit.

Mail d’un mec qui me propose d’écrire un texte si j’ai besoin, avec un tarif défiant toute concurrence et le droit de changer deux phrases. Il est dingue le mec. Je voulais lui répondre qu’il ne faut pas faire « ÇA ». Pas essayer de se vendre comme ça.

Ce matin CRS contre lycéens en haut de la rue. Ils sont face à face … Et rien ne se passe.

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse 

Vienne la nuit sonne l’heure…

J’observe le groupe bleu se déplacer comme on lui a appris: Une araignée qui glisserait transversalement. Les lycéens n’ont pas l’air bien méchants. Mais il y a du lacrymo dans l’air. Au bar, certains commentent…Moi je suis pour les gilets jaunes. Pas les casseurs qui ont tout foutu en l’air. Pas pour les pilleurs.  X qui me parlait ce matin me dit ça a cassé en 68 mais pas un livre n’a été volé chez Gibert. C’est vrai. Là je ne crois pas que les livres soient menacés malheureusement. Mais les marques, Lacoste et Nike etc etc… Puis les gens en ont marre, et sont démoralisés. On le comprend quand on voit les différences sociales. L’autre soir au restaurant si laid « décoré » par Stark,( les rideaux blancs, les espèces de fauteuils aussi ridicules que hideux dans lesquels les occupants sont prisonnier comme dans une cacahuète, et les amis face à moi au visage rayé horizontalement à cause des stores. Faut le faire quand-même: Ne pas prévoir que les clients vont devenir des indiens maquillés à l’ombre ). La soirée était plaisante, mais cela ne m’a jamais plu, même invitée, qu’on dépense de telles sommes pour manger.C’est peut-être stupide mais c’est comme ça. Bien sûr les gens font ce qu’ils veulent de leur argent et il n’est pas question de jouer les pauvres. Mais des pauvres il y en a. L’exemple de Marseille est terrible avec les gens qui se font croquer par des rats. C’est quand même dingue. Les puces, les moisissures, les allergies et maladies.

Si vous voulez me faire plaisir, surtout ne m’invitez pas dans un grand restau, avec un grand chef, ça m’ennuie. Le cérémonial en plus. Misère.. Une fois avec R. on s’est retrouvés dans cette situation avec JLT et PV et leurs épouses( dans la cuisine du chef-la totale-ils ont parlé de vin toute la soirée et on s’est emmerdés sec. C’était il y a longtemps ). Les grands hôtels ne me fascinent pas plus. Bon d’accord pas le Formule 1. mais des choses raisonnables.

Cette semaine c’était drôle d’aller poser pour LG, un étudiant que je trouve particulièrement doué. Je n’ai aucune idée ( bien sur j’ai vu ma tête, mes costumes et mes chaussures à talon !!!) de ce que ça donne. Je n’ai pas voulu voir.

Bon…

MIAMI ET RANGEMENT et… RANGEMENT

Des cartons. Ranger les livres et puis aussi tout ce qui est resté dans les placards. Jeter; Jeter des tonnes de papiers beaux-arts, courrier et choses inutiles et lourdes.C’es délicieux de descendre des sacs poubelles de 100 l bien dodus!!! Pas grand chose à raconter. Exposition Giao Ponti qui est succulente. Je sors du Musée des arts déco et marche vers la Concorde dans la nuit pour vérifier l’atmposthère Gilets Jaunes. Des pompiers sont affairés autour de la personne qui s’est fait écraser par une grille. Le type est KO sos une couverture dorée.  Les CRS comme des statues barrent la rue royale. Ce sont des sortes de  Schwarzen Mander à la  Hofkirche , les hommes noirs autour du tombeau de Maximilien à Innsbruck. On était montés à pied jusqu’au tremplin de ski avec E. et en haut il y avait de la neige. J’ai un bon souvenir de ce séjour, même si je crois avoir fait un petit scandale car à un diner diplomatique le conseiller culturel ou animal du genre. Il ne me parlait pas,c’était pourtant son métier, la diplomatie c’est la conversation, sinon il faut faire Diogène comme métier. Je lui ai dit de trouver des sujets, et suis partie en vrille. Il avait un peu de sauce sur sa cravate, et j’étais perdue; J’avais sans doute bu deux verres de vin et j’étais hilare et insolente mais pas méchante. Le mec ne riant pas du tout ce qui me rendait hystérique . Je ne pouvais cesser de rire…. Bref…  Vraiment Giao Ponti est réjouissant. cette faculté à sauter d’une discipline à l’autre est vraiment merveilleuse. Il est fort. Un tissu, une machine à café, un miroir, une chaise, un tapis, des assiettes, des costumes de théâtre. d’ailleurs pendant que le type gisait au milieu des pompiers, la grande roue avec au centre le grand nom en lumières: Jupiter, tournait, les gens se baladaient tranquillement dans ce marché de Noel plutot mieux là que sur les Champs . C’est nouveau? SAis pas. Puis j’aime pas Noel.

 Vu les affiches de Jean-Louis dans le métro. Croisé Yan Colette à la Scala où j’étais invitée pour un spectacle pénible. Le principe de la scéno est emprunté à une compagnis néerlandaise ( grand Hotel ou un truc comme ça ) dont j’avais vu une formidable «  reconstitution de la guerre de 14 ). Donc grand plateau occupé d’accessoires, travellings, personnage miniature, caméras, manipulateurs. c’était formidable, avec une voix off et des textes de soldats. Là c’est niais. Même principe mais niais. Et on voit sur l’écran des personnages qui sont des dois filmés. Si parfois ça marche, une main filmée avec comme jambes l’index et le majeur, c’est lassant. Enfilade de bandes sons. Bref. J’étais grognon et mécontente.

Grognon hier soir aussi ( j’écrirai en privé )

J’ai passé aussi un bon moment Mercredi , m’y rendant à vélo, au Louvre pour voir l’exposition de la Collection Campana.

Je suis dans le jury de la Villa Médicis. Hop. J’avais refusé mais ils ont changé pour moi le calendrier ce qui est plutôt gratifiant.

Il faudra que je me remette à travailler.10 jours pour le projet Unlimited. Finalement c’est ce qui me va le mieux-travailler même si je suis un peu lasse, u peu découragée à vrai dire-sinon je m’ennuie. Peindre peut-être pas. Le film sur BB, les trucs à préparer pour Février et septembre. Et déjà l’expo qui se profile chez Christophe. Je sais ce que je veux faire..

Zut il faut que j’appelle Alice.

Trenet!. Il y avait des siècles que je n’avais pas écouté ça. On aimait bien avec R. Lui c’était la folle complainte qu’il chantait suivant. Ai mis dans des cartons, ses lunettes, courrier, montres . Quantité de petites bôites dont celle avec des bonbons dont j’ai déjà parlé.

France-Dimanche

Sous les branches… de l’allée des maronniers…

LE FOND DE L’AIR

Quand on entend de loin ( on pense toujours que c’est loin, parler de pollution, on ne se sent pas menacé ). Quand on entend des amis de Delhi parler de leur quotidien ( même s’ils sont, dirait-on du bon côté) ça fait peur. Extracteurs, machines à purifier l’air qui elles même polluent à l’extérieur, ne pas sortir des maisons; C’est terrible. Toux et yeux rouges, porter un masque etc…

J’ai continué à ranger les livres mais je n’ai pas terminé. C’est une activité agréable. Je rêvasse en me demandant si je place celui-ci à côté de celui-là. Il y a mes proches là pas loin, et puis finalement dans la chambre, d’autres, plus lointains. Une pile s’agrandit de:

—ce que je vais donner

—ce que je vais emmener à l’école

Aller vendre des livres chez Gibert, c’est un peu faire la manche dans le métro vu ce que l’on récupère. Emmaüs en fera meilleur usage.

Trop contente d’ailleurs de pouvoir y partir juste après Noël. Avec les BA , ce n’est pas facile de descendre car le voyage grille deux jours .

Hier était une mauvaise journée triste. Il semble que today ( je vais à la galerie et j’aime ça ) soit mieux.

Ce soir, Opera de Pekin à Malakoff. Il faut que je me secoue pour ne pas être un ermite. Mais c’est tellement bien de voir autre chose que mes choses.

Courrier à Berlin pour savoir ce qui se passe.

Le livre de Cozens sur les macules, les paysages, les taches est arrivé chez J. J’aime bien passer à la librairie et papoter avec lui en feuilletant un livre posé là.

 

 

SENTATIONNEL: PROUST MANGE DES NEMS

Deux spectacles cette semaine radicalement différents. Opposés.

Mais c’est bête de dire ça. Le premier, Un instant de Bellorini d’après Proust au TGP. Les deux acteurs sont parfaits. Le glissement du récit personnel de l‘actrice vietnamienne évoquant sa grand-mère au récit de Proust parlant de sa grand-mère se fait bien. Honnêtement parlant, qu’on me mette sous le nez madeleine et nems, ne me plait pas trop. Bon. Le banc glisse tout seul de jardin à cour -Ho !!!!! . C’est le décor qui me pose problème. Pourquoi? Parce qu’il est beau. Beau et inutile à mon sens. Trop bavard. Les chaises par centaines comme une église abandonnée puis les chaises verticales comme un mur qui glisse. Oui c’est beau on a vu. Puis cette chambre surpendue dans l’espace. Une échelle. On y monte. On fait semblant de boire du thé en trempant la madeleine ( :(( ) Bon. Puis le cadre de scène. Bazar ça a dû couter des roubles tout ça. Il a de bonnes critiques et je suis peut-être sévère.

L’autre, à la Villette hier soir. Satoshi Miyagi. Nous somme assis au centre d’un cercle dont on a seulement la conscience car on de voit évidemment que 180 degrés. La lumière est magnifique et les costumes blanchâtres aussi. C’est très rigoureux, très dépouillé sans que cela ne devienne une démonstration esthétique ( j’écris en petit à la Bob Wilson pour qu’on ne m’entende pas ). La question qui se pose, c’est le conte , le récit. Un acteur raconte et aussi joue 13 personnages. Les voix, les cris, les bruits sont incroyablement riches.Il n’y a pas de perspective, pas de fond. Les mouvements sont latéraux en arc de cercle. Il y a deux niveaux: Celui des musiciens, celui des acteurs masqués ou non.  En plus c’est drôle, la traversée de la forêt avec les animaux-Lion superbe, troupeaux d’éléphants, chameaux-Le tout blanc de blanc pas une couleur. J’adore ( il n’y a que des prtits drapeaux rouge  à un certain moment ). J’aime moins les petites attention envers le public quand il y a des mots Français et des petites choses amusantes mais gratuites à mon sens. La pêche au public n’était vraiment pas nécessaire. Mais ce n’est pas grave.

C’est marrant car ici lorsqu’on tente «  ça » au théâtre , ça fait travaux manuels.

dans Bonjour Cinema

 

Bureau des pleurs.

C’est quand je sors du sommeil que c’est plus difficile. J’ai des bouffées de tristesse. Le fait de m’être retrouvée avec mon vélo devant les portes de l’hôpital Saint-Antoine doit y être pour quelque chose. A défaut de décor et de fausses madeleines, je me suis quand même propulsée plus vite que nécessaire dans la chambre où l’on n’a pas voulu me laisser dormir malgré ma demande. Je ne savais pas que ce serait la dernière nuit. Et puis à vrai dire je n’y ai rien compris. Pourquoi ces complications soudainement, l’impossibilité de le voir le lendemain- là de l’autre côté en réanimation à deux pas de moi- après l’appel où il me disait que ça n’allait pas bien. Puis l’hôpital qui m’annonçait le changement de chambre. Je n’ai jamais ressassé et pourquoi ça me prend là, maintenant. Après ces deux ans à travailler ou plutôt à m’étourdir ou bien essayer de m’absorber dans autre chose. Des masses de travail, des peintures immenses, pour quoi faire. Pour me dire, que peindre ça sert à ça. A ne pas vivre et à ne pas voir. A ne pas penser à ce que l’on est et ce qui nous attend. Après Berlin avant Miami-tout est fait-plouf plouf je dirais. Même si j’ai des projets, parfois je me demande si je n’en ai pas assez vu. 

Une autre créature du lac noir

Hans Erni 1938/ Surréalisme suisse
Die schweiz, das ferienland der völker

Voyage en Suisse. Paris Bâle Aarau où j’étais allée il y a bien longtemps pour la première exposition collective Rite, Rock, Rêve à laquelle je participais. Je me souvenais d’une toute petite ville,de neige carte postale, d’une église, de la nuit et du froid.

Exposition du surréalisme Suisse. Je découvre surtout Hans Herni et cette immense fresque de 1938 ou 9. heroïsme, travailleurs, nationalisme . Hum, mais c’est surprenant. Ce qu’il fait par la suite est irregardable. Ca, c’est moche mais ça me plait. Surtout l’espèce de créature du lac noir.

En fait, ceux que l’on connait ( Giacometti, Arp, Meret, Klee, peut-être Isabelle Walberg dont l’espèce d’échiquier rappelle étrangement le Palais à quatre heure du matin) , bref ceux que l’on connait et qui on traversé le temps, sont les meilleurs et de loin.Pas d’injustice donc.

Donc journée très agréable au Kunstmuseum.

ET.. retour.

L’autre jour j’ai regardé des tas d’images d’alphabets extraordinaires

Bon préparer un projet pour Unlimited, et celui pour Aarau.

Ce soir TGP

vernis et notes

Retouche rouge sous l‘oeil affligé de Pascal Dusapin

Comme je n’ai jamais mis de vernis à ongles, quand je vois ma main, j’ai l’impression que c’est celle de quelqu’un d’autre!

Hier soirée vraiment sympa à la Maison Rouge. J’avais mis du rouge à lèvres et A
nne de Villepoix a fait des photos super, mais je ne sais pas si elle me les enverra. Jambières Fragile . Short / Pull rouge et rouge à lèvres mal mis.

A young woman in her bed chamber trying a wig on her bottom for effect: her maid-servant holds a mirror for her and sniggers with amusement; a cat arches its back in fright and a dog dives for cover under the young woman’s corset which is lying on the floor.

A fat hunchbacked man with two large warts on his nose with hairs growing out, admires his fashionable wig in a hand-mirror; a grinning barber trims his wig in front of a table on which there are various hair-dressing appliances.

A woman wearing an extraordinarily high wig decorated with beads and lace, discusses her head-dress whilst taking tea with a man sitting opposite who wears a legal tie wig, gown and bands; on the wall is a framed picture of two monkeys sitting at a table drinking tea.

JACQUES PATIN

Les pages arrachées

Quelquefois on croit tout savoir de Man Ray. Je m’étonne d’en découvrir encore. Je ne connais pas toutes ses photos. Celles avec les masques sont magnifiques. Passage à la galerie pour tendre la toile de 2m50. Je redoute toujours un peu, mais impeccable, ça se fait tout seul. Je traine, passe voir l’expo  de DS, mange une délicieuse soupe en lisant Le lièvre de Patagonie qui commence indigeste ( les condamnations à mort, guillotine, garrot et autres plaisirs au sabre ). Quelques petits sonderkommandos plus loin, je paye mon addition et retourne à la galerie pour arracher les pages des catalogues de vente qu’on me garde. C’est assez stupéfiant le luxe de ces éditions qui ne servent à pas grand chose selon moi et qui finissent à la poubelle. J’arrache, j’arrache: Un Polke, un truc horrible, une photo érotique, Nadar, des fauteuils 1940, des trucs cinétiques; Je regarde mon butin.

La photo de Pierre Bergé avec une casquette, main droite dans la poche avec le pouce sui sort et tenant de l’autre main une laisse avec un petit chien au bout, langue sortie, patte droite quittant le sol. Derrière une maison dans la verdure. Chemise rayée et veste genre campagne avec col en velours moche

Photo de l’Arc de ?? Rome c’est certain. Auteur je ne sais pas, vers 1850 je pense

La Casati de Man Ray. Elle est entre deux grands chevaux blancs dressés sur leurs pattes arrière. 1935. AU dos: L’impératrice Elizabeth d’Autriche dressant ses chevaux Flick et Flock. Dernière apparition publique de la Casati. C’est chez le Comte de Beaumont. Cartons envoyés parfois un an à l’avance pour que l’on puisse préparer sin costume est-il écrit.

Paire de fauteuils garnis de lainage beige 1960

Fauteuils Arne Vodder , c’est moche.

Fauteuils bleus de Geneviève Dangles et Christian Defrance.

4 photos sépia sur la même page: Desire-Magloire Bourneville Paul Regnard/ Salpétrière service de Charcot.

Une fille aux poignets retournés et au visage cambré vers l’arrière, une autre comme illuminée mains jointes, un homme langue pendante, une femme alitée en mouvement , visiblement agitée et présentant son profil droit.

Une montagne pleine page. C’est écrit Adolphe Braun N°53 à 86.

Un homme de dos contemple, appuyé sur sa canne contemple le majestueux paysage (Mont Cervin épreuve au charbon ) Grands formats 100 X 150

Deux photos érotiques: En haut une fille robe retroussée, jambe gauche levée et posée sur l’épaule d’un garçon agenouillé et vêtu. Elle regarde l’objectif et lui a l’air de s’ennuyer de profil.

Une femme ? nue allongée sur une sorte de fauteuil incliné devant un décor peint. C’est écrit: Studio Iranien, Teheran 1890;Plus marrant 3 photos assez ridiules: Les deux du haut montrent une fille nue avec des ailes déployées. La première agenouillée dans du foin. Ca s’appelle Nu ailé. Ben j’aurais deviné. 1890

Jessie Tarbox Beals/ On en apprend des choses( elles sont belles ses photos ! ). Femme photographe 1907. On voit une sort de Coupole, une boule dans un hangar .

« Ballon captif » ? Avec une sorte de nacelle et des machins rayés, comme des ballons? Deux hommes qui semblent petits, observent. ( Exposition universelle de Saint-Louis 1904)

Pleine page: Une main droite qui serre une lame et fait des trous dans une surface. C’est Fontana: «  It was not an accidental hole, it was a conscious hole: by making a hole in the picture I found a new dimension. By making holes in the picture, I invented the fourth dimension.”

Une femme de profil , dans une exposition pose en touchant le bord droit d’un tableau avec sa main gantée de noir. La robe présente, en noir et blanc, les mêmes motifs que la toile. Ben c’est Carla Accardi . C’est pas mal je trouve. Noir et blanc Il y a aussi des grandes peintures. ( Grande integrazione 1957)

Une pleine page avec un cercle qui présente des matières, comme une lune. Ce doit être une peinture.

Une sorte de rotorelief noir et blanc. Mais c’est plutôt un machin cinétique.

Un bout de paysage peint genre 18 eme siècle.. Page déchirée suivante, on dezoome et on voit un chasseur qui se penche. Il est au milieu d’arbres racines . Temps couvert et au loin une éclaircie nocturne. Il a une veste jaune , un chapeau et tient son fusil. C’est écrit en Allemand.Oh c’est bizarre. c’est Franz Sedlacek

Polke, Dispersion sur carton 1999

Polke, nan c’est Stingel. Ah bon. Nan je dois me tromper

Des images illustratives / une danseuse dans des entrelacs, des fleurs

Une femme peintre / sa photo avec un chapeau et un col de fourrure blanc et regarde vers sa droite. Broncia Koller Pinell

C’est moche sauf ce qui semble être des bois gravés

Un dessin de MAn RAy de 1912 . Première promenade. C’est amusant. Il y a 11 personnages étranges et un chien

Depero

La photo bien lisse de David Teiger ( ??? ) Je regarde qui c’est … Un collectionneur. Photo couleur, cheveux blancs, cravate mauve lèger sourire et petite cicatrice au dessus de . Pochette blanche, veste croisée, mains jointes et montre noire la lèvre doite

Motifs agrandis un peu flous

Cindy Sherman 1980. Assise sur un lit . Couverture sur laquelle on voit une lettre? A l’arrière, un cadre avec la photo d’un homme et lampe de chevet contre rideau.

page comme un papier peint

Sculpture academique. Une femme sans bras, à les jambes prise dans le socle sous les genoux.: Wilhelm Lehmbruck 1913

Des avions piquent et descendent à toute vitesse en glissant sur la page de droite à gauche. Ca ressemble bien à Richter

TRucs géométriques moches, or et noir

Un cercle blanc sur fond noir. Julio Le Parc

Un paysage de montagne affreux bleu et vert. Rudolf Schlichter

Une page de cahier quadrillé perforé qui représente un bonhomme en faux bois et qui porte une échelle / Polke 71

Une sorte d ‘oiseau empaillé qui perd ses plumes

Un monochrome vert en hauteur

Un autre genre de rotorelief ( Asis Antonio ) Op art.

Bon.

J’en ai marre j’arrête et vais prendre un bain avant la soirée de fin Maison Rouge.

Passer à Autre chose

 


Voilà. Il n’y a plus qu’à passer à la galerie pour tendre la toile et hop , Miami c’est fini.

Aller chercher le scotch orange, il ne faut pas que j’oublie.

Hier atelier. Ranger un peu comme à chaque fin de chapitre. Puis reposer le valo et aller à La Monnaie voir l’expo Grayson Perry. Comme ça fait du bien!!!!. C’est intelligent, drôle, joyeux, irrévérencieux, habile et cultivé. Il ne fait pas le malin, il fait juste le job, un peu le show. Ce qui me plait et me réjouis c’est ce mélange d’irrévérence, de culture des images, de drôlerie et d’intelligence.

C’est drôle comme les gens ne cherchent qu’à être désagréable ( pour le camion qui vient chercher mes peintures, un mec surgit en grognant «  Vous allez rester là-longtemps , parce que là faut laisser le passage? « , dans le train avec mon vélo: “Faut pas le mettre là. » MAiS TA GUEULE.( là c’est moi qui parle !!!! Je crois que plus les gens sont humilés et méprisés chez eux et dans leur travail, puis il adoptent cette attitude d’autorité revancharde.Sinon, ils n’exostent nulle part. Moi j’ai juste envie de taper tout le monde et pourtant je n’ai pas à ma connaissance ce genre de problèmes.

Après l’exposition, on a bu un verre ( incroyablement peu cher ce bistrot ) en face à l’Assignat. Bar comme il n’en existe plus beaucoup. Deux verres de vin et un demi ( j’avais préparé 15 euros, et c’était 7,50 ) C’est joli, avec des habitués et un petit cochon noir qui grogne si on le touche, en liberté sur le bar.

Une dame parle à sa copine et se plaint d’avoir eu ses idées pillées par une collègue du CNRS. Puis elle évoque en Espagne un « branleur » et dit «  Zut, comment on dit en Espagnol? »Tout le monde entend tout.  Je me retourne et suggère Branlador mais ça ne la fait pas rire du tout. Alors je glousse. Plus tard, après avoir traversé le Pont-neuf-c’est trop beau la nuit de voir tous ces mascarons et de regarder la Seine- on prend le bus 67. Un groupe de jeunes mecs rentre. Une fille avec eux qui fait tellement vieux. La pauvre elle n’a rien pour elle. Je suis assez loin mais face à elle. Elle sort un tube de crème et méchants comme on est on se dit qu’aucune crème n’y pourra rien changer. Et là je ne peux pas résister, c’est de la faute à la forme du tube, je lui dis de bien vérifier que ce n’est pas de la colle scotch qu’elle étale. Son copain s’étouffe de rire et elle carrément pas. Elle me lance un oeil noir qui me fera encore rire, le soir, dans le lit alors qu’une bouffée de tristesse me submerge et que tout à coup je pleure parce que R. n’est plus là.

DES TRUCS QU’ON RETROUVE

Parmi les choses que l’on retrouve et dont on ne comprend plus du tout le sens….

A A2G le 7 septembre 2017

Bon je vois que tu as envoye ce mail à Terry. 

Comme je sais qu’elle vient avec tous les petits chanteurs à la croix de bois, je me débrouille pour économiser la place. J’ai trouvé un cavalier chauffeur; 
il sort de Fresnes il est sympa . Hihihihihi

LN
PS: moi je trouve qu’on devrait plus souvent offrir un taulard à ceux qu’on aime.
Tu peux relire ce mail en remplaçant au début les petits chanteurs par tous les taulards de Fresnes , et le taulard par le chanteur. Enfin tu vois ce que je veux dire.
LN
Samedi atelier et retour à vélo cette fois-ci par Clichy.
Diner chez A et F avec K et D et avant visite de l’atelier de François.
C’est vrai que c’est surprenant de débarquer à Etienne Dolet quand on viend de quitter Pigalle. C’est comme la province. C’est dépaysant. Comme si à l’autre bout du tunnel c’était un autre pays.
Hier journée entière à lire donc j’étais dans les tranchées, les tactiques militaires, entrecoupé le tout de courses dans la rue ( Deux poulets et des légumes et aussi des pommes). Retour à la guerre. Tarama.
Mal au dos . Appeler Olivier?

VICTOIRE et excitonique

Me revoici grâce à Emmanuel qui s’est arraché les cheveux afin de comprendre pourquoi mon tableau de bord n’existait plus. Et surtout comment j’avais réussi cet exploit. “Du coup” , après un mois sans parler, je ne sais plus que dire. Me souviens m’être fait fait cette reflexion: “Quand ça marchera, j’écrirai qu’il était assis sur le banc à côté du manège et que je m’étais dit que ses oreilles étaient dissymétriques . L’une était normale et l’autre perpendiculaire au visage, comme si elle avait servi de clignotant.”

Avouez que c’est une priorité étrange cette histoire morphologique, si l’on sait que d’autres choses se sont passées: L’exposition Freud, la lecture de différentes choses , des rencontres de travail ou de plaisir, des étudiants. Et mon propre travail, le retour à vélo depuis Argenteuil tout à l’heure. Ces 13 km au travers de Asnières ( ce matin restée une heure dans le train bloqué suite à une suicite, car que Je ne sais plus rien de ce passé proche.

( qu’est ce qu’un exciton… La différence entre isolant, conducteur et semi conducteur / electrons champs électrique…L’étalier est un atome d’hydrogène… Un etalier ( ? ) et un trou… = La méthode scientifique je ne comprends rien  )

En fait ça me rassure de pouvoir écrire à nouveau, comme si cela était la seule certitude et preuve de mon existence.

Vu plusieurs fois la magnifique exposition Georges Focus, Franz West. Impossible d’accéder à Jakuchu ( 1716-1800) au Petit PAlais. Intriguée par les découpages de Rodin ( en ce moment )

Bon. Pour une reprise c’est suffisant. ( Surveiller le poulet dans le four et éventuellement le punir…

Tien pour une fois une image de fond peint:

 

BERLIN

Note via HM

“La régression et la détérioration ne doivent pas être acceptées, fût-ce avec une indignation ou une rage qui, dans ce cas précis, et contrairement aux apparences,sont des mouvements profondément rationnels. Il faut avoir la force de la critique totale, du refus, de la dénonciation désespérée et inutile.”Pasolini

Note: Georg PenczSuite de sept tapisseries de haute lice en laine rehaussée de soie, d’or et d’argent. Tissées d’après des gravures sur bois de Georg Pencz pour le comte palatin Ottheinrich (1502-1559). Comprennent : “Saturne”, “Jupiter”, “Mars”, “Sol”, “Vénus”, “Mercure” et “Luna”. – Réalisation attribuée à Melchior Grienmann, tapissier à la cour de Heidelberg. – Conservées à la Fondation Martin Bodmer, Cologny (Suisse)

J’y suis arrivée seule. Et en entrant dans la galerie qui est magnifique je me suis dit que les peintures étaient une catastrophe. Ils étaient en train de tendre celle de 10 m. En fait je n’y comprenais plus rien. Je suis allée diner seule à côté ( Sale et Tabacchi) , bon restaurant Italien bourgeois et assez cher. Les verres de vin me semblent démesurément petits. J’avais mon polar – Pour les amateurs de polars, on est toujours sauvés par eux. Et je me suis finalement contentée-en dégustant mes vongole- d’observer les petites conventions sociales heureuses, maladroites, grossières ou ridicules. ( En parlant de grossièreté je ne me suis pas aperçue que j’avais continué à manger mon dessert pendant le discours de MB. Discours auquel j’ai répondu par une platitude digne d’être gravée dans du carton … Bref… )

Le monsieur d’à côté qui goute le vin en faisant tourner celui-ci dans le verre puis en ” connaisseur” gonflant le bec/ enfin on verra ce que je veux dire !!! Ridicule. A ma gauche, le Français qui draguait un couple en mode business à fait la même chose en laissant un instant son ordi à sa droite. Après du bout de l’index et en entrecoupant de bons mots il a montré des lignes de je ne sais quoi. Trop loin pour voir même en écarquillant les yeux. Ensuite il a posé sur ma table sans me demander-grande je dois dire la table, mais à MOI- il a posé ce qui le gênait de la sienne: Un chandelier ou truc du genre, une assiette. J’aurais eu du public, je lui aurais suggéré de poser sa godasse à ce con. Le garçon à qui j’ai parlé italien était suffisamment classe pour faire disparaitre ça comme Hanussen  l’aurait fait

Samedi j’ai tourné-viré dans la galerie, mais avec la lumière du jour, c’était bien différent. Ouf.

Le soir, après un vernissage, on a passé une délicieuse soirée avec C. dans un  restaurant français: Les Lumières,(  absolument délicieux: beurre au citron, rillettes, crème brûlée de roquefort et ratatouille avec des petites croquettes ) et après un verre au Victoria. On a même pu s’assoir et dans cet endroit ( à l’entrée une dame aux chevaux blancs, tailleur et calot fait le dragon, le garçon a lui aussi un calot et des boucles d’oreilles ). Un grosse fille est venue s’assoir aussi et j’avais l’impression de vivre la suite de la pièce de Carver que l’on avait vue aux Bouffes du Nord deux jours avant. Un personnage magnifiquement interprété-sais plus le nom- d’une grosse femme élégante qui rit méchamment. Là, j’avais la même. Cigarette en plus. Car à Berlin il y a des endroits où l’on peut ( encore ) fumer.

Dimanche. Pluie et froid, flic floc dans mes Nike et ma chauve-souris-ouf je l’ai prise. Juste une féroce envie de ne pas sortir de la chambre, de tout oublier de regarder You Tube, de dégringoler vers fB, de lire. J’ai opté pour le Kultur Forum où je sui allée à pieds en frissonnant. Un petit sandwich sur la route, Check Point je regarde les touristes qui se font photographier, puis cette avenue atroce. Puis cette place atroce-Postdater Platz. La philharmonie, le bâtiment en restauration de Mies van der Rohe. Musée des Arts décoratifs, collection sublime. Je suis contente.

Le soir, je décide de ne pas retrouver C. dans une sorte d’ateliers ouverts ? , et je ne sais plus ce que j’ai fait. Si, j’ai fait sécher mes chaussettes et ensuite j’ai bu deux bières Au bar de l’hotel.

R. l’instant me parle du bruit des touches de mon Mac. Me demande ce qu’on écrit dans un blog.

A présent je suis ici, allongée à écrire et je n’ai plus envie d’aller au Marché aux oiseaux comme j’ai prévu de le faire. Biche s’est sauvée, et a peu de chance cette fois-ci de revenir; mais Ovide piaille et piaille. Finalement on se décide à sortir après avoir mangé la délicieuse terrine du cousin de Saint-Bonnet. Miam.

Bus. Marcher, regarder. Zut. Plus de Sainte-Hélène. Je demande que prendre. Mais il n’y a que des oiseaux un peu chers pour être entretenus par moi qui suis un piètre ornithologue. Je choisis un Bec d’argent. Une fille. Elle est plus grosse que lui.

Je repars à Berlin. Donc arrivée de R. par le train Lundi. Hou…La gare est immense,haupfbannhof, je ne trouve pas les arrivées. Un Berlinois tente de m’aider. Mais ne trouve pas les arrivées non plus dans cette immense gare. Le temps d’arriver sur le quai, il n’y a plus qu’un contrôleur qui donne le départ d’un train. Gros et désagréable.avec une boucle d’oreille et les cheveux gras. L’anti-grâce. Dans ma tête je lui dis fuck mais tente d’avoir des infos en toute hypocrisie. Il ne me voit pas. Je réussis à joindre R. au téléphone. Ouf. Trouvé.

On est contents , on repart à la galerie. la peinture de 10 m est installée, ya plus qu’à mettre les chaines en résine. Le matin j’ai bu un café avec P. Elle m’a filé des adresses dont le fameux Max & Moritz qui ravira le premier touriste. Des bars, Henne aussi où on ira manger des délicieux poulets après le vernissage ( avec les doigts uniquement ); on dit que c’était un endroit où allait Hitler. ( Faut bien parler de lui vu que le sujet vient rapido en toutes circonstances-c’est ce qui me fait ne pas aimer cette ville, m’y sentir triste, avoir le bourdon ).

Bon heu. On est ravis chez M&M. On mange des saucisses, de la bière et tout ça dans la grande salle!!!. Cliché mais bon. Moi je connais mieux le Berlin de Doeblin. J’adore Alexanderplatz. Puis Fassbinder…

A. M’envoie un SMS de chez M&M au moment où j’écris.

DEMAIN JE VAIS TRAVAILLER

Plus plus tard. L’expo, la grande peinture qu’on a enlevée et tout. Là, raviolis vietnamiens…

 

Picsou

 

 

Ceux de ma génération se souviennent des Disques Stéréo VIEW MASTER. Il y en avait un que j’adorais parce qu’on avait l’impression d’être dans un vrai monde mais avec Picsou. On était au fond de l’eau je crois et il y avait un coffre avec des pièces d’or.

Hier exposition Picasso/ Très belle.Bien sûr. Des murs calmes et gris. Des gris très clairs.  Bien sûr/ Mais je ne sais comment dire ma relative indifférence aux périodes bleue et rose. Ce qui me plait, c’est ce qui vient en marge, les petits dessins, les pages de carnets, les photos. Les sujets -arlequins et un certaine douleur, tristesse bleue ne créent pas beaucoup d’émotion chez moi. Sais pas pourquoi. On en a vu et revu, lu et relu, parapluies et tasses, cartes postales et affiches. … reproduire et reproduire…

Il était bien jeune le mec!!!. Bref.

L’oiseau re-disparu, n’est pas revenu. Ou alors sous les traits d’un gros pigeon qui tournait dans mon bureau-la saleté-. Puis le retour , si retour il y a un jour, est difficile à cause du filet devant l’échaffaudage. Pas facile tout cela, beaucoup d’obstacles. Je crois que c’est Biche qui s’est sauvée. Et au Repenti je crois que c’était Ovide. Je suis un pru triste pour l’oiseau esseulé. Il fait que j’aille un Dimanche à mon retour de Berlin en chercher un.

Sport. Toujours rien. Comment vais-je m’y remettre avec ce peu de volonté que j’ai à redémarrer. C’est terrible.

La médaille et la chaine

Voilà la splendeur plastique que j’ai eue entre les mains autour de mes 10 ans.

Bref. On se souvient de l’épisode « oiseau disparu » de cet été. Ovide s’était échappé je ne sais comment, avait disparu une semaine entière puis revenu , posé là dans le laurier de la terrasse, puis à sur la terrasse puis là sur la cage. Il avait pris l’habitude ensuite d’être souvent posé sur la cage. 3 semaines de liberté pour un oiseau si petit et qui n’avait jamais volé-quel vertige ce dût être – puis on avait réussi à le faire rentrer au bercail. Alors Biche et Ovide étaient sans cesse côte à côte comme deux amants retrouvés. ( Enfin bon… )

Retour Paris. Et hier, zut, même histoire. Sauf que nous sommes à Paris, et qu’on a installé sur le balcon un grand échafaudage pour réparer enfin le toit etc. Un joli filet de protection. J’ai demandé une ouverture, au cas ou Ovide revienne. Hum. Mais j’y crois peu. Biche chante et chante et a même dormi dans le nid d’osier où je ne l’ai jamais vue rentrer. PAr contre ce matin un gros pigeon-saloperie-dans le salon pour bouffer mes graines.

Allez . Direction Argenteuil. Hier vernissage Marmottan. Quel drôle de monde du passé que ces gens habillés vernissage. Petites robes, tailleurs, femmes sans âge. Bouh… DA,s l’expo actuelle de très beaux tableaux de collections particulière. Mais ça me barbe. Caillebotte magnifique. Cinématographique. Le pont et une table . Sais plus les titres.

Paris la barbe. C’est dur de résister à un départ en Bretagne demain…

RESINE BOWIE ET CHAINES

Je ne sais pas ce qui m’a pris de m’y mettre. Ca me trottait dans la tête une chaine horrible et peinte en doré pour mettre autour de ma dernière grande peinture que j’appelle en toute modestie Mon Uccello.

David Bowie

Mon pied

Ce goût des chaines me revient: L’horrible collier en plastique avec un château fort gravé, du déguisement de Thierry la Fronde. Et aussi la gourmette que je rêvais d’avoir. Une bien grosse, bien vulgaire. pas un truc de baptême discret tu vois. Bon. Me voilà à la fête foraine d’Amiens et après l’ours Noir et le train fantôme, miracle un distributeur “Plaisir d’offrir” Et … Une gourmette. Paf elle est à moi , mais ya pas de nom et elle est trop grande. Bien affreuse. J’ai commencé à graver mon nom avec des ciseaux. Ca a dérapé et le nom est atroce. C’est minable!!!

Ce matin, j’ai trainé un peu et regardé Les damnés pas vu depuis …

Hou. J’avais oublié la petite fille qui se pend, et la scène d’inceste comme vengeance. C’est vraiment violent.Peut-être que je ne l’avais jamais vu. Bon. Relu un peu. Pas facile de partir. Il faut ranger, aller au Jas du Mas récupérer la chemise oubliée, passer au garage, passer chez R pour payer le bois livré hier. Pas déjeuné. J’ai faim. Il est trop bien cet atelier. Osteo: Impératif de refaire du sport après cette interruption de près de deux ans. Ben oui, on peut pas lutter sur tous les fronts.

OUF OUF REGARDE KING !J’AI FINI

 

Que ce soit bon ou mauvais, c’est trop tard, c’est fait!. La peinture de 3M X 10 m est là sous mon nez avec ses paillettes fraichement étalées.. Arrêter de peindre! Oui mais on doit y aller par paliers, c’est ce que je me disais. Enfin ce que je ressentais. Tiens Amélie Nothomb ne dit pas trop de banalités, disons qu’elle ne m’ennuie qu’à 40%. Sa voix est insupportable, m’est insupportable dirais-je. Je m’en fiche. Ce qu’elle est ne m’intéresse pas à vrai dire. On dirait une bonne élève, une vieille petite fille. C’est bizarre les vieilles petites filles.

J’ai bu un café en terrasse et relu Le chef d’oeuvre inconnu, en souriant , en me délectant. J’avais oublié que Poussin était dans ce coup-là.C’est atroce si on réfléchit bien. Ce n’est pas le hasard de relire ça après deux mois entiers à peindre 8h par jours. Quel été!!! PAs marché, pas couru, pas fait de vélo, pas de MOB !!!!

Demain je pars sur les plateaux avec ma Fox Rouge. C’est dit. J’en ai trop envie.

Hier je me suis endormie des les premières images d’un film de René Clair. Projection dans le lit, car R. est reparti hier. Je l’ai prévenu, qu’en partant d’ici , la réinsertion est difficile.

En rentrant prévoir les travaux sérieusement. En premier la cuisine et la salle de bains. Puis la chambre, puis la suite.

Ranger, virer des trucs et aller à la cave ??? pour la ranger et jeter des trucs.

Plaisir: Ranger mes livres et mes papiers. Ranger dans des boites.

Bon. Lire à nouveau, aller au cinéma. Partir à Berlin puis repartir. Où? Bretagne, Ouessant, Naples. Seule? Pas seule? Londres?

Ce sera la rentrée aux beaux-arts le 9 Octobre.

Il a une drôle de voix Bernanos, en premier je pense à Artaud. Bon.

Bientôt les vacances

Je n’ai pas cessé de travailler tout l’été et suis ( ouf ) en train de terminer la grande peinture de 270 X 1000. Donc pas nagé ou si peu, pas marché, pas fait de vélo. Rien. J’espère terminer Lundi et prendre quelques jours pour aller sur les plateaux et respirer. Lire= Pas lu. Picoré Sénèque, Agamben, Shakespeare, Ginzburg. Mais même pas terminé le Ellory ( qui est un peu chiant ). Journaux chaque jour et article effroyable sur la Chine hier dans Libé. France Culture heureusement en travaillant. Des trucs passionnants sur les crises bancaires, le feuilleton Monte Cristo-un plaisir et divers trucs dont je ne me souviens pas au moment où j’écris.

Hop, y retourner avant l’apéritif ce soir à la maison . R. part Dimanche. Ce sera la dernière semaine. Rêver à l’an prochain. C’est ce qu’il reste à faire. ?

 

MOON

 

Ce matin j’étais en face de la maison sur le banc à 6h30. Bien après le chant du coq mais quand même. C’était délicieux de lire «  le seuil de l’ombre » de Nuccio Ordine dans la fraicheur et sous les vols des hirondelles. Hier soir on a tous diné sur la terrasse des voisines, C. est arrivée tard , puis on a papoté au frais devant. Quelqu’un a crié: —L’eclipse!!!! et on a regardé l’éclipse. C’est magnifique ça. Voilà. Je me suis couchée ensuite, R. m’a téléphoné de Roissy. Je ne rêve pas Ici. Je mets le ventilo de temps en temps. Me tourne, ecoute le silence.

Le chant du coq/ New vertigo

Réveil à 6h30. Un peu de France Culture / Jean Rouch/ descendre me brosser les dents ( de l’eau sur le museau à l’arrache/ Mon short crado ° et préparer les tasses pour tout le monde. Encore un grand repas sur la terrasse hier soir. La pluie nous pousse à l’intérieur puis on ressort puis on rentre à nouveau. Je suis contente d’une certaine sobriété indispensable vu le travail actuel. Je retrouve cette photo assez académique qui est une image video de ce que j’avais tourné au Musée Henner, alors vide. C’est convenu mais j’aime bien…J’en ai des trucs à la traine!. La peinture prend tout mon temps/ En parlant de ça: Hop mail à AV pour le projet théâtral de NS. C’est fait. On verra . J’aimerais mettre en scène cette histoire. Il me faut une actrice de 30/ 35 ans assez androgyne.

Ca dort dans la maison. Moi j’adore ce moment après le coq. Puis les oiseaux , comme un fondu ça monte et c’est de plus en plus fort, proportionnel on pourrait dire à ma conscience.

J’entends … si le chômage baisse… Dispositif… Je n’écoute pas.

Valerie m’a apporté le théâtre de Sénèque et les Kings. J’ai hâte de voit Thyeste . Je pouvais le voir à Avignon mais à ce moment de l’année je file ventre à terre au hameau et RIEN de culturel ne m’intéresse. C’est la trêve des pâtissiers en quelque sorte.

Temps super bleu magnifique. Ca file , ça file, plus que 10 jours ici mais il ne faut pas y penser.

Avant hier derrière ordi pour PDF Berlin et carton d’invitation que j’ai trouvé. Je crois que c’est pas mal. Zut le tapis que je dois commander à C. Envoyer le dessin aujourd’hui;

Ne lis pas. Commencé la Disparition de Mengele. Je trouve l’écriture sans intêtet et assez fade je dois dire.

Hop

Ovide est revenu

Repris quelques jours plus tard

En direct de la place de Gonfaron. Enfin Gonfaron, j’en ai rêvé.

Ce n’est certainement pas la non reconduction du directeur des Beaux-Arts qui fait ma une, même si j’ai les effluves par mail. Certaines fort désagréables. De toutes façons je me demande pourquoi un artistement être directeur, veut être à l’académie… Par vanité? Sans doute. Ce sont des pièges à emmerdements, prestigieux certes mais quoi???

MAIS QUOI???

Fallait pas y aller!!!!! si on ne sait pas que ce sera forcément dur, qu’on sera forcément détesté ou aimé avec hypocrisie. Y’en a que je vois déjà dans les starting-blocks. Moi je rigole. Pas méchamment. Mais rançon de la gloire et de l’orgueil. Basta. Busta !!!Don’t cry. Fallait pas y aller te dis-je. J.A idem, directrice des études ??? Mais pourquoi faire??? Souffrir.  Fallait pas y aller te dis-je Joan!!!!

J’entends dans mon dos une langue que je localiserais plutôt vers La Chapelle-Paris, Quartier Indien. Flemme de me retourner.

Sur la place, j’adore. Profitons des platanes- qui ai-je entendu sur la même radio-platanes seront coupés l’an prochain pour cause de maladie, non, de “la maladie”. Je dirais pour cause de Connerie et si Gonfaron est le pays des ânes qui volent, c’est aussi celui d’un âne urbaniste??? Enfin un âne. S’il n’y avait plus grave en ce moment c’est un coup à faire la grève de la faim.Peut-être n’est ce qu’une rumeur ou une info exagérée<;

Bref. Trop heureuse d’être là. Seule au hameau. Un délice. Un délice. Peinture tout le temps quand j’aimerais quand même baller à la mer. Profitons de ces moments où je fais strictement ” à ma manière”: au lit tôt, réveil 6h30 et vélo. Déjà une semaine ( soude de légumes et riz… )

J’allume dans le noir la radio, m’endors avec François Truffaut, ouvre une heure plus tard et c’est Siménon qui me parle, et puis peut-etre avant ou après c’est le Comte de Monté Cristo que j’adore pour plusieurs raisons. Là j’ai idée que ce n’est pas génial (1980 )mais j’aime bien et j’imagine les bruiteurs ( La mer, les rames, le cachot, etc… Il y a de quoi faire !!!)

Hier aller retour au Festival d’Avignon pour la générale du Grand Théâtre d’Oklahama. Expérience géniale je dois dire avec les acteurs professionnels et malades mentaux comme on dit…. C’est très émouvant souvent de les voir avec leur saloperie de handicap ( dont ils sont conscients ) se battre et se débattre ( c’est pour cela que les BA, ben tu vois ce que je veux dire. Un directeur en remplace un autre et la caravane passe )

En désordre Ovide s’est échappé mais comment???

Tous ces oiseaux, tous ces chants c’est magnifique;les lauriers sont gigantesques..

Le livre Corps sanglants, souffrants et macabres m’intéresse beaucoup. De l’assassinant des De Guise, en passant pat les flagellations ( avec épingles, clés et j’en passe ) , la chirurgie, les martyres, le cannibalisme. Thyeste, Henri III. Atmosphère Sénèque.

Bon Plus tard. Je rentre.

Une semaine plus tard, miracle, l’oiseau echappé ( Ovide ) volète de lauriers en lauriers et vient se poser à présent sur la cage pour siffloter avec Biche. Cà m’enchante de le regarder dans son arbre rose. Je n’avais pas prêté attention à tous ces chants d’oiseaux ici.

Travail et travail. peinture. reprise progressive du velo et ce n’est pas facile. Les 30km reparcourus avant-hier, les mêmes déjà faits: je souffre dans la montée et cale dans celle à 20 °/°. Mer et piscine. Plus seule et je dois garder mon cap et travailler.

Pas beaucoup de lecture. Allez au boulot .

NOVALIB

 

Orsay

C’est le nom du complément alimentaire que je prends. Au Gingembre. Non pas que je sois rachitique mais depuis Mercredi date du départ à Barcelone, je me nourris de yaourts et ce midi de riz blanc et de bouillon de légumes. Soif permanente et grande fatigue. Sais pas ce que c’est . Toute odeur de bouffe est un calvaire.Après midi au Musée Picasso. On regarde où ce serait possible de montrer le projet Mourir à Madrid qui contient Guernica :”Je n’aime pas tellement Guernica/Ne le dites à personne

Qu’on m’imagine dans ce délicieux restaurant ou EG nous  a emmenés et mon supplice face aux vins, aux crevettes , aux cèpes, aux calamars, au poulpe grillé. L’angoisse ( voir l’ emoji qui crache du vert !!! )La nuit j’ai eu froid et le lendemain me suis trainée aux côtés de Christophe vers le bord de mer. Les gens sont souvent gros et très gros et tatoués. c’est abominable. J’avais le souvenir d’une ville beaucoup plus petite. C’est mieux que ce que je ne pensais. j’avais envie soudain d’être seule là, dans un appartement et d’y travailler. Nan mais c’est à Naples que je ferai ça. Ou nulle part , ou chez moi.

Retour transportés comme du bétail par Vueling. Et pas eu le courage d’aller au Palais de Tokyo

D’ailleurs je me disais que lorsqu’on partait maintenant on arrivait à son point de départ, à savoir le lieu de nulle part où sont c^te à côte Zara, Adidas, Mango et toutes ces merdes.

Repas yaourts et thé. Et Vendredi matin RV à l’atelier.

Puis peinture, découpages de trucs. Je sèche Bobigny.

En fait je n’ai envie que de peindre et d’être tranquille.

Ce matin dormir jusqu’à 9h et RV avec C pour les sous-titres. Je m’y perds. Un re-regarder le film. Si je ne retrouve pas le fichier source en francais, corriger l’anglais et re-changer les cartons en Français, je me comprends.

Envie folle d’être dans le midi dans la maison, dans mon atelier. De me mettre au vert, de voir la mer, de nager.

Ne pas repenser à ce qui se passait il y a 2 ans déjà.

MUSEE DES GOBELINS


Bonjour et 1000 mercis de m’avoir indiqué cette exposition que j’ai adorée. C’est proprement stupéfiant. Je poussais des petits Oh et Ah !!!!

Quelle folie !!!
Jusqu’à Pétain sur son cheval blanc !!!C’est une vraie découverte. La tapisserie qui est ou merveilleuse ou hideuse ou les deux je n’en sais rien mais qui bouscule l’esprit. C’est comme une décharge électrique .( ensuite je ne suis pas captivée par des oeuvres qui sont des “peintures en tapisserie », cela m’échappe un peu je dois dire.)
C’est vrai qu’il faut parfois le voir pour le croire tant les formes sont audacieuses, clinquantes (( on en sourit parfois en se disant » c’est pas possible ” ),  .
 Les bras m’en sont tombés à plusieurs reprises et je crois ne pas avoir eu ce sentiment depuis l’expo jose maria Sert au Petit palais avec ses fantastiques ou hideuses, je ne sais toujours pas,  peintures hollywoodiennes.
Tous les problèmes sont posés. En vrac/L’académisme, le gout, la puissance des images, le récit , le conte, le temps des images. Le loin, le près. le mouvement d’éléments qui surgissent, disparaissent, bougent dirait-on. Je me disais que la tapisserie était alors plus cinématographique qu’on ne pense. Ce qui est merveilleux c’est la découverte soudaine d’un motif ( un oiseau, un animal, un personnage ) son surgissement qui vraiment est à chaque fois incroyable. 
Quelle richesse. Et encore plus près voir les points. De loin croire à une peinture. 
Bon, bon ceci est écrit en vitesse….
Mais comment faire pour aujourd’hui trouver des pistes. ( ni “travail manuel” , ni perfection glacée, ni prouesse technique ostentatoire )ni reproduction assez vaine) Moralité «  
KOMENKONFÉ pour réussir à donner cette sensation de vie, d’intensité??? Hum hum…..
Et aussi en premier lieu: Faire pourquoi faire? Héhé!!!!!
Je veux bien un jour visiter les ateliers .
Je vais lire le catalogue.
A bientôt
LND

INCIPIT

Mes premières pensées de la journée et dans la baignoire, disons l’incipit de ma journée était de penser qu’autrefois lorsqu’on allait à l’hôpital, au cimetière, je ne sais où, à la chambre funéraire, ne pouvait pas être commise cette faute de goût terrible qui consiste à photographier le malade, le mort, etc. ( il ne s’agit pas tant de faute de goût, mais plutôt à mes yeux d’un acte insensé, déplacé,morbide,  épouvantable et irrespectueux. Ca n’engage que moi comme on dit. Pas d’appareils photo, pas de téléphone. On gardait en mémoire l’image de nos proches, amis ou famille et on vivait avec ça.( je ne parle pas du cas particulier de la photo post-mortem, cette tradition Victorienne étrange qui consistait à faire en sorte que le mort soit encore un peu vivant, appuyé sur des appareils-armature effrayants. Ca m’a toujours glacée d’imaginer ces préparatifs. Et glacée de voir que la zone parfaitement nette était celle où apparaissait le mort, immobile évidemment.

Est ce pour cela que lorsque je traverse chez Darty la zone télé je suis effrayée par la netteté des images, haute définition, qui rend plus vrais que vrais la peau, les paysages et tout ce qui est montré. C’est affreux à mon sens. Donc, autrefois on laissait les nouveaux-nés arriver au monde bien tranquillement et les morts partaient à leur tour. On photographiait avec nos yeux, on ne pouvait montrer à personne, c’était privé, secret,  puis l’image s’estompait disparaissait, se révélait à nouveau, se transformait,  sorte de voile flottant.On s’arrêtait un peu plus longtemps sur un détail de la chambre, ou un nuage à l’extérieur, sur le visage d’une infirmière.

Je n’ai jamais photographié un mort, et de R. je ne garde qu’un photo de sa main extrêmement pâle, exsangue dans la mienne,. Point à la ligne.

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