DAYS

 

« Quelle sorte de journal souhaiterais-je  ? Quelque chose de tissé à larges mailles, mais sans négligence. D’assez souple pour embrasser tout ce qui, grave, léger ou beau, me vient à l’esprit. J’aimerais que cela ressemblât à quelque vieux bureau profond, ou à un vaste fourre-tout dans lequel on peut jeter un tas de choses sans les examiner. J’aimerais y revenir un ou deux ans plus tard, pour m’apercevoir que ce chaos s’est trié de lui-même… »

Virginia Woolf

La beauté comme geste politique +

Ce qui n’ a pas de prix                                                                                           Annie Lebrun

 

En vrac

Ca va mieux et la peinture semble repartie !!!Donc ce médicament arrêté brutalement on n’en parle plus. Sevrage express.

Entendre Annie Lebrun

Gare saint Lazare fermée et soupirs

Sonia au café et papotages

Bobigny/ Decor et répétitions étranges= Mourir d’amour enchaîné

Bobigny: La fabrique des monstres de JF Peyret= Rire aux larmes au théâtre. Jacques Bonnafé purement génial

Berlin et Berlin.

Hemant me répond quant aux broderies et ses usines en Inde. Yesse. Y aller un jour? Pourquoi pas

Projet Nicole. RV la semaine prochaine à Bobigny pour avoir des conseils.

Aide à l’écriture/ Fondation Hermes

Le plus marrant et je n’ai pas le temps: L’academie des Beaux-arts qui me demande des éléments pour une présentation hier= Un coup d’épée dans l’eau . EMOJI EMOJI EMOJI !!!!

+

Si j’avais fait les costumes , ils auraient été tous noirs

SNIFF

Ayant un sacré coup de blues R. depuis quelques temps Je regarde et écoute quelques chansons qu’il avait écrites.Je souris.  Celles pour Zizi Jeanmaire sont si joyeuses. En fait tout est joyeux et ça me bouleverse. Bref. C’est comme ça. En fait je me dis parfois que j’aimerais bien qu’il rentre de tournage. Que le metteur en scène lui fiche la paix et qu’il revienne à la maison. Il me raconterait plein de trucs et on rirait à nouveau comme des bossus. On ferait nos mouvements de mains ou de doigts secrets pour évoquer un type pas malin, quelqu’un qui boite ( soeur compas ), le mec qui te saoule avec ses histoires, le prétentieux-“le prétensse ». Au Bistrot d’en bas, tu avais D et C qui écartaient les mecs un peu bavards qui venaient te raconter tes films comme si tu ne les connaissais pas et la baffe de Belmondo et toutes ces conneries qui t’empêchent de lire ton journal. Mais c’est normal disait-il, ça me cass les pieds mais j’ai fait ce métier pour ça. pour ne pas être dans le fournil, et pour vivre tout ça. Quelquefois tu te fâchais, parce que des chiants il y a en avait quand même. Du genre délicat comme celui qui faisait signer après la projection de Amour, genre 30 photos à Trintrin. Non mais.

J’avais oublié l’histoire des 3 Dumas aussi. D’abord ta stupeur en voyant comme tu étais affiché au Théâtre de Nice. En énorme ton nom: Dumas aussi gros et même plus que celui de Weber. Moi aussi j’étais tombée dans le panneau. En fait c’était pour Le comte de Monté Cristo de … Dumas!!!

—Je me disais bien… !!!

Pui l’autre qui te dis que tu es d’une famille de scénaristes !!! (encore Alexandre Dumas ) . Sans compter ceux qui te demandait si tu étais de la famille de Roland… Que lastima !!!!

Tu te fâchais aussi , mais fort, quand on emmerdait la petite Sarah Biasini :  »Et alors votre mère?? «  

Je me souviens d’une fois particulièrement retentissante à la sortie des artistes du théâtre Hebertot. Tu as hurlé «  Mais tu vas lui foutre la paix hein, tu vas lui foutre la paix???? Barre toi.

Je crois que tu n’es pas l’acteur préféré de cette dame.

Et aussi quand Jean-louis recevait des trucs et des trucs ( portaits de Marie peints et j’en passe ) . Il me disait enlève tout ça. Emporte tout ça.

En remerciement il a marché sur mes lunettes. Des lunettes cassées c’est chiant, mais des lunette brisées par le pied de Trintignant c’est la gloire !!!

Bref, je sais plus pourquoi je parle de ça. Oui de cette tristesse en ce moment.

QUna je suis dans mon atelier, je peins comme une mécanique ce qui empêche de réfléchir. J’aurais dû y aller ce matin.

Cet aprem galerie et Battia Sutter

FEU DE FORÊT DAND MON CRÂNE ET PAS LE TEMPS D’ECRIRE

 

J’ai repris le chemin de l’atelier et eu peu de temps ou pas de temps pour le reste. Ce matin poste, Bobigny, puis beaux arts puis un étudiant puis le comptable; Pas une humeur terrible. un peu triste. Ces jours ci je pense beaucoup à R , disons un peu plus. Son enthousiasme et sa vivacité me manquent. Ecoute les nouvelles d’Italie, lis un autre Kerr, et l’article du Monde le concernant.

Diner chez P et A avec C BA et TD. Soirée Lebel à la Colonie, theâtre, pâtes avec E hier soir.

Je suis fatiguée. Le compte à rebours commence pour le Repenti. Devrais être contente. C’est le moment du mois où on se disait:

—On part quand. Tu veux partir quand toi? On part quand on veut, on en s’en fiche.

Et tu avais toujours des trucs à faire vers le 30 juin et je râlais. Puis j’avais des trucs à faire le 2 juillet et tu râlais ( lapsus, c’est le 2 juillet que tu es parti/ Merde. Et je n’ose pas regarder dans ce blog ce qu’il en était le 8 juin…Puis on décollait. A deux dans la voiture, ou si elle était trop chargée du matériel je te récupérais à Marseille  où Avignon et tu te calais entre deux rouleaux de toile et mon bazar qui te faisait rire.

Bref

Je ne sais pas dans quel trou du temps je me trouve; Fatiguée terrible. Orages. Mal au coeur. Sais pas quoi manger.

Hop… filer sous la pluie incessante, peut être m’acheter des bottes l’Aigle, Argenteuil. Partir au plus vite dans le midi donc finir ce qui reste du décor dare dare. Mais il faut aller à Barcelone le 20.

Le bruit, la chaleur, tout m’irrite. Un peu déprimée. Arrêt du medoc c’est peut être ça.

News de T. Baisse de pression quant à X.

Allez dit Bob l’éponge!!!Secoue toi.

D’accord Bob.

 

 

MABUSE M’A PIQUÉ MA VESTE


C’ÉTAIT BIEN CETTE SOIRÉE À LA BELLEVILLOISE AVEC LA PROJECTION DE “MABUSE, LE JOUEUR” SUR UN ÉCRAN PAS TROP CLEAN ET DANS UNE SALLE SYMPA. BON, OK J’AURAIS PRÉFÉRÉ REPARTIR AVEC MA VESTE.

MAIS LE CRIME ET LE VOL FONT PARTIE DE MABUSE. NON !!! BREF C’EST DÉSAGRÉABLE. ON EST PARTIES À L’ENTRACTE ET ON A MANGÉ DANS UN JAP QUI NOUS AVAIT SEMBLÉ BON UNE OU DEUX FOIS. LÀ, C’ETAIT  FRANCHEMENT DÉGUEULASSE.

“inquiétude”


Montaigne

Se préparer aux préparations de la mort/ Se préparer contre la préparation/

La mort s’inscrit dans le devenir. La mort et intégrée à notre vie. Hopopop

Hum hum…

Hier au lit à 22 heures.Film avec MArthe Keller et je m’endors avant la fin ( Amnesia ) Avant docu sur le film Mustang. Qu’est ce qu’elle est belle la réalisatrice:Deniz Gamze Ergüven. La classe.

Je me réconcilie avec internet qui me mange quand j’ai des retours à propos de questions que je me pose. Exemple les broderies réalisées en fil d’or pour le « sacre » de Bokassa. Je découvre donc la maison des grenadières ( voir commentaire splus haut ) que j’irai visiter cet été .Si pour compléter ce dossier quelqu’un sait où a été réalisé le trône mégalomaniaque, j’aimerais bien. Et qu’est il devenu ce truc trop beau tellement il est hideux et vête et mère Ubu!!!

bric a brac” ( de quel bric a brac sommes nous faits )”


Today pas brillant.

Est ce que quelqu’un a une recette pour que je speede un peu. Je tourne et vire. J’ai fait pareil pour le décor et tout d’un coup il était là sous mon nez. Mais la peinture ce n’est pas un décor !!!!

Je prépare l’expo de Berlin, maquette sous l’oeil ( qui voit mieux maintenant et RV pour contrôle demain à l’hôpital )

Tourne aussi autour de Guernica. Regarde le catalogue, ris au texte de Saura qui comme moi n’aime pas le tableau. Je me dis aussi en lisant les contemporains qui prétendent que l’oeuvre les a chamboulés, que c’est justement une oeuvre-mur, c’est comme Boris Karloff ( enfin bon je me comprends ) et James Whale qui ont bousillé l’oeuvre de Mary Shelley dans le sens où même si j’adore le film, il masque l’oeuvre d’origine, il empêche de lire le livre merveilleux et inattendu. ( Samedi 22h à Mauvais genre sur France Culture et Samedi 13h au collège de France )Le tableau pour moi s’impose aux seuls mots de Guernica et ensuite les images de guerre. Bon bref.

Bon.

Sieste non préméditée mais un peu quand même.

Pas sortie.

Ecrire l’exposition: Ben vazi fait le toi-même ducon

C’est ce que je conseillerais à un étudiant. Donc je vais le faire. Alors qu’est ce que je veux raconter? Hum hum. Ayant arrêté de peindre pour l’expo de Caen,et pour le décor j’en étais à la représentation du grand méchant loup nazi. Avec croix gammées à l’appui, ce qui rend proprement invendable-si on se positionne de façon mercantile- les peintures. CG n’en a pas parlé ce que je trouve délicat. Il ne m’a pas dit enlève les. C’est un drôle de truc la Svatiska et je comprends que seuls ceux qui ont été des victimes peuvent la citer, la dessiner, l’employer. On est tous néanmoins marqués par le nazisme, et les fantasmes qu’il a crée en chacun de nous, juif ou pas, allemand ou non. Pour moi, une promenade dans Berlin n’est jamais anodine. Je ne peux cesser de penser à la guerre.

Depuis Mars j’ai un peu la tête à l’envers à vrai dire et en plus cette histoire d’oeil qui m’a pas mal ralentie.

Rien à voir et je me demande comment j’en suis arrivée à regarder ça.

Vampyres sauteurs et ça, la fausse bouffe japonaise:

The fake food business got its start in Japan in 1917, when the first models were made out of wax, just like the artificial house plants of the time. Around six years later, a restaurant in Tokyo displayed artificial food to show customers what they had to offer and the restaurant saw a huge increase in revenue. Fake food on display meant more business, and that still holds true today. It does away with the guesswork and the need to use your imagination when looking at a menu. Aside from being appetizing, the food replica shows you exactly what you’ll get in terms of size and color, and assures the customer of its quality. If your food doesn’t look as good as its twin, send it back and tell the cook to try again.

 

Bref. Donc écrire. Oui . J’en étais exactement restée à la reprise de carnets de Mengele . Sortis de ses cahiers, des dessins assez joyeux, vraiment déconcertants. Des personnages,des meubles bavarois, des notes dans des cahiers d’écolier. Glaçant.

Glaçant, les images qui sont l’absolu contraire de ce qu’elles indiquent: figures amusantes sur les sous-larins nazis, dessins du médecin et accessoires pour les expériences avec les Bébé singes chez Harlow. ( je voudrais en faire quelque chose )

J’ai passé la journée sur l’ordi à en être ecoeurée passant de la guerre d’espagne, de la photo de Capa dans son bain, à de la fausse bouffe japonaise. Des maisons hantées japonaises aux paper-baloons très beaux

NOTE / CAPA NE VEUT PAS SORTIR DU BAIN ET LIT SIMENON etc…

 

Maréchal Malinovsky

Si vous avez lu la biographie de Robert Capa, vous avez vu la photo de Bob lisant dans une baignoire. Bob est venu à Washington pendant la Deuxième Guerre mondiale pour obtenir son titre de correspondant, et il m’a demandé s’il pouvait rester dans mon appartement là-bas. Je lui ai répondu : « Bien sûr, Bob ». Le matin, cependant, il se rendait dans la salle de bain avant moi et il y restait dans la baignoire une heure ou deux à lire ses livres. Pour devenir le grand photographe de guerre qu’il était, il s’était transformé pendant la guerre civile espagnole. Il s’était fabriqué un nom.
. Je pense qu’il avait besoin de ce moment tous les matins dans le bain chaud pour se convertir de Friedmann en Capa. 

Je tapais sur cette porte. Je disais : « Je dois rentrer maintenant ». Il ne venait pas ouvrir le verrou. Un matin, il a oublié de le tirer. Il ne voulait toujours pas sortir, alors j’ai attrapé mon Rolleiflex avec un flash et j’ai commencé à prendre des photos. Je pense que j’ai pris deux images, l’une d’elle que j’ai envoyée à son frère Cornell Capa après la mort de Bob avec ma lettre de condoléances. Cornell l’a utilisée dans Robert Capa, a Biography de Richard Whelan, mais la raison pour laquelle cette photographie existe, c’est que c’était le seul moyen que j’avais pour faire sortir Bob du bain.

(Interview du 28 octobre1993. Extrait de : John Loengard, LIFE Photographers: What They Saw, Boston, A Bullfinch Press Book, 1998)

LE monde diplo

La presse internationale publiait la même semaine une photographie de Bernard Kon, un ingénieur polonais de 97 ans vivant à Varsovie, qui risquait – en raison d’une nouvelle loi  – de perdre la modeste pension d’Etat qu’il touchait pour s’être porté volontaire, en 1937, dans les Brigades internationales et avoir combattu en Espagne aux côtés des républicains lors de la guerre civile. L’expression de ses yeux ressemblait à celle des yeux d’Alexandra. Peut-être parce que tous deux ont vu des choses semblables. Côte à côte, leur deux visages parlent d’accomplissements personnels (et de souffrances) qui n’ont pas besoin d’être reconnus, car il émane de tous deux, d’une manière propre à chacun, un sens en partie tragique et en partie triomphant, d’avoir choisi de s’occuper, de se charger d’histoire, et partant de lui appartenir. Et étrangement, c’est cette appartenance qui permet à Alexandra et à Bernard d’avoir une identité aussi distincte.

Heureusement, la loi qui menaçait Bernard Kon et des milliers d’autres a été déclarée inconstitutionnelle, mais l’opération menée par les épouvantails jumeaux que sont les jumeaux Kaczynski pour éliminer ce qu’il reste du communisme se poursuit, et elle est caractéristique de nombreuses initiatives politiques actuelles . En choisissant d’oblitérer les expériences complexes de l’histoire, l’objectif omniprésent de ces initiatives est d’effacer le passé et de réduire ainsi les choix politiques à ce qui est en solde dans la vitrine de l’instant.

Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM, léniniste, antistalinien et semi-trotskiste)

Brigades internationales, ces quelque 35 000 étrangers venus en Espagne défendre leurs idéaux antifascistes. Parmi eux, Josef Broz « Tito », Willy Brandt, Walter Ulbricht, Artur London, Henri Rol-Tanguy, Laszlo Rajk, Luigi Longo, Georges Dimitrov, Pietro Nenni, Palmiro Togliatti, André Marty, Pierre George – le colonel Fabien -, le maréchal Malinovsky et tant d’autres.

“NOUS SOMMES UN CHAOS IRRISÉ”

C’était magnifique ces quelques jours en Corrèze. Voilà ce que je voyais avant-hier de la loggia à 6h30 le matin. Un lac, de la brume. Un lac de brume. Pas de lac, mais on dirait. 5 jours délicieux.

Retour étrange; Bien sur après cela, le silence, les oiseaux, le bain frais, et les délicieuses choses simples que nous avons mangées.

Ce matin courses/ Ascenseur en panne ( le départ a failli être retardé car j’avais mis toutes les affaires dedans et ne réussissait pas à les récupérer…)

Aujourd’hui, travail de recherches ( tourner autour du pot donc ranger des dossiers, classer, nommer). Je tombe sur Deleuze et la peinture ( Turner, Cezanne, Van Gogh, Klee, Bacon, et regarde don des extraits sur Google de Maldiney que je ne connais pas. A la suite de ce cours nous parlons des diagrammes qu’il évoque. C’est un peu confus à mon gout cette histoire. La notion de diagramme  et de zone de nettoyage: { Du diagramme sort la figure, Heu bof bof? } est plutôt floue je trouve, car un diagramme est un moyen concentré d’expliquer des concepts et pas une écriture uniquement à mon sens . Des ensembles contenant des éléments peut-être davantage, mais des ensembles ne sont pas des diagrammes.  ( Même si on reconnait les dessins de Freud ou de Lombardi bien évidemment.)

Un diagramme n’et pas un dessin ou le dessin. Le diagramme effacé??? Hum…

“LA CONDITION PRÉ-PICTURALE: LA CHAOS”
“LA PEINTURE EST NÉCESSAIREMANT UN DÉLUGE”

Par contre l’idée de la catastrophe qui doit être à l’origine de la peinture, cela me parle. Comme me plaisent aussi les catastrophes ( volcans, montagnes chaos romantique ou pas. Précipices de romans gothiques et naufrages, être qui se constituent en échappant au contrôle.)

“LES CLICHÉS SONT SUR LA TOILE . LE PIRE EST DÉJÀ LÀ AVANT LA PEINTURE MÊME.COME DES ECTOPLASMES {ILS}SONT LÀ. COMME DES FANTÔMES. DANS LA PIÈCE , DANS LA TÊTE , DANS LE COEUR”

 

Expérience d’yeux cousus

Note

REGULUS ARRACHER LES PAUPIÈRES

Note

Harry Harlow experiences

 

 

 

JE PRENDS DE LA LENTEUR

 

Cutter’s way film que j’adore

Grand transparent detail et bizarrement ce que j’ai devant l’oeil droit

Soudain j’ai dit en frottant mes yeux: Ya quoi là? J’ai de la peinture sur l’oeil Mao?. Ben non, a-t’ il dit avec son délicieux accent Romain. Donc en sortant gaiement la MC93, j’ai vu se dessiner devant moi un filet ( comme une coulure de peinture en biais ou plutôt une ligne de couleur comme on faisait, petits en soufflant sur de l’encre de chine), puis des taches, des formes comme des cheveux devant mes yeux. Je n’entendais plus rien. Même en riant, en se disant que ce n’est rien, ça persistait et je n’entendais plus notre conversation sur le papier mâché, les géants du Nord, la résine… Le travail en cours…

On dirait que ça passe. Non. Ca ne passe pas.

RV au bar. Chouette. J’appelle JC car je commence à flipper. Il m’obtient un RV en urgence pour le lendemain chez un jeune Ophtalmo trop sympa. Déchirement du vitré, hémorragie. Boire beaucoup repasser vendredi sauf si points lumineux/ Aller aux urgences aux 15/ 20.

Vendredi nouvel examen mais le sang empêche de voir parfaitement la rétine. En face des raviolis et j’entends des mecs parler de scénarios. Oh! JF. trop sympa de parler avec lui quelques minutes. Puis direction Bobigny.

RV pour échographie Lundi. En attendant repos. Rien de stressant. Ne pas porter de trucs lourds. Ne pas bosser. OK mais….. Là j’obéis et écris Samedi dans mon lit ( ne voyant que d’un oeil ce qui est chiant, mais super chiant. )

Le temps est bizarre pour plusieurs raisons. R et puis cet oeil. A nouveau les 15/ 20 hier.Pas loin de Saint-Antoine ce qui me ramène il y a déjà deux ans et tout se mélange et me rend triste. C’était si attendu vu l’âge et si inattendu en même temps puisque ça n’avait pas l’air si grave. Je leur dis ma peur de le voir lui le docteur diminuer et rentrer dans mon oeil . On rit et il me dit qu’il va m’adresser à un autre service. Il est délicieux ce type. Je pose quand même des questions. Il ne veut pas opérer mais on ne peut soigner car on n’y voit rien comme dirait DA. Il me raconte une belle histoire d’oeil: C’est une boule, une sphère à la Ledoux me dis-je. Tapissé de papier peint orange. Chouette comme dans ma chambre d’ado. Rideaux orange vif et tourne disque. Bon. La boule est remplie de gel ( sans doute un genre de matière glucosée) et soudain le gel s’est recroquevillé en arrachant un petit bout de papier peint. Voilà le truc. Mais pas de laser pour le moment car le sang empêche de voir dedans, et moi m’empêche de voir. Saloperie. Je me voyais aveugle. Et pleurs et sanglots l’autre jour. R. rit pour alléger. Mais bon. Je me reprends mais pour bosser ce n’est pas simple et il y a Berlin à préparer maintenant que

—France-Culture est fini

—Le décor / Il ne reste qu’un grand rideau que j’ai commencé, et la peinture des éléments. On est en avance en plus.

—Les UC aux Beaux arts se sont passées au mieux. C’était super. Magnifiques moments de Yulong et Felix B. Les autres aussi. Les chinois et les Coréens, très beau. :

BONJOUR TOUT LE MONDE

CE PETIT MOT POUR VOUS DIRE COMME J’AI ÉTÉ CONTENTE DE CE QUE J’AI VU DANS LA SALLE DE DESSIN ET DANS LA CHAPELLE.

TOUT LE MONDE À JOUÉ LE JEU ( BIEN SUR IL Y AVAIT DES CHOSES PLUS PASSIONNANTES QUE D’AUTRES, PLUS RÉUSSIES, MAIS CE QUI ÉTAIT UN PEU RATÉ ÉTAIT BIEN AUSSI.)

TOUT ÉTAIT SUJET À REFLEXION ET C’EST BIEN ÇA.

J’AI LE PLUS D’ADMIRATION POUR CEUX QUI «  A PRIORI » AURAIENT LE PLUS DE DIFFICULTÉS.AURAIENT LE PLUS DE TIMIDITÉ À VAINCRE.  COMME QUOI RIEN N’EST JOUÉ D’AVANCE, ON NE SAIT PAS DE QUOI ON EST CAPABLE SI ON N’AGIT PAS.

QUELQUE SOIT LE RÉSULTAT LE MIEUX ÉTAIT LES PRÉSENTATIONS DE CE QUI AVAIT PU « MURIR » , LE TRAVAIL DE  CEUX QUI NE SE SONT PAS CONTENTÉ DE MONTRER SANS AVOIR RÉFLÉCHI, SANS AVOIR EU LE TEMPS DE CHANGER DE ROUTE, EN SOMME SANS AVOIR TRAVAILLÉ.

CAR MÊME SI JE NE PARLE PAS OU TENTE D’ÉVITER LE MOT PERFORMANCE, JE DOIS DIRE QUE QUELS QUE SOIENT LE MOTS , CE « TRUC » QU’ON PRESENTE SE TRAVAILLE. UNE PERFORMANCE SE TRAVAILLE AUSSI ET JE CROIS QUE LE PLUS IMPORTANT EST LE TEMPS ET COMMENT L’HABITER. HABITER LE TEMPS N’EST PAS LE REMPLIR ET DE CE FAIT JE NE CROIS PAS TROP AU SPONTANÉ. IL FAUT UNE OSSATURE, UNE ARÊTE QUI ASSURENT UNE STABILITÉ,QUI ANCRE. S’IL Y A ANCRAGE, IL PEUT Y AVOIR DES INVENTIONS, DES IMPROVISATIONS.

SANS FORCÉMENT DIRE AUX AUTRES CE QUI NOUS ANIME , NOS ACTES SONT GUIDÉS-SOUS TENDUS  PAR UNE PENSÉE. SINON ON FABRIQUE DES MACHINS ARTISTIQUES QUI N’ONT PAS GRAND SENS.

HÉHÉ!!!!!

JE PENSE QUE L’EXPERIENCE POURRAIT ÊTRE POURSUIVIE ET ENRICHIE. PENSEZ Y

IL FAUDRAIT QUE JE FASSE UN MOT À CHACUN MAIS MON OEIL ME CASSE LES PIEDS POUR CELA ( AU DESSUS UNE IMAGE DE CUTTER’S WAY D’YVAN PASSER UN FILM QUE J’ADORE )

BREF.

C’ÉTAIT BIEN POUR JONATHAN ET MOI CES MOMENTS OÙ ON PEUT AUSSI PARLER, COMMENTER ET RACONTER.

DOMMAGE QUE TOUT LE MONDE N’AIT PAS VU TOUT LE MONDE.

DOMMAGE QUE GABRIELLE ET MINSEO NE SOIENT PAS VENUES ET BON RETABLISSEMENT À EVA-GABRIELLE QUI MONTRERA SON M2 A LA RENTRÉE QUAND ELLE AURA RETROUVÉ SON BRAS CASSÉ

ALLEZ ZOU, JE VOUS EMBRASSE

LN

Ce matin, sorte de grasse matinée et café au QG ( hier on a mangé avenue Trudaine avec Camille – je devais rester à B et voir les Chiens de Navarre mais après une bière avec les constructeurs, je n’avais plus la foi….)

Voilà. Brautigan que j’achète à nouveau, un peu triste ce soir. Monter la maquette de Berlin.

Demain faire le montage de l’oiseau. Réfléchir, lire d’un oeil. Dormir. Mal dans ma peau sans sport et pas question de courir ou de tennis. Me sens enveloppée de façon désagréable. E. me manque. Se voir. Temps qui passe. Bla-bla.

Coup de blues là.

FRANCE CULTURE ENCORE

Hier Dimanche c’était bon d’attendre 19h et de se demander comment ce serait. J’ai travaillé après être allée à Argenteuil. Contente de retrouver l’atelier  même en bazar.Cherché les DV qui finalement étaient à la maison.

J’ai repris la lecture du chardonneret.

Les derniers 100 m

 

#doingdragwhilemyparentsaresleepinginhotelroom

 

Ca me fait rire ce # d’un étudiant.

Bon hier matin écriture au bistrot avec mes écouteurs. Je vais assez vite et à Midi 30 c’est fini.Puis enregistrement l’après midi. J’aime bien. On fait et refait. J’ai l’impression d’être moins ampoulée. J’ai , maintenant que le travail est presque fini ( encore Lundi, une journée sans moi et le mixage/ L’ingénieur du son est sympa. )

Mardi Mercredi Jeudi peinture à Bobigny

J’ai trop hâte de retrouver mon atelier toute la journée. Fin avril. Partir quelques jours à l’école ou ailleurs. Ou pas.

Jeudi soir, MM, Chantal et Daniel plus Camille . Poulet rôti purée. Très sympa.

La soirée à la maison de la poésie avec Didi Hub qui lit ses écrits n’était pas terrible. J’ai trouvé ses textes peu intéressants. ( description de photos ) Bon: Warburg; Pasolini;Ginzburg; shoah…

Je ne sais s’il est modeste ou faussement modeste. Et puis sa voix est devenue tellement douce. Bref. On a bu un verre après avec V. et C.

Bec au vent

Je ris.

Rien à signaler sinon, temps de rien et pas mal creuvée. Reprendre le sport . Ça urge. Mais quand??? Grrr…

Après l’expo de Berlin: Le film sur BB, la préparation du spectacle Nicole,

EN ATTENDANT

Post resté à l’état de brouillon.

Les livres de Kerr m’ont toujours emportée ailleurs avec délices. Quitter les années 2010 pour vivre sous le Reich, avec Bernie Gunther c’est quelque chose. J’apprends sa mort et aussi que l’on a le même âge. Hier diner chez D . On rit beaucoup à parler d’érotisme et de fantasmes. Pas bien dormi. Réveillée à 6h. Lire . Eteindre. Lire. Eteindre. Pfff … Vivement Mercredi… Mercredi c’est aussi le premier jour de FC . Cabine 3348. Puis RV en terrasse et je chantonne.

Jeudi, FC

Vendredi FC et RV au Palais de Tokyo. C’est sympa, on croise AP et BB et d’autres gens.Lesperformances sont assez lights,trop dirais-je.Elles ressemblent à des performances. Le tas de pommes de terre plutôt Beckettien est assez drôle, Les trucs dans la veine Dada font activité d’anniversaire<Bref c’est un peu Bozar tout ça. On va voirBelufa. Ça m’intéresse. J’ai un peu l’impression de Hirshorn dans l’espace. Le changement de place des présentoirs est drôle. J’aime beaucoup cette idée de se retourner et de ne plus trouver ce qu’on était en train de regarder. Il y a me dis-je un petit côté Tati là-dedans. Beaucoup de documents dont un album de photos, des oeuvres d’art évacuées pendant la guerre.

Samedi /S

Pas sortie de la journée

Dimanche travail/ Radio/S

Lundi/ Radio/S

Mardi Bobigny pour le décor. Il est vraiment sympa Mau ( Ma-au )

Beaux arts avec les premiers M2 / Quatre étudiants/

 

Pause dans le studio 3348. On a commencé le montage. J’ai un coup de barre régulièrement à 15h30. Il fait chaud, je ne fais qu’écouter ce que monte V. Mais là c’est interessant. Les autres jours quand on importe les sons, c’est plus ennuyeux.

La fin de la semaine va être copieuse. Je ne peux pas partir chez S. Trop de boulot, dommage : Vendredi on enregistre mes textes qui ne sont pas écrits pour certains car j’ignore à quel endroit ils apparaitront. Bon, ya un mec qui parle fort dans le couloir. On part quand à Avignon pour le festival. ( Tiens ce midi c’était pas bon la bouffe ). Puis lundi encore radio puis après décor ( peinture du sol et couture du rideau ) avec en options le WE prochain. Donc idem. Peut être aller à l’école ensuite mais ça me semble mal barré. Er je dois sérieusement préparer Berlin??et  voir si je prends Max pour faire une sculpture. Je n’ai toujours pas monté la maquette que la galerie m’a envoyée.

Les BA, c’est fini ( sauf jurys ) . C’était le dernier cours hier.

Des fleurs dans les jardins, un message , des rires.

On passé la soirée avec J. hier. On a bien ri.

SANS LES MAINS

Comment ils font sans les mains??

 

Pas facile de se concentrer. Mais là, seule c’est plus simple déjà. Les cahiers de derush sont sans doute à Argenteuil. Flemme d’y aller. Demain. Donc ça y est je sais ce que je vais faire pour France culture et Nicole. Mais c’est long. Une fois que j’ai à peu près trouvé, j’organise le DD et je réécris les lettres ( je vous écrirai après votre mort ) Hier je passe à la librairie et prend des Ginzburg pour S. Puis un livre sur la perspective. Hier succession de coups de fils drôles et à fond sonore intense et conversation plus tranquille de une heure à une heure du matin après un moment drôle avec Yvan et je ne sais plus son nom.Vendredi soir je suis passée tard pour la soirée accordéon et c’était sympa avec Viviane qui m’a invitée. J’ai dansé mon brise-pied toute seule. Et pas trop fait l’andouille.

Aujourd’hui, Pâques-1 avril comme dit le Père avec qui je parle souvent . Quand j’étais enfant je redoutais ce jour là à cause du gigot que je détestais. Maintenant ça va s’il est bien cuit. Passionnant ça non? Message très mignon d’un étudiant. MArdi c’est l,avant dernier cours avant les UC vu que le 1 et le 8 sont ( youpi) des Mardis !!!!

Bon j’y retourne.

Je prends des places pour le groupe Mabuse. On verra.

Douche et je vais chez …

MARCH LIFE

C’est dur de travailler et pourtant. Je rêvasse et c’est agréable mais ça ne me donne pas la construction de l’émission , ni les dessins à l’échelle pour le décor. J’écoute Nick Cave, Monteverdi, je regarde mes oiseaux, je bois du Nescafé, j’en fais du vrai et mange du chocolat, ne fais aucun sport / C’est ça la cata/ Mon pied est toujours bleu et douloureux suite à cette entorse. Et hier j’ai chanté aux Artistes avec Viviane. J’ai été raisonnable et suis rentrée passablement tôt.

Quelquefois la maison est une petite collectivité passagère. J’aime bien. Les tabourets sont empilés. On parle et surtout on rit. Ca n’empêche pas de penser à R. et peut être un peu plus en ce moment.

Laver une chemise blanche et un pull gris.

Ce matin je regarde ce qui se passe à l’institut Italien. Zut Magris, c’est complet . E je m’inscris pour l’expo autour de Italo Calvino.

Je regarde John Smith. J’aime bien. Il y a du soleil. On se téléphone.

Faut que je me rase la boule mais la tondeuse a claqué. Faut que je travaille. Faut que je travaille….

Ginzburg traine, Le privé à Babylone traine, des chaussettes sèchent, Kant traine, Boucheron traine, mes affaires sont en boule au pied du lit et ça a été une nuit fenêtre entrouverte. J’adore.

Il est horrible ce lapin de Pâques.

NOTE / John Smith

Front

“Dans The Girl Chewing Gum, une voix autoritaire semble diriger l’action d’une rue animée de Londres. Alors que les instructions deviennent de plus en plus absurdes et fantaisistes, nous prenons conscience que le metteur en scène supposé (pas celui de la séquence) est fictif ; il ne fait que décrire ; il ne prescrit pas les événements qui se déroulent devant lui. Smith investit le spectre de la narration (proscrit par le film structurel) pour faire rebondir les mots face aux images, le hasard face à l’ordre. Précis et direct, ce film préfigure les scénarios plus élaborés, plein d’humour, aux niveaux multiples, drolatiques mais aussi sérieusement et poétiquement hantés par le fantôme indéracinable de la dramaturgie.”
(A.L. Rees, A Directory of British Film & Video Artists, 1995)

John Smith est né à Londres en 1952, et a étudié le cinéma au Royal College of Art. Depuis 1972, il a réalisé plus de cinquante films ou installations vidéo, qui ont été montrés au cinéma, à la télévision, dans des galeries d’art à travers le monde et ont remporté de nombreux prix en festivals. Les films de John Smith sont connus pour leur ingéniosité formelle, leur esprit subversif et leur narration étonnante. Initialement inspiré par l’art conceptuel, mais aussi fasciné par la puissance du récit et de la parole, John Smith propose des oeuvres souvent enracinées dans la vie quotidienne, qui brouillent les frontières entre le documentaire et la fiction.

C’est reparti Nicole / france-culture/

Nicole Stephane et moi à Argenteuil

 

Je ne sais pas… Personne ne sait .
—“Qu’est ce que vous me racontez, Hélène?”
Je vous écrirai, ou bien vous. On verra comment se présentent les choses… On suivra nos destins.

“Mon destin, comme vous dites , est un peu fatigué… C’est le moins que l’on puisse dire. Mais attention, j’espère qu’il ne manque pas d’allure! Donc vous m’écrirez en premier… Vous me laisserez un peu de temps pour m’installer là-bas, et puis vous m’écrirez. ”
Mais d’habitude c’est celui qui part qui écrit, vous savez bien.
“Bon et bien justement, on va changer tout cela. On inverse. Je pars là-bas, vous me laissez le temps de m’installer, et vous m’écrivez.”
Ou le contraire.
“Le contraire ?”
Oui. Le contraire. Je pars là-bas en premier, vous me laissez le temps de m’installer et vous m’écrivez…

“Je n’y comprends plus rien!”
Moi non plus!
“Mais on voit bien ce dont on parle!!”
Absolument.
De toutes les façons, Nicole, mettons nous d’accord nous nous écrirons après notre mort… … ?

D’accord

BABYLONE M’ATTIRE et LA PLUIE

Guernica déformé

Apres midi décor et déjeuner dans la cuisine. Ca se passe bien. On commence à y voir plus clair. Je n’ai pas du tout envie de travailler néanmoins/ Babylone/ Babylone mais non, mais non !!!  et la paperasse encore moins. Puis en Uber jusqu’au musée Picasso pour l’exposition Guernica. Première sortie in the monde !!!.Champagne.. Trop… Mais Top.

—Une jeune femme blonde lui demande: Ou sont vos oeuvres?

J’aperçois Pierre Buraglio là-bas, Laurent Le Bon fait un discours drôle , ou drôle malgré la sono deg. Je parle avec le couple Toubon qui me tutoie direct et Patrick de Carolis renouvelle son invitation. Eh, c’est pas des mondanités ça??. Ceci étant dit, c’était sympa et pas « le bal des monstres » comme parfois.

Le dernier dessin de l’expo c’est le mien: Je n’aime pas tellement Guernica

Notes Schulz

Lorsque mon père étudiait de gros manuels d’ornithologie et feuilletait des planches coloriées, il semblait que ces fantasmes emplumés s’envolaient entre les pages pour venir peupler la pièce de leur battement d’ailes bigarré, flocons de pourpre, lambeaux de saphir, de cuivre et d’argent. Pendant qu’il les nourrissait, ils formaient sur le sol une plate-bande ondulante, un tapis vivant qui, quand quelqu’un entrait par mégarde, se disloquait, s’éparpillait en fleurs mouvantes et voletantes pour finalement s’installer dans les hauteurs de la chambre.

 

Hier Beaux-arts. Assez ennuyeux. Beaucoup d’absents, ou de morts vivants sauf exceptions. Ca roupille. Je vais quand même pas leur donner des amphet!!!!

L’entorse à la cheville se calme mais pied bleu et bobo quand même.

Aller à Madrid. Après le décor, après Nicole avant l’été

Les joyeux malheurs d’un matin

L’autre jour en sortant des beaux arts avec V. Photo pour AM à Bogota

 

 

Chère Hélène, 

Je lisais D’ormesson se promenant à Rome et je pensais à vous ..
Venant de ma part vous ne pouvez le prendre que bien ! ahah
Comment allez-vous ?
D.
C’est sympa qu’un étudiant pense à vous !!!. A cause de Rome j’espère et pas de d’Ormesson!!!
Beaucoup de posts privés en ce moment. Ben ou, parfois ////
Ce matin allergie à l’oeil, saigne du nez et … je me tords le pied dans un trou du trottoir. Ca fait un bruit grinçant et ça fait super mal. Glace et grimace.
Wa ça fait mal. On va être deux à boiter.

MOYEN D’UTILISER LES MORTS ET D’EN FAIRE DES PARURES/ NOTES

 L’Homme de neige, où le sinistre baron Olaüs de Waldemora porte, monté sur une bague, le corps de sa défunte épouse, réduit sous la forme d’un diamant noir : « On raconte dans les chaumières des environs que par amour pour sa femme, qui était aussi méchante que lui, il a confié son corps à un alchimiste, qui l’a fait réduire dans un alambic, et qu’il en est résulté un gros diamant noir. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il porte au doigt une bague étrange que je ne peux pas regarder sans terreur et sans dégoût. »

Nous lisons dans le dernier numéro du Sancho :

« On parle beaucoup en ce moment d’une assez singulière aventure. Un Russe, grand personnage arrivé dernièrement à Paris, se faisait remarquer par une grande tristesse tempérée par une certaine extase. Cet homme portait au doigt une bague fort singulière, aussi grande qu’un bracelet ; elle s’allongeait dans sa main droite comme un bouclier pour l’annulaire. Cette bague verdâtre, coupée de veines roses, éveilla l’attention de tout le monde, mais personne n’osait interroger le mystérieux étranger. L’autre jour, cependant, une dame, le trouvant dans un salon, se risque à dire : « Vous avez là une bien belle bague ! » Le premier mouvement du Russe sentimental fut de cacher sa main, mais il céda à une tentation d’épanchement. « Ce n’est point une bague, répondit-il, mais un sépulcre. » L’assemblée frissonna. « Ce bijou, madame, reprit-il, c’est ma femme. J’eus le malheur de la perdre, il y a quelques années. C’était en Russie. Elle était Italienne et avait peur du lit glacial qu’elle pouvait trouver après la vie. J’emportai ma chère trépassée en Allemagne ; j’y connaissais un grand chimiste, et je lui demandai de faire de ce corps une substance solide que je pusse toujours garder avec moi. Huit jours après, il me fit venir, me montra la bière vide, tout un affreux attirail de cornues, d’alambics, et ce bijou posé sur un meuble. Il avait, à l’aide de substances corrosives et d’une presse spéciale, réduit et comprimé tout ce qui fut ma femme, pour en faire ce joyau qui ne me quittera plus. »

Ce deuil par la chimie est un progrès sur le projet de crémation proposé par le journal la Presse. Si cette mode pouvait prendre, une veuve aurait son mari monté en bracelet, avec une chaîne au bout. Cela lui rappellerait les liens de l’hyménée. Un mari aurait sa femme en épingle ; ce serait piquant, et on pourrait faire de certains académiciens une belle garniture de boutons d’habits. »

ERIC EMO

Hum. Où sont les négatifs de toutes ces années de travail avec Eric Emo. ? Un courrier à sa soeur est resté lettre morte. C’est délicat mais en même temps ça me désole si ça a été foutu en l’air…

Le vêtement et les gants existent toujours.

RENTRER

(L’excursion des jeunes filles qui ne sont plus) / Note / Livre magnifique que je retrouve

Bon. Voici c’est terminé. Suis rentrée hier soir  sous un peu de neige. Laver le linge, tourner dans l’appartement, jeter un oeil au courrier que F. a monté. Bon. Je fais quoi? F. passe. On rit. Grand paquet dans l’entrée, c’est la maquette de la Galerie Carlier Gebauer Berlin. Et au café, D rit toute seule. Avec F ils ont inventé ces imbéciles qu’il y a ma robe de mariée dedans. Ba voyons. Rigolez!!!

Tel à S. qui me demande de le rappeler quand je rentre et avant qu’il ne dorme mais peu importe l’heure. Ok! Puis passer au bistrot. Conversations ordinaires et BB arrive et me fait rire encore et encore.

En rentrant je m’étais étonnée de voir une rallonge orange branchée dans le couloir et qui arrivait dans une voiture garée. Un mec regarde un film. Quand je repasse vers 22. Idem. La rallonge orange. Je fais un signe muet d’interrogation au mec dans la buée de la vitre.

—Je ne suis pas flic mais c’est quoi c’que vous faites??? 

—J’habite ici.

—Ah bon 

Puisque ces événement nous échappent////

La fin du monde et pourquoi????

Cette semaine au Musée  a été si agréable que j’ai un peu de mal. Et puis je n’ai pas envie de travailler et il le faut absolument aujourd’hui et demain. Mardi Beaux-arts. Comment je vais faire. Le constructeur doit avoir une idée pour faire une sorte de devis. Je vais faire le pont avec les anges, la tribune en trois morceaux… , les images et la fin, les drapeaux, l’affiche. Le Join us… Et je traine et je traine là en écrivant, en feuilletant le livre de Ginzburg que j’avais commandé. Je mangerai bien un peu de ce délicieux dessert d’hier ( comme avoué dans mon blog, une sorte de fromage blanc léger avec une exquise compote de pommes . C’était une attention délicate)

J’ai un peu de mal à me concentrer. A Caen c’était facile parce que dans l’action. Là j’ai tendance à gamberger. Bon.

Je dors mal et suis prête à me lever à 3h. Me réveille toutes les deux heures. Me tourne, remets les oreillers regarde l’heure, mais je me sens bien. Je pense aussi à R. me disant que je ne comprends rien finalement à ce qui s’est passé et pourquoi il est mort, pfft.

Nick Cave

Je revois la librairie découverte par ma fenêtre d’hôtel, entre un clocher et … ben et rien. Au coin, La librairie du polar. Dedans tout est bien rangé. Je n’ai pas le temps d’y rester mais je demande si il n’y aurait « Un privé à Babylone » Non.

J’aime bien cet endroit.

Je ne fais que polar, espionnage, SF.

Ah oui et Molière c’est un polar?

Non c’est mon livre. Je l’ai toujours eu, je le mets là je le garde.

Je n’ai rien vu de Caen, si ce n’est le belle collection du Musée. La place Saint Sauveur et un peu plus loin pour aller à pieds chez E. by night. Restaurant Italien. Carpaccio. Une bière ici. un peu , mais peu de lecture.

The Sorbonne Paris

C’est l’inconnu qui fait peur

Il était assis au bout du banc et un peu sous la pluie qui tombait encore.

Jamais je n’y étais entrée. C’est magnifique cette cour. Il fait jour quand on entre, il fait nuit quand on sort de l’amphi en bois qui n’a pas dû changer depuis la nuit des temps; Puvis de Chavannes. La mer, des criques dans mon dos. Parler pendant une heure 30. Raconter et commencer par le dialogue des chiens de Bonaventure des Periers ( cymbalum Mundi ). Peut-être était-ce confus au début et la lecture en ancien Français pas facile. Ce genre d’exercice me laisse toujours sur ma faim, ou plutôt me donne la sensation d’un truc jamais réussi. Je dois apprendre à mieux construire ou plus simplement à accepter de le faire.

Et c’est vraiment une sensation étrange d’être là, pour quelqu’un de quasi autodidacte.

Ensuite on se promène et on atterrit dans ce bar de Saint Germain. Un des seuls qui reste et qui est normal, c‘est à dire mélangé. Des gens mangent des huitres. Des étudiants des BA arrivent. On rit. Puis retour casa;

Robert Baroque / Note Szentkuthy

A dix-huit ans, Szentkuthy, de son vrai nom Miklos Pfister. décide de noter dans son journal, en même temps que les menus événements de sa vie de lycéen, ses rêves, ses ambitions, ses tourments, ses combats intérieurs. Il en résulte un ouvrage bridant, un récit truffé de méditations, de prières, et d’ébauches de roman, qui surprend par la violence de son ton et par l’imagination débridée de son auteur. Le livre n’a été publié qu’en 1991, trois ans après la mort de Szentkuthy. Le jeune Robert Baroque est aux prises avec ce qu’il croit être une contradiction insurmontable entre l’ascèse et l’érotisme, entre d’une part, son désir de perfection, sa profonde religiosité, son aspiration a la sainteté, et, d’autre part, ” le péché “, les exigences de sa chair, ses fantasmes, ses rêves lascifs. Les arts, la littérature qu’il pratique avec talent mais à laquelle son excès de scrupules et, parfois, son manque de confiance en lui-même l’empêchent de s’adonner entièrement, ne peuvent suffire pour calmer son éternelle insatisfaction. D’où son insurmontable désir d’évasion, qui nourrit son inspiration – ” Je voudrais écrire des récits hauts en couleurs, pleins de mystères et de rebondissements, ce serait là, pour moi, l’évasion ” – et le fait prendre en horreur la fatuité de ses camarades en mal de création littéraire. Ce roman fournit donc – entre autres – plus d’une clé aux exégètes de cette oeuvre étourdissante. Mais, en fin de compte, l’attrait qu’exerce sur notre lycéen le baroque, avec sa démesure, ses audaces, voire son hystérie, ne fait que le confirmer clans sa foi en Dieu. ” La folle exubérance de la nature est création baroque. Dieu est le plus grand des artistes baroques. “

 

Vers l’unique métaphore

Résumé :

“De jour en jour, tous les matins, devant la face de Gorgonne de l’horloge, sous l’atroce fantasmagorie des rides de la couverture, je ne cesse de soupeser : peut-être le sport me rendrait-il heureux, le tennis ou le saut en hauteur, quelque “action gratuite”, un mouvement non rationnel, car je n’ai jamais eu confiance en la raison ; peut-être suis-je un pilier d’hôtel mondain, puisque ces derniers temps seuls les nouveaux modèles de cravates et les formes des souliers féminins ont le don de véritablement m’enfiévrer ; je suis vraisemblablement un saint, saint jusqu’aux racines de mon cœur, un saint qui n’est aussi impuissant le matin que parce qu’instinctivement il perçoit que rien, quoi qu’il arrive, ne le satisfera en dehors de Dieu ; cette idée de sainteté n’est qu’exagération de la métaphore, demi-sommeil incohérent sur quelque reproduction du Greco : je suis un bourgeois philistin, dont le lit n’est pas assez long, le balcon pas assez ombragé, qui n’a pas dans son appartement assez de fauteuils, et qui de ce fait ne se sent pas bien ; comme il a quelques lambeaux de culture, il surthéologise ce malaise avec élégance : je suis né artiste créateur : d’où, tous les matins, l’absence absolue de thème vital – il est naturel que la vie n’ait pas de thème, puisque ce n’est pas la vie qui est en question : c’est, en dehors de la vie, la création qui vient de moi ; je suis un travailleur de force, à qui dès l’enfance on a appris l’habileté manuelle – si je pouvais être forgeron ou menuisier, ma vie aurait un sens : une clé ou une table sont incomparablement plus éternelles, plus “œuvres”, que par exemple cette auto-définition.”

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