Unpleasant dreams/ unpleasant sunny day

 

J’aime bien l’histoire de BT qui dessine à la craie sur les trains. Il y a un film sur lui de Bill Daniel. On voit des images ça et là sur YT de ces types qui traversaient de long en large l’Amérique comme on disait.

C’est pénible ces réveils très tôt avec un sentiment d’oppression et de grande tristesse . Ca passe bien sûr. Un spectacle, la place 71, une femme et son fils d’un genre «  fin de race » un peu débiles et très sophistiqués. Il est gras avec une cravate extravagante. Elle n’a qu’un pied . L’autre est amputé en pointe comme s’il était passé dans un taille crayon. L’exposition à lieu dans mon petit atelier d’Amiens mais je ne trouve plus les photos et il faut pousser le lit. Quand tout est prêt j’ouvre les rideaux mais je n’avais pas prévu tant de lumière et on ne voit rien. J’ai oublié. R passe devant le portail d’Amiens et il a un bandage au bras. V disparait. J’ai un très vieux portable et ne peux joindre personne car tous ceux des contacts sont morts.

Je pleure.

Allume et vais boire un café à la cuisine . Quelqu’un est passé par là, une souris qui s’appelle F. sans doute et il ne reste qu’un petit bout de brioche. Ca me fait rire.

Rentrée aux Beaux-arts. Je parle je parle et ne sais pas si ce que je raconte est compréhensible. Ca me plait de raconter des trucs, d’improviser. Il y a des têtes sympa et notamment ce garçon de Jerusalem qui ne parle pas Français. Mon Hebreu je le confesse est imparfait !!!

En fait , l’idée que je me fais d’un professeur ou tout au moins de sa mission c’est ça:

 

Passage de CR et discussion avec une jeune Coréenne. C’est affreux les dossiers; Ce sont des objets de communication qui expliquent tout. Et que je rajoute encore un sens à ce que j’ai voulu faire, genre. C’est moche ces machins et c’est déprimant. Qui peut arrêter ce formatage à la con? Qui.

Bon je « filoflore »pour le Rendez-vous avec JFA pour le décor. Je vais refuser je crois. Pas le temps ou plutôt besoin de temps pour réfléchir et j’ai envie de peindre. Je donne le contact d’un étudiant on verra bien; Mais cette expérience m’intéresse néanmoins et peut être irais-je à Morlaix une journée la semaine prochaine. Au Flore il y en a un monde à 10h. Eh ben. C’est bruyant. C’est trop tard. Les éclairs au chocolat sont livrés et déposés dans une vitrine et les mille-feuilles suivent.

Passage aux Beaux-arts pour la réunion dans le grand amphi. Je n’y trouve rien qui m’intéresse vraiment. Ni les problèmes de white cube, ni les problèmes de couleur de mur, ni les problèmes de profs. En plus on entend rien de rien. Je ne peux m’empêcher d’en vouloir à B. et au concours que j’ai passé en Juin 2016 pour des prunes, vu que tout était joué d’avance. J’aurais dû garder ces moments précieux à être présente pour les derniers jours de R. plutôt que de raconter des conneries devant un jury et un directeur qui me prenait pour une figurante. Jamais d’ailleurs je n’ai reçu de lettre me disant que je n’avais pas été choisie. C’est classe. J’en conserve une certaine petite rage aigre et une reconnaissance à R. qui me disais: T’en a rien à faire d’être chef d’atelier, t’as pas besoin de ça, reste ou tu es, tu n’as pas besoin d’être prof. Comme il me manque. Par moments plus que d’autres bien sur, comme toute personne qui a perdu quelqu’un. Comme aujourd’hui surtout. Me sens grognon et pas aimable.

Je sors de l’amphi avant la fin et on se met au soleil avec JF pour parler du film qu’il va tourner avec  Assayas, et de théâtre.

Passage à la galerie après une petite soupe délicieuse et parfumée. Ecouter l’émission sur Virgile, prendre des notes. Le crayon me tombe des mains. Je m’endors. Sans doute est ce que je me crois encore à la plage. Ne rien faire c’est dur et retravailler aussi. Et pourtant j’ai intérêt à m’agiter même si l’expo de Berlin est décalée à Septembre.Ouf et Ouf.  Il y a quelques colloques puis la Fiac, Dusseldorf, Madrid Hong Kong, New York et Bâle.

Donc hier Bouvard et Pécuchet. Bien sûr que j’aime Jérôme Deschamps ( je l’ai invité avec MM aux Beaux arts cette année et  j’adorais Hubert/ Bref / mais malgré les acteurs j’étais un peu déçue de retrouver, disons , les principes un peu Deschiens. (Même si d’ailleurs j’ai beaucoup ri ).  Les bruits ( vaisselle cassée, aboiements, bruits de machines à la Tati, bruits d’animaux de la ferme ), puis les éléments scéniques accessoires etc…  dont cet espèce de bar derrière lequel les acteurs disparaissent ( lapin chasseur) ou d’où ils émergent et c’est désopilant. Mais disons que j’étais en terrain connu, et ça m’a un peu déçue.

Bon. c’est dit je regarde les 3 petits cochons avec comme son une conférence de Deleuze

 

A STUDY OF SPLASHES

On a déjeuné avec C dans un très bon resto chinois où ils font tout eux même. J’adore ça.Donc voir ce qui aurait pu être mieux à la MR, ce qui n’était pas utile peut-être. Reparler de la Neige et du portail. J’aime bien que Louis 14 finalement soit montré uniquement avec le portail et les bustes et pourquoi pas un lit inventé, tout un bazar. Ca me plairait. Puis une envie de Scorsese et passage à la ( vieille FNAC , oui je trouve que ça fait vieillot dans la Fnac, Nan? ) pour ce faire ainsi que des polars.( Arrête de lire des polars !). J’avais envie d’acheter la fausse bio de Mengele, mais j’ai entendu le mec sur France-culture et j’ai eu soudainement peur d’un navet. Pas un navet mais un truc dont on se passe. Quelqu’un a lu?   Je ne prépare pas la rentrée et traîne et lis. Tel pour le projet gravure. Bon. Je n’aime pas la gravure mais vais trouver quelque chose.

J’ai idée que je vais devoir changer le rythme de la semaine dernière !!!

 

BACK IN TOWN

C’était trop bien de pouvoir être au bord de la mer puis de rentrer au hameau. Hier soir arrêt à SB. J’ai apporté de la soupe poireaux-épinards-courgette qui s’avère être un régal, de la terrine de la boucherie de La Garde, etc et on s’invite. On passe une bonne soirée. Il fait 7 degrés et plus 27 mais on fait du feu. Retour à l’instant après avoir rusé er refusé absolument de se soumettre à cette journée sans bagnole qui force la population évadée de Paris pour le Dimanche à faire le tour du périph jusquà 18h ( je n’ose pas imaginer le bazar). Bref carte de stationnement résidentiel, ma carte d’identité, ( pas de torture ) et hop ça passe et c’est trop cool de rouler dans un Paris désert!!! Hihi. C’est cela la justice: Ne pas être immatriculé en Banlieue et être résident. Pffff. J’était rouge de rage et un mec m’a demandé si j’étais de droite. Je ne retranscris pas ma réponse. Oui on peut se passer de voiture, je ne m’en sers presque pas, mais décider sans prendre l’avis de personne que c’est bien pour tout le monde, ça va… Tout ce ci est parfaitement inintéressant.

Cours N°1 Mardi.

Je suis curieuse de voir l’exposition Derain demain. Puis recommencer à travailler Mercredi, malgré le machin aux Beaux-arts, le brunch ou je ne sais quoi ou j’irais une demi heure/ Pfff ça coupe la journée ce truc.

Recommencer à peindre, trouver un titre pour Caen et Berlin. Bon…

Lui, je l’adore.

hermine Moos

The case of the famed Alma Mahler doll, however, is a special one. While it was sort of a sex doll and sort of a mannequin—and as such, not really my area of study—it also had an unimpeachable toy pedigree: in 1918, after the great muse ended her relationship with the artist Oskar Kokoschka, he commissioned a life-size replica of his lost love from the doll-maker Hermine Moos. 

Kokoschka took a strong hand in the doll’s design, sending sketches, measurements, and explicit instructions. Much of the correspondence still survives. E.g.:

Yesterday I sent a life-size drawing of my beloved and I ask you to copy this most carefully and to transform it into reality. Pay special attention to the dimensions of the head and neck, to the ribcage, the rump and the limbs. And take to heart the contours of body, e.g., the line of the neck to the back, the curve of the belly. Please permit my sense of touch to take pleasure in those places where layers of fat or muscle suddenly give way to a sinewy covering of skin. For the first layer (inside) please use fine, curly horsehair; you must buy an old sofa or something similar; have the horsehair disinfected. Then, over that, a layer of pouches stuffed with down, cottonwool for the seat and breasts. The point of all this for me is an experience which I must be able to embrace!

And,

I am very curious to see how the stuffing works. On my drawing I have broadly indicated the flat areas, the incipient hollows and wrinkles that are important to me, will the skin—I am really extremely impatient to find out what that will be like and how its texture will vary according to the nature of the part of the body it belongs to—make the whole thing richer, tenderer, more human? Take as your ideal … Rubens’ pictures of his wife, for example the two where she is shown as a young woman with her children. If you are able to carry out this task as I would wish, to deceive me with such magic that when I see it and touch it imagine that I have the woman of my dreams in front of me, then dear Fräulein Moos, I will be eternally indebted to your skills of invention and your womanly sensitivity as you may already have deduced from the discussion we had.

 

Puis !!!!!:

The outer shell is a polar-bear pelt, suitable for a shaggy imitation bedside rug rather than the soft and pliable skin of a woman. […] The result is that I cannot even dress the doll, which you knew was my intention, let alone array her in delicate and precious robes. Even attempting to pull on one stocking would be like asking a French dancing-master to waltz with a polar bear.

A PLAT/ Vacances

Photo Nigel Scott 1995???

J’ai toujours ce mini petit album de photo que m’avait offert Nigel lorsqu’il avait été envoyé par Elle je pense pour  « un shooting » comme on dit, ou plus simplement un séance photo. J’adore ce petit machin qu’il avait cousu lui mêe et rassemblant des photos dans mon atelier à Belleville. En parlant de ça, dommage dans Connaissance des Arts qu’ils aient pris grosso modo les photo les plus ordinaires, celle où je me suis laissé prendre à peindre, ce que je déteste. Je n’aime que les photos posées et qui n’ont rien de naturel genre je peins mais ya personne. C’est ring

Je ne fais rien de rien. Je ne sais pas si c’est délicieux, je crois que oui. La mer, lire un polar, dormir. C’est peu dans mes habitudes. Je n’écris pas, ne lis pas les journaux. Si, zut ma petite Gisèle Casadesus est décédée. Par la radio j’ai su. Quand il est 20h je pense qu’il est 23 heures. Me lève tôt. Fatiguée je dois dire après cette année. Souvent des rêves assez pénibles.R. y figure beaucoup. Relu ma pièce. Est ce que je la reprends où est ce que je l’oublie. Ya des trucs pas mal. Mais… Pfff. Changer le titre, changer des choses un peu confuses, rajouter de la réalité. Ca se passe pendant la guerre de 14 et j’avais écrit cela en 1998. L’opéra du Rhin m’avait proposé de monter cela si je trouvais des co-productions ( j’avais reçu un coup de téléphone un après-midi et chaque fois que je passe devant le magasin de chaussures de la rue de Rivoli où le zinzin avait sonné, je pense ( Pavlov )  à la guerre !!! Bref je n’avais jamais donné suite. BAh voyons. Ca c’était ma spécialité. Bref.

Pas tellement commencé à penser à Kafka pour la scéno. Contente de cet état végétatif mais aussi à la perspective de retravailler la semaine prochaine avant le prochain dégagement pour Palerme.( Et la réservation dans la Villa Palagonia )

Nous avons découvert la villa Palagonia grâce au récit que Goethe fit, dans Le voyage en Italie (1819), de la visite qu’il y effectua en 1787. En particulier, l’étrangeté du blason familial – un satyre tendant un miroir à une femme dont la tête est celle d’un cheval –, qu’il décrivit avec précision, nous a fasciné et étonné, semant en nous le désir de mieux connaître cette mystérieuse demeure. Dans le même temps, la lecture de l’essai que Macchia (op. cit.) consacra spécifiquement à l’esthétique de la villa Palagonia a donné grandement satisfaction à notre curiosité… tout en faisant sourdre de multiples interrogations. Pour cette raison, nous avons souhaité aller plus loin .

Lu des choses sur Peron et les nazis cachés. Il y a un livre qui n’est pas traduit en Français. De toutes façons je dois me remettre à l’Anglais. Ca va en gros mais je manque cruellement de vocabulaire.

 

Encore des rêves désagréables. Temps merveilleux. Fin du polar et Lettre au père de Kafka. Soupe au potiron. Pale. Malgré l’’osteo, mêmes douleurs au bras, dos pied ( et le bec, et le bec… ) C’était bon de nager surtout qu’il n’y a plus aucune bouée et que la mer semble plus grande. Il y a les mêmes neuneu de Saint Trop en bateau et pantalons blancs qu’on vient chercher en zodiac pour déjeuner sur la plage. Moralité: Quand on est sur le sable on rêve d’un voilier lointain, et quand on est sur le bateau pas très lointain on rêve du sable. Je crois que ces riches retraités ( il n’y a en ce moment que de allemands et des vieux ou des vieux allemands ) ne font pas 5 k sur l’eau dans toute la saison. Bref.

V. me lit le machin sur l’ISF. On rit des gens. Je place une vieille branche tordue près de nous, comme piège pour qu’on ne nous frôle pas. Un chien sur le dos semble paralysé tant il prend plaisir au soleil.

De retour au hameau, c ‘est magnifique de voir J. passer en pantalon long et chapeau de soleil de 94 ans. Ca discute dehors au moment ou j’entrouvre la fenêtre. Il fait frais. Les vignes ont une belle couleur. On parle avec un voisin des bleus de travail ( j’en admire les pièces cousues ). J’ai détesté l’autre jour rue des Martyrs, deux garçons en fausse veste d’ouvrier achetées dans le Marais probablement.

Conversations et autre

Hier démontage à la MR.Heureusement je suis rassurée car Max vient s’occuper du portail qui , quand on sait pas comment il a été monté est un enfer. On va boire un truc vers 17h avec C. du côté de l’opéra Bastille. En entrant une même réflexion nous vient à l’esprit. On parle de choses et d’autres et à une table plus loin il y a deux messieurs assez gros, celui de dos énorme avec grosse barbe blanche même si on ne voit pas le visage. Soudain C. se tourne vers moi comme si une vipère l’avait piqué. J’éclate de rire car moi aussi j’ai entendu ceci:

—Alors tu as perdu 20 kilos depuis Casse-Noisette.

Je trouve que c’est désopilant et j’en ris encore. Falstaff , car c’est plutôt un Falstaff à la Orson Welles répond:

—J’aime bien une petite cuiller de confiture de temps en temps

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De la roupie de sansonnet est une expression populaire française qui signifie « une valeur négligeable » et souvent utilisée sous la forme négative « ce n’est pas de la roupie de sansonnet » et qui veut donc dire « qui a de la valeur ».

Elle prend son origine dans le parler populaire du Moyen Âge où la « roupie » est la « goutte au nez ». Il est difficile d’imaginer que cet oiseau étourneau sansonnet puisse avoir une goutte au nez. Il peut y avoir un détournement de sens à partir « de la roupie de son nez » ou à partir de « la roupie dessous son nez », dès le moment où la compréhension de « roupie » s’est perdue au xixe siècle, le parler populaire a reconstruit « sansonnet » à partir de « son nez » après avoir tenté de créer « de la roupie de singe », autre forme attestée et construite sur « la monnaie de singe » mais sans succès populaire.

En écoutant Lennon

Affiche dans la rue/ Classe AH

Hier après un petit moment à la galerie j’ai rejoint M aux Artistes et on est allés manger aux Petits Gros. Tous les deux. C’est sympa. On est retournés sur les lieux du crime et il y avait un groupe de jeunes japonais et une sorte de karaoké et de clips de danse. Bon ben j’ai dansé.

Ce matin, RV pour la messe, dans la chapelle de la maison de retraite de la rue des Martyrs. Parc magnifique. On y est allés à plusieurs, les habitués du bar où vient aussi s’abreuver le Père. Je l’aime beaucoup. On peut discuter sans qu’il baisse les paupières comme un prêtre. Il est joyeux, mince, et il a 84 ans. Impec. Donc on avait décidé de lui faire la surprise, et d’aller le voir discretos dans son vrai élément ( messes tous les jours à 11h ). Petit orgue récupéré m’a t’il dit dans un château, chants ( répétés la veille par la chorale de ces personnes âgées, plutôt des femmes.) C’est incroyable comme on résiste!!!! Deux autres prêtres. C’était vraiment bien car je le trouve sincère et vivant. Royaume des cannes et des déambulateurs, bosses et gilets tricotés. Costumes et signes de croix. Cravates et airs penchés. Foi. Toux. Cheveux blancs. Même si c’est une résidence pour personnes aisées, c’est quand même pas marrant.

Maison Rouge, et RV avec UG. Première rencontre et c’était agréable. B. mon amie d’enfance est là aussi. On parle un bon moment.

Voilà, c’est fini. Velib. Marche et Marks Spencer. Bus 67 et me voilà.

«  I was feeling insecure

you might not love me any more ….”

“L’âme bossue du savant”

Parody of van de Velde’s  designs by “Van der Bloede”, Lustige Blaetter, Berlin

L’ornement est la main d’œuvre gaspillée et donc la santé gaspillée…Mais aujourd’hui, l’ornement est aussi du matériel gaspillé et l’un et l’autre signifient du capital gaspillé (…) L’ornement n’a plus aucun lien avec notre culture..Il n’est pas susceptible de développement…Quel a été le sort de l’ornementation d’Henri Van de Velde ? (…) Où seront les travaux d’Olbrich dans dix ans ?

(…) Je prêche pour les aristocrates. Je supporte les ornements lorsqu’ils font le bonheur de mes semblables (…) je supporte les ornements du cafre, du Perse, de la paysanne slovaque (…) car tous n’ont d’autre moyen d’illuminer leur existence. Nous, nous avons l’art qui a pris la relève de l’ornement.. après une rude journée de labeur, nous allons écouter Beethoven ou Tristan et Yseult. Mon cordonnier ne peut pas. (son seul plaisir est d’ornementer les chaussures par des dentelures, de petits trous (…) Mais celui qui écoute la neuvième symphonie, puis s’assied pour dessiner un motif de tapisserie, est un imposteur ou un dégénéré (…)

L’absence d’ornement a porté les divers arts à des sommets insoupçonnés. Les symphonies de Beethoven n’auraient jamais été écrites par un homme qui se serait prélassé dans la soie, le velours et la dentelle…

« Ornement et crime », conférence 1908, essai publié en 1913

Je repense à ma visite au Louvre et aux oeuvres de Kieffer qui ‘ont épouvantée. Oh la vache, c’est pas bien. Bon oui. Je sais. Mais c’est tellement plein d’emphase, et de démonstration de savoir. Le coup  de la bibliothèque et des auteurs cités. Quelquefois ça va ( mais pourquoi ce gigantisme , mais pourquoi cette petite écriture maniérée. Que c’est lourd que c’est lourd. J’ai retrouvé le livre: L’érudition imaginair de Nathalie Piégay-Gros. C’est très interessant justement à ce sujet. Erudition et imagination ( la curiosité ne fait pas le savant )

Dans le livre d’un savant, on trouve presque toujours quelque chose d’oppréssé qui oppresse. On y rencontre fatalement , à un tournant ou à un autre, le  « spécialiste” avec son zèle, son sérieux, son courroux, sa pompeuse opinion du recoin où il rêvasse, assis sur son derrière;sa bosse enfin-car tout spécialiste a la sienne.

Nietzche/ Gai savoir

Après les expos, je m’ennuie, je regarde les locations à Naples pour le mois de Mai ou Juin, réserve mon billet pour Catane et Palerme, réserve mon billet pour Florence. Des petites échappées dont j’ai envie. Je dors beaucoup. Je range, je vais déposer des affaires chez Emmaus, qui est tout près. J’ai en arrière plan des idées que je note ou pas. Assez envie de peindre mais ne veux pas. Nécessaire d’arrêter la machin, de lire de réfléchir, de regarder et ne rien faire. Là où ça déconne c’est le sport. Je l’ai toujours beaucoup pratiqué et là j’ai une flemme de l’effort physique et j’ai mal partout sans doute parce que je ne bouge plus assez. Mais pas la volonté. Il faut reprendre ça absolument. En fait je n’ai envie d’exigences qu’en rapport avec mon travail. Le reste… Le reste et bien…. Il faut que ça change. L’autre jour on parlait avec un ami de notre chance à désirer très peu: Un peu plus que ce que l’on a déjà mais pas plus. Une belle voiture? Pour quoi faire? Trop de vêtements pour quoi faire? Des grands restaurants? Quel ennui. Des voyages loin loin. Ouem. Non. Pas envie.  Mon bonheur peut se satisfaire en Italie ou en Sicile, et dans les endroits comme Viviers ou le Rep. Le reste? La mob !!!

Les chenilles attirées par la lumière. Les papillons par l’ombre ( Montessori-France Culture)

louvre/ notes

Ce serait une aberration que d’en venir à”préferer les matériaux à l’oeuvre, l’échafaudage au monument, les carnets de Thucydide plutôt que la statue d’airain de Thucydide”

C’est pas certain

Nuls commentaires ne peuvent accroitre une vie Peguy

C’est certain

Couvertures de survie

Aujourd’hui je vais essayer de ne pas râter ma visite comme hier avec les amis du MAM. Simplement j’étais en promenade (! ) et j’ai oublié. Suis allée au Louvre, Le Louvre quand il pleut des cordes c’est ce qu’il faut. Objets, tapisseries, armures, ivoires, or, vitraux. Bâillements ça et là. Chinois fatigués devant une tabatière, une montre et autre objets qu’on regarde d’ordinaire à la va vite. J’ai déambulé avec plaisir dans des endroits magiques ou franchement ennuyeux ( les chambres royales, princières, ou chambres tout court, la vaisselle ( sauf les incroyables « monuments » de table en argent, couvre plat, cloches et j’en passe.) C’est incroyable de mode de vie. On imagine mal.

Bref.

Le matin ,c’était amis Palais Tokyo ou plutôt amies car je crois qu’il y avait peu d’hommes.

Le soir suis allée voir Good time.Quand on vit seul, le cinéma c’est bien. C’est mieux que les pâtes dans la cuisine et les mondanités. Il faisait un froid de canard dans la salle. Je ne sais pas ce que je pense du film. Les acteurs OK, mais les réalisateurs. Sensation de trop de son, trop de musique. Saturation. Sensation, d’avoir déjà oublié pas mal de choses. Hum:”L’électro nerveuse d’Oneohtrix Point Never donne à l’errance nocturne de Connie la violence hallucinogène d’un bad trip.Good Time est tout à la fois un film sur New York ( HEU ), la drogue ( HEU)  et la fratrie ( OUI). Trois malédictions, semblent nous dire les frères Safdie.”

Je range, je range. J’ai acheté des sacs. Dois passer chez Emmaus, descendre des trucs à l’école, aller à Argenteuil. Ce sera pour demain. Samedi Galerie.

Confidentiel:

Au moment ou je parle je suis révulsée par un tweet- image de Boltanski dans son expo je ne sais ou: Biennalsur. Des videos (videoinstalación “Misterios” realizada en la Patagonia  ). Bon si je raccourcis le truc, je décrirais en disant qu’on voit des images de la mer ou de glaciers qui fondent =réchauffement climatique et devant en vrai des couvertures de survie = migrations  . Expo charade? HÉ????Mais CA VA PAS? MAIS T’ES DINGUE COUSIN? On a compris? Tout le monde a compris. C’est clair. Moi je ne comprends pas que l’on fasse ça. Qui paie les voyages en Argentine pour y inventer de telles inepties, de tels poncifs. CA ne dénonce rien dans des expos d’ambassades, ou tout le monde est bien au sec. C’est indigent ou sénile ou les deux ou vite fait. Merde. Dans ces cas là il faut reverser l’argent. Et B pose devant son oeuvre en plus. On rêve.Je ne voudrais pas faire ma « nicole esterolle/ AU secours ) mais quand même. EN finir avec l’extension du pire.

Mon idée à moi du jour : Des couvertures de survie Vuitton ou des housses de cadavre d’une autre marque, Prada ou autre et en couleur pour qu’on puisse pas voir qu’il y a des morts dedans. Pis une housse blanche pour moi et on voit juste ma tête passer et on comprend que l’artiste meurt aussi et dans quelles souffrances ( une idée nulle parmi tant d’autres que je chasse immédiatement, on est d’accord? ).

Putain. Ca m’énerve.

Ca je veux bien, mais la bonne conscience non:

Mon prochain projet, ce sont de grandes trompettes ou plutôt de grandes trompes que je construis en ce moment et qui seront installées sur des pylônes en Patagonie et quand le vent va s’engouffrer à l’intérieur, elles recréeront le chant des baleines. Elles sont situées sur un site extrêmement difficile à atteindre en bordure d’océan, où il y a un sanctuaire de baleines. Ce n’est pas secret, mais personne ne va jamais y aller. Je réalise des vidéos et des photographies. Voyez, c’est cela la construction d’un mythe : un homme a essayé là-bas de parler aux baleines.

“Ci-Gît le nain jaune”

Samedi matin, j’ai présenté Cutter’s way au MK2. Un vrai régal de le revoir. c’est magnifique ce film et le personnage Shakespearien , Cutter est magique. Après l’expo, on s’est retrouvés avec mon frère et E, on a bu un verre au coin et on est remontés à Pigalle au QG. Parait que j’ai crié et parlé la nuit, mais quelquefois je me réveille parce que je parle. Les vernissages c’est usant. Zut Josée et N, n’ont pas pu monter les marches. Bien contente de voir Danièle. Je ne sais plus qui j’ai vu. Je sais qui je n’ai pas vu. On peut pas dire que j’ai été soutenue par mes collègues des beaux arts!!! Pas grave.

Le lendemain, promenade dans Paris mais juste avant je vole mon propre vélo car je n’en retrouve pas la clé d’antivol. C’est écoeurant comme c’est facile de piquer ça. Un coup de cisaille c’est réglé. Une minute. Je n’en reviens pas…

Un loup dans une vitrine porte un bracelet en pierres précieuses à la patte. Je le photographie. les passages sont déserts. Jardins du Palais Royal. Nous regardons les fleurs. Nous enfouissons non narines dans les roses et comparons.—Celle là ne sent rien du tout. Celle-ci Waaaa. C’est très beau toutes ces plantes presque sauvages. M fait la grimace devant la station de Othoniel. Il déteste. Moi j’aime bien. Louvre, traversée de la Seine. Par où on passe. On l’a fait 10ààà fois ce parcours. J’hesite à nous diriger vers le marché aux oiseaux. J’aimerais avoir des oiseaux mais ça fait des saloperies.  Il fait un peu froid  Je croise JJL, un type me dit bonjour. Tiens si on allait voir Dior. Trop de monde. Tiens si on allait au Musée Delacroix. Jamais je n’ai mis les pieds. J’y découvre ce petit tableau magnifique inspiré de Goya. Dans l’atelier soudainement, l’odeur me transporte à Barbizon quand on avait visité d’autres ateliers avec une tante, j’étais enfant et j’en ai un souvenir verdâtre: Cire et humidité. C’est sinistre. Et le gardien… Quelle angoisse de passer ces journées là dedans. Il y a aussi des caricatures du jeune Delacroix, Les trois nains littéraires ou les bâtards du Nain Jaune se disputant ses dépouilles.  On y voit trois singes, un vert, un rouge un sans couleur, les bras chargés de différents ustensiles, papiers et plume et la pierre tombale du Nain JAune: Ci-gît le Nain Jaune. Il y a aussi Le déménagement.

{David Bowie}

 Puis on se laisse glisser jusqu’à l’église de Saint-Germain dans la quelle je ne suis jamais entrée. J’y fais de bonnes prises: Les piliers abimés et qui donnent des trucs comme ça.  Je fais plein de photos, ça me réveille. Je repars!!!

Puis Saint-Sulpice et on mange un petit quelque chose au Café de la Mairie. Retour. Tout le monde part. Je n’ai pas eu le courage d’aller au brunch chez G. qui m’a gentiment invitée.

Je me retrouve seule. J’ai froid. Je sens le blues monter. Je m’endors devant Le salaire du diable que j’ai déjà vu.

Manger un petit truc. D’où viennent ces fourmis sur le pain? Retour à la chambre, ne pas ruminer.

Mais décider de regarder des films,( en zappant je tombe sur Lucchini et sur des trucs d’une vulgarité sans nom, je ne peux y croire ) .Donc films meilleur baume qui soit. Sur Ciné Classics j’en regarde trois à la suite:

PROPRIÉTÉ PRIVÉE De : Leslie Stevens.
Avec : Kate Manx, Corey Allen, Warren Oates, Robert Ward, Jerome Cowan.

LE CARREFOUR DE LA MORT  De : Henry Hathaway.
Avec : Victor Mature, Brian Donlevy, Coleen Gray, Richard Widmark, Taylor Holmes, Howard Smith, Karl Malden, Robert Adler.

L’ENFER DES ANGES De : Christian-Jaque.
Avec : Jean Claudio, Louise Carletti, Sylvia Bataille, Marcel Mouloudji, Bernard Blier, Fréhel, Jean Tissier, Dorville.

Le troisième pas vu la fin, c’est un peu chiant,  mais même si ça a vieilli c’est intéressant.  Tissier là-dedans est une sorte de Jules Berry.  Le carrefour de la mort c’est pas mal. Pas grâce à Victor Mature que je n’aime pas plus que ça avec ses yeux à la noix. Je le trouve fadasse. Par contre c’est Richard Widmark que j’aime. Atroce avec son petit rire méchant et pointu comme un couteau.

Le film qui m’a plu, c’est le premier: Propriété privée.

Ce matin à 9h je me dépêche d’aller voir Yulon aux Beaux Arts avant l’arrivée du jury de son diplôme. Personne dans l’école. C’est sinistre. Le travail de Y. est très bien. Il cherche, il dévore, c’est ça. Pour le moment, en troisième année,  il n’y a que cela à faire. J’attends les résultats en buvant un café avec Albeyrola.Puis je file à Balard , à la brasserie pour RV avec RTS la radio Suisse. Le serveur est odieux et je lui dis.  Après deux tentatives, je demande s’il serait possible d’avoir un café avant la nuit. Déjà que Balard c’est hypra moche. J’aime pas le 15 eme. Pas du tout. Je garçon  qui m’interviewve est sympa et d’ailleurs on se connaissait.

Uniqlo. Jean Michel Ribes se regarde dans la glace avec une veste pas mal. On papote. En parlant de veste, les gens sont dingues. A 9h55 je vois une veste moi aussi qui me plait à Saint Germain. Avec moi ça se décide en 5 mn. 1 le modèle,2 le prix, 3 l’essayage. Je sais dès que j’enfile une manche si c’est pour moi. Bref je pousse la porte et  demande si je peux essayer la veste là, celle dans la vitrine? On me répond:

On ouvre dans 5mn, là c’est fermé. Bon, réponje moi dans 5 mn je serai loin. Au revoir. Fuck. ( Fuck je me le suis dis dans ma tête !)

J’ai tort? Puis on se passe de tout, m’en fous de la veste. J’achète plus tard des chaussettes et des chemises blanches. Basta.

Il faut que je fasse de la paperasse et que je range. Oh non. La barbe.

Oh si.Ah oui je repense à C.M, dans l’expo Samedi. Il a les larmes aux yeux et me dis être bouleversé par certaines choses. Il me rappelle qu’il était dans un camp à 6 ans. Avec une étoile et sans parents . Heu… Jsais pas quoi dire. Et ne dis rien.A. m’apporte un bouquet merveilleux: Des edelwiess! Nom d’une pipe je n’en ai jamais vu !!!! C’est trop beau en velours nuageux. C’est doux et celadon très pâle. Ou terre verte pâle plutôt. On dirait un feutre doux ou  je ne sais pas décrire.

 

RE-Suite-Quoi?

Fin de la campagne. Mob rangée. Toutes mes affaires sont encore dans la voiture, car arrivée Samedi 14h, j’ai commencé à tendre les toiles à la galerie à 15h. ET l’installation continue. Retour maison. Moins facile. et courrier étalé sur la table. A chaque fois c’est difficile cette maison vide. Puis les rêves et le champ de bataille du lit le matin tant je bouge. Baudelaire, Théophile Gauthier, le livre heu d’un auteur americano-vietnamien que j’ai entendu à la radio. A la librairie ils me passent le livre-épreuve. Bon. Sais pas les 15 premières pages ne m’excitent pas plus que ça. Cinéma avec délices Dimanche soir après la galerie: un film espagnol, un thriller, avec d’excellents acteurs. Probablement pas un truc qui va révolutionner le cinéma, mais je passe un bon moment à rechercher le criminel avec les autres.

Expo à installer donc…Pas simple. Mais j’aime bien, j’ai l’impression d’être en vacances. Et puis c’est sympa. RV hier à la Maison Rouge avec FP et IB. Bon. Il est très attentif et sympa si on peu dire. Assez charmant. Photo à la sortie. Rires. Voilà. Zou. Ce qui est pénible c’est de bosser avec des gens à qui on passe des commandes et qui ne sont pas prêtes. C’est chiant ça. Vraiment . C’est comme les entreprises dans le midi. Faut être aux trousses. Partout. Ronchon. Je suis ronchon.

Ce matin, visite à la boite qui fabrique les drapeaux. C’est marrant cette boite. Des hampes, des couleurs, de la soie, des trucs africains, deux filles qui cousent tranquillement. Ils sont super aimables. Mes yeux tournent partout, de la gamelle avec les croquettes pour le chat,au pack d’Evian, en passant par la grande imprimante magnifique. Choisir la couleur. Plus orange, pas brique. On m’explique les impressions, le gaz, la résine, la non pollution, le bazar. Les filles papotent doucement:

— Chez Chanel, je ne cousais que les galons des tailleurs. Tu verras, il faut de la patience. A l’école on apprend tout sauf coudre. Et tu verras au début on a super mal au doigts. 

Je marche jusqu’à la rue Chapon. J’aime bien. Je traine un peu, passe devant un hôtel qui me semble vieillot, L’Hotel du Chariot d’or qui date de 14.. et quelques. . ( Des rouliers, comme par le passé descendent au Chariot-d’Or ; mais aucun des autres voyageurs n’y est plus amené par le coche dont le bureau et les écuries se trouvaient dans l’hôtellerie même. Le public a également fait son deuil, d’un passage libre à travers les cours du Chariot-d’Or.)

Je rentre, c’est effectivement vieillot, un peu sombre. J’irais pas. !!!

En parlant d’hotel j’ai réservé une chambre dans un endroit qui semble magnifique à côté de Palerme. Une sorte de villa des monstres.

 

RED FOX, My dear mob/ La semaine dernière

 

Parfois il faut attendre son rêve, et parfois il faut l’attendre longtemps !!!!La mob !!! J’ai une mob!!!. Pas question d’en avoir une à 14 ans, les parents ne voulaient pas et ils avaient raison. Mais j’utilisais celle d’HP qui avait trop de la chance, elle. Mais sans assurance ce n’était pas malin et je n’avais pas raison mais j’avais 14 ans.Reine du monde là-dessus, cheveux au vent, chanson a plein tube. C’est un beau roman , c’est une belle histoire chanson cucu mais surtout MIND GAMES. ( en mob et aussi à la patinoire à toute vitesse). Après j’ai eu droit au solex mais à 17 ans pour aller aux Beaux-Arts et rouler la nuit jusqu’à Boves chez la fille de la pharmacienne ma copine en terminale.  Ca me fait rire d’en acheter une aujourd’hui, à XXX ans. Et je suis trop contente de ces plaisirs mini, plaisirs de renard rouge. On a accroché une caisse à l’arrière pour que ça fasse plus local, mais même sans la caisse on est pas non plus avec un modèle La voile Rouge à Saint Trop.

Quand elle n’a pas démarré hier avec son kick, je voulais pleurer ( Mais nooooooooooon !)

 

c fait

Et ensuite seule dans l’expo Derain , Balthus Giaco. Celui qui me surprend le plus ( je ne parle pas de mon gout  ) , c’est Derain. Ya des bouts de peintures supra moches et très interessants. C’était bien à FC d’être face à un reporter de guerre plutôt qu’une personne du monde de l’art ( entre guillemets) . Très sympathique et probablement tout aussi interessant.

Paris désert, c’est magique!!! Trop bien. Délicieux de marcher le long de la Seine et de me tromper dans le métro comme une touriste. ( parmi des touristes) Pas de bruit. Vide. Ca donne envie dans sa propre ville ( l’autre imbécile m’ecrit sac propre?) de prendre une chambre d’hotel et de flaner.

Bon. Marcher jusqu’à Franklin par l’avenue Montaigne et retour dans les Monts du Forez.

Pfff

Même pas une heure après le départ, même pas à Lyon on est arrêtés sur les voies?La SNCF c ‘est vraiment devenu la misère hors de prix qui plus est.

Un peu moins fatiguée dirait on . Ce matin 10km à pieds en partant de Ferreol ( on repart vitesse escargot ?. )Marche précédée de l’attente du Samu pour J, 88 ans et en grave manque d’oxygène. Autrefois on se serait éteint en bout de table. Je lui caressais le front et lui disait des sottises. Jamais je ne l’ai vue sans un sourire même dans son masque a oxygène. Ils l’ont emmenée à Monbrison. Elle , mon témoin de mariage, en bout de course je crois bien. Beauseigne ! comme on dit ici. On était passés vite fait pour lui porter des girolles dejà cuisinées et on est repartis avec et en plus un sac de champignons cueillis dans les bois le matin. Bon. Donc ambiance à la ferme.

Je fais l’aller retour à Paris pour Les matins d’été de France Culture demain matin. Puis le soir la soupe au choux Breughelienne de Montarcher suivie du bal.

Le train est carrément vide…

Commencé Alcibiade de Jacqueline de Romilly et le livre de Jack Black et aussi la biographie de Zeri

Bon on n’a que 5 mn de retard

 

42380

IIMG_792616 degres. Ah. J’ai eu beaucoup de mal à quitter le Var et en arrivant ici après des embouteillages sévères on a allumé la cheminée. Chaque année, c’est 20 degrés de moins en 500 km. J’ai photographié des cactus avant de partir et déjeuné chez les voisines. Zut pas dit au revoir à juliette la doyenne.

Maintenant , sur une chaise longue dans le jardin de l’atelier . Je. veux écouter ” pas sur la neige” de Debussy . C’est très beau et sur France- culture les émissions sur Jankelevitch sont top. Je n’ai écouté que J et la musique très tôt le matin, fenêtre ouvertes, et yeux fermés. Lorsque je l’entends, je me retrouve soudainement assise à côté de ma mère.  Nouw  rions en le regardant  à la télévision. Imaginons un instant aujourdhui Janko à la télé!!!?C’est triste. M’est arrivé par mail un lien vers Ina et ce con de Gonzague. C’est a mourir de rire. Il est jeune encore et pérore assis à son bureau  . “A partir d’un certain âge il faut cesser de lire des romans et plutôt lire des biographies”. Son air entendu m’a convaincue et demain je vendrai tous mes livres à la brocante!!!

Il y a des champignons bizarres sur le marché de Crapone. Il y a des lapins, des pintades, des huitres, des fromages splendides. Et aussi une dame fait cuire des cuisses de grenouille. Dans une niche la vierge a disparu( reconnaissance des Poilus à Sainte Marie en 1919). Beaucoup de magasins fermés. Les enseignes pour les plus anciennes sont peintes et la boucherie a l’interieur est tres belle: colonnes et anges qui portent le marbre, carrelages des années 30 je dirais mais sans doute avant. On achete des  chanterelles et on grimace en regardant l’atrocité la laideur des  vêtements

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Super fatiguee sais pas pourquoi. Bon au travail au travail

la fin bientôt

Comment vais je faire pour rentrer à Paris en septembre. Comment vais je faire pour partir d’ici. C’est le Paradis. N. dessine dans l’atelier, des crânes sur une grande feuille.

Ce qui est génial c’est d’inviter des amis à dîner, d’en être content et d’être content qu’ils annulent. Je plaisante mais parfois c’est vrai. J’aime si peu prévoir car ça me prend la tête dans la journée. Donc j’irai  chez B de L car ce soir il a un empêchement ce que je comprends parfaitement avec son restaurant. J’irai donc manger une petite bruschetta aux truffes jeudi .Et Départ finalement Vendredi midi pour la Loire.. Bal prévu Samedi soir. Demain soir M et tomates mozza. Aller encore une fois à la mer ce serait bien. Mercredi matin, avec la mono pour aller dans les criques au lieu du cayack. Miam . Oh oui je le fais. Partir vers 6h ce serait trop bien. Puis ranger l’atelier et la maison. Essayer de revenir après la présentation des cours aux BA le 20 sept.

Pas de mer ce matin, je vais travailler finalement. C’était sympa hier sur la terrasse avec M et son frère qui vit à Saint-Martin et qui est pêcheur de grosses bestioles

 

TOUT DECOUSU : Pas intéressant-tanpis !

Chladni

Il me prend pour une buse celui-là!!!! Fishy Fisha!!!: Allais ( ??? )  Hop au rayon Arnaques.
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J’ai passé la nuit à tracer des rayures et des hachures et toutes sortes de choses. C’est pénible. Le ventilateur fait son travail, de l’eau de temps en temps, silence. Même si je ne dors pas ( il ne faut pas que s’inscrive cette habitude de réveil dans la nuit )c’est délicieux.

Le Lusitatnia a coulé . 1000 ou je ne sais plus morts . On ne parle que du Titanic . Mais se faire démolir par une torpille… au large de l’Irlande.

Café

Notes

Chladni

John Cage

Pour préparer le voyage à Paris de M et X et les enfants diner sur la terrasse. Le matin dès que N; ou moi sommes réveillés on siffle. Quelquefois E se rallie à notre cause. Arrosage ce matin et évidemment jeux d’eau et cris. Café et Le Monde trempé, Soif avec…../ Fin de phrase

Plaisir de trouver sur la table de la cuisine des encornets farcis tombés du ciel. Pour ce soir la voisine m’a annoncé un pigeon . C’est génial ce genre de plaisir et trop gentil. En plus de la confiture de pêche, de l’huile et des tomates et du basilic et…

Anesthésiée par la chaleur et nuit terrible. Ce matin youpi, danse de la pluie. déjà un vieux souvenir.

Je n’aime pas voir sur fB des artistes qui montrent leur atelier et leur travail en cours

Je n’ai plus de Pulco Citron

j’ai demandé des infos pour drapeau

Je peins. Je peins.

Resterais bie là finalement. Ce serait possible mais l’atelier de la Loire. Il est si beau. Et puis voir E? et P etc…

AUCUN SPORT. C’est nul mais vraiment comment faire. Entre la peinture et la chaleur….

HOT

Il y a quelques années je suivais le blog filmé de Daxflame. C’était un enfant, puis un adolecent qui se filmait et racontait des trucs, avec souvent une veste et une cravate et comme décor un recoin de je ne sais où chez lui. Ca marchait. Voici que réapparaissent des posts , selon moi assez inintéressants pour ne pas dire nuls. Il a perdu toute cette fraicheur, cette drôlerie. Il a grandi. Il doit avoir 25 ans .Je ne sais pas. Fini. The end. Le plus désagréable est ceci sous un truc concernant Salinger:

If you are a teacher/in education and would like to show this video in your classroom please e-mail me here to discuss prices: daxflamevampireweekend@gmail.com Thanks!

Hope he’s joking. C’est nul et cela n’apprend rien du tout. De toutes façons l’intérêt de JDS c’est qu’on ne sache rien de lui. L’attrape -coeur au cinéma, s’il est sorti est passé inaperçu. Non. L’attrape coeur au ciné c’est coton. Ca vient d’où cette expression tiens???

Dans le genre réchauffé, il y a aussi le Monde qui sort un article sur l’histoire géniale de cette danseuse dans le désert de Mojave? Son public est peint sur les murs d’un théâtre abandonné.

43 sur la terrasse cet aprem. J’ai sorti le hamac ce soir et vais aller y prendre le tiède dans un instant. Pas pu éviter la sieste. Dans mon atelier ça va.

Réveillée avant le coq. c’est infernal. Non seulement je peins la journée, mais aussi la nuit. J’ajoute, j’efface. Pénible. 5h. J’allume France Musique, fais une photo du mur avec la vierge qui regarde la chameau. La nouveauté c’est que sur le cadre de la vierge j’ai ajouté Christian Bérard dans Entr’acte. Je lis un peu.Je fais une photo, chasse un moustique, guette les premiers chants d’oiseau. Me rendors: J’ajoute, j’enlève. Grrr. 6h30. Puis conduire C et D à la gare. Marché minuscule à Gonfaron. Journaux et citron pressé sur la place chez Julien. Trop bien et pas de vent pour lire le Monde et Libé . Trump, les APL, le foot et son fric, le Yemen, les tutsis, les forêts qu’ont coupe, les disparitions, les faits divers

La torpille du sous-marin file vers le Lusitania.

Il fait déjà très chaud.

41. C’est dur de bosser.

 

“La forêt du futur”

Je me reveille quand le coq chante ( suivi de je ne sais quel oiseau qui veut sans doute la place et claquotte ( ?? ) pâlement. Me suis rendormie sur le Lusitania. Et réveillée en riant à l’annonce des légions d’honneur en courbe carrément descendante. Ca me rappelle G. qui m’avait dit je vais t’avoir je ne sais quoi heu ya quoi, un machin , ( les arts et lettres je crois ) zut je n’ai pas bu mon café, bon bref un truc culturel. Je lui ai répondu: Je t’en supplie,ne fais pas ça. Please. J’en veux pas.

Bon, quoi. A part peindre et faire la con au bal du Samedi soir ( hier le groupe avait sorti l’artillerie lourde, des filles bien foutues, des plumes ( je croyais que c’étaient des indiens de loin, mais elles n’était pas sur la tête.Comme j’en suis à ça me rappelle, ça me rappelle la Villa Medicis quand je me baladais avec un coiffe d’indien et une fausse décoration . Ah ben tiens les deux souvenirs vont ensemble.

J’ai envie de buller au soleil et je vais passer encore la journée ( martyre que je suis, Gauguin en lambeaux…) à peindre en buvant de l’eau+ pulco citron.  P. passe avec son panier de légumes sous le bras et de la fenêtre je la remercie d’avoir rentré mon linge. J’adore ce hameau, j’adore ses atmosphères, son rythme, son absence totale de touristes ( elle est comment ta piscine? Ben j’en ai pas )

Demain la mer, très très tôt

Grr je dois remonter  à Paris le 14 pour Matins de France culture le 15. OH non ! Oh si.

Noah vient envahir mon minuscule bureau avec ses chaussures de velo qui claquent.On rit car il imite les poses des body builders.

Bon. Ah . M voulais passer me voir mais mon pauvre coco je l’ai éconduit pour cause de travail.

Mauvais rêves mais je ne sais plus pour quoi.

Tiens hier j’ai bu un verre avec le torero

Va bosser vilaine.

Pas réussi à décoller jusqu’à la bergerie. Imprimer, lire. Tourner virer.

J’ai coupé les commentaires sur ce blog tout simplement parce que cela m’est difficile de pouvoir imaginer des personnes en chair et en os . Ce n’est pas très accueillant j’en conviens!!!! Et puis je ne connais pas les gens qui m’écrivent, je n’en ai pas envie plus que ça, et qui ont accès à ma vie. J’en suis bien coupable. Mea culpa !!!

Je réfléchis à un code d’accès ou je ne sais quoi. Ou un arrêt.

La liste de courses de Michel Angelo

“Because the servant he was sending to market was illiterate,” writes the Oregonian‘s Steve Duin in a review of a Seattle Art Museum show, “Michelangelo illustrated the shopping lists — a herring, tortelli, two fennel soups, four anchovies and ‘a small quarter of a rough wine’ — with rushed (and all the more exquisite for it) caricatures in pen and ink.”

Hé hé je fais la même chose avec A.mais j’imprime les images.

Première journée seule dans la maison. Un délice. Je réfléchis et me dis que je vais rester plus longtemps car je pense que la météo n’est bonne qu’ici. J’ai acheté un livre récréatif mais intéressant: Lusitania 1915. Je reste le soir sur la terrasse jusqu’à ce que l’obscurité m’empêche de lire, mais aussi après pour regarder les étoiles.

Je ne sais pas ce que je peins. Je le fais . Point. Pour moi les petits formats c’est très difficile, c’est comme une reprise sur un pantalon comme n les faisait autrefois: A petits points, des chefs d’oeuvre sur les bleus de travail à la campagne, sur les chaussettes, partout. les petits points. Mais je tente pour varier les plaisirs et ne pas avoir d’habitudes sur ces immenses formats. Le vent est carrément tombé et ce matin ça ne sent plus le feu. Ouf.

Marché tout à l’heure et travail toute la journée. Parlé avec JFA pour le projet de scéno à Bobigny. Je le vois en Septembre et on parlera de ça. J’ai envie ou je n’ai pas envie? Sais pas. Il s’agit de Kafka et d’acteurs professionnels handicapés mentaux. J’avais vu Alice interprété par ces personnes et c’était magnifique.

Pas vu Ludwig

 Ca a l’air super.

Les costumes sont hyper classe.

Relire le PDF de la monographie. je pe,se que l’on s’en est sortis grâce à Camille. Sinon l’angoisse. Les projets de couverture c’est à pleurer ou rire. Non pas rire. Comment peut on manquer à ce point d’imagination? Bref seul le résultat compte mais….

 

Allez bouge toi.

BLOG?

 

Je me demande si ce blog ne doit pas cesser. Je n’ai jamais été très forte pour trouver une raison à ces nécessités de publier ce machin. Là, un peu plus de monde sans doute grâce ou à cause de la Maison Rouge. Donc l’idée que je ne peux plus parler de la même façon, que les gens dont je parle Eh bien, ils n’en ont peut être pas envie même s’ils sont réduits à des initiales qui les rendent quasi anonymes/ et qu’un blog n’est qu’une somme de mots qui partent je ne sais dans quelles têtes.

Par exemple hier , comment raconter ( pour m’en souvenir moi ) la cérémonie et l’enterrement de Anne, sans être inconvenant. Comment dire que je n’aime pas Ramatuelle qui me semble un petit Sèvres Babylone ou un petit Lubéron.

Bref je vais réfléchir ou continuer mes entrées privées où j’écris ce que je veux comme je veux sans avoir peur de peiner quelqu’un, en pouvant être plus brutale, plus méchante sans doute aussi dans mes descriptions ( Hein M.G ??? )

Me suis acheté une radio « analogique «  avec le bouton qu’on tourne. Impec. J’adore. reconduit X à la gare et me voici seule pour quinze jours.

Ah oui je dois noter ceci que je trouve incroyable et qu’un vieil ami de mon frère lui a envoyé:

Hier après-midi nous passions par hasard sur le boulevard de la Bastille vers 17 heures il commença à pleuvoir.
La porte du n° 10 était ouverte
Nous sommes entrés pour nous mettre à l’abri et voilà ce que nous avons découvert…
Je me souviens de ce bas relief que je saluais poliment à chaque arrivée en descendant de ma Vespa
J’ôtais mon casque et me passais les doigts dans les cheveux pour y remettre un peu d’ordre et ces gestes amusaient la maîtresse des lieux…
 Ensuite nous allions refaire le monde là-haut, écouter de la musique, fumer et souvent boire le whisky du patron.
Hélène était encore au berceau.
 

 

Juillet / Autour du 14/ 20

14 juillet

Elle est arrivée par la salle c’est à dire qu’elle a surgi dans la foule (?) devant le petit supermarché Casino. Micro à la main. Sono pourrie. Plus tard dans la semaine elle serait à Marseille puis à Nice.

Moi je ne connais pas une seule chanson de Celine Dion, qui m’intéresse autant qu’un pot de Nutella bi.

La scène était pauvrette pour ne pas dire extrêmement pauvrette et c’est plutôt Piaf qu’on se serait attendus à voir vu tant d’austérité. Pas un pot de paillettes qu’elle aurait u trouver à la papeterie si celle-ci n’était cette année fermée comme cela arrive de façon désastreuse dans beaucoup de centre ville.

Bref, on était toute une table pour ce show funèbre qu’on a d’ailleurs pas regardé, nous contentant de enter de converser sur la sono.

Hier après la journée passer à B, chez D, c’es très beau vers Bargemon, la couverture du bouquin était à regarder puis la réunion de hameau. Je déteste ces trucs. Mais bon. E. s’était enfui à côté sur notre terrasse et papotait avec V. C. et D. sont venus diner hop les tapenades et les melons, les tomates et le fromage de chèvre.

Puis la fête. Ah là c’était grandiose: Des filles belles, des plumes, des paillettes à n’en plus finir. J’avoue que dans le genre ça avait une certaine tenue. Comprend pas pourquoi ils nous ont accablés cette année avec la Celine Dion ( qui a l’air d’être très sympathique- le sosie ) en carton.

Bref.

La mer les vagues énormes avant hier sous un ciel menaçant, la mer étale, et transparente ( « ma commère la carpe y faisait 1000 tours/ Que l’on a claironné dès le réveil comme des sottes avec Julie) ET…

Le travail. On ne peut pas dire que je rugisse de plaisir, mais il semble que j’entrevois de nouvelles pistes qui m’amusent.

Aujourd’hui Dimanche, c’est peinture toute la journée. Il y a du mistral. Les hirondelles et ça va taper sec. J’adore.

Ce que j’adore moins c’est Vargas Llosa. On m’a offert un livre de cet auteur que je n’ai jamais lu. le sujet est intéressant mais quel intérêt a cette écriture prix nobelisée. problème de traduction? MT je crois m’en a offert un autre. Mais heu… Les cinq rues ? sont gnangnan, le sujet du chantage et de la presse à scandale… Bon ui. L’avantage est de se promener dans Lima dont je ne me fais aucune idée. Aucune.

Bon, je me trompe peut-être sur cet auteur …

V. m’annonce que cette nuit j’ai encore fait de grands discours.

La couverture du livre. proposition des maquettistes à croire qu’ils ont confondu avec un rapport administratif , ou le fameux machin que je recevais par recommandé( le rapport d’activité du Musée d’Orsay ) après avoir fait la queue que vous imaginez à la poste. Dire que je grognais en sortant de l’enveloppe ce truc, est faible. bref aussi peu d’invention graphique me laisse pantoise ( ? )

Comme c’est moche nom d’une pipe

 

Dimanche

J’ai piqué chez D. un bouquin de Norman Mailer que je n’ai jamais lu. Je ne sais pas pourquoi ce nom me fait cet effet. Est ce qu’il apparait dans une chanson qui me plait? Sais pas. J. trottine dans le hameau comme une fourmi . Elle a 94 ans, juste une petite canne.

Le plus beau dans la journée d’hier, c’est ça que je voulais dire, c’est qu’en arrivant sur mon vélo de l’atelier, j’ai stoppé. Il u avait sur la place du hameau, à 3 mètres de moi, une huppe. Une huppe ? ui. C’est magnifique cet oiseau. Ce froufrou sur la tête, ce long bec et.. Des ailes rayées? J’ai peine à décrire.

Message de ES qui va mieux.

Message de MT, hum

J’ai commis un acte de barbarie en voulant assassiner un scarabée que je trouvais d’une grande beauté. Mon comité d’éthique devait dormir quand j’ai eu cette préméditation. Je l’ai transporté sur une feuille surmontée d’un verre et j’ai examiné la situation. Une complice suggérait la noyade, que je trouvai peu sûre et après m’avoir critiquée, poussé des hurlements quant à mon projet m’avoua qu’elle avait déjà tué des bébé chats ( parceque personne ne voulait le faire mais c’était il y a longtemps ). Je suis sortie de derrière la porte en perles , armée d’une bombe à insectes à défaut de Zyclon ou de thyosulfate de soude, bien commode dans le passé ( quelle horreur..) Pchitt pschitt. Et hop. la messe était dite. J’ai mis le mort sur l’étagère devant les livres, où l’attendaient d’autres spécimens, morts de leur belle mort comme on dit. Bon . La vie a repris son cours, je me suis fait refaire le visage histoire de ne pas avoir à déménager en Argentine. Un matin j’entends une voix effarée. «  Il a bougé «

—Allons allons petite fraulein emotivffff !!

La bestiole non métamorphosée , quand même tricotait des antennes. J’avais abandonné ce dossier et j’ai laissé à mes assistants le choix des armes: La noyade suggérée plus tôt semblait une arme efficace, même si le prisonnier n’avait rien à avouer à priori. Bref on a tout fait sauf des trucs pas avouables et depuis 5 jours elle est au ralenti dans un bac à fleurs et refuse de passer devant le bon Dieu.

Bon , un café et au travail

Le scarabouche est mort. Pattes accrochées à des feuilles. Je suis quand même une saloperie.

Je regarde toujours avec beaucoup d’intérêt les fourmis et leurs industrieuses journées. C’est pas possible de déplacer ce qu’elles déplacent et vite en plus. Une guêpe , un baton , une fleur de laurier flétrie.

 

Anne meurt

Vendredi nous sommes allés à Pampelonne. Je préfère l’Escalet mais on alterne grande plage et criques ( ceci étant dit je n’ai vais pas très souvent. C’est à 40 km de la maison, et cette année c’est plutôt salade de tomates peintures lecture et dodo.)

A ce propos ( lecture ) je confirme que les Cinq rues de Vargas Llosa n’a selon moi aucun intérêt quant au style et je ne crois pas que la traduction en soit la seule responsable.

Bref. Vendredi, vagues énormes- chouette- car on est arrivés à 8h du matin. C’est splendide, il ne fait pas très chaud, et la mer est de plus en plus mauvaise. On se baigne, on rit on saute on s’esclaffe. Pour sortir de l’eau c’est moins simple, et on est lesté de sable. Mais c’est délicieux. On reste jusqu’à 13h en guettant une éclaircie, des petits bouts de bleu qui grandiraient. Le drapeau est orange puis rouge. Baignade interdite.

Ce que je ne sais pas en repartant bien contente de cette magnifique mer qui emporte des kite-surf a une vitesse de dingue, ce que je ne sais pas c’est qu’un peu plus loin, Anne est en train de mourir.

Elle a voulu secourir deux enfants ( mais comment les a t’on laissé dans ces vagues ) et en les sauvant elle s’est noyée. Les secours n’y ont rien fait. 40 mn de réanimation sur la plage, rien.

C’est MT qui me l’apprend hier Lundi. ( je n’ai pas la radio, n’allume pas la télé et comme je le disais le marchand de journaux a fermé )

Je suis abasourdie. On s’est beaucoup vues alors qu’elle vivait avec B. le père de ses enfants . Et je me dis bêtement « pourquoi est ce une intelligence pareille qui est emportée » et pas…

C’est stupide de dire cela. Mais c’est d’une telle injustice. J’envoie un mot à B. après avoir appris que la cérémonie avait lieu cet après midi à Ramatuelle. Je lui demande si ma présence l’ennuierait et il répond

—Oh non, viens…

Le vent est terrible, les volets claquent, c’est beau mais irritant tellement ça souffle et dans mon atelier ce n’est pas la joie car je ne peux laisser la porte ouverte. Tout se renverse.

Hier ça sentait le feu qui avait démarré je ne sais où. Les pompiers sont avec leurs jumelles. Ca ne rigole pas. Toutes les pistes fermées évidemment.

Ramatuelle 15h

la mer/ l’ordi/ La di l’ormer/ Happiness

Que dire de ce début d’été à tendance colombienne? Le hameau est hispanisant, les bruits , les fourmis sont comme dans une fable de La fontaine ( ma commère la carpe y faisait mille tours ) . Je travaille. Nous mangeons des produits délicieux; des tapenades noires et vertes, des repas familiaux et pantagruéliques chez nos voisines ( oh !!!avec lasagnes merveilleuses) et sur la place du hameau ( oh la soupe au pistou pour 20 !!!). Les Colombiennes, elles, font la sieste après avoir gouté les « oreillettes «  délicieux biscuits très friables et recouvert d’une fine couche de sucre glace ( dit on toujours du sucre glace? ); Pour moi pas de sieste.  Tout est merveilleux. La chaleur dense, la fraicheur du soir… Les hirondelles, les fourmis qui transportent jusqu’à leur grotte des abeilles mortes et des noyaux d’olives. E. a la boule a zéro parce que les poux y ont élu domicile , J. a 94 ans et se promène dans le hameau ( elle ne déteste pas le limoncello et dit «  qu’il lui en faut plus » , E. va mieux et arrive sur la terrasse dans la nuit avec son grand chapeau. On va à la mer, on loue de kayaks.on a oublié le couteau et les tomates sont écrasées.J. éclate de rire et je la vois contente tout le temps.  Je bosse. J’ai pas envie. Montaigne et Black et Mortimer. La fête du 14 et son affligeant sosie de Celine Dion ( dejà que la vraie est atroce )Mais on s’amuse puis on danse au bal. Les pistes du Var sont fermées( risques incendies)  donc: inaccessible la Chartreuse, inaccessible ND des anges; Zut ! Allons à Collobrières. Glaces aux chataignes. Très belle place de village. Ca tourne comme en Corse dans les chataigners. Les domaines, les vignes ..; Quelle beauté… De l’eau , il n’en n’ont pas vu depuis Mai. Marché à Vidauban; essences de lavande . 38 degres. J’adore, je travaille. La maison lit. Les enfants arrivent. On parle.On rit. Tout est léger et délicieux. Que c’est bon, que c’est bon.

“Pinocchio est méchant et con ». Je suis d’accord

Après une insomnie d’environ 1 seconde j’ai dormi 10h. Incroyable. Deux soirées au théâtre. La magnifique Cendrillon de Pommerat. Intelligent et très drôle. Et tous parfaits. Il faut que je regarde qui a fait les projections -Eric Soyer -superbes en noir et blanc. J’adore. Je regarde. Magnifique Deborah Rouach. J’ecoute sur France-musique.

Bon Quoi? Hier RV avec les graphistes et l’éditeur pour la monographie. J’arrive avec 1h de retard. Décharger le bazar à Argenteuil, monter des cartons en soufflant, attendre Wallem qui m’apporte des peintures. Tourner, virer, être contente d’être là-zut plus de sacs poubelles -, regarder des photocopies, réfléchir. Me sens bien. Partir? Oui. Rester? Pourquoi pas. Mais je ne peux imaginer un été ici sans les enfants du hameau, sans les amis là-bas. Embouteillages.

Martha Argerich/ Annulations.

Bon. La maquette. Grand silence. Ils me regardent finir mon sandwich. Il pleut des cordes, l’eau passe par le plafond à la galerie. Je n’ai pas chaud.

Silence

Je ne peux pas cacher mon manque d’enthousiasme. 

Paf le décor est planté. C’est vrai que d’une part voir sans cesse mon travail m’ennuie, mais le voir comme ça me fait bailler. C’est appliqué et pas marrant. puis cette couleur dégueu. Ils sont tous sympa et à ce moment là je préfère être à ma place . Ont-ils lu les textes??, Le problème des graphistes, c’est le graphisme. les ombres sur les lettres etc…. Je suis très contente du catalogue de la Maison Rouge.

C’est un gros travail et je ne vois pas bien ce qui va se passer. AM me dit que ça ne me plait pas si ce n’est pas moi qui fais. Ce n’est pas faux, mais j’ai la preuve contraire avec le catalogue que je n’aurais jamais su inventer comme ça, et c’est mieux que je sois surprise.

{C’est la réalité qui nous arrive, c’est pas un rêve}

Re: Bon, quoi

Du coup, on a continuer à travailler l’après midi et j’ai filé à reculons parce que j’étais crevée, à Rosny sous bois, sous le chapiteau pour le spectacle de fin d’études. Astrid, François et Jean. C’est très beau , joyeux, simple et délicieux.

Zut zut par où commencer. Une liste. Une liste. Partir cette semaine. Oui Oui. Rafales de messages d’anniversaire. Anniversaire double malheureusement. Sans vouloir m’attacher à cela, il est vrai que la dernière fois que j’ai vu R, c’était le premier juillet à 22h. Je voulais dormir à l’hôpital. Je ne l’ai pas fait. Regretter ne sert à rien. J’aimerais pleurer. Mais je n’y arrive pas…A force d’avoir voulu avancer, travailler, oublier pour assurer l’expo, j’ai tout mis de côté y compris mes émotions.

Message très touchant de ma soeur que je n’ai pas vue depuis presque 20 ans.

C’est trop beau Pelleas.

C. m’a offert des très beau livres d’un éditeur que je ne connais pas.Monsieur Toussaint l’Ouverture.

Il pleut ses super cordes et j’ai laissé la fenêtre ouverte à l’atelier. merde j’y vais pas. Travail ici.

 

AFTER…

Je suis crevée. Ce matin j’ai hésité à aller au cours de Pilates. Puis me suis décidée. Paf un truc a claqué entre les côtes lors d’une torsion; Bon ça va. Hier soir théâtre. Il ne m’en reste d’ailleurs presque rien.( ni de la douleur ni de la pièce ) Me suis ennuyée un peu. La sonnerie de téléphone d’une dame imbécile m’a réveillée C’était sympa d’y aller avec M. Pour m’y rendre me suis tapée les difficultés de la gay pride. Je ne savais pas ce qu’était tout ce monde. Courses à Pyrénées. Avocats, bananes, épinards, tomates, figues, melon, raisin secs et cerises. J’ai mangé beaucoup trop de sandwiches ces temps ci. Le seul truc bon, c’était le petit Coréen rue de Lyon.Et à côté celui tenu par deux filles.  Puis orange pressée avec V. Le mistral j’aime bien et le quartier est moins bourgeois qu’ici. Pour le moment les réactions à l’expo sont plutôt très bonnes. E.L dans le supplément Beaux-Arts, Telerama, Art Press en Septembre, Connaissance des arts bientôt. Puis Arte, TV5 , RFI international.Et ???

Je me suis endormie devant La femme au gardenia. Sais pas trop quoi faire.

Alors j’achète sur internet des maillots de bain. Ouf. Fini l’horreur de la cabine des galeries Lafayette où tout est moche et où les miroirs sont peu flatteurs!. En passant je découvre Louis Réard. HA les photos des années50, bikinis etc!!! Avec dans son show-room une grande fresque représentant la mer et les parasols/

J’écoute Antoine sur France-Culture.

L’horreur avec FCP, c’est le temps. Car le temps passe on déplace les fichiers sans se souvenir que le off-line guette. Et pour le sous titrage de Nicole… Hum hum. Je reste à la maison, je prends mon temps/ Banque. Bon ça va. Mauvaises nuits agitées comme si tout ce à quoi je n’avais pu penser pour cause de travail revenait comme un boomerang. Et puis le travail, ça doit repartir pour l’expo de septembre… Grrr.

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