Inventaire invisible

photo Anne Laure Mino

Semaine déménagement et rangement atelier en prévision de l’inventaire. Puis départ à E. pour mesurer, retrouver, vérifier… Temps effroyable. Pluie…

C’est amusant le gens qui resurgissent et proposent de boire un café, comme si on s’était quittés hier pour certains ( hier en l’occurence était 1985 ), et comme si on se connaissait bien pour d’autres. Je n’aime pas ce type de revenants avec qui ,au fond, on n’a jamais eu de contact. Revoir par contre des amis d’enfance qui se déplacent pour vous écouter c’est cool. Ah oui il y a eu la rencontre ( ZE TALK !!!) à la galerie ( déjà une semaine ) . C’était plein, plus de 100 personnes. J’ai du mal à le croire. ensuite repas à la maison: calamars… moins bons que ceux pêchés par Martine mais pas si mal…

Je peins un peu en décousu, c’est à dire pas assez. Et puis c’est moche. Je vais ou trop loin ou pas assez, ce qui veut dire que je dépasse la ligne où c’était peut-être bien et ça se transforme en Carabosse fade. Mais ce rangement est salutaire. Vivement que ce soit terminé ! Un coup de propre en plus ne fera pas de mal. Retravaillé pour la Biennale. Ecouté les oiseaux, ai marché dans la boue…Ai réécouté les oiseaux. Ai repataugé… C’est fastidieux de regarder des choses anciennes. Pas mal de trucs à jeter. Expo/Beaucoup de presse. Couverture de Art Press, qui l’eût cru. On a vu Daaaali que j’ai beaucoup aimé. Les temps ne prêtent ni au rire ni au sourire ce qui est d’autant plus agréable. Edouard Baer est le plus beau des Dali. Je vient de me tordre le pied et sens une déchirure musculaire sur le côté extérieur gauche. Pour Rome la semaine prochaine, j’espère que ça va s’arranger, je n’ai pas envie de trainer la patte. Bon il a fallu aussi corriger les articles pour éviter de radoter et de répéter les mêmes machins; Dans Artforum, Harper’s bazaar et Art press. Ai montré à R Judith Scott R. ainsi que Hilma af Klint, Walter de Maria … J’aime pas ce temps, j’aime pas cette humidité, j’ai hâte de sentir le soleil.

Allan m’offre un livre de Jean Cau / croquis de mémoire. C’est délicieux ces petits portraits de Giacometti, Giscard Destaing, Coco Chanel et Ezra Pound pour le moment. … A suivre …

Cauchemar / j’étais sous forme de je ne sais quoi dans la gueule d’un monstre à dents pointues et l’autre prisonnier était une sorte de souris aux couleurs de perroquet. C’est peut-être du delirium tremens !!!. Une ancienne étudiante devait montrer un film, puis j’ai pris ma mobylette et me suis rendue compte que je n’aurais jamais assez d’essence. Ai rebroussé chemin, traversant des forêts dans la montagne. Bref.

Au repos le pied n’est pas douloureux. Mais… Pourvu que je puisse marcher Mardi à Rome puis Naples.

Je me fâche régulièrement dans le métro ou le bus car je ne supporte plus les gens qui ne font aucune différence entre espace public et espace privé, ou qui sont totalement décérébrés et soit: téléphonent en mode haut parleur ( c’est de plus en plus fréquent ), soit écoutent de la” musique “sans écouteurs. Non seulement c’est dérangeant, mais le son qui sort des téléphones est immonde. Dans ma liste de fâcheries: Les gens qui ne laissent pas descendre de la rame et sont plantés devant voulant entrer ( eux d’abord )// un classique/ Le type qui n’enlève pas son sac à dos/ La personne qui se place devant le portillon et cherche son passe Navigo, les individus qui restent assis sur les strapontins quand il y a affluence/ Les groupes qui montent un escalier et ne vous laissent pas la place pour descendre. Quand j’ai un parapluie je le pointe en avant c’est assez efficace/ Le MacDo et son odeur dans le métro.J’ajouterai: Le type qui a fait le plein d’essence et prend bien son temps pour ranger son ticket, mettre sa ceinture, bricoler je ne sais quoi et enfin … démarre. Idem pour celui qui au péage est trop loin du truc où l’on insère le ticket, idem pour celui qui doit reculer car il n’ pas vu que la voie était réservée. J’ajoute: Dans une file d’attente la personne qui vous colle, au cinema désert celle qui vient s’assoir devant vous ( idem à la plage ). Expérience récente chez le fleuriste, la fille qui compose un bouquet et ça N’EN FINIT PAS : combien coute celle ci, j’hésite sur la couleur, peut on acheter la moitié de cette botte. Enfin un vendeur se libère et je dis à toute vitesse: Bonjourcettebottedemimosavolàmacartehopcestfaitc’estpayéboncourage . Les gens qui touchent les fruits où les avocats. En province la conversation chez les commerçants est une coutume plutôt pas désagréable si on accepte de se détendre et d’être un peu tolérant. Quoique.!!!

En revenant de l’Aigle Vendredi soir je n’en croyais pas mes yeux. Nous étions deux groupes de 4 personnes assises en carré, et …. Tout le monde lisait des vrais livres. Ça m’a réconciliée avec l’humanité. Pas un bruit malgré le monde et la concentration propre à la lecture.

Je cherche  Charlotte Perkins Gilman dont on m’a reparlé hier ( RV pour le film de PC où il est question que j’apparaisse au sens propre du terme dans le papier peint.) J’ai lu il y a longtemps ce livre ” le papier peint jaune ” et viens de commander: La Glycine géante, Herland, et Benigna Machiavelli. J’attends également le livre Shadows of Reality: A Catalogue of W.G. Sebald’s Photographic Materials, Eds. Clive Scott & Nick Warr, Boiler House Press, Paperback, pp. 468.

Hier soir passés boire un verre avec C.

Aujourd’hui Dimanche gris

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Notes/ excès/divers

Cecil B Demented/ Johnny Waters

J’ai eu beaucoup de plaisir à me rendre chaque jour à l’atelier. Lu un polar série Noire qu’A. m’a passé. On a déjeuné ensemble ( exception déjeuner Lundi dernier ) puis je suis allée au Petit-Palais. Mais je me trompe dans le temps je crois… Bref.. Expo dirons nous, classique, mais toujours plaisant de voir et revoir et aussi de découvrir entr’autre Edgar Brandt que je ne connaissais pas Je n’avais pas réussi à me débarrasser de mon vélib et il est donc resté pendant 3 heures à la galerie qui est somme toute un bon parking du Lundi. Céramique l’après midi( faudrait savoir si c’était céramique ou Petit-Palais !!! ) En général, le soir je suis fatiguée. On papote mais on se couche assez tôt. Mercredi le gars de chez M a livré. Je lui ai dit que j’allais le payer s’il montait les trucs, ce qui va de soi. Bref, je ne le sentais pas comme on dit. Avec mon aide il a trainé la patte … Et m’a tout laissé à l’entrée malgré le généreux pourboire. J’ai pas insisté. Ca me déprime ce genre de chose. Je ne demandais pas la lune, mes ces 4 rouleaux de toile de 3 m sont lourds+ le reste . Ca m’énerve. D. m’a aidée à tout monter ( les châssis entoilés de 200 par 180 qui passent juste etc. ) Travail pour le RV téléphonique de demain et préparer la soirée du 17. Demain aussi RV à France Inter pour enregistrement. M. est venue diner Jeudi et Vendredi c’était la visite des amis du Palais de Tokyo. Hier, passée chez C. en renfort. Il y avait là un garçon américain qui parlait tellement fort qu’à un moment ça m’a rendue grognon. Ca m’échappe ça, qu’on fasse si peu attention aux autres. Pas eu le courage hier matin d’aller chez Maitre Liu (????). J’aurais dû. Me reprendre en main. recommencer le sport. Mais pourquoi je n’y arrive pas.

Dimanche-Mubi/

Je viens de regarder Cecil B Demented de Johnny Waters et ça m’a beaucoup amusée. Un peu d’excès ne nuit pas. Beaucoup non plus d’ailleurs . J’ai dû voir Pink Flamingos pendant le Covid, mais je ne me souviens plus. Je regarde.

splatter film is a subgenre of horror films that deliberately focuses on graphic portrayals of gore and graphic violence. These films, usually through the use of special effects, display a fascination with the vulnerability of the human body and the theatricality of its mutilation. The term “splatter cinema” was coined by George A. Romero to describe his film Dawn of the Dead, though Dawn of the Dead is generally considered by critics to have higher aspirations, such as social commentary, than to be simply exploitative for its own sake.

Puis le tragique”Man on the Moon ou L’Homme sur la Lune réalisé par Miloš Forman et sorti en 1999.Kaufman était cet OVNI du monde du spectacle qui avait choisi de lire l’entièreté de The Great Gatsby de F.Scott Fitzgerald, à son public, laissant le public quitter, un à un la salle, lorsque celui-ci a réalisé qu’il avait payé pour entendre un homme lire un livre.” 

Le sifflet et le pied à coulisse

Ce sont les deux objets dont je parlerai./ Plus tard

J’ai acheté Un cabinet d’amateur, de Perec livre que je ne connaissais pas et d’ailleurs pas très bien Perec. Il y est question de le peinture de Kurtz, un cabinet d’amateur. Je n’ai pas terminé, mais la diabolique et vertigineuse description des tableaux dans le tableau et ainsi de suite me ravissent jusqu’au frisson au moment de la mort de notre collectionneur Hermann Raffke, représenté lui aussi dans le tableau.” Son corps naturalisé par le meilleur taxidermiste de l’époque, que l’on fit venir tout exprès du Mexique, fut revêtu de la robe de chambre grise à liseré rouge qu’il portait sur le tableau de Kûrtz, et installé dans le même fauteuil que celui dans lequel il avait pris la pose. Fauteuil et cadavre furent alors descendus dans un caveau qui reproduisait fidèlement, mais à une échelle sensiblement réduite, la pièce où Raffke avait accroché les toiles qu’il préférait…”!

Des vérifications entreprises avec diligence ne tardèrent pas à démontrer qu’en effet la plupart des tableaux de la collection Raffke étaient faux, comme sont faux la plupart des détails de ce récit fictif, conçu pour le seul plaisir, et le seul frisson, du faire-semblant… /////…. Ce chef-d’œuvre constitue-t-il donc une illustration de la théorie sérieusement avancée par Nowak, selon laquelle « toute œuvre est le miroir d’une autre » ? … /////…. « Toute œuvre est le miroir d’une autre », avançait-il dans son préambule : un nombre considérable de tableaux, sinon tous, ne prennent leur signification véritable qu’en fonction d’œuvres antérieures qui y sont, soit simplement reproduites, intégralement ou partiellement, soit, d’une manière beaucoup plus allusive, encryptées. Dans cette perspective, il convenait d’accorder une attention particulière à ce type de peintures que l’on appelait communément les « cabinets d’amateur »(Kunstkammer)

Je retrouve une image d’une installation qui était pas mal impressionnante. Montrée à la Conciergerie il y a des années/ Auteurs : Sun Yuan&Peng Yu et qui si je ne me trompe pas montrait des dignitaires soviétiques ???? Raté!!!!!cacochymes et se déplaçant en fauteuil roulant parmi les visiteurs de l’expo : This work featured thirteen hyper-realistic life-size sculptures of elderly people. Each withered old man looks suspiciously similar to world leaders, including politicians, bishops, admirals, generals, and dictators. They display signs of mental weakness and are placed, drooling, in electric wheelchairs that roll on a slow collision course, clashing around the gallery at a harmless snail’s pace. Like a grotesque parody of the United Nations, the work is a powerful critique of aimless international conflicts that are determined by a few senseless leaders. 

Galerie hier. Visite de CM, de FC, mot de BM , etc.

Hier j’étais contente d’aller voir Peplum Médiéval au 104, lieu que je n’aime pas tellement à vrai dire et où je ne vais jamais. (Même si c’est sympa de regarder des gens danser, s’entrainer, répéter… Jongleurs et voguing.) Rien de bien rare ou personnel mais je suis une sale bête. Voir les acteurs de Catalyse à nouveau c’était un plaisir. Grâce à la canne de Robert on a remonté toute la file d’attente et on s’est retrouvés les premiers au contrôle ! Le décor est séduisant un peu comme un Playmobil( ce n’est pas ironique ) et Guillaume toujours incroyable de grâce. Mais au bout de 20 mn ( sur 1h 30 et au moins 20 de trop ) j’ai commencé à m’ennuyer et à être lasse de ce que je voyais et qui m’avait séduite au début. ( Le plus réussi à mon sens est la blancheur ) Costumes et drapeaux, blasons et chevaux multicolores, accessoires, c’est chargé … De toutes façons depuis la Ville Blanche, je trouve que tout est trop ( sans oublier ma peinture !!!! ) Puis cette langue moyen-âgeuse vieux français inventée à laquelle je n’ai rien compris/ de quoi parle t’on ? / est-ce un rêve /oui/un conte/oui … Poésie? La barbe… les étoiles fort présentes et au bout d’un moment la poésie de ces mêmes étoiles me casse les pieds et me fâche. Cette langue- en moins bien me rappelle mon ennui dans les pièces de Novarina . Tristan roi, belle image, Sylvain, Jean-Claude cher Jean-Claude que fais tu là , que faites vous là Emilio et Manon et Guillaume avec des vrais acteurs. Rien à voir ici avec Catalyse et le travail incroyable de Madeleine et Jean François . Ils ne sont plus des personnes décalées, sans filtres et accompagnés d’éducateurs… J’ai soudain l’impression qu’ils sont utilisés. Je me demande alors si mon jugement sévère n’est pas une jalousie de qui n’a pas fait la scénographie comme dans deux précédents spectacles ( Le dernier voyage de Gulliver et le grand théâtre d’Oklahama ). R me rassure lui qui n’a pas beaucoup aimé cela non plus. Ici c’est davantage patronage. J’avais vu il y a 100 ans le metteur en scène interpréter Monsieur Jourdain dans le Bourgeois de Benjamin Lazar à la Bâtie d’Urfé. C’était magnifique mais R n’avait pas aimé son jeu ( Olivier Martin Salvan )

J’ai choisi les trucs sonores que je souhaite pour France Inter qui sera diffusé le 15 à 20 h. Entendant parler du film, j’ai acheté La zone d’intêret de Martin Amis et ça m’ennuie même s’il est écrit que c’est un grand écrivain. Mais je dois passer à côté de quelque chose. Bref. Vais-je continuer. Pas certain.

“Axoplots”

Zhu Yu 2000

L’Axolotl, Ambystoma mexicanum, est une espèce de salamandre néoténique faisant partie de l’ordre des urodèles et de la famille des Ambystomatidae. Il fait partie des animaux ayant la capacité de passer toute leur vie à l’état larvaire sans jamais se métamorphoser en salamandre adulte

Apres un RV pour la Biennale avec ma maquette, un RV avec Télérama, et une soupe suis passée à la galerie CG où je m’amuse toujours beaucoup. On finalise ce catalogue du Musée Picasso qui sortira on ne sait quand. Les graphistes avec qui je n’ai jamais échangé un mot , donc qui ne s’occupent QUE d’images sont fatigants à ne pas vouloir entendre ce que je veux. Ou plutôt ce que je ne souhaite pas. C’est quand même incroyable et très fréquent. Retour maison. Fatigue . Je me traine un peu à vrai dire et je n’ai pas eu le courage d’aller à l’atelier. Je trouve dans ” de vivants piliers” de Regie Drebray ( acheté pour je ne sais quelle raison ) une phrase que j’aime beaucoup:

Une rébellion, moins elle est à l’affiche, mieux elle tient la route.

Je regarde Dans la ville blanche de Tanner. J’aime beaucoup. C’est ce type de film si on peut dire que j’aimerais faire. Soudainement j’ai eu l’impression que tout le cinéma était trop bavard. J’ai juste une réserve quant à la musique que j’ai trouvée trop présente. Ciné-Mélanges ? Pas lu.

Tic et tac

Je ne sais pourquoi je me suis souvenue du bruit du temps. Si! je sais très bien pourquoi. J’ouvre La description du malheur de Sebald et hop…elle apparait: L’horloge ( on disait me semble t’il une comtoise ) et son balancier ( soudainement je mesure a quel point cet objet n’est plus de notre temps, et pourtant il fut du mien ). Bon… J’étais chargée de la remonter avec la grande clé qui était je crois suspendue par une ficelle dans le corps du” meuble “. Je ne sais pas comment décrire cette tour en bois (mouvement Girod à la Palisse2 poids c’est ce que je trouve). Pardon tout est confus. Bon. Je tente de reconstituer: “-Il faudrait la remonter“. J’attrape, non, j’ouvre la partie supérieure ( celle du cadran qui était surmonté d’une partie dorée représentant quelque chose ??? Une allégorie, des laboureurs, le soleil, un coq / le fronton ) et Hop la clé. Cric cric cric, je remonte .” –Attention ne va pas trop loin, ne force pas…” C’est la voix du père. Cric. Il me semble qu’il fallait introduire la clé en deux endroits?. Puis je range la clé, je referme le machin du haut et si l’horloge s’était arrêtée, je bouge délicatement la grande et la petite aiguille; ensuite il faut ouvrir la partie basse pour relancer le balancier !!! Je ris de tant de désuétude ( je ne sais pas si le mot existe.) Ca c’était dans ce qu’on appelait “la petite salle “. Dans la cuisine il y avait le carillon. Le même que chez mes deux tantes et j’en déduis aujourd’hui qu’il devait faire partie du trousseau humble de ma mère. C’était moche ce truc en bois clair avec des fleurs gravées et je ne sais décrire ce que je me remémore comme son. Un son en trois parties… Ca m’évoquait des vieilles personnes et un temps qui me faisait peur, une sorte d’outre tombe.

Et pourquoi en dégustant mon bouillon au Poulet croustillant rue Mazarine, ai-je regardé la cérémonie de l’enterrement de De Gaulle où l’on voit entr’autres Romain Gary et Malraux…( INA ). Mystère à Colombey…

Je me disais

Quand même je pensais à l’hypocrisie en ce qui concerne les enfants. En regardant des trucs nuls ( que j’avoue adorer malgré… ) bref en regardant des trucs nuls ( et je me sens coupable…) bref en regardant des trucs nuls genre ” prodiges “( jury: le charmant ???? Gauthier Capuçon et Pietragalla +1) ou Incroyables talents,( ce n’est peut être pas le titre ) je me disais donc qu’on nous bassine avec la protection de l’enfance mais que là sur les écrans voir des enfants concourir/ Qui chante le mieux, le plus ci, le plus là, qui fait des sauts, qui joue du cor de chasse, qui … On plaisante où quoi? Tous ces gosses et leurs familles attendries sont utilisés, exploités trompés. Le gagnant de prodiges a reçu 10000 euros MERCI MERCI c’est trop ! Ca me révolte. 10000 euros certes ce n’est pas rien, mais quand ont sait que des milliers de spectateurs suivent ça, ce n’est… rien. BERK et BERK et les petits singes savants parfois très timides et on peut s’attendrir, parfois hyper à l’aise comme des bêtes de télé prématurées… et on a envie des les claquer. Bref. J’ai ça sur le coeur depuis quelques temps. On dit que des familles éloignées d’un contexte culturel ont découvert ” l’art “grâce à cela… Ouem

Recommencé à peindre et c’est bien ce qui m’ennuie le moins. Céramique-récréation, plaisant. Fini La maison en papier que j’ai beaucoup aimé et repris Des bibliothèques pleines de fantômes“. C’est trop bien. Je m’amuse en découvrant les codes, les chiffres utilisés par Benjamin Constant: 1 jouissance physique, 2 désir de rompre mon éternel lien dont il est si souvent question, 17 désir de raccommodement avec quelques ennemis… C’est drôle non? Ca me rappelle un peu Sade et ces petits signes/cercle, cercles barrés… Zut je ne trouve rien; où ai-je lu ça? Chez Pauvert, chez Chesseix? Chez Mishima? Non. Il me semble les voir ces petits signes qui indiquaient je crois les moments de sexe et leur qualité si on peut dire.

Beau ça: « Retiré dans la paix de ces déserts, en compagnie de peu de livres mais savants, je converse avec les défunts, et écoute les morts avec les yeux.” Francisco de Quevedo ( Les furies et les peines??? )

Maquette pour Lyon, SDF gare Saint Lazare haut Escalator ( à noter aussi au Métro Madeleine entrée par le magasin Darty, le campement qu’il y a. ), mes chaussures dans l’atelier et Jeanne Hersch dont je ne sais rien. Me bidonne en écoutant un artiste parler de lui, de Beuys et du chamanisme. Vraiment c’est pas possible de ne pas se rendre compte à ce point de son propre ridicule. Autre chose qui m’exaspère: Les gens qui postent sur Instagram des trucs gastronomiques qu’il consomment. Je ne parle pas de François Simon et de ses critiques gastronomiques qui sont vraiment bien . Nan je parle de personnes qui ne se rendent même pas compte que c’est l’époque ou la population mange de la merde, des JFK , des Mac degueu parce que c’est moins cher et aussi parce qu’ils ne savent plus faire cuire une pomme de terre à l’eau ( vu le prix des fruits et des légumes ) vaut mieux pour la majorité prendre comme plat du jour des chips et finir sur un Bounty . Bon je suis en mode je râle. Ai vu l’expo au Petit Palais. Pas vraiment de surprises, la surprise c’est le Monde un Mercredi, pas inintéressant, mais on connait tout ça, le Bateau Lavoir, le Boeuf sur le toit, Picasso, Cocteau, Nijinsky. Bon j’exagère. Je me suis protégée des guides avec mes écouteurs. Ah si ce qui est amusant c’est Rigadin Peintre Cubiste et j’adore le Paletot de Patou toile de laine orange et noire.

Passée à la galerie HW ce matin aussi et j’avais RV avec C. pour ses histoires à 9h….

Caractère

Paul Strand

Je crois que c’est dans Des bibliothèques pleines de fantômes que j’ai trouvé cité ” La casa de papel” de Carlos Maria Dominguez dont je ne sais rien si ce n’est qu’il a je crois mon âge. J’ai commandé le bouquin d’occasion. Il a une couverture très moche, orange avec représentée un maison en livres ( plouf plouf…???? ) et c’est écrit Roman. Quand on ouvre ce qui est plutôt un fascicule on est surpris pas la grosseur des caractères . On a l’impression que l’on fait un zoom avant sur les pages alors que l’on n’a pas bougé. Bref, l’édition est moche ( comme celle / une des deux / de La peinture à Dora ) Si une couverture ne gâche pas tout,( quoi que ) elle contrarie quand elle est laide et que l’on aime son contenu. Ceci qui, ici est le cas. Une histoire de livres, une histoire de Bibliothèques, d’archives et de fiches, de vie et de mort, de folie, tout cela sous le signe de la Ligne d’ombre de Conrad. L’éditeur m’est inconnu: Editions de la Loupe . Voyons un peu. Je ris en voyant cohabiter des ouvrages de Soeur Emmanuelle, Maurice Leblanc, Sylvain Tesson, Peter Falk ( Juste une dernière chose/ les mémoires de Colombo), Ken Follet, Michel Drucker ( oui oui, LE Michel Drucker !!!). Philippe de Villiers et Charles Aznavour pour ne citer que les plus splendides. Et j’oublie Le Nouveau testament!!!! Comment a pu s’échouer ici cet auteur dans cette édition pour myopes? Si je poursuis mon inspection, je vois que le livre vient de la Bibliothèque d’Orly, de la Médiathèque municipale plus exactement. Je lis: Ouvrage retiré la collection publique après décision municipale.Mystère en plus du fait que j’ai dû mal comprendre qu’on n’a pas le droit de vendre ou revendre… Bref…Ah je découvre autre chose. Mais oui !!!!Mais oui !!!! Editions de LA LOUPE:

Livres en gros caractères

La Palisse!!!

Plus de 500 000 livres des Éditions de la Loupe sont désormais disponibles dans les bibliothèques d’hôpitaux, médiathèques départementales, médiathèques municipales, Bibliothèques Pour Tous ; où des rayons appelés basse-vision, large-vision, gros caractères, proposent un large choix de livres en grands caractères.

A propos d’aveugles je trouve une photo de Borges et son épouse. Eh bien, je n’avais jamais imaginé que JLB soit accompagné de qui que ce soit . Je l’aurais d’avantage imaginé avec une plante ou un rocher. Qui est cette femme . Cherche Médor cherche …Après avoir veillé plus de trente ans sur son œuvre, Maria Kodama, l’épouse et légataire de l’écrivain argentin, est morte le 26 mars 2023, sans laisser de testament.

DÉJÀ 8h

Je dois dire que ce n’est pas si désagréable de ne rien faire. On s’y habitue assez vite. Marion Delorme:

Pourquoi vis tu?

Je vis par curiosité

J’ai été effarée en tombant sur d’Instagram du Musée d’Orsay. Si effrayée que je n’ose pas y revenir afin de voir si j’ai vu ce que j’ai vu. J’y retourne en coupant le son.Une jeune femme en costume cravate nous dit de façon théâtrale:” Il s’agit d’une visite guidée particulière sous forme d’escape game; ( Une équipe de joueurs est enfermée dans une salle et doit, pour en sortir dans un temps imparti, trouver et utiliser les objets et les indices disséminés dans la pièce de façon à résoudre une série d’énigmes pour trouver un code déverrouillant la porte )????. Il s’agira d’échapper aux héritages douteux du 19 eme siècle”. Ca veut dire quoi ça. C’est quoi l’héritage douteux? Je ne veux pas parler sans savoir mais si les Musées cherchent à ce point des activités, ça me désespère. Ca me désespère qu’un musée ne soit plus l’endroit où l’on se tait en regardant des oeuvres, un endroit où l’on réfléchit , seul ou pas, un endroit où l’on parle secrètement à ces mêmes oeuvres, où on s’assied longuement( ceci étant dit s’assoir longuement devant les ménines est un rêve car aucun banc, aucun endroit où se poser. ) et où l’on savoure un autre temps. Il faut parler, s’agiter, bouger, pire: s’amuser. Tant qu’à faire préfère aller direct à Disney Land, ( jamais vu sauf film Arnaud des Pallières ) qui ne prétend pas à la pédagogie culturelle démagogique. Peut être que cette fille en résidence au Musée est formidable d’ailleurs, mais ça et l’atelier de Lumières ( participation/ immersion ) OMG comme on dit ! Mais qui trouve ces idées à la con. Pardon… Les équipes de com? Moi j’ai envie de créer l’activité punaises de lit pour que tout le monde ait peur et plus personne n’emplisse les musées, pour que le public évacue vers les conférences du Bon Marché en sortant de la Grande Epicerie, aille faire ses selfies ailleurs et qu’on soit penard. Je repense au garçon qui expliquait aux enfants, l’Allégorie: Simplement, intelligemment sans être déguisé en clown et faire des grimaces. Trop sobre, trop simple sans doute. Et tous les enfants très attentifs pour un sujet pas commode du tout…

8h15

Je vais gentiment aller allumer la cafetière et ensuite ” faire un tour” à mon atelier. Puis maquette Lyon. J’ai hier regardé Le fils incompris de Comencini. Il sait faire pleurer!. Comment réussit-on à faire jouer des enfants? Mystère mais les deux garçons sont formidables ainsi que le personnage de l’oncle. J’ai repensé aux magnifiques scènes qui suit la chute de cheval dans Barry Lindon.

Allegories

C’est beau ça hein? Détail de Vanité ( 1670 ) de Simon Renard de Saint André.

Pour aller au Parc de Sceaux objectivement c’est moche. Bagneux, Bourg la Reine, sais plus et grisaille et Dimanche et lendemain de vernissage … mais on décide d’aller voir cette expo que VJ m’a conseillée. J’y passe un très bon et long moment . C’est très interessant avec juste ce qu’il faut de pédagogie. L’endroit n’est pas facile. Un garçon fait la visite pour les enfants et la fait bien. Je suis fatiguée genre lendemain de réveillon / et j’ai envie de respirer. Il fait froid et le dégel transforme tout en splash land. J’aurais bien fait le tour du parc mais visiblement les autres pas. Le château est moche mais le parc est impressionnant. Un grand cheval blanc passe. En rentrant on s’est promenés à pieds jusqu’au canal, comme ça sans réfléchir , un peu pour tuer ce qui reste du Dimanche. Moi je me traine. Je n’ai qu’une envie c’est lit+ film. Lundi matin Atelier, Lundi aprem céramique… Mardi matin, 8h à l’atelier, ça c’est dur. Puis je rentre, je traine, je dors. Toujours pas capable de lire. Vernissage aux Beaux-Arts . Zut suis invitée le soir. Mercredi matin, ça va un peu mieux donc paperasse et après midi RV à la Galerie CG pour la Biennale de Lyon. R. tousse à nouveau. J’ai écouté une des deux émissions “ surpris par la nuit“( avec CA, pas vu depuis longtemps on a imité 1000 fois Alain Veinstein disant Surpris par…………. la nuiiiit qui est plutôt surpris par …. la nuiciiiche), concernant les reporters de guerre. Interessant. Peut être commencer l’intervention du 14 février avec un fraJgment de son. Ou le son dans l’avion de Sarajevo avec Nicole. Je retrouve ça: « Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue. “. C’est quoi? Allons voir. Heu Heu c’est Rimbaud …. et direction l’Op 18 de Britten que je ne connais pas. Bon pour le moment je regarde un film et ensuite je m’attaque à la maquette de Lyon. ( Chambre des Vues? )Et si je m’endors je ne résiste pas. Je reçois ceci:Le premier peuplement de l’Europe et l’arrivée des Homo Heidelbergensis il y a 700 000 ans… C’est une conférence !!! Ben… Sans moi les amis !!!!!

Trop de moi

Il y a eu l’aller-retour à Bruxelles pour voir la galerie de Christophe. Il faisait un temps très moche. De la gare j’ai marché , flâné regardé. que me reste t’il de cette grisaille? Ce plaisir de la découverte d’un ensemble d’immeubles affreux ou plutôt tristes , ou d’une ancienne rue surprenante. La rue de la cigogne? Je ne sais plus. Puis des immeubles que j’ai eu la flemme de photographier . C’était glauque avec des noms de couleur? Sais plus. Comme abandonné et cinématographique. En parlant de cinéma vu le magnifique documentaire pourrait on dire censuré ( pas entendu parler en 2023 ) : Promenade à Cracovie. Polanski et son ami d’enfance devisent en se promenant. Réellement émouvant. On pleure. Et puis c’est aussi très drôle.

Autre chose, Kubrick par Kubrick à partir de l’entretien de Michel Ciment en je ne sais plus quelle année.

C’était le 5 janvier et la veille AB m’avait offert un livre de Pierre Reverdy. J’ai photographié une page du livre. On est entrées au Musée d’Orsay par la sortie vu le monde et ma réticence à faire la queue afin d’aller voir Peter Doig. Je ne dis rien de la peinture mais de la salle où sont exposés les tableaux. Lumière glauque et accrochage étrange qui abime les oeuvres. L’exercice est compliqué dans l’architecture affreuse de Gae Aulenti. .

Retour Bruxelles/ La galerie est belle. Le centre de Bruxelles et ses rues piétonnes est moche. Pas un café sympathique, que des truc à manger à la sauvette ou des fringues à acheter. On a trouvé quand même un refuge dans un café agréable et on a papoté, regardé nos téléphones, attendu 15h pour l’annonce de l’expo sur Instagram !!!!. L’Hotel Métropole que j’aimais tant est toujours en travaux. J’avais envie d’aller au Musée, puis plus du tout envie. Puis juste envie de n’avoir envie de rien ( contrairement à la chanson de Johnny !!!) J’ai repris le train à 17 h. En regardant mes photos je vois que le soir nous avons mangé le civet que j’avais préparé et qui était délicieux. Le 6 j’ai barbouillé à l’atelier et photographié dans le train de banlieue, deux jumelles très belles et qui me donnaient l’impression de voir double la Naissance du printemps de Botticelli .Il y a eu l’article dans l’Oeil et le lendemain le mariage de PM et A. J’ai gardé des images des peintures de Peter Saenredam, celle où dans une église un enfant dessine sur le mur un cheval télescopique monté par 4 cavaliers. Suit une peinture de Pesellino et une gravure de Jacob Matham figurant l’envie. ( Eat your heart out ).Niveau lecture j’avais commencé l’Art de la joie. J’en ai lu plus de 100 pages avec plaisir et m’aperçois que je n’ai pas poursuivi. Je me demande si c’est le chef-d’oeuvre qu’on nous dit. Je ne sais pas mais je vais continuer. Aujourd’hui et depuis le montage de l’expo j’ai beaucoup de mal à me concentrer sur une page . Grignoté Orwell ( Sommes-nous ce que nous lisons , je crois) , Vertiges de Sebald, des bouquins qui traînent… mais je ne fixe rien; Photo de R dans la cuisine. Photo de SDF à la Gare Saint-Lazare, en haut de l’escalator. Ce jour là je ne pourrai pas accéder à l’atelier faute de train. J’ai terminé des choses à l’atelier de céramique où je me rends toujours avec plaisir. C’est comme une récréation. Je réfléchis peu, je me contente de faire, de tourner autour de la sellette. Photo dans le train d’une dame affreuse qui ressemble à King Kong. Photo de la grande dépression et surtout celles qui, rejetées sont perforées ( home-punched archives ).

Le 11 janvier l’installation commence enfin. J’avoue que je suis inquiète et tourne dans mon esprit les tableaux dans tous les sens! . O. est là. presque tout est là. Je rencontre l’équipe et ce sera le premier jour de ces dix, particulièrement chaleureux, joyeux, agréables. Les tapis arrivent à 14 h et suspense. Hourra! , je les trouve super beaux. La qualité est impec et dans la salle du haut c’est parfait car le parquet sombre n’est pas facile.

L’annonce de la nomination de Rachida Dati fait son effet. Tous ces ministres ( toutes plutôt ) qui se succèdent et parfois font de leur mieux. Elle, m’est particulièrement antipathique.Zut je n’ai pas commandé le livre de Cécile Coutin sur le camouflage. ( Tromper l’ennemi ) . La grande peinture de 6m arrive via Chenue et camion puis est montée avec une grue ???? ????????. La rue a été bloquée pour ce faire. Au début ça m’amuse et après je me cache dans la cuisine et mange des chocolats. Ca passe/ Mission accomplie. On en profite pour en monter une autre ( l’enterrement de la sardine ) qui ira avec ce qu’on appelle ” La femme blanche “. Photo de la couverture du livre Des bibliothèques pleines de fantômes.

Je re-découvre les célestographies de Strindberg ( trouvée ou plutôt retrouvées sur Public Domain Review qui me font penser à un diptyque récent que j’ai fait. Je me demande ( en me disant que quand même c’est trop pratique de faire des photos avec l’Iphone si ce n’est pas dommage de ne plus prendre de notes dans un cahier.) Je vais m’y remettre . Je ne note pas assez et tout s’évapore: Le physique d’une personne croisée, la scène vue dans une rue ou le métro, la réflexion en lisant, ce qu’on entend parfois.

14h22 je vais tenter de dormir. Suis fatiguée après expo plus saignements de nez et boutons de fièvre !!!

Conférence de presse. C’est fait. Puis l’exposition Samedi. La première personne que je vois, c’est Jean et son fils. Puis Marc. Pour le moment vers 17 h il n’y a personne, presque personne.Ensuite je monte à la cuisine, mange un chocolat et boit une tisane. Plus tard je tombe des nues en voyant une photo prise de la rue. On se croirait au Métro Place Clichy. !!! Diner très agréable ensuite et dodo.

Viens, mais…

j’a dû écrire ça il y a plus d’une semaine.

Passer de la rue François 1 à la soirée Années 80 au bar du coin, c’est comme un petit choc thermique. Je n’avais pas particulièrement envie de m’y rendre, et puis on est passés prendre un verre et on est restés. Un peu dans le coin, seule table non réservée qu’on nous avait gardée. C’est quand même incroyable cet endroit. On se croirait où? A saint Bonnet , à Clermont Ferrand et encore pas au centre !!!!Je regarde les “artistes ” se préparer. Bottines paillettes, jupe moulante et lui teint en blond. En matière de teinture, chez les Portugais et plutôt portugaises, ça y va . Les filles sont blondes. Bon je commence à bouger un peu et quand l’entends

Viens, mais ne viens pas quand je serai seule, quand le rideau de scène tombera

alors là je craque. Nous avons au centre du bar au milieu des danseurs, Dalida elle-même! Hou la la. Non, ce n’est pas un travesti. La fille est immense et c’est certain qu’elle cultive son image de feu la chanteuse. Mêmes cheveux, même coiffure… Il y en a une plus petite un peu moins réussie. Alors que presque tout le monde s’est levé pour danser ou s’approcher du bar, un monsieur en costume élitres de scarabée , mange de façon imperturbable. Dalida se blottit contre son homme. C’est très amusant je dois dire. Il y a un photographe du type de ceux qu’on pouvait croiser dans les mariages dans les années 70. Genre argentique avec un flash. Souvent aussi c’était un oncle qui ” s’y connaissait en photo” qui s’y collait. On ne part pas très tard, vers 22h et j’appelle C. pour lui raconter un peu et dire que dommage qu’il ne soit pas venu.

Ce matin j’écoute un interview de Claude Regy , puis un extrait de la ” chevauchée sur le lac de constance” qu’avait vu R , et juste à j’entends à nouveau la voix de Gérard Depardieu dans le Dernier métro. Quel gâchis quand même . Bref.

Je crois entendre encore…

je parlais à C. de mon ignorance musicale, mais de mon tenor préféré qui est Leopold Simoneau et particulièrement dans Ferrando ( Cosi fan lutte ). Il m’envoie un lien que voici. Bref on sait dorénavant que mon grand-père était (un ) Georges Bizet . Voilà ce que j’ai écrit à C: Tu m’aurais vue ce matin, sur le chemin d’Argenteuil écoutant ton émission de Simoneau et surtout les pêcheurs de perles jamais entendu et soudain pleurant à chaudes larmes en entendant l’air de Nadir .

Je crois entendre encore ( ou Lala ça commence )
Caché sous les palmiers
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramiers.
Oh nuit enchanteresse
Divin ravissement
Oh souvenir charmant,
Folle ivresse, doux rêve!Aux clartés des étoiles
Je crois encor la voir
Entr’ouvrir ses longs voiles
Aux vents tièdes du soir.
Oh nuit enchanteresse
Divin ravissement
Oh souvenir charmant
Folle ivresse, doux rêve!Charmant Souvenir!
Charmant Souvenir!

C’est quand même incroyable les Gif. On ne peut s’arrêter de regarder. J’ai écrit ici quelquepart il y a 100 ans, quelquechose à propos d’un cheval qui galope sur le bord d’une tasse dans un film de… ? Buster??? peut être ?

Voilà: 14 novembre 2005

Cette tasse devant moi. Je n’y ai pas encore touché. Je lui préfère celle que j’ai appelée un jour de Novembre, la tasse miraculeuse. On dirait une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate, Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. Hypnotique . Il galope à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal. L’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal. Il tourne pour l’éternité au coeur de l’ordinateur. Cette  course pour toujours jusqu’à “après”me rend folle, ces ruades, ces pattes arrières, ces sept images qui se succédent.A côté de la sous-tasse quelques grains de sucre. Une petite cuiller à gauche , puis à droite. Parfois ma main prend cette cuiller, délicatement. La cuiller est posée sur un morceau de sucre fondu. La tasse contient un liquide noir. Il peut être clair ou épais. Le liquide se boit souvent chaud. Je l’aime brûlant et pas trop fort. Certains ajoutent du sucre ou un peu de lait; je n’aime pas le lait. Je le bois  s’il n’est pas amer. Je ne le finis jamais. Jamais. Parfois je ne le bois même pas. Mais j’ai  le plaisir de le préparer, de le servir, puis de l’abandonner. Lorsque je vais lui rendre visite, elle a préparé les tasses. Chaque fois elles sont différentes. Posées ou non sur un petit plateau. Le rituel est de boire puis de parler.”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.” C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias: Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte. Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler. Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître. Tirésias répond ainsi: La chose est simple à dire et à faire comprendre: Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/ Ceux que tu écarteras redescendront.

Je me dis parfois, que la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”. Qu’ainsi je peux entendre. Qu’ainsi d’autres me voient et m’entendent moi aussi . Cela signifierait aussi que je suis plutôt mort que vif, et que c’est moi qui suis aux Pays des morts/ . Je ne m’y vois pas trop à vrai dire au Royaume des défunts; L’idée ne me plaît qu’à moitié. Elle me fait rire à moitié. Elle me fait rire jaune. Aux Enfers à  mon insu…Je ne peux y croire. Je n’y ai vu personne. Il n’y a personne. Je n’ai pas vu  l’ombre de ma mère, je ne l’ai pas entendue. Elle n’est pas là.

Rouge

Détail d’une photo prise par A. Varda

Rentrée de l’atelier peu convaincue par cette petite journée de travail – et écoutant une émission sur quelque pré-socratique ayant inspiré Nietzsche ( j’ai sans doute écouté cela en me trompant et pensant avoir à faire à Théocrite. ) Bref. Un toast et l’excellente confiture de clémentines ou mandarines offerte par A. Un régal Corse. Avec une sorte de tisane sortie du placard et au gout de colle blanche !!! Non, plus sérieusement alors que “ je m’allonge 5 mn ” et attrape dans la bibliothèque ou il dort depuis sa sortie “L’art de la joie“, je repense à un truc. En fait , j’y ai déjà repensé en picorant ” la couleur de nos souvenirs” _ ne suis pas certaine du titre _ de Pastoureau. Voilà: Me suis alors souvenue que ma mère me disait sa crainte de la couleur rouge. Elle prétendait que porter du rouge faisait mourir des gens qu’on aimait.Sa propre mère en avait fait les frais et il y eut une autre, ou d’autres victimes. Je m’étais toujours un peu moquée d’elle. c’est bizarre ces superstitions. Peut-être la tenait elle de sa propre mère. C’est dit. R.me parle de Saint-Augustin alors que j’écris et j’écoute d’une oreille!!!! J’attrappe un morceau de chocolat caramel pointe de sel. Ce qui veut dire que j’en mange 3.

Voilà que j’entends parler des Huns et de la Gaule, plus commentaires !!! Je fais semblant de ronfler et nous rions. Bon je reprends ma lecture de la première page où il est question d’un bout de bois qu’une enfant traine derrière elle, où il est question de boue. Tiens , je vais regarder quand j’ai commencé ce blog. Il me semble que c’est 2004. Il faudrait si c’est le cas, faire un événement national en collaboration avec Gallimard ????!!!

Je déteste la harpe.

“A la poubelle”

Sur la capture d’écran on peut lire

Il y a de petites surprises. Alors que sur Insta j’indiquais la très interessante exposition Gustave Moreau et le Moyen-âge, quelle ne fût pas ma surprise ( colère ou fou rire ) de voir ce commentaire. J’en ai volontairement masqué l’auteur qui est une autrice ( comme dentifrice ). historienne ) cultivée Je suis absolument abasourdie par ce genre de réaction du temps, de l’air du temps un peu irrespirable d’ailleurs, que je trouve… Affligeant . Comment une personne qui écrit des livres, des articles, etc peut elle faire ce genre de déclaration-café du commerce. Ca me déprime. L’émoji insiste lourdement sur ce dégout. En conduisant j’appelle C et lui fais part de mon désarroi car c’en est un. Ce qui me fait de la peine, c’est que j’aime beaucoup la personne qui a écrit cela. Que dit-on dans ces cas là? Les bras m’en tombent , heu mieux vaut ça que d’être sourd, une hirondelle ne fait pas le printemps ou un tien vaut mieux. Ou ferme ta gueule? ????Bref . Ma réaction écrite n’aurait pas dû être car il ne faut pas céder à la tentation spontanée de la réponse aux commentaires en général. Mettre à la poubelle les artistes me rappelle tout comme vous certains feux, certaines nuits… Qui est le dégénéré de l’autre ?Art dégénéré revival. ? Procès ? condamnation? Morale ? En parlant de cela, ai regardé après la lecture des Mains du miracle de Kessel, un documentaire sur l’histoire de Kersten, le masseur de Himmler

; Pas mal si l’on excepte les reconstitutions ridicules.

La perruche mâle est sortie de sa cage ( le ressort de la porte était cassé) , et elle reste sur la cage !. Journée passée à la compta. Et aujourd’hui même programme. nous nous sommes retrouvés au MK2 pour voir Chimères. J’ai traversé le terre plein de Jaures et en oubliant que les gens qui gisaient là étaient des plus que pauvres , on aurait dit un plan possible d’un nouveau Fahrenheit. Des tas de tissu comme si aucun corps n’était présent, des fumeroles d’aucun volcan, et un homme assis là devant son ” extérieur “, comme le gardien d’un site archéologique. Excellente transition à présent vers le film de Alice Rohrwacher, Chimères que j’ai moins aimé que Lazzaro qui est exceptionnel. Un peu long mais avec plein de moments réussis. C’est fou comme les Italiens sont marqués par l’antiquité comme l’était Pasolini. Des airs de Fellini parfois ( Roma ) …

PARIS QUIMPER/ “Le présent éternel”

Le 18 nous sommes partis pour Quimper voir le spectacle Peter Pan au théâtre de Cornouailles. On avait décidé de rester 3 nuits en Bretagne , et de louer une voiture. Le spectacle m’a plu: Beau et sobre, pas si facile d’adapter cette histoire. Juste avant visite du Musée des Beaux-arts. Une exposition ( une autre à Albi, une autre à la Piscine ) dédiée à l’ami de Joe Bousquet, René Iché dont je n’avais jamais entendu parler. Il y a là autour de l‘inconnue de la Seine, des masques mortuaires ( Eluard, Breton … ) des lettres, des dessins, un portrait dessiné de Max Jacob par Picasso ( moche le dessin ). J’ai photographié son incroyable Guernica 1937 qui est une sculpture étrange et dérangeante, un squelette ni os ni chair mais os et chair tout à la fois.Un petit squelette ( et tiens je repense à cet enregistrement que j’aime tant : la ballade des squelettes je crois de Ginsberg? ). Dans le musée il y a beaucoup d’oeuvres interessantes ( le petit Courbet ) bien mal mis en valeur, des Serusier, Jean-Baptiste Deshays, Boudin ( qui ne m’a jamais passionné) , peinture Italienne et Flamande, tartines mythologiques…. intéressant et bien mal éclairé et accroché. Sur la place de la Cathédrale, j’aime le grand magasin Bouchara.( Grand Bazar en 1900 ). Théâtre et un verre, pas deux. On est Lundi. On ferme. Par bonheur j’avais acheté des trucs aux pommes et nous les savourons dans la chambre d’hôtel. Mardi visite du Musée d’art Breton. Folklore et compagnie. J’aime beaucoup. J’ai prévenu Hertz que je prendrai la voiture un peu plus tard que prévu, et Avis m’appelle et demande à quelle heure je viens. Je n’y comprends rien et me souviens que sur mon adoré????site de la SNCF, après ma réservation un bug m’a avertie d’un problème. De ce fait j’ai loué autrement mais ma réservation a quand même été enregistrée…Pfff. Pénible. Bref à nous les routes dans la Fiat 500 orange belle comme un jouet. Il pleut sur la route de Locronan où j’avais accompagné il y a 1000 ans R sur le tournage de Chouans…

A la maison le parquet craque un peu partout. J’ai écouté la respiration de mon frère au travers de la porte ce qui a arrêté ma lecture de Modiano. Je l’ai suspendue aussi au moment où il parle du Temps des rencontres. Ce terme m’a semblé juste. Je disais l’autre jour à R mon peu de souci à “rencontrer” des gens. Finalement mon peu de curiosité d’où ce peu d’intérêt pour les dîners, la conversation etc. Ecouter, mais pire parler à des gens qu’on ne reverra sans doute jamais. J’exagère sans doute. C’est vraiment resserrer le cercle, réduire la voilure pourrait-on dire et peut-être tout simplement vieillir. Je me suis presque esclaffée page 34 car j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu celle ci ( ce qui colle assez bien avec les réminiscences fantomatiques de Modiano, le livre lu ou pas, le récit qui existe ou non… ) alors que ce livre vient de sortir, que c’est un cadeau qu’E a reçu et qu’elle me l’a prêté. Je dois vérifier car dans ce passage il s’agit du Turc amateur de danse et dans l’autre livre le nom de ce dernier était écrit en tout petit. Je l’avais déchiffré et soudain fait un effort de mémoire comme on dit car ce nom me disait quelque chose mais quoi? Souvent je dis: Attends, ça remonte, comme un poisson d’un autre âge qui se serait caché au fond des mers. Ca remonte et ainsi Matatias Mouillas qui est mon seul point commun avec Modiano était “remonté”, resté flou jusqu’à présent et toujours flou d’ailleurs. L’homme qui apportait des pâtisseries aux acteurs après le spectacle. Je cherche. Oui j’avais noté la le 26 novembre dernier alors que nous étions à Viviers: Donc , au moment où Modiano parle du souvenir qu’il a d’un homme au nom Turc qui dans les années 60 donnait une fête chez lui pour les danseuses et les danseurs (Noureev, Béjart, Babilée, Yvette chauviré , etc…)/ PS Je dois demander à Jean G…./ puisqu’il est écrit au stylo à bille bleu dit Modiano: 11, quai de la Gironde 11 ème arrondissement/ amram R.Combat 73.14/ ( sais pas ce que ça veut dire ) Mouyal Matathias…. Et pour m’assurer que ce souvenir était bien réel, j’avais cherché dans un annuaire le nom et l’adresse de cet homme,Mouyal Matathias! Mon sang ne fait qu’un tour car soudain je me souviens de Roger, hilare répétant en imitant une voix et un accent: Mouyal Matathias. Mâttttathiâssss Mouyâlllll…

(“Depuis 1949, le Parisien Matathias Mouyal va chaque soir au spectacle. Et retourne voir inlassablement ceux qui lui plaisent. «J’ai assisté 25 fois au “Don Carlos” monté par Margarita Wallmann, 50 fois à Jeanne au bûcher’, avec Jean Vilar. Les artistes m’avaient surnommé Le Fidèle”. Comme les autres «accros» du chant, cet ancien chef comptable fréquente assidûment loges et coulisses, en fin de soirée. Avide d’autographes, de dédicaces et de photos avec les stars. Parfois, la constance ou l’insistance lui permet d’accéder au rang d’ami “( dans un article: Les groupies des divas )… Ça y est je me souviens! Il apportait aux acteurs dans leurs loges et dans celle de Roger des délicieuses pâtisseries orientales . Ce dernier les rapportait à la maison et à ma mine étonnée me disait: —C’est de la part de Matathias Mouyal ! Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! et on riant en léchant nos doigts plein de sucre. )

Voilà. J’aime beaucoup ce livre, LA danseuse et commence a ( je crois) réellement apprécier Modiano.

GRIS ( plus maintenant )

Je termine l’examen des dossiers pour Science Po demain. J’avoue que c’est un peu barbant. Hier projection du film de Julie Delpy / Les Barbares / et je trouve que traitant le même sujet ( les Syriens qui arrivent dans un bled Français et ici en Bretagne ) , il est plus riche, moins compassionnel, moins poncif que The old oak de Ken Loach… J’ai ri et j’ai pleuré aussi. Bref un bon moment même s’il n’y a pas encore le son, la musique et l’étalonnage. sans rapport avec le film lui-même , j’ai beaucoup ri aussi côté technique avec les fonds bleus et surtout la jambe bleue qui sera transformée en absence de jambe et prothèse. Ensuite j’ai filé à la galerie, retrouvé les autres à la pizzeria de la rue de Granvilliers (?)… Bonne.

On a papoté, je n’avais pas envie de travailler, envie de rien d’ailleurs, faire comme le matin le trajet de retour en vélib. Regarder Paris, savourer les ponts, passer dans des coins que je ne connais pas, regarder le chantier de Notre Dame. Oui. Non. Tiens je n’ai pas vu Sophie Calle. Je vais voir Sophie Calle. Me dis que les touristes doivent être contents de ne trouver dans le musée que 3 oeuvres du “Minotaure ” !!!!. Bref. Parfaitement maitrisé tout cela, parfaitement mortifère ou morbide. J’en ressors déprimée !!!! Même si l’expo est parfaite et parfaitement narcissique . En regardant le mur Guernica ( Bof bof , sur une surface égale à l’oeuvre de Picasso, assembler les oeuvres des amis. ) Le soir je demanderai à R. en mangeant des très bonnes crevettes avec du riz au cumin, pourquoi je ne fréquente pas d’artistes . Pas vraiment. C’est bizarre quand même et ça a toujours été comme ça. Bref.

Je reçois une ( deuxième ) couverture en cachemire de H&W. Et je garde l’emballage du gros livre pour faire ça. RV avec Paini pour Art Press et demain pour le Monde

Je poursuis la lecture ” Les mains du miracle ” de Kessel. C’est quand même une incroyable histoire que celle du masseur de Himmler.

A l’INHA je me réjouisssais d’une conférence sur les figures cachées dans le peinture des cheveux de la Renaissance. C’était ennuyeux et peu convaincant avec très peu d’exemples et à mon sens un éloignement du problème esthétique vers le sujet moral. ( les cheveux et le plaisir, le lieu de l’érotisme ) . En plus le type parlait mal Français et c’était pénible. Emanuele Lugli (Stanford University), Démêler l’évident: sujets cachés dans les cheveux. Séance proposée et introduite par Antonella Fenech (CNRS/Centre André Chastel)

En ce moment je m’ennuie et je ne veux pas avouer que seul le fait de peindre me délivre de cette fatigue ( on vit trop longtemps !!!! ).

J’aimais bien Guy Marchand.

Soirée CRASH avec Bas Nylon. Papotages et hier Vendredi arrivée à 8h à Argenteuil, aller chercher S. Puis aller chercher EL pour l’entretien dans le Monde; L’après-midi je passe voir des étudiantes aux Beaux arts.

lecture (s)

j’ai commandé pas mal de livres de Carlo Ginzburg et autres choses

Le fromage et les vers

Mythes, emblèmes, traces : Morphologie et histoire

Rapports de force

Nulle île n’est une île 

A distance : Neuf essais sur le point de vue en histoire
Peur révérence terreur: Quatre essais d’ iconographie politique
SEBALD /La Description du malheur: À propos de la littérature autrichienne
Campo Santo
Vertiges (Lettres allemandes)
Balzac /Voyage d’un moineau de Paris

Une semaine dans le Forez

Après quelques réjouissances ( ma Gratitude aux Beaux arts et mon joli collier pistolet. et le lendemain la (re)cérémonie à l’institut . Départ !L’intérêt d’avoir une maison en dehors de Paris, c’est de pouvoir s’y projeter, et rêver que l’on fera ça, ça, et ça quand on ira. Puis lorsqu’on est dans la place on peut à nouveau rêver de Paris et de ce que l’on y fera au retour, ça , ça , et encore ça . Aussi je suis contente de rentrer demain !

Jeudi dernier, on roule.Vent de voleur sur l’autoroute et je me cramponne au volant. A la station service R donne un coup de pied dans la prétentieuse machine qui délivre le meilleurs des cafés. Pour le ticket il suffit de remplir un formulaire de police et ils ne demandent pas notre taille. Radio. Pause. Radio. Vent. Nous arrivons et il fait nuit. J’ai apporté de quoi faire le repas. On allumera le tout nouveau poêle demain. Pour le moment Cheminée. Vendredi je pars à Montpellier. RV pour une fontaine à venir . Déjeuner avec le plus stupide des oeufs mayonnaise. Un sacrilège prétentieux que de transformer ce chef d’oeuvre en une sorte de nem en blanc d’oeuf saupoudré de jaune et de je ne sais quoi d’autre. Retour le soir même . Arrivée à Saint Etienne et une heure de route.

Samedi. Marché à Craponne et café au Crapaud exquis. Ma mobylette rouge démarre comme une flèche, je gonfle le vélo sur lequel je ne suis pas montée depuis 5 ans et tente un tour. Ce n’est pas le Pérou, mais pour une reprise, 22 km dans le coin, ce n’est pas mal vu que ça monte tout le temps. Ferreol. La Chaulme, La Chapelle… Je connais par coeur. Samedi soir diner au restaurant d’Estivareilles . J’adore ces restaurants de campagne. Dimanche marche. Diner chez P et E. Je travaille sur l’ordi pour finir d’organiser ce que je présenterai dans l’expo de Janvier chez H&W. Ça prend beaucoup plus de temps que je ne le pensais. Je picore le Momus d’Alberti,( comme une sotte j’ai commandé l’autre Momus, et je le reçois … en Anglais . Misère… et le Serio Ludere, et mange le livre de Laure Murat à propos de Proust que je n’ai pas lu / non , que je n’ai jamais pu lire et dont elle parle bien justement à ceux qui ne l’ont ni lu, ni relu. J’abandonne pour le moment le livre de Gipsy Rose Lee, strip teaseuse et auteur de polars.

Vendredi c’est à dire avant hier, Lyon et Visite des Grandes Locos, site industriel SNCF magnifique où aura lieu la prochaine Biennale. Je marche de la Part Dieu jusqu’au métro Gerland. Il ne fait pas mauvais. J’attrape une petite pizza au passage at continue mon chemin. Je découvre une mosaïque monumentale de 1934, regarde les immeubles, flaire les quartiers. Retour par le train de 17 h ( bondé ) à Saint-Etienne et diner très sympa comme toujours chez les voisins d’en face.

Samedi. Lecture et marche. Repas pour le soir avec les autres voisins et le cousin . On rit beaucoup. Demain départ. J’ai fait ” ce que j’avais à faire ” à savoir les trucs de travail et … le tri des factures que je remets sans cesse à plus tard. Le poêle change la vie. On est bien mieux maintenant.

Le potiron et autres intrus

Je n’ai jamais eu la main très verte et ne me suis jamais beaucoup souciée de ce qui était végétal. Pourquoi soudainement avoir mis des graines de courge entre deux morceaux de coton humide et guetté un phénomène qui soudain me semble extraordinaire. Souvenir des années d’école et des lentilles qui germaient. pour les leçons de sciences Naturelles? Sais pas. J’ai rencontré J. qui est un ancien de chez Lipp et qui habite au Bouglione. Il est délicat, a un profil d’oiseau et a une passion, les plantes. Il nous a avoué être fort satisfait d’avoir découvert que la poignée de pépins de courges qu’il avait – comme un terroriste – jeté je ne sais ou près de Trinité avait donné des beaux potirons. Des intrus sans aucun doute, que font-ils là??? Il se réjouit de ces hors catégorie à l’origine anonyme. Ca m’amuse beaucoup. Il a renouvelé l’attentat chez Truffaut ! Il a d’autre part, dans sont petit porte-monnaie, une paire de ciseaux pliants ” pour des prélèvements “. Ainsi à ma demande il a coupé un morceau de la plante qui grimpe au Café des Artistes . Puis ce matin, il m’a montré la revue photographiée ci-dessus, car il pense que le rapt effectué est celui du “ scindapsus aureus“. Il m’a recopié sur une sorte de marque pages, les spécificités du végétal. Il m’a aussi rendu la graine de courge germée que je lui avais déposée et l’a mise dans un pot. Ca pousse et il y a deux petites feuilles. Nous rions beaucoup car , désormais j’appelle la plante “La petite ” et la considère comme un enfant: Deux feuilles sont rougeâtres. Est ce la rougeole? A quel moment dois je passer aux petits pots et abandonner le biberon? Et autres bêtises. J’avoue que tout cela n’est pas du niveau du Momus d’Alberti que je viens de recevoir. D’un des Momus dirais-je car il y le Momus et Le Momus et le prince ( aux Belles Lettres ).

A rayon des choses sérieuses, je poursuis à l’atelier “la révision” des peintures de cet été. Il y a plus à faire que je ne le pensais et c’est vraiment bien de laisser reposer. J’ai également terminé le grand diptyque pratiquement abstrait commencé il y a plus d’un an. Il attendait . Et soudainement j’ai vu ce que je devais faire.

Hier matin, rendez vous pour lancer la production-comme on dit- des tapis pour l’exposition. C’était très interessant. Suis repartie avec un Beau livre comme on dit ( encore ) , montrant des musées, des châteaux, des intérieurs parisiens-chez untel et untel avec des tapis fabriqués par cette entreprise. Misère, les intérieurs sont surchargés de meubles, éléments, sculptures, vases et tentures. Un peu comme chez Pierre Bergé et Saint-Laurent. Invivable malgré la beauté des oeuvres dans le cas de Bergé. Chez d’autres, ça sent le décorateur à colonnes, à boiseries. Des chose “ravissantes ” GRRR pourrait-on dire. Comme c’est moche et lourd, ostentatoire, riche et ennuyeux ! Bref. J’avais oublié mon sandwich au jambon fait maison à la même maison et suis repassée déposer le livre prendre ce repas et filer à Argenteuil avec un nouveau Daschiell Hammett ( La clé de verre ) que j’entreprends de le JP Manchette étrange terminé. Le 1 novembre, vu AM et café au Cyrano, avant de passer à la librairie de la place Clichy pour flâner et acheter deux dollars, les textes sur la peinture de Deuleuze ( j’ai a peine commencé la lecture de ces cours donnés à Vincennes ) mais l’idée de chaos et de catastrophe en peinture m’intéressèrent. Sais pas pourquoi il parle plus loin de Fromager. Ne sais pas davantage pourquoi Daniel Arrasse a écrit sur Kieffer. Ceci étant dit, c’est une bonne basse de Blabla ce gars là. L’histoire, la guerre, la mélancolie, les ruines… Miam pour un historien de l’art.

Notes

Intercenales/ Alberti

Ces Propos de table illustrent, au sein de l’œuvre latine si diverse d’Alberti (1404-1472) – d’abord plus connue pour ses dialogues de morale et ses traités techniques et théoriques –, la veine du serio ludere, cet art d’inspiration lucianesque qui a été si bien défini par Roberto Cardini dans Alberti o della nascita dell’umorismo moderno (1993). Ce dernier recueil ne fut jamais totalement achevé. Il resta, jusqu’à la mort de son auteur, in fieri, tel une sorte de laboratoire de l’invention, voire de l’expérimentation poétique, et par suite connut une fortune éditoriale des plus mouvementées.

Château et pluie

Le manque de régularité m’empêche d’avoir un sorte de suite dans les idées. Tout est un peu confus, peu fixé dans le temps. J’ai l’impression d’avoir besoin en permanence des photos de mon téléphone, pour savoir ce que j’ai fait. Ce que j’ai fait ou pas fait d’ailleurs étant sans importance. Quelles sont les nouveauté

La hantise de la paperasse n’a pas changé. L’assurance de mon atelier, les propositions de contrat sont du plus grand ennui. Mon numéro de TVA ou mon chiffre d’affaire !!! Au secours. C’est drôle comme le métier d’assureur m’est complètement étranger et comment le choisit- on ce métier? Mystère. Comme moniteur d’auto-école ou comptable!.

BBC Learning English/ J’écoute les programmes ( expressions, prononciations, récits) avec beaucoup de plaisir. C’est drôle, bien fait et gratuit.

Le jardin des Délices de Philippe Quesne ( que j’aime bien ) . Me suis vue avec une moue sincère. Me suis ennuyée. J’ai trouvé qu’on avait là des poncifs de la drôlerie -en référence aux tours operator… . Les physiques des acteurs sortes de Pionniers du Far-ouest. L’incroyable silhouette noire aux longs si longs cheveux. Déguisements. Amusement face à des numéros ratés ou pathétiques, c’est un peu usé tout cela. Visuellement c’est toujours bien, même si on a déjà vu le car sur scène dans quoi? La cérémonie des dragons. Suis pas certaine du titre. Me dis que c’est peut être une mauvaise idée d’avoir pris le tableau de Bosch comme titre. On pense au tableau, je ne pense qu’à lui et tout me semble faible. Bien sûr il ne s’agissait pas de le transposer sur scène. J’ai bien compris !!! Mais . Ce que je disais à Sacha:Sans doute dans les carrières c’était mieux. J’ai trouvé ça un peu light avec des effets amusants un peu usés et “théatreux”. Pas assez exigeant à mon sens. Bon…

Photos

LBO assise dans le salon chez C et N. Elle parle avec les mains.

Des moutons, dont un noir, lors de ma promenade ce matin. Une mante religieuse, l’appareil photo de S., une sorte d’hippocampe comme un bijou rose. Merveilleux. Des immeubles dans le quartier qui part de Bd Berthier ( Clichy Batignolles ) en quête du magasin Truffaut pour acheter des graines pour les oiseaux. Je ne sais pas où je suis, tout est neuf, piéton, avec des boulangeries grandes comme des salles de bal, des restaurant multi-ethniques pourrait on dire, un mur d’escalade, je ne sais quoi qui vend je ne sais quoi, et le magasin Truffaut où je cherche “nos amies les bêtes”, les chats puis les oiseaux. Marcher vers Brochant. Ah c’est mieux. Comme ça a changé depuis le temps de La Fourche! C’est plutôt très agréable tous ces bars. C’est devenu très bobo là aussi. J’achète un pain qui coute 4 euros 20. J’entre dans le métro bondé ( ligne 13 ) Suis crevée depuis quelques temps et toujours trop couverte. J’ai la sensation de me trainer. Il faut dire que mes journées commencent par un réveil à 7h; Dents. Allumer radio, appuyer sur bouton café. douche. S’habiller. Yaourt ou rien. Départ Argenteuil. Pas mal de visites ces derniers temps ( en une semaine ce que j’ai eu en 4 ans, à peu près. ) Céramique. Photo d’un lapin jaune avec un sexe blanc rajouté, dans la rue. Un SDF dans son studio sans murs. Incroyable ce bazar: canapé, bois, portes de meubles IKEA, dessus de lit bleu. Il a un bonnet. Il dort la tête appuyée sur sa main .

Les Gobelins c’est reparti. La tapisserie démarre. enfin! Je n’y croyais plus. Rencontre avec les filles qui réaliseront cela . Ateliers, couleurs, échantillons de laine . J’aie bien. RV dans deux mois. Il faut traduire la peinture.

Photo depuis l’atelier. Les voies ferrées et du brouillard. Photo de deux murs de l’atelier.

Samedi et Dimanche, Amiens. Dimanche, promenade à partir de l’usine Cossserat qui était une sorte de petite ville. C’est magnifique. Il y a un rayon de soleil On marche une bonne heure entre bois, chemins de bords de rivière, de canal, jardin ouvriers … Le réfectoire et son horloge, la roue à aube, le monument au mort. J’avais des pantalons de velours de chez cossera. Notamment un noir avec l’ourlet protégé par du cuir, pantalon de charpentier comme en portaient les profs des Beaux arts quand j’y étaie ( genre artiste !!!).

Céramique. Une hache un manche pour la hache, une sorte de médaillon où les oreilles du personnages sont en écaille.

Paris Plus. Je fais rentrer des amis, passe d temps chez CG et le deuxième jour vais voir la peinture chez H&W. Helion, toujours étrange, la galerie 1900 2000 toujours bien, des choses ici et là qui me plaisent -plutôt historiques que contemporaines. Mais je ne sais pas bien regarder dans ce genre de bazar.

Alors que Lee Lozano proclamait qu’il fallait renoncer aux réunions mondaine ( voir 15 Octobre ) je me rends à reculons au diner des amis du MAM. J’ai envie de m’enfermer dans les toilettes. Je bois seule et sans grand entrain une coupe de champagne chez La Fée électricité. Puis vais voir ( j’y suis seule au début) la puissante exposition Dana Schutz. Puis… démoralisant, Nicolas de Stael qui m’ennuie. Il m’a toujours ennuyée. A la maison ou chez mon frère il y avait cependant une reproduction d’un tableau bleu… Un bateau… Les gens adorent cela, et je dis que plus les tableaux sont grands, plus ils sont mauvais. <En plus, il y a eu si je ne m’abuse , une retrospective il y a 15 ou 20 ans? Je veux bien comprendre que si l’on a 24 ans et bien… Mais je ne pense qu’à MOI et n’ai pas 24 ans= RAGE !!!!!!

H&W est-ce vrai !!!

Voilà, c’est dit.

Entrer avec CG dans cette galerie et me rendre hier à l’inauguration. Beaucoup de monde. Pratiquement on n’entend que la langue Anglaise. Voici mon ticket de vestiaire avant d’entrer aux Bains. Hum. C’est assez étrange quand même ces Français qui ont toujours aimé mon travail. On rit. Car il faut rire. La situation dans le monde est angoissante. Je sais ce qui est grave ou pas.

Préparons l’exposition de Janvier et voici également l’image d’un petit crabe fragile que je croyais en plastique et que j’avais caché dans ma poche où il s’est disloqué. En fait c’était une sorte de biscuit très fin sur une sorte de tartare de crabe, dans une sorte de coupe, dans l’obscurité et les lumières tournoyantes. J’ai tenté mon meilleur Anglais mais la musique est le meilleur remède car on ne s’entend pas. Merci BBC Learning English !Het W sont très sympathiques et sans démonstration. Accueillants et souriants. J’ai bien aimé les regarder danser.

LE DON’T SHOW SHOW ou LA PERFORMANCE ME BARBE et EN PLUS JE DETESTE LE MIME

Lee Lozano

Je retrouve ce texte écrit je pense lorsque l’on m’a demandé de me présenter comme professeur de Performance Aux Beaux-Arts. Inutile de dire qu’avec ce que j’ai écrit je n’avais aucune chance!!! J’en souris encore.

Un homme spécial pour chaque mot, pour chaque geste. ( B.Schultz ) 

C’est pas de la tarte comme on pourrait dire vulgairement que de prétendre à un atelier de « Performance ». Vu, qu’objectivement et subjectivement c’est du domaine de l’absurde ou de l’impossible. Pour les Beaux-arts c’est vraiment délicat.
J’ai envie de dire rigueur et sérieux. J’ai envie de croire qu’un atelier de « performance » est fait pour la peinture, le maquillage et … les champignons.

J’ai toujours encouragé les étudiants à ne pas utiliser le mot performance et à trouver quelque chose de moins paresseux. Oui. Performance.

C’est lourd à trainer ce chariot où s’ont accrochés Valie Export, Abramovic, Allan Kapprow, Arthur Cravan, De dominicis… Pas mal de femmes, Jean-Jacques lebel, et aussi des danseurs mais qui ne dansent pas et des peintres mais qui montrent le geste seulement, des Vito Acconci, Judith Malina, Craig Green couturier lui, Buster Keaton…Hermann Nitsch.Même Bob Wilson apparait. Oui les débuts.

Je suis d’une certaine génération qui n’a pas connu les années 60, trop jeune en 68 aussi… mais surgissent des images parce que l’on m’a raconté… Surgissent. Comme des flashes sans suite logique dans le temps. Comme jean Genet en 1979 quelque part près de Montmartre. Bonjour Monsieur. Comme Roger Blin qui traversait la rue du Renard. Comme Madeleine et Jean-Louis Barrault accrochés l’un à l’autre ( on voit cela dans les bals musette parfois, ces fusions.) Ils allaient traverser le Boulevard Saint-Germain et je les ai regardés longuement .

Les premières expériences des Mabou Mines avec Warrilow mais aussi leur Maison de poupée ( que j’ai adoré(e), avec des nains et Nora seule personne à taille humaine peut – on dire ). Et Jerome Bel qui fait se confesser des danseurs de l’opera de Paris.
« M.M believes in a drama of fusion, a drama where virtually anything-religion, politics, sociology, anthropology, even biology and physics- should be considered a proper mode of discourse from the footlights when they are partnered with camp, mime, music,poetry and visual art. »David Warrilow

Lee Breuer a imaginé que les spectateurs soient introduits dans un cylindre tapissé de mousse noire, partagé en scène et salle. En contrebas, l’acteur David Warrilow manipule de minuscules figurines humaines à l’intérieur d’un cylindre à leur échelle. Le texte, oscillant de l’infiniment grand à l’infiniment petit, vibre dans « l’espace » au sens où l’entendait Kant, d’un système réglant la juxtaposition des choses relativement aux figures, grandeurs et distances et autorisant la perception. Le théâtre est alors ce « vertigo » qui vous aspire, suscitant cette légère sensation d’écoeurement propre au dégoût d’être né cher à Beckett.

Je ne sais plus de quoi parle cette image de la compagnie MM, là au-dessus; je l’avais montrée aux étudiants de « Cergy-Mètre carré ». Elle est contemporaine du Living théâtre: Freedom Now Freedom now!!! On m’a raconté ça. Et les corps empilés.
J’ai le souvenir de Vostell tel que tout le monde le voit car est -il apparu autrement que tel qu’on le voit !!!…A roseisaroseisaroseisarose… Il y avait une vingtaine de loups empaillés. Posés sur du piment et il faisait très chaud. Tout le monde pleurait comme Haddock dans je ne sais quel Tintin.

Représentation Situation Action Performance Happening
= Pour quoi faire

J’ai toujours appréhendé les performances. Celles de mon époque.
Pas les archives qui incitent à moins de sévérité. L’archive à son charme.
C’est un document nécessaire pour remonter le temps. Elle nous rend nostalgique de « L’art contemporain c’était mieux avant « . Le charme aussi c’est l’idée que ces moments ont failli être perdus. Qu’ils sont presque morts d’ailleurs… Seule la numérisation et des sites comme Ubuweb etc… nous transmettent tout cela. John Cage qui parle, Trisha Brown, et même Valeska Gert… Mais quelle voix avait Claude Cahun, Jacques Vaché… Disparaitre pour toujours, ce qui n’est pas vraiment le cas du théâtre.
Qui plus est le théâtre filmé comme il est, avec des gros plans et des tas de détails qui sonnent comme des contresens. Ce n’est pas notre domaine.

Même si je comprends très bien la réponse qu’avait faite Louis Jouvet à je ne sais qui, le trouvant un Lundi assis dans le noir de la salle…

— Maitre que faites vous ici?

—Je prend l’air, répondit-il

J’ai toujours appréhendé les performances( bis ) coté spectateur et côté moi pourrait-on dire.
J’ai à chaque fois été très mécontente de moi, génée par moi et par les silences qui suivaient ces moments du côté de mes amis. Je m’en suis voulue de leur infliger ces pénibles instant d’après… après rien. Après moche. Après pas la peine d’avoir si peur pour « ça ». Bon mais il fallait essayer. Avec Edith Scob il y a peu, avec Kaspaer Toplitz et Jean Christophe Paré et bien avant au Centre Pompidou pour une soirée Futuriste- Zang Tumb tumb sur la demande de Gerard georges Lemaire / Ca c’était très drôle. En haut de ma tour-avion avec un oeil de verre et un revolver. J’avais tout fabriqué.

Et puis les danseurs, ceux pour qui Cunningham avait « écrit » et leurs costumes et la scénographie; Festival de Danse d’Aix, Théâtre de la ville. Répétitions.
C’est autre chose.Les performances qui impliquent le corps et ses humeurs, le corps et sa nudité m’ennuient. Ramper et crier. C’est bien fini. Alors ne disons plus performance. Essayons. A cergy je disais aux jeune étudiants ( plus jeunes qu’aujourd’hui me semble t’il.)
—Filmez votre cul, filmez tout et on n’en parlera plus. Est-ce que l’atelier n’est pas le lieu plutôt d’un livre d’heures en construction? Une sorte de journal exigeant.Oui exigeant , grave et sérieux en « jouant ».
Chaque jour et sans idée préconçue, poursuivre les recherches jusqu’au vivant, jusqu’à la présentation: Présenter aux autres, sans manières, sans poncifs du genre ( Nudité, monstruosité gratuite, désir de choquer non fondé, temps interminables et complaisance dans le fait de s’exhiber. )

Etre des Serpents familiers comme le suggérait Jodorowski devant des acteurs embarrassés qui travaillaient pour une temps avec lui.
.
Aller jusqu’au point où l’on ne peut pas ne pas faire. Comme parler quand on ne plus se taire.

Aller où il le faut absolument. Malgré la peur du ridicule. Du raté.
Aller à ce point intense qui apparaitra comme la partie d’autre chose et ne pourra se répéter, jamais, mais se poursuivre et se developper.

« Rien n’est plus réel que rien. » Je ne sais plus qui a dit ça
Paradoxalement « la performance » serait aujourd’hui plus puissante quand elle ne s’adresse à personne, quand elle n’est pas un show, lorqu’elle est le

DON’T SHOW show!!!!

Je regarde un happening, façon Fluxus ou façons Actionnistes . Hermann Nitsh. Je suis partagée entre l’horreur et l’envie de rire face à une sorte de grand guignol sanguinolant. Grand Guignol de l’après-camps, de l’horreur, de la dévastation. Il en reste des documents en noir et blanc et un vieil homme endormi sur un fauteuil à Berlin il y a deux ans au milieu de ses photos rouge sang. J’aime voir ce passé. Bref. Je me disais c’est lui ce bonhomme assoupi. C’est lui qui faisait »ça ». Il fallait en avoir sur le coeur pour dégobiller tout ça. Le sang encore, les bandages, la mutilation.

Lors de présentations ou de représentations on peut en plus gérer ses propres gros plans, décidés et non volés ( comme chez Beckett la bouche qui parle et surgit dans le noir comme un corps.) Comme chez Marleau bien plus recemment pour Les Aveugles de Maeterlinck , et la « performance » ici, sans être un théâtre d’objets se vide de tout vrai corps.Ce qui me surprend le plus bien souvent ce sont les défilés de mode et leur filles/garçons robots qui changent selon les époques. Leurs « parures, carapaces, monuments comme disait Genet.Où le disait il- Ou disait-il ” des costumes comme des monuments ?
Je pense à la chanson de Kraftverk, que j’ai fait dire à Edith Scob: Nous sommes les mannequins. Ca l’ennuyait terriblement d’enregistrer cela et c’est ce qui donne ce quelque chose de mélancolique exactement comme je le voulais.

J’appelle Trintignant pour lui demander ce qu’il dit de « la performance ».

Le mot qui lui vient est un mot du sud: ESPANTÉ / ébahir, épater,surprendre , étonner.
Fait unique, non reproductible, fulgurant, qui ne laisse pas intact.

Et puis la performance ne doit servir à rien qu’à elle-même et à la reprise des autres disciplines. Continuer à reflechir, à peindre, à filmer. La filmer. Là ça devient intéressant.

Bruce Nauman Clown Torture (1987)
Corps désarticulés, déplacements malaisés : le corps dans les films de Nauman, comme dans les pièces de Beckett, est un corps entravé qui répète sans fin et sans but apparent les mêmes mouvements. Contraint de répéter les mêmes gestes ou les mêmes sons, enfermé dans un espace souvent trop étroit pour lui, le corps – celui de l’acteur ou du performeur – est constamment mis à l’épreuve chez Nauman, comme chez Beckett.

Montrer ce qui gêne ou pas. Montrer ce qui grince ou non…
Je repense à des sortes de phénomènes comme Klaus Nomi et aussi à ce que sont devenus les anciens du M2. ( 3 ans à Cergy pour le cours Représentation ) des écrivains, des chanteurs , des artistes très fortement interessés par la mise en scène.

«Il me vient alors des idées absurdes, que je ne puis repousser, cependant, ni concevoir comme totalement absurdes. Je me demande si un homme, pensant lentement dans une voiture qui roule rapidement, va lentement ou rapidement. Je me demande si sont bien égales les deux vitesses, identiques, auxquelles tombent dans la mer l’homme qui se suicide et celui qui a perdu l’équilibre au bord du quai. Je me demande si sont réellement synchrones les mouvements – qui occupent la même durée – avec lesquelles je fume une cigarette, j’écris cette page et je réfléchis obscurément.» Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquillité.

Donc ne pas parler de performance et laisser faire en disant: Essayons d’aller encore plus loin. ( Et d’échouer mieux selon la formule de Beckett )
La peur doit être nécessaire. Je vois des performances molles car elles ne sont pas habitées par la peur. Il n’y a aucune raison d’être à l’aise pour dévoiler ce que l’on ne contrôle pas bien. Il y a au regard de tels moments un sentiment d’indécence ou devulgarité désagréables, dépassés. Et que faisait Sade à Charenton, qu’a voulu faire Peter Brook. Et que veut Pippo del Bono quand il présente Bobo.
c’est surtout un sentiment de gêne que j’ai pu éprouver bien des fois, que ce soit pour Polyphonix , qui est de cette tradition. Même là, le faire « artistique est gênant ».Gênant car la gêne est soumise à une recette pour gêner. Et c’est épouvantable. Et la nostalgie des Avants-gardes…

« Même l’abject au théâtre doit émerveiller. »Jean Genet

Peu rebelle tout ça. Endormi. Aucune provocation. C’est mort. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Comment faire vivant, comment montrer cette bataille avec la mort. Kantor l’a fait. Music ans Mushrooms évidemment. Cage disait qu’il voulait bien enseigner la musique si on lui permettait d’enseigner la mycologie.

Black Mountain college fait rêver. Sa situation bizarrement isolée comme un sanatorium de la montagne magique, et des personnes comme Albers, Buckminster Fuller, Rauschenberg etc.
Je découvre le How to make a happening de Allan Kapprow, sorte de tutorial en 11 règles à suivre:

1Forget all the standard art forms
2Mixing happening and life from what you see in the real world 3Break up your space
4Break up yoour time
5No arty way to arrange a happening
6Make up your mind when and wher a happening is appropriate 7Be your own public relation man
8Don’t rehearse the happening
9Perform the happening once only
10A happening is not a show
11Ritual and no religion for sale

Il résulte de tout cela qu’evidemment la performance est insaisissable et qu’on la verrait mal enseignée.

TRACE ou PAS / OEUVRE ou NON

Faire refaire ne pas refaire ne pas répéter.
Il y a dans mon souvenir des exercices que j’ai proposés à Cergy quelquechose de très profond. Entre confession et rituel. Quelquefois c’est la comédie qui l’emporte mais souvent j’ai vu des choses graves. Des moments rares.
László Nemes dit que le fait d’utiliser la pellicule donne sur le plateau une tension égale à nulle autre. Je comprends.

Fabriquer ses outils. Utiliser ses machines, ses images, ses sons, ses cadres. Rien à Voir avec le phantasme de l’art total.
La performance ne ressemble pas à ce qu’elle semble indiquer.
Faire pour les étudiants. Pas pour moi. Régulateur/ observateur
Jamais par rapport à mes propres expériences.

Liste
Avant-garde Bauhaus futurisme Schlemmer Arthur Cravan Monte Verita Depero Marinetti Nijinski Yves Klein Picasso Deborah Hay jerome Bel et Veronique Doisneau 2009 John Cage Fischli & Weiss G&G ( sculptures vivantes ) Ben Les Blume Daniel Pommereule film Tetsumi Kudo Vito Acconci Mac Carthy Kartarzina Kozyra Artaud Le vigan Joan Jonas et pourquoi pas JP Leaud avec Albert Serra?
Gino de Dominicis ( mozzarella in carrozza. Le rire dans la galerie vide)

Codes de danseur et d’acteur : NON Prévoir par le film. Créer par le montage. !Abramovic:

Je n’apprends que de ce que je crains le plus.

ORAGES

William Copley/

Je ne sais pas pourquoi, mais j’écris à reculons, au propre comme au figuré. Hier je relisais des trucs que j’avais notés sur Walter de la Mare il y a quelques années et ça ne me semblait pas trop nul. Est-ce le fait de pouvoir être lue qui me gêne aujourd’hui et m’empêche. Je ne sais pas. Ce matin j’ai re-regardé A private concert chez Daniel Barenboim.

Les gens oublient l’importance du silence, surtout de nos jours “. Le film est très bien et c’est bon d’entendre sa voix, en français ou en Allemand . Il dit des choses simples et essentielles. Intelligentes. Par contraste je pense à une rencontre fâcheuse la semaine dernière avec un compositeur ( connu !! )( pour le théâtre ) lors d’une répétition chez JG pour Médée. On est allés avec Yulong au studio sur l’île et dès l’entrée j’ai eu comme une antipathie immédiate, un réflexe animal pourrait on dire! L’assurance, la suffisance, et le manque d’humour sont plus qu’il n’en faut pour me faire fuir quand bien même elles émaneraient de Tolstoi devant sa Datcha. Je dis cela, car montrant la photo de la personne à R. il m’a dit: —C’est Tolstoi devant sa datcha, et j’ai ri. Moi je m’étais contentée de l’appellation Big Gourou, qui est plus juste et laissons Tolstoi en dehors de ces histoires même pour rire. Bref on a eu droit à une leçon de théâtre, une leçon de danse. Je sentais J.tendu et JC aussi. Moi j’ai dit deux mots car ce genre de personnage vous incite généreusement à penser que vous ne dites que des âneries. J’ai trouvé la musique pas très bonne et nous sommes partis bien vite. J’étais énervée et en même temps contente de cette “capture”. Les cons aussi talentueux soient ils talentueux, sont toujours une sorte de régal. J’ai dit à J. que je ne parlais pas à ce genre de bipedes et j’ai cité à nouveau A.Marcello:

Je ne veux pas être emmerdée, c’est le privilège de l’âge

Il faut entendre cela avec un fort accent Italien et prononcé à Venise dans un salon qui donne sur la place d’une église. Rue Zon, zorn, Zen? Ca existe? Est ce que j’avais écrit quelque chose sur cette visite à la “vendeuse mondaine ” de chez Madame Grès?

Il y avait quelque temps que je n’avais pas rencontré de ” gens de théâtre”. Les dernières et passionnantes expériences furent celles en collaboration avec Catalyse, Madeleine Louarn , Jean François Augustr et leurs acteurs si particuliers . Mais disons que travailler avec des gens de théâtre ” normaux ” , ne m’intéresse pas. L’ego, le pouvoir, le blabla. Pas et plus envie. Mais évidemment ne généralisons pas. Bref on a bien ri après que ma colère soit passée. Car je ne sais toujours pas ne pas être en colère !!! Je ne sais pas ce que deviendra cette histoire et d’ailleurs je n’ai pas le temps même si je veux faire plaisir à Jean. ( Issaiev/ au salon des surréalistes/c’est l’image que me montre à l’instant R. )

C’est parti pour la passionnante boutique SFR. En sortant je m’arrête chez Guerrisol (?) et une magnifique veste avec un écusson sur la manche , me fait un petit signe. Zut elle est trop grande. Je ne sais pas d’où elle vient, si c’est un uniforme et lequel? , mais elle est belle, très bien coupée, très bien réalisée. Je résiste mal aux écussons. Heureusement que je n’étais pas en Allemagne quand il ne fallait pas. A ce propos j’avais dans mes livres Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo. J’ai commencé mais j’en trouve la lecture effrayante.

Les mannequins p 32

“Regardez, regardez.”

Nous étions accroupies dans notre soupente, sur les planches qui devaient nous servir de lit, de table, de plancher…/…

“Regardez, regardez.” D’abord on doute de ce que l’on voit. Il faut les distinguer de la neige. Il y en a plein la cour. Nus.rangés les uns contre les autres.Blancs, d’un blanc qui fait bleuté sur la neige. Les têtes sont rasées, les poils du pubis droits, raides. Les cadavres sont gelés. Blancs avec des ongles marron. Les orteils dressés sont ridicules à vrai dire. D’un ridicule terrible….

On livrait des mannequins pour la vitrine…Boulevard de saint Courtais, à Montluçon. j’attendais mon père aux nouvelles Galeries.C’était l’été, le soleil était chaud sur l’asphalte.Un camion était arr^té, que les hommes déchargeaient. On livrait des mannequins pour la vitrine…

Dans un tout autre ordre d’idée, je repense au Traité des Mannequins de qui??? Heu Heu Bruno Schulz: ‘’En un mot – conclut mon père – nous voulons créer l’homme une deuxième fois, à l’image et à la ressemblance du mannequin.” J’ai lu cela il y a longtemps ( Les boutiques de cannelle , et j’en ai été très impressionnée. Est-il question d’oiseaux quelque part. D’oiseaux aussi et aussi chez Bradbury. est ce dans La solitude est un cercueil de verre? ( Death is a lonely business ). Si le titre est beau en Français, la traduction ne me semble pas évoquer le titre anglais.

Hier un diplôme. Puis filer pour un vernissage Place Vendôme . Je m’y rends à pieds par la rue Saint-Honoré et regarde d’un oeil triste les files devant les magasins de luxe, les gens avec leurs sacs papier chic et rubans chics sortent de chez Gucci et autre marques. Je ne traverse jamais la Place Vendôme. J’entre dans la cour où des grands garçons minces attendent pour un casting Comme des Garçons. Voilà. Réalité virtuelle. C’est assez beau ces images grises et ces paysages presque effrayants de vide.

Je repars, attrape un vélib pour repartir aux Beaux-arts. Les délibérations des diplômes . “Ne dites pas l’Orient et l’Occident ” dit la présidente de jury à P.

Il y a deux points d’interrogation dans mes yeux.

A suivre

Bologne/ Parme

ce post était resté dans les limbes. Depuis plusieurs jours, je regarde cet ordi posé à un mètre de mon lit et me dis que je vais écrire; Mais c’est bizarre, je n’ose pas. Bon c’est ( re) parti. Ou pas.

Comme ce voyage me semble lointain. Du 5 au 9 avril… Pas écrit depuis un mois. J’y pense parfois, parfois je note quelques trucs mais ça ne va pas plus loin. J’ai, il y a un demi heure commencé à regarder un documentaire sur le film de Billy Wilder Fedora. C’est Camille qui me l’a envoyé car elle sait que j’ai bien aimé le livre de Jonathan Coe. Je ne reconnais pas Michael York avec ses grandes lunettes, sa peau très lisse et ses yeux d’aveugle dirais-je . Il était si beau… Marthe Keller est toujours aussi belle . C’est dommage qu’il n’y ait aucun sous titre. Bref / Bologne/ Avant de relire, je me souviens surtout de Parme et la Pilota, avec cette magnifique pinacothèque déserte. Je me souviens d’un délicieux chocolat chaud, l’image du théâtre me traverse l’esprit, puis encore le chocolat sur le chemin du baptistère. Et une petite pluie a commencé. On a repris le train bondé jusque Bologne/ Je repense au film de Vincent Dieutre/ Bologna centrale, je crois.

DONC BACK / C’est le voyage en Italie annuel, toujours un peu rapide, 4 nuits.

Je ne savais pas que c’était Pâques aujourd’hui.

Mercredi départ à 13 h et arrivé dans ce qui était un couvent ( Piazza San Martino ). On récupère les clés. Les chambres sont spartiates ce qui me plait même si quand même il y aurait un petit effort à faire ici et là. C’est sans style, pas beau, pas moche, rien… genre collectivité. Un lit, une fenêtre, une armoire, une bouilloire et un cloitre très beau pour quand je tournerai mon prochain film de Pasolini !!!Je me suis allongée à gauche, du coté du panier de basket, rescapé d’un patronage? et j’ai savouré le soleil. Personne. Et personne veut dire beaucoup dès que l’on voyage à présent vu le flot de touristes et les villes qui changent et meurent ( intellectuellement parlant ) de ce monde. Par contre / si chez Zara il y a du monde, le musée archéologique est désert, pas grand monde dans la salle du Stabat mater à la bibliothèque et peu de personnes au théâtre anatomique. De toutes façons il suffit d’attendre un peu, les gens en général entrent, font des photos avant de regarder ( comme si on allait leur enlever leur assiette et qu’il allaient manquer ) et restent un peu plus de 5 mn. Expo les peintres de Pompei, Pinacothèque, groupe de terre cuite magnifique, époustouflant ( la mort du Christ/ Santa Maria alla Vita )…

Donc ensuite il y a eu Parme , quelques achats de vêtements et chaussures ( ce que je ne fais jamais à Paris, une promenade dans un parc un peu rasé où tinrent d’horribles sculptures hilarante de laideur : un lion en ciment, des sirènes que je retrouve dans mes photos. En fait le passé récent se redessine grâce à ces (trop ) nombreuses photos prises chaque jour. Je vois qu’à ce moment là j’ai capturé le Beautiful painting generator de Damian Hirst. Sans doute ai-je été choquée ou écoeurée par ses déclarations commerciales sur Instagram : the revolutionary new artwork !!! C’est comme chez Ikea on peut choisir formes et couleurs. Que c’est triste. Bref. Au retour j’étais sur le siège 23E, et l’image qui suit me fait rire: On y voit un panneau où on peut lire: Les artistes sont des connards. C’est la suite logique de Damian Hirst.

Promenade à Orly

Au bon vieux temps de l’enfance et des vacances chez Matante ( en un seul mot ) Georgette et Tonton Louis à Corbeil Essone, 21 rue Remoiville , on allait comme dans la chanson, le Dimanche à Orly. C’était absolument merveilleux, les portes qui s’ouvrent seules et les escaliers mécaniques qu’évidemment on tente de monter quand ils descendent. Dans le registre du “fun vintage“, il y avait aussi les rampes d’escalier de chez Helene P à la Résidence Fleurie, et à chaque étage ses virages serrés et à chaque virage nos hurlements. Me suis levée à 5 h pour prendre le taxi à 6, prendre au passage AL et foncer à Orly pour l’avion de 8h . L’avion sans que l’on soit prévenu est annulé, pas d’infos. Le prochain si on demande est à 13 h. Vu que l’on fait un aller retour, c’est fichu. Donc retour case départ et réunion zoom avec le Musée Picasso.

C’était Lundi. Mardi matin première rencontre avec E à l’atelier en présence de O, AL et C. La fille est très sympa, claire, souriante et parle bien Français. Oui je file au beaux arts pour RV avec Z et son projet de film, puis Clelia, puis RV aux collection pour les archives filmées.

30 Mars/ “Fuck abstraction”

Viviers/ près cheminée/ temps variable

Je viens de terminer mon troisième livre de Jonathan Coe. Si le Billy Wilder et moi m’avait séduite, puis l’Heritage à l’anglaise intéressée de par la description d’une époque, et la saga que représente ce bouquin, Bienvenue au club m’a pas mal ennuyée, ou ennuyée assez souvent ou pas ennuyée? . Les imbrications de personnages, qu’on saisit puis que l’on perd, ou qu’on oublie ( zut c’est qui ?) ne rendent pas la tâche facile mais là n’est pas le problème. Je crois que ce que je lis, je devrais plutôt le voir: les livres moyens seraient sans doute de meilleurs films.( je pense à la légende de La dame de Shanghai légende ou pas d’ailleurs qui veut que Orson , en panne de scénario, trouve dans une cabine téléphonique , le livre de ce qui deviendrait le film.) Mais je trouve cela finalement bien trop bavard, compliqué. C’est assez malaisé comme construction avec tous ces personnages, le présent et le passé, les ascendants, les événements …. Bref vais je en entamer un autre. Ou pas. la suite est je crois cercle fermé

J’ai travaillé à l’atelier et ce n’était pas prévu. Froid mais quand je travaille je n’y pense pas. Je regarde comment faire une baie vitrée maintenant que je suis chez moi.

Dans les événements récents à part France-culture quittée pour FRANCE MUSIQUE, la réforme des retraites , l’évènement Myriam Cahn et les cris d’orfraie de la député RN ( ça devient terrible cet esprit de censure. On croit rêver … Et l’argument ” je suis une mère de famille” me hérisse. Exposée au Palais de Tokyo à Paris, l’œuvre de la peintre suisse Miriam Cahn a été accusée de pédopornographie par une députée RN et des associations.

La plainte contre Miriam Cahn et le Palais de Tokyo rejetée

A ce sujet pourrait on dire j’ai eu une longue conversation avec la commissaire de l’expo au FRAC Bordeaux Marie Canet: ( Exposition réservée aux personnes majeures et interdite aux moins de 18 ans ), ce à propos de la peinture qu’ils montrent ( Le grand Méchant loup ) où apparait une croix gammée. La question concernait le pourquoi de ce signe et ceci en vue d’aider les médiateurs à parler au public. Ce que je dis de manière générale est que “ Je peins ce que je veux peindre ” et qu’à la limite la réponse me semblerait suffisante. Mais évidemment que je n’ai pas attendu cet appel pour y réfléchir. A t’on le droit de peindre ce qui a représenté l’horreur absolue. Il est interdit bien sur d’utiliser ce signe à des fins de propagande. La svatiska n’a pas été inventée par le Reich, on le sait, mais le signe est brûlant et en le peignant je le reçois ou le crache (?) comme tel. Dans une exposition , on m’avait suggéré d’ôter “ça “, de recouvrir “ça” car le “ça “enlevait pas sa présence toute possibilité de vente. J’ai refusé et CG m’a soutenue bien sûr . Même si je n’ai pas souffert de la guerre, même si je ne suis pas juive, je peux “exprimer “ce qui m’horrifie, ce qui m’a influencée ( Disney et le Der fuehrer’s face ,( écrit comme tel et non pas führer ) et le N° 36 des Silly symphoniesLes 3 petits cochons ou encore Ducktators ) ou simplement intéressée, à savoir l’histoire, la guerre, les guerres dont j’ai pu entendre des témoignages vivants par mes parents et tantes et aussi Nicole Stéphane, juive, elle. Ce qui m’exaspère c’est la bien-pensance et l’hypocrisie. De plus je suis farouchement contre l’idée que l’on ne peut parler par exemple des Etats-unis que si l’on est américain etc etc. Alors où est la littérature, l’art, où est l’invention si l’on ne peut être ” que de là où on est “, condamné à n’être au mieux qu’un témoin tiède, sans possibilité d’imaginer des vies. Ca me met en colère à vrai dire. Les femmes ne parleraient que des femmes ou plutôt seules les femmes seraient autorisées à disserter sur le sujet, les chinois, les postiers, les agriculteurs.Alors PFFT, plus de théâtre, plus de romans… Bref je suis un peu primaire mais on aura compris. Je ne peux donc pas me décrire comme une souris grise trottinant sur le sol d’un château en chantonnant, car d’une part je n’ai pas l’expérience de ce rongeur et aussi qu’une souris ne chante pas . Je ris seule, un peu mais j’ai tendance à penser que l’étau se resserre et que bientôt on aura droit à 40 mots d’un vocabulaire terne ( à ce sujet je conseille toujours aux étudiants de lire un très fin livre dont je ne trouve pas le titre et qui raconte comment le mot Brun contamine le langage. C’est bien plus bref que le très interessant LTI de Klemperer. ( Matin brun est une nouvelle et un apologue français, écrit par Franck Pavloff )

En parlant de petits livres j’ai une nouvelle fois offert La peinture à Dora, que semble t’il on trouve à nouveau à l’Echoppe je crois et non dans cette horrible édition (le Tripode ? ou sais plus) ( J’avais écrit à l’éditeur pour lui donner mon sentiment sévère. ) Je ne parle pas de RESSENTI mot fort usité que je déteste.

En mélangeant tout ce ce mois passé, j’ai eu grand plaisir à visiter la présentation de Picasso par Paul Smith au Musée Picasso. Je trouve que c’est très réussi et même si objectivement Picasso n’a pas besoin d’être rajeuni -mais qui sait – cette façon de présenter les oeuvres est dynamisante, excitante et pleine de joie et de fraicheur si -avouons le -ces termes ne qualifient pas vraiment ce que nous vivons tous; moments particulièrement angoissants quant à la planète, les guerres, la bêtise et médiocrité ambiantes et l’énergie qu’il faut pour résister pour ne pas être entrainé vers le bas. Il y a de quoi paniquer un peu. Le pouvoir énorme de l’argent, l’argent et l’amour de l’argent qui détruit tout sur son passage… C’est pour cette raison et voyant ce qui nous entoure ( je me sens tellement privilégiée ), j’ai peu de plaisir en général à des discussions avec des artistes qui ne parlent souvent que d’eux, n’écoutent qu’eux et n’ont comme problème qu’eux, tout ceci servi en une plainte continuelle et pénible.

Ce qui est très drôle et que je ne connaissais pas ce sont les interventions de Picasso sur les pages de Vogue. Je disais aux étudiants en citant Calder et bien sur Picasso, que pas besoin d’être barbant pour montrer ou démontrer notre intelligence. Seuls les cons font cela, employant des mots compliqués à la Trissotin” voiturez moi ici les commodités de la conversation “. J’en ai un exemple récent aussi désopilant que triste et dans le bouquin de Coe, il y a des pages savoureuses quant au langage et la possibilité des mille formules tarabiscotées pour paraitre savant. ( le contexte, un professeur charme une mère venue au conseil de classe, par ses mots tarabiscotés. Le mari trompé se met alors en quête d’un nouveau langage pour devenir ce qu’il croit être un érudit ) C’est très drôle. Il y a beaucoup de moments ou l’on sourit chez Coe, il faut être honnête. Des situations absurdes, ou tellement inattendues. Il suffit d’aller voir aussi Scarabocchi pour comprendre qu’un dessin ingénu n’est pas signe de bêtise et encore une fois, le mot Gribouillage me semble péjoratif.

jonathan Coe

Il y a eu aussi l’étrange exposition “Neo-romantiques je crois, où même si ( allons je le dis ) les peintures sont pour la plupart atroces, il est intéressant de voir et découvrir ces artistes contemporains de Picasso, Duchamp, Léger. Etc…C’est assez réactionnaire dans l’ensemble mais cela a du charme y compris les peintures moches de Christian Bérard lui qui est si génial dans ces inventions de décors. C’est vraiment étrange, des types comme Eugène Berman. Ca m’intéresse beaucoup, ce rapport étroit avec le décor de théâtre.

Hier visite au Musée d’art contemporain de saint-Etienne , situé au milieu de nulle part, et un nulle part moche. Peu importe. Deux très belles expositions : MARC CAMILLE CHAIMOWICZ / Zig Zag and Many Ribbons

L’artiste prend pour point de départ l’histoire industrielle du territoire stéphanois, le MAMC+ et ses collections entre art et design. Présentant ces objets mêlés au cœur de mises en scènes, entre environnements et aménagements d’intérieurs, il déploie un parcours sur plus de 1000 m² et sept salles consécutives, telles les séquences d’un scénario sur mesure : Zig Zag, Rachel et Graham, L’entrepôt, Peintures 1, Peintures 2, Du Textile, …Many Ribbons.et THE HOUSE OF DUST / Collections au féminin 1960/ 2020

Ensuite nous sommes allés à Firminy voir Le Corbusier. Les maquette oui, la réalité m’est moins sympathique je dois dire. L’église à l’intérieur assez terrible. puis des escaliers raides et des angles brutaux. Les petites portes d’aération dans le couloir du centre culturel m’ont plu. Les théâtres demandent un solide sens de l’équilibre. Ca m’a rappelé à Vicenza, le théâtre Olympique aux gradins si raides mais sublime. Une autre histoire.

J’aime bien regarder des films qui sont cités par des écrivains. Résultat House of Blood avec Vincent Price. Du grand guignol génial et Shakespearien. Vincent Price en vieil acteur vengeur est parfait et les costumes et le décor, et le sang, et les perruques et les armes du crime; Le chariot qui supporte deux poignards destinés à foncer sur la victime et lui crever les yeux. Chaque crime est la réplique d’un châtiment chez Shakespeare,

Puis j’ai acheté un petit vre de Vila-Matas ( j’avais il y a longtemps beaucoup aimé Le mal de Montano. Il est question du travail de Gonzalez Forster ( à vrai dire je n’ai jamais su si cela m’intéressait ou pas, pensant que c’était davantage de la littérature qu’autre chose) Bref est cité le film So long at the fair, Film de Terence Fisher avec Dirk Bogarde jeune . La disparition d’une chambre, ici la 19 ou la collection de chambres comme dans “ le secret derrière la porte “, ça me plait !!!

Demain c’est le retour, Lundi Barcelone, Mardi RV à l’atelier puis Beaux-arts et Mercredi Bologne.

AMIENS

Arrivés Vendredi soir. Très bon restaurant “L’ail des ours”. Rien de spécial. Lecture. Tintin ( Les bijoux de la Castafiore) en Picard me fait beaucoup rire. Dossiers pour les concours d’entrée. Beaucoup de candidats qui ont plus de 35 ans… Hum. promenade le long de ma Somme. Lecture. Rires. Dimanche promenade vers les étangs. Lecture encore du livre de Jonathan Coe :Mr Wilder et moi. J’aime beaucoup. Je suis en train de télécharger Fedora.

Oh mais c’est vieux ça !!! Je n’écris plus assez régulièrement et donc que d’idées et commentaires échappés dans la stratosphère !!

Sans titre

Je vais poursuivre DAYS à reculons. Puisque j’écris beaucoup moins régulièrement et que je ne note pas grand chose. Une des dernières considérations fut celle de S. qui parlait “d’anges grandeur nature“. Ça m’a beaucoup amusée.

Tout à l’heure réponse à des architectes Italiens je crois, mais c’est un studio de Barcelone, qui me propose de travailler avec eux pour un projet église etc. Je décline, leur expliquant que l’expérience du concours avec Cino Zucchi il y a pas mal de temps ( j’avais fait portail, fonts baptismaux, chemin de croix, autel , croix etc etc… ) . Nous avions gagné ensemble et je n’ai plus eu de nouvelles malgré mes questions et autant le dire pas un sou. Donc stop. De toutes façons, les concours, machins dans l’espace public, ne sont pas pour moi et en plus ça m’ennuie. Montpellier et son tramway plus deux stations, ( j’ai perdu ) m’ont absolument ennuyée mais on m’a dit ” allez, fait le. J’ai cédé. Plus jamais . De toutes façons il y a assez de saloperies dans les rues et dans la nature pour que je sois convaincue de la nécessité de m’abstenir.

J’ai beaucoup ri en écoutant sur FC et son lamentable Book club, RT parler ( de lui ). Misère qu’il est satisfait!. C’est souvent proportionnel au manque de talent cette façon d’être content de soi. Du coup, j’ai pris dans mon atelier une petite récréation et j’ai regardé un monument du genre sur YouTube. Il y parle de son concept nouveau. Il dit que la vie est elastogénique. Je ne plaisante pas. C’est merveilleux cette connerie quand même. On partage ça avec des amis et on pouffe. C’est bon de rire. PAs bien de se moquer mais là c’est vraiment le chercher comme on dit. On est presque dans l’apothéose d’un apothicaire. Vous avez reconnu Homais . “Petit bourgeois ambitieux, Homais incarne à la fois la sottise prétentieuse et l’opportunisme nuisible.”

Bref. Un autre assez con c’est O M , le peintre !!!

J’ai repris la céramique à l’atelier avec M. et pour moi c’est une sorte de récréation. Deux appliques, une maquette de la fontaine, un vase en cours. Je n’ai pas de passion pour cette technique, mais j’aime bien modeler et laisser aller ma main. L’atelier à Saint-Ouen est calme et j’aime bien traverser l’entrée des puces de Clignancourt. A la suite de l’exposition Gribouillages ( décidemment je n’aime pas ce titre que je trouve réducteur et un peu péjoratif –arrête de gribouiller disait on ou dit-on aux enfants) j’ai eu envie de refaire de la gravure et suis allée acheter des plaques qui sont toujours dans leur emballage. Je vais à l’atelier régulièrement et je m’y sens bien. Visite de la galerie en chantier il y a une semaine. Je photographie les vitrines Dior et grogne devant le restaurant L’Avenue qui sent le parvenu, nouveau riche. Berk. Après vérification sur le site, je vois comble de la stupidité que l’on peut y manger des frites au truffes. Magnifique non? J’invente sur le champ une machine a projeter du ketchup sur les dames et hommes attablés avec leur lunettes de soleil comme s’ils étaient en bas ( ou en haut ) des pistes. Une Rolls passe lentement. Il y a la queue à Dior galerie ( je ne sais pas ce qui se passe là dedans) . Des chauffeurs à côté de leur voiture noire patientent. En fait je pense ne jamais être venue à ces heures ci ( 14 h ) dans ce quartier.

J’utilise à nouveau un cahier et dessine au stylo d’après des images, cela me servira pour les céramiques. La maison est toujours en chantier mais ça se précise et à la fin du mois tout sera fini. Ouf. Dimanche dernier, visite de l’exposition à l’hôtel de la Marine: Ca D’or. La première salle ressemblerait plus à un rayon parfum du bon marché: dans l’obscurité avec les machins dorés qui à ce que je vois servent de fond photo. Mais j’exagère et l’exposition est belles avec Signorelli, Le Bernin et j’en passe. Les vitrines sont belles me semble t’il ce qui n’est pas si fréquent. Les cartels ne sont pas passionnants. La semaine précédente nous avions vu-l’ai je dit, l’exposition très réussie de Arts décoratifs France – Amérique du Nord à la cité de l’architecture.

Suis allée aux Beaux-arts Mardi, sans conviction comme c’est souvent le cas à présent. Je suis réellement contente d’arrêter . Ce matin, j’ai regardé 50 dossiers sur l’ordi car les concours d’entrée sont Lundi. C’est drôle comme on voit très vite ce qui est interessant ou pas. Pas mal de Russes et d’Ukrainiens, pas mal de gens ( trop) âgés: 30/35/40 que systématiquement j’écarte. Je ne comprend pas pourquoi on perd du temps faute de limite d’âge.

Il y a eu l’aller retour à Besançon aussi. L’exposition La beauté du diable. Ils ont très bien présenté mon truc. C’était sous le soleil , une ville agréable. La façade du Musée des BA est agrémentée d’une terriblement horrible horloge. Allo les archi des bâtiments de France??? On a acheté du chocolat, on s’est promenés et retour Paris. J’étais allée à Besançon avec G. ( L’homme de dos ) et l’avais filmé alors qu’il se faisait couper les cheveux. La scène est assez drôle avec les dames sous le casque qui l’observent du coin de l’oeil.

Il y a eu aussi la semaine dernière la désagréable préparation pour l’examen médical à la clinique de Turin. L’examen lui même et son anesthésie générale, le Samedi et Dimanche intégralement passés à buller et à lire uniquement Siménon. Un délice. Oui un délice. Le Vendredi j’avais eu la mauvaise idée d’aller à La Mascotte fêter mes bons résultats. C’ est un bistrot des abbesses sympa. Côté bouffe c’est mauvais ( les encornets étaient si bien cachés dans le wok que je n’en ai débusqué que quelques uns ). Trop cher en plus . Fini.

J’ai fait une préemption mon atelier dans le Forez. C’est fait. Ca m’aurait ennuyée de ne plus pouvoir travailler là bas.

Promenade le long de la Somme. Hortillonnages et toutes les petites maisons.

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