Stoïciens/ Notes rapides

SENEQUE

Revendique tes droits sur toi même 

Nous ne voyons la mort que devant nous alors qu’elle est chose passée.

Lettre à Lucillius

Empare toi de toutes tes heures

Main mise sur le jour présent.

mal faire

ne rien faire

n‘être pas à ce que l’on fait

Macabre

It is mine

Je feuillette avec plaisir le journal de Mathieu Galey qui vient de ressortir en intégral et non privé de sa vie sexuelle. Je ris aux descriptions si justes de François Nourissier: ” …Quelque chose d’une vierge flamande qui aurait oublié sa coiffe »… C’est tellement « ça”. J’avais lu, je dois la retrouver la description de la visite à Josette Day défunte. c’est terrible. Je me souviens d’une soirée chez un ami de R. que l’on aime bien, mais c’est impossible pour moi que de vivre dans le Lubéron, dans ce Lubéron au lin blanc et robes en lin blanc et chaises longues en lin blanc et livres sur la table basse et piscines vertes cachées parce que c’est vulgaire. Je déteste ce mode de vie de l’entre-soi du Lubéron, Ménerbe et tout ça. Fuyons. Bref il y avait François Nourissier. Que lui ai-je raconté comme imbécilité? Je ne sais plus mais j’ai été heureusement surprise par ce poupon rose.

Hier matin, c’était moins amusant que d’entrer doucement dans la chambre funéraire. La veille, j’avais reçu les images de chez POP effets spéciaux, qui me mettent mal à l’aise. C’est drôle et dérangeant de se voir telle qu’on vous voit. Il n’y avait pas encore les yeux. C’est assez macabre quand même. Quelle idée de faire réaliser ce «  mannequin » qui sera dans l’entrée et qui reconstitue la pause des prises de vue des (fausses) conférences?

Donc effet inverse disais-je près de A. devenue un objet très petit et très âgé et pas Josette Day pour autant. On aurait dit une fausse A, une A. pas vraie mais très bien réalisée pour un SFX.Ne suis pas allée aux cérémonies en Normandie.

Quevedo, que je lis d’un demi-oeil. Il me faut un nouveau polar.

Café avec F. qui me fait rire avec ses histoires de cinéma. Comme ils n’avaient pas d’argent chez lui pour aller au ciné voir ce qui l’aurait intéressé genre Rambo à l’époque, il regardait chez un prof de Français des films genre Fritz Lang, Resnais, et Straub ( !!!!) etc. Et trouvait bizarre qu’il n’y ait pas assez d’argent dans Perceval pour des vrais chevaux et un vrai château.

A la radio j’entends la voix de CG et lui dis: Ecoute. Puis je décris cette soirée ennuyeuse ou cette fille ou plutôt cette vestale nous regardait de haut, se pinçant le nez aurait-on dit à l’idée de converser avec nous. Son mari du même tonneau arrogant. Ca avait mal commencé car je l’avais contredite et j’avais raison. Il s’agissait de l’Enfer de Dante. D’une nouvelle traduction. Bref. F. me dit que dans ces cas-là ce qui serait bien c’est de se lever tranquillement et d’aller coller une baffe à la personne, se rasseoir et continuer tranquillement à manger. J’en rêve. Paf.

Tout comme nous avions imaginé dans le couloir d’entrée des bras qui donnent des claques ( genre film italien ) aux visiteurs.

 

 

 

Vivement la quille !!!!

J’attends des nouvelles. Même si je sais qu’A c’est fini. Après l’atelier je galope aux soins palliatifs  à Convention. La consolation est que c’est impeccable, le personnel soignant délicieux.Vraiment merci à JC, notre Bardamu d’avoir pu lui trouver une place et je suis super fière d’avoir mijoté ça. Je me suis accroupie à côté du lit et lui ai dit de froncer les yeux si elle m’entendait. Elle a froncé les yeux. Puis j’ai parlé comme si de rien n’était en demandant à chaque fois un froncement qui arrivait aussitôt.C’est troublant. Puis plus rien.

Le pire dans le travail, ce sont les à côtés du travail. Je suis un peu robot, mange ma soupe de courgettes et des fjords, ou encore un truc à côté. Il fait chaud dans l’atelier. Et ça s’active. M et S poncent le polystyrène, moi je découpe les formes, je tourne et vire. Bon je file.

ACCELERER

 

Louise Abema qui a mon avis est  “de l’orchestre”

Le lendemain par hasard

Je l’avais dit !!!:

Elle accède à la notoriété grâce à un portrait de Sarah Bernhardt, son amante

Encore un peintre qui n’était pas le premier venu et qui s’effondre ! Nous allons pouvoir en dire autant de Mlle Abbéma qui tirait jadis de ses boîtes à couleurs de gais pétards. Les quatre saisons, représentées par quatre actrices, sont, comme concept, une niaiserie bien féminine, mais ce qui est pis encore, c’est l’exécution lâchée, l’impersonnalité de cette peinture molle et acide. »Huysmans

“Coup de fil de C. catastrophée par le poids des photos livrées par le photographe. Je la comprends, je  ne comprends pas pourquoi les gens sont si négligents. Nuls parfois.  Ce matin labo. Et levée à 6h.  On met au point les trucs avec C qui est vraiment sympa.. Au passage je regarde un reportage photo de je ne sais qui où on voit le Pen en indien devant le anneau «  Sortir de sa réserve «  qui est du meilleur gout. Ne m’en souvenais pas

“Elle l’appelle  
Et il n’entend pas
Il voit quelle mais elle le voit pas
On en a fait des films et des tragédies divines de cette situation”

Dors un peu l’après midi.

Bon . Quoi. Encore trouver des titres. Envoyer un mot à U. qui me répond une lettre type. Bon.

Documentation Feux d’artifice /These Hélène Prigent sur le monstre dans la tragédie/The_letters_of_Horace_Walpole_earl_of_Or/masques et transmission/ Arolsen Klebeband

Hier correction des dessins des étudiants pré-sélectionnés pour entrée aux Beaux-Arts.( Après deux jours 9h-18h ) Une vraie catastrophe. Unanimement nul ( quelques vagues exceptions ). On dirait que les mecs font exprès. Nous on rit ou on va pleurer tellement c’est mauvais.

UC OK relativement rapide malgré le monde. De très bons trucs.Un étudiant me quémande une UC qui lui manque. Je rêve. Et je refuse évidemment.

Je sens que je suis en retard, en retard sur un peu tout. Cette peinture qui n’en finit pas bazar. Demain Arg puis comptable. J’ai emprunté un bon micro pour Trintignant.

C . à Venise. moi j’ai pas envie d’y aller ça tombe bien.

Bordel dans la cuisine et partout.

 

AVANT L’ECHAFAUD, APRES PERSEE

La photo d’ AP est un peu déformée car posée sur je ne sais quoi. Je l’aime bien. Jamais je n’ai eu les cheveux plus longs. Je m’occupais beaucoup plus à l’époque des vêtements et de l’apparence. Ca m’intéresse toujours mais le matin je saute de la douche à mon pantalon sans forme, de mon tee-shirt sans forme et de mes baskets sans forme et plutôt pas très nettes.

Je me demandais si la notion d’anti-pygmalion existait, en fait l’inverse  du désir que la statue ne s’anime. Le désir d’en devenir une? C’est un peu ce que j’ai éprouvé hier. Me transformer en pierre, en plâtre, en meuble Ikea, en assemblage de Rodin, en frigo. M. M’envoie des photos. C’est décidément merveilleux d’audace ( Rodin ). On a parlé de ça en étalant la résine, des Portes de l’enfer et du fait que Rodin était attaqué parce qu’il dupliquait par le moulage. La porte de l’enfer était une sorte d’immense réserve à formes.

Je tourne un peu lent ce matin. Suis allée m’acheter un nouveau polar. Orange pressée, parcourir le parisien au café. Et café au café. Et maintenant RV galerie pour maquette monographie. Coup de silence d’A. = Coup de téléphone sans voix. Je ne sais si c’est un SOS ou si elle veut m’entendre simplement.

Depuis je suis loin de toi, je suis comme loin de moi, je pense…

Zou Polnaref

A la galerie c’est toujours sympa. Je me cale dans le canapé, on papote. La galerie de Berlin a annoncé que j’y entrais.

Parfois je me demande bien ce que les gens trouvent à mes croutes, pour lesquelles personnellement je n’ai qu’un vague sentiment de je ne sais quoi. D’étonnement sans doute quant au fait d’y passer tant de temps.

Mauvais rêves cette nuit. R. Une maison, de la peinture qui coule, violette sur les murs et si j’étais psy, je rattacherais cela à la chambre de mes parents. je ne peux vois cette couleur violet foncé sans être propulsée dans cet endroit. Les rideaux de la chambre avaient cette couleur.

Visite de EV.

Puis je file manger la tarte à la rhubarbe promise par D.

Putain j’ai du boulot. Plus aller chercher des bricoles pour ce soir , on regarde les résultats avec V etc

SFX tête coupée ou rose ou comme on veut.

 

P.O.P

Deux jours à l’atelier avec L et S qui sont de la famille SFX. C’est à dire effets spéciaux. Ce qu’on a fait doit être une sorte de récréation pour eux, vu ce qu’ils savent faire: Des masques ou têtes avec cheveux naturels implantés,  aux prothèses, des effets en tout genre. C’était sympa et très enrichissant pour moi. P. petite main nous a aidés pour les colonnes. Deux journées ont été parfaites pour dégrossir le travail. Cette saloperie de résine epoxy est aussi inodore que cancerigène et les masques sont pénibles. C’est bien de travailler à plusieurs. Heureusement le premier jour on a pu s’installer dehors sur la terrasse. Avec le soleil la résine prend vite. J’avais fait des essais en terre de ce que je voulais, mais la matière est différente, il faut s’y habituer. C’est un peu moche mon coup de patte pour le moment, c’est mou et la pâte chocolat a une couleur degueu difficile à lire. Je progresse un peu et voit mieux comment faire pour le miroir.En ce qui concerne le polyuréthane expansé utilisé au début  par Cesar que ça a dû amuser, et bien je suis nulle pour verser. Stephane fait une belle chantilly et moi , c’est… sans nom. B nous a quittés pour son tournage à Lyon. Entre deux spatules de résine on parle de films, d’effets, je pose des questions. Le soir tard rentrée d’Arg, je vais boire un verre aux PG et regarde mon portable pour tenter de voir le débat Le Pen-Macron. Quel niveau médiocre. On regrette les qualités et richesse de propos de gens cultivés comme Mitterrand ( indépendamment de la politique ). 7h le lendemain café et replay . Elle ne connait pas ses dossiers, et se plante bien sur l’euro. Elle est rancunière, narquoise et ordinaire. Berk. Macron , le gendre idéal !!! s’en sort bien. Moi j’aurais eu envie de lui tirer les cheveux à la fasciste.  Bon ne pas s’abstenir et voter pour Macron mais contre cette saleté populiste et bête. Oui elle est bêêêêêête. Et vulgaire. Bon

Le lendemain, hier RV à 9h avec les maquettistes. Puis atelier et j’ai une flemme intersiderale. Reste assise et me déclanche tard. Arrive chez MM tard. Il a préparé un petit repas grec très bon. On regarde ensemble un merveilleux jongleur, deux même :Alexandre Koblikov et ??

Retour. Et un bout des Hommes et des Dieux. Je ne sais pas, alors que je regarde que le lendemain, today, je retrouverai la tête de Michael Lonsdale  posée  sur une étagère. Entre une gueule cassée de la Chambre des officiers et Carole Bouquet. Je suis chez POP où j’ai rendez- vous pour le moulage.

Arrivée à 10h, l’équipe est en place. 3 personnes dont L et S avec qui j’ai travaillé cette semaine. C’est joyeux. Moi j’ai un peu la trouille. On commence par les mains pour que je comprenne. A chaque fois que j’ai demandé combien de temps ça durait pour la tête on m’a répondu: 20 , puis 25-30, puis là 45. Hum… Ca fait un sacré IRM ça. Je suis rassurée car j’aurai les yeux ouverts. On en vient à ces fameux yeux. Qui? Quoi? Comment? Sur Mesure? Non?

Un café et me voici avec les mains roses, puis un autre rose, puis des bandes de plâtre. On a tracé des lignes sur mes poignets et évidemment on parle des Mains d’Orlac. Chacun y va de son film, de la créature du lac noir eux Advengers, des Hommes et des Dieux à Alien C’est drôle . PO me montre un plâtre de Peter Cushing qu’on lui a offert. Bras/ Tête/ Jambes/Pizza/ Corps

Je suis la femme langouste, aux mains molles comme du caoutchouc dans la Creature du lac noir !!!

Finalement , le moulage de la tête n’est pas désagréable sauf vers la fin car le plâtre est lourd et j’ai mal aux cervicales. L me tient les épaules.

Sinon, on vous bouche les oreilles, on peut écrire si on doit parler. On lève le pouce si ça va. Je demande le stylo et fais un dessin obscène. Comme je regarde tout, je ne m’ennuie pas, les bruits sont feutrés, on dirait que quelqu’un gratte la neige pour y chercher la victime d’une avalanche. V. Fait un paquet de photos;

Je rentre fatiguée mais bien et termine mon livre de Ellory, qui est bien: Il y a papillon dans le titre. ( Couloir de la mort, Ku Klux Klan, assassinat de Kennedy, racisme, faux prêtre etc)Les transports sont adoucis par ce genre de lecture. Un bain bien chaud. La vaseline pour les moulages rend la peau un peu collante. Il faut que je travaille un peu ce soir. Bon.

Heu oui enfin pas certain

30 AVRIL

Mardi soir, Centre Pompidou, fin du diner des amis .

Hier on a travaillé comme des bêtes et surtout porté du matériel. Au 4 , il y a toujours une voiture qui bloque le passage, malgré le mot que j’ai laissé. Les gens veulent avoir leur voiture au bout de l’oeil, et comme la population est devenue assez bobo, que les lofts ont remplacé les ateliers….On a même une Porsche dans la cour maintenant, je n’ai rien contre d’ailleurs mais c’est pour dire. Bref. On porte. J’avais envie de massacrer la voiture du type avec une barre à l’arrache. Parfois il n’y a que ce langage.. Il n’a pas voulu la bouger cet imbécile. B. l’a traité de FN et  c’est parti. Les plaques d’acier c’est pas du léger et moi je n’ai pas grand chose dans les bras. J’aurais bien besoin d’une remise en forme comme on dit. Plus de tennis, plus de gym…  L’autre jour c’était la fille moche qui n’a pas voulu avancer son 4/4 de 20 cm , ce qui aurait évité des manoeuvres au camion.

Ca éternue sec avenue Trudaine avec le pollen. Suis sortie tôt ce matin, pris mon café au coin, papoté avec Dédée et le Père qui sont si agréables. J’ai dormi comme un loir et j’ai envie de marcher. Avenue. La brocante est à moitié ouverte. Ca me barbe les brocantes. Je n’aime pas ces tapis, ces verres anciens et autres chaises fauteuils et vêtements militaires qui sentent le renfermé. Deuxième café à la terrasse des Petits gros. Dégueu le café entre parenthèses. Et lecture.

Hier j’ai ressorti les contes hiéroglyphiques de Walpole. En parlant d’Egypte, Vincent est monté hier matin et on a parlé de l’état de A; Puis il m’a dit les nouvelles découvertes concernant Antinoë. Echange de SMS dans la journée avec A. qui est toute contente d’avoir pris 3 kg. Ca fait  41… Je la traite de grosse. Elle est dans le hall de l’hosto ou elle a un copain, M, qui est un clodo. Elle est incroyable de résistance. J’y suis allée Vendredi.Y retournerai demain.

Hier soir rentée de l’atelier à 22h.

Bon au boulot pour le catalogue.

Texte corrigé toute la journée et ce soir cinema “Le procès du siècle” Place clichy.

Je suis à la fois le chat et la souris

Ce chat qui ne m’appartient pas me colle et se plait dans mon atelier. je l’aime bien, je lui parle et je le vire sinon je ne fais rien. Rien excepté lui dire des conneries gnan gnan, genre «  c’est un beau chat ça, oui tu es un beau chat, ouiouioui.

Bon le jour je travaille comme une bête plus mes visites à Villejuif pour voir A.

Le soir je fais l’imbécile-les souris dansent..

Me suis réveillée à 9h… Là j’ai réellement envie de ne rien faire.

“Croyez moi quand la terre entrouvre se abîmes…”

Je ne sais pas qui est Erri de Luca( en me relisant j’en sais veaucoup plus, son engagement politique d’extrême gauche, ses années chez Fiat, l’organisation de son temps libre en dehors de l’usine etc… ) mais je ris en l’écoutant raconter ce que le Vésuve est pour un Napolitain. Il dit qu’un Napolitain enfermé dans une pièce noire, sait de quel côté est le Vésuve et raconte que Saint Janvier, San Genaro est le Saint spécialiste en éruptions. Il suffit de coller la statuette pieuse contre la montagne et l’éruption cesse.

 “Quand j’écris, je chuchote parce que je pense qu’il est resté aveugle ( son père ) même là où il est, et qu’il n’arrive pas à lire la page derrière mon épaule. Il aimait les histoires et je suis encore là pour les lui raconter, »

Il est drôle ce type dont je sais maintenant évidemment qu’il est Napolitain, écrivain, scénariste, acteur à ses heures et  premier quinquagénaire à gravir une difficulté classée 8b (Grotta dell’Arenauta di Gaeta classée 8b+)

Me voici à présent dans les cotations des difficultés d’alpinisme: hard very severe, c’est le 8B.

Ce matin je traine un peu et suis réveillée par Erick qui comme tous les Samedis matins passe l’aspirateur au dessus de ma tête!

“Catastrophes naturelles et calamités ».  La calamité ces temps-ci , c’est Marine le Pen, qui ne l’oublions pas, est la fille de son nazi de père. Elle est balaise et va séduire du monde avec “son bon sens » qui parle aux gens qui se sentent fragiles, menacés par l’autre, celui qui n’est pas d’ici, l’étranger même s’il est du village d’à côté. Son populisme est abject. Berk. Le pire est que cette saleté a des chances. C’est certain qu’on se la tape au premier tour. Je n’aime pas Mélanchon.

Cohn Bendit lui est pour Macron. C’est surprenant. Et l’autre béta de Fillon, qui flirte avec l’extême droite. Et puis merde.

J’ai bien travaillé hier , me suis aussi endormie sur la terrasse en plein soleil, fini mon polar . Puis suis allée manger mon boeuf carottes réservé le matin chez Dédée.

Je voulais ce matin aller voir l’expo Golem , mais j’ai la flemme. Si le RV cet aprem ne finit pas trop tard j’irai à villejuif voir A. qui a l’air de perdre le moral.

Elle m’envoie un SMS dingue en réponse à ma question: —Est ce que je viens?

—Je veux bien le skippeur mais à condition de savoir si Splielberg à Ushuai( être le capitaine à bord ) 

No comment. Morphine? Sais pas. J’irai demain.

Aujourd’hui le RV a duré longtemps et trop tard pour y aller. C’était intéressant de savoir comment faire les éléments à construire.Puis on a regardé à nouveau la maquette sketch-up. On a ri en rajoutant une colonne.

Je vais sans doute devoir changer mes dates d’examen. Car le 2 et 3 ça va être l’usine. travailler la résine, avec un spécialiste. Laurent. Très sympa

Pas été à Arg du coup. Benoit m’a déposée à la Répu et je suis allée chez Muji acheter des classeurs. Je m’arrête sur la place pour écouter une femme tchétchène qui raconte l’enlèvement de son fils. Un garçon avec un porte-voix traduit. Une femme pleure. Des Boudhistes passent en chantant, plus loin des palestiniens avec une banderole. Ai acheté un nouveau polar de Ellory cette fois-ci. Et le bouquin de de Luca. On verra. C’est pas le moment de lire des trucs intenses. ce que je veux, c’est juste ne pas voir les transports, me changer les idées . Une récréation.

Ce soir je reste tranquille. Je ne fais rien. Lire ou regarder un film.

 

SCENES DE LA VIE ORDINAIRE

Hier j’ai écouté d’une oreille france-culture pour changer un peu . Eh bien ça fait peur. Je repense au formidable petit texte , tout petit, brun ou brune ou je ne sais quoi, qui infiniment simplement décrit la contamination de langage par le mot brun. une sorte de LTI de Klemperer en 6 pages ou moins.

Je suis terrifiée à l’idée d’un second tour Mélanchon-Le Pen. Terrifiée tout court de ce qui PEUT nous attendre. Quelle merde.

Hier mon retour en train d’Argenteuil ( pas le direct, celui qui s’arrête ). Houleux on peut dire. J’ai mon vélo et un type genre roi du monde me demande de le pousser car je bloque un strapontin. Ce qui est vrai. Le train se remplit de plus en plus. Je lui dis qu’il pourrait être aimable et ça commence. Ca fait:

—J’men bas les couilles de toi. Tu m’fais pas peur avec ton livre conace. Je vais t’l’arracher ton livre.

Je lui dis de se taire qu’on a compris. Ca continue:

—J’vais t’égorger. Oué avec un couteau. J’men fous de retourner au placard. J’tégorge devant tout le monde.

Moi j’ai lâché l’affaire. je lis et ça le rend fou.

—Retiens bien mon visage parceque je vais te retrouver et je t’étrangle. Même devant 50000 personnes je t’égorge avec mon couteau. Schlack

Moi: —oh!!! Comme j’ai peur. Comme je tremble.

—Vazi fait la maligne. t’as une grande gueule toi. On sait même pas si t’es un mec. J’te retrouve en taule j’te sodomise

Moi:

—Pourquoi pas tout de suite? La probabilité d’aller en taule pour moi est mince.

Je replonge dans mon bouquin , mais sincèrement ça devient pénible. Personne ne bronche, une africaine lève les yeux au ciel et il lui dit de remonter dans son cocotier.

—Oué tu peux appeler les flics sale conace me dit-il.

Moi en souriant:

—Pour quoi faire?

Un Monsieur à l’accent de l’est me dit de ne plus parler et il reste près de moi, ne veut pas que je sorte sans lui. Un autre au moment où tout le monde descend dit au gars:— Vous êtes malade. L’autre redevient fou. On sort. Il s’est enfin tû. Moi j’avance tranquille, me retourne quand même par précaution. Il est au milieu du hall, tout seul comme un con.

Je grimpe avenue Trudaine et on dine avec Julie aux Petits Gros. c’est un peu bobo, mais c’est sympa et c’est bon. Il y a de vrais plats du jour avec des produits frais et des vrais hamburger au cantal.

J’ai peint tout l’après-midi en grognant . C’est dur. Grrr.

Ce matin, Benoit à 8h. Ca avance. La semaine prochaine ça va chauffer. j’ai peur des prises d’empreinte. A côté je me dis qu’un IRM c’est Bambi. Sais pas. Bon à la guerre comme à la guerre.reçu le livre sur la bibliothèque de Hitler. Ça à l’air intéressant. hier aussi, RV avec Teresa Faucon pour le texte sur la video. J’aime bien cette fille. En fait autour de ces préparatifs je rencontre des gens super.

Bon je file en espérant que Jack l’éventreur ne soit pas dans le wagon !!!

 

L’affaire du portail

Au lieu de ne carrément rien faire. Je fais quand même. Correction de l’entretien, liste de ce qu’il y a à faire ( au secours ). Envoi d’images. chercher des infos sur le réticulaire, lenticulaire ou je ne sais quoi.Un peu de lecture de je ne sais quel polar dont le héros est un médecin légiste. Necropolis de Herbert Lieberman. Je passe du temps à la morgue à rassembler des vertèbres et des bouts de peau. J’oublierai ça à peine fini. Mais ça me fait plaisir.

Heu. Quelques jours plus tard; En attendant TF. Bazar dans l’appartement. Des bouts de papier partout et aussi des miettes de papier doré qui enveloppe les oeufs en chocolat offerts par BB au bistrot. BB dit et j’en ris encore: «  En francs ça m’a couté 5000 euros. C’est cher. Ah oui !!!! » il me dit que les oeufs viennent d’une grande maison. Bref. c’est dur d’enlever ces enveloppe multicolores. J’aime le chocolat au lait ou blanc. Pas le noir. Pas du tout.

Ca fait un moi que le portail me martyrise. Je me sens appliquée. Mon modèle qui est une splendeur victorienne me paralyse tant je ne me sens pas à la hauteur de ce truc si compliqué, si dingue. B. arrive et regarde au sol ce que j’ai fait. —T’as des ciseaux ? Me demande t’il. Je vois ce qui va m’arriver et par précaution, je photographie, ce que je suppose va disparaître sous mes yeux dans une minute. Exact. Il commence à prendre des morceaux: Tu préfères ça ou ça? Tu préfères , celui là ou celui là. Il colle les éléments sur le miroir et un beau portail se construit. Plus fou, moins plan plan. Plus plan plan.

J’ai ri en écoutant ce matin, Jacques Alain Miller psychanalyste qui ne mâche pas ses mots et se fait reprendre. 5 de fil en aiguille j’écoute Lacan dire «  je suis un clown » et ne m’imitez pas. Je l’adore. qu’est ce qu’il me fait rire. C’est l’anti-chiant. Non?

La grande peinture avance, vers quoi je n’en sais rien. C’est un peu lent. J’ai été surprise de revoir les étapes de Pratolino ( sais plus son titre ). C’est fou comme je ne fixe pas ces étapes, et c’est fou de voir comme ce qui surgit du fond se métamorphose, disparaît, revient. J’aimerais faire une copie de Barnett Newman. Tiens je re-regarde. Ca fait quelle taille ce zip?

Je suis certaine que mon RV va arriver PILE à l’heure. Dans 5 mn ça va sonner.

Après je file peindre.

Object Label The Promise was one of Newman’s earliest “zip” paintings. Begun in 1949, these works were radically abstract, with subtly inflected monochromatic backgrounds partitioned by narrow vertical bands—or zips, as the artist called them—of contrasting colors. To make The Promise, Newman laid down two strips of masking tape to demarcate the zips, and painted the ground black. He then removed the tape and painted the blue-gray stripe at the right with a palette knife, producing a textured and irregular effect. When the black paint was dry, he filled in the stripe at the left, taping off the edges to create a precisely defined zip in off-white. The juxtaposition of the two zips causes visual tension, activating the surface of the canvas. Newman believed strongly in the power of abstraction to communicate the most dramatic and elemental aspects of human existence—the sense of alienation and vulnerability that followed in the wake of World War II, as well as an abiding faith in creation and new beginnings, as suggested by the title and composition of The Promise.

« La tentation la plus dangereuse : ne ressembler à rien. »

Camus carnets

Ceci nous incite à considérer une œuvre d’art non pas seulement comme un produit fini dégagé de tout contexte, mais comme le résultat d’un processus dynamique, celui de sa gestation puis de sa création et de sa réception. En d’autres termes, remplacer le beau, le sublime, le laid, le dérangeant, l’impressionnant, l’habile, le virtuose, le bien fait… par ce que l’artiste exprime, ce qu’il veut dire, ce contre quoi il s’insurge… Et juger de sa pertinence à sa capacité à l’exprimer, à faire passer le message chez le regardeur…

REVE

 

A Madrid il y a deux ans

Cette nuit, la petite fille d’en face est déguisée en ours et précédée d’un petit chien entre dans l’appartement. Trois personnes la suivent et ils veulent visiter. Moi je ne veux pas allumer la lumière. Dans la rue, tous ces corps. Je suis épargnée. Attaque au gaz. C’est atroce et pourquoi , moi, je n’ai rien. C’est l’image de Libé avant hier qui est revenue. ce qui est terrible c’est que sur ce document on dirait des mannequins allongés en désordre. Hier bien travaillé. Puis Mariage à l’italienne.

Un SERPENT et UN GROS MENUISIER ITALIEN

“Un menuisier surnommé « il Grasso » (« le Gros ») fait partie d’une joyeuse bande qui se réunit souvent pour dîner. Le Gros, un soir, manque la fête, et ses compagnons décident d’en tirer vengeance. Filippo Brunelleschi, qui est des leurs, suggère de lui jouer une farce en lui faisant croire qu’il est devenu un autre. Lui-même lance le jeu en s’enfermant dans la maison vide du Grasso, et, quand ce dernier veut rentrer chez lui, il contrefait sa voix et, à travers la porte close, s’adresse à lui comme s’il était un certain Matteo. Le pseudo-Matteo, tout éberlué, est alors arrêté par des sbires pour les dettes du véritable Matteo et jeté en prison. Il s’y convainc qu’il est devenu Matteo, quand non seulement ses codétenus, parmi lesquels un juge compatissant, l’admettent sous sa nouvelle identité, mais des passants de sa connaissance feignent de le reconnaître comme Matteo. Après une journée difficile passée là sans boire ni manger, il est tiré de sa geôle par les vrais frères de Matteo, qui l’emmènent chez eux, le font admonester par le prêtre de la paroisse pour le convaincre d’accepter définitivement son identité nouvelle, puis le droguent et le reportent endormi dans son lit. A son réveil, éberlué d’être à nouveau reconnu comme le Grasso même par les frères de Matteo, il erre dans la cathédrale où il rencontre le maître d’oeuvre de la supercherie, Brunelleschi, qui, accompagné de Donatello puis de Matteo, achève de le troubler en lui rapportant l’aventure symétrique prétendument vécue par le vrai Matteo qui se serait pris pour le Gros pendant tout le temps où ce dernier était pris pour lui. Matteo en personne, qui est bien entendu de mèche, confirme de mille détails l’histoire qu’il aurait de son côté rêvée, plongeant le malheureux menuisier dans une douloureuse incertitude sur le rêve et la réalité des derniers jours. Il lui faudra boire jusqu’à la lie la coupe de l’humiliation lorsque, le lendemain, il comprendra qu’il a été l’objet d’une méchante farce, et qui en est l’auteur. Décidant sur un coup de tête de quitter Florence, il ira jusqu’en Hongrie exercer ses talents et ne reviendra dans sa patrie que des années plus tard.”

biche en bois

Cette peinture d’un peintre géorgien repérée par un étudiant me fait rire. Elle vient du fonds Maciet et dans l’album il y avait aussi Yves Klein!!

Hier big journée. 7h30 départ atelier, démonter un châssis. Arrivée de Cesar qui vient emporter des terres et des peintures ( moins il y a de choses dans mon atelier plus je suis contente. ). Je lui laisse les clés. RV à Paris à 10h30 avec l’éditeur. Puis départ pour… Vierzon , que personnellement  et contrairement à ce que dit la chanson, je n’ai jamais voulu voir. Avant d’arriver à Creaform, on traverse des bois de Sologne. Ca fait du bien de voir un peu de nature. C’est au bout du monde ce truc. On passe beaucoup de temps dans les ateliers, à regarder les machines, les matériaux, ce qu’il est possible de faire, les matières, les scan 3 D; Ca donne des idées pour chez soi.

Retour, charger des dessins à la galerie et un rouleau qui ne rentre pas dans l’ascenceur de la maison. 21h30

Mais zut je ne trouve pas le bouton pour justifier ce que j’écrit. Il a disparu.

Bon aujourd’hui changer le communiqué de presse, scanner l’image, (les oiseaux chantent!) et atelier . peinture et faire les maquettes.

Non serio

André Bloc/ Habitacle

L’essentiel de l’œuvre d’André Bloc, on le doit à ses sculptures-habitacles majeures qui se définissent comme un espace utilisable intérieurement mais non habitable. Le premier habitacle est la Tour de briques rouges haute de 25 mètres qui combine le déroulement en spirales de type labyrinthe avec ascension verticale. Univers étrange qui va de l’architecture habitacle à l’architecture humour. Le deuxième habitacle de forme arrondie de briques peintes en blanc réalise un espace architectural, qui surgit de la terre comme une boîte crânienne géométrique, à la fois fantastique et organisé. L’habitacle concrétise le passage de la sculpture à l’architecture. Il associe la géométrie indisciplinée, l’enroulement continu et l’étagement hélicoïdal. Cet ensemble réalise une des pages les plus originales de l’architecture caractéristique des années cinquante-soixante.

Ainsi que f estoys à contempler ces phantasmes et Idées, Vn inventeur de la grotte me dist ce propoz : « Cestuy œuvre vous semble-t-il beau ? Ouy di- je, et bien estrange. Lors il me dist, il est plus estrange que vous ne cuydez,etc. Bernard Palissy

Respirer. Je ne sais pas où j’en étais. Pas sortie. Travail à Arg et début de la nouvelle 10 m. Puis ordi, ordi et ordi avec les corrections de l’entretien-abécédaire et du communiqué de presse . Ca prend un temps fou. dessin à peine et je ferai mieux de dessiner le projet pour Jeudi. Si sortie au Bal, pour une sorte de conférence spirite, pas mal. AP y est et je retrouve deux étudiantes. Verre au Wepler toute seule. Et retour. Dernier cours aux Beaux arts. Hop. Plus que les examens. Non, ce n’est pas la philharmonie. Je ne retrouve pas le nom de cet architecte . Je ne connais que lui,c’est à Meudon. J’aimerais bien voir ça en vrai. Bloc. La barbe j’ai pas envie d’écrire. Je descends boire un verre. Non serio mais non ludere!!!

Blue sky

puppies&puppies

Hier MT m’a invitée à la philharmonie. On est allées au 5 e étage . Les couloirs sont déserts. Il y a ça et là quelques rares bancs pour s’asseoir. Et à l’intérieur sans personne on a l’impression d’être dans un bâtiment administratif. La salle est magnifique et aux places F21 et 23 c’est sublime de tout dominer, de tout voir de face. Les éléments acoustiques ressemblent à de grandes langues souples, comme dans un rêve de Arp…

Visitors/ orchestre de Paris/ Phil Glass

Trente ans après Koyaanisqatsi, le réalisateur Godfrey Reggio ( AU SECOURS AU SECOURS AU SECOURS ) et Philip Glass continuent à poser leur regard sur le monde
d’aujourd’hui, dans Visitors, dialogue inédit entre cinéma sans paroles et musique.

Bon. Le temps se couvre pour moi dès les premières images. Plusieurs portraits de personnes de notre planète et aussi un gorille fixent la caméra. Ralenti. presque immobilité. N et B image léchée. Je me dis qu’à côté Bill Viola n’est pas Sulpicien mais destroy et hyper Punk. La colère monte. Je ne SUPPORTE pas ces images si bavardes.

Inventaire/

hommes/ femmes/ enfants/ architecture en contre plongée sur fond vert sans doute avec à l’arrière des nuages qui passent à toute blinde/ Sorte de vue de sol de planète avec cratères ( blanc ) donc espace/ Station Abandonnée/ Manèges léchés de Coney Island ( vision éculé d’un monde abandonné et du grand 8 rouillé je suppose/ mélancolie à 2 euros / mais gros moyen/  Toujours l’effet ralenti insupportable/ Je me demande combien de temps va durer ce pensum pompeux et académique, prétentieux et moralisateur, bien pensant sans un seul mot mais assourdissant de commentaires et d’intentions sous entendues.Métaphores lourdingues/ monde sauvage – âge d’or. Je DETESTE. Je ferme les yeux.On ne peut entendre la musique de P Glass dans de telles circonstances. l’image, aussi horrible soit elle, bouffe tout. Oiseau blanc qui s’envole, territoires désertiques, arbres décharnés, et…. Décharge publique, déchets de la terre laissés par le vilain être humain qui regarde le gentil gorille qui lui n’est pas coupable de ce que nous avons fait à notre planète. Regard des enfants non coupables/ Ca n’en finit pas. MT n’est pas d’accord avec moi !!! ( comme d’habitude, c’est ce qui est bien ).

Mais c’était super de voitr cette salle et l’acoustique moi qui n’y connais rien est incroyable. Mais zut alors ces américains bien pensants, faut les envoyer sur la lune.

RV avec EB pour l’entretien . Assez rapide. C’est cool et elle m’invite à l’expo Guernica l’an prochain. Deux dessins et penser à une video.

moi qui rêve de ne rien faire et plutôt en bord de mer c’est mal parti.

je commence à écouter Anish Kapoor au collège de France et ce qu’il dit semble intéressant.

On est allées avec Camille à la SACD écouter Jerome Deschamps et Macha Makeieff. C’était super intéressant et profond, et ce malgré le très ennuyeux Olivier B. qui menait la conversation. Qu’il est chiant . Il s’écoute parler. Un jour on a diné ensemble chez X, j’ai cru que j’allais m’endormir dans ma soupe. Il connait tout mais ne sais pas raconter.  Je dis à C: Il est du genre à avoir une veste matelassée. Paf  il l’a. Je ne sais pas pourquoi les vestes matelassées sont portées plutôt par des catholiques ( hahahahah E!! as tu une veste matelassée!!! Ne me tape pas !!!). C’est la première fois que je retourne à la SACD et sans R. C’est bizarre. Je demande à JD s’il viendrait parler aux BA. Comme d’hab j’envoie mon idée et personne ne me répond ( comme pour Edith Scob, vazi remercie moi de l’avoir appelée pour les «  entretiens ou je ne sais quoi extraordinaires” aux Beaux-Arts. Le problème c’est qu’elle est d’accord si c’est moi qui fais l’entretien. Ouarf ouarf. Sinon Niette, zéro, au panier !!!! Je ris )

pas envie de bosser. PAS ENVIE

J’appelle Anne. Bizarre ça décroche et je n’entends qu’une respiration et des petits bruits. Comme si on tapait sur le tel. J’appelle son fils. Pas de réponse. Que se passe t’il. Pas eu le temps d’y aller cette semaine. Hum

L’insecte dans la peinture

 

Cette stratégie de communicant est à l’image de l’art dont Hirst s’est fait volontairement le champion. Sacrifié aux lois du marché depuis l’ère Saatchi, l’instinct d’homme d’affaires et l’esthétique spectaculaire mais sans référent de Hirst sont cette vanité totale que ses crânes et ses requins morts ne parviennent pas à incarner. Le voile de mystère qui entoure la présentation de Venise n’en est que l’énième preuve. Mise en abyme involontaire de Hirst ? Miroir dressé devant le personnage plutôt : Hirst tel qu’en lui-même.

Pas envie du tout de travailler mais plutôt de lire d’une traite la trilogie des jumeaux que je picore dans les transports.

Quelle incroyable écriture et tous les «  acteurs » de ce récit, des squelettes de la mère et de l’enfant jusqu’au Monsieur qui demande l’heure, en passant pas Mattias sont merveilleux. Un amour se dégage de tout cela avec une grande force.. Bon j’ai d’autre trucs à faire tout de suite que de papoter avec moi-même.

B et P

 

© Armelle et Marc ENGUERAND CDDS

 

« Deux escargots qui s’efforcent de grimper au sommet du Mont-Blanc », disait Taine.

Ils sont émouvants, tendres et drôles, Bouvard et Pécuchet, les deux cloportes, porteurs de tous les poncifs que Flaubert envoie à la bataille pour qu’ils éprouvent leur savoir, pour mieux régler ses comptes avec la bêtise de ses contemporains. Redresseurs de torts, convaincus de l’imbécillité de la marche du monde et imbéciles eux-mêmes, ils vont pouvoir grâce à un don du ciel, réaliser le rêve de leur vie. Stéréotypes, clichés, idées toutes faites, préjugés en tout genre, stupidités et idioties, voilà leurs bagages.

C’est sur un chemin de croix lamentable, traversés par le doute et le désarroi, qu’ils mèneront leur combat la tête haute, certains d’être en charge de la plus noble des missions.

Une croisade de Flaubert, une histoire de la faiblesse de l’intelligence humaine.

Il s’y mêle le comique et le sérieux, le bon sens le plus navrant avec la plus profonde inquiétude. L’éternité et l’universalité de la bêtise sont devant nous ; la chétive condition de l’homme sur terre est mise en scène. Flaubert se retrouve en eux, les conduit impitoyablement à leur perte et nous invite à l’autodérision.

Jérôme Deschamps

 

Note

« Deux escargots qui s’efforcent de grimper au sommet du Mont-Blanc », disait Taine.

Ils sont émouvants, tendres et drôles, Bouvard et Pécuchet, les deux cloportes, porteurs de tous les poncifs que Flaubert envoie à la bataille pour qu’ils éprouvent leur savoir, pour mieux régler ses comptes avec la bêtise de ses contemporains. Redresseurs de torts, convaincus de l’imbécillité de la marche du monde et imbéciles eux-mêmes, ils vont pouvoir grâce à un don du ciel, réaliser le rêve de leur vie. Stéréotypes, clichés, idées toutes faites, préjugés en tout genre, stupidités et idioties, voilà leurs bagages.

C’est sur un chemin de croix lamentable, traversés par le doute et le désarroi, qu’ils mèneront leur combat la tête haute, certains d’être en charge de la plus noble des missions.

Une croisade de Flaubert, une histoire de la faiblesse de l’intelligence humaine.

Il s’y mêle le comique et le sérieux, le bon sens le plus navrant avec la plus profonde inquiétude. L’éternité et l’universalité de la bêtise sont devant nous ; la chétive condition de l’homme sur terre est mise en scène. Flaubert se retrouve en eux, les conduit impitoyablement à leur perte et nous invite à l’autodérision.

Jérôme Deschamps

 

AS…

Ce qui me fatigue aux beaux arts ce sont les étudiants mous. Ou ceux qui n’ont jamais l’air contents, ou ceux qui disent « pas de problème » et ne foutent rien, soumis je crois à une image de l’artiste, ou une idée de ce qu’est un artiste, complètement erronée.A côté de ça qui me barbe, d’autres qui se posent les questions justes à mon sens, qui ont de l’appétit, la joie de travailler dans ces conditions et dans cet endroit. Les grognons l’année prochaine je les vire.Un grognon qui fait la gueule, c’est pas possible. Les jamais contents. Bon ce n’est pas mon principal problème actuellement. Mais tiens en passant, ils écrivent plutôt bien je trouve, malgré les fautes d’orthographe qui surtout gênent la lecture / comme des mauvaises herbes piquantes.

Un type en treillis dans la rue écrit sur un cahier à toute vitesse. Mais il écrit quoi? Je suis pressée. Pas le temps d’espionner Devant les BA est garée une moto décorée comme un sapin de Noel et quand je pousse la porte des 2 Acas pour boire un café, le personnage qui va dessus, on le reconnait en une seconde. TenuE jean, rocker, paillettes, santiags dorées, bon on a compris. Il a la tête rentrée dans les épaules, attrape un croissant avec sa patte droite, avale une gorgée de son crème dans la même position / seul le bras bouge /, tourne les pupilles vers moi sans bouger la tête, retend la patte vers la corbeille et se colle un autre croissant dans la poche. La fin connais pas, car je pars avec mon «  très allongé à emporter « . Trisha Brown est morte. Zut. Je repense à BB qui m’a raconté qu’il y a longtemps, des footballeurs, enfin des fantômes de footballeurs étaient dans sa chambre-« tu crois aux fantômes toi? / Bien sur BB/ J’ai pas peur ajoute t’il mais c’était il y a longtemps. ce matin je lui envoie un message: Réveille toi vieille cigogne, je pouffe de rire toute seule et je file chez l’imprimeur attrapper les essais. Velib, direction Maison rouge avec arrêt café car je suis en avance. La serveuse est très sympa. Nature on peut dire, mais sympa!. Réunion. J’en sors quand ça parle de fric et me balade un peu dans l’expo. Je ne connaissais pas les performances de Coste. Ho ho. Je regarde en souriant les Clovis Trouille.

Là, Jerôme deschamps à la SACD

La veste

J’ai commencé le Grand Cahier d’Agota Kristof. A vrai dire, et j’ai un peu honte je ne savais pas qui elle était parce que je pensais à Agatha Christie ( que je ne lis pas d’ailleurs ).

J’aime beaucoup cette écriture directe, dépouillée et intense. Miam.

J. le libraire m’a offert les écrits de Jeunesse de Tarkovski. C’est à vrai dire la première fois que j’aime parler avec un libraire. Avant je n’aimais pas les endroits où on pouvait connaitre mes familles. Je change donc. Peu importe dans quel sens, du moment que ça bouge.

Je ne sais pas si j’ai parlé des images que j’ai fabriquées avec le scan en partant du bouquin de gare acheté à Rome en 82 et qui a influencé, jungle et loups…

Bon plutôt que de raconter ma vie, je ferais mieux de préparer le RV de Mercredi.

Hier il y avait dans la rue une paire de chaussures argentées pas mal du tout, posée sur le trottoir . Quelques heures avant et dans le même quartier, une paire de bottes à motifs et talons. Laide. Mais c’est drôle.

Je suis passée devant chez Prada et j’ai flashé sur cette veste. Si quelqu’un veut me l’offrir, c’est 1500 billets. ( PS: se prendre une veste , ça vient d’où? )

Putain la télé déraille. Le son monte et descend et elle ne veut plus s’éteindre. J’ai l’impression que pour regarder un film je suis sur une console de jeu video.

TEXTE CS/ “Mais non stupida”

Bonjour C
Merci beaucoup.
Je suis contente . J’aime beaucoup. C’est très agréable à lire. Ca me plait. 
C’est singulier cette approche et soudain ça semble pouvoir être sans fin. L’outre tombe y compris !!!!
Je me permets deux trois bricoles qui me viennent à l’esprit

P2 Peut être pas la répétition de dialogique

La voix d’Edith raconte : « Je pousse une porte
La voix d’Edith raconte le rêve d’helene 
Hélène se souvient que son mari consultait, comme beaucoup de comédiens, le docteur F
peut être le docteur X. seulement
p3
Pour les petites histoires, c’est mon mari qui chantait non stop et était aussi auteur de chansons, de Comme un garçon à Capitaine Flam et j’en passe des tonnes!!!! Souvent on lui disait : Je vous ai reconnu à votre voix. Et quand il doublait ( rarement) des films on se marrait à regarder les physiques à qui il donnait sa voix. Il avait écouté des heures la voix de Pétain pour interpréter le rôle sur France cul ( je dis ça parce qu’en écrivant ça me vient à l’esprit )
Autre truc très récent comme si la voix par vous remarquée, me poursuivait. Cette semaine une amie subit une trachéotomie et perd sa voix. Ca me bouleverse cette bouche muette et les expressions du visage appuyées pour se faire comprendre. Le visage devient par les mots transparents, une suite de grimaces ponctuées par la respiration qui désormais vient de la gorge.
Elle me parle sur une ardoise où elle écrit à toute vitesse et efface tout aussi rapidement. Je lui dessine des têtes grimaçantes pour la faire rire. Et de rire point puisque il ne peut sortir de la bouche. Puis mon telephone sonne, son nom s’affiche , je décroche en pensant que nous allions avoir une mini conversation en morse ( un coup oui, deux coups non ). Mais elle parle !!!! Elle me parle avec sa voix d’avant !!! Incroyable, je saute de joie. On lui a posé une lamelle d’argent ou je ne sais quoi qui par sa vibration si j’ai bien compris permet à nouveau le son.
Autre chose à laquelle je pense en matière de voix, c’est l’histoire du Cymbalum Mundi de Bonaventure des Perriers , avec les chiens Pamphagus et Hylactor qui, ayant mangé la langue d’Acteon, peuvent désormais parler… J’adore ce truc
Pour les bougies, c’est Nicole qui les avait apportées de France. Plein. Et telle que je la connais elle n’a jamais dû avouer que c’était elle la lumière !!!!
Peut être ( mais je ne sais pas ) citer «  Le monument près de la mer ” le souvenir Romain avec plusieurs versions: ma voix en français, en Italien  et aussi celle d’un ami pianiste, Jeffrey Grice pour la version anglaise . Le film se termine par des interviews d’archives au moment de la mort de Pasolini et par une chanson Italienne.
D’autre part pensez vous à des images en particulier pour accompagner le texte où je m’en occupe ou on s’en occupe????
Bonne journée
LN
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