Août 2022-4

Retable Pignans Var/ des larmes …

Ce matin nouvelles de G. C’est assez catastrophique. Son déménagement, ses dettes, quelle déchéance. A et JM ont assuré tout cela. Me sens un peu coupable. Me passe par la tête ( M’e piovuto nell mente ) comme dirait Pinocchio, l’idée d’aller le faire parler, décrire des oeuvres.

Plus que 10 jours au hameau. Le séjour aura été absolument parfait. en totale liberté, aucun invité ( courses, repas, action ….) non pas que…Mais!. Nous avons mangé des tomates, des tomates et des tomates. Pas de viande pour ainsi dire ( déjà l’idée de prendre la voiture et d’aller dans une zone désagréable trouver un boucher… ) Seuls les marchés sont agréables ( celui de Gonfaron est mort, celui de Vidauban est bien ). Oiseaux, lecture, voisinage , grande soupe au Pistou, repas improvisé ( on vient à 10 !!!! ), bain froid à la rivière et punch au sortir de l’eau et du courant, Calamars fraichement pêchés de Martine, Perrier dans ce village près de la Sainte Baume, prêtres à croix, processions annulées, orage énorme, accras et samosas sur la place, une seule pizza aux Mayons, les cafés au Poussin bleu et l’apéritif à l’Excelcior. L’idée de dormir a Saint-Raphael et d’y rester une soirée, se baigner la nuit , puis non, car c’est déjà Aout et trop de monde. J’aimerais passer une semaine entière à la mer avec un livre. Ecrire un peu. Réfléchir. La peinture, cette saloperie , dévore tout sur son passage y compris je crois ma réflexion sur les choses.

8 AOUT

Mer et verre sur la terrasse de l’Excelsior. On se croirait sur le pont d’un bateau  Il y a une brise légère. On ne voit que la mer et pas la plage. Au loin, la brume. Atelier mal au dos. Le médicament avec Opium qui est un anti douleurs ne fait pas d’effet. La nage avec palmes serait-elle mauvaise? 

/ Fin de la 7 / Suite de la 8

9 AOUT

Aller à Pignans qui me plait de plus en plus. Un petit marché. Un quatuor de basson au détour de la rue principale, place Mazel. On s’assied près de la boulangerie. On écoute. Je prends la rue de l’Enfer pour arriver à l’église. {On découvre aussi à Pignans, la célébrité locale Jules Gérard spahi , le tueur de lions ( 25 en 11 ans !!!) qui participe à la conquête de l’Algérie  ( il me semble qu’il y a une plaque sur la façade de la mairie et qui servit de modèle pour Tartarin de Tarascon}

Je reviens à l’église. Un très beau et très émouvant retable du 15 eme dans l’esprit de l’école d’Avignon. Il est mal placé et on voit malheureusement assez mal cette déposition de croix. Mais ce qui est plaisant même si j’adore le musée du Petit palais à Avignon, c’est qu’ici il n’y a ( au milieu de sulpiceries et de la Vierge qui se promènera dans les rues le 14 ) qu’un seul tableau. Je commence comme d’habitude par les détails. Dans l’ordre voici ce que je photographie:

Le corps mort du christ et la plaie en son flanc d’où s’écoule un torrent de sang

Saint? Son auréole et ses deux mains présentant les stigmates. Il verse deux larmes qui couleront sur une cape vermillon

Photo floue de cette figure en rouge qui soutien un bras  poignet blanc, manche rouge, cape bleu /gris de Payne 

La main droite du Christ , un vase d ‘or , une main qui dirait-on agite le contenu avec une plume, un morceau du linceul et quelques cailloux et pierres

La couronne d’épines, un morceau de pied gauche, deux cailloux, un morceau de linceul

( noir, ocre jaune, vert olive , vert wagon foncé )

Morceau de vêtement jaune, clous, bordure de végétaux

Plaie du christ: on dirait une paupière baissée. Le nombril ressemble a un oeil

Gros plan sur le nombril-oeil

Main gauche du Christ et sang

Visage aux deux larmes

Tableau en entier avec reflet

Une oeuvre où les larmes sur presque chaque visages sont émouvantes.

Classé monument historique en sept 1949

Thomas B / Perturbation. Parfois je regarde sur internet des villages, des vallées, juste à peine, un tout petit peu, et me rendre compte du vrai décor. Ce n’est pas une bonne idée. J’aime me mieux me représenter les montagnes, les pics, la neige comme des illustrations de Gustave Doré, et ne pas voir la réalité.

Suite des photos 

Monument à Saint raphael: Replique du communier du beffroi de Gand

Première page de l’Humanité: Milliardaires, ces criminels climatiques

La photo de la vierge de Pignans: O bello Vierge courounado ( avec les tambours et fifres de Barjols )

Au café des Sports ma tasse de café transparente

La même avec des images trouvées dans les pages de Perturbation

Diderot et la mystification

Un monde de Mystificateurs et de mystifiés ( cité chez TB ) 

A PLAT/ Vacances

Photo Nigel Scott 1995???

J’ai toujours ce mini petit album de photo que m’avait offert Nigel lorsqu’il avait été envoyé par Elle je pense pour  « un shooting » comme on dit, ou plus simplement un séance photo. J’adore ce petit machin qu’il avait cousu lui mêe et rassemblant des photos dans mon atelier à Belleville. En parlant de ça, dommage dans Connaissance des Arts qu’ils aient pris grosso modo les photo les plus ordinaires, celle où je me suis laissé prendre à peindre, ce que je déteste. Je n’aime que les photos posées et qui n’ont rien de naturel genre je peins mais ya personne. C’est ring

Je ne fais rien de rien. Je ne sais pas si c’est délicieux, je crois que oui. La mer, lire un polar, dormir. C’est peu dans mes habitudes. Je n’écris pas, ne lis pas les journaux. Si, zut ma petite Gisèle Casadesus est décédée. Par la radio j’ai su. Quand il est 20h je pense qu’il est 23 heures. Me lève tôt. Fatiguée je dois dire après cette année. Souvent des rêves assez pénibles.R. y figure beaucoup. Relu ma pièce. Est ce que je la reprends où est ce que je l’oublie. Ya des trucs pas mal. Mais… Pfff. Changer le titre, changer des choses un peu confuses, rajouter de la réalité. Ca se passe pendant la guerre de 14 et j’avais écrit cela en 1998. L’opéra du Rhin m’avait proposé de monter cela si je trouvais des co-productions ( j’avais reçu un coup de téléphone un après-midi et chaque fois que je passe devant le magasin de chaussures de la rue de Rivoli où le zinzin avait sonné, je pense ( Pavlov )  à la guerre !!! Bref je n’avais jamais donné suite. BAh voyons. Ca c’était ma spécialité. Bref.

Pas tellement commencé à penser à Kafka pour la scéno. Contente de cet état végétatif mais aussi à la perspective de retravailler la semaine prochaine avant le prochain dégagement pour Palerme.( Et la réservation dans la Villa Palagonia )

Nous avons découvert la villa Palagonia grâce au récit que Goethe fit, dans Le voyage en Italie (1819), de la visite qu’il y effectua en 1787. En particulier, l’étrangeté du blason familial – un satyre tendant un miroir à une femme dont la tête est celle d’un cheval –, qu’il décrivit avec précision, nous a fasciné et étonné, semant en nous le désir de mieux connaître cette mystérieuse demeure. Dans le même temps, la lecture de l’essai que Macchia (op. cit.) consacra spécifiquement à l’esthétique de la villa Palagonia a donné grandement satisfaction à notre curiosité… tout en faisant sourdre de multiples interrogations. Pour cette raison, nous avons souhaité aller plus loin .

Lu des choses sur Peron et les nazis cachés. Il y a un livre qui n’est pas traduit en Français. De toutes façons je dois me remettre à l’Anglais. Ca va en gros mais je manque cruellement de vocabulaire.

 

Encore des rêves désagréables. Temps merveilleux. Fin du polar et Lettre au père de Kafka. Soupe au potiron. Pale. Malgré l’’osteo, mêmes douleurs au bras, dos pied ( et le bec, et le bec… ) C’était bon de nager surtout qu’il n’y a plus aucune bouée et que la mer semble plus grande. Il y a les mêmes neuneu de Saint Trop en bateau et pantalons blancs qu’on vient chercher en zodiac pour déjeuner sur la plage. Moralité: Quand on est sur le sable on rêve d’un voilier lointain, et quand on est sur le bateau pas très lointain on rêve du sable. Je crois que ces riches retraités ( il n’y a en ce moment que de allemands et des vieux ou des vieux allemands ) ne font pas 5 k sur l’eau dans toute la saison. Bref.

V. me lit le machin sur l’ISF. On rit des gens. Je place une vieille branche tordue près de nous, comme piège pour qu’on ne nous frôle pas. Un chien sur le dos semble paralysé tant il prend plaisir au soleil.

De retour au hameau, c ‘est magnifique de voir J. passer en pantalon long et chapeau de soleil de 94 ans. Ca discute dehors au moment ou j’entrouvre la fenêtre. Il fait frais. Les vignes ont une belle couleur. On parle avec un voisin des bleus de travail ( j’en admire les pièces cousues ). J’ai détesté l’autre jour rue des Martyrs, deux garçons en fausse veste d’ouvrier achetées dans le Marais probablement.

SNCF

OBJET : Réclamation

Concerne mon voyage Avignon-Paris du 11 05 2012

 

Paris le 12 mai 2012

 

Monsieur, Madame

 

Munie d’un billet idTGV de première classe pour le train 2916 partant de la gare d’Avignon à 16h41 le 11/05/12, je suis allée voie 4 dès que l’annonce fut faite sur le panneau c’est à dire à 16h 20 environ.

 

Possesseur d’un billet idTGV première classe, je suis donc contrôlée sur le quai et l’ agent qui vérifie ma feuille de route m’indique mon wagon sans me signaler quoique ce soit d’anormal.

Je m’installe donc tranquillement dans un wagon presque vide et le train part.

Au moment du contrôle, on me dit que je ne suis pas dans le bon train et que mon billet n’est pas valable.

Je ne comprends pas.

Il m’explique que nous sommes dans le train 6122 départ à 16h08 et non dans «le mien» le 2916 de 16h41 .

A la gare d’Avignon, les deux trains 16h08 et 16h41 se suivent et se prennent sur le même quai.

Le 16h08 étant en retard au départ ( 25 mn de retard à l’arrivée), est donc sur la voie 4 vers 16h20 / 16h25 .

Au moment du contrôle-scan de ma feuille de route-billet sur le quai, personne ne me signale qu’il s’agit non pas du 16h41 prêt pour accueillir les voyageurs 20 mn avant le départ, mais du 16h08 qui a un retard de plus de 10 mn au départ d’Avignon.

 

Je comprends donc qu’il s’agit d’une confusion due au retard du 16h08 et due au fait que les trains partent de la même voie.

Je suis tout à fait de bonne foi, le contrôleur en convient en sortant son carnet d’avis d’infraction.

Je m’étonne…

Je lui demande sa compréhension puisque le début de la confusion vient d’un retard dont je ne suis pas responsable et d’un mauvais contrôle idTGV sur le quai .

Il ne veut pas m’entendre. A sa demande je lui présente ma carte d’identité, mais refuse de signer et payer ce que je juge absolument injuste ayant déjà été contrôlée sur le quai:

Me voici considérée comme un voyageur sans billet et en infraction!!!! La note est de 206 euros !!!! Mais il ne s’agit pas d’argent mais de principes.

Résumons:

Du côté SNCF deux «fautes»: Un retard train 6122 de 25 mn à l’arrivée à Paris + un contrôleur idTGV qui me fait monter dans le mauvais train + un contôleur très zélé et implacable.

De mon côté: Moi, Helene Delprat, passager de bonne foi,cliente assidue de cette ligne, soutenue par des voyageurs indignés par cette situation abusive dont je suis la victime.

 

Messieurs, mesdames, je vous laisse juges de cette situation qui a rendu mon voyage bien désagréable.

En espérant votre compréhension par rapport à la logique de cette situation, je vous prie d’accepter mes salutations distinguées.

Helene DELPRAT

 

 

 

5 Pièces jointes/: avis d’infraction 2 feuillets/ billet idTGV/ imprimé SNCF en temps réel/ Imprimé Contactez nous manuscrit/ Ce courrier pour facilité de lecture.

 

Ici ne sont pas évoquées les remarques sexistes: “Parlez moins fort ce n’est pas élégant pour une femme” !!!

On rêve mais ceci est intéressant

Les contrôleurs ont-ils un quota journalier de PV à dresser aux voyageurs avec des objectifs chiffrés de récupération des sommes en liquide?

Si l’entreprise publique, confrontée, comme à la , au phénomène de la fraude, se défend d’appliquer une telle « politique du chiffre », la réalité sur le terrain est, semble-t-il, tout autre.

Et de plus en plus de contrôleurs brisent l’omerta sur cette pratique qui attise les tensions entre voyageurs et agents SNCF.

Tea-Time 14h-18h

C.A.jpg

Jean Stanislas, baron de Frascata

Et maintenant les instruments de bruitage pour Tea-Time

instrument 1.jpg

instrument 2.jpg

En arrivant chez C. j’ai l’étrange impression d’avoir déjà vécu ce moment .

Il y a dans la pièce une odeur de cuisine, et une fille qui fait cette cuisine.

La fille va déjeuner sur la petite table.

Elle lit un livre en Japonais

Elle est Japonaise. Elle a ôté ses chaussures.

Sa valise est dans l’entrée.

Cette fois ci, le plat est à base de poulet et pas de poisson comme c’était sévèrement le cas la fois dernière .

Nous commençons à travailler dans les vapeurs d’encens réparateur.

—Quand même j’avais dit que je travaillais ici à 14h. Et elle est là. Elle se fait à manger!!!

On rit en concluant qu’il y a des gens pas très bien élevés.

On rit encore en regardant la bouteille d’alcool offerte… avec le prix de dessus

On s’amuse dans la recherche de bruits de perroquets, grondements, bruits de tasses que nous enregistrons” à la manière”

Je me dis que j’absorbe pas mal de temps à C.A, qui en plus est dans un trip Noel en famille et comme il se doit songe aux cadeaux.

Nous marchons jusqu’à Pigalle où il fait l’imbécile, comme Buster Keaton déguisé en Kafka ou plutôt le contraire.

…………………………………

Moi je suis contente de rester ici ,

S. arrive pour quelques jours le 24 et ; M.E.C. et A. / Puis M.T…

Je suis contente et de bonne humeur malgré les bricoles quotidiennes ( déception d’une amitié qui s’écorne, voisin d’Argenteuil-le frère du collabo qui m’avait fait convoquer à la police-et qui décrète que mon vélo le gêne!!!. )

Maintenant ça m’amuse: Lasciare perdere.

R. me dit: Mais tu t’en fous tu t’en fous.

Ca matin j’ai dessiné. C’est la bazar à la Gare Saint-Lazare. Un monde….

J’observais deux personnes se télescoper se regarder un instant sans que l’une ou l’autre ne s’excuse…

Bref je suis contente de ne pas être soumise aux vacances, drôles de bêtes dont je n’ai pas besoin. ( —Ben oui vous êtes en vacances toute l’année…)

R. ne pense qu’à travailler. C’est très bien ainsi.

Moi aussi.

Hier “Raoul” au théâtre de la Ville.

Bien sûr c’est parfait, il est hyper fort.

Mais je me disais ( j’ai vu tous ses spectacles) qu’il y avait comme un parfum de redite et de suranné.

C’est à dire qu’il y a des images magnifiques ( la méduse, le monstre marin, la grande crevette sont géniaux et puis à la fin, le fond sans fatras, sans 10000 accessoires… )

Mais si l’on change de paysage et d’histoire, la gestuelle danseur, mime acrobate , je la reconnais et n’en suis pas surprise.

Je regrette le hanneton, plus rèche, plus inattendu. C’était réellement génial et les abysses aussi. Au revoir parapluie ne m’a laissé qu’un vague souvenir.

Et puis les objets sont un peu pittoresques ( le phono-vieux phono; la cadre dans lequel on met la tête, le bidon de fer rouillé, etc…)

F. lui s’est carrément ennuyé. C’était sa première fois; Dommage.

Et dans la main de la gantière tremblait la main du Brésilien

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