Le grand théâtre d’Oklahoma

C’était très plaisant cet après-midi de travail pour le décor. J’appréhendais un peu car j’étais en retard. Ai travaillé hier et tôt ce matin…. Des roto-reliefs, des films sur Coney Island la nuit, des drapeaux, des grosses têtes de carnaval. Préparer du thé, acheter des gâteaux. Planqué les oiseaux dans la chambre car il ne sont pas habitués au monde et au bruit. Ils sont les rois de l’appartement, bien tranquilles. Je n’arrête pas de faire des listes de ce que j’ai à faire. On n’a pas mangé la galette des rois qu’a apportée JF. Il dit qu’il travaille prochainement avec des enfants transexuels. On ne parlait strictement pas de ça il y a quelques années. Il fait aussi des ateliers dans les hôpitaux pour enfants à maladie dégénérative ( on dit ça? ). J’avais réservé ma place pour aller voir Lulu, et retrouver F. et A. Pfff. j’ai oublié quelle imbécile. Passe moi le sel.

Je voulais aller faire un tour, vu le soleil et puis me voici encore ici. J’écoute France Gall, ben pourquoi pas. C’est assez vivifiant/ Il y avait un petit garçon ce matin chez un commerçant qui chantait et chantait. C’est rare d’entendre chanter. R. chantait tout le temps. Moi ça m’arrive, mais pas tous les jours. Pas souvent en fait. L’autre jour à notre bar secret de Saint Germain et d’après les cours, le Balto qui est vraiment sympa avec des habitués et pas des genre artistes en velours, eh bien on a chanté. Le 26 il y a une fanfare ont ils dit !!!! ( A la Palette ils sont tellement désagréables je n’y mettrai plus les pieds)

Au Pré au clercs, un monsieur bien mis et assez âgé a renvoyé son plat. Agacé.

—Je n’ai pas demandé ça.

— Mais monsieur….Mais heu…Oui Monsieur, je vais chercher X qui à l’habitude de vous servir.

Ci-fait. Le monsieur:

—J’ai demandé une tranche de boeuf avec de la sauce blanche dessus. Pas un tartare. Le garçon fronce les sourcils.

— Une tranche fine de boeuf???Ah.??

On lui ramène la carte . Victoire ils ont trouvé de quoi il s’agit: Une assiette de saumon fumé avec un petit pot de crème. Ouf. Je regarde ça du coin de l’oeil. Echange de regards. Puis le monsieur veut payer et sort sa carte. Il prétend que le code a 8 chiffres.

—Mais Monsieur non, il n’y a que 4 chiffres sauf erreur de ma part bien sûr.

—Il y a 8 chiffres.

—Oui Monsieur. Je vais demander à X qui a l’habitude de vous servir. Attention vous vous êtes trompé deux fois. Ca fait 23, 50/

Le Monsieur sort lentement son portefeuille et au bout d’un long moment pose deux pièces de 2 euros sur la table.

Le garçon revient:

—Heu, Monsieur…

Etape 2, un billet de 10 et pièces rangées….

Vieillir….

Hier Galerie de Berlin, et Paris. Hier soir, Toguna au Palais de T avec Philippe Morel, Yves le Fur qui avait fait il y a longtemps cette magnifique exposition: La mort n’en saura rien. C’était et c’est un beau titre/ C’était quoi????:Nanananan et elle aura tes yeux??  La mort viendra et elle aura tes yeux: Paveseet aussi Frederic Dassas.

Demain matin Décor +. Paillettes, pigments, blanc, nacre, cuivre, vernis.

J’espère que je pourrai aller à Florence mais ça me semble mal parti. Berlin le 2, en aller retour. Pas tellement le temps d’écrire quoi que ce soit. Mercredi RV pour parler de l’émission sur France Culture qui se fera en avril. Coup de fil d’Edit Scob qui me fait bien rire avec son histoire de médecin.

Voilà. Bon direction un verre de vin. Et je ne fais plus rien.

Est-ce une bonne idée que ce catalogue pour Caen. Sais pas.

A PLAT/ Vacances

Photo Nigel Scott 1995???

J’ai toujours ce mini petit album de photo que m’avait offert Nigel lorsqu’il avait été envoyé par Elle je pense pour  « un shooting » comme on dit, ou plus simplement un séance photo. J’adore ce petit machin qu’il avait cousu lui mêe et rassemblant des photos dans mon atelier à Belleville. En parlant de ça, dommage dans Connaissance des Arts qu’ils aient pris grosso modo les photo les plus ordinaires, celle où je me suis laissé prendre à peindre, ce que je déteste. Je n’aime que les photos posées et qui n’ont rien de naturel genre je peins mais ya personne. C’est ring

Je ne fais rien de rien. Je ne sais pas si c’est délicieux, je crois que oui. La mer, lire un polar, dormir. C’est peu dans mes habitudes. Je n’écris pas, ne lis pas les journaux. Si, zut ma petite Gisèle Casadesus est décédée. Par la radio j’ai su. Quand il est 20h je pense qu’il est 23 heures. Me lève tôt. Fatiguée je dois dire après cette année. Souvent des rêves assez pénibles.R. y figure beaucoup. Relu ma pièce. Est ce que je la reprends où est ce que je l’oublie. Ya des trucs pas mal. Mais… Pfff. Changer le titre, changer des choses un peu confuses, rajouter de la réalité. Ca se passe pendant la guerre de 14 et j’avais écrit cela en 1998. L’opéra du Rhin m’avait proposé de monter cela si je trouvais des co-productions ( j’avais reçu un coup de téléphone un après-midi et chaque fois que je passe devant le magasin de chaussures de la rue de Rivoli où le zinzin avait sonné, je pense ( Pavlov )  à la guerre !!! Bref je n’avais jamais donné suite. BAh voyons. Ca c’était ma spécialité. Bref.

Pas tellement commencé à penser à Kafka pour la scéno. Contente de cet état végétatif mais aussi à la perspective de retravailler la semaine prochaine avant le prochain dégagement pour Palerme.( Et la réservation dans la Villa Palagonia )

Nous avons découvert la villa Palagonia grâce au récit que Goethe fit, dans Le voyage en Italie (1819), de la visite qu’il y effectua en 1787. En particulier, l’étrangeté du blason familial – un satyre tendant un miroir à une femme dont la tête est celle d’un cheval –, qu’il décrivit avec précision, nous a fasciné et étonné, semant en nous le désir de mieux connaître cette mystérieuse demeure. Dans le même temps, la lecture de l’essai que Macchia (op. cit.) consacra spécifiquement à l’esthétique de la villa Palagonia a donné grandement satisfaction à notre curiosité… tout en faisant sourdre de multiples interrogations. Pour cette raison, nous avons souhaité aller plus loin .

Lu des choses sur Peron et les nazis cachés. Il y a un livre qui n’est pas traduit en Français. De toutes façons je dois me remettre à l’Anglais. Ca va en gros mais je manque cruellement de vocabulaire.

 

Encore des rêves désagréables. Temps merveilleux. Fin du polar et Lettre au père de Kafka. Soupe au potiron. Pale. Malgré l’’osteo, mêmes douleurs au bras, dos pied ( et le bec, et le bec… ) C’était bon de nager surtout qu’il n’y a plus aucune bouée et que la mer semble plus grande. Il y a les mêmes neuneu de Saint Trop en bateau et pantalons blancs qu’on vient chercher en zodiac pour déjeuner sur la plage. Moralité: Quand on est sur le sable on rêve d’un voilier lointain, et quand on est sur le bateau pas très lointain on rêve du sable. Je crois que ces riches retraités ( il n’y a en ce moment que de allemands et des vieux ou des vieux allemands ) ne font pas 5 k sur l’eau dans toute la saison. Bref.

V. me lit le machin sur l’ISF. On rit des gens. Je place une vieille branche tordue près de nous, comme piège pour qu’on ne nous frôle pas. Un chien sur le dos semble paralysé tant il prend plaisir au soleil.

De retour au hameau, c ‘est magnifique de voir J. passer en pantalon long et chapeau de soleil de 94 ans. Ca discute dehors au moment ou j’entrouvre la fenêtre. Il fait frais. Les vignes ont une belle couleur. On parle avec un voisin des bleus de travail ( j’en admire les pièces cousues ). J’ai détesté l’autre jour rue des Martyrs, deux garçons en fausse veste d’ouvrier achetées dans le Marais probablement.

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