Gerard de Nerval

PERROQUETS

GÉRARD DE NERVAL

 

1808. Gérard Labrunie naît. Il joue dans le clos de Nerval, un champ appartenant à son grand-père. Il danse avec une petite fille du hameau voisin, blonde, grande, grasse, belle. Il crie Racine est un polisson! à la Comédie-Française et rime en -goth à la modeWisigoths: escargoth, berlingoth, argoth, Victor Hu-goth…

Dans son nouvel appartement parisien, ses amis peintres peignent qui une bacchante tenant en laisse des tigres, qui un moine rouge lisant la Bible sur la hanche d’une femme nue. Nerval achète un splendide lit Renaissance pour y coucher son ima-gination, cependant que lui dort par terre. Nervalvoyage dans les Flandres avec Théophile Gautier: il

marche très vite, comme une autruche, Gautier bien loin derrière en soufflant comme un dogue qui a avalé une fourchette en léchant un chaudron. Nerval dit au soleil couchant: Bonne nuit, mon vieux, à de-main. Entré chez un antiquaire avec 1200 francs, il en ressort avec 1000 francs de dettes, une veste et des meubles. Nerval raconte aux enfants d’Alexandre Dumas l’histoire du Roi des taupes.

Nerval croise une énième blonde au nez aquilin et au col de pigeongros et gras. 1841: Première crise de folie. Nerval promène un homard vivant au bout d’un ruban bleu dans les jardins du Palais-Royal. 1843: Au Caire, Nerval s’achète un manteau en poil de chameau, une esclave javanaise de dix-huit ans et une basse-cour. Retour en Europe. Ayant coincé un pan de sa redingote dans les battants d’une porte cochère, Nerval fait semblant d’être adossé et de lire un petit agenda. Place du Carroussel à Paris, chaque matin, Nerval parle avec les perroquets à qui il apporte des cerises. 1853, l’année de la folie, Nerval se dit: Je me dis: la nuit éternelle commence, et elle va être terrible. Que va-t-il arriver quand les hommes s’apercevront qu’il n’y a plus de soleil? Il prend un facteur pour Jean de Bourgogne. Observe les ébats de l’hippopotame du Jardin des Plantes, à qui il jette son chapeau. Nerval voyage: On ne me trouve pas fou en Allemagne. De retour, lors d’un séjour volontaire à la clinique du docteur Blanche, il est torturé par les infirmiers. Nerval s’enfuit. Le 24 janvier1855, il écrit:

Ne m’attends pas ce soir, car la nuitsera noire et blanche. Nerval, quarante-sept ans,est retrouvé pendu dans une ruelle. Son squelette,exhumé en 1867, fut replacé dans un cercueil d’enfant. On a oublié de graver son nom sur la tombe.

STENO/

[8] Parmi les systèmes connus de sténographie anglaise, notons celui de John Willis (1602), celui de l’écrivain et traducteur Thomas Shelton (1626), celui de William Mason (1672) et celui du sténographe Samuel Taylor (1786), qui fut adapté pour de nombreuses langues européennes. La plupart des méthodes sténographiques, jusqu’au XVIIIe siècle, suivirent les principes du système de Willis : elles consistaient en un assemblage de caractères géométriques, de lignes droites, de segments de cercle, etc., et reposaient essentiellement sur l’alphabet et l’orthographe. Des méthodes de sténographie virent également le jour pour d’autres langues européennes, à partir du XVIIe siècle, dont la plus influente fut celle de l’Allemand Franz Xaver Gabelsberger.

[9] Albert Navarre, Histoire générale de la Sténographie & de l’Écriture à travers les âges, Institut sténographique de France, 1909.

cendrillon / le tigre.net+ LIGHTS OF CIVILISZATION

La pantoufle de Cendrillon était-elle de vair ou de verre? Perrault écrit verre, Balzac écrit vair, Disney retransforme en verre la pantoufle.

C’est à l’origine un adjectif issu du mot latin varius signifiant «moucheté, bi- garré». Au sens moral, le mot s’employait au sens de «divers», «inconstant, irrésolu». Cet adjectif a d’abord été utilisé en français pour qualifier des yeux d’une couleur indécise. Il signifiait entre autres gris-vert ou gris-bleu. Une étoffe multicolore, ou encore les reflets changeants de l’acier, pouvaient ainsi être qualifiés de vairs. L’adjectif a disparu de la langue contemporaine. Le substantif est resté: le vair désigne la fourrure de petit-gris, un écureuil au dos gris et au ventre blanc réservé aux hauts dignitaires pendant le Moyen Âge, ou bien une «matière fourrée de petit-gris», qui peut servir, par exemple, à fabriquer une pantoufle. Ce nom appartient également au vocabulaire de l’héraldique, où il désigne l’une des couleurs des blasons, alternant des clochetons d’argent et d’azur. Le mot a donné vairon, adjectif qui désigne les êtres ayant des yeux de couleurs dissemblables, ou frappés d’hétérochromie. Parmi lesquels l’histoire a notamment retenu Alexandre le Grand, l’actrice Jane Seymour, et beaucoup de chiens de race husky. Enfin, si vous voulez ne pas passer pour un âne, préférez à Cendrillon un vers de Claudel: «Les cieux sont de vair, et la terre est recouverte d’une broderie.

Chaque chemin d’herbes foulées sous la gelée blanche est comme une traîne lamée.» (Tête d’Or, 1890.)

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Léger mieux

Hier RV avec A. pour une bière avant la conférence de DP puis le film de Marien, drôle bien qu’un peu daté bien sûr.

D n’est pas au mieux de ses talents oratoires ( je lui dis pendant que nous dînons , mon sentiment de monotonie et d’ennui pédagogique. Il en convient. )

On s’en fiche.

Je me dis ( et repense toujours à D.”la Baronne” il y a fort longtemps : “C’est quand on a plus rien qu’il faut claquer”- même si aujourd’hui cela ne s’applique pas vue la situation de plein de gens… On ne peut pas rebondir clac comme ça. Fini ça. Rien la veille tout le lendemain…

Donc elle m’avait invitée là, au Terminus Nord et nous avions assassiné son dernier billet de 500 francs qui représentaient pas mal de fric.

Donc hier j’invite D et V et aujourd’hui j’achète un pantalon, un bonnet des gants et des chaussettes, le tout inutiles.

Je suis dès 10h à Argenteuil.

Ca redémarre semble t ‘il. Disons que je m’ennuie moins mais file pour déjeuner “à la Tombe ” comme nous disons avec E.

La tombe est rue de la Tombe Issoire, à perpet depuis Argenteuil, mais tout compris , à vélo-train j’y suis en moins d’une heure eu poussant sur les quadris…. en traversant les ponts, la rue Saint-Jacques qui grimpe, en regardant le Val de Grâce en traversant les boulevards…

J’ai fusillé, en venant , une femme qui parle au téléphone dans mes oreilles, je change de place pour trouver un type qui écoute des infos genre résultats sportifs dans un mauvais casque et fait craquer TOUTES les articulations de ses doigts. Clac et Clac et Clac, puis je torpille le black d’à côté qui compose ses numéros bip bip bip et n’a pas désactivé le son des touches.

Une GROTTE , me dis je une grotte , un Menippe, un Diogène, des cyniques, mais pas ça.

On n’en peut plus de ça. de toutes ces personnes abruties, du petit garçon qui dit à sa mère en feuilletant le journal gratuit: Maman, on regardera ça ce soir, c’est bien.

Mais quel est ce monde où des enfants , après les adultes programment leurs soirées selon les programmes TV, les Chat etc.

C’est pas marrant ça. C’est pas marrant.

Bon on a donc passé un bon moment avec E; puis j’ai encore pédalé.

Ca me plaît de rentrer en marchant comme hier soir en traversant Pigalle, ou en roulant, sans entendre personne, sans voir dans un couloir de Concorde ce grand garçon noir caresser le visage de Chantal Goya sur l’affiche.

Un type me dit en enlevant ses écouteurs: Comment tu me trouves?

Moi je lui dis qu’il est top. Il remet, satisfait , les machins dans ses oreilles et moi je poursuis ma route, passant devant un marchand de sandwiches qui s’appelle “David Lunch”. Je souris.

Ce soir, m’aperçois que j’ai un RV, pars rue de la Boetie à l’adresse dite, ne trouve rien, fais toute la rue, appelle Camille qui me dit/ Va au 32 ou au 108 ou au 12…

Je commence à penser que je suis dingue. Mais cette rue est tantôt animée tantôt sombre. J’arrive sur les Champs, rebrousse chemin puis décide de rentrer.

Ecris à G. en arrivant. Mais c’était une belle promenade sous un peu de pluie.

Ca c’est l’état d’esprit dans lequel je dois être en jouant au tennis: ET DANS LA VIE!!!!!!!

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Je suis orfevre chez Paquin

Hier ,mettant mon orgueil au fond de ma poche je suis allée rendre visite à T. pour savoir comment on faisait.

Comment on fait quoi? Ben des trucs en terre pour ne pas que ça ait l’air d’un santon de fête des mères, ou un truc façon art brut.

J’avais bien deviné que je n’avais que peu de points communs avec Benvenuto Cellini. Mais à ce point.

Qui n’a jamais eu une poignée de terre collante dans les mains ne peut comprendre l’efftoyable difficulté de “fabriquer” une forme.

Alors quand je regarde ces chefs d’oeuvre d’orfèvrerie…

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Je soupire à chauds souffles.

Putain ( chut) comment ont ils fait, comment ont ils pu faire des choses pareilles. Mon étonnement et interrogations sont les mêmes si on ôte “putain” de la phrase d’ailleurs…

La corporation d’accueil, celle des orfèvres romains, est en revanche très bien connue.

Sa localisation précise est fournie par les données du recensement de 1526, qui la situe aux confins des rioni de Ponte, Parione et Regola,

au cœur de la ville médiévale et commerçante, non loin de la Zecca(l’hôtel des monnaies)

La via del Pellegrino (rue du Pèlerin), qui aboutit au Campo di Fiori, en est le centre.

Le recensement de 1526 dénombre 50 orfèvres chefs de feux;

en 1622, une statistique officielle sur le nombre des boutiques compte 97 officines d’orfèvres

Les statuts de la corporation, qui remontent au XVe siècle, ont été révisés en 1563 et détaillent les nécessaires contrôles de la Zecca,la teneur du titre de l’argent (917 millièmes) et la hiérarchie précise de la corporation.

À la grande de son homologue de Paris, la corporation romaine ne fixe aucune barrière aux éléments étrangers,la seule obligation aux compagnons extérieurs étant un délai de trois ans de service avant l’obtention de la maîtrise.


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Ben les gars en ce qui me concerne la maîtrise n’est pas pour demain

Bref. Même une perle posée sur le bout de son nez n’a pas sauvé l’allure grossière de l’ours né de la matière.

Persévérons et changeons de matériau.

La cire m’a l’air plus indiquée.

Car pour des choses fines il faut être un génie avec la terre.

Puis l’horreur c’est que je me dis en faisant ” Mais que fera t’on de ces saloperies?”

C’est un sacré problème que la place des choses dans l’espace: Croûtes ou chef d’oeuvre prennent objectivement autant de place.

Buste académique représentant le maire d’un village on chef d’oeuvre de Donatello , idem.

Le bronze n’en a rien à faire de la forme qu’il a. Il ne se voit pas le bronze! Quelle chance…

Bon on verra.

Et comme j’étais (encore) de mauvaise humeur à tourner et à virer , les notes de gaz d’Argenteuil et la Maison des A, ( l’incroyable négligence qu’est la mienne avec des tas de papiers et de déclarations pas donnés) oui, tout cela associé à mon relevé de banque m’ont achevée.

J’ai décidé d’aller massacrer le mur du tennis , pris le metro avec Ellory ( Les revenants) , me suis trompée, suis revenue ( ha ha les revenants) en grimaçant sur mes pas, cherché mes lunettes encore et encore puis mon bonnet encore et encore, puis les clés encore et encore…

Décidemment lorsque tout part en vrille tout part en vrille. point

De retour peu glorieux

Je m’ennuie copieusement. Pluie et pas de lumière.

Je décide une visite chez Christie’s et y choisis ces objets sobres, dépouillés.

La chèvre de 1907 me rend dingue. Quand j’aurai la couronne sur la tête et la chèvre de Monsieur Seguin dorée dans les mains, ce sera magnifique et même grandiose. D’ailleurs le dragon sur mon vélo, bien scotché à l’avant sera mirifique.

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POWOLNY 1907

Entre fantôme et pataphysicien

Flemme d’écrire mais.

Hier alors que je rentrais d’Argenteuil, après avoir tout comme aujourd’hui ramé désespérément, je m’étais allongée pour en finir avec Vendetta de Ellory mon chéri.

Alors que je marchais dans les rues de la Nouvelle Orléans et décidais de rentrer à Cuba ( je me mets dans la peau de Perez) , j’entends comme venue des pages une voix: Celle d’un fédé ou celle de Duncane???

—” C’est pas vrai, tu es là”

Et je me disais que c’était Hartmann qui parlait. Hartmann, après 10 jours de tête à tête au Marriot avec Perez avait bien droit de me skyper…

“Me skyper” me dis-je en jetant le livre et en fonçant vers l’ordi-outre-tombe;

Sur le chemin ( notre appart fait 15 km de long ) je criais je suis là, je suis là. C’était anamaria-Bogota qui était comme un ghost entrée dans la piaule

 

Bon. alors que j’écrivais le téléphone a sonné/.

M. Conversation aussi intéressante qu’interminable.

Puis C. a tenté un skype et j’ai répondu en “clavardant”.

Après j e l’ai chopé skype-net et voilà le résultat.

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On a dit des bêtises. Camille est arrivée a piqué un bout de Comté, est repartie.

Entre temps j’avais rencontré Remi à l’institut Italien rue de Grenelle et ri avec V; qui nous a accueillis F. et moi.

Scoot jusqu’à l’expo Plossu en séchant Dina Vierny rue de Varenne.

Le soir c’est bien. On n’y voit rien comme dirait… mais le jour c’est dur.

Rien Rien rien

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Et pendant ce temps d’autres personnes chassent l’éléphant. En parlant de cela, Vian -Pléiade

Et en parlant de cela cet horreur de Sarkosy qui ose citer de Gaulle.

Pince moi je rêve ‘” la politique ne se fait pas à la corbeille” allo????

14°

C’est la température à A. Mais curieusement je n’ai pas trop froid.
Hier soir U. vient dîner dans la cuisine.
T. me dit que Ratafi est toujours dans le hall du ministère. Ce qui est incroyable c’est que ça ne vient à personne de l’acheter alors que c’est diffusé…
“VERS DE NOUVEAUX RIVAGES” collection Costakis

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Vu l’exposition des Avant Gardes Russes. C’est une belle collection ( des Rodchenko magnifiques)et même si elle est présentée comme elle l’est ( Accrochage indigent par associations des plus hasardeuses. J’ai peur de comprendre que l’on associe les ronds avec les ronds, les paysages avec les paysages…) Puis c’est un bazar de circulation .
Que c’est laid ce musée Maillol. Murs en pierre, sols divers, cimaises . Et plein de vieux comme partout. Soyons un peu méchant pendant que nous le pouvons…
Je grimpe voir l’exposition Séraphine que je visite plus rapidement que l’éclair.
Musées gratuits pour les moins de 26 ans. Il est temps.

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