Days / Faire un truc par jour
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Faire un truc par jour
« C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement » – S Maraï
Catégorie : DAYS 2013
Cutter’s way
D’après Cutter and Bone de Newton Thornburg
Cutter, played by John Heard, is a disabled Vietnam vet with but one leg, arm and eye, and a mouth that drips of the poetry and squalor of Rimbaud. Bone (Jeff Bridges) works for a sailboat dealer and services bored bourgeois wives, and lacks a compass, moral or emotional. Mo is Cutter’s wife and is dying, it appears, of either alcoholism or something worse…
Hier , la grotte comme dit E: Tu es partie à la grotte?
Parfois je n’arrive pas à en sortir, et ne peux décoller. Bref. J’arrive à 20h au centre Pompidou, pour voir au hasard une séance de la programmation Albert Serra. Je m’installe dans la grande salle sans savoir ce que je verrais dans 10 mn.
Cutter’s way de Ivan Passer. ( La blessure en français ) . Je ne sais rien de Passer, rien du film, rien des acteurs. J’aime bien ça. Me laisser porter après m’être installée en bout de rang pour partir si je n’ai pas de chance.
C’est un pur chef-d’oeuvre , un film magnifique plein de souffle, de vie, de héros et anti-héros. Tout est à fleur de peau, excessif, tendu. Bon il y a des dizaines de textes là-dessus.Les acteurs sont dingues.
J’ai commandé le DVD d’occase sur Price.
Je sors de là, enthousiaste. Comme cela arrive très rarement.
Bon hop, direction le tennis où je dois régler ce matin l’affaire de ma raquette volée
” trois heures et demi a-m obtenir un peu visières “
Bukowski hollywood tour/
Non ce n’est pas un échantillon de ma poésie ( haha ) mais ce que vous pouvez obtenir en activant les sous-titres automatiques en Français sur You tube.
On voit Buko à l’arrière d’une décapotable qui roule dans Hollywood et on l’entend parler, parler, parler, rire et se taire. Pas beaucoup se taire à vrai dire. Et quand il fait un truc du genre” WAOOOO ” c’est traduit par “Paul” . Un truc d’apôtre sans doute et de vision!!! Saul se releva et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. (…) Pendant trois jours, il fut privé de la vue (…). Donc, on roule: “ Là il y a ça, là c’était ça, là…”
Ca donne ceci:
Alors quand il se força/ au sein de leurs êtres/ près d’un alcoolique/ faisant parti semble encore/ utilisé pour être: La Gare de Dalian/ et l’ensemble des personnes / gens de la rue ne parlent pas entre eux/ où les gens /Juanita ils ont changé leur nom : Devlin / que dans la fenêtre / afficher album /Brulé là-bas pendant un certain temps, mais ce n’est pas tout/lieu à cet égard /il existe divers / bank of America / Mais je ne peus pas regarder / retombées pour l’art /choses au sujet du Diable / Vous obtiendrez infraction /graisse/ C’est le week-end /Ils n eme laisseront pas te voir: OU NE PAS OBTENIR TOUS / entièrement venus ce soir / poisson si l’un du monde sans escale / beaucoup de plaisir de/ a partir de chacun des trois/ se sent bien/ partenaire Phillip / l’action sale /Kikuji où l’humanité si vus ne voulez jamais oublier que / jamais marcher /Ils sont là où ils viennent et comment ils ont / Avant que vous voyez à cause de votre vie / ces gens d’ici /Matthiew souvent après quatre heure trente quatre cinq/ Silicate peut pas même dans les années 80/ Endroit est appelé un dramaturge où l’enfer d’un dramaturge / département n’est pas un jeu comme ça sort de / mais le processus / mais pas neuf / mais les électeurs se rendront là-bas vous savez/ assassiné / trois heures et demi a-m obtenir un peu visières / assez fortement dans/ Paul/ appeler hier / dire qu’ils ont le droit de vivre est devenu / Piano à queue / finit par vivre / célébrer / est certainement / fast-tracks suggérant un autre doit attendre quatre cents / commencer à rire / confection de me faire je croyais être un paillasson / ajouter à propos du terrorisme / estime que vous n’avez pas à venir à Hollywood ne vais pas aller sur/Bukowski hollywood tour
“Voici le sabre de mon pè-è-re, tu peux le mettre à ton côté”
Dandy cinéphage, élevé à la fin des années 1970 dans un village près de Barcelone, Albert Serra s’est fait connaître internationalement avec son second long métrage, Honor de Cavalleria, dès 2006…
Hier ouverture .
On s’était dit avec J. on y va et si ça nous barbe on se tire.
Moi je n’en avais jamais entendu parler mais il faut dire que je ne suis pas une flèche niveau cinéma.
On est restés pour le court métrage après l’introduction de Serra qui fait bien rire tout le monde. Ah oui c’est trop cool de rire. Grrrr….
Il a un blazer comme un vieux beau du 16eme , modèle épuisé … Il a les cheveux longs sur la nuque. Il parle Français avec un délicieux accent Catalan.
J’aime bien. Le mec me plait, il est assez dandy effectivement , et il me plait-oui car il y croit encore. J’aime comme il approche les choses mais, les jeux sont faits et il ne pourra, lui, rien faire contre ç…
On mange le court-métrage, puis la tragique performance de purification de l’écran.
Alors que c’était plutôt marrant et même pas marrant du tout mais intéressant de parler de ça, de l’écran, de le rendre encore plus vierge, blanc de blanc;De ne pas vouloir “passer après les autres ” en deux mots…
Oui c’était plutôt bon comme idée: —J’arrive et tout doit être baptisé par moi…
Bon, la merde c’est quand l’eau se transforme en miroirs qui ont des formes ondulantes de vagues , enfin de motifs verticaux de vagues. Oups , me dis-je en regardant Momo et un autre machino installer , c’est d’la métaphore.
Moi, depuis que je l’ai lu ( trop tard mais ….), j’imagine toujours un Bukowski assis au milieu de la salle et qui dérange tout le monde pour sortir en éructant ou en vomissant pour de vrai. Mais yen a pas. Yen a pas!! Personne… On est tous, moi comme les autres, bien passifs à attendre l’action.On est tous pour les mieux placés, dans des rayons plus ou moins VIP qui vieillissent bien ensemble, main dans la main comme ça on voit rien de l’avancée du temps. “Serre ma main, tiens moi , j’ai peur de vieillir, non je passe derrière toi, toi vas-y en premier.”.
Bref on aura un peu de cul peut-être. Ah non, la violonniste a mon avis n’a jamais vu le loup dans sa robe de concert. Mais opposition fine, vla deux filles seins nus. —Oué!!! dit personne parce qu’on s’en fiche, on l’a vu mille fois le coup de la pépé torse poil. Bon tout cela est en live sur grand écran. Mais c’est mieux de regarder le vrai. Déjà qu’une performance, à mon avis n’a plus grand sens, la voir filmée est un contre-sens d’un truc qu’en a pas…E la voir filmée avec autour d’autres gens qui filment entourés de gens qui photographient… Laisse tomber.
J. me dit plus tard, il a raison DP de pas se soucier d’enregistrer ses cours. Il faut de la perte. Ya plus de perte.
…J’en suis où? Ah oui. Voyons ce qui se passe du côté de Vagina Dentata Organ et Jordi Valls.
La torse-nu centrale est tatouée et voilée avec paillettes comme pour la danse du ventre. Elle attrape une sorte de barbelé ( ben tiens ) argenté et se ligote elle-même pendant que l’autre “arrange” des rouleaux de papier toilettes. Je souffle à J. :
— Tu ne me dis pas que ça va dessiner une croix?
Ben si ( Quand je raconte ça ce matin à C. elle me dit. Je croyais que tu allais lui dire “ Tu ne me dis pas qu’elle va ch… “.Pardon pour la vulgarité mais bon… Parfois, finalement appelons un chat un chat. On a bien ri et j’avoue que je n’y avais même pas pensé.)
La croix se termine et Miss voile saigne un peu. Juste de quoi nous faire frémir un peu, histoire qu’on soit pas venu pour des prunes.
“Ah ces espagnols quand même on les reconnait bien là dit” , je ne dirai pas qui. Et D. de dire: “C’est pas des espagnols c’est des Catalans”. Exact.
C’est lamentable cette soirée. Bon, et puis… Heu… Ah oui du fond de la salle des tambours. Puis la projection d’un diaporama montrant :
Ou des anarchistes condamnés à mort?
Ou des condamnés à mort?
Des morts c’est certain.
Et qui vraiment ne se sont jamais doutés qu’ils finiraient leur carrière au son de tambours guidés par un homme tambour -à-bonnet-méchant.
Oh comme il est en colère! Oh. Vite un Emoji-colère pour résumer ce que je vois. Ya pas d’émoji -Colère. Ya qu’un pirate, un pistolet, une bombe pour indiquer ça-le méchant. Merde..
Il arrive ” sur scène ” et avec un marteau casse les miroirs, plaf, plaf. c’est vraiment ce qu’on appelle un coup d’épée dans l’eau. Oh, c’est un rebelle et paf et schlac… Mais qu’est ce qui vole? On est bombardés de rouleaux de PQ. On tremble!!!. Bon ; la lumière se rallume, on a déjà tout oublié, les conversations reprennent , les Emojis se recoiffent et on nous indique comme à un tour operator la suite de la soirée.
Avec J. et sa grosse valise rose , on descend puis on attend pas l’orchestre. Je vois Serra se réajuster, remettre bien son blazer . Il m’est sympathique.
Nous on se tire. Je dis à Alix de saluer D. et D et nous voilà , bien contents devant une bière et des cacahuètes. On ne parle même pas de ce qu’on a vu.
Et moi, pourquoi j’en parle? Paeceque c’était une soirée sans grand intêrêt et que je suis intriguée par le type. Les sujets de ses films m’interessent
“There was a popular fete in the village. This is where I saw most of my personal mythology synthesised. I immediately realised that this was my personal Hairspray or Cry Baby. I only had to add a few details to complement the reality I saw in Madremanya.
Is it fiction or a documentary? At first it was fiction. That explains the artificiality of the interpretation and musical sketches. I hate documentaries. They are the perfect excuse for people with no imagination. But as the film is a portrayal of a world that has almost vanished, it could be considered a ‘document’. This annoys me a bit, because I consider myself an artist. I believe the film has at least three or four unforgettable moments of beauty, which justify the rest.“( crespia )
Albert Serra tourne la rencontre entre Casanova et Dracula au château de Bourgon
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On boit deux bières, J. me raconte ses interviews, il fait très doux. Ya un type à côté, sorte de Saint-Laurent grosso modo qui est speedé. Onpense que son RV amoureux n’arrive pas. Il est super agité, traverse la rue comme à la rencontre de quelqu’un qu’il ne connait pas. Il a des clés de bagnole Mercedes… Puis on se dit que c’est plutôt un RV de dope.
J. et sa valise rose disparait .
Je retrouve R. au café du coin. On mange un truc et en rentrant j’envoie ceci à D.
“j’ai bien aimé le mec. mais il est déjà grillé par la médiocrité de son public ( nous tous dociles) face à la médiocrité de sa performance .
Autant d’indigence me rend triste.
C’est très complaisant tout ça. Toute cette violence nécessaire et probablement sincère qui ne donne qu’une mascarade filmée et photographiée sous toutes les coutures. Les filles qui courent autour avec leur appareil photo, service presse et grosses caméras..
La performance ( de toutes les façons est une vieille lune obsolète) mais celle ci , si naive, autant qu’un spectacle de Pippo del Bono. Putain. les barbelés, le sang? Ca va… Et toutes les images-diaporama de ces types qui du fond de leur vieux trou n’imaginent pas “ça”.
Ou alors on est trop vieux et on se dit que ce n’est plus concevable.
J’irai voir ” honnor de cavalleria” qui m’intrigue.
On s’est barrés tranquillement avec Jonathan et on a préféré aller boire une bière au bistrot derrière papoter et regarder les gens.
bzzz”
Wilde est un bifteck
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C’était agréable ce moment passé à N.
Il y fait très chaud. Nous parlons en buvant un café ( moi deux ) et G.A m’emmène visiter la Bibliothèque en me racontant plein d’histoires des soeurs qui vécurent là, dans une sorte de Grey-Gardens à elles:
J’attrape un livre jaune. Oscar Wilde. On le feuillète en souriant car il contient des “truffes” amusantes. Je ne savais pas ce qu’était une truffe: Ce nom désigne tout ce qui s’ajoute au livre: Billet de spectacle entre deux pages, notes, fleur séchée, dédicace etc…). Celle ci est bien et c’est presque le titre de l’exposition de Juin prochain.
“J’ai vu Wilde. Sa face était rouge comme un bifteck”
J’adore ce genre de petite bibliothèque personnelle à étages et en boiseries. Rien n’y est vraiment rangé et un livre Pierre Benoit est rangé à côté de Baudelaire, ou d’un truc écrit en allemand. Beaucoup de livres d’art, d’architecture, etc.
Puis je me promène dans les salles, fais des photos des espaces, regarde le parc par la fenêtre. Immense.
G. me ramène à République en poursuivant le récit de ce qu’il découvre à la BN. Il me raconte aussi l’effroi au 104 alors que c’était encore “Les pompes funèbres générales” avec les cercueils rangés par catégorie, les chevaux etc. c’est immense en plus le 104.
Je m’achète un jus de coco et une petite bouteille d’eau. Des madeleines pas bonnes du tout.
Comme je suis en avance , je me pose près d’une borne vélib. C’est super désagréable les bip bip. Je note deux trucs que disent des passants, commence un livre, regarde la vieille femme avec son chien et son chat et son drôle d’instrument à une corde.Elle a une longue jupe noire plissée qui doit en couvrir une autre. Le chien a une sorte de petit habit rouge déplumé, le chat idem avec un noeud blanc. Ca me fait penser à Vitalis…Je les ai déjà vus. D’habitude il y a un vieux aussi.
L’instrument ressemble à une gadoulka ( Roumanie je crois ) qui n’aurait qu’une corde et la façon dont elle en joue si on peut dire est si répétitive que je me demande comment elle peut le supporter .
Puis j’y vais…
Un ORTEIL GROS COMME UNE TËTE
J’aime le dimanche et je le détestais quand j’étais enfant.
En fait ce que j’aime maintenant c’est avoir l’illusion de vivre au rythme des autres. C’est à dire que le Vendredi soir j’aime sentir la décontraction des gens qui ne travaillent pas le lendemain ( pour ceux qui ont encore un boulot) et j’aime aussi “avoir fini ma semaine”. C’est un peu ridicule vu mes occupations, mais c’est comme ça. Je devrais m’inventer des vacances et RTT.
Ce dimanche est le premier jour de beau temps et de chaleur. C’est bon de courir au tennis sans gant à la main gauche, sans bonnet.
R. est parti faire les courses et ramène un troupeau de langoustines géantes. Je dis à V. qu’on est dans un film de SF et qu’on ne peut plus ouvrir les fenêtres tant elles sont immenses. La fenêtre est ouverte. Mais un Dimanche quand il fait beau que fait on? V. , au moment où nous partons m’envoie une photo des Buttes-Chaumont. Dingue . A 17h c’est full, on dirait une manif.
Jamais vu ça. L’horreur. Tous les jardins sont pris d’assaut c’est certain.
Tout le monde sort de son terrier.C’est l’invasion des Vivants-Vivants, la gloire du Pic-Nic ( je ne veux pas imaginer le Canal Saint-Martin.)
C’est affreux.
On va à la fondation Cartier car je pense que Ron Muek intéressera R. C’est le cas.
Celle ci est drôle car complètement creuse derrière. C’est un masque. moi je ne savais pas qu’il travaillait comme il le fait, à l’ancienne dirais-je, comme un sculpteur. Je me dis que c’est du Martin Parr en volume.
Que l’on aime cela ou pas on est quand même impressionné.Ca existe et ça n’a rien à voir avec le Musée Grévin!!!! En plus le mec ( oh regarde c’est lui là, boulevard Raspail!) a une bonne tête. Il y a un film projeté. J’en ai vu 20 mn. Il est bien.( On notera ma finesse critique: “Ca , c’est bien” )
Hop, le troupeau des travailleurs doit être à pied d’oeuvre. Je pars.
ADN au soleil
Je commence “les Mémoires d’un vieux dégueulasse”. Je ne sais pas quel est le titre en Anglais.( Notes of a dirty old man-1969 )
Pas de majuscules après les points et de la bière et du Porto partout.
Ce que j’aime c’est cette vivacité d’écriture sans “allumer les néons ” comme c’est traduit. Allumer les néons c’est faire de la littérature, c’est écrire comme on ferait si on voulait être écrivain et qu’on voulait mettre tout de son côté.C’est écrire en se disant je suis écrivain. L’exact contraire de ce qu’il faut faire. Pas facile, mais faut-il suivre son petit style? Y a t’il des types d’auteurs genre Picabia? Des types qui tapent partout, se contredisent, savent être horribles, cultivés, insolents, peindre comme des pieds. Pas mal d’auteurs ont des warnings quand même.
Bukowski , j’en reviens pas de ses idées . Des trucs inattendus en permanence, des visions. Des choses extrêmes immondes, puantes mais on sourit souvent. Ce sont des récits désespérés et pas déprimants. Des bagarres toutes les deux pages. Du football Américain et du cricket, des filles aux jambes écartées, des types qui se branlent en picolant méchamment. Ca fait mal au coeur cette quantité d’alcool, de mauvais vin à capsules, de whisky, de tout ce qui passe. Ce doit être super dur à traduire.
Ces temps-ci , j’ai trop vu d’intellos. j’en ai par-dessus la tête de ces précieuses intelligences qui s’obligent à vous aligner des pensées plaquées en or. et par-dessus la tête aussi de devoir batailler pour m’assurer un espace de liberté créatrice.c’est la raison pour laquelle je me suis si longtemps tenu à l’écart des masses, et maintenant que je recommunique avec mon prochain, je me dis que je ferais mieux de m’en retourner dans ma tanière. il n’y a pas que l’intelligence: il y a les insectes et les palmiers et les moulins à poivre.et dans mon souterrain, marrez vus , j’apporterai un moulin à poivre…
Mémoires d’un vieux dégueulasse
Il y a des tas de trucs auxquels je pense en marchant et que j’oublie. Je me dis , tiens ça c’est plutôt drôle, je vais l’écrire et puis, pfft plus rien, comme le rêve de cette nuit qui était pas mal mais dont j’ai tout oublié.
Hier soir prenant à nouveau le RER , je me trompe et atterris à Bourg-la Reine. Sinistre cette ligne. Je descends et repars dans l’autre sens. Je croyais que V. se moquait de moi en me demandant si j’était dans EXIL. Mais c’était vrai, j’étais dans EXIL et vu qu’elle m’avait dit de monter en tête et qu’en fait elle s’était trompée, j’ai du quitter la proue d’EXIL où je me tenais avec ma mauvaise humeur et remonter tous les compartiments pour être en queue. Mauvaise humeur parceque le train ne s’était pas arrêté à Gentilly et parce qu’un mec mangeait un fish.J’en voyais tout l’intérieur comme une doublure panée. La couleur était celle de l’or quand il est mal imprimé dans les bouquins. Avec une pointe d’orange en plus. Bref, au moment où je parle tout le monde même sur la banquise sait ce qu’est un fish-burger. Le sien avait l’air quand même mieux que ceux qui sont enrubannés d’une substance crémeuse avec des points verdâtres censés représenter des herbes… Mauvaise humeur parce que dans le métro un type plein de percing ( le correcteur suggère pressing ) et qui sent la frite me corne dans les oreilles sa conversation. C’est trop. Je me rebiffe, suis franchement désagréable et le gars tout doux me dit:
“Mais vous pourriez le dire autrement!”
Il était sincérement peiné derrière ses crochets X. Il a cessé sa conversation “jte rappelle dans 5 mn “et il m’a donc dit ça:“Mais vous pourriez le dire autrement!”
Je me suis sentie un peu coupable ” de ne pas l’avoir dit autrement!” mais je n’ai pas baissé la garde. Je suis restée odieuse et j’ai replongé le nez dans les cahiers rouges de Grasset. Mais finalement le plus grave c’était les frites. Cette odeur est plus écoeurante que la pire saloperie scatologique de Bukowski.( quoi que….)
On a beau dire, la banlieue c’est pénible même si…
Bref Le Bukowski rend les voyages en “transport” possible. On a ‘impression d’être dans sa gueule de bois et quand il cogne on a pas les gnons mais l’énergie du combat. On s’en sort propre et sans mal de crâne. On a des chaussettes impeccables, des vêtements possibles…
structure de l’ADN
Zero scandale
Quand on voit comment se comporte Bukowski en 80 chez Pivot, on se dit qu’on est loin du compte. Nous on vit zéro scandale ( je ne parle ni des Cahuzac , ni des boucs émissaires, ni, ni…)
Calme plat. Tout est immédiatement digéré. Pas de traces. Tout va bien.
Alors que je me préparais à aller à une conférence sur les Situationnistes à la BNF, coup de fil de ES qui me dit qu’elle va lire Echenoz aux Athévains.
Quand?
A 14 heures
T’es gonflé de le dire maintenant. Il est midi. Je dois aller… heu Je sens que je n’ai plus trop envie d’aller à la BNF. Et quand j’entends:
—”En fait, j’aimerais bien que tu viennes…” Je craque et m’exécute.
Et j’y vais.J’arrive en avance et me mets dans un petit coin pour lire. Une dame me propose d’écouter ça ou de voir ça ( c’est un WE Echenoz) et elle fait un peu la tronche quand je lui dit faire la grève des écouteurs et n’avoir besoin de rien du tout. C’est vrai quoi, je suis dans mon livre, bien calée contre je ne sais quoi. A un mètre les gens parlent et disent et culturellement s’expriment. Je vois en fondu mon Bukowski qui se lève et se tire de l’émission…. Quand j’y repense, certes il était saoul, mais faut le faire. Il fait un peu peut d’ailleurs. C’est quand même sur les doigts de la main que l’on compte les mecs qui ne se laissent pas faire. S’il vivait aujourd’hui, qu’en serait il?
Pas mal de monde. On repart ensemble, elle avec son bouquet et ses lunettes de soleil, moi avec mon bonnet gris et mon cache-nez. On a reparlé de l’émission. premier jour d’enregistrement le 13. Donc se voir le 9. Tout ce que l’on a fait nous semble loin. C’est curieux. Je prends un vélib et pédale jusqu’à la maison
Case départ
A.M m’envoie ceci:
Je m’étais préparé un délicieux sandwich. Et j’ai roulé. J’aime ça. Rouler j’aime ça. Oui. Je ne pense à rien , je flotte, je regarde la tête du type que je double, la tête du passager de la voiture qui me dépasse. Ou devant moi. L’affolé qui me fait des appels de phare quand je suis déjà à 150, je m’en fous.
Je vais à mon rythme, me réjouissant de son impatience et de sa bêtise.
Au début soleil puis grisou puis SMS de E. qui me dit que là-bas on n’y voit rien, que c’est le brouillard. Comme on m’a piqué l’antenne de la voiture ( elle fait son dernier voyage et sera échangée contre une neuve ), je ne capte que des bouts de trucs et la captivante radio de l’autoroute, pleine d’indications, de conseils, d’astuces et de numéros de sorties…
Au bout de 200km, baisse de régime soudain. ” Probleme catalyseur ” s’affiche.
Merde je n’avance plus.
J’éteins. Je rallume. D’accord.
Calmement je prends la sortie vers une pompe à essence qui heureusement est juste là. J’appelle l’assurance qui me dit: “Trouvez un téléphone orange et appelez”.
Ah je le vois le téléphone orange. Juste là… . Mais comment je fais pour l’atteindre? Ou je fais un km , risque de me faire couper en 2, ou je dois traverser un fossé plein d’eau. En général dans ces circonstances on choisit le plus compliqué.
Soudain je vois les sapins, mon vélo, la cheminée et les livres s’éloigner dramatiquement .
Contre le compliqué, l’escalade et les chaussures trempées j’opte pour un conseil à la station service. Le type délicieux-le marchand de cholestérol- finit de vendre des produits qu’on connait tous, pleins de graisses et de sucres, toutes ces saloperies que l’on vend: Sandwich dégueu en pain de mie ( la version Enfer du tramezzino romain ), Mars, Lion, biscuits au chocolat, chips, liquides allant du turquoise au rose, en passant par le noir coca… Puis il s’occupe gentiment de moi et appelle qui il faut.
Je bois tranquillement un café en attendant la dépanneuse et en fronçant l’oeil car la tablette est pleine de miettes et le fauteuil d’à côté réparé au scotch noir.
Je ne sais absolument pas où je suis.
Voilà.Voilà mon sauveur.
Le gars est bavard comme une table. Fait son boulot. Grogne un peu. Me voici dans le camion. Il ouvre une barrière autoroute.En route pour Délivrance!!!. Des chemins des arbres. Je m’attends à voir un gars trapu avec des grandes griffes dévorer un cerf cru ou ce genre de choses… Là un garage. Au milieu de rien. Je me disais que j’allais louer une voiture pour poursuivre. Oublie. Bref. Je suis à La Motte -Beuvron haut lieu de la Tarte Tatin des fameuses soeurs. Le nom est engageant.
Un taxi se pointe pour me ramener à la case départ. Je revois de l’autoroute la Sologne, cherche sans trouver le nom de l’endroit où il y avait cette chasse quand j’étais enfant. Il y a une photo de moi à la ferme à côté d’un mouton. Où est elle??? Et puis vers 9 ans j’avais été rabatteur avec mon frère. Je m’en souviens comme si j’étais le Tourgeniev du Journal d’un chasseur. Je m’étonne qu’il y ait tant de forêts si près de Paris.
J’arrive vers 16 h ( à Paris…) et mon chauffeur a eu le temps de m’indiquer sa passion: “L’inconnu”, l’au-delà, le magnétisme et tout… Le tunnel que l’on voit après la mort.
Ce que je vois ce sont les 350 euros qui s’affichent. C’est pour l’assurance.Ouf.
R. sort à ce moment là. Air narquois et pas mécontent de me voir de retour si vite. Il rit et se moque de moi. Je pose mes sacs et sors mon délicieux sandwich. Je le mange sur les lieux de sa fabrication: La cuisine, 6h avant.
Donc opération nulle!!!
Je ne sais pas trop quoi faire. Est ce que je repars demain, prends un train etc????
Non.
Je vais aller voir le film de Phillibert sur la maison de la radio au Cinema des cinéastes.
Mais je telephone à R. qui a un coup de mou après la première représentation. Inquiétude. J’y vais . Emporte mon lecteur de DVD et des Preminger.
La loge, encore la loge, le meilleur des refuges. Plus tard E. m’envoie cette image et J. me dit qu’il fait 1 degré.
Bon. Je repartirai le 29 avril et pour cette fois-ci une bonne semaine.
Ici ce n’est pas une photo de l’au -delà mais de Saint-Bonnet le château !!!
Aujourd’hui soleil…
Me lève à …. midi et demi… Non!!!!!!! Si.
Je lis Voyage à l’ile de Rügen et on sort se balader vers Saint-Michel.
Titre original : Whirlpool Titre français : Le Mystérieux Docteur Korvo/ 1949
Puis le carrefour de la mort de Hathaway avec Widmark
Puis Le point de non-retour de John Boorman avec lee Marvin
Samedi soir j’ai regardé le Ballon blanc de Panahi. Le film m’a pas mal ennuyée et surtout l’interprétation de la petite fille … Film de 1995, camera d’or au Festival de Cannes. Hum. Humanisme . Odyssée d’une enfant pleurnicharde à la recherche du poisson de ses rêves. La scène des charmeurs de serpents , celle du tailleur de chemises sont vraiment bien. Mais pourquoi a t’on fait geindre le petite fille du début à la fin. J’ai eu envie de lui donner des claques tout le long!
Vecchio Professore est fièr(e)
Enfin…
un article là-dessus
C’est J. qui me le signale!!! Depuis le temps qu’on rigole avec ça.
Bravo à David Caviglioli
“Lorsque l’écrivain, qui a par définition un esprit tranchant, regarde l’objectif, il ne le regarde pas comme vous et moi. Il le transperce avec son regard d’acier. “
Et yen a d’autres… ET des meilleures…
Faux départ
Hier soir on regarde King Kong. J’en avais vu une mauvaise copie. Là c’est génial avec les animaux préhistoriques etc…
Ce matin décollage à 6h 15 pour transport. J’étais presque arrivée à A quand le téléphone a sonné… “Catastrophe je ne me suis pas réveillé…”
Je rebrousse chemin, fais une photo de la table avec la télé en bas dans la rue. ( C’est devant cette porte qu’ont dormi pendant deux mois les Russes et Roumains ) Julian m’a dit qu’i essayait d’avoir une “Baraque” à Saint Denis, qu’il avait vu le chef du camp. Je lui donne de quoi s’acheter des Marlboro.
Un café, le Monde et les nouvelles de Chypre. Puis je regarde un article sur Oflag 17A ( tournage clandestin en Moravie je crois derrière les barbelés… ) qui sera diffusé Dimanche 31 sur France 5. On le trouve sur Daily Motion. Je regarde avec effroi la carte de l’Afrique et tous les points rouges qui représentent la Chine. Ca fait mal.
Je me recouche avec mes chaussures.
Je suis à la recherche d’un château. Me gare devant un cimetière pour regarder le plan sur l’iPhone. On est près des Vaux de Cernay .
Puis je vends mes crayons de couleur à Andy Warhol qui en a bien besoin.
Même les zombies sont obeissants
Groucho
Temps plus doux et plus lumineux.
On est dans une très grande pièce. Avec tapis et meubles anciens. Ce pourrait être une salle du Louvre pas trop vaste.
Il y a une grande table et G. me parle. VR qui passe par là me voit et je le présente à G.
—”V. égyptologue” ( mon voisin du dessous) .
D’habitude V. est brillant, là il est un peu plus pataud. La conversation porte sur l’espace entre deux hiéroglyphes et ils ne sont pas d’accord sur les 3 mm.
Puis V rectifie ce qu’avance G. “Bien sur que la terre est plate dit il, depuis 300 ans . Avant elle était ronde “.
Un homme entre dans la pièce et porte sur un plat une énorme de dinde jaune. Il la montre. Elle pèse 11 kg. Le plat posé sur la table ne présente plus que des morceaux qui ressemblent à du poisson pané.
G est face à moi et il a au cou une sorte de reliquaire . C’est la Pieta de Villeneuve les Avignon sauf qu’à l’arrière il y a G. en pape et que la Vierge a ma tête. Je n’en reviens pas. Je regarde. L’image devient floue et je disparais de la scène où j’était tranquille depuis le Quinzième siècle.
L’objet fait environ 10 cm.
J’observe donc ceci au cou de G. qui maintenant porte une mitre . Je ne vois que ses yeux à présent . L’homme à la dinde s’approche de G. un couteau à la main et commence à présenter les morceaux: La tête de G. est comme un Arcimboldo-Dinde.( sans doute que le message de EE me disant qu’il était Lauréat de ce prix m’a embrouillé les méninges!!!)
L’homme découpe les blancs qui recouvrent les oreilles (….!!!!)
Ainsi , le visage de G. apparait à nouveau sauf que c’est son crâne-squelette maintenant que l’on voit. Des morceaux de dinde entourent son cou autour des vertèbres? C’est très beau, comme un écorché. Tout s’enroule, puis se détache parfaitement. On arrive aux épaules et on voit les côtes… comme sur une radio…
Plan suivant. Une maquette de maison a remplacé la dinde sur le plat. L’homme -Pakistanais je pense-me montre au fond de cette sorte de petite maison, la Chambre Japonaise. Il raconte des tas d’histoires formidables et je n’ai pas mon magnétophone.C’est comme une maison de poupée en fait avec des personnages. Il me dit en avoir 14 autres ( il y a un dessin avec écrit 14 ) .
Je lui demande de ne rien me raconter pour le moment.
G. réapparait avec un verre de champagne et dit qu’il lui faut aller faire son discours.
Eh bien. je ne sais pas d’où sort tout cela et ce qui ce serait passé si E. n’avait pas comme tous les Samedi passé l’aspirateur, m’écartant à jamais de ce drôle de machin.
Les titres ( comme le dit aussi J. ) sont une épouvante.
Ainsi j’ai appelé la peinture dorée. ” Lot 720/ Anonyme/ Ayant appartenu à Groucho Marx”.
C. me dit que lorsqu’on est pas sur du tableau on choisit un titre qui fait diversion!!!. Ce n’est pas faux en soi. Mais là, non, c’est juste que ça m’amuse d’inventer n’importe quoi et qu’on ne ment pas assez. ( Je ne parle pas de politique(s)!!)
Et hop, c’est fait
En parlant des Marx, j’ai aujourd’hui un peu la même allure au dos cassé car on a joué au tennis de 16 a 18 hier…
Puis suis rentrée et j’ai terminé le film sur Depardon , “Journal de France”. Bou. C’est plan plan…A part des bouts d’archives intéressants certes et à part le fait que Depardon c’est Depardon re-certes , ce n’est pas terrible et puis la musique …
Le pire est à la fin avec des images de partout sur la planète montées bout à bout… Bref. après j’ai regardé “La taupe” de Alfredson et j’avoue que si j’ai compris de quoi il s’agissait , je n’ai pas suivi les personnages.Rien capté. J’ai trouvé tout cela confus.En plus c’est hyper sombre. J’aime bien les trucs d’espions mais … Pardon John le carré…
Après l’impression que m’on fait les images du dernier clip de Woodkid, j’échange des mails avec J. m’étonnant que tout ceci ait déjà disparu de mon cerveau.
En visionnant, je pensais à Matthew Barney.
J. m’écrit ceci:” On dirait une sorte de Matthew Barney (que je n’aime déjà pas tellement) croisé avec Haneke !!! (qui sont tous les deux à leur manière déjà bien pompier!)”
Je lui réponds:
—”C’EST A DIRE QUE DANS UN PREMIER TEMPS ÇA IMPRESSIONNE. APRES ÇA FAIT UN PEU NEW AGE”.
C’est si aseptisé qu’on oublie tout immédiatement. C’est drôle d’ailleurs comme phénomène.
T’en prends plein la gueule parce que c’est une sorte de technique hyper propre fascinante. Des travellings, des machins, des ralentis…
Puis après c’est creux…
Bon…
Matthew Barney ça m’a toujours indisposée mais négativement. J’étais allée à l’expo au MAM et il y avait des gardes partout, on pouvait pas bouger. Je me suis d’ailleurs engueulée avec un qui ne me lachait pas.
J’en garde le souvenir d’un monde à la pureté totalitaire.
L’imagerie chevaleresque, les codes secrets -sociétés secrètes avec emblèmes et étendards( idem pour Woodkid avec les armures, les clés…) et une ingénuité glacée.
Un truc de secte un peu comme esthétique.
Mais à part “ça”…No new Job????
Je ne sais pas pourquoi j’écoute si peu de musique. Même pour écrire “ça” , ça me dérange.
Je suis contente que JW ait une bonne critique dans les Inrocks, mais il faut vraiment manquer de délicatesse pour écrire ceci: “En ouvrant ces Six photos noircies, premier livre d’un garçon de vingt-sept ans sans emploi…”
Ca me rend dingue. ( Ca plus la photo extraite de Tim Burton= Rien à voir !!!!)
Un journaliste digne de ce nom est un journaliste et ne peut se permette des gaffes d’auteur de blog ( comme moi !!! ).
Je pense qu’il n’y a pas de mauvaise intention mais…. Que vient faire ici la vie privée de J. Pourquoi cette précision? Nous sommes à la télé ou quoi? De quoi vit-il le J.? Est-ce un parasite?
J’envoie, verte de rage des SMS révolutionnaires à JW qui me répond ” Heureusement que le tableau de la couv s’appelle My New Job !!!
C’est réellement monstrueux quand on y pense. Cela veut dire que Jonathan et les autres en l’occurence les écrivains, artistes, réalisateurs, metteurs en scène passionnés par leur truc n’ont pas de métier.
Ben tiens!!! C’est vrai que niveau horaire, à priori ont est à l’aise au double du temps de travail des autres mais ne soyons pas mesquins ou aigris. Que des vacances on en prend pas vu qu’on y est tout le temps ? Pas vrai?
Mais qui n’a pas entendu déjà ” Et vous faites quoi comme métier…” ou plutôt “Mais vous faites quoi à part ça?…”
Mais ça quoi Ducon?
Je vais demander à Rochefort ce qu’il fait à part ça. Et je me demande ce que faisait Langlois dans la vie. Quant à Pierre Niney, Pascal Quignard et tout le défilé qui suit….
Bon sinon le principal est qu’on en parle comme on dit … Et qu’on en dise du bien.
Elle s’étouffa soudainement.Puis vivement réussit à monter dans le canoe de Lewis et Clark qui passaient par là fort heureusement
Ce dessin me réjouit/
6-0 à Half-moon street ou Le jour où j’ai voulu être Armelle Héliot
PLUIE BATTANTE
Et comme cette entrée est un peu longue , pardon s’il y a des fautes.
La révolution de la journée, c’est que j’ai gagné au tennis.
6-0
Première fois que cela m’arrive.Les raisons: Le calme , le silence et les efforts terribles de concentration. Des services meilleurs qui me donnent confiance et m’évitent le ridicule de mes cris ( Ta mère, Putain, hurlements qui ne vont pas jusqu’au jeté de raquette mais pas loin= l’attitude détestable de l’imbécile orgueilleux sur un terrain).
L’orgueil en général fait des ravages. Partout, dans les familles comme à la campagne ( Bouh…???!!!)
J’ai juste hurlé à la fin en riant: ” Je t’ai démonté ta fâââce…Je t’ai cassée en deux!!! “
Mais nous jouons ensemble depuis longtemps alors cela n’avait rien d’agressif…
Bon. L’honneur est sauf.
Maintenant roulement de tambours :
O. Wilde : The Importance of Being Earnest
Je ne sais pas de qui est ce dessin de mise en scène
Non, le plus joli de la journée fut vers 13h, la sonnette de la porte d’entrée. E. notre voisin entre livide avec deux feuilles sous le bras. Je plaisante et pas lui. Pas du tout , il est tétanisé. Soudain je me dis que quelqu’un est mort, ou qu’il a des mauvais résultats d’analyses…
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Ah je sais manier le suspense.
The Importance of Being Earnest
Bref. L’histoire est que E.D vient de faire une très belle mise en scène. 9 jours de représentations seulement pour “L’importance d’être constant ” de Wilde au Theâtre de Belleville. Très fin, intelligent et joyeux. Une mécanique et un monde à la Lewis Carroll.Rugueux et poétique à la fois ( ce n’est pas tous les jours que je dis poétique…)
Subtil et coloré comme dans Les demoiselles de Rochefort.Drôle et bizarre avec Penny Lane des Beatles qui m’a un peu étonnée au début… Mais non, c’est bien car ED ne fait pas le malin,ne cherche pas comme c’est le cas souvent à être plus fort que l’auteur…Il transpose. Pas de poussière non plus, pas de moments interminables, pas de mines…!!!.Mais un vrai charme… On est emportés et on a tout juste le temps de respirer.
Le service a thé est minuscule et ne fait cependant pas penser à un jouet, les gâteaux sont grands comme des miettes, comme si c’était un spectacle joué par des oiseaux!!!.L’arrosoir est jaune pâquerette. Le maitre d’hôtel se change à vue et hop on change de demeure, de décor et rien n’a pourtant bougé. L’intelligence aussi est d’avoir misé sur les costumes dont certains sont sur-mesure ( et inspiré du film de Demy) et ça change tout . Rideaux noirs et quelques éléments de bois comme des troncs d’arbres épurés et coupés ( c’est pour indiquer la forme ) dont le couvercle si on peut dire, posé au sol nous emmènera dans un jardin.
Tout est pauvre au sens financier du terme et rien de l’est tant c’est ingénieux, exigent et d’une grande fraicheur acidulée.
Les acteurs….sont top. Il y a du monde….
Jean Bechetoille /Erick Desmarestz /Flore Friedman /Guillaume Gras / Mathieu Heribel /Eurialle Livaudais /Dominique Roncero /Brigitte Winstel
Je connaissais déjà Guillaume / très subtil (qui disait au Jeu de Paume des fragments du Journal de Dominique Delouche assistant de Fellini) et aussi Jean très doué aussi.La distribution est vraiment réussie.
( Comme je ne suis pas critique j’arrête là et ne parle pas de chacun)
Mais j”avoue que ma mâchoire a failli se décrocher quand E. lui-même est entré. Un/ je ne savais pas qu’il jouait et deux/ il porte robe et manteau rouge flamboyant ( et Dieu sait si le rouge est difficile), perruque et plumet, petit sac à main et gants sur une bague brillante: Lady Braknell herself.
Extraordinaire interprétation qui ne nous emporte que vers la vérité: Ce n’est pas E. “déguisé” et ce n’est pas mon voisin du dessus.
C’est une femme Victorienne et désagréable.
On ne pense pas au travesti ( j’adore… )qui dans le pire des cas est ordinaire et lourd. On pense à l’art du travestissement, à l’art si périlleux du Travesti à cette tradition jusqu’à l’onagata.
On ne rit pas à son entrée grave et autoritaire.
On dirait que le spectacle est parfois à peine chorégraphié…
Je ne parle même pas de la direction d’acteurs excellente.( La jeune fille dont je ne sais pas le nom-Guillaume est son tuteur- pourrait être une intéressante Nora…)
ED est professeur chez Perimony et les 4 jeunes gens ont été formés par lui. Je n’ai pas de photos du spectacle mais trouve ce document anglais amusant de 1930. Il y a une autre image avec de grands oiseaux noirs.
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Donc “quoi que je fais” hier?
J’appelle Armelle Heliot qui est sur-bookée. Merde elle est à Lausanne. C’est mort. Ah elle me rappelle mais je suis occupée. Je rappelle à mon tour. Bref soudain elle dit:
“Je vais y aller ce soir!!!”
Damned! Conjonction de planètes parfaite . Mais rien n’est sur- brulons des grenouilles dans un chaudron– et il suffit d’un retard, d’un coup de téléphone de boulot, de la pluie qui se met à tomber et c’est foutu. Elle m’appelle en sortant, emballée…
Wa-oufffffffff
Et lorsque ce midi Erick sonne, ce ne sont pas des mauvais résultats d’analyse qu’il va nous montrer mais une critique excellente sur le blog d’AH.
C’est très important.
Il est pâle et ému aux larmes. C’est sa première mise en scène.
Et nous on a aussi envie de pleurer tellement on est contents.
Parce que sans une critique -et quelle critique digne de ce nom qui passe sa vie et encore plus au théâtre!!!-( et en 9 jours faire venir quelqu’un…) donc sans quelqu’un qui sache lire et qui en même temps fait autorité- l’avenir d’un tel spectacle est difficile.
Suite à ce blog d’Armelle, ils sont tous fous de joie et moi aussi.
Bon . Maintenant il faut trouver un théâtre. Mais comme ils sont sous le signe de la chance et qu’ils ont un passeport, je ne m’inquiète pas.
Fin de :
” Le jour où j’ai voulu faire mon Armelle Heliot”
Et ” mon Armelle Heliot ” qui ne m’en voudra pas de cette pauvre concurrence !!!!…. était déjà aujourd’hui repartie vers d’autre aventures à … Lille.
En ces périodes de tourmente ( Tsunami) familiale j’aime bien me réfugier dans la loge de Roger.
Je l’ai fait hier et cet après-midi.
J’avais un livre sur Mary Meerson et aujourd’hui j’ai passé un moment dans le grand théâtre fermé le Dimanche. Dans les couloirs, dans la salle. J’adore ça. Les lustres éteints, la servante sur le plateau.
Je ne sais pas qui était la dame aux 3 gardes du corps, aux deux voitures et chauffeurs. Les petits ouvreurs ont eu 30 euros. J’ai proposé d’aller dans la salle et de demander” Qui est connu là-dedans ???”. !
Donc sur le petit lit j’étais bien avec mon livre. J’ai aussi photographié les 4 loges. Les tables. Touts différentes dans l’organisation. La bordélique de C( fille), la bien organisée de L( fille ) et puis les hommes. La un peu bordélique de R. Il faut dire qu’à coté de la table de J. tout le monde est aplati. C’est un arrangement méticuleux et implacable. On dirait qu’il a un double décimètre ou un outil inventé à cet effet pour organiser son rébus. Oui on dirait un message codé.
J’aurais envie d’y aller chaque soir. Je sais , je suis certaine que la table est la même. La même de même. Tiens allez je mets la photo prise à 15h 05:
VALET
HIER
Life is a model
Je me demandais ce qu’était ce bruit.Cli… Clic… Clic..
Eh bien c’est ma montre.Celle que R. m’a offerte ce matin pour me consoler de ces mauvaises nouvelles.
On n’a plus du tout l’habitude des montres d’ailleurs et on dit l’heure qu’indique notre téléphone : Genre 11h 16.
La précision à la seconde…
Hier à Saint Denis au métro,( alors que j’allais chez MT et y passerai une excellente soirée avec F et S) devant mon nez une fille s’est fait arracher son portable par deux jeunes blacks genre 16 ans. Vite fait, rapido et sprint. Ni vu ni connu.
Des tas de choses me traversent l’esprit lorsque je peins et je ne sais plus ensuite de quoi il s’agit: Du déplaisir total à voir ce qui arrive devant mes yeux. J’ai toujours le secret espoir que la peinture quand j’ai le dos tourné, se métamorphose… Rien.
Mais comment faire. Je n’ai pas le choix. Berk. Le dessin me semble plus simple. Comment situer le fait de peindre aujourd’hui , ou pas aujourd’hui d’ailleurs???
Je rumine.Comment montrer ça au mieux. J’ai l’impression que les peintures seules, ce n’est pas ( plus ) possible ( ou les photos d’ailleurs) . Peut être le fait d’être seul qui ne marche plus? Seul à peindre, seul à photographier? Sais pas.
Mais encore une fois c’est ” tout le bazar ” qui semble plus intéressant, vivant. Aligner des peintures je m’en fiche où il faudrait que ce soit théâtral, que ça m’amuse.
Une expo de peinture(s) ne m’amuse pas finalement.
C’est plutôt l’enchainement des idées qui m’intéresse ainsi que l’apparition de figures, signes etc… Mais pourquoi cette fascination pour l’imagerie ( chez les autres), imagerie bavarde et parfois grandiloquente, laide… Tout ce qui est dans le Romantisme Noir d’Orsay me concerne. J’adore les montagnes, les gouffres, les crânes et les fantômes.
On est en 2013. Est ce que ça change quelque chose. GRRR
Hier MC passe pour l’expo qu’elle organise. Ou je mets un film ou je fais quelque chose spécialement.
Sur le site de Christies je feuillète le catalogue de la vente qui aura lieu le 26 mars, regarde les tapisseries “feuilles de choux”, note Thomas Schwantaler, et aussi Joseph Holzer peintre.. Je note “la Converserie” , propriété dont on vend meubles et objets liés à la chasse.Il y a un magnifique Acteon que GM m’avait envoyé avec en objet inattendu !!!!ceci qui m’a fait rire:
Objet : Ce cerf habille m à fait rêver de toi toute nue
Je capture cette maquette, ne sachant pas si j’y suis sensible parce qu’elle me fait penser à la maison de mon enfance ( qui ne ressemble rien à ceci ), qui sera bientôt vidée et vendue et détruite?
Jusqu’à présent je m’en fichais. On vend on rase, je m’en fous, c’est mieux. J’avais même commencé à faire des sacs. Hop. En avant. Maintenant c’est un peu différent et des moments moins marrant approchent. Je vais filmer ça. Parceque je n’ai pas d’autre alternative, d’autre solutions. L’inventaire, les tiroirs, la vente et récupérer quelque trucs. L’horrible tête en bois sur l’armoire:
La tapisserie avec les cerfs, les espèces de créatures dragons , quoi? Mais quoi???… le piano… Et à la cave des trucs ? La crèche dans une boite… C’est soudain épouvantablement triste.
edison-concrete-house-model
“Edison’s ‘Single-Pour System: Inventing Seamless Architecture” illustrated how Thomas Edison invented and patented in 1917 an innovative construction system to mass produce prefabricated and seamless concrete houses. Typically most people associate this style of architectural design and type of building technology with the European avant-garde of the early 20th century.
Unknown to many people, however, is that many Edison houses remain standing in towns surrounding West Orange, New Jersey, where Edison’s factory was located and is now a National Historic Park. On the park grounds is even a prototype of Edison’s concrete house.
“Edison’s one-of-a-kind system was patented for the purpose of building a single, repeatable structure without any parts, with a single act of construction,” said Burgermaster, “And, remarkably, 100 years later many of these houses remain standing.”
This paper analyzed Edison’s invention of a single-pour system for concrete construction as a novel application of this material’s dynamic behavior and speculated on its role in the development of a type of integrated building anatomy that, perhaps inadvertently, also invented the idea of a seamless architecture.
Originally motivated by the objective of providing a cost-effective prototype for the working-class home, this early experiment in mass-production was one of Modernism’s first attempts to construct a building with a single material.
Edison’s 1917 patent proposed a building-sized mold that leveraged the intrinsically dynamic capacity of concrete to form itself into a variety of shapes and sizes, limited only by the design of its framework.
J’écoute This is the Hello Monster qui n’est autre que GK ancien étudiant. j’adore Arms
Suite de l’âne/
Suite à une conversation avec PC ( Où je suis super fière de lui signaler ces images qu’il me dit ne pas connaître/)
C’est bien La Fontaine qui a inspiré cette oeuvre.
Un peintre était, qui jaloux de sa femme,
Allant aux champs lui peignit un baudet
Sur le nombril, en guise de cachet.
Un sien confrère amoureux de la dame,
La va trouver et l’âne efface net;
Dieu sait comment; puis un autre en remet
Au même endroit, ainsi que l’on peut croire.
A celui-ci, par faute de mémoire,
Il mit un bât; l’autre n’en avait point.
L’époux revient, veut s’éclaircir du point.
Voyez, mon fils, dit la bonne commère,
L’âne est temoin de ma fidélité.
Diantre soit fait, dit l’époux en colère,
Et du témoin , et de qui l’a bâté.
Celle-ci aussi est drôle:
Scène from La Fontaine’s Fable ‘The Pack Ass’ ( je ne sais pas que c’est en Français mais cela semble curieux ? Je n’arrive pas à comprendre ce que l’homme en noir tient à la main???)
Subleyras, Pierre.
Oil on canvas. 30.5×24.5 cm
France. Early 1730s
Source of Entry: Yusupov Palace Museum, Leningrad. 1925la jument de Pierre
L’origine de l’âne
Je ne commence jamais par où je voulais. Ainsi , je n’avais aucune envie de parler de l’image qui suit. J’aurais plutôt attaqué avec les fumées blanches, le souvenir que j’en ai quant à Rome; chez A. nous guettions. ( c’était en 1978 pour Jean Paul I et j’étais allée en reconnaissance avant de séjourner quelques années plus tard).
Ces cérémonies m’épatent littéralement. J’aime le théâtre et les rituels, j’aime qu’il y en ait. ( Récemment les cloches de Notre-Dame…)
Mais je me dis que tout ça quand même… En plus j’ai l’impression que la vérité c’est le film de Moretti et que ce que j’ai vu hier soir en rentrant n’en est qu’un reflet!!! Les images de Piccoli et de François I se superposent . Je ne dis rien du portrait de Francois Ier par Clouet!!!
Et puis tous ces gens place Saint-Pierre. Tout n’est pas perdu si on croit en quelque chose … Le Vatican doit être néanmoins un joli panier de crabes , avec les enjeux politiques, le pouvoir etc…
Si j’aime l’apparat, les Suisses sont quand même grotesques. Bon bref.
Tiens la rudologie c’est quoi…
( Oh Sinatra, c’est bon, ça… such a lovely day... Nananan… fly with me -et pas to the moon-Orchestre de Quincy Jones).
Tiens… on va filer des armes aux rebelle Syriens…
“Diable soit de l’âne et de qui me le bâta”
Mais en la rangeant, cette image dans Documentation 2013 je trouve ceci que j’avais mis de côté sans vraiment regarder;
.
Voyez dit la bonne commère quand le bonhomme fut de retour , l’âne est témoin de ma fidélité
Der Packsattel ce qui veut dire bât
Tiens tiens, Subleyras. Je ne connais rien de ces images. Jamais vu ça??? Quelqu’un sait quelque chose?
Celui ci est au Musée de l’Ermitage
Ce qui est génial avec le net, c’est justement cela: trouver, chercher, fouiner.
Sur Google books:
… Donc le mari-peintre avant de partir en voyage peint sur le bas-ventre de sa femme un âne.
A peine a t’il le dos tourné que l’apprenti et l’épouse -à-l’âne … On aura deviné. Hum hum !
Ah mais voilà que l’âne est effacé à moitié et qu’il n’en reste que la tête et la queue. Ils y sont allés un peu fort semble t’il!
L’apprenti répare .
“Ce jeune homme lui dit qu’elle ne se mit point en peine et qu’il en savait assez pour en repeindre un autre:
Il prit aussitôt les couleurs et le pinceau et se servant de ce qui restait de l’âne, acheva le reste.
Mais comme il n’avait pas vu auparavant comme il était fait, il le peignit tout bâté, au lieu que le Maitre l’avait fait tout nu.
Au bout de deux ou trois jours le Maitre revint… Damned!!
C’est drôle non??? En tout cas moi je suis contente de cette découverte.
Bon, si le mec qui contrôle le chauffe -eau rappliquait je pourrais aller continuer cette horrible peinture.
Hier , Plateau. Assez belle expo je trouve puis un verre avec V. à Pyrénées. On rit encore après s’être quittées en s’envoyant des emoji évocateurs.
Aux étudiants d’Angers… / Suite Bêtise
Mail aux étudiants d’Angers
Ceci est ici, sur Arte 7 ( square) et il s’agit de l’interview d’un merveilleux homme et acteur que peut être vous ne connaissez pas:
“La nature de cette complicité, la poutre, la vraie charpente , c’est le droit à la sottise… La connerie plausible, vous voyez ce que je veux dire…
Et c’était merveilleux d’avoir ces relâchements, sur des blagues, des contrepèteries lamentables.
Temps doux
Hier il faisait si beau. Me sentais bien et avais envie de lire. Ce que j’ai fait tranquillement.
Je repense à l’instant au Neveu de Wittgenstein et à l’image du jardin de l’hôpital. D’un côté l’hôpital psychiatrique, de l’autre celui où l’on soigne les poumons. Le jardin aux écureuils qui sautent sur l’herbe afin d’attraper les mouchoirs blancs des malades. Cela m’a fait penser au texte de J. Et d’ailleurs c’est lui qui m’a rappelé ce thomas B. que finalement je n’avais jamais lu.
Donc hier c’était Nabokov. Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai jamais vraiment lu. Commencé Feux pales ( au pluriel ou au singulier) et puis…
Et puis AB qui me parle de cette merveille qu’est Pnine.
Je viens -en me préparant un café et en feuilletant une revue de découvrir une chose immonde sur le site carrieres-lumieres.com ( je ne mets pas le lien c”est trop hideux ). Il s’agit de projections ( L’art en XXL): ” Spectacle Gauguin ; Van Gogh, les peintres de la couleur”, dans les carrières des Baux de Provence. C’est abominable
On est loin des ces intenses images de Maria Casares et François Perier!!!!
AM m’envoie une photo d’elle avec un dauphin!!!
Hop!
Tennis…
Rêve sans Musidora
Le fantôme d’HL de Jacques Richard 2004
Il était très agréable.
Pourquoi étais-je arrivée là dans cette sorte de café? Il y avait aussi ES. Mais il y avait Langlois avec une chemise blanche. Il m’a dit venez, on y va. On est entrés dans une sorte de théâtre et sur la droite un automate a déclanché la montée des fauteuils et je me suis dit que c’était Egyptien. ( avoir croisé V. hier ?)
Je ne me souviens pas bien du rêve ni du Perrier qu’il a commandé puis abandonné et c’est moi qui l’ai bu. Il avait un chien quand on est passé derrière la maison de mes parents pour rejoindre l’allée sombre de la cinémathèque?. Puis ce grand parc et en voiture je raconte à R. comment j’ai rencontré Langlois. Le parking est dans un magnifique cimetière ombragé et nous allons dans ce bar. Un fille est assise à la table à côté et veut engager la conversation. Elle me dit qu’elle a eu 1 au bac. C’est drôle moi aussi lui dis-je(?????) Puis elle veut m’offrir deux mandarines mais je vois bien qu’elles sont à moitié pourries. Elle me dit qu’elles sont délicieuses et je vois bien qu’elles sont toutes molles avec des petits points noirs dessus. Langlois s’est évaporé, Mary Meerson n’avait pas de rôle dans ce rêve vraiment trop effacé.
Zut pour une fois que je rencontre quelqu’un de cette importance!!!!!
Les temps changent: Quand on tape Langlois images on tombe sur Romeo Langlois qui est ou fut otage des FARC
Remake
Pas le temps. Pas pris le temps… Ces jours ci… James Cagney âgé et Laurence Olivier âgé..
Cela m’émeut beaucoup.
Bon…. Peinture et ennui et ennui et peinture et magnifique exposition à Orsay.
Le romantisme Noir. S’arrêter à Klee et Brassai et foncer vers la sortie… Mais avant…
Dimanche… Je suis SEULE dans les salles. Merveilles de Goya bien sur mais de tant d’autres. Tout ce que j’aime. Le roman noir, l’apocalypse, l’enfer et les sorcières… Hugo, Füssli etc…
“Quand il eut traversé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre”…
Cela me rappelle bien des choses et je dis ( en chuchotant ) à GC en le croisant dans les salles: ” Quando ebbe varcato il ponte... ” , tu te souviens?
Le premier texte écrit sur moi par le même GC avec la même phrase de Murnau comme introduction.
Il me dit: ” Oui je me souviens. “
Je commence à en avoir assez de me souvenir…
Disons vulgairement que me souvenir me fais absolument chier.
Je ne veux pas me souvenir.
Je ne veux pas parler de moi.
Je ne veux pas passer des soirées avec des gens qui ne parlent que d’eux sans jamais se demander….
Et ça?
Que m’a apporté J. C’est sublime/ Pas le nom du peintre sous les yeux….
Rubbish ma biche
Suite à un échange de mails avec T. où je lui confiais ma… heu mon… désarroi face à certains travaux cheap et vulgaires … Travaux qui font penser à tout et tous…
La vulgarité c’est le désir d’être vu. C’est faire le malin comme quand on dit d’une fille qu’elle est maquillée comme un camion.. Heu … Non ce n’est peut-être pas l’expression.Comme une voiture volée?… Oui ce doit être cela.
Il m’envoie ceci qui m’amuse.
Oui , me rendant sur un site dont je tairai le nom et pour une manifestation à venir, je n’en crois pas mes yeux de tant d’horreurs ( au pluriel ) car l’horreur est au moins un concept intéressant .
Des trucs, des machins, des landaus recouverts de doré, des mannequins face à des murs sur lesquels ya des machins, des autoportraits effrayants de complaisance.
J’imaginais offrir aux organisateurs une benne ( on pourrait même la recouvrir de papier alu si on a pas les moyens d’en avoir une argent ( comme dans les spectacles de fin d’année où il n’y pas d’argent du tout mais où tout cela est touchant car bon enfant.)
La cape est dans l’air/ Retour au château
Je viens de recevoir cette photo de C qui est en route pour le Pérou.
A l’instant, C. part. Elles est passée me montrer son dossier pour les concours. Elle est en prépa.
J’ai eu un peu froid à A. Humide, désagréable.RAS sauf que je me demande pourquoi ce tableau de Chirico me fait tant d’effet. C’est horrible et je le trouve magnifique ” Fair is foul….
les otages
Ce que je me disais en voyant ces images, et c’est terrible c’est que je trouvais que c’était beau . Ben oui. Le” décor”: Le drapeau en Noir et blanc, les types en treillis avec des sortes de chèches cagoules à damier et à rayures; les motifs à fleurs les couleurs verdâtre et rose.
Beau m’est venu avant grave. Je scrutais l’arrière de ce décor et n’écoutais pas.
Picardie
En rentrant en train ( journée grisou, retour au pays, contrôle des rues, achat d’un pantalon pour faire quelque chose, arrêter son regard quelque part. Bref.) Défensive rapport à Goodyear
Une photo dans la vitrine d’un notaire…. L’entrée d’un maison de Maitre comme on dit sur le Boulevard Saint Quentin.Devant cette image j’ai 16 ans ou 17. J’ai plein de cheveux que je voudrais raides et qui ne le sont pas. Je suis avec les amis et leurs parents ont laissé la maison. On dort tous là, par terre. Pierre et sa soeur, celui qui avait un grand cache-nez, Hélène… Sais plus. La première à la Cité Scolaire.Un qui avait un nom espagnol??? Ramon?
Je me refuse à regarder ces sites où l’on retrouve les gens avec qui on est allé en classe….
J’observe d’un peu loin la cathédrale et je me vois sous le soleil le jour de ma communion. Ma fierté, je l’ai dit quelque part, est de ne pas avoir cédé et de porter mes chaussures noires.
L’Impératrice et ses colonnes où j’achetais mon mille-feuille est un infâme boui-boui à sandwiches et salades. Des sandwiches dégueu il y en a plein la ville….Des rues piétonnes. Pas de cinéma de rue. Plus. Le palais de justice. Le General Leclerc bras le long du corps et qui donne l’impression qu’il va décoller comme Batman ( Sculpture des frères Jan et Joel Martel )
Je me dis qu’il faut quitter les villes où l’on est né. Ne pas y vivre. J’ai bien fait.
Je n’aime pas l’odeur de ce train. La même odeur depuis la nuit des temps. Les vitres sales.La lumière glauque.La tablette… Le skaÏ marron autre fois. Creil. Clermont . Des mots que je ne veux plus entendre. Je veux arriver directement dans le jardin, sur la balançoire, dans la cuisine avec ma mère qui corrige ses cahiers et mon père pas encore rentré des chantiers… Avec La piste aux étoiles ce soir.
Non, ce que je voulais dire c’est que finalement sur le net, je-on cherche L’IMAGE. Celle qui tout à coup apparaitra, parfaite, idéale.
Quand je passe des heures dans les banques d’images je cherche L’IMAGE. Mais quoi. Et change t’elle d’un jour sur l’autre? Sans doute…
En rentrant j’ai lâchement rasé les murs pour éviter les Russes. Je ne peux pas les sauver
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