Le retour du “Retour de l’ancêtre”

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Le retour de l’ancêtre , Rome 1984/ Frac Alsace

Journée aux Bozar, pas des plus enthousiasmantes pour les Ateliers Ouverts. Le cours de dessin sanctionné par un UC est de ce fait un truc obligatoire, une corvée pour certains. Comme nous partageons la salle je ne peux pas planter un souk, ce qui est bien normal. Mais j’aimerais plus de “bazar” , du faux bien sur, avec des mélanges d’images.; Je suis contente d’avoir mes petites photos et le diaporama, qui donneront l’idée de ce qui c’est passé. Ce qui est drôle est de voir ” ce que l’on génère”. De mon côté, beaucoup de choses écrites, de notes . Pas de dessin “esthétique” ou de composition. Fatigant de courir après le matériel. Il faut un étudiant pour le prendre. Je ne peux pas emprunter quoi que ce soit même pour l’atelier. C’est incroyable ça. Oh ça me déprime ça. Je me sens assez peu “prof” ( comme dirait Michel Bouquet ) mais j’aime néanmoins travailler avec les étudiants. C’est peut-être l’atmosphère d’école. C’est toujours la même finalement depuis la nuit des temps. Ou peut-être… !!!!???

J’ai entendu que le journal de  Maurice Garçon était paru ou réédité. Ca m’intéresse. Je ne savais pas qu’il était le père de feu Françoise Verny.

Discours à l’occasion de sa mort en 1967

” Mais notre confrère avait aussi un violon d’Ingres.

Il s’était, par le détour de l’histoire, intéressé à la magie, à la sorcellerie, aux procès auxquels celles-ci avaient donné lieu. Il avait acquis, dans ce domaine une compétence, une érudition exceptionnelles. On peut dire qu’il était l’homme au monde le mieux renseigné sur tout ce qui touche au Diable, à Satan et son empire. Là encore il assumait le rôle du défenseur. Il défendait le bon sens et la raison contre les délires de l’imagination et l’exploitation cynique de la naïveté et de la bêtise par les mystificateurs et les aigrefins.

Les livres publiés sur ces sujets par Maurice Garçon portent des titres suggestifs : le Diable, étude historique, critique et médicale. Guillemette Babin, sorcière. Trois histoires diaboliques, etc. Ces ouvrages, comme tous ceux qui sont sortis de la plume de notre confrère, sont écrits dans un style clair, aisé, élégant, coulant et plein d’agrément.”

J’ai beaucoup Aimé le film Eastern boys. Très dépouillé, plutôt sobre et économe en paroles. C’est vrai que les plus beaux films sont ceux qui bavardent peu. Bof, non, c’est faux. Voir Scorcese, Allen, Casavetes.

Tiens il y a … 2015-1984= 31 ans, MERDE…, c’était mon expo anonyme à la villa Médicis.Jungle et loups. J’ai retrouvé le texte de Guy: “Cuando ebbe varcato il ponte, i lupi…..”

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D’un côté le cheval, de l’autre le cavalier

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J’ai insisté pour que O. ait la salle de dessin en échange de quoi il devait repeindre le sol. Alors que je suis bien tranquille à lire, un SMS du genre , c’est la merde. Je râle et prévois ce que je vais entendre Lundi.

Je ne comprends pas que ça puisse arriver.

Bref. Regardé”The best offer” de Tornatore, qui commence pas mal et s’alourdit puissamment au fur et à mesure. L’idée formidable de Vaucanson devient collante et insupportable le décor de la fin. Est-ce le film Peter Ibbetson de Hathaway qui donne le nom à l’héroïne agoraphobe et aussi la présence de la lourde grille ( si je me souviens bien, deux enfants jouaient de part et d’autre et à un moment Peter traverse la grille. Non?

Lu un peu Bolano . Je le lis lentement . Restée ici, à chercher je ne sais quoi, des portraits anonymes et équestres. Préparé la clé pour donner le film ( tiens aucune nouvelle de E.L. qui a le fichier depuis 1 mois et devait le regarder le lendemain. Pas un mot non plus. Sans doute ça l’a emmerdée. )

Réglé des machins genre PV et réexpédition de courrier, envoi de Bio etc.

Hier Tailleur pour Dames de Feydeau et j’avoue que c’es très bien foutu, drôle et classe. On est rentrés et on a mangé ce qu’on a trouvé à la maison;

Je serais curieuse de savoir ce que j’écris chaque année au même moment. Sans doute la même petite lassitude et tristesse de fin d’année.

Pas mal de choses la semaine prochaine. Le 15, 18, le 19, le 20… sans compter les ateliers ouverts et Lundi Mardi leur installation.

Et après plus rien pendant deux moi! Yes!

Sans interêt: Ma pizza m’a “tuer”

Panofsky

 

Cette nuit pendant que Panofsky faisait ses recherches, J’ai appris que JF , l’agent immobilier est le fils de Michel Audiard. Rencontré le même Michel Audiard- alors que j’achetais trois petit trucs à manger et un tramenzino-, me suis présentée ( je suis la femme de … ) et lui ai dit que ses 3 fils ont la même voix que lui.

Un train. Que se passe t’il. Pas de sièges, un monde fou et des bâteaux nous suivent sur le fleuve. R.M est là en treillis. Je prends un petit tabouret de bois et c’est moins pénible que je ne pensais. La mer. Saint Valery. Julie. Des tapis. Un apparel photo. Laissé les clés dans la voiture. Faire du stop. Caméra dans le coffre. C’est près de Corbeil-Essonne. Un cours de tennis mais il y a plein de gosses qui courent sur le terrain et le prof est très mauvais.

Hier malade toute la journée. Je regarde deux films, dors, etc du plus passionnant. Riz et soupe de légumes.

Philomena de Frears et De guerre lasse  de Olivier Panchot. Tiens revoilà Tcheky Karyo que j’aime bien.

Pour lutter contre le mal au coeur qui ne me lâchera pas de la journée, je regarde à la télé une bonne horreur: Un reportage sur Saint Barth. Le royaume des cons assurément, l’impossible endroit bête et richissime. La vulgarité de l’argent que l’on montre. La drague des riches. Le caviar et tout ce qui pour moi est immonde. Il n’y a pas l’air d’y avoir de Bibliothèque  sur l’ile!!!

Pas terrible aujourd’hui.Genre vertiges tout petits et mal au coeur. Mais j’ai trouvé la raison de cet état désagréable. J’avais mis ça sur le compte de ma contrariété ( E. qui doit être sur le billard, j’attends des news de P.) Mais c’est un medoc qui fait ça. Bon bref.

Si la maison est vendue c’est cool. Depuis le temps. Moi je m’en fiche de cet endroit. Il a toujours été lié à l’asthme etc. Du balai et du fric pour travailler. C’est le plus important. Je n’arrive pas à me décider pour la camera et en viens à me dire que celle que j’ai qui est très bonne PD150, mais pas en HD , suffit. C’est pénible cette course à la “résolution”, au pixel, au plus de plus.

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Où est passée ma nuit

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musée Cerralbo

Le rêve de la nuit précédente est revenu soudainement hier soir pendant le repas. Il m’avait laissé un sentiment désagréable de trop. Trop d’images, trop de situations comme dans un mauvais film. Trop chargé. Ce matin, je l’ai oublié à nouveau. Maison, frères, grottes, lacs, ascenceurs, manteau shakespearien, neveux, embouteillages, disputes. Maison d’Amiens. Blanquette de veau. Grand marché plein de mondes.Achat de pommes de terres car tout le monde prend ses repas le soir rue Saint Fuscien. Une vielle voiture et mon frère fonce sans regarder aux carrefours, moi je le suis à moto avec mon autre frère. Des dos d’âne immenses comme des montagnes. Bref. Acheter le Monde dans une gare et un journal féminin dont je ne peux me rappeler le nom.

Ce qui est bizarre , c’est que  même formulé oralement donc à priori fixé, le rêve s’évapore à nouveau

L’ ours, l’arbousier et la bague de Maria Barbola

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 Moi, depuis que j’ai vu les espadrilles de Joseph Delteil, il me faut les mêmes. j’adore. Donc ce sont soit les “valencianas” soit les “vascas” comme sur l’image. La casa Hernanz a tout l’air d’une institution à en juger par la file d’attente dès 9h du matin pour l’ouverture à 10h. J’en ai pris une paire de chaque après une attente d’une bonne demi heure ( on est arrivées à 9h30 )

Moi ( bis ) , je n’arrive jamais à partir. Je n’en ai jamais vraiment envie à vrai dire. Alors je prends des billets, réserve un appart et ensuite la date approche – je me dis ” mais pourquoi tu as réservé tout ça“. Puis  dès que je suis à l’aéroport, c’est bon.

Madrid est une ville vraiment agréable. Je n’y étais pas retournée depuis 9 ans. dès l’arrivée dans un super appartement avec une belle terrasse; On a filé dire bonjour aux Ménines. Ce qui est vraiment bien, c’est la gratuité de certains musées dès 18 h et jusqu’à 20 h. Idem pour les expositions temporaires qui sont moins chères le soir. Bref, c’est vers les  Ménines que je cours ( presque au sens propre du terme )  immédiatement. Elles me fascinent et m’émeuvent toujours autant. Mais ai-je inventé une histoire de restauration et de bague? Maria Bombola aurait eu un anneau au doigt, soudain réapparu après nettoyage. Une historienne américaine en aurait  suggéré les conséquences quant à l’interprétation… Bref pas d’anneau. Rie,. Je ne vois rien…

29 Nov 2014: ( décidément )

Est ce que c’est Daniel Arasse qui parlait d’un anneau au doigt d’une des Ménines. Maria Barbola?

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Oui!!!

Je m’endors sur la page : Me voici en train d’essayer de reproduire une danse. Deux personnes qui sont chez nous au Repenti et que je ne connais pas, regardent sur scène un ballet ou 3 danseurs dont une sorte de Nijinski. Les deux personnes que je ne connais pas me font penser au moment où j’essaie de les décrire, à un tableau de Cézanne. On y voit un homme affalé dans une sorte de canapé. Il a une canne et une moustache et il regarde je ne sais quelle scène- un nu? ( je ne trouve pas la tableau- non ce n’est pas Cézanne??? Si? ) Puis dans la première pièce du Repenti, un matelas est posé verticalement contre le mur. Il n’y a plus aucun meuble de la réalité mais une cage, qui est abimée sur le dessus. Un énorme perroquet aux couleurs passées finit de ronger l’osier et s’envole. J’ai peur.  Je m’adresse maintenant aux deux personnes qui sont à l’étage au-dessus. Et c’est la voix de ma tante G. qui répond. A ce moment là je sens que ma tête est emprisonnée dans je ne sais quoi qui à la texture du pelage d’un chien. C’est Nijinski- chien qui serre ma tête entre ses-pattes arrière- puissantes. Il n’a pas de partie supérieure, juste les pattes. J’en suis prisonnière et je n’arrive pas à me libérer. C’est atroce.

Est -ce à cause du chien qui ne voulait pas me quitter et dont le maitre a dit  : Il aime le parfum; Il adore

Bon alors cette bague? boch jerome

C’était splendide de voir l’exposition Rogier van der Weyden, et aussi Goya à Madrid ( par thèmes: la chasse, l’air , la danse etc): { Curators: Manuela Mena, Head Curator of the Goya and 18th Century Art Department, and Gudrun Maurer, Curator of the Goya and 18th Century Painting Department at the Museo del Prado } Je déteste les trucs thématiques ( chez Thyssen l’horrible exposition Delvaux: le miroir, le double, les femmes, les trains berk. Et puis qu’est-ce c’est moche Delvaux…) mais là, au Prado c’est très beau et pas du tout pédagogique. Donc on y est allées au moins trois fois;

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Au musée Thyssen, les murs sont de couleur saumon périmé. C’est vraiment pénible . Il y a des oeuvres magnifiques mal présentées et sur ce fond.

Et puis quand un Musée ose inventer le ” Selfie Mielich “, c’est la pure honte: Las obras están acompañadas de un montaje especial en el que se invita a los visitantes a reproducir la escena vistiéndose con la indumentaria de los protagonistas y posando ante un fondo similar creado para la ocasión. Des gens qui se déguisent en tableau si on peut dire et se photographier avec un col de fourrure etc… prêts à avaler la perche ridiculissime spéciale selfie, ça me fait vomir de honte. Cette bêtise de la photo de soi, est insupportable. Même pour rire; c’est impossible. Moi je veux bien poser à côté de l’ours, emblême de Madrid et on a bien ri. Mais  ce narcissisme de téléréalité est abject, bête, désolant. Je viens de lire qu’un jeune garçon était entré sur le terrain à Rolland Garros, avait approché Federer pour… un selfie avec lui. Mais yen a marre de cette bêtise. Je disais devant la scène ” activité déguisement ” que c’était la fin de la civilisation et un grand type allemand qui devait comprendre le Français souriait!.Voilà les modèles , et  à disposition un col en fausse fourrure, une sorte de toge noire et j’en passe. Peut-on imaginer plus ordinaire.Pauvre Mielich!!! Oh non!.Je crois que je vais leur écrire pour leur dire que c’est la honte.

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On a marché et marché, mangé des choses délicieuses dans des rades ou au marché près de Opera, qui est une vraie exposition de bouffe. Langoustines en beignets, plus loin de la buratta , des asperges a la plancha, là un premier verre de Rioja, là des croquetas, là quoi? On a fini sur les délicieux pastel de Belem. Et les cafés sont formidables, pleins de gens. c’est vraiment une atmosphères que j’aime. L’espagnol revient par rafales. Mais, bon, parfois ce n’est pas honteux.Los tres Gatos. Et le petit déjeuner à Sol: Napolitana miam.

J’ai fini mon polar de Keer. Une enquête philosophique. J’aime bien ses livres.( trilogie Berlinoise/ des bons best-sellers ). la correspondance Delteil-Miller est arrivée. Quel charme ces deux hommes ( un faible pour Henry ).

Reina Sofia. je n’avais pas envie alors j’ai attendu V dans le jardin, bien tranquille au soleil près de la fontaine. Aujourd’hui après les quelques stations à Retiro, et autres jardin, j’ai le nez et le front qui pèlent sévèrement.Le soleil était intense et le fond de l’air frais, voir froid parfois. Bref Madrid m’a semblé être une ville agréable à vivre. Paris est agressif, sale. Je trouve.

Quand j’ai vu la queue devant l’église, Vendredi, je me suis demandé ce qui se passait. Le marchand de billets de loterie m’a expliqué.

Cristo de Medinaceli.

C’est vraiment un lieu de dévotion. Les gens attendent puis montent un petit escalier. certains le font à genoux. Ils arrivent près du Christ, font un signe de croix et baisent le pied de la statue au longs cheveux; certains apportent des fleurs.

J’ai suivi. Il y a belle lurette que je n’avais fait un signe de croix. Etrange. La dame a essuyé d’un linge blanc le pied que j’avais embrassé. Curieux…

La imagen del Cristo es de la primera mitad del siglo XVII, con 1,73 metros de altura. Fue tallada en Sevilla. Es dudosa la autoría de la imagen y, mientras que unos se la atribuyen a Luis de la Peña, los más se la adscriben a Francisco de Ocampo. La imagen se realizó por encargo de la comunidad de los Padres Capuchinos de Sevilla, quienes la llevaron a la colonia española de Mámora en el norte de África, llamada por los españoles San Miguel de Ultramar. El día 30 de abril de 1681, Mámora cayó en manos de Musley Ismael y su ejército y la imagen del Nazareno fue también capturada y llevada a Mequínez. La historia atestigua por orden expresa del Rey Muley, la imagen fue arrastrada por las calles de Mequinez en señal de odio contra la religión cristiana y hasta algunos aseguran que, como si se tratara de carne humana, fue arrojada a los mismos leones… Fue vista por el Padre de la Orden de la Santísima Trinidad, Fray Pedro de los Ángeles, quien, arriesgando su vida y presentándose ante el mismo rey, solicitó el rescate de la imagen como si se tratara de un ser vivo. Se dice que el rey le permitió al padre trinitario custodiar la imagen, hasta que reuniera el dinero para su rescate, amenazándole que, de no hacerlo así, lo quemaría a él y a la imagen. El Padre General de la Orden mandó a los Padres Miguel de Jesús, Juan de la Visitación y Martín de la Resurrección que se encargaran de servir de mediadores en la solución del problema y estos lograron convencer al rey Muley de que tasara el rescate de la imagen pagando su peso en oro. La leyenda asegura que la balanza se equilibró exactamente cuando se acumularon treinta monedas. Una y otra vez efectuada esta operación, el resultado fue siempre idéntico, con lo que el recuerdo del episodio evangélico en el que Cristo mismo apareció valorado en esas 30 monedas resultaba milagroso.

 

“Serions-nous plus heureux sans les informations ?”

… demande le Courrier international.

Nepal…

En allant au 104 je suis sidérée de voir toutes ces tentes sous le métro Jaures. Un vrai village. Dingue. La fois dernière ( quand ?-j’y passe assez souvent- il y avait des grands cartons.) Aujourd’hui combien sont-ils. Je m’arrête, 3 types souriants sont un selfie et des gosses se lèvent d’un campement de matelas sans toit. La densité est forte. Que faire.

Le dernier film de Godard est un pensum. J’en visionne 15 mn et je craque; j’ai envie de n’importe quoi, d’un bon pollar. Les images penchées ( j’avais écrit pensées, mais c’est pareil) me cassent les pieds. Bien sur Godard. mais bon. souhaitons qu’aucun étudiant ne voit celui-ci car il comprendrait mal pourquoi: ” Non, pas ça comme cà “.

Téchiné ( du coffret Cesar) image dégueu. On dirait une télé.

Je m’attaque à l’inventaire Maeght et ça m’ennuie mortellement de revoir les ektas. Un supplice.J’achète des classeurs.

Creuvée toujours. Analyses ce matin. On verra.

je cherche, je cherche . En plus une idée de film pour R. ou avec lui. Un personnage décadent et sophistiqué. Précieux. Où? Comment?

Penser à la maison, aux maisons, aux maquettes. Voir Petronella Oortman.

“Que l’on ne connaît pas bien quelle divinité l’on doit invoquer pendant les tremblements de terre.”

Les Diaboliques 3

J’ai fini ma chapelle sixtine hier soir. Aucune idée de ce que ça vaut. Si c’est ringard ou quoi. 8m par 3 si c’est une horreur ça fait une grande horreur.

Je regarde avec plaisir les Diaboliques . Grrr. C’est terrible. Les gifs aussi sont terribles. Impossible de s’arrêter. Regarder et regarder encore une fois; je me souviens de cette image de film ( lequel). Un Keaton, avec un cheval qui galope sans fin dans une tasse. Magique. Oups ça tape dur sur un piano en dessous . Vu une habitation provisoire en carton et je n’avais pas le temps de m’arrêter pour photographier. Je regarde des images des Bouddhas explosés par les talibans il y a quelques années et lis un article sur notre attachement au passé. Nous occidentaux.

Je ne sais pas par ou attraper les choses. commencer à faire une sorte de liste pour la Maison Rouge. Choisir quelle partie je prends. Hum. Article intéressant sur On Kawara. Reprise d’un classeur. Aulio Gelios/ Nuits attiques

Cobra verde, rangé où?

femen-balcon-1er-mai-FN-service-de-securite-1280-KENZO-TRIBOUILLARD-AFP_scalewidth_640Femen/ Le Pen aujourd’hui

Le livre des cérémonies de l’empereur Constantin

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J’avais fini la journée de Vendredi comme j’avais pu et R. m’avait embarquée au théâtre ( pour ne pas que je rumine ) . Après on est allés manger des spaghettis alle vongole à la Sardegna. Samedi matin, projection du film de Remy. Dès que les lumières s’éteignent et que je lis le titre, je pleure une minute. Je me dis que je ne vais pas rester. Tous ces gens me semblent dans une autre vie. J’aime beaucoup Remy et sa famille. Catherine a une doudoune bleu pétant. Je manque de patience, il fait froid et je n’aspire qu’à une chose, rentrer, ne pas aller à l’atelier, lire, me balader sur le net, chercher des interviews d’Agamben, et des extraits où on le voit dans l’Evangile de Pasolini. Ce film est une merveille. Puis ça m’ennuie, je commence ” De la très haute pauvre pauvreté”, les règles monastiques, l’Habit, l’ermite , les termes ecclésiatique, le seul et l’ensemble… L’empereur Constantin.

Puis ça m’ennuie et je farfouille dans le coffret des Cesars. Mommy de Nolan. Pourquoi pas. J’oublie tout. R. Me rejoint. On regarde.C’est agréable et les acteurs sont excellents. Le format carré ne me plait pas trop mais j’aime le film.

—On bouge ?

—Heu. Je ne me sens pas bien. Coeur gros est le mot. Je sors un Kleenex régulièrement, je tourne et vire et reprends Klein et son Majorama. Puis un verre de vin blanc.

Allez on sort. Bon d’accord. Ca a fini comme d’hab à côté car traverser la rue nous emmène en Italie , Angleterre ( Oh my Knees dit en se levant une vielle dame qui sort d’un Ken Loach ), mais aussi en Auvergne. Ya du foot sur l’écran muet. Tiens voilà Bernard de Beloeil qui arrive. Habillé classe comme toujours. Chapeau noir et longue jambes qu’il croise. Il est las d’attendre de grimper , je ne sais pas comment on dit ces choses dans la hierarchie de la Noblesse. Pour se sonsoler il s’est acheté “des baffles en nacre” ??? et il doit garder le carton pendant 2 ans.

Alors , tu n’es pas venu à la soirée accordéon? Il fait la grimace et je lui dis que moi aussi je préfère les valses de Vienne (!) . Il répond que , oui , ce n’est pas le même monde. Il est assez difficile à comprendre avec sa prononciation. Mais ce que je préfère c’est le brancher sur les oiseaux. Il en a une peur terrible et ça me fait mourir de rire. J’adore. Je lui raconte le petit poussin… Tais toi j’ai la chair de poule me dit il , surtout qu’aujourd’hui un pigeon m’a frôlé!!!

Bref,je le fais parler, Versailles, les couronnes , le roi des Belges tout ça. Je ne pense plus à Eric, je mange même une tarte délicieuse. Puis maison . Les 39 marches nous attendent. Un petit comprimé ( qui me fait dormir d’une traite même si je rêve encore beaucoup. ) Ne me souviens pas. Je cherche. CA m’énerve. Je sais presque. Un petit avion, un helico? Des gens , des enfants?  Puis la mer, la côte. Une adresse de pâtisserie. Un autocar et l’arrêt Charlemagne

Un Posca sinon rien

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Journée maussade et triste même. Je me dis que le seul remède est d’aller travailler. Ja passe chez Rougié et achète 10 poscas. Regarde mes sms, hésite à manger un truc en terrasse. Puis file à Saint -Lazare, achète un sandwich chez Monop et un “vrai” jus d’orange. Hop in the train le festin.

Ce matin, c’était bien qu’Astrid soit là. Le frère avait raté sa vocation théâtrale ( comme elle dit ), s’écoutant parler ( lentement ). Puis ses extrapolations politico actuelles étaient pénibles. Je ne vois pas ce qu’un sans-papier, un Je suis Charlie, un réfugié a à voir avec Eric. Surtout ce matin. Il suffisait de parler de lui. Discret il vécut discret il s’est absenté. Et on n’en parle plus. JJ a pu dire un poème de Verlaine et quelqu’un a dit une petite chose de Louise de Vilmorin. Toute une vie conclue en deux petits textes.

J’ai ruminé un peu encore le fait de ne pas avoir été prévenue de son état. puis lorsqu’on m’a dit ( vous savez ces maladresses d’après vernissages )

—” On se retrouve là-bas “, j’ai commencé à être un peu paranoïaque, coupable de je ne sais quoi. Je ne rêvais pas de me retrouver avec famille et amis, mais que l’on me convie m’aurait fait simplement plaisir. J’envoi un SMS à Astrid et lui confie:

De la merde

Bref même quand on n’est pas croyant, un office ou semblant d’office ( le vêtement du Frère, et le surplis étaient beaux ) vaut mille fois mieux que le truc civil et minable des pompes funèbres. Enfin, disons que j’en ai une mauvaise expérience. Peut être le type était-il particulièrement peu doué cette fois là.

En sortant nous nous prenons dans les bras Max et moi. Il pleure. J. est parti lui aussi et nous y étions avec Eric.Puis je sors un bonbon de ma poche ( celui que donne la dame pipi du Flore ) , un au citron et dis: Pour toi Eric. Max trouve dans sa poche des pastilles aux fruits et nous faisons à 4 une cérémonie sugar discrète. Le mien est hyper collant, tu aurais ri Eric.

Je tourne la tête vers la droite, là, maintenant et vois ta bouteille de Whisky perso .

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Bref.

Travailloté. Cette peinture me sort par les oreilles, où les yeux. Terrasse et soleil j’avoue. Je m’endors. Je pleurniche et je peins en gueulant contre France Musique qui passe les mêmes trucs non stop depuis la grève.

C. m’envoie un message de Venise. Miam. La chance.

Théâtre ce soir. Pas envie. Je préférerais une bière en terrasse.

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Ce rendez vous dans un peu plus d’une heure est sans doute la cause de tous ces rêves lourds et angoissants. La maison d’A et ses volets qui ne ferment plus, des tas de gens à qui je n’ai pas offert de repas et où vais-je trouver des galettes des rois. Des affaires à emporter. j’en bourre la voiture que je gare dans une ville aux airs Praguois. Est ce le petit texte d’Agamben sur Kafka qui est responsable de ce décor, des ces lieux magnifiques aux architectures noiratres et couvertes de hauts reliefs. La neige soudain. Garer la voiture dans cette ville. Ma montre s’est arrêtée à 15h. Un car pour me conduire dans cette ville au nom basque. Une personne qui se propose de me guider. je réponds qu’à l’arrivée j’aurai ma voiture alors que je viens de la laisser au départ. Campagne et neige. Je dois me rendre chez G. Lui fais une visite dans le laboratoire où elle travaille. les images projetées sont magnifiques et éblouissantes. Blanc nacré. J’ai oublié e qu’elles disaient. je dois partir, et attrape en sortant un grand plat métallique rempli de sauce tomate épaisse. Dans la voiture j’ai laissé une sorte de de tourte qui était restée depuis des années dans la maison.

C’est ici. Je grimpe et m’arrête devant la porte 171. Bonjour, je dormirai deux nuits. En fait la personne qui me reçoit n’est pas gracieuse. Dans la chambre un grand lit et un petit. Il y a aussi deux enfants. Ca ne me plait pas et je n’ai rien pour marcher dans la neige.O ira dans un restaurant Italien qui vient d’ouvrir à la place de l’Impératrice en bas de la rue Saint-Fuscien.

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Profanation et Qu’est-ce que le contemporain de Agamben.

Je n’en peux plus de ma peinture de 8m.

RV avec Paula le 16

Pâques

 

la_poule_noir_hdJ’avais la sensation de ne pas avoir rêvé mais R. m’apprend que c’était un festival. Je m’asseyais et j’étais dans les jurys à commenter et vas-y ma fille.

Je ne sais pas trop quoi faire, perturbée par cette mauvaise nouvelle et ne comprenant pas pourquoi Eric ne m’a rien dit. Pour m’épargner? J’hésite à aller à l’hôpital.

Je vais regarder tranquillement Woyzeck de Herzog.

Il fait beau et j’ai fait des courses pour ce soir. Pas envie de voir grand monde/ Mais mon frère ça va.

Les beaux-arts sont bientôt terminés. Déjà. Rien vu passer.

Ma peinture de 8m elle, n’est toujours pas terminée. Pas facile.

 

Woyzeck, un jeune soldat, vit difficilement. Pour satisfaire aux besoins de sa femme, Marie, et leur fils, il sert de cobaye au docteur et de subalterne au capitaine de la garnison. Ces mauvais traitements le font de plus en plus tomber dans la folie. Lorsqu’il soupçonne Marie de fréquenter le tambour-major, il perd la raison et, par jalousie, tue Marie.

Hostie

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Avant de boire un café je tente de noter. Je quitte l’appartement, je pédale sur le trottoir rue Say? Mon antivol qui est toujours au guidon quand je roule, tombe. Il est devenu bleu depuis la réalité. Il tombre et attache maintenant la roue avant et arrière. Je descends inspecte et ne comprends strictement pas comment c’est possible.

Je pose le vélo contre l’appui d’une fenêtre du rez de chaussée. Tiens… la fenêtre est entrouverte!. Le rez de chaussée est encombré.  Déjà l’image du fond dont je voulais parler s’efface et je ne sais plus si c’était une peinture . Zut. Un portrait? Il y a un lit d’une personne défait ( A l’instant je pense à l’endroit où dormait ma grand-mère )Bref juste là derrière la fenêtre une sorte de fauteuil en osier et dedans un très vieil homme minuscule. Est-il mort? Sur l’objet ou personne ou tableau au fond, il ya plein de chenilles et d’insectes en mue. Sur le vieil homme rien. Mais je suis épouvantée. Je ne peux plus attraper le vélo ( pourquoi? ) et de toutes façons les roues sont attachées. Je cours à l’appartement et me retrouve dans la cuisine de chez mes parents après un passage sur scène où je suis un garçon de 20 ans à peu près, terrorisé car c’est la première fois qu’il joue. J’entends ce que je dis mais ne peux le retranscrire<; Ca s’efface. Edith Scob est en coulisses mais joue dans une autre pièce . Elle se fait photographier et j’entre en scène. Je n’arrive pas à trouver sur mon texte l’endroit où on en est. C’est écrit en minuscule et blanc sur blanc. Dans la pièce j’ai un frère.

J’ai trop peur et baisse la tête pour parler. Quelqu’un a filmé et je regarde ça plus tard. Retour cuisine. Je cherche qui pourrait récupérer mon vélo et appelle les pompiers. D’abord c’est l’hotel de ville qui répond. Puis les pompiers qui vont arriver. Je leur donne l’adresse de Paris. V. arrive et dans la cour d’A. on entend des chants religieux. C’est V. qui a “commandé” une procession, et je m’étonne car je ne la savais pas croyante. Un évêque suivi de prêtres et d’enfants de choeurs passent et nous regardent dans la pièce où nous sommes. Je suis mécontente. Puis la procession s’arrête et V. communie.

Ostensiblement elle recrache l’hostie. Elle vient ensuite nous rejoindre hostie en main. On ne comprend rien à ce qu’elle a fait. Elle nous dit :

—Il y a longtemps que je veux communier pour recracher.

L’hostie est maintenant transparente et assez grande.

C’est quand même bizarre cette scène??? Mais d’où cela peut-il venir?

Les pompiers arrivent.

Wunder

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Walker Evans

Collection Pierre Marc Richard; les photos que je vois sur le catalogue de la vente qui aura lieu cet aprem sont magnifiques.

Beaux-arts toute la journée. Parler et parler. Je ne m’explique pas la dynamique du matin, tout à fait différente. Le matin est top.

Discussions ça et là sur “l’émerveillement “. Je me demande et me demandais réellement ce qui était merveilleux pour moi aujourd’hui. Mais il serait plus intéressant de dire pour nous: Qu’est ce qui émerveille les individus en 2015? J’espère que personne ne lira jamais dans un vieux document, que “c’était l’argent qu’ils vénéraient”.

Hier soir, environ nne heure d’attente sus la pluie pour Velasquez. Des tableaux inouïs. ( Merveilleux pour certains )

Je n’aime pas du tout le Grand Palais et l’obligation de quitter une partie de l’expo; descendre l’escalier marron et replonger. Je trouve qu’ils y ont été un peu fort sur les couleurs des fonds d’ailleurs. Surtout le vert qui ne me semble pas d’une grande subtilité. A Orsay, toutes les teintes ont beaucoup de justesse et de finesse, on ne les voit pas, elles ne gênent en rien la lecture des oeuvres. Je pouffe de rire en écoutant un type dire à sa femme ( alors qu’il est dans le sublime portrait équestre de l’infant ) :

—”Là le poney… Hum ” et ses dires s’accompagnent d’un petit mouvement d’oscillation de la main droite et d’une moue significative du  pas fameux.

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Tout de suite je vole dans les plumes d’un type qui se croit dans son appart et téléphone de long en large. Sinon, atmosphère {pas du genre adolescent }, mais silencieuse et agréable.

Puis un carpaccio au Rond Point. Tiens qu’est ce qui se passe. Le grand espace indique: Espace privatisé et il y a un cocquetelle en vue. On papote, c’est calme et agréable. A deux sur la banquette nous regardons les gens, le grand type là-bas qui a l’air perdu, la dame d’à côté qui vient de dire: Mais ici, les riches on leur tape dessus…  Julien Clerc classe et discret à une table d’amis. Nous on est face à une espèce d’ouverture sous l’escalier ( comme une grotte ) qui nous permet d’apercevoir ” l’espace privatisé”. Fin du spectacle salle Jean Tardieu. Et le cocktail commence. A notre avis, vu les vêtements, ce doit être des sponsors ou une soirée banque. Pas grand monde. Des costards gris, des jupes du dimanche. Je dis:

—Regarde, là par l’ouverture de la grotte, regarde il y a tout ce qu’on a pas voulu être.

—Tu as raison.

On mesure notre chance mais aussi les moyens que l’on s’est donnés “pour éviter ça”. Le cocktail est un flop. Pas grand monde. De la bouffe, du gâchis. Les garçons commencent à remporter des trucs. Une fille vient me saluer, une amie de N.A. Sympa. Elle s’infiltre avec une dame dans la grotte privée et à moitié désertée.Puis je me dis , la fille avec elle je la connais. R. me dit , ben oui c’est Noelle Chatelet. Moi, rien lu. Bref on se retrouve dans le hall, R la salue et on commence à beaucoup rire car elles racontent s’être infiltrées ” dans la banque ” et on a eu en fait les mêmes sensations. Moi je lui dis que j’ai cru un moment qu’elle était la fausse Noelle Chatelet. Vraiment c’était drôle.

Tout le monde saute dans des taxis et roule.

Le chauffeur nous annonce le crash de l’avion.

Pourvu que….

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Nuit terrible. Comment peut-il en être autrement quand on est l’épouse d’Adolphe Hitler. Que d’images, montagnes, hommes inconnus, père et mère, maisons, draps, pentes, uniformes.

Une fois verticale, j’ai oublié. Mais c’était épuisant. Ah oui cet homme à qui je dis adieu et qui saute dans un trou en avalant une capsule de cyanure. Il ressemblait à qui? Ce danseur Autrichien rencontré chez J.?

Moralité ne pas regarder le magnifique “Invincible ” avant de dormir.( avec Tim roth )

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GULLIVER cour du murier

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Moi en train d’accueillir un étudiant en échange Mardi dernier

Oui c’est à peu près ça. J’avais oublié mais en trouvant cette image ( je cherchais un truc sur l’utopie pour FE, je me suis revue avec mon rouleau de papier blanc, inspectant de loin le nouvel arrivant. C’est fou comme j’aime faire l’imbécile.

faux marbres et chien assis

Casse-noisettes

Passé le plaisir de l’idée du récit, le suspense, et la satisfaction de lire un truc ” facile à lire ” qui tout compte fait n’est pas du tout une satisfaction, eh bien on se dit que “Soumission” n’est pas terrible quand même. On enfin, je. Je trouve l’écriture un peu ordinaire, nan? Livre idéal pour oublier les transports. Mais ce n’est pas vraiment suffisant. Nan, c’est pas terrible je trouve, même si Huysmans etc…

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Bon. Je découvre un intérêt tardif pour les minéraux, les roches, agates et autres Porphyres. Sans doute grâce à la collection de Caillois vue à Venise et aussi un rapprochement que je fais avec les zones magnifiquement ” abstraites”, les figurae, chez Piero de la Francesca. Connues comme le loup blanc ces surfaces dévoilées ou pointées par Didi Hub, ( après moi bien sûr car je ne suis pas myope!!! ni modeste et ces aplats m’ont toujours semblé d’une grande beauté mystérieuse dans La Madone des Ombres) heu….mais passionnant néanmoins.( Pas lu le livre ).Ces zones mystérieuses sont la peinture même et, sans nom, ( abstrait ou pas, ou stellaire, ou … ) C’est une présence divine qui se révélerait là. J’aurais voulu peindre ça et disparaitre.

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Je repense aussi au minuscule chien de AB:

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Hier en allant chercher mon vélo aux Beaux-Arts, j’ai pris soin de ne pas passer devant la Hune pour ne pas être tentée mais le diable qui avait ce jour-là une tenue attirante ( Il était déguisé en mannequin minuscule, réplique de celui qui présentait en 71-72 la publicité Fendi pour l’hiver ).

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Donc j’ai traversé et suis ressortie avec le bouquin d’Edison, le royaume de l’au-delà, Etienne Klein: En cherchant Majorama et Freud: Un trouble de mémoire sur l’Acropole ( dont j’ai entendu le jour même, sur France-Cul un extrait par je ne sais quel vieillard cacochyme à la voix perchée. Abominable.)Des étudiants chargés comme des ânes amenaient leurs dossiers pour les concours d’entrée. Ca m’a rappelé mon paquetage à moi, super lourd et il faisait terriblement chaud cette année là. Atroce. J’ai souri en voyant des filles qui ne savaient plus comment avancer avec des cartons à dessins immenses et chargés de je ne sais quoi. En principe, on se retrouve avec la lanière dans les mains, comme un imbécile, avant de retrouver la force pour avancer. Bref. j’ai fini mon soumission  dans le train . Benoit m’appelle car il cherche pour son décor de film un truc. RV devant la fondation Cartier pour l’expo Nauman.

Je n’aime que les pièces anciennes en bas.

 

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Après j’ai filé rapido au théâtre pour la première avec edith Scob, Judith MAgre, Geneviève Fontanel et claire Nadaud. J’ai bien ri. Edith est très inattendue dans les trucs amusants et son costume rose lui donne une silhouette dingue.

 

“parler du néant éloigne du néant”

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“Le château de Versailles interdit les perches à selfies.”

Le terme perche à selfie,  m’évoque pêche au gros.

C’est vrai que même si l’outil n’est pas stupide en soi, ces hordes munies de ce que l’on pourrait penser être un rétroviseur facial qui les regarde en permanence comme une médise carrée , ces hordes ou meutes ou groupes ou unités ont quelque chose de ridicule. A vrai dire quand je voyais ces machins, je pensais qu’il s’agissait d’avoir de l’aide à la stabilité. Jamais imaginé que ce truc s’appelait une perche à selfie. 

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Cela me rend triste la disparition de Florence Arthaud. Qu’allait elle faire dans cette galère d’émission? Sans doute besoin d’argent.

Cette nuit ça a bardé. J’ai engueulé à tue tête une fille qui marchait sur ma maquette et en décollait un morceau. La maquette s’est transformée en costume que j’ai rafistolé et sur lequel j’ai ajouté de la peinture dorée. Puis le réalisateur est arrivé en râlant et m’a dit que je devais changer de chaussures. Il n’avait pas tort mais impossible de trouver les blanches. Collage d’espace. Les chaussures sont au Repenti et je les enfile la seconde d’après sur les marche de Viviers.Tout cela n’a aucun interêt.

Hier après les BA , verre avec R. On rit en regardant les gens et en commentant. Il y a là comme d’habitide cet homme élégant qui commande un verre de vin rouge et deux oeufs coque;Je dis, tu vas voir il va sortir de sa poche un petit pot. Chose faite, Oenobiol ? je crois anti-chute de cheveux. Il plonge sa cuiller là-dedans et je me demande si se n’est pas de la confiture? Puis je dis: Il va envelopper le pot dans une serviette. Chose faite. Il enveloppe le pot dans une serviette en papier elt le glisse dans sa poche Je suis un devin. Bref. Deux filles arrivent. Deux pôles opposés. Une petite ronde, gaie et sensuelle avec un noeud rose dans les cheveux, et une jupe courte  “risquée” dirais-je. L’autre, osseuse , genre sainte et qui ne boit que de la tisane. C’est amusant.

On marche un peu. Il fait bon. J’ai plutôt envie de rentrer. Un taxi qui dit être honoré de transporté R. Er moi je ne compte pas lui dis-je.!!!!

Il y a un incendie rue du Bac, embouteillages. On s’en fiche.

Creuvée et sushis à la maison.

7h27

Annulé le tennis/ Mal de dos.

Envie de sapins de respirer, de mer , de n’importe quoi qui ne soit pas la rue. ( Hier les roumains me sont tombés dessus-serrage de main etc.)Ils ont “habité” très longtemps devant la porte du supermarché ( avec sa soufflerie chaude) . En ce moment la place est prise par un mec qui s’est fait une sorte de cabane assez degueu je dois dire, avec séchage de chaussettes etc….

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Velours noir à Galliera

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C’était très agréable de déjeuner avec E. dans sa cellule pourrait on dire. Il me parle d’auteurs dont je n’ai jamais entendu parler pendant que je bois son délicieux thé japonais.Tout est paisible, et je suis bien installée avec une bonne couverture sur les genoux ( R. s’est trompé d’un jour dans sa météo et me voilà en short un peu juste pour la saison ).  « Le véritable psychologue du siècle, se disait Durtal, ce n’est pas leur Stendhal, mais bien cet étonnant Hello dont l’inexpugnable insuccès tient du prodige. » ( Là-bas, Huysmans )

Il a vraiment une drôle de tête Ernest Hello.

Repassée rapidement à la maison et direction Galliera où je retrouve Alice pour l’expo Lanvin. En attendant j’observe une grande fille genre mannequin, qui s’observe elle-même d’ailleurs et se fait photographier avec ses lunettes miroirs près de la limousine noir. “Pfffff”, me dis-je en l’oubliant immédiatement. L’exposition est sublime. Ca donne envie de faire des costumes, de broder, d’assembler.Mais on est dans le noir et les miroirs. Je crois que je n’ai jamais vu des costumes sans que des reproches puissent être faits. L’expo Grès au Musée Zadkine ( c’était là? )

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 Ce qui est très bizarre c’est que les robes semblent faites pour des géantes. Oui, des géantes, car malgré leur présentation un peu en hauteur, sin on imagine cela à hauteur normale et bien, ce sont des super grandes femmes qu’on voit dans ces merveilles brodées.

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Un verre au Palais de Tokyo. Une fille me fait signe. Je pointe mon doigt sur mon sternum avec une expression point d’interrogation pour demander si c’est à moi qu’elle s’adresse. Oui. Elle articule de loin: ” On est aux beaux-arts.” Alice me racontes des histoires tristes et gaies. Des histoires de certaines de ses amies méchantes autant que sottes.  Je lui propose de m’accompagner chez Anne et P.dont le pavé de 800 pages sur Bacchus vient de sortir. Je discute avec A.L. etc… Mais pour moi le plus important de la soirée c’est ce que me dit A2G bien sûr.

Je fais bien honneur à Bacchus qui nous réunit, m’amuse avec B. et B en leur disant des âneries. repars en sifflotant. Ce qui est honteux c’est que ce matin, malgré la quantité non négligeable de vin blanc que j’ai absorbé, je gagne ou tennis et cours comme un lapin. Paf, paf.

Temps magnifique. En partant je croise sur les bancs et sur le trottoir des gens qui n’ont pas fini leur nuit. Scène misérable de séchage d’oripeaux, ou de rafistolage de chaussure… Un type en manteau me demande de l’argent et je lui passe deux euros. Il me dit qu’il en voudrait plutôt 3 parce qu’il a envie d’un croissant. Je lui réponds qu’il exagère, mais je ris et finalement j’ajoute les 1 euro. Il me dit où il traine et son nom/ je suis connu tu demandes/ sans doute au cas où je veuille créer un petit rituel de don , et quand je lui demande où il habite, il me répond d’entre ses quelques dents encore plantées, qu’il a un très grand appartement est qu’il est milliardaire. Je lui dis que je comprends vu ce que je viens de lui donner. Nous rions et il disparait de ma vie, comme la pépé de Galliera avec ses lunettes en miroir.

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Je retrouve cette photo de 2007 à la Bastide du Roy/ Antibes. Chambre de J.Lanvin où j’ai dormi

Et maintenant Bad lieutenant.

Non. Nosferatu de Herzog mais zut Allemand non sous-titré. Ca a son charme.

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Je continue donc Plutarque ” Sur les oracles de la Pythie “. c’est très beau.

La disparition de R. me bouscule. Mais je m’endors ( je m’accorde une sieste le Dimanche pliée en quatre sur un fauteuil !!!) et ne me réveille que parce que je vais à une vitesse folle sur mon vélo. Je suis rue Saint-Fuscien et ne peut freiner. La peur me donne une douleur terrible dans la mâchoire.

Je vois un film en trois fois. Il s’agit d’une fenêtre sur rue au rez de chaussée dans une grande ville. On voit au travers d’un rideau agité par un petit courant d’air, les gens qui viennent vers la caméra installée devant la fenêtre. C’est très beau. deux militaires viennent vers l’objectif, un vieux colonel avec un sabre et un plus jeune dont je ne distingue pas bien l’uniforme.

Hier on tombe sur ce film magnifique:

L’AMORE 1947 Rosellini

1- Une voix humaine (Una voce umana), 35′

Avec Anna Magnani, Spartaco Conversi, Lia Corelli, Massimo Girotti.
Huis clos, adapté de la pièce de Jean Cocteau, enregistrement en temps réel des trois coups de téléphone qu’une femme recluse dans sa chambre reçoit de son amant sur le point d’épouser une femme plus jeune.

2- Le Miracle (Il miracolo), 43′
Avec Anna Magnani, Federico Fellini, Sylvia Bataille, Jean Renoir.
Film « dédié à l’art dramatique d’Anna Magnani », l’histoire d’une gardienne de chèvres simple d’esprit qui se fait engrosser par un étranger de passage en qui elle a reconnu Saint Joseph.

 « Le Miracle recèle en germe le franciscanisme des Fioretti (autre chef-d’œuvre méconnu de Rossellini) et celui de La Strada, dont l’héroïne n’est pas si loin de la pauvre folle incarnée par Anna Magnani. » ( 1956)

Rodrigo

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Rodrigo, tu as eu une crise cardiaque hier dans une fête au Mexique. Cette fin ne m’étonne pas vraiment car elle t’était je pense destinée ( au sens propre du terme ).

Pas besoin de Sybille ou de Pythie, de boule de cristal,  pas besoin d’aller à Delphes pour deviner ce qui se passerait. Je crois que tu étais un de ces types des années 80 qui ne cessèrent jamais de ‘”faire la fête”. Parler, boire, et boire et parler. Quelques films et la vie passe.   Revues People et soirées et encore soirées.

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Gold and fire-blackened ivory fragments of a burnt Archaic chryselephantine statue

Quand AM t’as rencontré lors de son voyage annuel à Bogota,  vous étiez magnifiques. Toi d’une grande beauté, elle n’en parlons pas… une sorte de Piero de la Francesca.

Elle nous à tous quittés pour toi et peut-être qu’on t’en a voulu un peu à l’époque!

Tout le monde t’aimait.

On a passé tant de soirées à rire, à boire effectivement. A s’esclaffer, à hurler, à s’embrasser,  à danser à décider qu’on traverserait le Maroc genre un thé au Sahara. A Rome avec Marco, à Bogota… Sous la neige. On a traversé Paris la nuit, on a marché en titubant, en sautant sur des voitures… On a ri et chahuté et discuté. Ton intonation en Français, ton accent si particulier en Français. Tu étais de ces mecs” épuisants” qui ne s’arrêtent jamais, car je pense que pour toi la vie était trop angoissante même si tu étais, peut-on dire du bon côté. Le café Costes était Place des Innocents à cette époque et aussi ce restaurant heu, il y a bleu dans le nom?? Je ne sais plus… aux Halles aussi. Avec toi on savait qu’on ne se coucherait pas à minuit. Un soir tôt à la Palette/ je n’avais pas suivi après et dans mon souvenir je n’avais encore rien commandé/  ma chaise est partie en arrière et  je suis tombée à la renverse, Vrrrac!!!

Je pense à tes enfants Juan, à Manuela et bien sûr à Anamaria. A ton père bien vieux et que je ne connaissais pas.

Je pense à nous: Rurik, Christian,  dont je ne trouve plus le mail, Mariaté etc…

Je pense à moi en m’apitoyant un peu sur le temps qui passe. Je jette un oeil dans la pièce à côté et nous vois un des ces soirs, il y a longtemps.

Tu fais des tas de polaroïds et tu les grattes ensuite en y dessinant des fleurs.

Besos.

TONIGHT

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Notes pour Constantin Alexandrakis

En rentrant ( rôti de veau aux artistes et avant champagne chez Michou avec lui/ blue blue  rapido-R lui renverse son coca sur son pantalon blanc et veste de satin bleu Michou / merde  pardon Michou  heu…). Grr. Il est chagriné ( “tu baisseras les lumières … ” ). Les gens l’adorent c’est fou. Moi on m’appelle Monsieur et Michou dit que je suis le mari de R.!!!A la table à côté ( on est serré là-dedans ) une dame me demande si je suis connu(e)!!

Bref au coin du supermarket, sur un plot anti-pauvre un pantalon posé et en face sur un autre plot anti-pauvre une assiette plastique avec de la salade de pomme de terres et une fourchette plastique.

Demain pas de tennis parce que ce club est nul. En même temps, ne pas avoir de projet c’est pas mal.

Commande des pièces de Daniel Keene.

Mail à JW pour savoir s’il est partant pour le projet aux Beaux-arts l’an prochain. J’aimerais que ça marche. Je dois prendre RV pour en parler…. Hum on s’éloigne du dessin!! Heu…

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 Projet du Roi au masque d’or de JW:

http://www.lib.utexas.edu/taro/uthrc/00484/00484p2-P.html

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Levée tôt car ils viennent changer les fenêtres. Finir. J’ai comme l’impression que je ne vais voir personne.

Pluie que j’entends berk. Nan les voilà.

Le site du Vittoriale de d’Annunzio est super moche mais le lieu est étonnant. Hier après le RV, soudainement creuvée.

Je repicore des livres au lieu de sagement les terminer. C’est une maladie ça. Me voici dans je ne sais quels oracles delphiques. Tiens je vais aller voir ce qu’on en dit.

( Entre temps, le type des fenêtres qui est très sympa se fait photographier avec le Molière de R. )

After the Reformation the successful painter Paul Lautensack (1477/78-1558) dedicated himself to spreading revelations on the nature of God. Lautensack was besides Dürer the only German artist who wrote against the iconoclasts, and he believed that he as a painter could explain the images of Revelation better than theologians like Luther. He presented his insights in hundreds of highly sophisticated diagrams that display a wide range of material accessible to an urban craftsman, from the vernacular Bible to calendar illustrations. This study is the first monograph on this extraordinary man, it presents a Corpus of his surviving works, analyzes his peculiar theology of the image and locates the elements of his diagrams in the visual world of the Reformation period.

This digital collection consists of ten scrapbooks owned by the legendary escape artist Harry Houdini (1891-1926).

Included are playbills, theater programs, clippings, photographs, prints, correspondence, and other materials dating from ca. 1850 to the 1920s.

Je me fais des potes

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Sur la quai à 16h il n’y a jamais grand monde. Là un black , et un petit qui roule des mécaniques, allume une clope, taquine le grand, lui dit “qu’il suce des bites “, crache et recrache et me regarde et tourne autour de mon vélo. Il me fascine parce que je me dis qu’à 12 ou 13 ans, il est déjà cuit. C’est tracé. Il a du shit dans la main, il l’égraine.Ca le passionne déjà le shit: “J’vais tirer 3 barres de ton joint et jle tej, c’est dla caille ton shit…” Je ne sais pas ce qu’est “d”la caille” Bon. Et un molard de plus , et il tourne et il vire. Il y a de la mousse blanche de salive ici et là sur le quai. On peut le suivre à la trace. Je lui fais un grand sourire et ça l’étonne on dirait. Du coup il s’approche et me propose une taf. Puis il reste un peu, chante son rap-il a l’air défoncé- il lève la jambe comme à la boxe Thaï à côté d’un pépére qui ne sourcille même pas.

C’est certain qu’on est pas rue du Bac

Puis il partent en tête avec leurs bonnets, leur survêt . Le grand calme et lent. Le petit qui frétille et saute.

Finalement c’est moi qui me prend une prune de 50 euros. Pas de ticket comme d’habitude.

Je ris.

RV

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