la jambe du roi est noire

J’ai beaucoup aimé le film de Serra. Econome malgré les apparences, silencieux, sans effets ( malgré les apparences ) mais sophistiqué dans l’espace, la lumière et la langue. Langue sans préciosité où caricature de ce que l’on suppose être la parole de cour. Ici , presque quotidien ( un peu limite d’ailleurs ) mais pas. Sauf un «  d’accord » impardonnable.

Quand j’avais vu d’autres films j’avais l’impression qu’il n’était pas assez rigoureux et qu’il gardait tout ce qui était filmé.

Cette jambe noire est magnifique. Elle m’évoque Saint Cosme et San Damiano. Et puis lorsqu’on ouvre le corps on sourit car on est davantage dans une performance à la Dali qui déroulerait des boudins noirs dégoutants. Par contre les râles sont assez terribles. Ne me suis pas ennuyée, malgré le silence, la lenteur, le décor unique et le peu d’espace. Malgré la longueur des plans, le peu de musique. La mouche que l’on entend voler ça et là est terrible. La nourriture. Et pas le visage blanc cérusé habituel. Juste les perruques et pas toujours.

JPL a de la chance d’avoir été filmé comme ça, contrairement à ce que disait mon voisin de salle  en sortant: “C’est moche.”

Sans doute y voit-il l’agonie de Léaud lui-même… Sais pas.

Levée très tôt. Et en plus la télé s’allume toute seule. Elle recommence ses crises accompagnées du son qui monte tout seul lui aussi. Regarde un bout de film colombien pas mal..

Ces jours ci beaucoup de travail. Et aussi nous étions invités chez Michou depuis Juillet , par D et C patrons des Artistes. Il nous ont généreusement conviés, mon frère , E, Camille et Julie. On devait y aller avec R. Et U. Bon. Les choses ne se passent pas toujours exactement comme on a prévu. On a beaucoup ri et je me suis couchée à 4h. Le lendemain matin, RV avec l’éditeur, voix de basse horrible et KO. Puis l’après midi le RV qui miraculeusement avait sauté et rétabli: Notaire pendant deux bonnes heures. Misère. Comme c’est ennuyeux et quand on est vivant on ne pense pas à tout ce bordel heureusement.

Mardi c’était les Beaux arts aussi de 10h à 18h sans arrêter avec des anciens étudiants qui viennent me voir:

« —Est ce qu’on peut passer notre diplôme avec vous?”

De toutes façons maintenant avoir un atelier ne me dit plus rien. Quand je repense à ce jury et cette combine , j’en ralôte encore. Je m’en fiche objectivement . Mais quand même un établissement qui ne t’envoie même pas un mot quant aux résultats ( la lettre type ). Bref. Qu’on me prenne pour une imbécile c’est pas grave sauf si je m’en aperçois. Ils nommeraient- ou ils l’auraient fait à temps surtout -un prof de dessin en temps voulu ça  m’éviterait d’avoir 75 étudiants que j’ai des difficultés à suivre. On peut s’en douter . Bref.

Rencontré l’autre soir deux spécimens d’un autre temps. Nous sommes face à face avec F. et mangeons une terrine de sanglier délicieuse avec des cornichons bien sur. C’est le jour du beaujolais ( berk ) et j’arrive du RV avec la MAC VAL à l’atelier. Le matin j’avais tendu la toile de 7m. ( Plus facile que prévu ). Bref on parle et je vois dans la rue deux types qui hésitent à rentrer. Je dis au garçon, débrouille toi pour les faire rentrer et tu les mets à la table à côté. Chose faite. Deux hommes de plus de 75 ans. L’un un peu tordu mais pas trop, l’autre grand, petite moustache coupée court à la clark Gable un peu, lunettes fumées et col ouvert qui laisse voir une lavallière bordeaux. Montre sur la manche du pull, pantalon des années soixante dix et coiffure comme une perruque, gonflante. Mais vrais cheveux.

Je change tout de suite de sujet en donnant un coup de pied à F. sous la table :

Moi: « —C’était quand j’ai pas entendu …”

« — J’saurais pas dire… “

—Elle est bonne cette terrine de sanglier.

à C qui est plus loin : Elle est bonne C. votre terrine de sanglier!

—Donc on disait? Ah oui… Belmondo… L’expo de son père…

« —Ah oui qu’est ce qu’on a ri. Moi je l’adore ce Belmondo. T’aimes bien les sculptures de son père toi?”

« — Ah oui c’est bien… “

“— En tout cas il m’a envoyé des fleurs magnifiques.. “

( On mange un cornichon, on boit une gorgée et on entend ):

—Excusez l’indiscrétion, mais nous on l’a connu Belmondo…

J’exulte car de A à Z ils sont tombés dans mes filets , ma nasse, ont mordu au crochet , à l’hameçon. C’est bon ça!!!!!!! Et cette phrase , ils la disent avec un léger accent Parisien qu’on n’entend plus… Ils sont des machinos de cinéma, nous parlent de Jules Dassin, de De Broca et j’en passe… On n’est pas d’accord sur de Funes, mais c’est marrant et Le Beau dit «  entendre au poste « . Magnifique. Je n’ai pas vu leurs chaussures. Le beau me dit qu’il aime bien raconter mais s’il y a une femme à table. Puis on reprend nos conversations respectives. F. compare les habitués au zing à une barre de Baby foot avec les joueurs et c’est assez vrai.

Voici que X recommence et à présent , c’est le Numero de Sammy Fray qu’il me demande. C’est quand même dingue ça. Ils sont fous.

Hier RV maison Rouge l’après midi, et le matin galerie. J’offre à C. des lunettes horribles et on fait une petite séance photo:

En allant chercher mes faux-cils, je crois un modèle élégant de clochard ( car il est à l’ancienne ) : Grand manteau-PArdessus chameau fermé par une grosse ficelle jaune, sac Apple orange, barbe et surtout: Bombe de cavalier avec bride au menton. En guise de cravache et sous le bras un parapluie, juste manche et baleines. Echarpe rose. Au coin de la rue Rambuteau et la rue du temple il y a un autre clodo vieux style. Mon cavalier se plante devant lui et le toise avec mépris . Puis il repart. J’adore ça

A JON 2 WEEKS AGO

Capture d’écran 2015-05-12 à 19.20.29

It would be a nice exercise to try to write this blog in english. But I’m so lazy… Hum Hum. To write and then to translate. If not i’m going to stop every two words and look for something in “reverso”! And who knows if I’ll be able to read what I wrote later???

Ce commentaire SMS se rapportait à la voix de  Jean-Claude Ameisen, qui me fait le même effet que le contact avec un objet en grès ou en terre . Des frissons de déplaisir. Cette voix qu’on qualifierait par ailleurs de profonde et magnifique-d’extra radiophonique- me fait ça à moi.Je n’y peux rien et ne peux écouter sur les épaules de Darwin pour cette raison. Autre exemple, la voix de Jacques Brel: je me cache sous trois oreillers. En parlant de voix j’ai déjà évoqué le livre de Denis Podalydes, qui décidément a bien des qualités.C’était voix off. Il y décrit avec génie les voix des autres, de quelques autres. C’est vrai que parfois on se demande comment tel homme peut vivre avec telle femme qui a ” cette voix ” ( insupportable ). C’est vrai qu’en général on n’aime pas sa propre voix ( sauf certains acteurs mais il n’y en a plus beaucoup -qui jouissent de leur propre roucoulement ). Ca me fait penser que des étudiantes des Arts déco m’avaient demandé d’enregistrer un texte. Devais-je rappeler. Sais plus. Décrire une voix c’est super difficile. Spectacle au Theatre de Paris/ Open space,  entre Tati et Les Deschiens. Grande qualité. Classe.

Après verre . C’est sympa. Je déclare ma flamme de groupie à Niels Arestrup. C’est vrai qu’il est devenu, il l’était déjà probablement un acteur top. Il me fait un peu peur. Il a un regard intense. Brrr. Il dégage quoi. Je taquine Berléand qui salue avant moi M.M. Bref . Je regarde ( en sifflant mon champagne de mondaine) du coin de l’oeil Pierre Richard qui ne m’a strictement jamais intéressé. Je me dis que vieux il est bien mieux. les rôles d’ingénus qu’il a joués …. Bon bref.

IMG_4811

OUÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ!!!!!

Buster et Balthazar

Dans la vie de B. un nouvel événement hier.

A 8 ans première rencontre avec Buster Keaton/ Steamboat.

Comme il n’est pas contaminé par des tonnes d’images d’une télévision qu’il n’a pas, il regarde cela avec plaisir sans penser que c’est un vieux film, ou que c’est lent ou que c’est noir et blanc donc…

Hier il se couche tard contrairement à son habitude et moi crevée compte demain matin sur un petit sommeil réparateur.. J’aimerais dormir jusqu’à 9h , 9h 30….

Mais comme Buster Keaton est dans l’appartement , B. se réveille à 7h et chuchote dans le couloir: ” Helene tu viens me mettre un film comme hier? ” Damned.

Au radar j’attrape le Mécano… et tente de me rendormir. Ci-Fait jusqu’au moment où des éclats de rire qu’on peut dire soutenus me réveillent. Et le pire, R. qui a dû dormir 4 heures!!!

Mais bon , ça fait plaisir qu’un enfant puisse s’amuser des ces images.

Capture d’écran 2013-03-09 à 10.40.11

Je suis contente de la soirée de jeudi. Du monde malgré des réponses disant ” désolé je ne serai pas à Paris….”. Vacances, vacances. En parlant de vacances j’irais bien respirer bientôt.

Capture d’écran 2013-03-09 à 10.52.13

Capture d’écran 2013-03-09 à 11.01.12

Capture d’écran 2013-03-09 à 10.59.44

Capture d’écran 2013-03-09 à 10.53.17

Capture d’écran 2013-03-09 à 10.51.59

Capture d’écran 2013-03-09 à 11.03.42

La bague de Georges SAnd

Didon et Enée


Vendredi

Si on commence à l’envers, on peut dire que la journée d’hier était touristique. Promenade et visite de l’exposition Gauthier-Moreau au Musée, puis avec Y. nous marchons vers le Musée de la vie Romantique. Le jardin est très agréable, roses et moineaux qui me volent des miettes de cake à la fleur d’oranger .

( Le thé est parfait -grande théière et tout, le cake est beau mais un peu compact et trop parfumé)

Je veux montrer à Y les bagues en cheveux de Georges Sand mais ce sont des fait des bracelets.

Je finis la visite en demandant au gardien s’il à l’intention de me “lâcher”. Il n’a cessé de faire des réflexions genre “on ne s’appuie pas” , on ne met pas son sac là… et avec une mauvaise grâce absolu il ne répond pas lorsque je l’interroge sur les fameuses bagues fantômes de mon souvenir.

Quel con. Ce genre de con ( bis) me met dans des rognes pas possibles. J’avais préparé le coup fatal. Mais il a été tétanisé à la première estocade.

—Si on allait à la prière?

rue-myrha.jpg

Chose dite chose entreprise; Bus 30. Descente à Barbes.

Rue Myrrha. Les tapis de prière sont rangés le long des trottoirs. Le service d’ordre à brassard est en place, et la quête pour la mosquée a commencé ( dans des sortes de seaux en plastique).

C’est vrai que c’est dépaysant d’être là, à deux pas du boulevard. Je montre en passant le magasin de chaussures Kata qui en fait est un ancien théâtre. Nous sommes un peu en avance et entrons dans un magasin de tissu.

Les 3 hommes mangent derrière des rouleaux de basin. J

e dis à l’un d’eux qu’il me faut les cheveux longs pour portent une robe d’un tissu comme ceux-ci. Il me répond:

—Faites pousser, on attendra ce qu’il faut attende!. Et nous rions.

Dehors un black me propose un sac “moitié gratuit” et je l’interroge quant à la face cachée du truc, à savoir la moitié payante.

Les vêtement sont incroyables. Pas de touristes contrairement à ce que je redoutais.

Là, une chambre à 25 euros pour une personne. En face de la mosquée, c’est 46. Nous nous asseyons sur le rebord ( il y a des pointes de fer pour justement éviter cela) mais on se cale comme on peut et on regarde l’avancée des choses.

Un jeune garçon engage une conversation sur la laicité, la prière dans la rue, les musulmans-il est musulman et d’origine algérienne-l’hypocrisie, les femmes, l’alcool. Il dit qu’il ne faut pas montrer sa religion, que ce n’est pas normal d’envahir la rue. Que oui , il est musulman mais que c’est son problème… C’est inattendu . Nous rions. Il demande pourquoi nous mangeons du poisson le Vendredi et ce qui se passe dans une synagogue… Un algérien plus âgé dresse l’oreille et nous regarde puis tourne la tête et avec philosophie prise du tabac.

Il y a de plus en plus de monde. Les tapis qui recouvrent maintenant la rue entière sont bondés. Plus une place et on ne voit plus grand chose car des hommes sont devant nous. L’un d’eux a transformé en écrasant l’arrière, ses chaussures en babouches.

Pas une femme. Ou alors elle passent rapidement avec leur bébé ou donnent de l’eau à un homme assis sur ses talons.

C’est assez envoûtant d’écouter ce qui pour moi n’est qu’une musique dépourvue de sens. le mot Islam est un repère dans ce flot de paroles.

Puis nous nous glissons vers le boulevard tant bien que mal vu le monde. Le bruit revient, les gens, les voitures, le bordel de la circulation.

Bus 56 vers République et Marché des enfants rouges. Pas bondé. Une table au soleil pour un couscous brûlant et un verre d’eau.

Ver la galerie Dix9 pour l’exposition d’Unglee. Au passage celle qui a lieu Aux filles du Calvaire.

Exposition homonyme.

Jeudi


201105211021.jpg

Carole et Paul Roussopoulos

Galerie pour préparer la soiré des projections.

Déjeuner avec SM . C et N.

Y arrive et nous allons boire un thé; Puis retour galerie, chaises etc…

La soirée se passe bien.

Un peu bricolée bien sur avec une projection qui est ce qu’elle est techniquement.

Mais c’est plein et l’ambiance est super. Je présente rapido la soirée et Hop c’est parti.

Contente de rencontrer MV qui travaille avec P et d’autre personnes. G et J sont là aussi ce qui me fait plaisir et AC rentrée plus tôt.

pauline d'ARC.png

Pauline Curnier-Jardin

Verre à c^té avec J. Puis on remonte à Pigalle. Faim. Une pizza chez Carmine qui ferme.

Un limoncello offert par un Colombien qui parle Italien et portugais et connait MITU


et nous avec MT au même endroit!!!


colombie.jpg
Ln et MT à Mitu Amazonie Comombienne
Retour en haut