Les fourmis anglaises.

 

Il y avait A&E en costumes relativement sobres cette année ( c’est leur armoire qui est intéressante, sinon ça s’essouffle ) . Et plus sérieux il y avait mes chéris G&G , que je suis allée regarder ( comme une groupie ) signer leur livres. Quand s’est dégagée une épaule et le dos d’une femme imprimé d’un oeil aussi laid que géant j’ai pu les voir et ils m’ont semblé réduits comme si la distance qui nous séparait était plus grande. En fait ce n’est qu’après avoir recadré les 3 photos que j’ai gardées que j’ai vu qu’ils avaient des cravates à motif fourmi.Et big fourmis  ” big ants ». Je ris en me disant qu’en rajoutant un U . Bref… C’est un drôle de boulot d’être un santon!!!. Une dame râlait, disant que c’est inadmissible de se faire photographier comme ça, que ce n’est pas sérieux. Ce à quoi j’ai répondu des des icônes c’est fait pour être regardé, photographié. Oui . Et que c’est une partie de leur job. Ils ont l’air très doux, impassibles dans leur veste trop chaude. Je ne sais jamais qui est G et qui est G. Disons que soudain, le plus âgé a regardé sa montre. Et hop les bouchons des feutres ont rejoint leur base. C’était fini les dédicaces.

Dans la rue une dame mince et âgée, avec une canne a une belle silhouette en noir et une collerette rose.

Avec Y qui est venue de Suisse on se ballade dans les allées, on entend des conneries du genre “J’adore ce process », (celui de Matthew Barney de ses photos avec des trucs or ou en or). Et le gars de la galerie disait un peu des conneries alchimiques. Alors elle a dit: C’est mieux quand on comprend le process, quand on t’explique le process ( bis repetita).Bon, ya quelques déguisements marrants, quelques tenues grotesques, des lunettes un côté blanc et un noir comme Orlan mais en monture et pas en teinture. Moi j’aime pas regarder les oeuvres dans les Foires ( j’ai vu un beau Polke ), j’aime regarder les gens, les écouter prendre des airs. Et mater les godasses qui en général finit un beau tableau. Puis anniv Dédée rapidement et on fait des pâtes à la maison plutôt que le resto.

Ce matin on a pris un petit déjeuner à l’Hotel Amour. Je ne voulais aller ni à Notre pain quotidien ni au coin, avec leurs MAc et leurs fruits pressés à la con. Je déteste. Et comme hier Y avait expérimenté le vrai bar, le vrai de vrai, celui des Brèves, je voulais lui montrer un endroit cosy. Mais ils faisaient des photos dans le jardin dommage on n’a pas pu y aller. C’est très agréable dans la véranda, un peu RV business de quadra et moins, international.Ils ne lésinent pas sur le pain ( délicieux) et les confitures ( délicieuses ) mais le service était trop long. En sortant je découvre le marchand de légumes Rose bakery. Putain les courgettes bio à 7 euros 50 on rêve.. Puis on a marché jusqu’à la Bastille . Très agréable. Elle reprend son train et je fais un saut à la Fiac pour m’affaler dans un fauteuil et regarder les gens.

Je rentre et travaille. Pas à ce qui est urgent mais ce qui me plait.

Merde Mahler c’est pas marrant ( dit la mélomane )

 

Le convoi du 24 Janvier/ 49 sur 230 / pervitine

Je ne sais plus d’où vient cette image qui n’a rien à voir avec la suite dans l’intention de son auteur. 

Je savais bien qu’en achetant le livre de Charlotte Delbo, Le convoi du 24 Janvier, je ne me préparais pas à un truc super fun. Le livre était excessivement bien emballé, si bien qu’il était difficile d’ouvrir le paquet. J’ai essayé en marchant vers l’arrêt de bus avec mes clés puis j’ai trouvé la faille et j’ai tout déchiré. Ca faisait comme une sorte de truc explosé qui aurait pu être en métal d’ailleurs. J’ai, comme lorsqu’on ne connait rien d’un ouvrage , commencé à le tourner, retourner, regardé la quatrième et puis fait défiler les pages, pour voir. Voir qu’il s’agit d’une sorte d’index des déportées, une fiche qui se termine par le numero Auschwitz 31639  pour Madeline Dechavassine, communiste et chimiste , libérée en 1945, Auschwitz 31756 pour Charlotte Decock.

On lit aussi: Là elle a cessé de lutter. on l’a vue morte sur le tas des cadavres. Un rat lui avait rongé l’oreille. Puis j’ai commencé par le début , en italiques: Le départ et le retour. C’est vraiment dur et on serre les dents. C’es glaçant et on a envie de pleurer. 49 femmes sur 230 ne sont pas mortes et sont revenues.

Hier soir dans le genre. Il y avait déjà eu un film sur Arte au titre moins aguicheur

Nazis junkies – Durée : 75 min
Réalisateur : Christian Huleu, Société de Production : Outside Films

L’Allemagne nazie, c’est une nation entière qui se gave de speed… Et ce, jusque sur les champs de bataille où la drogue est distribuée aux soldats de façon systématique pour les transformer en machine à combattre. Des archives jusqu’alors inaccessibles jettent un éclairage nouveau sur ces années noires. Quel rôle l’usage massif de drogues a-t-il tenu dans l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ? La méthamphétamine a-t-elle rendue l’Allemagne invincible pour ensuite la précipiter vers la catastrophe ? Et si derrière le rêve nazi d’un peuple de surhommes se cachait en réalité une nation plongée dans les drogues

Bon aujourd’hui c’est la Fiac.

Notes Bresson

L’important n’est pas ce qu’ils me montrent mais ce qu’ils me cachent et surtout ce qu’ils ne soupçonnent pas qui est en eux / Bresson p 17

Un seul regard déclenche une passion, un assassinat , une guerre

Plus grande est la réussite plus elle frise le ratage ( comme un chef d’oeuvre de peinture frise le chromo )

Un ensemble d’images bonnes peut être détestable.

Ne cours pas après la poésie. Elle pénètre toute seule par les jointures ( ellipses )

Notes sur le cinématographe

Aidez Rocancourt !!!!

Le premier long que monte Camille toute seule à Los Angeles. Je suis trop fière. Et j’aime le film . Yesse. Je m’ennuie d’elle. Elle rentre bientôt , youpi mais elle va être perdue je le redoute.

Avant d’oublier je dois raconter ce que j’appellerais « la meilleure ». Un type grand jeune et passablement speed me demande de l’argent car… Rocancourt l’a appelé de la prison de Washington DC { sans blague mec } et il est en caleçon sans argent pour s’acheter la tenue orange des détenus. Je lui ai dit que j’avais confiance en Roc et qu’il se débrouillerait sans doute sans que j’intervienne. Mais j’ai trouvé ça tellement drôle. En plus le Cricri ne m’est pas antipathique/ lui qui a truandé des imbéciles ( Catherine Breillat c’est pas cool ok ) mais des nigauds VIP. Après le gars a continué sa requête sur le boulevard.

Cette nuit une panthère n’était pas loin et j’ai eu la trouille surtout que je n’avais pas fini de ranger mes affaires. Encore un truc de dingues fatigant. Vais me faire amputer de l’espace rêve dans le cerveau.

Hier j’étais invitée à des trucs et ça c’est fini à la maison. Le vernissage de Dada Africa, La soirée au Baron… Et merde.  J’aimerais aller travailler à la campagne. Pour le moment je ne fous rien il faut le dire. Des RV des machins. Mais je rêve de ma mob, ma belle  fox,  du café en terrasse avec E. , et hop au boulot là où les semaines sont longues. Ce matin Bibliothèque et étudiant américain très intéressant que je présente à un autre super bien. Une coréenne qui se fait bazarder des ateliers où elle se présente et moi je l’encourage et la mets en garde quant à elle même.  Visite l’après midi de plusieurs anciens comme on dit. C’est dingue comme les mecs ont besoin de retour sur leur travail. J’aime bien. Ca passe et repasse. On discute avec Clément , sa visite me fait plaisir, Allan passe la tête, Olivier rapplique, etc… C’est sympa. Le temps file , on regarde des vidéos des photos,des textes. Je ne peux pas voir tout le monde. Et parfois c’est en Anglais et en fin de journée c’est pas brillant.

Verre à Jourdain ( hum gimgembre pomme et je ne sais quoi trop bon) mais le cours est annulé. Zut.

“FAR FROM ME “

 

Gauguin

J’ai recommencé à peindre et c’est vraiment délicieux d’être à A. seule et coupée de tout. Le seul déplaisir que j’ai parfois c’est d’avoir un truc à faire le soir. J’ai l’impression que le journée est bloquée. J’aime l’idée d’un infini après 19 heures, d’un tout possible et qui se finit derrière l’ordi, dans la cuisine ou devant un film. Fini le Sinmaringen de Pierre Assouline trouvé en triant les livres. C’est pas terrible. L’idée du vieux domestique fidèle contre vents et marées aux Hohenzollern. Bon mais on sniffe rapido que Céline va apparaitre avec son chat, que l’homme aux poubelles est un agent etc . Bref. Et puis n’est pas First qui veut ou plutôt ne crée pas un First qui veut. La Cerisaie-Hohenzollern !!!!

Du coup ( comme on dit ) D m’a passé une biographie de Speer. L’autre soir passage chez Goodman pour la signature du livre de Corinne Rondeau. Elle le présente avec beaucoup d’intensité et d’humeur, une certaine rage aussi très juste au moment ou elle exprime ce qu’elle n’a pas voulu faire à propos de Chantal Ackermann.

 

J’ouvre une enveloppe du ministère de la culture et mon sang ne fait même pas un tour en lisant le machin comme quoi je suis chevalier des Arts et lettres. My god. Pince moi Zouzou !!!Mais pourquoi je reçois ce truc? J’ai rien fait je le jure!!! . J’ai cru à une blague d’étudiant. Visiblement pas. Bon je l’ai posé à côté du Molière de R. Qui lui avait tant fait plaisir. Comme ça on a nos honneurs sur la même étagère. Mon Bac avec mention, mon Diplôme des BA, ma villa Medicis et mon truc de prof. Bientôt l’Académie et la boite en bois. Nom d’une pipe.

Ben mon ordi fait comme un bruit de vent dans les branches. Glande totale. Soirée agréable hier chez VDC et je pars comme toujours la première. Je prends des nouvelles de la Villa Medicis car deux personnes qui rentrent sont là/ Misère visiblement. L Me dit qu’il aurait aimé une atmosphère de couvent pour travailler et pas de centre culturel! Comme je le comprends car c’est ce que j’ai eu la chance de vivre. Ce matin à l’ouverture magnifique exposition Fortuny avec D et GM puis un café à l’Alma.Elles sont toujours super les expos à Galliera. On comprend le temps de Proust. On peut s’asseoir et écouter. Quand Miyaké arrive à la fin, c’est dur pour lui et le costume multicolore semble cheap. Comme ils veulent aller déjeuner je les abandonne et marche Avenue Matignon, photographie des trucs beaux ou atroces chez Chanel, Pucci, etc. Je tente Gauguin avec ma carte. Ca passe. Impec mais dedans c’est l’horreur. Nick Cave. Je ne regarde que les sculptures et terres cuites. C’est très beau tout ça. Mais vraiment cette foule avec ceux qui téléphonent.  Marcher encore et rentrer. Soupe.  Flemme. Paperasse. Quel beau temps. Nick Cave/ encore.

Je regarde le film qu’a monté Camille . Premier en tant que chef monteuse. Je suis trop fière. Il est bien. Il faut que je remplisse le papier ( quelle est votre scène préférée etc??? )

Reviens.

 

Je glande

En écoutant les B52.

Glander n’est pas un très joli mot mais il veut dire ce qu’il veut dire. Et je sais ce qui m’attend niveau travail/

Pourquoi est ce que je me lève si tard ce qui ne me ressemble pas du tout. Je me couche trop tard? C’est vrai que je n’ai jamais envie que les journées se terminent. Le matin est un peu plus oppressant. Pas longtemps mais suffisamment pour me déstabiliser.

Lire. Ne voir que peu de personnes. Ne pas sortir le soir. Ou si mais pas de « diner » à plusieurs  et hors amis.  Travailler sur l’ordi, écouter France-cul ou bien lire Sigmaringen. Penser aux Beaux-arts. Penser aux images du Grand Méchant loup arrivé par hasard mais qui me plait. Passer à la galerie, m’asseoir, papoter avec J qui veut refaire un film et me demande des idées, feuilleter des catalogues de ventes, assister à une vente sur le net , A. arrive. Puis D. On parle de peinture, du colloque de Cerisy que je croyais mort, de différents artistes.

Quand aller à Barcelone au Musée Picasso pour la suite et voir l’expo Cravan par la même occasion?

J’aime bien. Un thé. Des visiteurs. Je pars. Je marche. Et rentre à la maison.

New york. Si je peux j’y vais. Ca fera Palerme, Barcelone, Florence, Berlin et NY. Si R. était là je n’irais nulle part et ce serait encore mieux.

Je tombe sur un truc génial à la télé . Matt Helm avec Dean Martin. Ca a l’air bien joyeux glamour et kitch. Zut c’est fini.

Dusseldorf Madrid Hong Kong Bale

Bel article de Giovanni Lista. Portrait de l’artiste en Jeune garçon.

Je passe prendre Ornement et Crime de Loos. Le titre et génial. Et j’ai dans ma poche Expérience et pauvreté que me rappelle CR. L’un parle de l’autre ou l’autre parle de l’un. C’est drôle.Café en terrasse aux A. E. Passe avec son minuscule chien et on papote.

Comme titre No Comment est bien aussi. Bazar il n’y a pas un stylo dans cette maison. C’est comme les chaussettes . On n’en retrouve qu’une. C’est pénible ça.

Encore des rêves terribles et ou je vis des vertiges effrayants ( précipices, blocs de pierre etc ) enfants qui mangent des gateaux.

Ketel en mafieux, génial.

Soirée très joyeuse après la préparation du cours de demain.

Je repense en souriant  au petit E qui me dit, je ne sais pas pourquoi les gens sont gentils puis méchants, les mêmes.

Re coup de fil pour le décor auquel j’ai renoncé. Ils insistent et les dates de construction sont décalées en juin. Je fais quoi. Je le fais.

allez. Je file à ARg. Brrrrr

 

FRAIS et NUAGEUX

Centre P et bibliothèque. Guerre et ornement et art du Reich. Je relève le nom des artistes nazis et notamment heu celui qui faisant des trucs gigantesques et dont Speer a construit l’atelier. Joseph Thorak.

J’aime toujours autant cet endroit

Alléchés par le sujet nous sommes allés à la projection de l’Effacée, au centre Wallonie. Nom d’une pipe et par ma chandelle verte quelle ne fut pas notre consternation au bout d’une minute. La fille à côté de moi a tenu 5, derrière il y a eu rapide fuite, C.a eu du mal a étouffer son fou rire et je lui ai interdit de me chuchoter quoi que ce soit. On a fui nous aussi, consternés par tant de misère créative. Comment peut-on appeler ce machin ringard en costumes un film et comment ose t’on parler de Raymond Roussel ou tout au moins utiliser son nom? C’est carrément malhonnête à mes yeux. Lectures de lettres par une actrice apprêtée alternent bien régulièrement avec reconstitution de scènes racontant Charlotte Dufrène. Ca sent la location de costumes et d’accessoires. On ne sait pas de quoi veulent parler les réalisateurs en plus avec si peu de matériaux.  Kiskis bankbank merci !!!Je ne pense pas que la demi heure qui restait a sauvé quelquechose

Bref. Verre au CB et puis je rejoins D au centre pour le spectacle de danse que j’ai bien aimé.

Carpaccio frites.

Retour

La Barbe

Je vais t’apprendre à naviguer sereinement moi. Surtout la nuit.

Moi je suis prise dans mes propres rêves ( et ce n’est pas cette fois ci une citation de Deleuze). Nom d’une pipe je n’en peux plus de rêver. C’est exténuant, déprimant ( remarque que le vieil Hannecke à la télé hier soir tard, c’était pas du nougat niveau détente pré-nocturne ). Bref. Hyper désagréable et vazy R. et vazy un enfant minuscule , et vazy plus d’essence, des collants en laine noir, A.L, et vazy l’expo râtée ( la même dans la chambre d’Amiens ), la peinture épaisse, le père disparu, le frère malade et la présentation de peintures au Centre P avec à coté de moi exactement mon travail par quelqu’un d’autre et en plus en mieux . Je dis MERDE. J’en veux plus de ces rêves qui me bousillent le réveil.

Hier le document sur la Callas était bouleversant.

Pluie comme un pulvérisateur, thé au Flore, ennui, rangement d el’ordi<<<<<.

 

«  LES MORTS NE SONT VRAIMENT MORTS QUE LORSQU’ON LES OUBLIE “

 

Présence des morts / Berl

Unpleasant dreams/ unpleasant sunny day

 

J’aime bien l’histoire de BT qui dessine à la craie sur les trains. Il y a un film sur lui de Bill Daniel. On voit des images ça et là sur YT de ces types qui traversaient de long en large l’Amérique comme on disait.

C’est pénible ces réveils très tôt avec un sentiment d’oppression et de grande tristesse . Ca passe bien sûr. Un spectacle, la place 71, une femme et son fils d’un genre «  fin de race » un peu débiles et très sophistiqués. Il est gras avec une cravate extravagante. Elle n’a qu’un pied . L’autre est amputé en pointe comme s’il était passé dans un taille crayon. L’exposition à lieu dans mon petit atelier d’Amiens mais je ne trouve plus les photos et il faut pousser le lit. Quand tout est prêt j’ouvre les rideaux mais je n’avais pas prévu tant de lumière et on ne voit rien. J’ai oublié. R passe devant le portail d’Amiens et il a un bandage au bras. V disparait. J’ai un très vieux portable et ne peux joindre personne car tous ceux des contacts sont morts.

Je pleure.

Allume et vais boire un café à la cuisine . Quelqu’un est passé par là, une souris qui s’appelle F. sans doute et il ne reste qu’un petit bout de brioche. Ca me fait rire.

Rentrée aux Beaux-arts. Je parle je parle et ne sais pas si ce que je raconte est compréhensible. Ca me plait de raconter des trucs, d’improviser. Il y a des têtes sympa et notamment ce garçon de Jerusalem qui ne parle pas Français. Mon Hebreu je le confesse est imparfait !!!

En fait , l’idée que je me fais d’un professeur ou tout au moins de sa mission c’est ça:

 

Passage de CR et discussion avec une jeune Coréenne. C’est affreux les dossiers; Ce sont des objets de communication qui expliquent tout. Et que je rajoute encore un sens à ce que j’ai voulu faire, genre. C’est moche ces machins et c’est déprimant. Qui peut arrêter ce formatage à la con? Qui.

Bon je « filoflore »pour le Rendez-vous avec JFA pour le décor. Je vais refuser je crois. Pas le temps ou plutôt besoin de temps pour réfléchir et j’ai envie de peindre. Je donne le contact d’un étudiant on verra bien; Mais cette expérience m’intéresse néanmoins et peut être irais-je à Morlaix une journée la semaine prochaine. Au Flore il y en a un monde à 10h. Eh ben. C’est bruyant. C’est trop tard. Les éclairs au chocolat sont livrés et déposés dans une vitrine et les mille-feuilles suivent.

Passage aux Beaux-arts pour la réunion dans le grand amphi. Je n’y trouve rien qui m’intéresse vraiment. Ni les problèmes de white cube, ni les problèmes de couleur de mur, ni les problèmes de profs. En plus on entend rien de rien. Je ne peux m’empêcher d’en vouloir à B. et au concours que j’ai passé en Juin 2016 pour des prunes, vu que tout était joué d’avance. J’aurais dû garder ces moments précieux à être présente pour les derniers jours de R. plutôt que de raconter des conneries devant un jury et un directeur qui me prenait pour une figurante. Jamais d’ailleurs je n’ai reçu de lettre me disant que je n’avais pas été choisie. C’est classe. J’en conserve une certaine petite rage aigre et une reconnaissance à R. qui me disais: T’en a rien à faire d’être chef d’atelier, t’as pas besoin de ça, reste ou tu es, tu n’as pas besoin d’être prof. Comme il me manque. Par moments plus que d’autres bien sur, comme toute personne qui a perdu quelqu’un. Comme aujourd’hui surtout. Me sens grognon et pas aimable.

Je sors de l’amphi avant la fin et on se met au soleil avec JF pour parler du film qu’il va tourner avec  Assayas, et de théâtre.

Passage à la galerie après une petite soupe délicieuse et parfumée. Ecouter l’émission sur Virgile, prendre des notes. Le crayon me tombe des mains. Je m’endors. Sans doute est ce que je me crois encore à la plage. Ne rien faire c’est dur et retravailler aussi. Et pourtant j’ai intérêt à m’agiter même si l’expo de Berlin est décalée à Septembre.Ouf et Ouf.  Il y a quelques colloques puis la Fiac, Dusseldorf, Madrid Hong Kong, New York et Bâle.

Donc hier Bouvard et Pécuchet. Bien sûr que j’aime Jérôme Deschamps ( je l’ai invité avec MM aux Beaux arts cette année et  j’adorais Hubert/ Bref / mais malgré les acteurs j’étais un peu déçue de retrouver, disons , les principes un peu Deschiens. (Même si d’ailleurs j’ai beaucoup ri ).  Les bruits ( vaisselle cassée, aboiements, bruits de machines à la Tati, bruits d’animaux de la ferme ), puis les éléments scéniques accessoires etc…  dont cet espèce de bar derrière lequel les acteurs disparaissent ( lapin chasseur) ou d’où ils émergent et c’est désopilant. Mais disons que j’étais en terrain connu, et ça m’a un peu déçue.

Bon. c’est dit je regarde les 3 petits cochons avec comme son une conférence de Deleuze

 

A STUDY OF SPLASHES

On a déjeuné avec C dans un très bon resto chinois où ils font tout eux même. J’adore ça.Donc voir ce qui aurait pu être mieux à la MR, ce qui n’était pas utile peut-être. Reparler de la Neige et du portail. J’aime bien que Louis 14 finalement soit montré uniquement avec le portail et les bustes et pourquoi pas un lit inventé, tout un bazar. Ca me plairait. Puis une envie de Scorsese et passage à la ( vieille FNAC , oui je trouve que ça fait vieillot dans la Fnac, Nan? ) pour ce faire ainsi que des polars.( Arrête de lire des polars !). J’avais envie d’acheter la fausse bio de Mengele, mais j’ai entendu le mec sur France-culture et j’ai eu soudainement peur d’un navet. Pas un navet mais un truc dont on se passe. Quelqu’un a lu?   Je ne prépare pas la rentrée et traîne et lis. Tel pour le projet gravure. Bon. Je n’aime pas la gravure mais vais trouver quelque chose.

J’ai idée que je vais devoir changer le rythme de la semaine dernière !!!

 

BACK IN TOWN

C’était trop bien de pouvoir être au bord de la mer puis de rentrer au hameau. Hier soir arrêt à SB. J’ai apporté de la soupe poireaux-épinards-courgette qui s’avère être un régal, de la terrine de la boucherie de La Garde, etc et on s’invite. On passe une bonne soirée. Il fait 7 degrés et plus 27 mais on fait du feu. Retour à l’instant après avoir rusé er refusé absolument de se soumettre à cette journée sans bagnole qui force la population évadée de Paris pour le Dimanche à faire le tour du périph jusquà 18h ( je n’ose pas imaginer le bazar). Bref carte de stationnement résidentiel, ma carte d’identité, ( pas de torture ) et hop ça passe et c’est trop cool de rouler dans un Paris désert!!! Hihi. C’est cela la justice: Ne pas être immatriculé en Banlieue et être résident. Pffff. J’était rouge de rage et un mec m’a demandé si j’étais de droite. Je ne retranscris pas ma réponse. Oui on peut se passer de voiture, je ne m’en sers presque pas, mais décider sans prendre l’avis de personne que c’est bien pour tout le monde, ça va… Tout ce ci est parfaitement inintéressant.

Cours N°1 Mardi.

Je suis curieuse de voir l’exposition Derain demain. Puis recommencer à travailler Mercredi, malgré le machin aux Beaux-arts, le brunch ou je ne sais quoi ou j’irais une demi heure/ Pfff ça coupe la journée ce truc.

Recommencer à peindre, trouver un titre pour Caen et Berlin. Bon…

Lui, je l’adore.

hermine Moos

The case of the famed Alma Mahler doll, however, is a special one. While it was sort of a sex doll and sort of a mannequin—and as such, not really my area of study—it also had an unimpeachable toy pedigree: in 1918, after the great muse ended her relationship with the artist Oskar Kokoschka, he commissioned a life-size replica of his lost love from the doll-maker Hermine Moos. 

Kokoschka took a strong hand in the doll’s design, sending sketches, measurements, and explicit instructions. Much of the correspondence still survives. E.g.:

Yesterday I sent a life-size drawing of my beloved and I ask you to copy this most carefully and to transform it into reality. Pay special attention to the dimensions of the head and neck, to the ribcage, the rump and the limbs. And take to heart the contours of body, e.g., the line of the neck to the back, the curve of the belly. Please permit my sense of touch to take pleasure in those places where layers of fat or muscle suddenly give way to a sinewy covering of skin. For the first layer (inside) please use fine, curly horsehair; you must buy an old sofa or something similar; have the horsehair disinfected. Then, over that, a layer of pouches stuffed with down, cottonwool for the seat and breasts. The point of all this for me is an experience which I must be able to embrace!

And,

I am very curious to see how the stuffing works. On my drawing I have broadly indicated the flat areas, the incipient hollows and wrinkles that are important to me, will the skin—I am really extremely impatient to find out what that will be like and how its texture will vary according to the nature of the part of the body it belongs to—make the whole thing richer, tenderer, more human? Take as your ideal … Rubens’ pictures of his wife, for example the two where she is shown as a young woman with her children. If you are able to carry out this task as I would wish, to deceive me with such magic that when I see it and touch it imagine that I have the woman of my dreams in front of me, then dear Fräulein Moos, I will be eternally indebted to your skills of invention and your womanly sensitivity as you may already have deduced from the discussion we had.

 

Puis !!!!!:

The outer shell is a polar-bear pelt, suitable for a shaggy imitation bedside rug rather than the soft and pliable skin of a woman. […] The result is that I cannot even dress the doll, which you knew was my intention, let alone array her in delicate and precious robes. Even attempting to pull on one stocking would be like asking a French dancing-master to waltz with a polar bear.

A PLAT/ Vacances

Photo Nigel Scott 1995???

J’ai toujours ce mini petit album de photo que m’avait offert Nigel lorsqu’il avait été envoyé par Elle je pense pour  « un shooting » comme on dit, ou plus simplement un séance photo. J’adore ce petit machin qu’il avait cousu lui mêe et rassemblant des photos dans mon atelier à Belleville. En parlant de ça, dommage dans Connaissance des Arts qu’ils aient pris grosso modo les photo les plus ordinaires, celle où je me suis laissé prendre à peindre, ce que je déteste. Je n’aime que les photos posées et qui n’ont rien de naturel genre je peins mais ya personne. C’est ring

Je ne fais rien de rien. Je ne sais pas si c’est délicieux, je crois que oui. La mer, lire un polar, dormir. C’est peu dans mes habitudes. Je n’écris pas, ne lis pas les journaux. Si, zut ma petite Gisèle Casadesus est décédée. Par la radio j’ai su. Quand il est 20h je pense qu’il est 23 heures. Me lève tôt. Fatiguée je dois dire après cette année. Souvent des rêves assez pénibles.R. y figure beaucoup. Relu ma pièce. Est ce que je la reprends où est ce que je l’oublie. Ya des trucs pas mal. Mais… Pfff. Changer le titre, changer des choses un peu confuses, rajouter de la réalité. Ca se passe pendant la guerre de 14 et j’avais écrit cela en 1998. L’opéra du Rhin m’avait proposé de monter cela si je trouvais des co-productions ( j’avais reçu un coup de téléphone un après-midi et chaque fois que je passe devant le magasin de chaussures de la rue de Rivoli où le zinzin avait sonné, je pense ( Pavlov )  à la guerre !!! Bref je n’avais jamais donné suite. BAh voyons. Ca c’était ma spécialité. Bref.

Pas tellement commencé à penser à Kafka pour la scéno. Contente de cet état végétatif mais aussi à la perspective de retravailler la semaine prochaine avant le prochain dégagement pour Palerme.( Et la réservation dans la Villa Palagonia )

Nous avons découvert la villa Palagonia grâce au récit que Goethe fit, dans Le voyage en Italie (1819), de la visite qu’il y effectua en 1787. En particulier, l’étrangeté du blason familial – un satyre tendant un miroir à une femme dont la tête est celle d’un cheval –, qu’il décrivit avec précision, nous a fasciné et étonné, semant en nous le désir de mieux connaître cette mystérieuse demeure. Dans le même temps, la lecture de l’essai que Macchia (op. cit.) consacra spécifiquement à l’esthétique de la villa Palagonia a donné grandement satisfaction à notre curiosité… tout en faisant sourdre de multiples interrogations. Pour cette raison, nous avons souhaité aller plus loin .

Lu des choses sur Peron et les nazis cachés. Il y a un livre qui n’est pas traduit en Français. De toutes façons je dois me remettre à l’Anglais. Ca va en gros mais je manque cruellement de vocabulaire.

 

Encore des rêves désagréables. Temps merveilleux. Fin du polar et Lettre au père de Kafka. Soupe au potiron. Pale. Malgré l’’osteo, mêmes douleurs au bras, dos pied ( et le bec, et le bec… ) C’était bon de nager surtout qu’il n’y a plus aucune bouée et que la mer semble plus grande. Il y a les mêmes neuneu de Saint Trop en bateau et pantalons blancs qu’on vient chercher en zodiac pour déjeuner sur la plage. Moralité: Quand on est sur le sable on rêve d’un voilier lointain, et quand on est sur le bateau pas très lointain on rêve du sable. Je crois que ces riches retraités ( il n’y a en ce moment que de allemands et des vieux ou des vieux allemands ) ne font pas 5 k sur l’eau dans toute la saison. Bref.

V. me lit le machin sur l’ISF. On rit des gens. Je place une vieille branche tordue près de nous, comme piège pour qu’on ne nous frôle pas. Un chien sur le dos semble paralysé tant il prend plaisir au soleil.

De retour au hameau, c ‘est magnifique de voir J. passer en pantalon long et chapeau de soleil de 94 ans. Ca discute dehors au moment ou j’entrouvre la fenêtre. Il fait frais. Les vignes ont une belle couleur. On parle avec un voisin des bleus de travail ( j’en admire les pièces cousues ). J’ai détesté l’autre jour rue des Martyrs, deux garçons en fausse veste d’ouvrier achetées dans le Marais probablement.

Conversations et autre

Hier démontage à la MR.Heureusement je suis rassurée car Max vient s’occuper du portail qui , quand on sait pas comment il a été monté est un enfer. On va boire un truc vers 17h avec C. du côté de l’opéra Bastille. En entrant une même réflexion nous vient à l’esprit. On parle de choses et d’autres et à une table plus loin il y a deux messieurs assez gros, celui de dos énorme avec grosse barbe blanche même si on ne voit pas le visage. Soudain C. se tourne vers moi comme si une vipère l’avait piqué. J’éclate de rire car moi aussi j’ai entendu ceci:

—Alors tu as perdu 20 kilos depuis Casse-Noisette.

Je trouve que c’est désopilant et j’en ris encore. Falstaff , car c’est plutôt un Falstaff à la Orson Welles répond:

—J’aime bien une petite cuiller de confiture de temps en temps

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De la roupie de sansonnet est une expression populaire française qui signifie « une valeur négligeable » et souvent utilisée sous la forme négative « ce n’est pas de la roupie de sansonnet » et qui veut donc dire « qui a de la valeur ».

Elle prend son origine dans le parler populaire du Moyen Âge où la « roupie » est la « goutte au nez ». Il est difficile d’imaginer que cet oiseau étourneau sansonnet puisse avoir une goutte au nez. Il peut y avoir un détournement de sens à partir « de la roupie de son nez » ou à partir de « la roupie dessous son nez », dès le moment où la compréhension de « roupie » s’est perdue au xixe siècle, le parler populaire a reconstruit « sansonnet » à partir de « son nez » après avoir tenté de créer « de la roupie de singe », autre forme attestée et construite sur « la monnaie de singe » mais sans succès populaire.

En écoutant Lennon

Affiche dans la rue/ Classe AH

Hier après un petit moment à la galerie j’ai rejoint M aux Artistes et on est allés manger aux Petits Gros. Tous les deux. C’est sympa. On est retournés sur les lieux du crime et il y avait un groupe de jeunes japonais et une sorte de karaoké et de clips de danse. Bon ben j’ai dansé.

Ce matin, RV pour la messe, dans la chapelle de la maison de retraite de la rue des Martyrs. Parc magnifique. On y est allés à plusieurs, les habitués du bar où vient aussi s’abreuver le Père. Je l’aime beaucoup. On peut discuter sans qu’il baisse les paupières comme un prêtre. Il est joyeux, mince, et il a 84 ans. Impec. Donc on avait décidé de lui faire la surprise, et d’aller le voir discretos dans son vrai élément ( messes tous les jours à 11h ). Petit orgue récupéré m’a t’il dit dans un château, chants ( répétés la veille par la chorale de ces personnes âgées, plutôt des femmes.) C’est incroyable comme on résiste!!!! Deux autres prêtres. C’était vraiment bien car je le trouve sincère et vivant. Royaume des cannes et des déambulateurs, bosses et gilets tricotés. Costumes et signes de croix. Cravates et airs penchés. Foi. Toux. Cheveux blancs. Même si c’est une résidence pour personnes aisées, c’est quand même pas marrant.

Maison Rouge, et RV avec UG. Première rencontre et c’était agréable. B. mon amie d’enfance est là aussi. On parle un bon moment.

Voilà, c’est fini. Velib. Marche et Marks Spencer. Bus 67 et me voilà.

«  I was feeling insecure

you might not love me any more ….”

“L’âme bossue du savant”

Parody of van de Velde’s  designs by “Van der Bloede”, Lustige Blaetter, Berlin

L’ornement est la main d’œuvre gaspillée et donc la santé gaspillée…Mais aujourd’hui, l’ornement est aussi du matériel gaspillé et l’un et l’autre signifient du capital gaspillé (…) L’ornement n’a plus aucun lien avec notre culture..Il n’est pas susceptible de développement…Quel a été le sort de l’ornementation d’Henri Van de Velde ? (…) Où seront les travaux d’Olbrich dans dix ans ?

(…) Je prêche pour les aristocrates. Je supporte les ornements lorsqu’ils font le bonheur de mes semblables (…) je supporte les ornements du cafre, du Perse, de la paysanne slovaque (…) car tous n’ont d’autre moyen d’illuminer leur existence. Nous, nous avons l’art qui a pris la relève de l’ornement.. après une rude journée de labeur, nous allons écouter Beethoven ou Tristan et Yseult. Mon cordonnier ne peut pas. (son seul plaisir est d’ornementer les chaussures par des dentelures, de petits trous (…) Mais celui qui écoute la neuvième symphonie, puis s’assied pour dessiner un motif de tapisserie, est un imposteur ou un dégénéré (…)

L’absence d’ornement a porté les divers arts à des sommets insoupçonnés. Les symphonies de Beethoven n’auraient jamais été écrites par un homme qui se serait prélassé dans la soie, le velours et la dentelle…

« Ornement et crime », conférence 1908, essai publié en 1913

Je repense à ma visite au Louvre et aux oeuvres de Kieffer qui ‘ont épouvantée. Oh la vache, c’est pas bien. Bon oui. Je sais. Mais c’est tellement plein d’emphase, et de démonstration de savoir. Le coup  de la bibliothèque et des auteurs cités. Quelquefois ça va ( mais pourquoi ce gigantisme , mais pourquoi cette petite écriture maniérée. Que c’est lourd que c’est lourd. J’ai retrouvé le livre: L’érudition imaginair de Nathalie Piégay-Gros. C’est très interessant justement à ce sujet. Erudition et imagination ( la curiosité ne fait pas le savant )

Dans le livre d’un savant, on trouve presque toujours quelque chose d’oppréssé qui oppresse. On y rencontre fatalement , à un tournant ou à un autre, le  « spécialiste” avec son zèle, son sérieux, son courroux, sa pompeuse opinion du recoin où il rêvasse, assis sur son derrière;sa bosse enfin-car tout spécialiste a la sienne.

Nietzche/ Gai savoir

Après les expos, je m’ennuie, je regarde les locations à Naples pour le mois de Mai ou Juin, réserve mon billet pour Catane et Palerme, réserve mon billet pour Florence. Des petites échappées dont j’ai envie. Je dors beaucoup. Je range, je vais déposer des affaires chez Emmaus, qui est tout près. J’ai en arrière plan des idées que je note ou pas. Assez envie de peindre mais ne veux pas. Nécessaire d’arrêter la machin, de lire de réfléchir, de regarder et ne rien faire. Là où ça déconne c’est le sport. Je l’ai toujours beaucoup pratiqué et là j’ai une flemme de l’effort physique et j’ai mal partout sans doute parce que je ne bouge plus assez. Mais pas la volonté. Il faut reprendre ça absolument. En fait je n’ai envie d’exigences qu’en rapport avec mon travail. Le reste… Le reste et bien…. Il faut que ça change. L’autre jour on parlait avec un ami de notre chance à désirer très peu: Un peu plus que ce que l’on a déjà mais pas plus. Une belle voiture? Pour quoi faire? Trop de vêtements pour quoi faire? Des grands restaurants? Quel ennui. Des voyages loin loin. Ouem. Non. Pas envie.  Mon bonheur peut se satisfaire en Italie ou en Sicile, et dans les endroits comme Viviers ou le Rep. Le reste? La mob !!!

Les chenilles attirées par la lumière. Les papillons par l’ombre ( Montessori-France Culture)

louvre/ notes

Ce serait une aberration que d’en venir à”préferer les matériaux à l’oeuvre, l’échafaudage au monument, les carnets de Thucydide plutôt que la statue d’airain de Thucydide”

C’est pas certain

Nuls commentaires ne peuvent accroitre une vie Peguy

C’est certain

Couvertures de survie

Aujourd’hui je vais essayer de ne pas râter ma visite comme hier avec les amis du MAM. Simplement j’étais en promenade (! ) et j’ai oublié. Suis allée au Louvre, Le Louvre quand il pleut des cordes c’est ce qu’il faut. Objets, tapisseries, armures, ivoires, or, vitraux. Bâillements ça et là. Chinois fatigués devant une tabatière, une montre et autre objets qu’on regarde d’ordinaire à la va vite. J’ai déambulé avec plaisir dans des endroits magiques ou franchement ennuyeux ( les chambres royales, princières, ou chambres tout court, la vaisselle ( sauf les incroyables « monuments » de table en argent, couvre plat, cloches et j’en passe.) C’est incroyable de mode de vie. On imagine mal.

Bref.

Le matin ,c’était amis Palais Tokyo ou plutôt amies car je crois qu’il y avait peu d’hommes.

Le soir suis allée voir Good time.Quand on vit seul, le cinéma c’est bien. C’est mieux que les pâtes dans la cuisine et les mondanités. Il faisait un froid de canard dans la salle. Je ne sais pas ce que je pense du film. Les acteurs OK, mais les réalisateurs. Sensation de trop de son, trop de musique. Saturation. Sensation, d’avoir déjà oublié pas mal de choses. Hum:”L’électro nerveuse d’Oneohtrix Point Never donne à l’errance nocturne de Connie la violence hallucinogène d’un bad trip.Good Time est tout à la fois un film sur New York ( HEU ), la drogue ( HEU)  et la fratrie ( OUI). Trois malédictions, semblent nous dire les frères Safdie.”

Je range, je range. J’ai acheté des sacs. Dois passer chez Emmaus, descendre des trucs à l’école, aller à Argenteuil. Ce sera pour demain. Samedi Galerie.

Confidentiel:

Au moment ou je parle je suis révulsée par un tweet- image de Boltanski dans son expo je ne sais ou: Biennalsur. Des videos (videoinstalación “Misterios” realizada en la Patagonia  ). Bon si je raccourcis le truc, je décrirais en disant qu’on voit des images de la mer ou de glaciers qui fondent =réchauffement climatique et devant en vrai des couvertures de survie = migrations  . Expo charade? HÉ????Mais CA VA PAS? MAIS T’ES DINGUE COUSIN? On a compris? Tout le monde a compris. C’est clair. Moi je ne comprends pas que l’on fasse ça. Qui paie les voyages en Argentine pour y inventer de telles inepties, de tels poncifs. CA ne dénonce rien dans des expos d’ambassades, ou tout le monde est bien au sec. C’est indigent ou sénile ou les deux ou vite fait. Merde. Dans ces cas là il faut reverser l’argent. Et B pose devant son oeuvre en plus. On rêve.Je ne voudrais pas faire ma « nicole esterolle/ AU secours ) mais quand même. EN finir avec l’extension du pire.

Mon idée à moi du jour : Des couvertures de survie Vuitton ou des housses de cadavre d’une autre marque, Prada ou autre et en couleur pour qu’on puisse pas voir qu’il y a des morts dedans. Pis une housse blanche pour moi et on voit juste ma tête passer et on comprend que l’artiste meurt aussi et dans quelles souffrances ( une idée nulle parmi tant d’autres que je chasse immédiatement, on est d’accord? ).

Putain. Ca m’énerve.

Ca je veux bien, mais la bonne conscience non:

Mon prochain projet, ce sont de grandes trompettes ou plutôt de grandes trompes que je construis en ce moment et qui seront installées sur des pylônes en Patagonie et quand le vent va s’engouffrer à l’intérieur, elles recréeront le chant des baleines. Elles sont situées sur un site extrêmement difficile à atteindre en bordure d’océan, où il y a un sanctuaire de baleines. Ce n’est pas secret, mais personne ne va jamais y aller. Je réalise des vidéos et des photographies. Voyez, c’est cela la construction d’un mythe : un homme a essayé là-bas de parler aux baleines.

“Ci-Gît le nain jaune”

Samedi matin, j’ai présenté Cutter’s way au MK2. Un vrai régal de le revoir. c’est magnifique ce film et le personnage Shakespearien , Cutter est magique. Après l’expo, on s’est retrouvés avec mon frère et E, on a bu un verre au coin et on est remontés à Pigalle au QG. Parait que j’ai crié et parlé la nuit, mais quelquefois je me réveille parce que je parle. Les vernissages c’est usant. Zut Josée et N, n’ont pas pu monter les marches. Bien contente de voir Danièle. Je ne sais plus qui j’ai vu. Je sais qui je n’ai pas vu. On peut pas dire que j’ai été soutenue par mes collègues des beaux arts!!! Pas grave.

Le lendemain, promenade dans Paris mais juste avant je vole mon propre vélo car je n’en retrouve pas la clé d’antivol. C’est écoeurant comme c’est facile de piquer ça. Un coup de cisaille c’est réglé. Une minute. Je n’en reviens pas…

Un loup dans une vitrine porte un bracelet en pierres précieuses à la patte. Je le photographie. les passages sont déserts. Jardins du Palais Royal. Nous regardons les fleurs. Nous enfouissons non narines dans les roses et comparons.—Celle là ne sent rien du tout. Celle-ci Waaaa. C’est très beau toutes ces plantes presque sauvages. M fait la grimace devant la station de Othoniel. Il déteste. Moi j’aime bien. Louvre, traversée de la Seine. Par où on passe. On l’a fait 10ààà fois ce parcours. J’hesite à nous diriger vers le marché aux oiseaux. J’aimerais avoir des oiseaux mais ça fait des saloperies.  Il fait un peu froid  Je croise JJL, un type me dit bonjour. Tiens si on allait voir Dior. Trop de monde. Tiens si on allait au Musée Delacroix. Jamais je n’ai mis les pieds. J’y découvre ce petit tableau magnifique inspiré de Goya. Dans l’atelier soudainement, l’odeur me transporte à Barbizon quand on avait visité d’autres ateliers avec une tante, j’étais enfant et j’en ai un souvenir verdâtre: Cire et humidité. C’est sinistre. Et le gardien… Quelle angoisse de passer ces journées là dedans. Il y a aussi des caricatures du jeune Delacroix, Les trois nains littéraires ou les bâtards du Nain Jaune se disputant ses dépouilles.  On y voit trois singes, un vert, un rouge un sans couleur, les bras chargés de différents ustensiles, papiers et plume et la pierre tombale du Nain JAune: Ci-gît le Nain Jaune. Il y a aussi Le déménagement.

{David Bowie}

 Puis on se laisse glisser jusqu’à l’église de Saint-Germain dans la quelle je ne suis jamais entrée. J’y fais de bonnes prises: Les piliers abimés et qui donnent des trucs comme ça.  Je fais plein de photos, ça me réveille. Je repars!!!

Puis Saint-Sulpice et on mange un petit quelque chose au Café de la Mairie. Retour. Tout le monde part. Je n’ai pas eu le courage d’aller au brunch chez G. qui m’a gentiment invitée.

Je me retrouve seule. J’ai froid. Je sens le blues monter. Je m’endors devant Le salaire du diable que j’ai déjà vu.

Manger un petit truc. D’où viennent ces fourmis sur le pain? Retour à la chambre, ne pas ruminer.

Mais décider de regarder des films,( en zappant je tombe sur Lucchini et sur des trucs d’une vulgarité sans nom, je ne peux y croire ) .Donc films meilleur baume qui soit. Sur Ciné Classics j’en regarde trois à la suite:

PROPRIÉTÉ PRIVÉE De : Leslie Stevens.
Avec : Kate Manx, Corey Allen, Warren Oates, Robert Ward, Jerome Cowan.

LE CARREFOUR DE LA MORT  De : Henry Hathaway.
Avec : Victor Mature, Brian Donlevy, Coleen Gray, Richard Widmark, Taylor Holmes, Howard Smith, Karl Malden, Robert Adler.

L’ENFER DES ANGES De : Christian-Jaque.
Avec : Jean Claudio, Louise Carletti, Sylvia Bataille, Marcel Mouloudji, Bernard Blier, Fréhel, Jean Tissier, Dorville.

Le troisième pas vu la fin, c’est un peu chiant,  mais même si ça a vieilli c’est intéressant.  Tissier là-dedans est une sorte de Jules Berry.  Le carrefour de la mort c’est pas mal. Pas grâce à Victor Mature que je n’aime pas plus que ça avec ses yeux à la noix. Je le trouve fadasse. Par contre c’est Richard Widmark que j’aime. Atroce avec son petit rire méchant et pointu comme un couteau.

Le film qui m’a plu, c’est le premier: Propriété privée.

Ce matin à 9h je me dépêche d’aller voir Yulon aux Beaux Arts avant l’arrivée du jury de son diplôme. Personne dans l’école. C’est sinistre. Le travail de Y. est très bien. Il cherche, il dévore, c’est ça. Pour le moment, en troisième année,  il n’y a que cela à faire. J’attends les résultats en buvant un café avec Albeyrola.Puis je file à Balard , à la brasserie pour RV avec RTS la radio Suisse. Le serveur est odieux et je lui dis.  Après deux tentatives, je demande s’il serait possible d’avoir un café avant la nuit. Déjà que Balard c’est hypra moche. J’aime pas le 15 eme. Pas du tout. Je garçon  qui m’interviewve est sympa et d’ailleurs on se connaissait.

Uniqlo. Jean Michel Ribes se regarde dans la glace avec une veste pas mal. On papote. En parlant de veste, les gens sont dingues. A 9h55 je vois une veste moi aussi qui me plait à Saint Germain. Avec moi ça se décide en 5 mn. 1 le modèle,2 le prix, 3 l’essayage. Je sais dès que j’enfile une manche si c’est pour moi. Bref je pousse la porte et  demande si je peux essayer la veste là, celle dans la vitrine? On me répond:

On ouvre dans 5mn, là c’est fermé. Bon, réponje moi dans 5 mn je serai loin. Au revoir. Fuck. ( Fuck je me le suis dis dans ma tête !)

J’ai tort? Puis on se passe de tout, m’en fous de la veste. J’achète plus tard des chaussettes et des chemises blanches. Basta.

Il faut que je fasse de la paperasse et que je range. Oh non. La barbe.

Oh si.Ah oui je repense à C.M, dans l’expo Samedi. Il a les larmes aux yeux et me dis être bouleversé par certaines choses. Il me rappelle qu’il était dans un camp à 6 ans. Avec une étoile et sans parents . Heu… Jsais pas quoi dire. Et ne dis rien.A. m’apporte un bouquet merveilleux: Des edelwiess! Nom d’une pipe je n’en ai jamais vu !!!! C’est trop beau en velours nuageux. C’est doux et celadon très pâle. Ou terre verte pâle plutôt. On dirait un feutre doux ou  je ne sais pas décrire.

 

JEFF BY NIGHT

Quand même Jeff est gonflé de venir chez moi avec son ami sans s’annoncer. D’ailleurs bien que la rumeur s’amplifie, et que des voisins curieux comme par hasard viennent m’emprunter une poêle ( pourquoi ces poêles dans un carton ?) , il ne ressemble pas à Jeff, au Jeff officiel brillant comme une page de Vogue. Celui ci est plus jeune, dit qu’il ne parle pas Français mais le parle. Moi je fais semblant de ne pas le reconnaitre pour ne pas l’ennuyer. Il est gentil dirais-je mais il est fatigué. Il a sommeil. Des étudiants des BA passent et je dis à V.que je ne veux pas d’étudiants chez moi, que c’est privé et que je ne veux pas que l’on sache comment je vis, Jeff ou pas Jeff. Bref il y a dans mon atelier du monde et moi je veux travailler et trouver un truc pour que Jeff n’aie pas envie de dormir là. Il a l’air de se trouver bien chez moi et bon, j’ai autre chose à faire. Je lui parle anglais, et lui raconte qu’au centre Pompidou les gens disaient qu’il ne ressemblait pas à un artiste et sitôt le seuil franchi s’esclaffaient car le chien poli et rutilant ils le trouvaient dégueulasse. MOI J’AI TOUJOURS PENSÉ QUE C’ÉTAIT UNE OEUVRE POUR LIBERACE. BREF. JE ME RÉVEILLE ASSEZ TARD ET KOONS N’EST PLUS LÀ. ILS ONT DÛ PARTIT TÔT !!!!Zut les majuscules. Je laisse. Hier dîner à la galerie, c’était sympa je dois dire.

Donc hier après avoir écrit mon petit texte sur la mob ( pour mettre dans l’expo ), je me suis dit que j’allais pour le soir, m’acheter une robe. J’entendais déjà les cris de poissons en manque d’oxygène: Toi en robe, jle crois pas, bref. Chez AB rien, juste une vieille qui s’offusque de me voir baisser mon pantalon devant elle. Elle juge que la cabine est son territoire et me dénonce à la vendeuse. D’ailleurs elle n’a pas tort. Qui a inventé ce principe de cabines collectives, ou soeurs en quête de beauté essayent des machins sous l’oeil interrogatif de la copine. Moi c’est comme la douche, en 5 mn c’est fait, savonné, brossé, rincé, remis sur le cintre. Pas laissé en boule comme certaine filles qui font leur princesse. Je déteste. D’ailleurs les gens m’énervent. Ils ne voient qu’eux, ne pensent qu’à eux, vous bousculent: Ca c’est Paris. Me suis engueulée enfin, me suis pas engueulée avec une caissière en bas qui à un toussotement de ma part a prétendu que je lui crachais au visage et qu’il y avait des pharmaciens. J’était en journée trêve et n’ai pas sauté sur la caisse, me contentant de comprendre sa fatigue. Mais elle cherchait la guerre et je lui ai demandé de se taire. Apres avoir tapé mon code, je lui ai dit qu’elle aurait dû poursuivre ses études de médecine, car elle avait vu juste: J’ai la tuberculose. Je lui ai conseillé de s’ausculter afin de s’assurer qu’elle n’est pas contaminée.

Bon, suite de la robe:Je prends mon courage à 3 mains pour aller au bon marché, et là je la vois, elle me fait signe la jupe super plissée écossaise.  Je la tends au vendeur en demandant où je peux essayer et il me répond: Par ici monsieur.Ca commence mal. Déjà que c’est une épreuve la journée de la jupe, faut pas non plus trop me décourager!!!. Bref je lui dis que je suis une fille. Merde pas ma taille. Zut. Jme dis la barbe, je ne cherche rien, serai comme serai, m’en fous.

Suis rentrée et par bonheur il y avait Funny face, avec Fred Astaire. C’est bon ça: s’wonderful, wonderful. La scène du ventilateur et de l’eau c’est génial et il y a Michel Aumont là -dedans.

Tiens Pierre Bergé est mort.

Hop

Cutter’s way que je regarde en prévision de la projo demain ai MK2

RE-Suite-Quoi?

Fin de la campagne. Mob rangée. Toutes mes affaires sont encore dans la voiture, car arrivée Samedi 14h, j’ai commencé à tendre les toiles à la galerie à 15h. ET l’installation continue. Retour maison. Moins facile. et courrier étalé sur la table. A chaque fois c’est difficile cette maison vide. Puis les rêves et le champ de bataille du lit le matin tant je bouge. Baudelaire, Théophile Gauthier, le livre heu d’un auteur americano-vietnamien que j’ai entendu à la radio. A la librairie ils me passent le livre-épreuve. Bon. Sais pas les 15 premières pages ne m’excitent pas plus que ça. Cinéma avec délices Dimanche soir après la galerie: un film espagnol, un thriller, avec d’excellents acteurs. Probablement pas un truc qui va révolutionner le cinéma, mais je passe un bon moment à rechercher le criminel avec les autres.

Expo à installer donc…Pas simple. Mais j’aime bien, j’ai l’impression d’être en vacances. Et puis c’est sympa. RV hier à la Maison Rouge avec FP et IB. Bon. Il est très attentif et sympa si on peu dire. Assez charmant. Photo à la sortie. Rires. Voilà. Zou. Ce qui est pénible c’est de bosser avec des gens à qui on passe des commandes et qui ne sont pas prêtes. C’est chiant ça. Vraiment . C’est comme les entreprises dans le midi. Faut être aux trousses. Partout. Ronchon. Je suis ronchon.

Ce matin, visite à la boite qui fabrique les drapeaux. C’est marrant cette boite. Des hampes, des couleurs, de la soie, des trucs africains, deux filles qui cousent tranquillement. Ils sont super aimables. Mes yeux tournent partout, de la gamelle avec les croquettes pour le chat,au pack d’Evian, en passant par la grande imprimante magnifique. Choisir la couleur. Plus orange, pas brique. On m’explique les impressions, le gaz, la résine, la non pollution, le bazar. Les filles papotent doucement:

— Chez Chanel, je ne cousais que les galons des tailleurs. Tu verras, il faut de la patience. A l’école on apprend tout sauf coudre. Et tu verras au début on a super mal au doigts. 

Je marche jusqu’à la rue Chapon. J’aime bien. Je traine un peu, passe devant un hôtel qui me semble vieillot, L’Hotel du Chariot d’or qui date de 14.. et quelques. . ( Des rouliers, comme par le passé descendent au Chariot-d’Or ; mais aucun des autres voyageurs n’y est plus amené par le coche dont le bureau et les écuries se trouvaient dans l’hôtellerie même. Le public a également fait son deuil, d’un passage libre à travers les cours du Chariot-d’Or.)

Je rentre, c’est effectivement vieillot, un peu sombre. J’irais pas. !!!

En parlant d’hotel j’ai réservé une chambre dans un endroit qui semble magnifique à côté de Palerme. Une sorte de villa des monstres.

 

RED FOX, My dear mob/ La semaine dernière

 

Parfois il faut attendre son rêve, et parfois il faut l’attendre longtemps !!!!La mob !!! J’ai une mob!!!. Pas question d’en avoir une à 14 ans, les parents ne voulaient pas et ils avaient raison. Mais j’utilisais celle d’HP qui avait trop de la chance, elle. Mais sans assurance ce n’était pas malin et je n’avais pas raison mais j’avais 14 ans.Reine du monde là-dessus, cheveux au vent, chanson a plein tube. C’est un beau roman , c’est une belle histoire chanson cucu mais surtout MIND GAMES. ( en mob et aussi à la patinoire à toute vitesse). Après j’ai eu droit au solex mais à 17 ans pour aller aux Beaux-Arts et rouler la nuit jusqu’à Boves chez la fille de la pharmacienne ma copine en terminale.  Ca me fait rire d’en acheter une aujourd’hui, à XXX ans. Et je suis trop contente de ces plaisirs mini, plaisirs de renard rouge. On a accroché une caisse à l’arrière pour que ça fasse plus local, mais même sans la caisse on est pas non plus avec un modèle La voile Rouge à Saint Trop.

Quand elle n’a pas démarré hier avec son kick, je voulais pleurer ( Mais nooooooooooon !)

 

Sarajevo Kimono

1920, Ere Taisho/ motif tulipe et trèfle de jeu de cartes, lignes brisées

Je retrouve le livre que j’avais piqué à E.: Kimonos art déco. Et j’ignorais l’existence d’un musée du Président Chirac à Sarran en Corrèze. Ca me donnerait presque envie d’en faire un ici, où chaque été je ferais venir moi qui déteste en Juillet et Aout toute activité culturelle m’incluant dans un groupe- où je ferais venir pour mon plaisir et celui des cultivateurs du hameau je ne sais pas moi, des Piero di Cosimo, des assemblages de Rodin, des Barnett Newman. Pas beaucoup mais juste pour eux et moi. Bref, ce livre est splendide et les motifs des kimonos ahurissants. Je me souviens qu’enfant on m’avait dit que le rouge n’allait pas avec le orange et que les rayures n’allaient avec rien surtout pas les carreaux et surtout pas les fleurs, les pois. On est loin du compte dans ces merveilles audacieuses où les chrysanthèmes, les tanks, les masques , les rayures et les motifs d’oiseaux et de fleurs cohabitent. C’est une merveille intense, dense, stupéfiante.Audacieuse. Et cela tombe pile avec mes préoccupations de faite cohabiter une image et un motif ornemental. C’est intéressant ce que dit à ce sujet Barnett. Entre abstraction et ornement, entre peinture plastique et peinture «  plasmique « . Je repense aussi au portrait de Derain et je crois que j’en ai déjà parlé.

9h39. Les autres sont paris à La Tourette voir l’architecture de le Corbusier et n’ont pas eu besoin de me proposer . Ils connaissent la réponse.

Zut je viens d’écrire tout un truc sur le concours de vaches du Comice d’hier et Pfft effacé. J’ai la flemme de parler de ces magnifiques bêtes qui concouraient. Des vaches splendides et toutes propres, brillantes de paillettées parfois tenues par le collier. Ca bouge ces bêtes là /  on verra plus tard. En plus le partage de connexion marche mal. Je viens de réécrire et RE.

Sarajevo c’était suite à une conversation hier au sujet de l’engagement/ Celui des artistes, celui des correspondants de guerre ( à ne pas confondre!!! ). De Bernard H Levy planqué à l’abri d’un mur sur une photo-mensonge à Guernica-commande alors qu’en 36 existaient les fabuleuses Brigades internationales. ( Hahaha ), en passant par Capa et à ceux qui sur le terrain, le vrai, ont laissé leur peau, ou risqué leur vie. Des artistes aussi l’on fait. Je ne supporte pas le pseudo engagement à distance, les leçons des planqués. Résister c’est agir. Et on agit pas avec un pinceau pénard dans son atelier.

Je repense à des conversations autour des dessins de Zonder d’après les images des sonder kommando, ou des barques de migrants ou de l’image de l’enfant rejeté par la mer… Je trouve insensé de vendre ces oeuvres. Non pas que l’on n’aie pas le droit de représenter l’actualité. A ce moment là, il faut donner l’argent. A je ne sais pas qui,mais le donner car il est impensable de reproduire ( je ne parle que des travaux d’après des photos ou des reportages ) le visage d’une personne, d’un condamné, d’un prisonnier de camp. Ca m’est arrivé récemment de coller dans un dessin le regard terrible d’un type dans un camp nazi. C m’a dit : On en fait quoi? J’ai répondu , on montre pas, on range, on ne peut pas «  exposer ça » et encore moins le vendre.

 

 

 

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