note

P_cp_t_la_Dryander Johann Dryander
Anatomia capitis humani
Marpurgi, 1536

Johann Eichmann, alias Dryander, est le premier médecin à avoir mis en images la dissection d’un cerveau humain. Les gravures portent le monogramme G V B, agrémenté d’un petit compas, attribuable à Georg Thomas von Basel.
Exemplaire annoté par Conrad Gessner, premier professeur de grec et de morale à l’Académie de Lausanne (1537-1541)

Cote: AB 1889+1

COPYRIGHT HELENE DELPRAT !!

oiseau bobour

oiseau atelier

Rien écrit depuis longtemps. Préoccupée par d’autres affaires dont la dernière est la découverte de mon masque d’oiseau sur l’affiche du Centre Pompidou.

Je l’avais prêté en 2007  ( le 5 juin= merci mn blog !) à Benoit pour un film dont je ne savais rien.— ” T’aurais toujours tes masques d’oiseaux ?”. A Benoit qui m’a beaucoup aidée quand il le fallait et très généreusement je ne peux dire que OUI.

C’était un accessoire destiné à être perdu “dans la masse “. Et voilà qu’il devient la figure emblématique de ” De la guerre” de Bonello. J’en suis certes flattée mais c’est extrêmement désagréable alors que sortant de l’expo raisonnable de Duchamp , je descends l’escalator escorté de M.M , de me trouver nez à bec avec mon oiseau. Je n’en revenais pas. L’affiche est belle en plus ( Ptête que j’en aurai une !!!! )

Affiche-De-la-guerre

Rien écrit non plus sur le blog Bozar;
Je ne sais pas pourquoi je suis si fatiguée. Abattue presque.  C’est comme si je courrais sans cesse. Un speed total.

Cette semaine je m’oblige à ne rien faire,( de toutes façons je ne PEUX rien faire et me demande comment j’ai pu assurer les Beaux-Arts Mardi.Mystères du théâtre me dis-je, en scène on ne sent plus rien. C’est un peu vrai.

Me poser, m’allonger, lire. Le livre de Paul Veyne “ET DANS L’ÉTERNITÉ JE NE M’ENNUIERAI PAS“, et l’Institut Benjamenta. Ai acheté “Les barrages de sable” de Jouannais, et “la poétique de l’espace” de Bachelard.

Je fouine. Je cherche.

Beaucoup de mal à sortir et à m’intéresser à quoi que ce soit. La lecture m’obsède.

Je me dis aussi que même si on ne veut pas en recevoir les ondes, la semaine FIAC et ses agitations n’est pas inoffensive. Je ne suis allée à rien.

J’ai bien aimé, même si je n’aime pas les “déjeuners par principe” qui me font croire qu’on est Dimanche-j’ai aimé  être avec M.T qui est décidément un homme délicieux.

Ce qui était amusant c’est qu’avec DH, nous avons apporté le même cadeau: Le même livre Duras-Godard:

Capture d’écran 2014-10-31 à 12.44.27

R est épatant comme toujours, me décrochant d’ici pour que j’aille le retrouver au Wepler. C’est un drôle d’endroit démodé dirais-je et presque un peu triste que ce café ou Henry Miller avait ses habitudes. Un homme à perruque ( mais ça ne se voit pas , hum hum!) y a ses habitudes me dit R. Une dame derrière nous commande deux bocks. Elle préfère deux bocks à un demi. Soit…  Puis quand arrive la bière elle trouve qu’il y a trop de mousse-pas de problèmes madame je vous enlève la mousse-. Je ris. On glisse de l’atmosphère thé un peu glauque, aux lumières plus joyeuses de l’apéritif, de ” avant le film” ou du simple Rendez-vous. Il fait encore bon et il y a du monde en terrasse.J’aime bien les garçons de ce café.

Soudain faim alors que Mardi j’ai avalé une demi-Madeleine. Je filse commander une pizza Miam miam.

C. m’a fait des notes quant au film sur Nicole. Très judicieuses et on devait y travailler mais… Je pense que ça va aller mieux et je vais attaquer ça.

Putain , Patti Smith m’a donné son téléphone et on a parlé un bon moment. Evidemment répondeur. Je ne vais pas la harceler. Mais une chanson qui traverse le film serait plus sexy que Shumann.

Diné avec Guy Mercredi dernier. Il m’a fait porter le catalogue Sade.

 

 

 

Dimanche comme un dimanche

Mardi / Bozar

Mercredi journée noire qui se termine bien . R me pousse à sortir moi qui suis prostrée et je file à la galerie Allen qui vient d’ouvrir (Jean-Pierre Bertrand ). Je retrouve des “anciens” de Cergy. C’est sympa.

Je redémarre.

Jeudi Argenteuil. Peinture.Ca me semble délicieux. Le rêve. l’idéal. L’ile déserte. Ne pas parler. Je déroule la “voix d’Edith” et décide de m’y attaquer. Telle quelle l’impression est pauvre et le haut ( fichier FCP) un peu mou. Je décide d’essayer. Je risque peu au fond même si cette impression que j’avais prévue pour MABA coute une blinde. C’est plutôt cette peur de râter qui est là.

Vendredi Maison Rouge. exposition vraiment belle. Pas vu le bas. ES regarde tout très attentivement.

Samedi ?Tennis en extérieur.  Sieste… FCP

Le soir diner avec Guy chez A et JM. Je rentre à 3h et tennis le lendemain.

Dimanche / tennis

Sur la place Saint-Sulpice il y avait une sorte d’exposition de sculpture dont je ne parlerai même pas. Les gens photographient sans sélection. La fontaine, ces “sculptures”.On est passés par la rue des Canettes. On est passés devant chez Georges. Je n’étais pas rentrée là depuis les beaux-arts je crois. Un soir avec L.

Le garçon devant salue Roger. Blabla. Venez dire bonjour à ma mère ça lui fera plaisir.

Rien n’a changé. Rien . Et rien n’a changé depuis Adamov le sans-chaussettes, Artaud, De Richaud “il s’asseyait là-bas…”, Odilon et Céleste qui n’avaient que la rue à traverser pour venir de l’hôtel .( Odilon chauffeur de Proust et Céleste servante je crois ).

Moment incroyable passé là. Histoires, anecdotes. Les deux personnes au bar sont bouche-bée. R. dit de mémoire des passages des “Reliques”,  récit de la bulle de verre contenant un “Han”.

Blondin. A ce moment ES m’envoie un SMS. Je parle de l’enregistrement où elle déchiffre Adamov justement et les papiers qu’elle a de lui…

Moi je n’ai lu que la barrette rouge je crois. Magnifique atmosphère . Bunuel devait le tourner…

Puis on marche vers le Flore. Assis au fond on grignote les chips. Il fait trop chaud. Etouffant.

L’art de l’ennui ( vieille note)

Oct. 9th, 2007 | 11:15 am

Hier en essayant de penser à autre chose qu’à ces horreurs devant moi, ou plutôt en essayant d’entendre le moins possible le texte de cette pièce, je me disais qu’au théatre il y avait des ennuis délicieux.
Celui d’hier était un emmerdement agacé.
L’ennui délicieux c’est le flottement que permet le théatre. Y être sans y être.
Et être à l’abri. couter les voix. Fermer les yeux . Les poser où l’on veut.
Quand la voix du Roi Lear n’est plus qu’un murmure, quand apparaissent 4 rois Lear vêtus différemment, quand cette porte là, on la change de place,
Quand on se demande l’heure qu’il est . Disons que s’ennuyer avec Claude R- c’est du grand art d’ennui.
Bon Bref. Je n’ai pas encore pris mon café.
Mais quand même hier j’ai vu quelquechose de laid et qui ne servait à rien du tout.
Je voyais la fille qui a écrit ça faire son plan, je voyais la construction. Puis émotion-rire.
On s’en fout.

Vieilles notes et fermeture de Note days

GAUTIER

J’ai accepté un peu étourdiment, je m’en aperçois en prenant la plume, d’écrire les quelques lignes qui doivent accompagner mon portrait, dessiné par Mouilleron d’après l’excellente photographie de Bertall. Au premier coup d’oeil cela semble bien simple de rédiger des notes sur sa propre vie. On est, on le croit du moins, à la source des renseignements ; et l’on serait mal venu ensuite de se plaindre de l’inexactitude ordinaire des biographes. ” Connais-toi toi-même ” est un bon conseil philosophique, mais plus difficile à suivre qu’on ne pense, et je découvre à mon embarras que je ne suis pas aussi informé sur mon propre compte que je ne l’imaginais. Le visage qu’on regarde le moins est son visage à soi (1).

ERMITE ORNEMENTAL
Robert Coates, qu’on appelait Diamond Coates ou Curricle Coates (Coates au cabriolet) se faisait tirer, dans une voiture en forme de coquille Saint Jacques, par deux chevaux blancs immaculés, et demeurait enfoui sous les fourrures rares, même à la belle saison. Ses vêtements étaient cousus de diamants.
Le livres des bizarres /Bechtel et Carrière Bouquins

Les morts bizarres Jean Richepin

Les phénomènes se succèdent. Scozzi en a fait une classification complète.

1) Médiumnité intuitive. Médiumnité parlante (le médium parle avec la voix de l’esprit). Médiumnité écrivante ou écriture automatique. Médiumnité typtologique (la table dicte par le procédé des raps ou en frappant le sol du pied ou en se déplaçant de toute autre manière).

2) Médiumnité à effets physiques de mouvement : déplacements d’objets. Lévitation de meubles et d’objets (y compris la lévitation du médium sur sa chaise). Transport d’objets, c’est à dire le plus souvent rapprochement de meubles situés au loin. Ils glissent au sol ou lévitent. On observe le résultat plus souvent que le phénomène.

3) Médiumnité à effets physiques de bruit. Coups frappés, grattements, etc. Tout ce qu’on n’a pas rangé dans la typtologie.

4) Médiumnité à effet physique de lumière. Lumières diffuses, volantes et animées d’une volonté propre.

Tous ces effets physiques contiennent en germe les phénomènes de matérialisation, puisqu’on observe fort souvent les membres postiches, les tiges et les leviers qui permettent lesdits phénomènes.

5) Médiumnité à matérialisations, précaires ou permanentes, partielles ou totales, tangibles ou visuelles et parfois parlantes.

6) Dématérialisation : apports. C’est à dire l’introduction dans le cercle d’objet

transportés sur un autre plan, et qui ont traversé les murs.

« Tous les objets viennent ensuite vers moi. (…) Qu’est cela ? Du magnétisme, de l’électricité ?de l’aimant ? Je ne sais pas, mais c’est horrible. Et comprends-tu pourquoi c’est horrible ? Quand je suis seul, aussitôt que je suis seul, je ne puis m’empêcher d’attirer tout ce qui m’entoure. Et je passe des jours entiers à changer les choses de place, ne me lassant jamais d’essayer ce pouvoir abominable, comme pour voir s’il ne m’a pas quitté.

Maupassant, Un fou

LE PHYSICIEN ET LA SOMNAMDULE/ADAMANTINE
Madame d’ESPERANCE SUITE

Mar. 19th, 2006 | 02:48 pm
music: Ritournelle Et Recit Chante Par Mademoiselle Hilaire

C’est ainsi qu’il arriva que Mme d’Espérance se rendit à Helsingfors et en fut récompensée par un article injurieusement insultant que le général Sederholm publia dans la plus grande Revue de Helsingfors où il donnait clairement à entendre que c’était bien Mme d’Espérance en personne qui remplissait le rôle des esprits.

4° Je ne puis passer ici sous silence une observation personnelle, mais qui est pour moi de grande importance.
Il est certain, si extraordinaire que cela paraisse, que Mme d’Espérance ne boit jamais d’eau, ni pendant, ni en dehors de ses repas. Elle ne boit qu’aux séances de matérialisation, et alors beaucoup. Je le savais parce qu’elle m’en avait fait part et aussi par mes observations au temps où elle a demeuré chez moi. Bien des gens savent qu’une carafe pleine d’eau est nécessaire pour ses séances. Bien des gens aussi savent que précisément quand la séance est bonne, quand les matérialisations sont en train, Mme d’Espérance boit beaucoup, et, en général, après chaque apparition d’une figure entièrement formée ; mais peu de gens savent que, hors de ces circonstances, elle ne boit jamais d’eau. Pour moi je vois dans le fait que, précisément pendant le quart d’heure où l’on annonça la disparition partielle de son corps, elle but de l’eau, la preuve qu’il se produisait à ce moment un processus de dématérialisation. Car il est clair que cette dématérialisation de son corps est un phénomène concomitant habituel des matérialisations qui se produisent à ses séances, mais dont elle ne se rend pas compte généralement, et que cette soif intense, précisément pendant ce phénomène, est motivée par l’énorme perte de fluide vital qui probablement, a lieu dans son corps

CHEVEUX
4° Je ne puis passer ici sous silence une observation personnelle, mais qui est pour moi de grande importance.
Il est certain, si extraordinaire que cela paraisse, que Mme d’Espérance ne boit jamais d’eau, ni pendant, ni en dehors de ses repas. Elle ne boit qu’aux séances de matérialisation, et alors beaucoup. Je le savais parce qu’elle m’en avait fait part et aussi par mes observations au temps où elle a demeuré chez moi. Bien des gens savent qu’une carafe pleine d’eau est nécessaire pour ses séances. Bien des gens aussi savent que précisément quand la séance est bonne, quand les matérialisations sont en train, Mme d’Espérance boit beaucoup, et, en général, après chaque apparition d’une figure entièrement formée ; mais peu de gens savent que, hors de ces circonstances, elle ne boit jamais d’eau. Pour moi je vois dans le fait que, précisément pendant le quart d’heure où l’on annonça la disparition partielle de son corps, elle but de l’eau, la preuve qu’il se produisait à ce moment un processus de dématérialisation. Car il est clair que cette dématérialisation de son corps est un phénomène concomitant habituel des matérialisations qui se produisent à ses séances, mais dont elle ne se rend pas compte généralement, et que cette soif intense, précisément pendant ce phénomène, est motivée par l’énorme perte de fluide vital qui probablement, a lieu dans son corps.
[4] Ils avaient blanchi à la suite de la séance d’Helsingfors. Voir Psych. Stud., liv d’oct. 1894.
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PHOTOS DE LA SEANCE

Mar. 19th, 2006 | 02:40 pm
music: Ritournelle Et Recit Chante Par Mademoisell Hilaire

Pour permettre à mes lecteurs de s’orienter plus facilement dans la description de cette séance, je priai les personnes de vouloir bien, après mon départ, se réunir encore une fois pour faire prendre les photographies des incidents les plus remarquables afin qu’elles pussent servir d’illustration à mon article. Grâce à leur obligeance cela fut fait.
La photographie no 1 donne une idée générale de la chambre où la séance eut lieu ; on y voit dans le fond deux fenêtres, dont l’une avec le store levé et l’autre avec le store baissé ; entre les deux fenêtres, le cabinet (seulement ce n’est pas un cabinet identique, parce que le paravent qui avait servi à la construction de l’original et avait été emprunté d’abord pour la séance et ensuite pour sa répétition avec moi, avait été depuis rendu à son propriétaire ; mais ceci n’a aucune importance). Devant le cabinet, on voit la place qu’occupait la médium ; ici, c’est Mme Seiling qui la représente dans une robe identique à celle que portait Mme d’Espérance. Le moment choisi est celui où la médium tenait entre les mains une feuille de papier et un crayon, et où une main sortant de derrière le rideau, tout en haut du cabinet, descendit pour saisir ce papier et ce crayon. A droite, on voit M. Seiling à la place qu’il occupait lors de la dématérialisation ; à gauche, on voit Mlle Tavaststjerna, aussi à la place qu’occupait alors Mlle Hjelt qui, pour le moment, joue derrière le rideau le rôle de l’apparition. Celle-ci montre comment et à quelle hauteur apparut la main, ce qui est un détail important. Il faut excuser les défauts du voile, car on s’est servi tout simplement d’un drap blanc pour l’imiter. On voit en même temps à quelle petite distance de la médium étaient assises les personnes en question.
La photographie no 2 a été faite expressément dans le but de montrer comment la tête et le buste de la médium se dessinaient sur le fond blanc du rideau, ce qui permettait à Mlle Hjelt d’observer, tout le temps, la position de la médium et les divers mouvements de son buste, surtout pendant la dématérialisation. Ici, le moment choisi est celui où une main se montra du côté gauche du cabinet, à la hauteur indiquée, et c’est, comme on peut le voir, une main droite, ce qui fût constaté par les shakehands qu’elle donna à M. Seiling et à Mlle Tavaststjerna, comme ils l’ont affirmé dans leurs témoignages respectifs. Sur cette photographie c’est Mlle Hjelt qui est assise à la place de la médium, tournant la tête vers l’apparition de la main comme elle l’a vu faire alors à Mme d’Espérance derrière le rideau ; c’est Mlle Tavaststjerna qui fait apparaître sa main droite (la manche de la robe est ici un accessoire tout naturel, comme on le comprend) ; à la gauche du cabinet est assis M. Seiling et auprès de lui Mme Seiling.
Après la répétition de cette séance, dans la matinée, il me restait encore à faire une répétition de la façon dont la chambre avait été alors éclairée, afin de m’assurer que les témoins en question ont pu effectivement voir tout ce qu’ils ont dit avoir observé.
Dans ce but nous nous rassemblâmes de nouveau chez M. Seiling, à 8 heures du soir, et j’eus le plaisir d’y rencontrer encore deux témoins de la séance : M. le général Toppelius et M. l’ingénieur Schoultz.
La tâche de reconstituer le degré identique de la lumière n’était pas aussi facile que notre tâche du matin. Bien entendu, la même petite lampe fut placée dans la même niche du poêle, comme elle l’avait été alors ; mais, malheureusement, M. Seiling ne put se procurer du même papier rouge qui avait servi à amortir la lumière de la lampe. En conséquence, les opinions furent différentes : tantôt le papier employé donnait trop de lumière et tantôt trop peu.
Enfin nous parvînmes à atteindre un degré de lumière qui fut reconnu par tous comme représentant l’éclairage d’alors. M. Seiling affirma néanmoins qu’alors il faisait plus clair, car il y avait de la neige sur les toits, et son reflet arrivait dans la chambre par la fenêtre dont le store n’avait pas été baissé ; si bien qu’il pouvait voir l’heure à sa montre, ce qui prouve un éclairage satisfaisant.

http://spirite.free.fr/ouvrages/akscas.htm

En marchant…

Capture d’écran 2014-10-13 à 15.09.01

Je me parle avec plus ou moins d’intensité. Je me parle ( façon de parler) Je me dis plutôt et aimerais une machine à noter sans que cela nécessite de “raconter ” ce que je pense. Ca s’écrirait tout seul et ce serait bien. Ca ne servirait à rien, ce ne serait évidemment pas un livre, ni même un semblant de journal. Parfois il me semble que “ce que je me dis ” n’est au fond pas plus stupide qu’autre chose mais que tout s’est déjà évaporé. Qu’il ne me reste rien, qu’il faut reprendre.Et que c’est trop tard.

L’homme croisé de profil et son oeil masqué par un bandeau de cuir, l’homme au costume beige et cravate- le tout démodé et que je baptise l’homme de l’ambassade de Valpareiso. Il me rappelle ces moments-ambassade où les dames sont endimanchées et les hommes apprêtés comme pour un mariage en province. Une autre personne hier se tenait devant le musée. Pardessus et chapeau d’un autre âge lui aussi, qui m’évoquait plutôt l’Est-un espion de Dresde ou quelquechose du genre. Je l’appelle le consul honoraire de l’Ambassade. Ceci ne sert à rien, mais si je ne les note pas, ils ont déjà disparu rejoignant une multitude d’autres dont je n’ai le souvenir que d’une chaussure, une couleur.

A propos de couleur la dame hier en rouge orangé et  qui avait le nez collé sur des cires anatomiques, semblait échappée de l’Ile du Docteur Moreau. Un peu simiesque de visage avec des faux cheveux-poils.

J’ai la mauvaise manie d’imaginer les gens morts et allongés pour ma dernière visite. C’est morbide et dégoutant, je n’échappe pas moi-même à la dernière visite à moi-même si l’on peut dire.

Puis je me suis demandée pourquoi les gens se faisaient photographier devant cet “éléphant pris au piège- oui pourquoi donc poser devant cette sculpture énorme de Fremiet  commandée pour l’Exposition Universelle de 1878. Le mouvement en est spectaculaire? Ou est-ce simplement une oeuvre si proche de la réalité que l’on peut sourire sans avoir peur? Ce qui serait drôle c’est que soudain la trompe, telle un fouet shlack s’anime et arrache l’appareil photo ou plutôt téléphone de l’un ou l’autre.

Ce qui me sidère dans Le mal de Montano, c’est l’apparente facilité qu’a Villa- Matas à changer de perspective(s). Sa façon  de s’être emparé de la personne de Daniel Emilfork , sans jamais le nommer puis de transformer la réalité qui devient une sorte de matière molle à pétrir: Certains aspects en sont aplatis, écrasés, effacés, puis en malaxant à nouveau les mots, un horizon apparait, tout redevient plat et normal avec le ciel au dessus et la terre en dessous. Des magnifiques insertions littéraires provenant de “journaux ” et la phrase de Sebald, que je n’ai pas mémorisée mais qui dit une étoffe passée sur laquelle scintillerait le hasard?. Je vais chercher la phrase plutôt que de la maltraiter. C’est pathétique de ne pouvoir “raconter ” ça.

Ce ne sont pas des hasards, il y a simplement quelque part un lien qui, de temps en temps scintille sur un tissu fané.

Il me semble à vrai dire que ce livre pèse trois tonnes; trois tonnes d’écrivains, de Bela Lugosi, vampires littéraires, homme aux épaules couvertes d’un châle et écrivant avant le lever du jour, taupes sur une île des Açores, volcan sur l’ile déserte de Pico. Budapest, conférence puis ancienne pilote d’avion confidente et Dracula et Borges et les mensonges et les inventions.

Mais comment réussit -il à ” caser ” tout cela dans les pages. J’ai noté les auteurs cités-je n’ai pas fini le livre- mais à la page  307 début du journal d’un homme trompé, j’en ai relevé dans les 130. Certain, je ne les connais absolument pas:

Danilo Kis, Cyril Connoly, Chesterton, Justo Navaro, Fray Luis de Leon, Wallace Stevens, Ricardo Piglia, ose Hernandez, Sergio Pitol, Jonathan Lethem, Alejandra Pizarnik qui s’est suicidée d’ailleurs, . John Cheever et j’en passe par flemme de recopier.

Bon, je ferai connaissance avec ce petit monde plus tard. “Autobiographistes” si je comprends bien, pour la plupart.

Je me dis que j’aurais dû  il y a quelques années noter cette liste dans un cahier et aller à la bibliothèque en chair et os pour y chercher mes inconnus. Je mesure a quel point je n’ai pas lu grand-chose finalement mais aussi que l’on ne peut ( quoi que ) passer sa vie à lire ici où là ( quoi que)

Et maintenant..

Bon si j’y regarde de plus près, j’ai pas ma, travaillé cet été, et en vérité je ne cesse pas une seconde. Ni de travailler, ni de râler. Râler parce que je vais à l’atelier à reculons. Un mois que je suis rentrée de Saint-Bo où parait-il les fenêtres ont enfin été remplacées. Maintenant il va falloir une sorte de baie vitrée ou je ne sais quoi pour que le froid pénètre moins.

Rentrée aux beaux-arts passée. ( Ce qui est marrant ce sont les réactions des gens, comme si j’avais enfin un vrai métier. C’est “bien ” d’office d’être professeur et moi je ne le vois pas du tout ainsi. C’est bien, si cela ne devient pas un attitude raide.

Et puis c’est bien si ça ne dure pas 107 ans probablement et puis c’est très bien si on n’en a pas besoin pour vivre en vérité. Sinon ce doit être l’enfer vécu pas pas mal de gens. Partir en province, dormir dans le même hôtel depuis X années…

La semaine dernière c’était agréable puis j’ai filé à Beaubourg, au café C pour attendre C en lisant les cahiers Renaud Barrault que j’avais achetés le midi sur les quais. Ceci concerne La cerisaie et c’est très intéressant. Je me demande comment et pourquoi j’ai atterri au Prix Marcel Duchamp qui était assez ridicule. Ridicule pour moi ” d’y être” je dois dire. On est restés à l’intérieur 5 mn montre en main, le temps de siffloter l’air du Marchand de sable dans Bonne nuit les petits et grossièrement on s’est barrés pendant la remise pour aller boire quelque chose qui nous rafraichirait les méninges. Je suis remontée à vélo ce soir là est C. est passée.

La semaine, je ne l’ai pas vue. j’ai encore travaillé au montage le Mercredi, lu. Lire est ce que je dois faire en ce moment. J’en ai besoin pour avancer. Là je m’ennuie sérieusement avec mon travail ( présenté aux BA mardi aprem ). Mercredi soir, chez NB pour présentation des nouveaux profs aux prof. Je sui strès contente d’avoir rencontré Jean-Yves Jouannais dont le travail m’intéresse particulièrement.

Re- velib et retour.

Hier RV avec VDC. très agréable et elle m’invite pour le nouveau festival au Centre Pompidou. C’est cool. Mais il faut absolument que j’avance sur d’autres choses. Je m’ennuie ( bis) au sens j’ennuie moi avec mes trucs.

Donc ce matin, je me suis dépêchée pour partir à A. Et je n’ai pas décollé. Je culpabilise à mort et ça ne sert à rien.

Encore des corrections tout à l’heure du film. Apres: Film fini, peintures de cet été OK. Continuer la peinture et en même temps filmer.

MELANCOLIES

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Je suis toujours contente lorsque je commande un livre sur internet. Contente de le faire puis contente de le recevoir vu qu’une fois sur deux je ne sais plus ce que j’ai acheté et que c’est un plaisir de me demander qui j’étais au moment J du “confirmez votre commande”, etc etc. J’allais chercher du pain. Et pourquoi avais-je pris les Anneaux de Saturne avec moi. Un vieux réflexe-avoir toujours un livre avec soi. Alors je me suis dit que j’allais le glisser dans la boite aux lettres pour ne pas être encombrée. Quand j’ai amorcé le geste, j’ai salivé en voyant par la fente une forme blanche. Super. Sans doute un livre. Il était très bien emballé. C’est souvent le cas je dois dire- A l’INSTANT SE TERMINE LE RENDU FCP DU FILM NICOLE STEPHANE A DISPLACED PERSON ENFIN TERMINÉ. D’autre part où je suis dingue où quelqu’un appuie sur la même touche d’un piano depuis cet après midi. C’est assez lointain. J’ai pensé tout d’abord à un grondement de disque dur, j’ai tendu l’oreille en avançant mon visage vers l’écran. Mais rien.

Donc le livre était : La Maladie de Montaldo de Vila-Matas. Ce serait plutôt Le mal de Montano, si ma mémoire était bonne et si je n’étais pas si stupide.

J’ai posté une enveloppe rescotchée à l’arrière ( l’inscription au tennis ) et suis passée acheter quelques bricoles chez le traiteur. Le billet de 50  euros s’est évaporé en un clin d’oeil et cela m’a fâchée. Quand on arrive à SB, je pense à chaque fois que je vais vers la caisse qu’ils se sont trompés… Bref.

Les mamans démonstratives et leurs enfants des Martyrs comme le pain du même nom étaient sortis de leur cage.

J’ai pris une ficelle et un pain de mie coupé en tranches, mis l’argent dans la nouvelle machine automatique qui recrache billets , pièces, monnaie.

Et je me suis dit qu’un banc serait bienvenu, qu’il faisait bon-c’est l’été encore et que ce serait délicieux de sniffer le livre, de regarder l’achevé d’imprimer et ce genre de choses. Ho. Ca commence drôlement bien. Ca me plait ( j’ai acheté son livre suite à le lecture d’un article sur Dominique Gonzalez Foester dans Art Press ce mois ci)

Voici de doubles, des malades de littérature, des asphyxiés de citations et des paralysés littéraires. Hamlet, les fantômes ” ainsi je piégerai la conscience du roi” et je me vois tourner dans mon atelier devant la caméra ce qui deviendra Comment j’ai inventé Laurence Olivier. “To sleep, to die… To sleep , To die…”

Mon téléphone a indiqué un mail et c’était Klaus qui m’envoyait une petite video de son chien hurlant à la mort au bord d’un canal à Copenhague. Lui au bord du canal, moi sur un banc sans intérêt. Son paysage était plus beau que le mien. Et ce hurlement…

Rentrés à la maison-le téléphone indique un SMS de C.

Je me disais dans l’ascenseur que j’avais passé un moment agréable, un de ceux qui vous transportent dans une ville étrangère lorsqu’on y séjourne seul.

Pas relu.

 

hop enregistrer. Je sors

Un verre là bas sur l’avenue Trudaine. C. me raconte les problèmes du film, le changement d’équipe etc…

Diner à la maison, et conversation avec R.

Ce matin je reprends le Vila-Matas, quelques pages avec le café. Hier j’avais froncé l’oeil quand Thomas Browne est apparu. Et à l’instant je crois rêver en lisant que le personnage du livre, étouffé de littérature et ne sachant combler un vide qu’il souhaite mais qui est aussitôt remplacé par la hantise de la mort, reprend la critique littéraire qui est son état et recommence par….. Les anneaux de Saturne de Sebald…

Dans le genre Encyclopédique j’ai regardé les trois quarts d’heure consacrés à Jouannais et à son encyclopédie des guerres. J’ai toujours voulu assister à une de ces séances mais…

Savoir que tout ce corpus fait de ramifications, d’entrées dont les noms ont des “valeurs” inégales ( franges, maman..) aurait été initié après l’observation que Bouvard et Pécuchet ne s’étaient pas-malgré leurs travaux savants!-penchés sur la guerre, me plait énormément.

Je déteste cette longue phrase.

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