Passage Paris

Je toussote et c’est désagréable. Aller Retour Paris pour RV Centre Pompidou. Comme une cruche je ne comprend pas pourquoi le café Beaubourg a changé à ce point. Je ne suis pas devant . C’est la raison… Puis à Trocadero chez LBO afin de commencer vraiment à travailler pour l’expo Maeght. Comme une touriste je me trompe dans le métro, Je ne trouve pas comment sortir de l’immeuble-ah oui le bouton bleu… Bref. Ca ne me fait pas tellement plaisir d’être ici après ( déjà ) deux mois d’absence. Ca me semblait une éternité à venir quand nous sommes partis en Juin et ce sentiment était délicieux. Le soleil, les premiers bains après la montagne… C’était un sentiment de grande ouverture , légèreté, liberté. Passage rapide pour voir l’exposition BD au Centre. Mais je me traine un peu, regarde d’un oeil les planches au mur ( enlever mes lunettes, remettre mes lunettes… ) Je vois assez mal de loin. Je m’assieds près de la Fontaine de Tinguely. Suis un peu désoeuvrée. Un peu ennuyée. Allez. Me préparer. Aller au RV à la galerie et à 17 h reprendre mon train.

3 AOUT

3 AOUT

Déjà! Rien de rare . Peinture/Tomate/Mer/Tapenade/Chaleur

Pas de journaux, nouvelles par FC. Pas de télé donc pas d’ouverture des jeux olympiques. Ce qui ne nous a pas beaucoup manqué. Je ne suis pas les épreuves non plus. Lecture. Les oiseaux de Daphné du Maurier et le délicieux livre de William Boyle que j’ai confondu avec William Boyd. J’ai oublié le titre de ce livre qui rassemble des personnages de Brooklyn. 

RV à Nice à l’hotel Windsor. Calme, une jungle en extérieur, une volière et une piscine. On a envie de ne jamais en partir. Nous parlons de l’installation Nicole Stephane à la Villa Ephreusi de Rothschild. Pour D, visite du Musée Chagall / Des peintures atroces selon moi, un peintre sans beaucoup d’intérêt et sur-évalué excepté évidemment ( et il n’y a que ça ) les références religieuses, la guerre. Mais … Seuls les documents relatifs à l’art dégénéré m’intéressent et quelques petits dessins au crayon d’avions. Bref, pénible et accrochage moche.

Puis Musée Matisse. Je ne me souvenais pas de son ampleur. Matisse-Miro. Soit . Les duos sont à la mode. Bonnard-Matisse à la fondation. 

Déjà 5 semaines que je suis ici. Peinture chaque jour, un peu ou beaucoup. Pour le moment aller aider à couper les légumes pour la soupe au Pistou. 

RV avec V qui rétablit tous les trucs de la retraite que je n’avais pas fait et dont la demande avait été annulée. Ouf. 

Hier promenade et mini bain à la rivière, l’Argens. C’est très joli et inattendu. Mais ça ne me plait pas tant que ça. Puis nous roulons dans les vignes . On se prendrait presque pour des grappes de raisin, tant la route est petite. 

Au rayon processions, nous sommes allés à celle de Besse. Cette fois ci on zappe la messe qui dure quand même 2 heures et on suit le cortège, les 5 prêtres, la Châsse et le reliquaire. L’un des prêtres porte uns soutane blanche qui m’intrigue car dans le dos il y a des fils noirs reliés aux manches  qui flottent ( j’explique mal ).

Un moinillon rasé, des santons et des salves tirées au fusil à chaque station puis des danses folkloriques sur la place avec un apéritif à côté de Marie Madeleine qui bientôt repartira dans l’église contente de sa sortie annuelle.

.La semaine suivante, direction Rocbaron. Nous arrivons, et pour cause, je ne reconnais pas l’église . Elle est petite et peu profonde. La messe est commencée . Nous entrons à pas de velours en haussant les sourcils. Le saint est posé à droite sur des tréteaux. Je ne me souviens que d’une forme élancée, une silhouette fine, cape pourpre au vent et qui m’avait bien fait rire lorsque portée par quatre hommes et montant une pente cachée par un muret, les porteurs disparaissaient et le saint semblait voler ou s’élever comme saint joseph de Copertino lui même. Ce que je vois là est un saint-tronc pourrait on dire. Saint Sauveur. Il est un peu moche, de facture assez grossière. Doré, bleu sans subtilité, et rouge. Oui c’est un saint-tronc posé une un socle . Il fait un signe de bénédiction et de l’autre main tient le globe crucifère ( orbe crucigère ) et moi je n’y comprends rien . Cette église qui a rapetissé ,ce saint coupé en deux, ce prêtre que je n’ai jamais vu. On ressort et on rejoint C et L. Je suis désolée. La messe n’en finit pas et elle n’est pas théâtrale comme à Pignans. C’est un peu raté et nous allons voir dans la fête foraine installée, une répétition pour le spectacle du soir. Je surveille la sortie de messe. Ca y est. Le demi-saint vogue comme une figure de carnaval. Les porteurs sont habillés «  normal » et tout cela est un peu ordinaire. Je me ronge les sangs ( expression que j’envoie immédiatement à Yulong ) pour trouver où était la procession l’an dernier , accompagnée de la cérémonie du cep de vigne et des danses. ( la cuillère de mon café posée sur la table est envahie de fourmis minuscules ). La procession compte une trentaine de personnes assez âgées. On suit un peu puis on abandonne et on s’en va. Direction Puget ville pour un apéritif Das les vignes. C’est très beau, on est seuls! Et moi de chercher encore ma belle procession de l’an dernier. Ca me revient, c’était à Sainte Anasthasie.

Nous partons dans quelques heures. La cérémonie du roulage des 8 peintures s’est déroulée bien plus facilement que d’habitude. Déjà un mois et demi que nous sommes arrivés. Tout appartient au passé et se reproduira à l’identique dans un an. Qui serai-je, que ce sera t’il passé cette année. Tout devient plus inquiétant évidemment. Oiseaux. La petite grenouille au vert su tendre est installée derrière ma plante qui est en plein forme. Temps gris aujourd’hui , quel bonheur après le 44 degrés des jours précédents. Sieste obligatoire moi qui n’aime pas trop cela. 

Lu le Général du roi/ très ennuyeux, en train de lire LA maison près du rivage.

Lu l’auberge de la Jamaique

Les nouvelles qui accompagnent les Oiseaux. Le pommier, le petit photographe au pied-bot. C’est méchant et délicieux et ça donne furieusement envie d’aller en Cornouailles; 

La chaleur nous a fait créer une station balnéaire avec soins. Deux seaux, un rouge et un vert et le jet d’eau font de nous des nababs sur la terrasse protégée des regards par un tissu accroché avec des épingles à linge. Ca nous fait rie de luxe «  romanichel » !!!J’adore ça. C’est genre campement dépourvu de tout chic. D m’envoyait hier cette phrase: Ce n’est pas à mon âge que je dois m’habituer au confort car je veux garder ma liberté. ( Bonnard )en refusant  un coussin pour mettre sur son siège de travail. )Ca me fait rire e repenser aux photos que l’on m’a envoyées de la maison d’été de JMO et YC. Pour moi une pure horreur bien que ça semble assez beau. Mon Dieu quel angoisse. Les lits, les objets les tableaux, la déco «  pourrie de chic « !!! Notre pauvre terrasse est pour moi une merveille avec ses fourmis, son hirondelle et sa rainette. Il n’y a rien de pire que le standing et le contentement orgueilleux de sa maison-apparat. PAs de déco = pas de sujet de conversation ( vous avez trouvé ça où/ Réponse dont on se fiche d’ailleurs / s’esclaffaer=c’est sublime=incroyable) Bref ça m’ennuie autant que ça me hérisse le poil. Au rayon agacement ( rien à voir ) il y à les gens qui ne savent pas conduire sur la route de LA garde frenei, un peu montagneuse et qui freinent sans cesse. Un enfer. 

Hier au retour de la mer un enfer de voitures dans l’autre sens. On se console en se disant qu’il faut donc partir. 

Il y a eu aussi le spectacle du groupe Aioli sur la place et un autre concert au Cannet. C’est sympa ces moments et il fait un peu frais/ à peine. R. À « terminé » sa chemise blanche qui a désormais une estafilade dans le dos et qui va bien avec le pantalon bleu que j’ai reprisé deux fois. 

été 2024-3

Mardi 9

Villa Matas à la radio.  Ah, j’ai oublié d’écouter il me semble qu’il s’agissait de Don Quichotte.

La dangereuse extreme droite du RN et de Bardella s’est pris un raclée. C’est inespéré. Au hameau, sur les panneaux d’affichage il y a un double portrait de Marion Marechal. Je ne lui ai pas encore barbouillé le visage en noir. C’était au moment des résultats, le repas d’anniversaire de N à côté. Omerta totale, personne ne parle des élections. Vu les résultats du Var, je préfère ne pas trop chercher à savoir les convictions de chacun. Surtout dans un hameau…Nous on a eu du mal à ne pas exulter.

Hier Lundi assez déprimée avec ces croutes douloureuses et encore une nuit qui avait été pénible. Et soudain hop, je décide d’aller installer l’atelier. J’ai aussi terminé le choix du son pour la Biennale.

Samedi soir nous avions spectacle sur la Place avec Pizza de chez Toinou: Le sosie de Michael Jackson. Plus épais que l’original mais pas trop mauvais à vrai dire, avec ses deux danseuses dont celle de gauche pesait à mon sens le double de celle de droite. La dame qui tourne sur la place en quête de quelqu’un à qui parler est infernale et déprimante. On l’a un peu envoyée nager car elle restait devant notre table en attendant qu’on lui propose de s’assoir, ce que nous n’avons pas fait car ce serait suicidaire et suicidaire tous les jours. Elle m’a dit qu’elle ne me saluerait plus ( quelle punition cruelle ! ) et j’ai répondu qu’elle faisait bien. Elle à poursuivi comme un insecte, son chemin, s’asseyant là et là et là, tournant, se retournant disparaissant pour ressusciter quelquepart où on ne l’attendait pas. On ne savait pas qu’elle avait Elseihmer

La mer à Gigaro. Partir à 7h, traverser les Maures et entrer dans l’eau délicieuse. A 8h 30 il y a très peu de monde, des habitués. Je retrouve un peu la forme et j’ai eu envie de nager contrairement à Saint-Raphael . C’est drôle ce passage à l’été, le corps qui crache ses saletés de boutons de fièvre… 

Commencé à peindre. Hou la la comme c’est affreux. J’espère que ça va s’arranger.

Je n’ai pas écrit le texte que je dois rendre aujourd’hui à la revue Magma

Notre passage à La Brigue m’a enchantée; c’est quand même un petit voyage car il faut y monter depuis Vence c’est deux bonnes heures de route. C’est la montagne au dessus de Menton ( Sospel, Tende … et des villages dont j’ai oublié le nom ). J’avais réservé un hôtel sur la place , La fleur des alpes. Simple et vue sur l’église et la chapelle octogonale. Simple et plaisant. Pas de touristes, pas arrivés . J’ai bien fait de réserver à l’avance car il n’y a que 6 chambres je crois. Le restant affichait complet. Cuisine délicieuse. Ca fait plaisir et Robert le patron un peu gros difforme est vraiment sympa. J’aimerais y retourner pour marcher . J’ai traversé le village en me demandant comment les personnes un peu âgées pouvaient entrer et sortir de chez elles vu les escaliers extérieurs aux marches irrégulières. Ce qui est dingue c’est le faste de ces églises de montagne. GR52A

été 2024-2

Bon on file à Pignans .

Je tousse je tousse et en plus cette nuit me suis fait attaquer par une escadrille de moustiques.

( à ce propos la nouvelle de Fitzgerald- dans le livre Pignans  est désopilante ) En passant j’ai acheté ce livre dans l’incroyable librairie de Saint-Raphael où vraiment il faut prendre les choses à l’envers: ne pas chercher un livre, surtout pas car les piles, assemblages, rangements bizarres et autres étiquettes suivent une loi d’organisation qui m’échappe. Alors trouver, simplement trouver un livre qui dans cette confusion vous ferait un petit signe en chuchotant:

—Libère moi ! 

C’est donc Fitzgerald qui m’a fait un clin d’oeil., et aussi le colonel Chabert. Ce qui est amusant c’est qu’à un moment donné, étant venu dans le sud de la France car « tout y est donné »(!!) , ils errent de Nice à Hyères pour enfin trouver la maison qui leur plait à Saint Raphael ( qui a l’époque devait, comme toute la côte ne pas être cette horreur d’urbanisme et de voitures ) 

Entre parenthèses je n’arrive pas vraiment à lire. La fêlure, même si j’en aime la drôlerie et l’humour, notamment quand il décrit ce qu’on pourrait appeler les premiers 100 mères d’une nouvelle, m’ennuie un peu. Ce ne sont qu’états d’âme. Et peut être que tout simplement c’est mon propre état d’âme qui ne correspond à rien. 

Lu Annie Ernaux. Acheté aussi dans le bric à brac littéraire de « l’espace culture «  du supermarché Leclerc. J’avais me semble t’il tenté une fois cette lecture mais ça m’avait ennuyée et j’avais abandonné. Le livre m’a beaucoup intéressée et fait réfléchir à ma propre expérience bien sûr. Il est vrai que bien souvent la première histoire ressemble plus à un viol. Tout je pense lors de la « première fois »  est  violence. Ici c’est terrible. Ajouté à cela les problèmes de classe, de milieu. Mais il est incroyable qu’elle soit presque « nunuche » , ne sachant rien de rien et se comportant comme « une fille facile ». C’est très douloureux tout ça. J’aime le style du livre. J’ai aussi pensé à ma mère lorsqu’elle parlait de l’école Normale. Evidemment il y a l’école normale supérieure et l’école normale d’institutrices ce qui n’est pas la même chose tout comme la musique est Bach et aussi Adamo.  19hh30 sur la terrasse ou le soir nous regardons les 5 hirondelles se positionner sur les branches de laurier pour la nuit. C’est fou quand même les choses «  dont on ne parle pas « . Des amours de ma mère je ne connais que Ratafia Ratamala, le garçon perse. Comment les choses se sont passées avec mon père? Tout cela s’est mystère. Mystère aussi que celui des règles, mystère que «  comment ça se passe »! On se débrouille, 

Bouche entourée de croutes. c’est sexy je dois dire.

Voir, dimanche le retable de l’école d’Avignon à Pignans( pèlerinage annuel ) et participer à un bout de messe. L’odeur d’encens dans l’église est très forte.

été 2024-2

Bon on file à Pignans .

Je tousse je tousse et en plus cette nuit me suis fait attaquer par une escadrille de moustiques.

( à ce propos la nouvelle de Fitzgerald- dans le livre Pignans  est désopilante ) En passant j’ai acheté ce livre dans l’incroyable librairie de Saint-Raphael où vraiment il faut prendre les choses à l’envers: ne pas chercher un livre, surtout pas car les piles, assemblages, rangements bizarres et autres étiquettes suivent une loi d’organisation qui m’échappe. Alors trouver, simplement trouver un livre qui dans cette confusion vous ferait un petit signe en chuchotant:

—Libère moi ! 

C’est donc Fitzgerald qui m’a fait un clin d’oeil., et aussi le colonel Chabert. Ce qui est amusant c’est qu’à un moment donné, étant venu dans le sud de la France car « tout y est donné »(!!) , ils errent de Nice à Hyères pour enfin trouver la maison qui leur plait à Saint Raphael ( qui a l’époque devait, comme toute la côte ne pas être cette horreur d’urbanisme et de voitures ) 

Entre parenthèses je n’arrive pas vraiment à lire. La fêlure, même si j’en aime la drôlerie et l’humour, notamment quand il décrit ce qu’on pourrait appeler les premiers 100 mères d’une nouvelle, m’ennuie un peu. Ce ne sont qu’états d’âme. Et peut être que tout simplement c’est mon propre état d’âme qui ne correspond à rien. 

Lu Annie Ernaux. Acheté aussi dans le bric à brac littéraire de « l’espace culture «  du supermarché Leclerc. J’avais me semble t’il tenté une fois cette lecture mais ça m’avait ennuyée et j’avais abandonné. Le livre m’a beaucoup intéressée et fait réfléchir à ma propre expérience bien sûr. Il est vrai que bien souvent la première histoire ressemble plus à un viol. Tout je pense lors de la « première fois »  est  violence. Ici c’est terrible. Ajouté à cela les problèmes de classe, de milieu. Mais il est incroyable qu’elle soit presque « nunuche » , ne sachant rien de rien et se comportant comme « une fille facile ». C’est très douloureux tout ça. J’aime le style du livre. J’ai aussi pensé à ma mère lorsqu’elle parlait de l’école Normale. Evidemment il y a l’école normale supérieure et l’école normale d’institutrices ce qui n’est pas la même chose tout comme la musique est Bach et aussi Adamo.  19hh30 sur la terrasse ou le soir nous regardons les 5 hirondelles se positionner sur les branches de laurier pour la nuit. C’est fou quand même les choses «  dont on ne parle pas « . Des amours de ma mère je ne connais que Ratafia Ratamala, le garçon perse. Comment les choses se sont passées avec mon père? Tout cela s’est mystère. Mystère aussi que celui des règles, mystère que «  comment ça se passe »! On se débrouille, 

Bouche entourée de croutes. c’est sexy je dois dire.

Voir, dimanche le retable de l’école d’Avignon à Pignans( pèlerinage annuel ) et participer à un bout de messe. L’odeur d’encens dans l’église est très forte.

été 2024-1

Et photos de l’exposition Francis Limerat, disparu il y a peu et qui fut un des bien aimés professeurs aux Beaux-arts d’Amiens ( Robert Christien, Francis et Daniel Levigoureux ) à Saint Michel dans un espace immense que je ne connaissais pas ( genre à être qualifié de « espace magnifique ») plutôt chic,  mais avec des trucs de design moches à mon gout, ce qui fait que les oeuvres présentées risquent de devenir des accessoires décoratifs d’intérieur bourgeois même s’ils sont pourris de beauté.!!! 

Je me disais que le point commun entre ces trois artistes était la discrétion, l’accomplissement quotidien d’un travail assez méthodique, l’approfondissement rigoureux des formes.L’humilité. 

J’ai vu dans un livre la photo de FL tel qu’il était en 1976. Ça m’a évidemment ramenée à cette année heureuse entre beaux-arts et Maison de la Culture, travail incessant et dessins un peu partout avec HB.

Peinture dans la chambre dite «  de Marie Jane » transformée en petit atelier. ( j’y travaillais déjà pendant le lycée, me levant à 6h pour peindre une heure et demie ou deux avant les cours.) Dessiner à la patinoire ( et lorgner le professeur de Hockey par la même occasion ) dessiner pendant les concerts de Pupitre 14 en prenant soin de ne pas faire de bruit de papier.  Raymond Devos, Mime Marceau ( qui m’émerveillait à l’époque et m’ennuie bien fort avec Bip et cette poésie)….…Voir «  Je hais le mime! « Dans les fausses conférences ), Brecht… L’Opera de 4 sous, Le théâtre contemporain de la Danse, Bejard. Yves Montand qui chante/ Quelle chance d’avoir eu cet endroit qui nous ouvrait un peu l’esprit et nous donnait la sensation de n’être pas tout à fait rien; Avec Christine G , au moment du bac, je nous vois traverser au passage clouté vers le centre et dire Nathanael je t’enseignerai la ferveur. C’est l’époque de La galerne qui vendait de magnifique tenues baba et des sabots en cuir qui me faisaient rêver. J’oublais laveste sans manche en peau retournée avec fourrure!!!Tiens en parlant vêtements, ou rêve de vêtements il y eut vers mes 12 ans , mais j’en oublie: la combinaison rouge vermillon avec ceinture, en jersey que j’avais admirée aux galeries Lafayette pendant des vacances scolaires: Trop cher. Vers les 14 ans le pantalon marron à grosses cotes vu chez Liberty et ses cabines d’essayage saloon, qui valurent au magasin la réputation de « traiter les blanches « . Je l’avais acheté 5000 francs et ça avait bardé. D’où venait l’argent? En plus ma mère me poursuivait avec les ciseaux pour extraire de cette splendeur de velours, l’étiquette LEVIS qui était la touche somptueuse, la marque, de je ne sais quoi, reconnaissance ou appartenance. Lui expliquer que le pantalon si cher ( l’était-il? vue sa réaction, plus cher que le pantalon de velours vert foncé Cosserat avec sa fermeture éclair sur le côté, injustice réservée aux filles , et qu’avait cousu Madame Duquenne qui habitait aux HLM avec da fille trisomique. Il y avait dans l’appartement un odeur que je n’aimais pas et tous ces bouts de tissu. La pauvre femme travaillait comme une esclave, élevant Dominique -le nom me revient -qui tirait souvent une langue épaisse en riant. ). Vers 15 ans il y avait aussi la mode des pull Shetland et on trouvait ça dans une usine près d’Amiens tout comme on allait aux Ventes Lee Cooper et Cosserat, lieux depuis bien longtemps à l’abandon. Filatures et usines… Fini…  Toutes ces usines ont disparu. A 16 ans Il y eut le pantalon de velours jaune citron et la veste assortie bleu marine avec un liseré du même jaune ( mes parents devaient avoir un statut un peu plus élevé car c’était la boutique de la jeunesse à la mode. )( Pour les enfants il y avait le magasin détesté Babette et je me souviens d’amis de mes parents, des pépiniéristes,  si on peut appeler des relations de travail amis, qui habillaient leur filles à Cannes ( pour ne pas qu’elles risquent de porter les même vêtement que les autres ) Bref, j’étais splendide et un peu empruntée pour mon arrivée dans la cour du  lycée.  Cette splendeur d’endimanchement s’était dédoublée car CG avait acquis la même panoplie ! Il y a eu aussi le pantalon en lin a rayures verticales et patdef. J’en passe. A paris,17 ans, pendant les vacances, la découverte des salopettes Oshkosh/b’gosh fut une épiphanie. C’était MOI . Je n’ai pas le souvenir depuis d’un plaisir vestimentaire semblable. Je cherche. .. Les chaussures montantes étaient introuvables pour filles et petites pointures et je me suis évanouie en en trouvant une paire qui m’attendait dans une vitrine de Saint Germain des prés. ( Il y a eu aussi à 20 ans les chaussures blanches de chez Sacha avec des pierres précieuses multicolores sur le dessus , la Clef des Marques, les puces, les surplus . 

Le nom Dominique Quehec me revient… le directeur de la maison de la Culture. J’y allais boire je ne sais quoi fière de mon livre dans ma poche et de mon indépendance, le garçon du bar s’appelait Angelo. Il y avait aussi le cinéma où j’ai vu le Septième sceau et aussi Ce gamin là. J’ai raté Oh les beaux jours avec Madeleine Renaud , et qui avait eu l’idée saugrenue d’y emmener mon père!!!! Il avait développé une allergie au théâtre ( celui qu’on voyait à la télé ) et ne comprenait pas pourquoi on y parlait si fort en claquant les portes. Il faudrait que je retrouve je ne sais où le programme de ces années là à la MACU comme on disait.. Vu Mouloudji, vu Montand aussi.

Avant/arrière

Ranger l’atelier et … en route. J’aime bien conduire, être seule dans la voiture avec la radio. Halte à Châlon.

Si je regarde ce morceau de passé au travers des photos du téléphone, on peut dire qu’il y a l’observation de la rue ( SDF, sans abri, tentes le long du canal ) ,Gens ( que j’envoie à M, genre freaks, un tatouage horrible par ci, un corps abominable -ça existe sans vouloir offenser… ,des captures de trucs qui m’intéressent sur insta que je viens de désactiver( uniquement domaine artistique et littéraire ) , de la documentation, des photos aux beaux-arts, étudiants et architecture. Première de couverture de livres que je lis ou voudrais lire. Tiens oui, cette belle exposition Tiepolo aux Beaux-arts. Un faune au lavis précède des scènes étranges prises aux Oiseaux, le bar de Manu. Deux femmes âgées sont accompagnées de baigneurs habillés qu’elles portent avec précaution comme de vrais bébés. C’est troublant je dois dire. Une fille et deux garçons ( Marie et Jesus Jesus… Heu… ) Ces mères de famille quelque peu étranges boivent des Leffe… Bière et maternité!

On voit là -je suis en chemin vers l’hopital-, le panneau Violet ( on connait , je l’ai écrit quelque part mon rapport à cette couleur ) j’ai découpé hier dans Libé une photo de manifestation où l’on voit une fille portant une veste violette «  couleur des suffragettes » est-il dit., Bref le violet  des rideaux dans la chambre de mes parents ( et aussi cette semaine celle des points qui figurent sur une carte de France le RN.. ). On lit: Vous êtes dans le secteur Violet ORTE 8 . Le P est caché pat un poteau et très vite je le remplace par un M, ce qui donne: Vous êtes dans le secteur Violet MORTE 8. J’apporte à Marc qui est hospitalisé des gâteaux à déguster dans le jardin de la partie ancienne. On se fait attaquer par des enfants guerriers munis de petits bâtons offensifs et je pense à Sa majesté des mouches. La partie récente de l’hosto est d’une laideur terrible avec une pente et je ne sais quelle installation fumeuse de pierres pour occuper l’espace. Bref. 

On saute à Art Basel avec une photo de mes peintures sur le STAND de CG et la peinture jaune chez H&W/ l’image de la pierre tombale vue au musée de Cluny , une Capture d’une régularisation URSSAF youpi, puis un dessin où on lit la question: 

-Vous êtes en train de m’enregistrer? 

C’est pour la Biennale de Lyon. Suivent des reproductions de Singes peintres, peintres avec palette plutôt au XVIII eme. Paris toujours. Juin. Salle d’attente du médecin avec ses 3 sièges vides et sa plante verte. Je ne sais pourquoi des scènes les plus ordinaires peut naitre une atmosphère, une présence, quelque chose de presque rare. Suite à des collages d’images sur mes peintures qui ont quitté semble t’il les motifs guerriers, je fais faire à Y un travail test de copie ( à la chinoise ! ), à savoir reproduire sur une peinture en cours un petit tableau de Magritte trouvé dans la gazette.

Y s’exécute et cela me plait beaucoup. Que voit on. Un peintre mal fichu, de profil avec une grande palette de « vrai peintre « et qui peint le Magritte de Yulong !. J’aime bien cette opposition barbouillé / «  bien fait «  ( dont je pense être incapable, je dis bien je pense car il suffirait d’un peu de patience ). Il ne faudrait néanmoins pas abuser de cette manière qui pourrait devenir une bonne idée systématique et plaisante.

Dessins pour Bayeux, capture Instagram d’une de mes trouvailles Snob et Bête sur Insta. A pleurer. Des influenceurs ou influenceuses gonflés de leur ego et sottise. L’une d’elle a inventé « Le luxe pauvre » ( omg!!) Ainsi que l’expression qui me fait rire ( malgré tout ) : Pourri de beauté. Ex: Cette étoffe chinée en Inde est pourrie de beauté. Rendez-vous rendez vous-A la fin elle salue par l’expédition obscène d’un baiser soufflé vers nous.

JUILLET 1/ fin de saison

Je viens entre deux quintes de toux d’achever la lecture de Mémoire de Fille de Annie Ernaux. ( Plus tard )J’avais une idée un peu toute faite des écrits d’AE, je ne parle pas du style, mais de ce qui pouvait y être dit: La réalité plus que réelle mais pas du tout magique, l’ordinaire, l’ennui, le quotidien. Le chariot des courses sécurisé et son jeton en somme . Il y a eu l’horreur number one, à savoir les élections législatives et leur résultat Samedi dernier. On va voir aujourd’hui. Je redoute le pire. 

Avant tout je récapitule un peu à l’aide de mon téléphone le dernier moi ou mois à Paris.

La perspective de partir au Repenti est toujours un délice, peut-être supérieur à la réalité, égal à celui ressenti lors de la réservation en Mars de chambres à Vence ( une nuit ) , à La Brigue ( 2 nuits ) et à Saint-Raphael à la 201 de l’Excelsior ( 2 nuits ) en notant la date limite pour annulation si nécessaire. On ne peut plus partir le nez au vent et c’est vraiment pénible que de toujours prévoir. Donc un délice, peut-être supérieur à la réalité, je ne peux pas encore dire. C’est le deuxième jour ici au Repenti. Et c’est un peu comme pour une histoire d’amour, attendre c’est cela le délice et lorsque le jour J arrive on tremble parce que c’est déjà presque terminé. J’exagère un peu car je resterai ici encore un mois. Un mois de trêve, un mois à ne pas parler peinture sauf… 

Comme à chaque début de vacances ou plutôt changement de lieu, , je suis malade et sous antibiotiques grâce à M encore une fois car je tousse comme un chacal. Test Covid négatif. C’est douloureux cette sensation de poumons qui se déchirent et c’est déprimant ces larmes aux yeux en permanence, des Kleenex partout alors que j’ai dû en utiliser un seul paquet en un an !! J’essaie de penser à M qui est à nouveau hospitalisé, et à des situations “raides” mais je ne parviens pas à me départir de cette tristesse à l’origine inconnue. Floue? Non. Inconnue. J’ai des boutons de fièvre autour de la bouche ! On dirait qu’un molosse m’a mordu. 

Il y a eu les diplômes des Beaux arts et je suis allée voir mes anciens étudiants en rentrant de mon atelier -volière ( les perruches sont en libertés et en profitent peu au début, la femelle moins que le mâle. Parfois ils s’élancent à 2; J’aime bien les voir voler, rentrer dans leur cage, repartir et échapper ainsi  – comme je le fais en rêvant du Repenti- à la monotonie d’un seul endroit ) Y. a qui j’ai prêté mon atelier cet été était affolé car le mâle a trouvé le chemin de l’extérieur et n’est pas revenu. 

J’ai commencé tardivement la gym à Argenteuil le Mardi et le Jeudi. Pilates, avec une fille qui est très bien. Ca me plait et on est très peu nombreux. Ce sont des gens simples qui ne cherchent pas à gagner le prix de beauté et ne passent pas leur temps à se regarder dans les miroirs. 

024Il y a eu le concours pour la Tapisserie de Bayeux. Passé l’oral le 26 juin avant de filer sur l’autoroute.. Sais pas. Mais comme je l’ai souligné je ne  fais ni Pédagogie, ni illustration à la gloire de qui que ce soit. Guillaume le Conquérant, c’est la magnifique broderie de Bayeux qui, malgré son ingénuité formelle trempe dans le sang, enveloppe les morceaux de corps, vole au vent comme un étendard de mort. La guerre. La peur. Guillaume et Mathilde ce n’est pas Ken et Barbie. C’est plutôt shakespearien/ KINGS.  

Pas de nouvelles. 

Il y a eu La décision soudaine ( l’occasion fait le larron )  du nouvel atelier en Rez de Chaussée ( je pense au futur, au rez-de-chaussée, et au pont de livraison sur l’impasse. Il est moins beau que l’autre, et sans vue mais pas mal du tout. Je garde le premier bien sûr.

Il y a eu des visites d’atelier, les finitions à l’atelier de Céramique, le Prix Matsutani ( choisir 8 personnes… ) Parfois dans mon agenda il y a écrit RIEN !!! Et c’est délicieux, cela veut dire Argenteuil sans personne. Puis ce temps épouvantable tout le temps, cette pluie, c’était assez déprimant .

Il y a eu la fête au château sans R.

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