Marionnettes et REICH NOTES

 

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Anthony LIÉBAULT
(Cie Les Désaxés Théâtre) [FR]
Le théâtre de marionnettes au service de l’idéologie nationale-socialiste. Theatre in the service of national-socialist ideology: from Thingspiel to Puppet Theatre.

L’Etat hitlérien, afin d’asseoir et d’ancrer en profondeur la Weltanschauung [conception du monde] nazie au sein du peuple allemand, a soumis la culture à un traitement fonctionnel au service de la propagande. Durant les premières années du régime (1933-1937), afin de former une communauté du peuple consciente du rôle historique du national-socialisme, le Thingspiel, théâtre de propagande de masse en plein air, est créé. Ce « nouveau » genre théâtral, de style héroïque, pouvant mêler l’oratorio, la pantomime, le défilé, la musique et la danse, ne parvient cependant pas à galvaniser les foules. Lourd de ses échecs, il trouve une fin prématurée par l’entremise de Goebbels en 1937. A partir de cette même année, les circonstances et les visées expansionnistes de l’Allemagne nazie conduisent à une volonté plus offensive dans le domaine théâtral en matière de propagande. Le théâtre de marionnettes, facilement transportable (notamment sur le front), peu coûteux, d’une efficacité redoutable, devient vite un instrument privilégié. Des têtes de marionnettes sont produites en série et un répertoire est constitué, édité et distribué par l’Institut du Reich pour le Théâtre de Marionnettes nouvellement fondé. Dans ce contexte, la figure de Kasper est abondamment exploitée et devient l’incarnation des dogmes nationaux- socialistes. Le théâtre de marionnettes, longtemps considéré comme un art « non suspect » ou toujours du « bon côté » de la subversion montre ici un tout autre visage.

Je cherche et ne trouve rien. Je ne parle pas allemand Rien.

W.E

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Moi qui n’aime pas trop les réjouissances collectives j’ai été enchantée de ces deux jours à Fontainebleau. Anick Lemoine qui est la directrice du Festival d’histoire de l’art est super. Et ce truc est insensé, des conférences en veux tu en voilà, toutes passionnantes et toutes gratuites.Cette année le sujet était le Rire et le pays invité, l’Espagne. Tout le monde absolument tout le monde peut écouter Stoïchita, ( j’ai acheté son Pygmalion, ça à l’air bien ) ou bien d’autres spécialistes de la moustache au 17eme. A ce propos j’apprends en rentrant à Paris avec PM que la période à partir du 16eme est la période dite moderne et ensuite contemporaine donc je suis perdue et je ne sais même pas si je suis vivante.!!!! Serions nous dans l’ère future et non pas l’ère DU futur. Hum. Je me gratte le menton.

Bref le programme était génial mais ce qui était frustrant c’est de ne pas assister à tout: Hoggarth ou les marionnettes sous le Reich? Etc.

J’aurais dû dormir là-bas car on à l’impression d’être loin. Les villes à château ont un peu la même atmosphère vieillotte qui n’est pas déplaisante. Mais comme à Versailles ça sent la pâtisserie après la messe. Beaucoup d’hommes ont cette espèce de veste piquée cousue verte que est une sorte d’uniforme pour moi , heu comment dire. Ca ne sniffe pas l’extrême gauche !!!Héhé.

Nous avons été reçus dans un endroit inouï, l’Ermitage de Pompadour ( ça donne des idées de nom pour nos caravanes !!! ) .

À l’origine simple pavillon, il est construit à la demande de la marquise qui n’apprécie guère ses appartements du château. La favorite le fait agrandir à partir de 1754. À sa mort, l’ermitage est acheté par le Roi qui y installe le gouverneur de la ville et du château. Gabriel effectue alors de nouveaux travaux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La plus grande partie du décor intérieur subsiste, bien que l’ermitage soit transformé en annexe de l’hôpital durant la Grande Guerre et qu’il soit occupé par les autorités allemandes puis américaines durant la Seconde Guerre mondiale.

Un truc de malade. Une “demeure” avec un immense jardin. Carlo et Polissena Perrone nous accueillent sur le pas de la porte. Nom d’une pipe. ( J’avais envie de manger un sandwich dans mon coin, mais je me suis dit que c’était mal élévé. Et je ne regrette rien, même s’il faut être un peu plus raide que d’habitude dans le maintien ). La vache la collection!!! Partout, des Picasso, Balthus, Gustave Moreau, Juan Gris, Goya bon bon, ça va, les voleurs vont rappliquer. Et des livres et des couloirs et des bronzes renaissance, et des couloirs et des chambres et des salles de bain et , et, et…

Ils n’y habitent pas ( quelle angoisse d’ailleurs que ces merveilles peu faites pour le quotidien selon moi ). Et l’odeur subtile des piaules, m’évoquent surtout la nécessité de Ventoline. J’exagère un peu. le jardin est d’un vert absolument irréel.

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Et puis il y a la grotte. Miam Miam. Du coup je n’ai pas eu le temps de visiter l’intérieur du château. Normalement et si j’étais restée au diner dans la Galerie des cerfs, je l’aurais même vu by night. Mais je me suis sauvée !!! Paris je rentre, Paris me revoilà. Les deux conservatrices que je ramène oublient leur téléphone dans la voiture !

Après la projection, un jeune homme est venu me parler. Si tous les étudiants des beaux-arts avaient cette énergie cela deviendrait un endroit dangereux!!!!

C’était vraiment sympa et je pense que je le reverrai, lui et ses projets de théâtre, et ses oiseaux et sa vivacité.

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