Hostie

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Avant de boire un café je tente de noter. Je quitte l’appartement, je pédale sur le trottoir rue Say? Mon antivol qui est toujours au guidon quand je roule, tombe. Il est devenu bleu depuis la réalité. Il tombre et attache maintenant la roue avant et arrière. Je descends inspecte et ne comprends strictement pas comment c’est possible.

Je pose le vélo contre l’appui d’une fenêtre du rez de chaussée. Tiens… la fenêtre est entrouverte!. Le rez de chaussée est encombré.  Déjà l’image du fond dont je voulais parler s’efface et je ne sais plus si c’était une peinture . Zut. Un portrait? Il y a un lit d’une personne défait ( A l’instant je pense à l’endroit où dormait ma grand-mère )Bref juste là derrière la fenêtre une sorte de fauteuil en osier et dedans un très vieil homme minuscule. Est-il mort? Sur l’objet ou personne ou tableau au fond, il ya plein de chenilles et d’insectes en mue. Sur le vieil homme rien. Mais je suis épouvantée. Je ne peux plus attraper le vélo ( pourquoi? ) et de toutes façons les roues sont attachées. Je cours à l’appartement et me retrouve dans la cuisine de chez mes parents après un passage sur scène où je suis un garçon de 20 ans à peu près, terrorisé car c’est la première fois qu’il joue. J’entends ce que je dis mais ne peux le retranscrire<; Ca s’efface. Edith Scob est en coulisses mais joue dans une autre pièce . Elle se fait photographier et j’entre en scène. Je n’arrive pas à trouver sur mon texte l’endroit où on en est. C’est écrit en minuscule et blanc sur blanc. Dans la pièce j’ai un frère.

J’ai trop peur et baisse la tête pour parler. Quelqu’un a filmé et je regarde ça plus tard. Retour cuisine. Je cherche qui pourrait récupérer mon vélo et appelle les pompiers. D’abord c’est l’hotel de ville qui répond. Puis les pompiers qui vont arriver. Je leur donne l’adresse de Paris. V. arrive et dans la cour d’A. on entend des chants religieux. C’est V. qui a “commandé” une procession, et je m’étonne car je ne la savais pas croyante. Un évêque suivi de prêtres et d’enfants de choeurs passent et nous regardent dans la pièce où nous sommes. Je suis mécontente. Puis la procession s’arrête et V. communie.

Ostensiblement elle recrache l’hostie. Elle vient ensuite nous rejoindre hostie en main. On ne comprend rien à ce qu’elle a fait. Elle nous dit :

—Il y a longtemps que je veux communier pour recracher.

L’hostie est maintenant transparente et assez grande.

C’est quand même bizarre cette scène??? Mais d’où cela peut-il venir?

Les pompiers arrivent.

La soeur de Peter Lore

 

Je ne comprends pas comment on peut écrire Peter Lorre comme je l’ai fait!!!!!

Je ne comprends pas pourquoi des gens qui ne sont pas stupides font des fautes d’orthographe du genre: Je leur ai  envoyer , ER

Ma mère me disait: C’est simple, quand tu doutes tu remplaces par un verbe à l’infinitif/ Je vais Manger, tu remplaces par prendre , donc Manger, ER… Bon, bref ce n’est pas très clair peut-être. Pour moi si.

Ma mère m’a appris à lire et on voit bien le résultat férocement extra.

Campagne RATP pour que les gens se tiennent  bien, enlèvent leur gros sac à dos, se poussent, bref. Le basique. Etre obligé d’expliquer c’est terrible. C’est vrai que des éléphants il y en a un paquet. Des porcs aussi: Des gens qui se coupent les ongles, se grattent, se maquillent, crachent, prennent toute la place, parlent fort au téléphone, mangent. Je crois que ça va être bon de partir à la campagne et faire du vélo dans la montagne bientôt. Lire, lire, pédaler, …

Ce matin on est 2 puis 4 sur la ligne de la mort, j’ai nommé la 13. Près de la fenêtre une jeune femme black, côté couloir moi et mon livre de Ordine . Deux filles blacks hyper chevelues, mais hyper. Elles s’installent. Ca sent la fin de nuit à 9h du mat. Celle à côté de moi commence à se pencher sur le sac de la jeune femme et à se gratter la tête et gratte gratte sur ta mandoline mon petit bambino. Vas y le ciel de l’Italie, moi je déménage.Je décampe. Ca m’énerve. L’autre est excédée mais ne dit rien. Juste nos regards.

J’ai réservé ma place pour l’élection de Miss Haut-Forez. Je ne raterai ça pour rien au monde. ( j’ai peur ).

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Ce matin, j’ai fait une chute ridicule en faisant un service non moins ridicule. Là je bavarde pour éloigner le moment de ranger mes papiers etc. La maison des Artistes a toujours été un supplice, une phobie. Le dossier de l’an dernier est sur ma table. C’est terrible.

Samedi soir, repas annuel Taiwan. On a ri comme des dingues. Nous anciens combattant de cette exposition au Musée des BA de Taipei, organisée par Paini. Moi qui n’aime pas les collectivités, groupes etc, j’avais passé ( exemple là il y en à qui mettraient j’avais passé-ER ) des moments super.

Bon au boulot.

Hier j’ai regardé { j’ai regardER !!!!}( après un docu très intéressant sur la Domus aurea et une interview de Nuccio Ordine aux Belles Lettres, The grand Budapest Hotel et j’ai trouvé ça nul. Enfin…. Long, ennuyeux, surchargé en déco, haché, confus… STOP. J’ai déjà oublié.

Ah oui, et cette nuit j’étais la soeur de Peter Lorre mais P.L enfant. Il avait une tête vue dans un des Herzog. Je me suis promis de me souvenir du reste qui était terrible, mais pffff…. comme d’habitude.Mon frère était mon frère mais il y avait comme un arbre généalogique en chair et en os bizarre.

Passé la journée à calculer. Je compte , j’ai un résultat. Je vérifie, j’en ai un autre, je re-vérifie, j’en ai encore un différent. Je ne comprends rien. Les cotisations, les droits d’auteur .

Pendant ce temps là J. est dans le fauteuil de Gracq ce salaud!! Et il fait son écrivain:

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Wunder

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Walker Evans

Collection Pierre Marc Richard; les photos que je vois sur le catalogue de la vente qui aura lieu cet aprem sont magnifiques.

Beaux-arts toute la journée. Parler et parler. Je ne m’explique pas la dynamique du matin, tout à fait différente. Le matin est top.

Discussions ça et là sur “l’émerveillement “. Je me demande et me demandais réellement ce qui était merveilleux pour moi aujourd’hui. Mais il serait plus intéressant de dire pour nous: Qu’est ce qui émerveille les individus en 2015? J’espère que personne ne lira jamais dans un vieux document, que “c’était l’argent qu’ils vénéraient”.

Hier soir, environ nne heure d’attente sus la pluie pour Velasquez. Des tableaux inouïs. ( Merveilleux pour certains )

Je n’aime pas du tout le Grand Palais et l’obligation de quitter une partie de l’expo; descendre l’escalier marron et replonger. Je trouve qu’ils y ont été un peu fort sur les couleurs des fonds d’ailleurs. Surtout le vert qui ne me semble pas d’une grande subtilité. A Orsay, toutes les teintes ont beaucoup de justesse et de finesse, on ne les voit pas, elles ne gênent en rien la lecture des oeuvres. Je pouffe de rire en écoutant un type dire à sa femme ( alors qu’il est dans le sublime portrait équestre de l’infant ) :

—”Là le poney… Hum ” et ses dires s’accompagnent d’un petit mouvement d’oscillation de la main droite et d’une moue significative du  pas fameux.

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Tout de suite je vole dans les plumes d’un type qui se croit dans son appart et téléphone de long en large. Sinon, atmosphère {pas du genre adolescent }, mais silencieuse et agréable.

Puis un carpaccio au Rond Point. Tiens qu’est ce qui se passe. Le grand espace indique: Espace privatisé et il y a un cocquetelle en vue. On papote, c’est calme et agréable. A deux sur la banquette nous regardons les gens, le grand type là-bas qui a l’air perdu, la dame d’à côté qui vient de dire: Mais ici, les riches on leur tape dessus…  Julien Clerc classe et discret à une table d’amis. Nous on est face à une espèce d’ouverture sous l’escalier ( comme une grotte ) qui nous permet d’apercevoir ” l’espace privatisé”. Fin du spectacle salle Jean Tardieu. Et le cocktail commence. A notre avis, vu les vêtements, ce doit être des sponsors ou une soirée banque. Pas grand monde. Des costards gris, des jupes du dimanche. Je dis:

—Regarde, là par l’ouverture de la grotte, regarde il y a tout ce qu’on a pas voulu être.

—Tu as raison.

On mesure notre chance mais aussi les moyens que l’on s’est donnés “pour éviter ça”. Le cocktail est un flop. Pas grand monde. De la bouffe, du gâchis. Les garçons commencent à remporter des trucs. Une fille vient me saluer, une amie de N.A. Sympa. Elle s’infiltre avec une dame dans la grotte privée et à moitié désertée.Puis je me dis , la fille avec elle je la connais. R. me dit , ben oui c’est Noelle Chatelet. Moi, rien lu. Bref on se retrouve dans le hall, R la salue et on commence à beaucoup rire car elles racontent s’être infiltrées ” dans la banque ” et on a eu en fait les mêmes sensations. Moi je lui dis que j’ai cru un moment qu’elle était la fausse Noelle Chatelet. Vraiment c’était drôle.

Tout le monde saute dans des taxis et roule.

Le chauffeur nous annonce le crash de l’avion.

Pourvu que….

LE CABARET DE LA DERNIERE CHANCE

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Je repense à ces jours de concours qui sont intéressants d’ailleurs. L’entrée aux beaux-arts semble pour certains ce que j’appellerai ” Le cabaret de la dernière chance”. Je parle du concours pour ceux qui se présentent et ont  déjà un diplôme ou ont passé quelques années dans une école et veulent entrer à l’ENSBA. 4 jours ça a duré pour tout voir.

Bref au rayon cabaret nous avons un ancien pilote de ligne, des trentenaires, des née en 76 ( 1976!), des gens qui sortent de boites de com, heu, science Po oui science Po… quoi d’autre??? Des chinois en pagaille. Ce n’est pas le fait d’arriver d’un autre milieu, ce qui je pense n’est pas inintéressant ( un type qui aurait fait des maths, des sciences…) Mais le problème c’est l’âge bazar de bazar!!! Même si les frères Bogdanov nous encouragent de part la réussite de leurs traitements, à penser qu’on est pas morts demain, quand même!!!!.

Je veux bien croire aux vocations tardives mais que s’imaginent ces gens. Quel est le fantasme Beaux-arts? Quel est tout simplement le fantasme art? Il est vrai qu’ un néophyte, au travers des médias etc,  a peut-être une idée glamour de l’artiste: Riche, star, présent partout, etc. Peut-être… Sais pas.En 2012:

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Je comprends bien que c’est sans doute,  (vu la beauté des lieux, les possibilités, la bibliothèque époustouflante, les collections extraordinaires, les ateliers, le quartier…) plus attrayant qu’un lycée technique, ou que de bosser à l’encaissement des chèques chez HSBC

Dans ce que j’ai pu voir, il y a des choses hilarants et très tristes* que je ne pourrai mettre qu’en Private. Je ne peux même rien décrire mais si vous saviez.

Je peux dire qu’au cabinet des horreurs on était parfois bien servis.

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herzog

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Nuit terrible. Comment peut-il en être autrement quand on est l’épouse d’Adolphe Hitler. Que d’images, montagnes, hommes inconnus, père et mère, maisons, draps, pentes, uniformes.

Une fois verticale, j’ai oublié. Mais c’était épuisant. Ah oui cet homme à qui je dis adieu et qui saute dans un trou en avalant une capsule de cyanure. Il ressemblait à qui? Ce danseur Autrichien rencontré chez J.?

Moralité ne pas regarder le magnifique “Invincible ” avant de dormir.( avec Tim roth )

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Levée trop tôt

 kubrick

Photo de Kubrick

Note:

William Van Genk et ses imperméables.

Je passe des bonnes journées aux Beaux-Arts. Ca me fait une récréation, je m’oublie. Néanmoins ( même si c’est amusant ) la semaine est chargée avec les concours d’entrée. Quand on entre dans la salle où l’on va se réunir, c’est juste atroce. On se dit ( emoji adequat..): —Nan!!! pas tout ça. De notre côté c’est un peu moins de 500. Côté Première année c’est 750.

Parfois je me dis-souvent je me dis- que c’est vraiment difficile de juger ( sauf évidence ). Il y a des trucs biens et aussi épouvantables. Pour moi l’épouvantable n’est pas si terrible quand on se présente en première année.Ca ne devait pas être bien brillant mon dossier quand j’y pense….  Il faut voir la personne. Mais on ne peut pas voir 750 personnes. La limite d’âge qui saute, je trouve que c’est une mauvaise idée ( pour les études en cours ) . Mais il n’y en a pas tant que cela. Ce qui m’étonne c’est le désir d’études longues ou plutôt prolongées. C’est marrant ça. Moi, quand j’étais au BA, mon idée était d’en finir rapido. J’ai très vite ( au bout de six mois) plié bagage et travaillé seule ( avec RV réguliers à l’école ) ; j’avais de la chance , je le pouvais: Un deux pièces très simple et une pièce pour la peinture. Trop bien. J’ai quelque part des diapos de cet endroit et des photos jamais développées. On se retrouvait à la Charrette qui était un endroit nickel et sympa. Gai je dirais, plein de monde avec le flipper en entrant à droite. Maintenant je trouve cet endroit sinistre et assez peu soigné à vrai dire.

Côté bobo-body, je fais moins de grimaces dès que je quitte une chaise. Finalement les exercices d’Olivier ont l’air efficace pour l’inflammation du psoas.

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 psoas

RV au Cabinet de dessins pour préparer l’an prochain. Je montre mon classeur afin que E. et M. comprennent ce que je fabrique dans le cours. Nous nous mettons d’accord pour des Rendez-vous avec des thèmes spécifiques. La collection est tellement riche qu’il serait dommage de ne pas en profiter. Je ne savais même pas qu’il y avait l’Encyclopédie ( en vrai ). C’est vrai qu’il n’est pas facile de faire venir des étudiants dans ces lieux où ils pensent qu’ils vont s’ennuyer sec.

Bon. A suivre.

Hier soir je retrouve R. On regarde les gens. Je vois mal le monsieur du Mardi ( il est arrivé m’a dit R. à 18h45 , je pense que c’est un rituel) mais je ne suis pas certaine qu’il ait commandé ses oeufs coque “oenobiol”!!!( voir plus haut quelque part ). Il observe. Il est élégant. Les gens ont leurs habitudes et les touristes en général sont en terrasse. Le monsieur est un peu décalé par rapport à Mardi dernier , et la dame qui ressemblerait presque à un Otto Dix, n’est pas à la même table non plus. Ce qu’il y a de pire au F., ce sont les enfants ( Cossery le disait déjà ). En général des sales gosses de riches habillés comme des voitures de sport. J’ai envie de les pincer. A chaque fois je souris en repensant à cette petite scène au Palais-Royal: Avec C. on tentait de tirer la langue à une jolie petite fille à capuche de fourrure. C’était risqué, avec les parents tout près. Alors Camille s’est approchée de la fillette de 9 ans environ , et avec un grand sourire à sorti cette question d’entre ses mâchoires crispées:

— ” Tu sais que tu vas avoir tes règles un jour?”

Bon d’accord c’est méchant, mais on en rit encore.

Les trois d’hier ( elles ont commandé chacune une eau minérale différente et maman à pris une coupe de champagne ) avec leurs téléphones et leur diadèmes étaient déjà minaudantes. La famille est partie et derrière j’ai découvert un laideron de 10 ans qui , agenouillée sur la banquette rouge-donnait sa commande au garçon. A la tables, des vêtement hideux et chers, brodés dans le dos d‘Abracadabra(s) Pouac. Je peux garantir que la formule bien connue n’a pas été efficace pour transformer la vulgarité.

CHANEL SAC À MAIN TIMELESS EN CUIR VERNIS MATELASSÉ BLEU”

L’autre jour, à la Galerie, sont arrivées deux femmes-pékinois. Ce sont ces femmes déjà liftées et blondasses qui, même si elles n’ont pas d’horrible petit chien parfumé dans les bras, l’ont quand même . Je ne sais pas si je suis claire. Bref elle faisaient des manières, des manièrettes. Je racontais en sortant que je ne VOULAIS pas parler à ces snobs ridicules, et D. ne comprenait pas pourquoi, disant que j’étais en quelque sorte raciste. Eh bien oui. On voit tout de suite ce qu’elles avaient dans la tête et dans leur sac-je ne sais pas quelle marque-cher en tout cas ( les signes de reconnaissance ) et je n’ai pas de temps pour des ex-pépés de Saint Trop. Ceci étant dit, je ne suis pas obligée d’être agressive. Mais là, et j’ai tort, c’est plus difficile. J’aurais tendance à chercher la castagne . J’ai vu que C. était crispé aussi. D. d’ajouter : “Mais si elles achètent quelques chose”? On a répondu ensemble qu’elle pouvaient se brosser. Qu’on avait RIEN à vendre.Non mais.

Et la probabilité d’un autre Abracadabra qui révélerait une perle cachée au fond de ces liftings bronzés est mince. Paf

Bon je continue mon tour de table. Dans mon dos, FM Banier* / Je mets maintenant une étoile quand j’ai idée de compléter en Private /vient de s’installer. Je le vois un peu dans le miroir. C’est R. qui est  en face. Nous, on a le Monde, lui a un gros volume de la Pleiade de j’sais pas quoi et son appareil photo en bandoulière. R. va le saluer, s’assied à sa table et ils papotent. Je les rejoins. J’aime bien ce type. Il me plait. Il lit Sarraute, note et dessine sur des très beaux carnets. Je lui parle de Unglee à qui  il a acheté des photos. Il nous propose de manger quelque chose, mais nous déclinons. Toute là journée en cours, je ne peux plus rien entendre.

 Ce matin je regarde Le Frankenwinnie de 1984 ( Tim Burton) . Je n’aime pas tellement Tim B. Mais je souris. Et regarde avec intérêt sur:

 http://www.apar.tv/cinema/700-films-rares-et-gratuits-disponibles-ici-et-maintenant/

C’est sympa ( j’ai horreur de cette expression c’est sympa )

Grr, j’ai sommeil.

GULLIVER cour du murier

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Moi en train d’accueillir un étudiant en échange Mardi dernier

Oui c’est à peu près ça. J’avais oublié mais en trouvant cette image ( je cherchais un truc sur l’utopie pour FE, je me suis revue avec mon rouleau de papier blanc, inspectant de loin le nouvel arrivant. C’est fou comme j’aime faire l’imbécile.

faux marbres et chien assis

Casse-noisettes

Passé le plaisir de l’idée du récit, le suspense, et la satisfaction de lire un truc ” facile à lire ” qui tout compte fait n’est pas du tout une satisfaction, eh bien on se dit que “Soumission” n’est pas terrible quand même. On enfin, je. Je trouve l’écriture un peu ordinaire, nan? Livre idéal pour oublier les transports. Mais ce n’est pas vraiment suffisant. Nan, c’est pas terrible je trouve, même si Huysmans etc…

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Bon. Je découvre un intérêt tardif pour les minéraux, les roches, agates et autres Porphyres. Sans doute grâce à la collection de Caillois vue à Venise et aussi un rapprochement que je fais avec les zones magnifiquement ” abstraites”, les figurae, chez Piero de la Francesca. Connues comme le loup blanc ces surfaces dévoilées ou pointées par Didi Hub, ( après moi bien sûr car je ne suis pas myope!!! ni modeste et ces aplats m’ont toujours semblé d’une grande beauté mystérieuse dans La Madone des Ombres) heu….mais passionnant néanmoins.( Pas lu le livre ).Ces zones mystérieuses sont la peinture même et, sans nom, ( abstrait ou pas, ou stellaire, ou … ) C’est une présence divine qui se révélerait là. J’aurais voulu peindre ça et disparaitre.

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Je repense aussi au minuscule chien de AB:

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Hier en allant chercher mon vélo aux Beaux-Arts, j’ai pris soin de ne pas passer devant la Hune pour ne pas être tentée mais le diable qui avait ce jour-là une tenue attirante ( Il était déguisé en mannequin minuscule, réplique de celui qui présentait en 71-72 la publicité Fendi pour l’hiver ).

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Donc j’ai traversé et suis ressortie avec le bouquin d’Edison, le royaume de l’au-delà, Etienne Klein: En cherchant Majorama et Freud: Un trouble de mémoire sur l’Acropole ( dont j’ai entendu le jour même, sur France-Cul un extrait par je ne sais quel vieillard cacochyme à la voix perchée. Abominable.)Des étudiants chargés comme des ânes amenaient leurs dossiers pour les concours d’entrée. Ca m’a rappelé mon paquetage à moi, super lourd et il faisait terriblement chaud cette année là. Atroce. J’ai souri en voyant des filles qui ne savaient plus comment avancer avec des cartons à dessins immenses et chargés de je ne sais quoi. En principe, on se retrouve avec la lanière dans les mains, comme un imbécile, avant de retrouver la force pour avancer. Bref. j’ai fini mon soumission  dans le train . Benoit m’appelle car il cherche pour son décor de film un truc. RV devant la fondation Cartier pour l’expo Nauman.

Je n’aime que les pièces anciennes en bas.

 

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Après j’ai filé rapido au théâtre pour la première avec edith Scob, Judith MAgre, Geneviève Fontanel et claire Nadaud. J’ai bien ri. Edith est très inattendue dans les trucs amusants et son costume rose lui donne une silhouette dingue.

 

Oh

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Un truc de fou. j’ai passé la journée à lire et dormir. Lire et dormir. Et rêver.Mais c’est quoi cette fatigue? Me suis levée pour envoyer à deux étudiants un mail concernant leur encyclopédie de l’ennui.

Je dois revenir de Viviers à vélo, puis foncer à la maison de la culture d’A. où je dois jouer. C’est dans le spectacle de R. que je vais dire mon texte. Il y a très longtemps qu’il est écrit et nous aurons à répéter. je roule, par les montagnes et les villes et ce n’est pas pénible. j’effectue les 570 km sans problème, Il faut que je me change et me voici à la gare d’A à récupérer le vélo en consigne. J’arrive à l’hôtel et rentre dans le chambre pour me changer. Soudain alors que j’ai presque terminé, je m’aperçois de la présence d’un homme et une femme, de dos avec des chapeaux. Ils sont dans la partie centrale de l’armoire à glace de la chambre de mes parents et dialoguent. Je suis saisie et en réalisant que c’est du théâtre en appartement sans spectateur, je prends un fou rire. La fille de dos aussi. Ils sortent de l’armoire et nous rions à gorge déployée. Je prends le fascicule et file sur mon vélo. Je sais que je ne jouerai pas car je ne peux m’enpêcher de rire. Je traverse les galeries Lafayette, et le rayon homme où des tas de types pas très jeunes achètent des sous-vêtements. Et moi je ris, je ris et bouscule tout le monde. mon histoire de ces comédiens qui jouent devant personne fait rire tout le monde. GL est en coulisses et me demande ce que je pense de ce médicament.

Ce soir théâtre. Mais quel temps magnifique

Peut être que c’est la confirmation de l’exposition qui me fait cet effet….

Et moi qui avait tant envie d’aller peindre et qui passe l’après midi dans une armoire et aussi dans la France de 2017 et des présidentielles chez Houellebecq

“parler du néant éloigne du néant”

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“Le château de Versailles interdit les perches à selfies.”

Le terme perche à selfie,  m’évoque pêche au gros.

C’est vrai que même si l’outil n’est pas stupide en soi, ces hordes munies de ce que l’on pourrait penser être un rétroviseur facial qui les regarde en permanence comme une médise carrée , ces hordes ou meutes ou groupes ou unités ont quelque chose de ridicule. A vrai dire quand je voyais ces machins, je pensais qu’il s’agissait d’avoir de l’aide à la stabilité. Jamais imaginé que ce truc s’appelait une perche à selfie. 

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Cela me rend triste la disparition de Florence Arthaud. Qu’allait elle faire dans cette galère d’émission? Sans doute besoin d’argent.

Cette nuit ça a bardé. J’ai engueulé à tue tête une fille qui marchait sur ma maquette et en décollait un morceau. La maquette s’est transformée en costume que j’ai rafistolé et sur lequel j’ai ajouté de la peinture dorée. Puis le réalisateur est arrivé en râlant et m’a dit que je devais changer de chaussures. Il n’avait pas tort mais impossible de trouver les blanches. Collage d’espace. Les chaussures sont au Repenti et je les enfile la seconde d’après sur les marche de Viviers.Tout cela n’a aucun interêt.

Hier après les BA , verre avec R. On rit en regardant les gens et en commentant. Il y a là comme d’habitide cet homme élégant qui commande un verre de vin rouge et deux oeufs coque;Je dis, tu vas voir il va sortir de sa poche un petit pot. Chose faite, Oenobiol ? je crois anti-chute de cheveux. Il plonge sa cuiller là-dedans et je me demande si se n’est pas de la confiture? Puis je dis: Il va envelopper le pot dans une serviette. Chose faite. Il enveloppe le pot dans une serviette en papier elt le glisse dans sa poche Je suis un devin. Bref. Deux filles arrivent. Deux pôles opposés. Une petite ronde, gaie et sensuelle avec un noeud rose dans les cheveux, et une jupe courte  “risquée” dirais-je. L’autre, osseuse , genre sainte et qui ne boit que de la tisane. C’est amusant.

On marche un peu. Il fait bon. J’ai plutôt envie de rentrer. Un taxi qui dit être honoré de transporté R. Er moi je ne compte pas lui dis-je.!!!!

Il y a un incendie rue du Bac, embouteillages. On s’en fiche.

Creuvée et sushis à la maison.

7h27

Annulé le tennis/ Mal de dos.

Envie de sapins de respirer, de mer , de n’importe quoi qui ne soit pas la rue. ( Hier les roumains me sont tombés dessus-serrage de main etc.)Ils ont “habité” très longtemps devant la porte du supermarché ( avec sa soufflerie chaude) . En ce moment la place est prise par un mec qui s’est fait une sorte de cabane assez degueu je dois dire, avec séchage de chaussettes etc….

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Les Ménines sont des cruches

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Je deteste perdre mes lunettes.

Je deteste les lunettes.

J’ai perdu mes lunettes.

Et moi qui vais à Madrid rendre visite aux Ménines, je rêve où ces sottes rappliquent à Paris?Ca va être blindé. Vernissage Mardi prochain / 20h pour moi qui suis sur la liste des pas beautiful!!!

( A Madrid c’est déplorable le fait qu’il n’y ait plus de banc pour s’assoir et contempler. Mais il est vrai que ce genre d’objet devient inutile/franchement inutile/ vue la vitesse à laquelle les visiteurs circulent.) On devrait inventer des musées 2, comme Lascaux 2 avec des photocopies et des diapos ( pardon pour ce racisme culturel, mais ils n’y verraient que du feu ) et bien sûr de la musique et des parfums .Les gens seraient transportés dans des petits wagons colorés et guidés par des artistes en costume ( Velasquez lui même etc…) ou par des candidats au Jihad جهاد!!!Had! had! had!

Et les vrais musées me seraient exclusivement réservés. A moi.

 

Velours noir à Galliera

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C’était très agréable de déjeuner avec E. dans sa cellule pourrait on dire. Il me parle d’auteurs dont je n’ai jamais entendu parler pendant que je bois son délicieux thé japonais.Tout est paisible, et je suis bien installée avec une bonne couverture sur les genoux ( R. s’est trompé d’un jour dans sa météo et me voilà en short un peu juste pour la saison ).  « Le véritable psychologue du siècle, se disait Durtal, ce n’est pas leur Stendhal, mais bien cet étonnant Hello dont l’inexpugnable insuccès tient du prodige. » ( Là-bas, Huysmans )

Il a vraiment une drôle de tête Ernest Hello.

Repassée rapidement à la maison et direction Galliera où je retrouve Alice pour l’expo Lanvin. En attendant j’observe une grande fille genre mannequin, qui s’observe elle-même d’ailleurs et se fait photographier avec ses lunettes miroirs près de la limousine noir. “Pfffff”, me dis-je en l’oubliant immédiatement. L’exposition est sublime. Ca donne envie de faire des costumes, de broder, d’assembler.Mais on est dans le noir et les miroirs. Je crois que je n’ai jamais vu des costumes sans que des reproches puissent être faits. L’expo Grès au Musée Zadkine ( c’était là? )

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 Ce qui est très bizarre c’est que les robes semblent faites pour des géantes. Oui, des géantes, car malgré leur présentation un peu en hauteur, sin on imagine cela à hauteur normale et bien, ce sont des super grandes femmes qu’on voit dans ces merveilles brodées.

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Un verre au Palais de Tokyo. Une fille me fait signe. Je pointe mon doigt sur mon sternum avec une expression point d’interrogation pour demander si c’est à moi qu’elle s’adresse. Oui. Elle articule de loin: ” On est aux beaux-arts.” Alice me racontes des histoires tristes et gaies. Des histoires de certaines de ses amies méchantes autant que sottes.  Je lui propose de m’accompagner chez Anne et P.dont le pavé de 800 pages sur Bacchus vient de sortir. Je discute avec A.L. etc… Mais pour moi le plus important de la soirée c’est ce que me dit A2G bien sûr.

Je fais bien honneur à Bacchus qui nous réunit, m’amuse avec B. et B en leur disant des âneries. repars en sifflotant. Ce qui est honteux c’est que ce matin, malgré la quantité non négligeable de vin blanc que j’ai absorbé, je gagne ou tennis et cours comme un lapin. Paf, paf.

Temps magnifique. En partant je croise sur les bancs et sur le trottoir des gens qui n’ont pas fini leur nuit. Scène misérable de séchage d’oripeaux, ou de rafistolage de chaussure… Un type en manteau me demande de l’argent et je lui passe deux euros. Il me dit qu’il en voudrait plutôt 3 parce qu’il a envie d’un croissant. Je lui réponds qu’il exagère, mais je ris et finalement j’ajoute les 1 euro. Il me dit où il traine et son nom/ je suis connu tu demandes/ sans doute au cas où je veuille créer un petit rituel de don , et quand je lui demande où il habite, il me répond d’entre ses quelques dents encore plantées, qu’il a un très grand appartement est qu’il est milliardaire. Je lui dis que je comprends vu ce que je viens de lui donner. Nous rions et il disparait de ma vie, comme la pépé de Galliera avec ses lunettes en miroir.

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Je retrouve cette photo de 2007 à la Bastide du Roy/ Antibes. Chambre de J.Lanvin où j’ai dormi

Et maintenant Bad lieutenant.

Non. Nosferatu de Herzog mais zut Allemand non sous-titré. Ca a son charme.

Rêve

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Berk. Je regardais ma main et y voyais une petite tache noire. J’ai pressé et aperçu un microscopique pince de crabe puis deux moucherons petits petits se sont envolés et posés sur la veste à carreaux de quelqu’un qui était mon frère. J’ai caché quelque chose dans un panier mais quoi? C’est un supplice de ne pas trouver. Une fuite en voiture ( la voiture est pleine et j’ai un bébé sur les genoux ). Deux très très vieilles personnes posées devant un mur. Un chemin, un village, un chateau, le soir tombe. la montagne. La maison vide . Quelqu’un en haut? Qui? Non c’est normal c’est madame B. Ouf.

De quoi rêverait -on si on avait passé son enfance dans une pièce blanche. Heu…

Fatigant

EN PASSANT

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Je ne sais pas pourquoi j’aime bien cette photo des étudiants  C. et A   que j’ai faite au moment où j’ai eu ce flash des époux étrusques:

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J’aime ces sourires, ce moment où il ne se passe pas grand chose. Moi je suis en face, en train de regarder le travail de je ne sais qui et les aperçois. Depuis je me dis que cette image les concernera davantage dans 30 ans quand chacun sera devenu ce qu’il est déjà. Quand les terres cuites de Cerveteri ne seront peut-être plus qu’un tas de poussière parce que des gros abrutis ignorants les auront brisées.

 

” LA MORT DANS LES YEUX “

 

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C’est vraiment bien JP Vernant. Je je savais, ce n’est pas nouveau mais c’est vraiment bien, et épouvantablement compliqué ces histoires de Dieux et Divinités qui lorsqu’ils sont parqués dans des dictionnaires de Mythologie se tiennent à peu près tranquilles, mais libérés Haïe Haïe. Subtiles nuances et particularités, doubles, miroirs, travestissements, rites de passage. Artemise est bien plus que je ne pensais ( une sorte de Diane Chasseresse flanquée d’Acteon ). Non. Elle opère aux confins du monde entre territoire des hommes et vie sauvage. Elle veille sur les enfants jusqu’à la puberté. Et bien d’autres choses encore. Des histoires de masque et de mort, de regards et d’effroi. C’est simplement magnifique. Le passage concernant les cheveux des jeunes guerriers et des jeunes femmes aussi est passionnant.

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Je me demandais si je lisais cela parce que j’avais utilisé une image de Gorgô, ou si j’avais utilisé l’image parce que… La version un est la bonne. Bien souvent les choses s’effectuent dans ce sens. Une image ( re) surgit/ Souvenir ou photocopie / s’impose, devient le centre de la peinture puis, s’éteint peu à peu, disparait d’elle même / pas souvent/ mais disparait comme un échafaudage que l’on devrait ranger car il est devenu inutile. Hum.

Parfois c’est le contraire qui se passe. C’est ce qu’il y a de plus plaisant, cette sorte de sacrifice / Tuer une forme, un motif/ qui serait la garantie d’une plus certaine réussite. Tout cela ne sont que des mots et lorsque l’on a la peinture face à soi= misère!!! Recouvrir, enlever… Parfois on regrette d’avoir ainsi tout détruit. Mais on ne savait pas qu’il en serait ainsi, que tout s’écroulerait et que des ruines ne naitrait rien du tout.

Je repense à la bibliothèque de Beaubourg où j’allais autrefois ( j’y suis retournée la semaine dernière-j’adore ) tous les soirs et y avais découvert le fameux bouclier d’Achille et aussi Hésiode.

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Du parmesan à l’antiquité

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Tennis ce matin. Disons que j’ai bien perdu. Deux assiettes de pâtes avec du parmesan histoire d’alléger le tout. Un régal.

Dans le métro, un grand noir s’adressait à personne et prenait des voix différentes. Ca me fascine.

Moi j’étais avec Patrocle, avec Hector, avec Achille. Avec leur mort. Avec Jean-Pierre Vernant. L’individu, la mort, l’amour/ Soi même et l’autre dans la grèce ancienne. J’entends le mot “kouros”. Kouros, quand j’étais enfant était pour moi le nom d’une statue, une seule et que je devais dessiner dans la classe de Mademoiselle Bouchez. Il y avait aussi le moscophore.  J’aimerais bien revoir ces dessins!

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Quand j’étais adolescente, je détestais les Samedi Dimanche parce que tout le monde attendait ça avec impatience et que le Dimanche dans une ville de province est je crois toujours une suite d’heures marquées par l’ennui. Le centre ville est peut-être pire qu’on ne le croit. Quelques personnes dans la rue des Trois Cailloux et qui regardent des vitrines éteintes derrière des grilles.

Quand on est un peu plus jeune encore, on se tape la visite à la grand-mère dans une ville qui sent encore  la guerre de 14. On y va en voiture et c’est mortel. Un peu moins au printemps. Il y a les lapins et les groseilles à maquereaux, et encore mieux, au bout du jardin la rivière interdite. La rivière dangereuse derrière une grille aussi:

—Attention à la rivière.

La rivière est fascinante. Grise et menaçante. Elle fait frissonner. Pas plus loin que….

Maintenant j’aime le dimanche car j’ai l’impression d’être hors d’atteinte, et aussi d’être comme les autres travailleurs disons!. Plus d’obligations familiales depuis longtemps, de poulet rôti ou lapin en sauce, plus de Pithiviers ou de Paris-Brest, plus de mille feuilles.

Mais je ne rechigne pas, le dimanche justement comme une vieille dame!!!, à l’idée d’une patisserie, plutôt une tarte et plutôt avec un thé fumé. Bref.

Encore peinture cette semaine. Bouh… Terrible. Grr et Grr. Et quand je quitte l’atelier j’ai en image de fond ces deux peintures qui résistent. Si je vais au théâtre elles sont là transparentes mais lisibles et si je lis, c’est la même chose. En même temps ces moment sont, si l’on y réfléchit, idéaux. France-Musique ( car FC parle trop pour moi ces temps-ci ). Et d’ailleurs, c’était intéressant d’entendre les avertissements de José Van Dam quant aux jeunes chanteurs tentés par des producteurs et  qui interprètent trop tôt certains rôles. Zut, il y avait une master class en Janvier? J’adore les master classes, surtout celles des chefs d’orchestre.

Mirella Freni, qui fête ses 80 ans disait la même chose que Van Dam. Elle a refusé  certains rôles qui réduiraient l’espérance de vie de sa voix. Elle dit j’ai toujours voulu chanter, pas crier.

Le pire ces jours-ci sont les actes de destruction d’oeuvres à Mossoul. A pleurer tellement c’est bête. Cela à toujours existé mais on ne peut s’y faire.

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Je continue donc Plutarque ” Sur les oracles de la Pythie “. c’est très beau.

La disparition de R. me bouscule. Mais je m’endors ( je m’accorde une sieste le Dimanche pliée en quatre sur un fauteuil !!!) et ne me réveille que parce que je vais à une vitesse folle sur mon vélo. Je suis rue Saint-Fuscien et ne peut freiner. La peur me donne une douleur terrible dans la mâchoire.

Je vois un film en trois fois. Il s’agit d’une fenêtre sur rue au rez de chaussée dans une grande ville. On voit au travers d’un rideau agité par un petit courant d’air, les gens qui viennent vers la caméra installée devant la fenêtre. C’est très beau. deux militaires viennent vers l’objectif, un vieux colonel avec un sabre et un plus jeune dont je ne distingue pas bien l’uniforme.

Hier on tombe sur ce film magnifique:

L’AMORE 1947 Rosellini

1- Une voix humaine (Una voce umana), 35′

Avec Anna Magnani, Spartaco Conversi, Lia Corelli, Massimo Girotti.
Huis clos, adapté de la pièce de Jean Cocteau, enregistrement en temps réel des trois coups de téléphone qu’une femme recluse dans sa chambre reçoit de son amant sur le point d’épouser une femme plus jeune.

2- Le Miracle (Il miracolo), 43′
Avec Anna Magnani, Federico Fellini, Sylvia Bataille, Jean Renoir.
Film « dédié à l’art dramatique d’Anna Magnani », l’histoire d’une gardienne de chèvres simple d’esprit qui se fait engrosser par un étranger de passage en qui elle a reconnu Saint Joseph.

 « Le Miracle recèle en germe le franciscanisme des Fioretti (autre chef-d’œuvre méconnu de Rossellini) et celui de La Strada, dont l’héroïne n’est pas si loin de la pauvre folle incarnée par Anna Magnani. » ( 1956)

Rodrigo

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Rodrigo, tu as eu une crise cardiaque hier dans une fête au Mexique. Cette fin ne m’étonne pas vraiment car elle t’était je pense destinée ( au sens propre du terme ).

Pas besoin de Sybille ou de Pythie, de boule de cristal,  pas besoin d’aller à Delphes pour deviner ce qui se passerait. Je crois que tu étais un de ces types des années 80 qui ne cessèrent jamais de ‘”faire la fête”. Parler, boire, et boire et parler. Quelques films et la vie passe.   Revues People et soirées et encore soirées.

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Delphi-chryselephantine

Gold and fire-blackened ivory fragments of a burnt Archaic chryselephantine statue

Quand AM t’as rencontré lors de son voyage annuel à Bogota,  vous étiez magnifiques. Toi d’une grande beauté, elle n’en parlons pas… une sorte de Piero de la Francesca.

Elle nous à tous quittés pour toi et peut-être qu’on t’en a voulu un peu à l’époque!

Tout le monde t’aimait.

On a passé tant de soirées à rire, à boire effectivement. A s’esclaffer, à hurler, à s’embrasser,  à danser à décider qu’on traverserait le Maroc genre un thé au Sahara. A Rome avec Marco, à Bogota… Sous la neige. On a traversé Paris la nuit, on a marché en titubant, en sautant sur des voitures… On a ri et chahuté et discuté. Ton intonation en Français, ton accent si particulier en Français. Tu étais de ces mecs” épuisants” qui ne s’arrêtent jamais, car je pense que pour toi la vie était trop angoissante même si tu étais, peut-on dire du bon côté. Le café Costes était Place des Innocents à cette époque et aussi ce restaurant heu, il y a bleu dans le nom?? Je ne sais plus… aux Halles aussi. Avec toi on savait qu’on ne se coucherait pas à minuit. Un soir tôt à la Palette/ je n’avais pas suivi après et dans mon souvenir je n’avais encore rien commandé/  ma chaise est partie en arrière et  je suis tombée à la renverse, Vrrrac!!!

Je pense à tes enfants Juan, à Manuela et bien sûr à Anamaria. A ton père bien vieux et que je ne connaissais pas.

Je pense à nous: Rurik, Christian,  dont je ne trouve plus le mail, Mariaté etc…

Je pense à moi en m’apitoyant un peu sur le temps qui passe. Je jette un oeil dans la pièce à côté et nous vois un des ces soirs, il y a longtemps.

Tu fais des tas de polaroïds et tu les grattes ensuite en y dessinant des fleurs.

Besos.

TONIGHT

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Notes pour Constantin Alexandrakis

En rentrant ( rôti de veau aux artistes et avant champagne chez Michou avec lui/ blue blue  rapido-R lui renverse son coca sur son pantalon blanc et veste de satin bleu Michou / merde  pardon Michou  heu…). Grr. Il est chagriné ( “tu baisseras les lumières … ” ). Les gens l’adorent c’est fou. Moi on m’appelle Monsieur et Michou dit que je suis le mari de R.!!!A la table à côté ( on est serré là-dedans ) une dame me demande si je suis connu(e)!!

Bref au coin du supermarket, sur un plot anti-pauvre un pantalon posé et en face sur un autre plot anti-pauvre une assiette plastique avec de la salade de pomme de terres et une fourchette plastique.

Demain pas de tennis parce que ce club est nul. En même temps, ne pas avoir de projet c’est pas mal.

Commande des pièces de Daniel Keene.

Mail à JW pour savoir s’il est partant pour le projet aux Beaux-arts l’an prochain. J’aimerais que ça marche. Je dois prendre RV pour en parler…. Hum on s’éloigne du dessin!! Heu…

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 Projet du Roi au masque d’or de JW:

Carnets ou orages? Lapeyre ou Duris?

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Nicole Stephane/ elle me disait

Bon. On a des belles fenêtres.

Le gars était très sympa, a fait des photos avec le Molière dans les bras, avec R. Avec R. et le Molière et les deux tenant le Molière. Il a été en classe avec Romain Duris en seconde dit-il. “Un fou furieux, il était dingue!!!Et moi j’ai le Molière du poseur de fenêtre de chez Lapeyre, c’est pas mal non plus !

C’est drôle. J’ai actualisé un peu mon site et glandé ici et là sur le net, vu ce “livre de sang”, scrapbook magnifique, ai rôdé autour de Delphes et de la Pythie de la Sybille, autour de Ossola au Collège ( voix douce ) et j’ai abandonné, ( c’est très intéressant mais…), autour de la 3D et j’ai abandonné et autour, bizarrement d’Ernst Junger et malgré une conférence lue ce que je n’aime pas beaucoup car c’est souvent chiant, j’ai écouté.( Julien Hervier ).

Bon demain ça suffit l’ordi. Argenteuil et peinturlure moche.

MAGIQUE

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Evelyn Waugh, whose manuscripts and 3,500-volume library are now at the Harry Ransom Center, University of Texas at Austin, was an inveterate collector of things Victorian (and well ahead of most of his contemporaries in this regard). Undoubtedly the single most curious object in the entire library is a large oblong folio decoupage book, often referred to as the “Victorian Blood Book.”

Its decoupage was assembled from several hundred engravings, many taken from books of etchings by William Blake, as well as other illustrations from early nineteenth-century books. The principal motifs are natural (birds, animals, and especially snakes) and Christian (images of the crucifixion, scenes from the Bible, and crusaders). Drops of red india ink and extensive religious commentary have been added to many of the images. The craftsmanship is exquisite, and after more than 150 years, the adhesion of the decoupages is still perfect. The book bears an inscription by one John Bingley Garland to his daughter Amy and dated September 1, 1854: “A legacy left in his lifetime for her future examination by her affectionate father.” Shortly afterwards, she married the Reverend Richard Pyper, so the album was probably an early wedding present. A 2008 Maggs Brothers catalog includes a group of eccentric decoupages taken from one or more albums, described as being in the style of the Pre-Raphaelite artist Edward Burne-Jones. The style and content of these works, which feature groups of angels and blue or gold doves, are aptly described as “weird” and “rather elegant but very scary.” They are unmistakably from the same hand as the Waugh book.

The existence of other such items suggests some kind of mass production, yet internal evidence indicates otherwise. John Bingley Garland was a prosperous Victorian businessman who moved to Newfoundland, went on to become speaker of its first Parliament, and returned to Stone Cottage in Dorset to end his days. A document still in the Garland family bears the same sanguinary ornamentation along with his signature. J. B. Garland’s will mentions in passing “all the mythological paintings in the Library purchased by me in Italy”—perhaps a small clue to his artistic interests? Most importantly, the inscriptions in the dedication and the text are in the same hand. In recent years scholarship has focused on the significance of Victorian scrapbooking, which was almost exclusively the province of women. Scrapbooking was largely a means of organizing newspaper clippings and other information; the esthetic aspect was entirely secondary. In the lack of any information to the contrary, this apparently conventional paterfamilias must be regarded as the principal, if not the only, begetter of the decoupage, and if it was his alone, he must have spent hundreds of hours at the task.

How does one “read” such an enigmatic object?

We understandably find elements of the grotesque and surreal. But our eyes view it differently from Victorian ones. As Garland’s descendants have written, “our family doesn’t refer to…’the Blood Book;’ we refer to it as “Amy’s Gift” and in no way see it as anything other than a precious reminder of the love of family and Our Lord.”

The first plate contains a short table of contents and the title “Durenstein!” (Dürenstein, the Austrian castle in which Richard the Lionhearted was held captive). The title and the theme of many of the plates relates to the spiritual battles encountered by Christians along the path of life and the “blood” to Christian sacrifice. According to the Garland family, “it is full of symbols of both Human and Non-Human ‘Crusaders and Protectors’ of God and Christianity and most of the Verses, Quotes, etc are encouraging one to turn to God as our Saviour.”

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