Fair is foul / encore

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Atsushi Kaneko

J’aime bien me lever tôt et lire pendant une heure en buvant un café dans la cuisine. J’ai trouvé ” Causeur” sur la table et lu quelques articles. Un sur Picasso et Guernica ( sur lequel , ou laquelle étaient collés des papiers de couleur et que P a décidé d’enlever pour ajouter de la gravité à cette commande d’oeuvre.)( Pas vu Picassomania-je déteste le titre-)  Un article amusant et intéressant sur Foucault / par Roland Jaccard. F. y parle de le nécessité absolue d’écrire de façon peu claire pour que les intellectuels Français y voient un intérêt. Ceci me rappelle une conversation avec une étudiante qui avait mis le museau dans ” Les mots et les choses ” et se trouvait stupide de ne pas y “entrer”. Quand je lui ai dit que ce n’était pas une mince affaire , elle était soulagée. Alors vous aussi ? m’a t’elle dit. Moi aussi ai-je avoué. A part le texte sur les Ménines, rien. J’ai abandonné. Steiner qui me fait toujours rire ou plutôt sourire ( Attention … comme il dit toujours ), dit, lui: Pourquoi s’emmerder avec ça!!! J’adore. Bien sur que Foucault n’est pas le quart d’un imbécile, mais la critique des intellectuels Français vus de l’extérieur est toujours plaisante.

La rencontre Steiner et Boutang est d’ailleurs passionnante – les rencontres- que l’on trouve facilement.

Fair is foul, and foul is fair:
Hover through the fog and filthy air. 

WS

Bon hier j’ai continué à peindre. J’aime bien le faire. Je pense qu’il faut être affolé par ce que l’on génère comme image. Affolé car on ne les connait pas encore ces images. Affolé par leur laideur lors de l’élaboration. Je pense que cette monstruosité est indispensable . Ce n’est pas non plus la garantie d’une réussite… Je vois beaucoup d’artistes baigner doucement dans ce qu’ils ont fabriqué. Cette douceur, cette beauté tiède ne peut exister. Je crois que l’on doit être fâché avec ce qui arrive, ce qui surgit. Comme si on voulait tout remettre vite fait dans un tiroir.

Vanité

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S. m’a offert un petit crâne en terre qu’il a fait. Au sommet il y a comme une sorte de je ne sais quoi qui est fin et sort de la tête. j’ai rêvé que sous la peau de mon crâne il y avait trois espèces de vers . Berk. Je ne savais s’il fallait avec une aiguille… Bref….C’est bon de se réveiller. Café. Soleil. Arg.

DIABLERIES et BONNETS

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Diableries

Moi qui adorais les bonnets et qui avais commencé une collection il y a quelques années, j’ai mis de côté l’objet ornemental et ne l’utilise que si j’ai froid. Le bonnet est devenu le signe de reconnaissance arty décontracte et je trouve souvent un peu crado, un peu négligé, genre je suis à l’aise. Effet anti-dandy assuré et pire s’il va avec une cigarette roulée Là c’est la version Gucci cette année.Puis Comme des garçons en jaune!

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Bonnet Gucci 2016. Cheveux jaunes Comme des garçons. Et en dessous c’est mon bonnet lumineux il y a bien longtemps. J’aime bien le défilé Owens d’ailleurs, mais on parles de filles maigres et bien là, c’est le tour des garçons…

Quand je regarde des images des défilés, je trouve cela fascinant et atroce. Là se trouve toute la grimace à l’état or  brut, les kisses, les yeux qui docilement regardent l’objectif, les amitiés spectaculaires et théâtrales. Comment tu vas toi, demande Catherine Deneuve à Pierre Bergé. L’aéroport de Chanel est bien. Le mannequin de Owens se fait virer, frapper même à ce que je lis ???


Courrier à faire mais flemme. UC à rendre mais flemme.Sujet à rédiger mais flemme. Reunion Mardi-La barbe
Imitation Game. J’adore l’histoire d’Allan Turing. Et puis ça change quand ya pas Dussolier dans un film hihihi

Bouillon delicieux

MIX/” RED LIPS LIKE TENTH “

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Etudiant masqué pour raison de confidentialité

Bon, on en est où? Les UC ? 30personnes dans la journée. Une qui veut s’inscrire et combien la semaine d’avant? 22. Un Japonais qui a raté le coche et deux absents. Ca nous fait 56.

C’était une bonne journée avec J. C’est vrai que paradoxalement j’étais moins creuvée avec plus de monde ( J. aussi ).

Il y a eu quelques pleurs et quelques échecs; Juste un manque de travail que je ne peux laisser passer. D’ailleurs au deuxième semestre on va resserrer les boulons niveau Fonds Maciet. Certains amènent un crobard et demi. Ce n’est pas possible.

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Max 

Hier , et ce matin essayer de trouver des solutions pour Sabrina dans la rue. J’ai appelé la mairie, le secours catholique, le 115….

Apres les UC je me suis changée dans la cabine du modèle et j’ai foncé à la Maison Rouge. C’était le diner des amis…. Assise en bonne compagnie comme on dit, mais peu douée ce soir là pour la conversation. ( Hergott à ma gauche en face une dame qui vit à Tel-aviv et Laurent Lebon etc… ). J’ai été amusée d’y croiser D. dont je ne mets ma la photo que j’ai prise pour raison de secret!!!

Cette dame donc était très amusante mais elle a raconté une histoire que j’ignorais et qui me glace encore. Deux histoires plutôt. Elle dit:

—”Ze vais vous raconter quelque ssose mais ze zozotte et pour le dire c’est difissil. Il y a eu l’élecssion de Miss Soa.”

Tout le monde dresse l’oreille et tout le monde a peur d’avoir bien compris.

—Miss Ssoa, Miss Shoah??? Non???

—Ssi

Effectivement j’ai vérifié. C’est Miss Holocauste ou Miss Shoah. Allez voir vous-mêmes ou pas. C’est … Brrrrr.

Autre chose intéressant et dont à ma connaissance on parle peu ou pas ( le site “6 millions” est intégralement en hébreu. Dommage {J’essaie d’écouter mais évidemment ne comprends rien. En plus l’hébreu est une langue qui m’est extrêmement désagréable/ Chacun ses oreilles }; Donc des descendants de victimes de camps se refont tatouer le matricule de leurs grands parents etc….:” Si pour les rescapés il est la preuve concrète de leurs souffrances, pour leurs descendants il est désormais l’emblème d’un devoir de mémoire essentiel et collectif.”

Et:

Of the approximately 180,000 elderly Holocaust survivors living in Israel today, nearly quarter live in poverty

Hum

Ce matin en me brossant les dents m’est venue cette idée que mon père aurait été un artiste conceptuel-brut si on avait su découvrir ses talents de cinéastes!. En effet, je crois que si on développe les films qu’il faisait avec la petite caméra, ce serait toujours les mêmes images. La maison de Grasse, le cyprès, les fleurs, le ciel bleu. L’enchainement des idées et des images me surprendra toujours !!!


 

RED LIPS LIKE TENTH »

Appel de J. qui me parle de ça

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UC, Balthus et Sabrina

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Morton Bartlett 1909-1992

 Parallèlement à son travail, il réalise dès l’âge de vingt-sept ans une quinzaine de poupées en plâtre, ainsi que leurs vêtements et accessoires. Il consacre parfois jusqu’à cinquante heures à donner une expression vivante à un visage, tandis que le modelage, le coulage et la peinture d’une poupée entière peuvent l’occuper durant un an. Ses poupées se déboîtent de telle sorte que Bartlett peut constituer une multitude de personnages à partir des têtes, bras et jambes qu’il confectionne et assemble sur un tronc. Les nombreux accessoires dont il dispose (chapeaux, robes, sacs à main) lui permettent également de transformer les poupées à sa guise. Une fois habillées et parées, il les place dans des décors créés par ses soins et il les photographie sous un éclairage particulier, et dans des mises en scène élaborées. Sur les clichés, les poupées semblent alors comme animées et acquièrent un réalisme troublant qui a suscité l’intérêt d’artistes contemporains comme Cindy Sherman ou Jake et Dinos Chapman notamment. Cinquante ans après leur création, elles conservent une vitalité fascinante.

Cette découverte me fascine. Ces sortes de poupées trouvées dans des grandes boites chez lui. MB. Ca fait incontestablement l’effet des meilleurs Balthus. Ceux qui sont ambigus. Surtout les petites filles . Nues puis habillées de vêtement cousus par le mec. On comprend vraiment CS après cela.  ( En parlant de Balthus, je suis invitée au carnaval de la Villa Medicis. Je n’irai pas. Avec les amis c’est marrant quand on est pensionnaires  mais après je suis certaine que c’est triste à mourir. Je n’essaie pas ce truc qui va me déprimer c’est certain, pour répondre aux questions:” T’y vas” de G, F, P etc… )

Et en parlant de Balthazar K de R, je n’en menais pas large quand il est venu ( Signore il Comte ) sur la passerelle dans ma piaule. J’écoutais Lucio Silla. Il m’a dit:

—Vous écoutez Lucio Silla?

J’ai tout oublié de la conversation que nous avons eue.Pffft… Plus rien.

Il avait des sabots.

A Study Of

Photographie de Balthus

Demain les UC. C’est l’angoisse mais en fait j’aime bien. 30 personnes  si je ne m’abuse et ensuite la soirée Amis de la Maison Rouge. Prévoir une ambulance à la sortie direction mon lit et train pour A. le lendemain à 7h30. Jonathan où es-tu????? Jonathan , c’est génial qu’il soit là.

Aujourd’hui A. J’y suis bien une fois que j’y suis mais pour partir ce n’est pas facile. Bref. J’ai peint. Chaque reprise est terrible. Je n’ai qu’un fauteuil et c’est déjà trop. ( volontairement jamais un canapé dans l’atelier et ce depuis toujours ) Trop tentant. Néanmoins à force de fixer ce que je fais, je m’endors sur la voix d’Anne Dufourmantelle, pas vue depuis si longtemps. C’est marrant quand on connait les gens dans la vie et quand on les entend à la radio.

Je me recroqueville. J’ai froid et me dis qu’il faut que j’ouvre les yeux. C’est une sorte de paralysie de plus d’une heure. Puis un thé, une théière plutôt et ça repart. mal. Mais ça bouge jambes et bras.

Intéressant le catalogue Goehring. Hum.

Pas eu le temps de voir le Saint Augustin de Rossellini.

Je me demande si je ne serais pas mieux à avoir un atelier aux BA plutôt qu’un ambigu cours de dessin. Qui n’en est pas un. Qui est plutôt la tentative de débloquer quand ça bloque, d’encourager, de gueuler quand c’est mou. De transmettre mon bazar et le bazar.. Bref.

Là je gueule par la fenêtre: Sabrina Tais toi. Ils sont là en bas dans le froid. Elle hurle.

Mail à Irène O. de France-cul. je n’ai toujours pas envoyé le projet/ Grr

divers varié

 

 

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Anonymes H.U


Rosellini:

“Je voudrais maintenant citer une phrase de Marx, à laquelle j’ajouterai la mienne. Karl Marx disait : “L’ignorance n’a jamais servi personne” ; et moi j’ajoute : “L’ignorance sert très bien ceux qui veulent nous tenir en laisse.”

J’ai 71 ans, je tiens debout, et je continue à casser les pieds de tout le monde. J’avais pourtant le choix. J’ai connu le succès ; je suis devenu une star, j’aurais pu en profiter, vivre à partir de là sans chercher les ennuis puisque je m’amusais bien dans la vie. Mais j’ai préféré revenir casser les pieds.

Hitchcock -Truffaut

Wolfpack

Le labyrinthe du silence ( dans le coffret des Cesar )

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La bibliothèque des beaux-arts est magnifique. Etudiante, je n’y suis jamais allée. Je me demande bien pourquoi. J’y regarde un livre: The alternative guide of the universe et y découvre les oeuvres étranges de Morton Bartlett, ( certaines photos sont dans la collection de Cindy Sherman tiens tiens tiens !!!!). Lee Godie pas mal dans le genre photobooth.

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TODAY

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Un jeune homme de 24 ans est décédé à Paris mercredi soir. Sa veste a été prise dans les portes du métro, qui l’a traîné le long d’une station.

Berk.

Allez, c’est reparti/ Peinture.

Un café un livre et j’y vais.

GRR les châssis

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Je viens enfin de me débarrasser des chassis que j’ai utilisés aux beaux-arts . Comme je les portais dans la rue à Arg, une personne envoyée du ciel (…) m’a demandé si je jetais tout ça. Jeter … Non, mettre à disposition , oui. L’idée que cela va servir à des malades mentaux me réjouit.

J’ai déjà dit que je déteste l’idée du châssis. Comme réalité et comme métaphore. Ainsi ce document des année 1970 de Almeida, me déplait aussi. La peinture, le châssis,blabla. J’ai fait quelques tentatives avant la ” fermeture définitive”. On verra plus tard.

Puis j’ai empilé mes croutes me disant que je pourrais un jour y découper des formes.

almeida chassis

Hier big journée aux Beaux-arts avec Jonathan dont la présence rend bien plus facile l’examen des travaux. Je suis plutôt contente. 3 ou 4 UC non données / Simplement un manque de travail. Quelques pleurs ( oui mais ), quelques travaux impressionnants.

Travail toute la journée pour trouver l’orientation de l’expo. Puis RV avec C. pour en parler.

Ce matin RV avec P à la MR

Pluie

Dans le genre mes poils se hérissent, ceci aux soirées nomades:

Vendredi 5 février de 16hà 22h Daido Moriyama

A la carte ( printing show )

Une performance ephémére et participative où chacun sélectionne 40 images parmi le 60 proposées par DM et en définit l’ordre afin de créer son propre exemplaire du livre.

Les lives sont imprimés et reliés sur place puis signés par l’artiste.

Reservation obligatoire, tarif unique 60 euros 

AHAHAHAHAHAHHAHA!!!!!!!!

mail de J.

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“J’ai fait une rencontre dans un lycée pro en périphérie d’Orléans cette semaine, certains avaient  fait des dessins à partir des nouvelles pour voir si je les reconnaissais. Je leur ai montré tes tableaux… “

Super !!! C’est beau!!!!!

” Par Héraklès ! Quelle est cette drôle de bête ? Quel étrange plumage ! Et cette triple aigrette ! “

catalogue Goering

catalogue Goering

Parfois d’anciens mails retrouvés sont des vrais casse-têtes. Exemple:

Suis passée chez ZOZOG

Vu l’espionne ( et autres choses )
Bonne conscience!!!

ou

C’est oui, pour Dimanche! Pour la carotte, je me suis fait la même remarque à ton sujet… va-t-elle piger? Quant à la religieuse….

ou

Quand j’ai parlé de l’épluchage comme avant-garde, le metteur en scène ne voulant pas être has-been , a décidé de rajouter une scène, appelée “la scène de l’économe”. Trintignant et R sont munis de ces nouveaux accessoires et sculptent des radis géants. Epoustouflant.

Régulièrement je m’intéresse aux histoires d’oiseaux, de Attar à Aristophane

Note en regardant un truc sur Robert Gober

Toutes ces heures

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Toutes ces heures… Toutes ces croutes

Je suis revenue de l’atelier pour la cérémonie en hommage à Vilmouth. Beaucoup de monde. Ce qui est terrible c’est qu’on n’y croit pas vraiment. C’était bien triste. Après j’avais envie de faire l’imbécile, de rire, n’importe quoi de vivant.

Puis ( et j’y pense il faut que j’aille chercher mon vélo s’il y est encore ) (…. ) devant le BHV. Hum..

Avec V, on papote en marchant rue du temple. Soldes. J’achète un pull ( il gratte ) et un autre . J’adore les vendeuses surtout quand elle n’ont pas d’humour et restent de marbre quand vous leur demandez si elle ont des crocodiles à col roulé en 38 par exemple. J’ai la flemme de retranscrire ce que certaines racontent mais c’est quelque chose, entre le “pantalon carotte” oui oui ( forme carotte ! ), ce qui est chic, ce qui se fait. Bon on connait.

Passage rue Sainte Anasthase pour faire coucou à F, puis un verre , puis galerie.

Bon j’ai poursuivi le bazar châssis avant de me débarrasser de tout ça. Rien de concluant. Ca m’évoque un mauvais décor de théâtre. Je déteste les châssis d’ailleurs.

Toutes ces heures… Toutes ces croutes… Toutes ces heures… Toutes ces croutes… Toutes ces heures… Toutes ces croutes… Toutes ces heures… Toutes ces croutes… 

PLUIE BATTANTE , FLEURS ROSES et un papillon en tube qui passe par là

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Françoise Sagan: “Je ne renie rien”

Voilà. C’est ce que je vois de ma table: La pluie horrible et les fleurs roses  si bien soignées du voisin d’en face – je le vois vieillir , en silhouette dans son intérieur, ce n’est pas si loin chez lui.15 pas dans l’air et je suis dans son salon. Il se lève tôt, traine un peu en peignoir, téléphone. Il était professeur d’histoire. Laissons-le assis de dos dans la pièce de gauche. Je ris en repensant au passage ou Françoise Sagan parle de son père. Pas le temps maintenant. Il faut que je retourne sur le champ de mine à savoir mon atelier plein de châssis des peintures époque beaux-arts: Que des croutes il faut en convenir, que je découpe.

Bon je file.

( Si j’avais un assistant parfois ce serait bien )

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Je renie tout

Ismael, Mustapha et Sabrina

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Personne sur le matelas hier soir. Et quand je suis descendue faire une course vers 21h30, Sabrina y dormait seule comme un bébé. J’ai caressé sa joue du bout de l’index et elle n’a pas bougé.

J’ai croisé Mustapha tout content avec une rose, un sandwich et une banane pour elle. Il était vraiment content de la fleur surtout et il souriait. Je suis remontée 15 mn plus tard et là c’était la guerre. S. A foutu en l’air la fleur et tout le bazar-il pleuvait des frites- et elle hurlait. Du coup , M s’est effondré et a pleuré avec sa fleur écornée. Puis il s’est relevé et a commencé à la frapper. Faut m’imaginer dans cette scène. Une sorte d’erreur moralisatrice. Alors que l’on n’est pas du tout dans la même logique. Mais ce qui est drôle c’est qu’avec moi ils arrêtent comme des enfants coupables. Bon. Embrassez vous. C’est fait. A peine fini le baiser de réconciliation, c’est reparti de plus belle et cette fois ci avec tesson de bouteille de rosé. Dans le mouvement , celui qui avait rejoint les deux ( surnommés par leurs amis” les feux de l’amour ” ) se prend un coup de litron sur le crâne, comme dans un film muet et paf, le voilà étendu.

Il s’est remis et moi , j’ai dit bonsoir à tout le monde, fait promettre que ” vos gueules “. Arrivée au 5eme, j’entendais déjà S:

—Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà. Ta mère la pute… Voilà.

Départ demain.

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En toute logique j’aurais dû commencer à faire “ça”, plutôt que ce qui est peint de l’autre côté!.

Si j’avais intégré Cergy qui était une nouvelle école ( en 76 pas certaine que c’était commencé Cergy ) au lieu des Beaux-Arts qui n’était pas le sommet du contemporain loin s’en faut, j’aurais fabriqué ce type d’académie. Peu importe, c’est fait,  mais zut , ce que c’est moche ce que j’ai peint à cette époque!!!! Et tout ce temps passé à cuisiner des croûtes!!!Mieux vaut en rire, sinon c’est déprimant.Et après, poubelle!!! Et ouf et ciao!

Ca prend de la place, c’est lourd et en plus c’est moche.

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vive le 26

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JG 2015

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Je ne sais rien de moi à l’avance, mes aventures m’arrivent quand je les raconte ” 

Peter Handke

Je me disais au réveil ( premier réveil à 5h30, deuxième à 8h30 ) je me demandais plutôt pourquoi j’avais aimé l’exposition de John Giorno faite par Rondinone et visitée le 25 pendant que le repas mijotait!. Je trouve la salle du début magnifique et la façon dont est filmé JG top. Je me disais donc, que tout cela était dépourvu de vanité. Là pas de démonstration. Et souvent dans les expositions” d’artistes plasticiens”, je ne trouve qu’une démonstration -pas toujours grandiloquente, non-( allo Kieffer -l’ai entendu sur FC dans son atelier, pas intéressant. le coup de l’alchimiste est simpliste et fatigant ) mais quand même souvent spectaculaire et teintée d’un moi encombrant qui se perd dans un fatras d’objets. C’est ça le truc. Et c’est pour cette raison que j’ai trouvé JG juste.Simple.  Sa déclaration face à nous dans le film est claire, sans effet. Sans affectation ( Seul passage très rapide que je n’aime pas est la démultiplication des images. Ca dure 4 sec, mais c’est un effet dont on se serait passé vue la qualité du reste ). Ils ont dû s’emmerder pour monter ça. Smoking blanc, smoking noir.

Les archives nous font lentement traverser le temps, sous plastique, et toute cette vie multicolore et en mots, recouverts de phrases sautille.

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Quand j’ai terminé l’autre jour le livre de Sylvia Plath, j’ai ouvert au hasard Sur la photographie de Sontag et suis tombée aussi sur SP ( c’est marrant ces coïncidences/ comme de photographier mes pieds nus avant d’aller voir l’expo Giorno  ):

“…mais dans la cas de SP,l’intérêt que son oeuvre a suscité depuis sa mort est d’un autre ordre: une espèce d’apothéose. Qu’elle se soit suicidée semble le gage que son oeuvre est sincère, sans voyeurisme, empreinte de compassion, non de froideur. Son suicide semble aussi faire de ses photos quelque chose de plus dévastateur ( à propos de Diane Arbus)

J’ai enchainé sur Mireille Havet mais ça m’ennuie.C’est beau cette écriture d’ailleurs. Le journal 1918-1919. Les atermoiements me barbent un peu à vrai dire: Qui aimer et comment, et comment vivre….( “je m’écorche les mains à mon propre désir…”) hum, hum.

Aveu de paresse: J’ai racheté un Philip Kerr: Hotel Adlon. Oui Gunther, oui. !

 

Strange love/ 25 dec

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Je n’avais jamais vu ce film. ( j’ai des sacrées lacunes, zut…). Décor génial ( le même a fait Barry Lindon ). Ken Adams? Et Peter Sellers dans les 3 rôles. Génial. Le gant noir (qui est celui de Kubrick), Hitler en filigrane, la musique sur les bombes….

Et la carte lumineuse. Eh ben. Ya du boulot ma fille.

Fire raisers Michael Powell

puis revu  L’affaire Ciceron

et à la télé

 Renoir/ La vie est à nous

Puis Monicelli avec Anna Magnani et Toto

et Hotel Adlon ( polar )

et dormir.

DAYS

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“Tes mots/ Des petits morceaux de scarabée et d’araignées/ Rejetés, vomis par des chouettes.

Fluorescents,/ Bleu-noir, brisés. Crânes de chauve-souris.”

Ted Hughes

NOTE

Lists: To-dos, Illustrated Inventories, Collected Thoughts and Other Artists’ Enumerations from the Archives of American Art runs until September 2010, at the Lawrence A Fleischman Gallery, part of the Smithsonian Institution in Washington DC.

BZZZZZZZZZZ

plath

Au moment où j’écris il y a ce bourdonnement. Une mouche égarée? Non. Une guêpe ou une abeille?-et de taille. Comme Swammerdam n’est pas là pour la disséquer.

“Je n’ai pas l’intention d’écrire un traité d’apiculture ou de l’élevage des abeilles. Tous les pays civilisés en possèdent d’excellents qu’il est inutile de refaire…”

La vie des abeilles.

Bref c’est bizarre. La rue des Martyrs et la place juste là sont assez réussies. Grands sapins et sobriété de la décoration. Me suis fâchée hier quand j’ai vu des gens qui arrachaient des gros noeuds rouges, des trucs dorés et laissaient le sapin, couché sur le côté. Nul. Je leur dit qu’il serait plus simple d’emporter l’arbre directement. Mais que les gens sont stupides !. Parfois c’est accablant. Et on en deviendrait même prétentieux. Deux jeunes filles dans le métro parlant ( déjà ) du langage de leur chien ou se courbant les cils avec une machine qui ressemble de loin à un truc chirurgical , l’autre qui écoute son téléphone sans écouteurs, et puis zut. Pas la peine. J’ai commencé à lire La cloche de détresse, que j’avais achetée il y a pas mal de temps. J’en ai lu la moitié hier.

Me suis laissée embarquer dans Master and Commander de Peter Weir. Un vrai film où l’on croit vraiment être sur un bateau. On a presque le mal de mer. Chirurgiens, botaniste, mousses, Achéron, Galapagos, amputation, canons, et j’en passe, grand mât:

Ce qui fait de “Master and Commander” un grand film, c’est cette merveille de reconstitution d’un lieu (l’océan) et d’une époque fascinante, on entend craquer le bois, on sent la poudre, on partage le sommeil agité et alcoolisé des marins. Et le caractère unique de ce film tient précisément en ceci: un film réaliste sur des vaisseaux (militaires, en l’occurrence) en mer (dans sa reconstitution mais aussi dans la trame de son récit, sa description des hommes et des caractères) ne court pas les rues. Les océans encore moins.”

Et il est bien doublé.

Bon dernier jour de rangement ( j’espère ) et peinture demain . Un coup de blanc ( peinture !!!) avec V. et P. C’est trop bien qu’ils m’aident.

Jacobine aboie

Charly Jeffery

Charly Jeffery

Rangement toute la journée. Sacs poubelles etc.

Velib-merde la selle tourne- et verre avec T. à l’Imprévu , en terrasse. C’est dingue cette température. On papote, on rit. Noel et jour de l’an. Tu fais quoi… Et toi tu fais quoi?? Une grosse dame et son amie affublée de deux horribles minuscules chiens, dont l’un s’appelle… Jacobine. Hum. L’autre dame dit qu’elle est la tante de Jacobine. On se décale d’un cran pour ne pas entendre les conversations canines. Comme la saleté aboie , T dit qu c’est parceque lui même a un chien. La grosse dame de dire:

Non, c’est parce qu’elle n’aime pas les handicapés ( en arrière plan passe un mec en fauteuil… ) Il faut l’entendre non?

Glups…

SMS avec CG dont j’essaie de pourrir le diner à distance en vain.

Avec mon café je regarde deux trois trucs d’artistes et trouve que tout se ressemble un peu.

Soleil.

Excentricité et humanisme est arrivé. Miam.

Calme cette nuit. Ouf…

Pas très bonnes nouvelles de V.

Avant d’aller à ARG

palais curieux

A.V me communique ceci qui est splendide:

Si le sommeil représente le point culminant de la détente corporelle, c’est dans l’ennui que l’esprit se relâche le plus complètement. L’ennui est l’oiseau de rêve qui couve l’œuf de l’expérience. Au moindre bruit dans le feuillage, l’oiseau s’envole. Dans les villes – où il n’est plus d’activités qui soient intimement liées à l’ennui -, il ne trouve déjà plus aucun endroit  pour faire son nid (…). Ainsi se perd le don de prêter l’oreille… «    W. Benjamin, le conteur. Réflexions sur l’oeuvre de Nicola Leskov, Ouvres, t.III Folio essais,

 

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