Suite/ un parapluie dans le dos

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Henner

Le pire quand il y a traitrise et qu’on l’a analysée, c’est de masquer sa colère et donc d’être obligé de feindre.C’est de se persuader que c’est plus intéressant que blessant. Que c’est à mettre dans la collections d’insectes dangereux même si la bestiole a des couleurs douces et une forme séduisante. Sous les ailes, attention aux petits crochets venimeux. Il y a évidemment plusieurs cas de figures. Si c’est un ami on lui rentre dans le chou ou pas et on ne le voit plus jamais. Si c’est pour le travail hum. Le plus intelligent est de feindre en retour, sans s’occuper de son propre orgueil et de son envie de tuer! Je me dis qu’en politique c’est monnaie courante, les retournements de veste, les mensonges, les perfidies. On s’attendrait à mieux là où je respire. Mais pour cela j’ai bonne mémoire. Evidemment je ne peux raconter ici même si j’en brûle d’envie.

Il y a un autre cas de figure qui donne aussi quelques aigreurs: Celui de la personne qui tout à coup est souvent sur votre chemin, sympathise avec vous. Vous ne voyez rien venir, êtes content de cette relation naissante et intéressante. La personne, disons X, vient aux vernissages régulièrement, vous montre son travail qui est plutôt bien. Un beau jour vous la présentez à votre marchand, il se rend à son atelier et là… silence radio, plus de nouvelles. Formidable. Vous ne voulez pas  prendre de nouvelles par principe, parce que….

J’appelle C.à la galerie et  lui demande comment ça s’est passé et il me dit que pour sa galerie, c’est non.

Fin de toute relation, pas un merci, et plus une venue au vernissages. Fantastique. Un mois après un coup de fil quand même. Pure formalité arrivée trop tard. Dans ces cas là, je ferme mes rideaux et peux devenir malveillante. Je déteste n’avoir rien vu, m’être laissée abuser et tromper. C’est arrivé peu de fois.

Bon. Hier j’ai passé la journée au musée Henner qui ouvrira en Mai. Filmé. Je ne sais pas trop quoi, dans cette maison étrange avec des escaliers à la Hitchcock, des miroirs , des colonnes, des moucharabiehs et des grands ateliers. Seul tableau présent, la femme au parapluie. Son visage irradie. D’autres oeuvres à la réserve dont une fantômatique, à la James. Ce n’est pas un grand peintre mais c’est intéressant de voir qu’il a peint sur des couvercles de boites à cigares , sur des cartes postales…

Je n’ai pas fait de photo car , où est passée ma batterie. Mystère.

Visites à l’atelier. Deux personnes dans la semaine c’est plus qu’en 15 ans !!!!! EB du Musée Picasso et LB. Très agréable. Je redoute toujours un peu.

On a regardé les Cesar avec C et V et R  et hier suis passée chez MC pour lui donner son cadeau .

Déjeuner aussi dans la “cellule ” de E. On se sent bien à l’abri dans son petit studio.

Expo Picasso Mania. Expo Alberola Lecture Peinture

e

MUET

j’ai bien travaillé hier. Réel plaisir à peindre. Je n’écoute même pas la radio.

Je me dis que ce sera bien à SB dans mon nouvel atelier de pourvoir en mettre partout .

Puis vite repasser à la maison et aller chez Templon ( je ne pousse même pas la porte pour voir Pierre et Gilles car je déteste ça et je trouve que c’est de pire en pire.

En face: Alberola qui est quelqu’un que j’aime vraiment bien.

On papote avec D. et on file à la cinémathèque pour un programme muet qui dure presque 3h. Sur grand écran c’est magnifique et puis on saute de documents, à des scènettes et d’autres documents puis Lherbier, puis Paris et encore Paris et les chevaux et la pellicule auréolée et les petits points qui brouillent l’image et Lumière et Sonia Delaunay et la guerre de 14-une jeune fille pleure sur la terrasse d’une demeure face à la mer, un film de propagande et des extraits du magnifique: Paris qui dort de René Clair, 36 min, 1924.

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J’adore ces images. Je vais regarder le film en entier.

Et des superpositions et Paris sous les toits , et ce personnage clownesque avec ses immenses chaussures qui attrape sin chapeau et Footit et Chocolat et un truc, je ne sais pas ce que c’est avec une sorte de décor en toile, deux maisons face à face et des allées venues de personnages par des trappes, des toboggans, . Très drôle. Un énorme personnage à faux ventre gigantesque et comme pour prouver que tout cela est vrai, un chien qui passe….

On mange des pâtes en face Da Mastroiani ( en toute simplicité ce nom pour un resto Calabrais!)

C. m’envoie deux photos de la villa. Le petit déjeuner ce matin et la première chambre.Ce soir ils seront sur la passerelle et aujourd’hui ils voient Efizio.

Tennis. Revers pas mal du tout. Service merdique. Coup droit de plus en plus lifté. Ca vient. Mais dès que j’entends le mot match, mes gestes rétrécissent, je prends des risques inutiles ” comme pour en finir”….

parisqui dort

Elle est étrange celle-ci….

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