Escargot avec une paillette/ Partir

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Je n’ai pas envie de partir. Ca me pèse terrible cette année de quitter ces moments apaisants, tranquilles, chauds. Les voisins discrets mais présents, les tomates, le café de la place.

J’appréhende un peu là-haut. Mais bon. Il y a aussi là-bas des fourmis, des papillons, des sauterelles. Et 10 degrés de moins c’est certain.

Les enfants comme chaque année m’ont aidée à rouler les peintures, ce qui est toujours un pensum. Là je suis seule dans la voiture. Je préfererais ne pas avoir tant de place.

Hier soir sur la terrasse Feles, un grand apéritif avec des choses délicieuses. Des tas de petites choses savoureuses puis des crèmes caramel, des pêches melba avec de la vraie chantilly. Du limoncello.

Puis j’accompagne les enfants à leur campement sous les étoiles. Mon polar et une nuit moins calme. Rêves. R. Il fait frais. J’adore dormir la fenêtre ouverte et avoir à peine froid vers 4 heures du matin.

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Camouflage: La sauterelle est dans le rectangle noir. Même couleur que les herbes. Incroyable. Les micro-escargots du dessous: Les fourmis transportent des petites billes blanches qui sont des oeufs d’escargots. J’adore regarder tout ça et filmer les fourmis, les fourmis ailées et leur chargement.

Avant de repartir on est allés sur la tombe de Madame Feles. Hier soir chez Nini pour une grande table familiale en pleine nature ( un renard là-bas, regarde ) et tout à l’heure aller à Lorgues pour embrasser Bruno, le géant Bruno qui m’a dit avec son accent bien fort du midi: Roger ça me fait chi-er  . J’enverrai des fleurs mais je ne mettrai aucun mot .

Bohringer lui aussi a respiré dans le téléphone, un allo oué éraillé et rien, ce que je comprends assez bien.

Lundi , quitter la maison.Je n’en ai pas envie. Le temps a passé vite. Comme chaque année. ce soir la dernière fête sur la place et Lundi en route.

 

25 JOURS

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La famille Aubrey / Fin

La première grande peinture est terminée et déjà recouverte sur le mur par une autre toile. J’ai envie de travailler. Je suis rassurée. J’avais peur d’être paralysée. Non. C’est plutôt le contraire. J’ai toujours l’impression d’avoir au -dessus de la tête une épée de Damocles- quand vais-je me scratcher?? Ce soir Martine passera prendre un verre. Mal de dos et osteo cet aprem. Je peux tout faire mais m’asseoir et me lever d’une chaise me donnent 50 ans de plus. Je suis bien au hameau. Je lis. Je n’appelle personne. Je regarde et re-regarde les messages qui me font du bien.  Suis invitée là et là mais n’y vais pas. “Viens te baigner”… C’est gentil. Hier la pizza aux Mayons. L’inquiétude des attentats. La plage de Pampelonne crispée. Alerte rouge… C’est vrai que tout cela est effrayant. Puis les amalgames…

Egorger…

—Vous voulez des tomates???

Les fruits et légumes poussent sur la petite table de la terrasse et aussi la confiture et l’huile d’olive. Je mange peu. Je donne le morceau de pastèque qui reste aux poules. Le temps passe trop vite. Le mien contrairement à celui d’Emilio qui se plaint d’après-midi trop longues. Je l’engueule. Puis tente de le rassurer. C’est terrible de s’ennuyer. Avec R. on ne s’est jamais ennuyés une seconde, quelque soit la situation. A deux en tout cas jamais. Quelquefois, invités dans des machins qui ne nous correspondaient pas, c’était plus dur, mais on s’en moquait. Ce qui va être difficile, c’est de pousser la porte et de ne plus dire:

—T’es là? T’es où?

—Là

—Où?

Je pense à lui et m’en veux de ne pas être restée la nuit du 1 Juillet. Il m’a dit va… Et à 22h30 je suis partie. J’essaie de chasser cette idée. Mais elle revient. Je ne l’ai pas revu.

La famille Aubrey/ Fin.

Quelle délicatesse ont ces personnalités !. Des très beaux personnages. Le père à interpréter serait merveilleux. Qui? Et le point de vue d’enfants jamais mièvre évidemment, singulier. La musique toujours. Les animaux absents, Kew gardens, la description des fleurs/ Je n’ai pas le livre sous la main/ la maison, les portraits, les vêtements, la morphologie de chacun… C’est comme une eau fraiche dans la quelle on remue doucement les pieds-petits battements- à l’ombre en fixant le vide. Le piano , le violon…

UN FEU DE JIVARO

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Emilio

Après une sorte de paralysie de la mémoire, des choses commencent à apparaitre… Le feu de Jivaro . Tu avais dû dire ça en dormant et j’avais éclaté de rire, te répétant le matin cette invention qu’on citait souvent par la suite. Que veux-tu faire?

—Je ne sais pas…. Un feu de Jivaro???

Rires

Coup de fil de Benoit: Tiens le coup!. Je réfléchissais à cette expression hier. Tenir le coup… Hum. D’où ça vient….

Edouard a voulu voir l’atelier. Il m’a dit qu’il avait lui aussi plein d’idées. Puis on s’est battus avec un bâton en criant.

Le numero de Depardieu

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Il y a eu  des choses inconcevables , inconcevables à faire rire. La dernière étant celle d’hier. J’envoie une photo  de l’atelier à X. On y voit  deux toiles blanches: Une agrafée et l’autre au sol. La réponse est:

—Cette photo est troublante.

Je réponds: Pourquoi?

Attention/ Attention….

—”Parce qu’on dirait un linceul »…

Elle est pas belle celle-là???? Merci les amis de me maintenir la tête hors de l’eau.

Oh putain. V. éclate de rire en voyant ma mine défaite , assommée que je suis.

Il y a eu d’autres exemples du genre.

 J.L est un vieil ami de R. mais on l’évite depuis pas mal de temps. Il est devenu mytho et pénible.Il va faire un film, il a les producteurs…

Le lendemain de la cérémonie, le telephone sonne.J’entends:

—Qui est a l’appareil?

Je réponds, jean-Louis c’est moi , Helene bien sur. Apres une phrase où il évoque ma peinture il me dit:

—Aurais tu la gentillesse de me donner le numéro de Depardieu.

Je laisse un temps de silence ( temps nécessaire pour que tous les nuages les plus noirs de ma colère se rassemblent en une boule agressive, criminelle, mauvaise, toxique etc… )

—Tu ne me demandes pas comment je vais? Tu ne me demandes pas si je suis triste. Tu ne dis rien d’hier? Je t’ai aperçu… Ca ne t’intéresse pas?

Quant à Depardieu, j’ai deux réponses. 1/ Je n’ai pas le numéro donc je ne te le donne pas. 2/ Je l’ai, ce qui est le cas, et je ne te le donne pas.

Maintenant je vais raccrocher et tu vas remballer ton indélicatesse. C’est dommage.

J’ai raccroché. Il avait déjà , m’a t’on dit appelé le matin.

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Ce matin Juliette la doyenne est passée à petits pas avec sa canne.

—Ca va Juliette?

Elle ne s’arrête pas et répond:

— Eh Oue… Quand ça va pas on pousse un peu , et comme ça ça va toujours. Ben oué.

Il faut entendre ceci avec l’accent adéquat.

Entendre ça c’est comprendre que c’est elle qui a raison. Même si parfois.

Premier marché du Jeudi sans…

Hum…

J’évite la boulangère, m’encadre l’ancien boucher et son oxygène qui me raconte son cancer-Merci-Condoléances. Parle avec ??, qui me dit:

—Ca m’a fait un coup d’électricité dans le corps quand j’ai lu ça dans le journal.

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