B et P

 

© Armelle et Marc ENGUERAND CDDS

 

« Deux escargots qui s’efforcent de grimper au sommet du Mont-Blanc », disait Taine.

Ils sont émouvants, tendres et drôles, Bouvard et Pécuchet, les deux cloportes, porteurs de tous les poncifs que Flaubert envoie à la bataille pour qu’ils éprouvent leur savoir, pour mieux régler ses comptes avec la bêtise de ses contemporains. Redresseurs de torts, convaincus de l’imbécillité de la marche du monde et imbéciles eux-mêmes, ils vont pouvoir grâce à un don du ciel, réaliser le rêve de leur vie. Stéréotypes, clichés, idées toutes faites, préjugés en tout genre, stupidités et idioties, voilà leurs bagages.

C’est sur un chemin de croix lamentable, traversés par le doute et le désarroi, qu’ils mèneront leur combat la tête haute, certains d’être en charge de la plus noble des missions.

Une croisade de Flaubert, une histoire de la faiblesse de l’intelligence humaine.

Il s’y mêle le comique et le sérieux, le bon sens le plus navrant avec la plus profonde inquiétude. L’éternité et l’universalité de la bêtise sont devant nous ; la chétive condition de l’homme sur terre est mise en scène. Flaubert se retrouve en eux, les conduit impitoyablement à leur perte et nous invite à l’autodérision.

Jérôme Deschamps

 

Note

« Deux escargots qui s’efforcent de grimper au sommet du Mont-Blanc », disait Taine.

Ils sont émouvants, tendres et drôles, Bouvard et Pécuchet, les deux cloportes, porteurs de tous les poncifs que Flaubert envoie à la bataille pour qu’ils éprouvent leur savoir, pour mieux régler ses comptes avec la bêtise de ses contemporains. Redresseurs de torts, convaincus de l’imbécillité de la marche du monde et imbéciles eux-mêmes, ils vont pouvoir grâce à un don du ciel, réaliser le rêve de leur vie. Stéréotypes, clichés, idées toutes faites, préjugés en tout genre, stupidités et idioties, voilà leurs bagages.

C’est sur un chemin de croix lamentable, traversés par le doute et le désarroi, qu’ils mèneront leur combat la tête haute, certains d’être en charge de la plus noble des missions.

Une croisade de Flaubert, une histoire de la faiblesse de l’intelligence humaine.

Il s’y mêle le comique et le sérieux, le bon sens le plus navrant avec la plus profonde inquiétude. L’éternité et l’universalité de la bêtise sont devant nous ; la chétive condition de l’homme sur terre est mise en scène. Flaubert se retrouve en eux, les conduit impitoyablement à leur perte et nous invite à l’autodérision.

Jérôme Deschamps

 

RIEN

Je pouffe de rire en lisant Bouvard et Pécuchet. La description de leur collection est irresistible.

Et si… Non, non, je ne dis rien…

D’autres bouquins à la traîne. Et j’ai intercalé dans mes lectures le 14 de Eschenoz. Je n’arrive pas à savoir exactement ce que j’en pense. Autant Ravel et Des éclairs m’avaient plu, autant le sujet si dramatique de 14 raconté de la sorte ( une simplicité désarmante) me perturbe.

Hier j’accompagne R. au théâtre et on me trouve une chaise d’appoint car c’est archi-plein.Incroyable les réactions des gens.

Lis un article sur Malraux. C’est le bordel sur ma table. Hier tard, regarde un truc interessant sur les “gorilles ” de de Gaulle ainsi que les reporters et leurs techniques de planque.

Ecoute l’interview intéressante de la réalisatrice de “Would you have sex with an arab“. Les horaires des séances sont pas marrants. Genre 16h.

Hop, je file.

Villa Diodati

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