— Pour moi, une boucle d’argent, carrée, sur une chaussure, et une libellule.

KewGardens

Il est beau le livre du mari de Virginia Woolf. Pas très drôle ( la maladie de V . est en filigrane ). Ce qui est touchant c’est leur relation, l’amour qu’il a pour elle, son attention, son inquiétude constante à guetter le moindre signe d’une crise à venir. Et son retrait. Il parle et insère des fragments du journal de Virginia. On la découvre bordélique, on découvre son goût des « mondanités ». C’est surprenant. Et puis son acharnement au travail.Mais ça c’est moins étonnant. Sa peur du jugement des autres. Et puis le contexte, le paysage, les châteaux, la campagne, Londres bombardé. Ce qui est amusant aussi c’est l’achat du matériel d’impression pour les livres, avec la notice. Cela donnera Hogarth press dont le premier livre imprimé à la main dans le salon,  est je crois Kew gardens, que je ne connais pas.

“Well, why are you silent? Do you mind my thinking of the past?”

Je suis bien trop lazy pour lire VW en anglais.

LIFE et bientôt l’été

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Ca c’est une vraie question!

Il y avait un prêtre en soutane, seul et qui déjeunait à la terrasse des Deux Magots. J’adore les soutanes. Au point de vue de la coupe etc, mais c’est un peu bizarre car on n’en voit peu.Il y a eu ce type au téléphone dont j’ai brouillé la conversation forte et déplacée, en répondant aux questions qu’il posait. Il y a eu un type qui m’a bousculée et à qui j’ai lancé: “Ho?”

Il y a 6 types en treillis et casque et mitraillettes dans la rue des Martyrs, et un type qui a demandé au boucher une belle entrecôte pour une personne  et demi sans lever les yeux de son écran. Il y a le Monsieur qui a toujours l’air de ranger les rues qui est devenu tout tordu et la femme au chapeau indochinois qui a disparu des radars. Julian le Roumain a refait surface et Sabrina, et Mustafa etc. Pas mieux. Pas pire. Alcool , ennui et rue.

Hier on a continué le fastidieux inventaire Maeght et par la même occase j’ai écrit à l’avocat en pestant car il ne fait rien pour l’affaire MP. N’ai pas pu aller à l’ouverture de Côté Court au 104. M’ennuie un peu. Bosse sur l’expo. Prépare l’entretien.Prépare dans la tête le départ. Aller chez Marin pour le matériel, régler des trucs pénibles avant.

Passer par l’école et hop au Repenti.

J’y retournerai en Septembre ( Chaque fin aout il commence à faire froid assez tôt dans notre coin et je me dis j’y retourne ! ) car l’année va être dure alors un peu de soleil et de mer avant le retour sera bienvenu. J’espère que V. pourra venir nous rejoindre. RV le 5 sept à l’atelier avec la MR ( je ferai un AR de Lyon ). Et on redescendra illico.Enfin on verra bien.

Je travaille à a maison pour veiller au grain. Nuit difficile.

Bon…

Putain / 14 juin 1984: Vernissage de Jungles et Loups à Rome. Accidenti !!!

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J’appelle F. qui passe le temps que j’aille faire les photos à la MR. J’aurais dû y aller hier mais ils ne m’ont pas prévenue et ont commencer à remonter des cloisons. Pas trop. Ca va. Bouh. C’est grand quand même. Faut que je voie Benoit.

un peu de soleil

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Tiphaine Mulpas, 20 ans, première année

Hier allée aux Beaux arts pour FR 24. Interview avec des étudiants. Les questions portent sur «  les filles, les garçons « pour aller vite.

L’école semble vide. Je traine la patte jusqu’à la librairie et y achète la dernière traduction de l’Enfer. C’est bilingue en plus j’aime bien. R. mieux puis moins bien. Je reste à la maison hier soir puis regarde en cours le Casanova de Fellini. J’avais oublié des choses dingues. Quelques SMS, je passe la première étape. Je ne rêve pas ce qui est parfait… Début du diaporama pour les Portes ouvertes. Achat de Ma vie avec V . Woolf.

Quand c’est réussi, c’est réussi

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J’étais invitée hier soir à 19h au Musée Picasso pour l’anniversaire, plus précisément pour les 80 ans de JJL. Magnifique de pouvoir déambuler dans les salles vides après un peu de champagne et des petits machins délicieux. Quelle claque à chaque fois et presque tout le temps. Les petites choses en papier, et cet ensemble noir génial. Je n’étais pas retournée au Musée. C’est somptueux. J’aime Picasso, mais je l’aime peut-être plus par l’adrénaline qu’il me transmet que par les oeuvres finalement. Enfin je dis n’importe quoi. Nan mais c’est vrai. {Au moment où je parle “des gens d’expérience” sont sans doute en train de manipuler mon dossier aux Beaux-Arts.} Et au moment où je parle, une journaliste de FR 24 cherche à trouver une solution pour un tournage cet après-midi. J’essaie de l’aider ( on m’appelle en remplaçante si on peut dire ce qui n’est pas très agréable, mais la fille au téléphone me dit «  que j’ai l’air bien » alors mes joues sont roses et je suis contente ! “J’ai l’air bien ». Les gens sont dingues ! “J’ai l’air bien » Non mais…. “J’ai l’air bien »)

Bref.

On retourne au Musée Picasso. On repasse dans le jardin . Puis on va s’asseoir à des tables rondes à nappes un peu longues qui s’emberlificotent dans les chaussures. En parlant de chaussures j’en photographie quelques paires. C’est moche. Celles que je préfère sont celle d’H. Il y a un type dont le cuir côté droit s’est décousu. Pied trop large. J’aime bien ces détails.

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On n’est pas si nombreux finalement. Combien? 100. C’est sympa je dois dire et tout le monde est tranquille. Sauf un ou deux que je vois biznesser !!!Papillonner. Parler. Parler… Le biznesseur parle trop !!!!!! Le biznesseur parle de lui à sa proie qui n’écoute pas. Evidemment il y a là tout ce que tout le monde ayant un peu d’ambitions rêve de rencontrer… ! Mais ces personnes sont plus détendues car ce n’est pas du boulot.

JJ fait un discours très sympathique et parle du Désir attrapé par la queue, de sa rencontre avec Picasso , des clans ridicules de Picasso OU Duchamp. Il y a un diaporama avec les images. Ultra-Violet, etc… ( Isabelle Collin Dufresne, alias Ultra Violet, figure de la Factory d’Andy Warhol dans les années 1960, est morte samedi matin dans un hôpital new-yorkais à 78 ans, d’un cancer selon une de ses cousines citée par le New York Times. Celle qui arborait le lilas de pied en cap, bouche, paupières et cheveu au diapason, et dont le surnom lui aurait été soufflé par Andy Warhol pour son personnage de « superstar » au sein du temple de la culture de la célébrité, disait être « née surréaliste ».)

Ce que j’aime chez JJ c’est sa vivacité, son intelligence, sa rage, sa grogne, ses yeux bleus . Il est partout , il parle. Il se tait aussi en sirotant à peine;

On papote gentiment. A2G cherche une cigarette et je l’accompagne dans la cour déserte. Bonjour! Je ne sais pas qui est ce garçon. «  Vous êtes venue dans le magasin ». Le magasin , c’est le machin qui ne ressemble à rien au coin de la rue, avec à l’intérieur des chiens, des photos, des treillis. Un matériel que j’ai jugé de «  branchouille » . Mais A. me dit que le type est étrange, super, cultivé, jeune.

Le truc le plus marrant ( oh putain le gratin de pâtes aux champignons, un régal ) le plus marrant c’est une porte battante qui s’ouvre et un garçon chargé d’un plateau comme s’il était une installation de Eliason: Il est entouré d’un drôle de brouillard qui fait de lui plutôt un Jekyll en pleine expérience. C’est marrant mais c’est pas bon du tout. Et savoir que c’est du veau au citron qui est couché en dés dans une sorte de mousse à raser qui fume dans un entonnoir de verre… C’est fade et je vois un veau dans un pré avec un citron entre les pattes. Je bouffe. C’est tiède et pas salé mais c’est la chimie stupide et prétentieuse de ce machin qui me plait. Je n’ose pas photographier ce truc d’une rare connerie.

Miam le dessert.

Bon. Onze heures sonnent. On file. Uber. Casa.

Sur ma table, 3 tasses, un verre , 4 cuillers, une petite bouteille d’eau. Plus le reste.

oh non! Non à la pluie, aux supporters qui envahissent Pigalle! Non à tout!

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Je me réveille !!!

Podalydes, et allongée 5 mn. 5mn = 3 heures c’est bien connu. Mais comment ai-je pu sombrer si longtemps. L’ennui? Probablement.

Hier le petit diner avec CR annulé pour cause de fièvre de R. R. Attendons que les médicaments fassent de l’effet. Atmosphère pas d’une folle gaité. Bon et mon tournage  voging. Raté ! Et J. le roumain à qui j’ai proposé des adresses de bains douches etc… grrr et gris.

Trombes d’eau.

Courrier / extrait

Bonjour madame,
Je viens de passer le concours d’entrée à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris cette année, passant par l´épreuve des dossiers, et achevant mon chemin laissée juste devant ses portes… Ayant reçu une réponse négative, je voulais savoir s´il existe un moyen de se renseigner sur les raisons pour lesquelles je n´étais pas admise. En révisant les événements passés, je me demandais si c´était l épreuve de l´entretien ou j´ai failli à faire bonne impression… Je pense que sous la pression, on pourrait facilement me percevoir comme un concombre de mer, illisible et éternellement ennuyeux… Ou parfois un oursin, qui, malgré ses meilleurs efforts n´arrive pas à partager ce qu´il est sous ses épines (intermezzo: moyenne de prix d’un oursin frais est de 4,00 € dans un restaurant parisien). Bref, j´ose réclamer que je ne suis pas ces choses. 

Au fait , je crie de l´abri du fond marin : 

Je suis un homard! Qui avec patience, cherche et fouille dans les déchets pour trouver

Je suis une mulette! Qui malgré son apparence pas vraiment prometteuse a des choses à offrir

Je suis un octopus! Qui est curieux et industrieux (des extrémités élégantes et facilement pliables)

Je suis une sole! Étrange mais délicieuse si préparée avec les bons ingrédients

Je suis un espadon! Qui n´hésite pas à se battre pour tout ce qu´il pense important.

Ca me fait rire. Ma réponse:

Votre courrier me fait sourire même si je ne suis pas moi même un calamar où une méduse !!!
Je ne peux rien vous dire quant à cet échec. C’est avec l’administration qu’il faut voir ça. En principe un refus est accompagné d’une petite note et des raisons de ce refus rédigées par le président du jury.
Je ne sais pas si nous nous sommes vues ( il passe devant nos yeux des bans entier de truites et langoustines et coquillages géants ). Mais ce qui est décidé est décidé et l’échec fait partie des possibilités d’un concours.
C’est le jeu.
J´ai tout à fait conscience du fait que mon travail est à part du courant puissant de l´art conceptuel du moment.
Non je ne suis pas d’accord. Il n’y plus d’art conceptuel du moment. Le moment existe depuis presque 60 ans d’ailleurs. Aujourd’hui tout est possible, tout se mélange. On le voit bien dans les institutions et les galeries. C’est un très mauvais argument, un argument de carpe !!!
J’aimerais également vous demander, si vous êtes vous auriez quelques instants à m’accorder pour un entretien, afin de me donner vos conseils sur mon dossier ?
Oui volontiers mais maintenant ce sera en octobre à la rentrée.

LA FIBRE DU SAMEDI SOIR

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les 7 dernière paroles du Christ/ Théâtre de la ville Paris

Houuuuu. Ca va plus vite ! C’est certain. Je m’en veux de m’en émerveiller. C’est pratique c’est tout. Comme j’ai changé de box en tremblant ( la nouveauté et l’évolution dans ce domaine m’effraient et d’ailleurs si on pouvait rouler en carrosse ET avoir la fibre ça me plairait. Qu’est ce que je raconte.Tout marchait yes. Par contre le téléphone non. une jeune fille m’a répondu. Puis dans les temps de réinitalisation je lui ai demandé sur quel point de la planète elle était. Agadir. Ha Agadir, j’arrive!!!! Bref tout marche.

Hier table ronde au Petit Palais. Yasmine Youssi fait bien le truc. JMO et MM sont de chaque côté de moi qui ne suis pas dans l’expo!!! Le sujet c’est les artistes dans leur atelier et avec les photographes. Je ne suis pas particulièrement brillante mais maintenant dans ces trucs, je suis parfaitement à l’aise. C’est léger, ça n’a pas plus d’importance que cela.

La veille justement photos pour Connaissance des Arts à l’atelier. J’ai tenté un “je vous en envoie ”  mais non, il y a photographe obligatoire. Je connais CP qui m’a déjà photographiée , je l’aime bien, sa présence est agréable. Je la laisse faire tout ce qu’elle veut et on décide que je l’ignore totalement. Mais je sais bien qu’elle « plongera «  tôt ou tard: les pots de pigments, le chiffon, les mains avec de la peinture. Personne ne résiste à ces poncifs. Mais c’est mieux qu’elle fasse à son idée et après je resserrerai le truc. Evidemment pas question de la page pigment ou de mon air pensif. Je préférerai une photo en mouvement qui me semble plus juste ( si on peut parler de justesse avec un observateur ). Je disais hier que même si on ignore le photographe , on, enfin je sais que mes mouvements sont moins déliés. je les observe, je me vois. Un peu comme dans l’espace vide  quand Peter Brook parle du corps et du Carpet show. En fait, des photos d’atelier, c’est du théâtre. Un acteur qui sait qu’il a un spectateur. Mes expressions sont sans doutes un peu plus forcées.Mes geste également. Je lis « Scènes de la vie d’un acteur «  de Podalydes et m’émerveille de sa précision, des ses descriptions qui me traversent, que je ressens: La peur, le ridicule, le mécontentement, la compassion, la haine, l’ennui, le doute. C’est comme s’il versait tout cela au somment de nos crânes et que par un petit trou tout cela coulait en nous.

Donc les impôts sont faits, la fibre installée, la table ronde passée. Plus que le concours des Beaux-arts et les portes Ouvertes qui me gonflent je dois dire car j’aurais voulu quitter Paris dès que possible, aller travailler avec le bruit des cigales, porte ouverte. Mais quand même c’est bientôt/ Aller chez Marin, faire les trucs à la traine, préparer les livres à emporter, travailler encore sur le projet, en fait dans 15 jours …

Le plus éprouvant (!) sera de trouver un maillot de bain. c’est le pensum annuel, tout est moche. Il me faut aussi des godasses de marche et commander un climatiseur. payer les PV à la traine, heu, ranger l’atelier. Tout à l’heure j’irai au tournage de Frederick à la Courneuve.

Je retrouve cette image du spectacle où jean dansait seul. J’avais morflé pour la peinture des toiles ( seule haaaaaaaaa ) 10 X  20 m  pour le fond, mais comme c’était à l’Allemande il y avait aussi les côtés et les frises. Oh putain. Et on ne saurait imaginer mon épouvante quand, arrivant à la menuiserie du père de DB, j’ai vu l’élément de décor au fond à gauche, sorti de l’atelier et plus haut que la maison. je me suis dit que je m’étais salement trompée. Tout était immense. Mais non. Sur le plateau, comme chez Alice, tout a rapetissé et c’était parfait. Quelle trouille !!!!!

Remember Ton Envol !!!!

guy et nous

©Photo Henri Foucault

Ca se passait dans un petit appartement du 9eme arrondissement. 5 eme étage sans ascenseur à l’époque. C’était avant le Trocadéro je pense ou pendant. Sais plus.

Alors au fond à gauche Gilles Genty, au milieu Guy Cogeval, penchée avec l’équerre Dominique Parnet allégorie de l’Architecture, à droite avec le masque handmade, LN allégorie de la peinture.

MOZZARELLA ( immortale ) IN CARROZZA

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Che cosa c’entra la morte

Ca me fait rire cette mozzarelle !!! Je découvre Gino de Dominicis ( il y a avait une conférence à Fontainebleau mais je suis entrée sur la pointe des pieds, ai entendu un monsieur parler en Italien devant une foule de 5 personnes et suis repartie.) Je me suis demandée ce que j’avais raté. En fait le Monsieur présent sans Jean de Loisy qui devait être là était un ami de sus-cité. Donc ce matin je regarde des trucs, je souris aussi.

Je retrouve Achille Bonito Oliva, invecchiato comme tout le monde. Je n’aimais pas trop ce type. Il m’avait demandé si je prenais de la cocaïne et je lui avais ri au nez. Puis au bar m’avais demandé à voir mon atelier. J’étais quand même gonflée de lui dire, non. Dire que mon atelier était loin, au bout du jardin. C’était le pape de la Transavanguardia . Je m’en foutais. J’ai bien fait. Que reste t’il des Palladino et autres vedettes de l’époque? Et certains se souviennent de l’histoire digne de Cyrano de Bergerac. Je revois la scène avec Lisa, à Anacapri je crois. Aille aille aille !!! Qu’est ce qu’on a ri. je ne sais plus comment c’est arrivé mais elle a soudain insisté et s’est embourbée dans une histoire de nez. Le sien- celui d’Achille B.O étant assez proéminent. Rurik peut-être se souviendrait mieux du machin.

Le 24 avril 1970, Gino De Dominicis inaugurait une exposition provocatrice à la galerie l’Attico à Rome, qu’il laissait complètement vide. Manipulateur de l’invisible, il habillait cette fois l’absence d’un éclat de rire continuel, terrifiant et infernal. Rarement présentée depuis, la bande-son sera de nouveau soumise au public lors du Festival. La performance sera expliquée lors de cette conférence.

Bon les impôts sot faits. Ouf! Ca me rend malade. Enfin… Là départ pour Arg avec ma crème solaire !!! Je regarde hier une conférence très intéressante de Hervé Brunon sur les grottes artificielles  en Europe. Le bouquin est cher mais je veux aller le regarder. C’est vraiment le sujet qui m’intéresse.

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Il font un bruit dans la rue pour un tournage en vue. Je râle à la fenêtre.

Bon je file.

Marionnettes et REICH NOTES

 

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Anthony LIÉBAULT
(Cie Les Désaxés Théâtre) [FR]
Le théâtre de marionnettes au service de l’idéologie nationale-socialiste. Theatre in the service of national-socialist ideology: from Thingspiel to Puppet Theatre.

L’Etat hitlérien, afin d’asseoir et d’ancrer en profondeur la Weltanschauung [conception du monde] nazie au sein du peuple allemand, a soumis la culture à un traitement fonctionnel au service de la propagande. Durant les premières années du régime (1933-1937), afin de former une communauté du peuple consciente du rôle historique du national-socialisme, le Thingspiel, théâtre de propagande de masse en plein air, est créé. Ce « nouveau » genre théâtral, de style héroïque, pouvant mêler l’oratorio, la pantomime, le défilé, la musique et la danse, ne parvient cependant pas à galvaniser les foules. Lourd de ses échecs, il trouve une fin prématurée par l’entremise de Goebbels en 1937. A partir de cette même année, les circonstances et les visées expansionnistes de l’Allemagne nazie conduisent à une volonté plus offensive dans le domaine théâtral en matière de propagande. Le théâtre de marionnettes, facilement transportable (notamment sur le front), peu coûteux, d’une efficacité redoutable, devient vite un instrument privilégié. Des têtes de marionnettes sont produites en série et un répertoire est constitué, édité et distribué par l’Institut du Reich pour le Théâtre de Marionnettes nouvellement fondé. Dans ce contexte, la figure de Kasper est abondamment exploitée et devient l’incarnation des dogmes nationaux- socialistes. Le théâtre de marionnettes, longtemps considéré comme un art « non suspect » ou toujours du « bon côté » de la subversion montre ici un tout autre visage.

Je cherche et ne trouve rien. Je ne parle pas allemand Rien.

W.E

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Moi qui n’aime pas trop les réjouissances collectives j’ai été enchantée de ces deux jours à Fontainebleau. Anick Lemoine qui est la directrice du Festival d’histoire de l’art est super. Et ce truc est insensé, des conférences en veux tu en voilà, toutes passionnantes et toutes gratuites.Cette année le sujet était le Rire et le pays invité, l’Espagne. Tout le monde absolument tout le monde peut écouter Stoïchita, ( j’ai acheté son Pygmalion, ça à l’air bien ) ou bien d’autres spécialistes de la moustache au 17eme. A ce propos j’apprends en rentrant à Paris avec PM que la période à partir du 16eme est la période dite moderne et ensuite contemporaine donc je suis perdue et je ne sais même pas si je suis vivante.!!!! Serions nous dans l’ère future et non pas l’ère DU futur. Hum. Je me gratte le menton.

Bref le programme était génial mais ce qui était frustrant c’est de ne pas assister à tout: Hoggarth ou les marionnettes sous le Reich? Etc.

J’aurais dû dormir là-bas car on à l’impression d’être loin. Les villes à château ont un peu la même atmosphère vieillotte qui n’est pas déplaisante. Mais comme à Versailles ça sent la pâtisserie après la messe. Beaucoup d’hommes ont cette espèce de veste piquée cousue verte que est une sorte d’uniforme pour moi , heu comment dire. Ca ne sniffe pas l’extrême gauche !!!Héhé.

Nous avons été reçus dans un endroit inouï, l’Ermitage de Pompadour ( ça donne des idées de nom pour nos caravanes !!! ) .

À l’origine simple pavillon, il est construit à la demande de la marquise qui n’apprécie guère ses appartements du château. La favorite le fait agrandir à partir de 1754. À sa mort, l’ermitage est acheté par le Roi qui y installe le gouverneur de la ville et du château. Gabriel effectue alors de nouveaux travaux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La plus grande partie du décor intérieur subsiste, bien que l’ermitage soit transformé en annexe de l’hôpital durant la Grande Guerre et qu’il soit occupé par les autorités allemandes puis américaines durant la Seconde Guerre mondiale.

Un truc de malade. Une “demeure” avec un immense jardin. Carlo et Polissena Perrone nous accueillent sur le pas de la porte. Nom d’une pipe. ( J’avais envie de manger un sandwich dans mon coin, mais je me suis dit que c’était mal élévé. Et je ne regrette rien, même s’il faut être un peu plus raide que d’habitude dans le maintien ). La vache la collection!!! Partout, des Picasso, Balthus, Gustave Moreau, Juan Gris, Goya bon bon, ça va, les voleurs vont rappliquer. Et des livres et des couloirs et des bronzes renaissance, et des couloirs et des chambres et des salles de bain et , et, et…

Ils n’y habitent pas ( quelle angoisse d’ailleurs que ces merveilles peu faites pour le quotidien selon moi ). Et l’odeur subtile des piaules, m’évoquent surtout la nécessité de Ventoline. J’exagère un peu. le jardin est d’un vert absolument irréel.

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Et puis il y a la grotte. Miam Miam. Du coup je n’ai pas eu le temps de visiter l’intérieur du château. Normalement et si j’étais restée au diner dans la Galerie des cerfs, je l’aurais même vu by night. Mais je me suis sauvée !!! Paris je rentre, Paris me revoilà. Les deux conservatrices que je ramène oublient leur téléphone dans la voiture !

Après la projection, un jeune homme est venu me parler. Si tous les étudiants des beaux-arts avaient cette énergie cela deviendrait un endroit dangereux!!!!

C’était vraiment sympa et je pense que je le reverrai, lui et ses projets de théâtre, et ses oiseaux et sa vivacité.

VITE VITE

 

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Avant de filer travailler, la merveille du matin c’est ça.

Là il me dit, vas-y Helène pendant qu’il ne pleut pas.

Et il ajoute , ( c’est le mouvement de main que l’on voit sur la photo et qui exprime son enthousiasme ), mais ça va faire prétentieux de le raconter:

Vraiment LN tes peintures sont formidables.

 

Hier Magnifique Michel Bouquet au théâtre Hebertot

EN LIVE

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Je ne suis pas convaincue de la possibilité d’écrire à tout moment. Pour des notes oui. J’ecoute le directeur de la photo de Serra. C’est tres interessant. Je commence à écrire l’exposition, ça y est je vois un peu. Hier soir , ambassade d’Espagne. C’est un autre monde que celui des ambassades. En fait , ces lieux sont censés représenter leur pays. Mais quel âge a ce pays, et en quel siècle sommes nous. Ors et tapisseries, domestiques et jardins, pata negra et décoration. Je m’amuse bien et regarde G. et sa nouvelle médaille qui tire sur le tissu de sa veste tant elle est grosse. C’est le machin de Catherine la Catholique (?)( parenthese: romain de becdelièvre c’est quand même un drôle de nom!!! ) .Bref. Donc au moment ou ambassadeur+ Guy s’apprêtent à poser devant les drapeaux, Guy marmonne une chose que moi seule peut comprendre: “tu ne viens pas maman? “

Tiens Françoise Sagan.

Bon . Et si je travaillais

 

 

C’est bon un téléphone cassé

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camouf

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Ca va mieux.Ouf . J’étai vraiment mal.  Dormir un peu plus. Autour du café , lecture rapide de journaux qui trainent et plusieurs plaisirs:

Les pantalons homme vont quitter leur état tube collant et court pour s’élargir. ( Quand les pantalons près si près de la jambe sont accompagnés d’un veste 3 tailles en dessous comme un costume de communion, c’est le pompon.) Tiens en parlant de communion, il y avait belle lurette que je n’avais pas vu une pièce montée ( le risque de me voir invitée à une communion est infra mince ) . Dans la rue , Dimanche , un type en portait une avec précaution, bras devant. Je lui ai suggéré de se la mettre sur la tête et ça ne l’a pas fait rire.

Deuxième très bonne nouvelle: Cette horrible chose indigente, j’ai nommé le monument pour la paix de Madame Halter inauguré par Chirac va dégager de l’endroit où il est. Les époux ont lancé une souscription hahaha. Pour moi ce sera plutôt Kiss kiss byebye  Monument pour la paix !!! Quelle bonne idée le mot paix en toutes les langues. C’est nase. Evidemment en disant cela loin de moi l’idée de m’associer à Alain Soral . C’est pour lui une occasion trop belle de cracher son venin.

Non, moi je pense un que c’est hideux ( sans vouloir raisonner aussi sottement que Monsieur Nicole Esterolles !!!), mais surtout démagogique et pire, mondain.

“Nous lançons aujourd’hui un appel pressant (!!!) aux Internautes du monde entier, pour nous aider à sauvegarder ce monument sur lequel l’artiste Clara Halter a égrainé le mot paix dans toutes les langues. Le budget prévu inclut la restauration du monument mais aussi sa sécurité, grâce à l’installation d’un système de vidéo-surveillance. ( On rêve ) La capitale de la République française mérite un monument pour la Paix ! ( peut-être mais pas celui-là qui est indigent ) À nous, simples citoyens, de manifester notre solidarité. Prouvons que nous sommes capables d’entretenir, en plein Paris, face à la Tour Eiffel, un tel symbole, défi permanent aux apôtres de la haine.( Violon + Violon )

Bref

J’envoie un mail , a un de mes étudiants, Sacha:

Je SUISSSSSSS l’HORRIIIIIIIIIIBLE FANTOME DE HDDDDDDDDD. OUUUUUUUUUUUUU OUUUUUUUUU JE VEUX MON REPAS UCETIQUEEEEEEEEEEEEE

( SOUFFLE DE VENT ET CLAQUEMENT DE PORTES)
SACHA ET SURTOUT SON FRÈRE CLAQUENT DES DENTS
Bon. je redémarre. Mon téléphone est mort par contre.
Hier le RV de travail était bien avec C.etC.. On a bien avancé. J’y vois plus clair.
Le premier juin, je suis censée recommencer régulièrement les abdos. misère.
Ah regardons, Len Lye que m’envoie J.( To kill or to be killed )
Tiens j’ai fait supprimer une video sur You tube. Le type avait tout simplement pris toute mon animation pour Casanova et cafouillé un mix hideux. Dans le même rayon nous avons MP et aussi Tea time utilisé comme coloriage à mon insu.
Les abdos, les abdos

Pendant qu’il pleut encore et encore

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Je ne sais pas si c’est le travail incessant hier devant l’ordinateur qui m’a donné ce mal au coeur. Et ce qui s’en suit. Insomnie puis impression de n’avoir pas dormi mais rêvé beaucoup trop , énormément trop de Nixon ( je lui demande combien de temps il a été comédien mais je le confonds avec Reagan ) à ma tante qui sort de la clinique du Rossignol ( ?), à Amiens, de quelqu’un du passé mais qui, de Nollot le réalisateur, de super 8, du parc Monceau à droite de la maison d’Amiens mais je dis à gauche, du cours qui y a lieu en plein air -morphologie avec un de mes profs des beaux arts. J’ai planté ma tente, une petite tente verte. A mon retour , une orange est posée sur le toit de la cabine en toile bleue qu’on avait dans la baie de Somme. On appelle. Rien. Une petite fenêtre s’ouvre et en sort un bras poilu et une tête de clown tout maquillé-effacé. L’inconnue du passé que je ne distingue plus bien  est spécialiste des poules d’eau qu’elle photographie. A la maison, une pierre tombe et un buste en plâtre de Louis 14 se brise, des dessins chiffonnés, ranger, des sacs, du café, le devant du jardin, le projecteur super huit-il lui manque une vie (?) . Et bien d’autres choses fatigantes, fatigantes.J’ai un liquide pour dessiner, ma mère pleure, je fais du poulet mais ne peux rester déjeuner, il me manque des UV pour avoir mon diplôme des BA: Perspective, morphologie et quoi? Oh zut , ça me fatigue.

Creuvée ce matin, mais le travail est fait.

Passages sur FR3 je crois sur le camouflage. Et les ateliers d’Amiens. Reçu Ni vu ni connu

je vais à ces 2 RV et je ne fous plus rien de la journée.

TROP GRAND TROP GRAND

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C’était quoi ce bouquin? M’en souviens pas. C’était où? Probablement dans l’atelier de Saint-Bo car je crois que c’est un bleu de travail que je porte. En parlant de vêtements, qui a lancé cette mode horrible des pantalons noirs déchirés aux genoux. Toutes les midinettes un peu ordinaires portent ça. La source ? Dans le genre télé, the voice?? Who cares.

Bon. WE studieux. Continuer la MR et écrire le projet ( GRRRR ) Je me verrais mieux dans le midi au bord de la mer ou dans un kayak tiens; Rêves. Villages, chateaux, couloirs sans fin. Mais il y avait … Seringues avec de l’air, R.Quelle confusion. Mais le village était splendide et on y avait acheté une nouvelle maison. Un monument, un canal, une salle de bain ancienne, P. au téléphone  ( dont je me souviens du numéro de tel uniquement si je l’épelle en Italien.

Je n’ai pas envie du tout d’écrire ce machin.

J’ai pris mes livres chez Vendredi et décidé de laisser tomber PM et Amazon. Sauf pour des occasions. Il m’a raconté ( nous parlions de Paul Valery et je lui disais que j’avais mis un temps fou à me sortir de l’idée que c’était un vieux bonhomme à moustaches qui parlait de la mer -merci l’école ) donc; il me disait lui qu’il avait vécu le contraire. Il a découvert au lycée, dans un texte de PV , un mot un seul ( quelque chose comme éponge dit-il ) et ce mot fut une sorte de révélation. Mais, horreur, il l’a perdu, ne le retrouve plus ou peut être pire, ne le reconnait plus . c’est une belle histoire je trouve. plus belle que toutes les merdes que l’on entend; Tiens l’article du jour dans Libé , écrit par Christine Angot est très bien ( les femmes sont sales ).

Quand s’arrêtera le scandale des encres pour imprimantes qui coutent excessivement cher. Dans des emballages dégoutants en plastique moulé, oui re-plastique puis ailette orange en plastique dur. C’est révoltant.

Bon je poursuis mes devoirs mais j’ai envie de glander.

Hier on a sorti une peinture de 3m X 4 que Christophe voulait mettre dans le bureau. Misère que c’est grand. Je suis dingue ou quoi? Mais dingue. C’est trop grand. Je n’avais pas vu ça si immense dans mon atelier. Faut que je me calme; Mais plus ça va plus je prends plaisir à « ça « .

Ah NON la PLUIE ENCORE

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Avec le café je feuillette un truc sur Roland Garros ( ils vont s’amuser avec la météo ) regarde Serena W et son petit chien, les vêtements que fait porter Christian Lacroix à Nadal, Federer etc… ( ridicule et les photos horribles ), le reportage sur Wawrinka. J’aime beaucoup le type. Les shorts que portaient Noah quand il a gagné! et l’affiche de cette année, pondue par Desgrandchamps. Horrible à mon goût. Je n’ai jamais été fan de sa peinture d’ailleurs. Elle m’ennuie. Mais j’aime bien la photo du type.

Je suis-je devrais me remuer et penser déjà à ce qui m’attend mais j’ai comme un poids qui me retient. Sauf pour la peinture . Demain fin des beaux-arts et attente de feu vert pour me présenter en tant que chef d’atelier. Si le feu est rouge je crois que je me présente quand même pour le sport. Les jeux sont-ils faits? Je ne sais pas. Les intrigues ne sont pas mon rayon. Je ris en recevant le mail de DS: Attendons de voir de quel côté le vent souffle.  C’est mal me connaître!  Je ne me suis jamais occupée de ce genre de chose. Le vent? Son sens !!! Allons !!! Attendre ? Mais pour quoi faire. Bon je m’en fiche. Je n’ai d’ailleurs toujours rien préparé. Ni écrit. Hier j’ai regardé Les hommes du président sur Watergate. Puis comme pas mal de gens, Cannes. Le mérite c’est que ça ne traine pas. Ce soir aux Molières ce ne sera sans doute pas comme ça ( malheureusement ). Evidemment Jean Pierre Léaud, evidemment. J’ai repensé au moment où je l’ai rencontré à Belgrade je crois. Sur un tournage.

Il m’a dit, alors que je trainaillais ici et là sur le plateau, que je regardais tous et toutes et tout en évitant d’être sur le chemin de quelqu’un que je dérangerais ( et sur un plateau on est toujours sur la trajectoire de quelqu’un ):

Vous ne voulez pas qu’on parte? On part.

Et moi j’étais affolée:

Mais qu’on parte où?

Et je me trouvais nulle, nunuche.

Et puis je ne me souviens plus.

J’ai couru sans doute vers R. comme une cruche pour lui chuchoter à l’oreille, devine ce qu’il m’a dit.

Après les autres m’ont suggéré de l’emmener un jour où il ne tournait pas,  dans je ne sais quel magasin du centre ou on vendait des pulls en cashmere, je me souviens. Mais j’ai demandé grâce, on non!!!. J’avais trop la trouille, il m’impressionnait trop.

Je regrette aujourd’hui.

Ranger cette pièce avec les livres partout, sortis et empilés. Les tasses. Bref.

Chouette!!!Eryk Rocha ( fils de Glauber ) a le prix du documentaire  : Cinema Novo est un film manifeste sur la pertinence aujourd’hui d’un mouvement cinématographique presqu’oublié des années soixante, le Cinema Novo brésilien. C’est un essai impressionniste ambitieux d’un nouveau genre qui nous rappelle que le cinéma aujourd’hui pourrait être à la fois politique et sensuel, poétique et engagé, formel et narratif, fictionnel et documentaire – une interprétation d’un « mundo novo » – d’un monde nouveau.

Remue toi LN. ( J’ai l’impression que l’Aspegic me fait du bien et calme un peu cette sensation d’être coupée en deux au niveau des lombaires. On verra )

Ca me barbe d’aller aux Molières. D’ailleurs ce que je n’aime pas c’est avoir des trucs à faire en dehors de mon travail. Sortir le soir etc.

Les rosiers-lance

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J’ai bien aimé Maryland, assez esthétique mais avec Matthias Schoenaerts. Ca m’a détendue car je suis dans ma pile de factures pour les impôts; Et à la fin il était plus de 20h. C’est toujours une période noire. je déteste. Et la Maison des Artistes je ne comprends rien. Depuis toujours je ne comprends rien et ne veux pas comprendre à vrai dire. Je ne sais pas pourquoi ce bloquage mais c’est maladif.

Je n’arrive qu’à peindre et ne peux réfléchir à rien. Les Bozar , ce sera fini Mardi, après la troisième session des UC. Plus que 15… Et là je serai seule.

Acheter des timbres.

Pas eu le courage d’aller au Musée Henner hier. Matsuri à la maison. Un peu le blues. Je regarde un truc nul: Un concours de tatoueurs avec les commentaires quant à la qualité du dessin. Oh!!!. Puis je ne résiste pas au catch collectif ( la cabine en carton sur le ring comme venant de l’espace, oh oh, et les commentaires… ), pour m’échouer devant Babette s’en va t’en guerre de Christian Jacques avec BB. M’endors tard.

Rien à dire.

Là , ce sont les fleurs cueillies sur le chemin d’Argenteuil, le long des voies ferrées. J’ignore cet intérêt soudain pour les fleurs.

Ah. Rêvé de ma mère. Elle était assise sur une sorte de trône et son visage était caché par un masque primitif rond en laque noire et dorée, découpé dans la table basse chinoise de la grande salle. De chaque côté du trône des rosiers grimpants comme des lances, avec des fleurs noires. Assez beau cela je dois dire.

“Tu peux me rendre mon bonnet?”

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Galliera

Dure journée aux Beaux-arts pour la deuxième session des UC. 28 personnes et encore 15 mardi prochain. Ca fera 60 en tout! Misère. Avec J. C’est agréable et indispensable.

De bonnes surprises en général, des choses vivantes, des ruses comme d’habitude. Parfois un travail énorme.

Passage éclair après la belle présentation de Yvan, à l’expo Mark Dion sur le quai. Ce que je trouve très bien c’est l’idée qu’un artiste s’empare d’une collection. Qu’il l’organise à sa manière. Celle des Beaux-arts étant géniale c’est vraiment bien de voir une personne au travers de ses choix. Mais qu’on mélange à cette organisation son propre travail, bouh. Ca m’ennuie. On fonce dans la mélancolie, la Vanité et le cabinet de curiosités reconsidéré , ce qui est une des choses que je digère assez mal.

Le pauvre cabinet de curiosités, son idée a besoin d’un peu de repos. On ferme. On y repensera plus tard et surtout autrement.

Autre chose sans rapport.

Je me demandais aussi, moi qui suis sensible à cet accessoire vestimentaire pourquoi les artistes , enfin, beaucoup dans les vernissages, ont des bonnets.

Il y a des années j’avais commencé une collection en rapport avec la pièce Coco. Armure et Pelisse dans « Les tranchées » en avaient aussi.

Je me demande , et je lisais un article à ce propos qui disait que les pompons que l’on avait fui reviennent sur les têtes… Je me demande quelle sensation le bonnet procure. Une sorte d’idée de liberté? D’anticonformisme? Mais les hommes d’affaire à vélo en portent? Alors quoi. A quelle intersection de nos vies différentes, de nos métiers opposés, le bonnet se situe-t’il nonchalance? Moi j’ai toujours aimé en porter, j’en ai perdu des dizaines y compris ceux que N. m’avait offerts, en cashmere.

Un rapport à l’enfance ? “Mets ton bonnet! » , ou même :  “Ton bonnet !” ,et quand on est enfant si je me souviens bien , on n’accepte pas mal de choses mais pas le bonnet, souvent hideux d’ailleurs. Pour ma génération, tricotés main avec une petites écharpe et des moufles en prime.Pas très rock &roll, mieux que la cagoule ( j’adore ) qui faisait encore plus bébé.

J’ai le souvenir de modèles sur une revue chez ma rante qui s’appelait: «  Tricotons pour nos appelés » et qui montrait des modèles que je trouve beaux aujourd’hui.

Il y a aussi plusieurs façons de la porter. Plutôt à l’arrière de la tête: Le cool, plutôt descendu sur le front: Le dur.

Au musée Galliera on peut voir dans Anatomie d’une collection, un bonnet Phrygien et son coffret. C’est amusant. Elle est bien cette exposition, car savoir qui habitait le costume dans la vitrine, donne une toute autre vision. Ce qui est aussi très frappant, c’est l’opposition formelle des vêtement des « riches «  et “des pauvres”, de la ville et de la campagne, de la cour et du peuple. Les formes si simples des tabliers, des pantalons bleus et des chemises semblent d’avant-garde au milieu des vêtements brodés, des boutons dorés, des plumes.

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©Eric Poitevin/ADAGP, Paris 2016

IMAGES

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Hier passionnant documentaire avec des images malheureusement splendides:

Ils ont filmé la guerre en couleur

“Un documentaire exclusif consacré à un volet souvent méconnu du second conflit mondial : la guerre dans le Pacifique. Au-delà des images d’archives en couleur inédites et percutantes, ce film retrace la chronologie du conflit tel qu’il s’est déroulé loin de la « vieille Europe » et met en exergue la confrontation de deux cultures qui ne se comprennent pas.

Le 7 décembre 1941, le Japon attaque Pearl Harbour. Roosevelt réagit immédiatement et l’Amérique entre en guerre. Le conflit est désormais mondial. Les Marines américains ont reçu des caméras et de la pellicule couleur : ils témoignent. De grands cinéastes sont enrôlés pour témoigner, encourager et rassurer. Mais leurs images, souvent censurées, sont un mélange d’horreur et d’héroïsme : des kamikazes, des marines dans l’enfer de la jungle, la mer de Corail en flammes, Guadalcanal peuplé de cadavres. Mais aussi la déportation des Japonais résidant aux États-Unis, la vie quotidienne des Américains pendant la crise, la découverte des civils japonais sur l’île d’Okinawa. Un enfer s’étend sur le Pacifique, des Philippines à Bornéo, de l’Inde à la Papouasie, prélude à l’apocalypse atomique…”

Les kamikazes et les lance flammes, les ciels en feu orange et le ciel bleu. Splendeur dans l’horreur.

Fini G&G. C’est trop bien ce livre. Ils sont drôles et frais.

Et maintenant direction les beaux-Arts pour faire passer les UC. 28 personnes aujourd’hui ( 60 en tout ) Aïe Aïe, la flemme.

DIMANCHE

https://youtu.be/IR5UhSAqqaM.

J’aime bien Gregory Porter.

Je poursuis avec jubilation la lecture de Conversation intimes. Il y a des passages désopilants,  des petites réflexions. Mais aussi des grandes. Le chapitre 9, concernant la maison est un délice. Il commence ainsi p167

—Qu’allons nous faire aujourd’hui Gilbert?

—Pour l’instant nous regardons les murs. Tu n’es pas fatigué?

—Non je ne suis pas fatigué. Pourquoi ne pas sortir acheter un vase?

—Pour l’instant , j’aime bien regarder la lumière qui passe par la fenêtre. Pourquoi ne pas aller acheter un vase un peu plus tard?

C’est merveilleux non?Je souris tout le temps.

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Christopher Dresser

Suis rentrée vers 2h et j’ai dormi dans la chambre à côté. Le soleil chaud sur le visage m’a réveillée à 7h. Un peu juste pour moi 5 h de sommeil précédé de Champagne. On a beaucoup ri avec Guy que je taquine en permanence. J’ai l’impression d’être une sorte de moustique qui tourne autour d’un vieux Monsieur. J’aime beaucoup cette photo d’E où l’on rit à gorge déployée dans les bras l’un de l’autre.

J’ai pas mal travaillé hier et en préambule à la peinture, je ne sais pas ce qui m’a pris de fabriquer un machin en papier comme un noeud avec des plumes et des perles. C’est moche et ça ne sert à rien. Mais ça m’a plu de changer d’occupation manuelle !!!

On a parlé hier de Peeping Tom avec G. et quand j’ai évoqué les Chaussons rouge, j’ai cru qu’il allait pleurer. Il est étrange, touchant et tyrannique aussi.

On a fini la soirée dehors et c’était bon. Puis Uber.Et bed. SMS de C. qui est à Cannes.

Aujourd’hui je vais regarder un film. Finir le bouquin, regarder des images de patterns victoriens,  Vathek, j’ai dû commencer le livre et ne pas le finir.

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Le printemps sur la Tamise

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Vu que R. veut acheter la Durance et que j’ai proposé à JL et M de se joindre à nous, j’ai fait la maligne hier soir en voulant acheter la Tamise ( je n’en ai pas le moindre souvenir ) . le piège était que, puisque j’ai la flemme de manger dans des verrines, je ne mange pas, je parle, je parle, je raconte des conneries qui me donnent soif et on a compris la suite.

Je suis plongée dans un bouquin d’entretiens avec G&G. C’est super. Le RV hier avec Bustamante était agréable. Mais je ne sais pas si je vais passer ce concours. On verra. Si les jeux sont déjà faits, pas question d’être figurante. Hum.

Vu l’expo Hubert Robert. Très importante. Surprenantes les assiettes qu’il a peintes pendant sa captivité. J’aime beaucoup les grands tableaux. On a l’impression cependant de ne voir qu’un tableau!. Tivoli, les cascades m’ont donné envie d’être télé portée à la Villa Hadriana. J’adore cet endroit l’hiver . Oh j’aimerais y être.

Oui les assiettes. Hexagonales pour certaines avec un paysage circonscrit dans un cercle. Le tour est maronnasse dégoutant, ce qui est assez drôle et moche.Peinturluré de façon épaisse. J’adore son contemporain, Volaire et ses volcans superbes.

Visiblement les Beaux-arts sont occupés. Enfin le Palais des Etudes je suppose. Je n’aimerais pas être directeur !! Je ris en lisant la déclaration des étudiants qui veulent faire des affiches comme en 68. Va falloir s’accrocher car elles étaient magnifiques.

Sans transition, je découvre le travail de Wataru Tomigana. Ah, c’est plus rafraîchissant qu’un expo!!

Hier vernissage à Galliera. Il est vrai qu’un vêtement dont on connait ou imagine l’occupant est une chose fantastique. Les habits des paysans, jardiniers et autres métiers du peuple sont magnifiques de simplicité, sombres, bleus ou noirs, à côte des vêtement brodés, plissés, plumés, éclatants. Les reprises sur les robes, les pièces sur les pantalons bleus m’ont toujours fait un effet d’émerveillement.

Le manchon en plumes de paon et lotophores ( jamais entendu parler de cette bête ) . Je suis bien certaine du mot et ne trouve rien à ce propos. Ah c’est lophophore.:

Grand manchon cylindrique en plumes de lophophore et de paon. Porté par la princesse Mathilde. Plumes de lophophore et de paon, bordure des ouvertures en fourrure d

Plumes de lophophore et de paon, fourrure d’hermine aux ouvertures, doublure en laine de mouton ou de chèvre blanche. 

“Grand manchon cylindrique en plumes de lophophore et de paon. Porté par la princesse Mathilde. Plumes de lophophore et de paon, bordure des ouvertures en fourrure d’hermine blanche, doublure en laine de mouton ou de chêvre blanche, à poils longs. 1860-1870.”

A suivre…

L’homme detritus

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Je suis allée au labo hier chercher les bandes de lectures. J’ai ralenti à Jaures en découvrant sur le terre-plein l’image d’un type ou d’un femme allongée dans un sac de couchage. Son dos nu en sortait.  Des pigeons l’entoutaient. Je me suis dit: C’est l’homme-déchet, l’homme détritus. Est-il vivant… Et j’ai continué ma route. Au retour j’ai garé mon vélo et je suis allée sur ce terrain sale, avec des détritus, des bouts de pain, des sacs plastique,  des chaussures, des barquettes avec de la sauce, une orange. J’ai tourné autour du corps endormi, peau sombre. Il ou elle avait un collier autour du cou, comme seul lien avec l’espèce humaine , un collier assez gros avec des perles. Maintenant j’inspecte l’image et j’y vois des tas de vêtements crasseux ; un pigeon dort le bec dans sa poitrine et il y en a cinq autres qui picorent des saloperies. Il est curieux celui qui tout gonflé de plumes est immobile à vingt centimètres de la tête du corps. Corps  fin,  cheveux gris,  dos nu.

J’appelle et j’appelle et j’appelle le 115. Je ne parviens pas à les joindre et … je pars. Ca n’interesse personne cette misère,  ce truc qui respire encore, cette épluchure vivante, cette poubelle. Cette pourriture.

Je soupire en me disant que c’est terrible. Il y a beaucoup de gens dans la rue , mais beaucoup de gens fous aussi qui devraient être soignés. Le 115 ne peut pas tout faire.

J’ai travaillé mollement mais avec plaisir. Lentement. Lentement. Ca n’avance pas beaucoup.

Yoga. Oups , ce n’est pas du tout le même rythme que ce que j’avais déjà essayé. Plus dynamique. Ca tire, c’est agréable. Mais je ne m’attendais pas à l’histoire du lotus et heureusment que ni V. ni C. n’étaient là sinon j’aurais éclaté de rire. Le lotus au nombre de pétales croissant et à la couleur changeante, ponctué d’une sorte de OOOOM. Je genre de truc qui m’étouffe de rire si j’ai un complice pas trop loin et même un peu loin d’ailleurs car un coup d’oeil suffit. Me sont venues à l’esprit des sottises qu’il ne serait pas difficile de décripter!

UC Mardi. Beaucoup de très bonnes choses, avec en tête Lou qui présente un ensemble formidable. Et aussi le livre de Clément, écrit à partir des 4 images : “Davos”. Impressionnant.

Ah oui aussi , suis passée à la conférence de Kader Attia. C’était très intéressant . J’aime sa façon de parler, de raconter. C’est vivant et riche. Ce qu’il dit de la réparation est essentiel. Mais je ne connais pas bien son travail. Est-ce au niveau de ce qu’il dit? Ou est ce l’illustration de ce qu’il dit. Ou pas.

J’ai toujours peur quand entrent en scène les gueules cassées. .

Un bain.

RV cet après midi avec Bustamante. ( PS ce n’est pas la raison de mon bain !)

« Nègres se battant dans une cave »

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1915 KM

Je ne connaissais pas l’Histoire du tableau de Malevitch racontée par Philippe Comar l’autre jour. Qu’y avait-il sous le carré noir? Carré noir qui a fait couler bien de l’encre noire elle aussi sans doute… Et bien il y avait …

Le créateur du mouvement artistique suprématiste, le peintre russe Kasimir Malevitch, serait-il un amateur de blagues douteuses ?

Après une analyse fine au microscope et par radiographie du célèbre monochrome « Carré noir », sont apparus, cachés sous la peinture, deux autres compositions… et une drôle de surprise. 

Lors d’une conférence de presse diffusée dans le cadre d’un reportage sur la chaîne publique russe Kultura, la chercheuse en art Yekaterina Voronina a présenté les résultats de son travail : « nous savions déjà que sous le Carré noir il y avait une image sous-jacente. Nous avons découvert qu’il n’y avait pas seulement une image, mais deux ». Deux peintures pré-existentes, à peine visibles sous les craquelures du tableau sont une « composition cubofuturiste » et une « composition proto-suprématiste ».Mais ce ne furent pas les seules découvertes, une petite inscription écrite en russe de la main de Malevitch est aussi apparue : « Nègres se battant dans une cave » – rappelons que le mot « nègre » n’avait pas forcément à l’époque la connotation plus que péjorative qu’il a aujourd’hui. Une légende faisant sans doute écho à celle de l’écrivain et humoriste français Alphonse Allais (bien connu dans les cercles intellectuels russes à l’époque) qui avait sous-titré un rectangle noir d’un « Combat de Nègres dans une cave pendant la nuit » en 1897 (pièce de sa série de monochromes sous-titrés). Une légère incertitude reste encore à lever pour savoir si Malevitch a réellement écrit le mot « nègres », car son écriture n’est pas si facilement déchiffrable, ses « n », « p » et « i » en cyrillique se ressemblant beaucoup, mais a priori la piste de la référence à Allais est la bonne.

Pas mal non?????

Les rayons X montrent bien les contours de l’autre toile de Malevitch sur le Carré noir. Sous le microscope, on voit clairement qu’une autre couche colorée passe à travers les craquelures du Carré noir. Les chercheurs – les collaboratrices de la galerie Tretiakov Ekaterina Voronina, Irina Roustamova et Irina Vakar – ont également partagé une autre découverte. Elles ont décrypté l’inscription que figure sur le Carré noir et est attribuée à Malevitch. Ou plutôt, presque décrypté : il ne leur manque que trois lettres. La phrase entière, d’après les chercheuses, lit « Combat de nègres dans une cave sombre » : « Ainsi, l’œuvre de Malevitch peut être comprise comme une sorte de dialogue mystérieux de l’artiste avec l’auteur d’une toile peinte en 1882 par l’écrivain français excentrique Alphonse Allais. Sa toile s’intitule Combat de nègres dans une cave pendant la nuit ».

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