Alone= Cinema/ Quelle invention !!!!

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Josef von Sternberg
Etats-Unis / 1935 / 88 min
Avec Peter Lorre, Edward Arnold, Tala Birell.

Me disant que je ne dois pas rester enfermée, je file à la cinémathèque voir «  Remords «  en Français = Crime et Châtiment.

C’était cool de voir que DP y était aussi!!!!Et les cinéphiles-sacs plastiques, chapeaux à plumes, cannes, cheveux longs, dents dégueu, vieux à livres, aussi.

Objectivement c’est un mélo pas extraordinaire, mais Peter Lorre en big, en gros plan, c’est juste extraordinaire. En 4/3 une merveille.

Ce matin, quand je suis partie au tennis, la brocante s’installait sur le boulevard. Si j’étais R. ( oui toi !! ) j’aurais su photographier la vieille dame sur un banc avec un drap blanc sur lequel était étendu une seule chose: son manteau de fourrure. Juste splendide cette scène.

C’était cool de trouver DP à la cinémathèque!

J’ai eu faim et mangé une omelette aux Artistes. Antoine et l’Ancien étaient bien barrés, B2B a tout mangé. Pas moi. On a ri.C’est une famille ce rade.

Demain paperasse et piscine. je dois bouger, me fatiguer.

Cri de Tarzan…

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Notes

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Gianbologna/ Pratolino/ L’Appenin

Montaigne /Journal de voyage en Italie :

« Et se bâtit le corps d’un géant, qui a trois coudées de largeur à l’ouverture d’un œil, le demeurant proportionné de même, par où se versera une fontaine en grande abondance « …

De MONTAIGNE Michel, Journal du voyage de Michel de Montaigne en Italie par la Suisse et l’Allemagne en 1580 & 1581
BRUNON Hervé, « « Les mouvements des eaux de l’univers » : Pratolino, jardin météorologique » in Les éléments et les métamorphoses de la nature, imaginaire et symbolique des arts dans la culture européenne du XVIè au XVIII è siècle, Tome IV, Bordeaux colloque du 17 au 21 septembre 1997 : « Arts, jardins, théâtre et fêtes du VXI au XVIIIè siècle. Les métamorphoses et les éléments de la nature, », Bordeaux, William Blake & Co, 2004, p.33-53
Les descriptions de L’Apennin sont surprenantes : on peut lire qu’il s’agit d’une sculpture créée par la nature elle-même, ou alors que pour le visiteur inattentif c’est une montagne très bien imitée et que la figure humaine n’est découverte que si on l’observe avec une attention particulière.
Les visiteurs de l’époque lui donne une hauteur de 35 mètres de haut s’il était debout
« Accroupie dans sa niche, qui était recouverte de buissons luxuriants, la statue donnait peut-être encore plus qu’aujourd’hui l’impression d’une apparition visionnaire créée par la nature elle-même. »
Plus surprenante qu’il n’y paraît le colosse de L‘Apennin est en fait constitué de plusieurs grottes. 
« Nous ne décrirons pas avec détail les procédés de construction de la statue, les matériaux dont elle se compose, les trois étages de grottes qu’elle renferme »
La présence des automates dans les jardins de Pratolino est un des traits les plus caractéristiques de la villa. Le fait que la statue renferme des automates est encore plus surprenant au niveau de la dialectique entre l’art et la nature car les automates obéissent aux lois mathématiques mais également à l’art. « Autant dire qu’avec les automates nous passons de l’art humain à l’art de la nature, à la nature artificieuse. Ou plutôt, ils se donnent comme le point d’aboutissement et l’expression parachevée d’un imitation de la nature. ».
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Stefan Lochner (vers 1410-1451)

Ca fout le bourdon Nick Cave quand même.

J’avais oublié un peu Stefan Lochner et son jugement dernier dont j’ai il y a des années utilisé des personnages. Ils sont magnifiquement méchants et agressifs.

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Reprise du tennis. Le retour est un peu triste. Le journal à ne pas prendre et puis en arrivant, ce vide qui contraste avec » avant », la voix joyeuse «  Alors t’as encore perdu imbécile », ou « t’as bien joué? j’ai fait plein de courses ». Des choses délicieuses, un bazar sur la table.

J’ai mangé une bricole. Puis me suis collée derrière l’ordi.

Il faut que je sorte

 

 

« With my voice, I’m calling you « 

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En voulant écouter Cosi fan tutte diffusé à Aix, je me tape le préambule de «  musique pour figurer le décor dans la mise en scène de Christophe Honoré », c’est à dire une musique Caraîbe ou genre . Ah nan. Etait-ce avant l’opéra en guise d’intro ou juste à la radio sur France-mu pour la présentation?

Finalement je saute du coq à l’âne et me rabats sur Nick Cave et son magnifique album  Skeleton tree.

Je n’écoute pas beaucoup de musique. Parce que ça me dérange en travaillant. Encore moins ce type de musique ou même le jazz. Le plus que j’écoute est de l’opéra. David Bowie et plus facilement des conneries yéyé que je trouve délicieusement stupides et joyeuses. Sans prétention, comme une menthe à l’eau glacée.

On a planché toute la journée sur la maquette. J’aime être à plusieurs pour ce genre de trucs. Sinon ça m’ennuie. Demain, je verrai Benoit.

Tennis à 10 heures. Ce soir , rue du Maire au Bon Pho avec J et MT. Coucou aux Artistes en rentrant. il y a B2B qui a perdu son mec. Les fleuristes, le gars d’Amiens et d’autres. Je ne pose pas.

Il me faudrait un pollar pour tenir le coup ! Penser que cela sera comme ça tout le temps. Merde. Merde.

Tiens sur fB on a pas le droit de mettre ça, Pfffff. Quelle hypocrisie. Allez tout le monde à poil et Trump en premier ( c’est fait je crois avec la statue ou genre !!!)

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Le cadeau de Madame Bettencourt via François-Marie

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Je me suis acheté cette saleté ce matin. Mais je dis que c’est François Marie Banier qui me l’a offert en souvenir d’un verre que nous avons bu au flore il y a quelques mois avec R.

Suis allée aux impôts, grr et j’ai même fait un chèque pour une homonyme. Ouf ! Détruit illico. En sortant, il ne pleut plus. Je m’étais réfugiée rue du Fg Montmartre pour un café et avais observé un couple: Elle qui guidait lui si on peut dire. Avec son bandeau bleu sur les yeux, comme pour un colin maillard. Il n’avait visiblement nullement l’habitude de cette obscurité. Mais rien n’était dramatique. Une petite intervention? Ce qui est bizarre c’est que la dame lui faisait des signes ou plutôt des pressions de main comme s’il n’entendait pas non plus.

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En sortant du 9 rue d’Uzes je suis rentrée chez Paris-Londres tissus de luxe. Un truc à l’ancienne avec des tweed et des écossais ( chers). J’en ai acheté un mètre et je voudrais essayer de me faire un truc mais je ne sais ni couper , ni coudre.!!!

RV à la galerie et travail.J’aime beaucoup l’installation video de Katarzyna. Puis direction Montreuil sous la pluie et sans parapluie ni rien. F. n’est pas à l’appart. Bruit au Scandale en face. Bon. Je vais lire au lit. Ah comme c’est emmerdant de ne rien pouvoir raconter, de ne pas se chamailler !!!

Ce soir et hier bien sobre.

Message de François Marthouret

BERK

« Et Jérôme Cahuzac craqua, au milieu de cette arène forcément voyeuriste qui, depuis sept jours, guettait des accents de sincérité dans les moindres recoins de ses tirades souvent alambiquées. Quand, vers 15 heures, son avocat, Me Jean-Alain Michel, éleva dans la salle d’audience cette voix amie pour le défendre, avec les mots les plus durs qui soient, l’ancien ministre du Budget s’effondra en larmes.

« Je t’ai détesté, Jérôme. Je me suis dit : Pas ça, pas toi. Celui qui nous a présentés l’un à l’autre doit se retourner dans sa tombe », démarre l’avocat, évoquant sans aucun doute le constitutionnaliste Guy Carcassonne, décédé quelques semaines après les aveux de Jérôme Cahuzac en 2013. « Vous disiez, madame », dit-il en regardant la procureure Éliane Houlette, « que ce procès est celui de la trahison. C’est vrai, il a trahi ses parents, sa famille, ses amis de la politique, ce monde qui est si transparent… » ironise-t-il. »

RETOUR ( suite )

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Le retour est plus difficile.Paris.  La paperasse, l’appartement vide. Hier j’ai dormi un peu l’après-midi en feuilletant un magazine sorti en hommage à Helmut Newton. Il avait une bonne tête.

Hier soir, réinsertion sociale à la galerie Louis Carré. Holala. Je ne bois rien. Je regarde les robes, les gens. Les platitudes d’usage. On est loin du Bar des Amis. Blistène à présent me semble sympathique. Bonjour, bonjour. JJ Lebel me prend dans un coin très gentiment ce qui permet au photographe d’exercer ses talents 🙁 Il me fait part des se condoléances d’une manière extrêmement gentille. Je sors dans la rue et sens que je pleure. A ce moment là quelqu’un me bouscule et c’est C. qui fait l’imbécile. Et s’excuse de mal tomber. Je me reprends et rentre à nouveau dans l’arène. Ce n’est pas que c’est désagréable et l’expo est bien. Des oeuvres de 1964. Très fraiches.

Je me sens « mou du genou » et je me dis que je ne vais pas au diner. Mais j’entends dans mon oreille d’âne, celle qu’on ne voit pas, la troisième sur le côté droit que R. me dit : Fais ton boulot. Je me renseigne pour savoir si « C’est placé ». Si c’est placé, j’y vais pas. Hopi me dit non, on est ensemble avec toi. Youpi. J’étais , par choix en bout de table, à côté de D. et en face de Do. Et Pacquement à droite. Le garçon propret qui s’est assis était très sympa, intelligent et drôle. Un jeune notaire. D. lui dit ( à ma manière ) et pour gagner du temps dans ce genre de machin:

Et vous vous êtes qui !!!?

C’est toujours passionnant ce que dit D. Il parle de sa rencontre avec Saint-Laurent et de la robe Mondrian. Pourquoi en Jersey? Il l’imite. Il parle de Pierre Bergé, l’imite aussi, et de l’expo Bernard Buffet qui va avoir lieu ( au secours ).Pourquoi et comment va t’on réagir.Quelle idée de montrer « ça » C’est quand même épouvantable, moins au début grâce à Gruber mort si jeune.Je me souviens que Diego Giacometti m’avait parlé de lui. Que j’étaia passé ville d’Alesia devant son atelier proche de l’endroit où je vivais.

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On parle de notre inquiétude pour G. Dont j’ai rêvé d’ailleurs. Hum. je suis lâche de ne pas l’appeler mais j’ai mon paquet à moi aussi et ne peux pas porter celui d’un autre

Bref, j’avale mes profiteroles, vais saluer JJ et décide de marcher. Je pleure un peu snif snif fait la belette et finalement j’ai la flemme et remonte en métro. Sur le boulevard, je me fais agrafer par Mustapha. Toujours bourré, content de me retrouver et de me taper un peu de fric. Ca me saoule. Quand je vois ( en arrivant avant-hiet ) le bordel à Stalingrad avec tous ces gens dehors. Oh la la la misère. Putain. Tiens je n’ai pas regardé l’épisode Cahuzac.

En parlant de ça, RV hier à la banque.

Je ne sais pas qui est Lois Weinberger né en 47 mais la photo que je vois est ridicule à mon sens. Ca s’appelle portable garden ( installation , sacs, terre, végétation spontanée, protocole, courtesy Salle principale Paris.) Il dit et ceci est vrai:

“The way that a society treats plants is a mirror image of itself.”

Bon, bon je vais un peu vite à juger car visiblement il y a des trucs bien ( qui je pense ne m’intéressent pas beaucoup ) mais la photo, je m’y tiens est naze.

Donc un fond d’arches et de panneaux tagués, devant un terrain vague avec de l’herbe, enfin un terrain vague de printemps et devant des sacs «  arabes » avec de la terre dedans. ( soupirs de ma part ).

En rentrant hier j’attrappe le bouquin qui était du côté de R. sur Jean-Luis et ris en apprenant , mais il nous l’avait raconté que jusqu’à 7 ans sa mère l’habillait en fille. Il ressemblait à une fille. J’ai eu des nouvelles de Marianne. Le tournage s’est bien passé.

Oh putain j’ai vu un film ( je radote ) que j’ai beaucoup aimé. Tony Erdmann, avec Peter Simonischek que je ne connaissais pas. Laid à souhait dans le film, magnifique.

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Ici c’est un autre homme, super séduisant à mon gout. On a envie d’être Tony, surtout dans les vernissages, et dans des situations où on attend un bon comportement bien lisse.

Ca c’est une promenade de cet été. Ca grimpait sec. C’est bien cette appli. Dès qu’on fait un as de côté on le voit.

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Nuit agitée et réveil dans la nuit.

RETOUR (…)

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Vendredi 26 Aout/ Viviers 

Ce qui est étrange c’est une sensation de « sur le moment »: Je ne vis que sur le moment et j’ai l’impression que tout est déconnecté du passé récent. J’ai l’impression que si je ne note pas je n’ai rien vécu, pire j’ai tout oublié. Comme si écrire toutes ces petites choses, était une sorte de prothèse, de béquille pour ne pas m’affaisser comme une vieille ferme d’ici. ( J’ai bien dit vieille ferme et pas vieille femme!)

La Secrète, roman colombien m’a beaucoup plu. Sa délicatesse, la forme des récits, la famille et les pionniers, l’attachement à la terre vécu différemment chez les uns et les autres frères et soeurs, et puis, pire que la guérilla mais moins violente, l’invasion qui grâce à l’argent ( à cause de l’argent ) transforme les lieux les plus sauvages en domaines résidentiels surveillés. J’ai repensé en souriant à « el terreno », terre mythique du côté de chez AM, colombienne elle aussi. Le Terreno qui perdrait tout le monde ou sauverait chacun. Ce qui est pénible ou ce qui doit être pénible pour un auteur Colombien c’est de voir cité quoique l’on écrive, Gabriel Garcia Marquez. Pénible oui.

Dans le jardin de la maison d’A., avant qu’on ne la quitte pour toujours j’ai marché vers le fond et un peu pleuré. Puis nous avions fermé les deux grilles vertes et elles, qui avaient tenu le coup depuis presque 60 ans étaient  tombées.

Puis j’ai vu les engins, puis la maison a disparu. J’ai marché sur le terrain ( un autre terreno …) en cherchant des repères: Où était le banc ou s’asseyait mon père, où était la petite barrière blanche difficile à ouvrir et qui menait au potager et aussi au coin des chats et des chiens. Je ne me souviens plus des noms de nos animaux. Dialo je ne l’ai pas connu, Pux était à Marc, Rita à matante Thérèse… Camille faisant le même pèlerinage a trouvé une photo. Celle de mon frère ainé et de sa petite fille disparue, écrasée par une voiture devant l’école à 5 ans. Nous avons tous été très atteints par ce drame incroyable.

P et A et leurs enfants sont au fond des bois avant Ferréol, avant le tournant et avant la fontaine où est posé le verre vide pour ceux qui ont soif, à 2km de la départementale pas bien grande elle non plus. On y voit les étoiles de façon intense. Dans notre hameau la lampe de la route est gênante pour le noir.

Je pense tout le temps à R. Et  aussi des gens prennent de mes nouvelles. Nicole Higelin et son message délicieux, Christine Angot aussi. Didier notre ami médecin, et Paula, et Gisèle et bien d’autres.

—Ca va?

—Ca tient…

Tracteur, foins, allées et venu du paysan du dessous qui vit comme au moyen âge. A t’il l’électricité. Oui sans doute mais on se demande. Comme je n’ai pas d’internet je ne sais pas si ce que j’écris, je l’ai déjà écrit ou non.

Je poursuis laborieusement la peinture de 10 m sur 2 ( et d’ailleurs à chaque fois j’enrage de la malhonnêteté pas bien grande mais un peu, qui consiste à vendre 9M 50 pour 10m. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et je dois le dire à P.)

J’adore mon atelier. Calme et doux malgré la canicule.

Hier  suis remontée sur le VTT. Hum. Je n’ai plus trop l’habitude de jongler entre freins et vitesses dans les bois, poids du corps où il faut. Je crois que je vais renoncer à l’ascension de Dimanche avec Philippe. J’ai peur de ne pas réussir à grimper jusqu’au col. En même temps si je n’essaie pas… Je me dis que je vais le faire pour R. , ce qui est complètement débile. Ce genre d’ex-voto cycliste n’a lieu d’être puisqu’il est trop tard pour souhaiter la guérison, et que je ne peux remercier personne d’un miracle qui n’a pas eu lieu.

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Dimanche 21 Août

Les cendres ont volé dans le pré au milieu de petits veaux et de leurs parents qui nous regardaient. Qui nous regardaient immobiles… Puis sur le chemin, puis dans la rivière, puis dans l’autre pré. On génère beaucoup de cendres quand même. C’est lourd et dur à ouvrir cette saleté. J’en avais sur les mains et je les ai frottées l’une contre l’autre comme si je n’avais plus que cette caresse là.

Tu aurais été content de voir toutes les roses, et autres fleurs semées à ma manière c’est à dire n’importe comment, et la vigne qui continue de grandir contre vent et froid habituels ici. Le jour de la petite cérémonie à l’église de Montarcher ( je m’en suis chargée ne voulant pas que deux vielles grenouilles chantent leurs trucs niais avec leur voix de bigotes.) Un prêtre oui. Si l’on veut.  Mais pas ces dames de charité qui ont le droit de bénir. C’est incroyable ça quand même. Bref ( Je suis allée avant hier à l’enterrement de « la » Marcelle Petit que j’avais filmée avec Riri en train de tuer le lapin.) J’ai dû raconter ça quelque part ici.

Bouh . Cimetière d’Estivareilles et chaleur. J’ai déserté au moment du verre offert à la pompe à Essence, au café chez Annie.

Les coqs chantent là maintenant à 13h. Je me demande ce que je vais lire, dans quoi plonger pour mieux respirer. Je pense un peu à la rentrée et aux étudiants mais ne note rien et oublie tout.

La fraicheur des siècles passés et leur nouveauté. 

Réfléchir, agir, noter dessiner. Réfléchir, agir, noter dessiner.

 Je lis des choses sur Pratolino et ces merveilles de Scherzzi d’acqua, géant-chateau aux salles où des automates s’animent. Buontalenti, génie absolu selon moi. Sous la villa 8 pièces? Que lire à ce sujet , je dois demander à Philippe.

J’ai retrouvé des choses que j’avais écrites à Rome mais c’est si ennuyeux et stupide.

Mon nouveau truc, enfin pas nouveau nouveau, c’est de photographier les livres et les journaux. J’aime beaucoup ne plus savoir d’où viennent ces images sans contexte.

Je repense à Orazio Mocchi / Saccomazzone

J’ai ouvert FCP pour m’attaquer au sous-titrage de Nicole et il faut aussi préparer l’émission, préparer une soirée Nicole et demander à DOPA comment m’y prendre.

Il fait très chaud encore ce soir ( 23h22 ). Nous avons mangé une pizza dans la rue. Le concert était merdique. Me suis un peu fâchée au moment de l’addition et Eve aussi. Il y a des gens qui objectivement ne m’ont jamais offert un café alors que R. était particulièrement généreux. Ce n’est pas grave, mais ce midi je ne vois pas pourquoi M. paie toute cette tablée qu’il ne connait pas. Bon. Lui préfère régler le problème en passant à la caisse. Mais je me souviens de quelques situations, ou ayant donné l’habitude aux autres du « Laisse , c’est moi », ils m’avaient prise pour celle qui allait payer de toutes façons. C’est très désagréable.

Un jour,irritée du fait , alors que nous devions boire un café, j’ai chuchoté à X:

Je te donne de quoi payer, pendant qu’on ne se voit pas, comme ça discrètement et tu m’invites, ça me fera plaisir.

Un jour aussi,  je lui ai expliqué comment accéder à son portefeuille en toute situation. Juste au bon moment , pas trop tard. Il y a aussi les gens qui n’ont pas de monnaie. C’est si facile d’en faire!!!. On dirait qu’un billet de 20 euros doit être à jamais empaillé. Il y a aussi les billets indépliables et qui surgissent de porte-feuilles compliqués à ouvrir. Plus compliqués d’accès qu’une moule qu’on ne mangera pas car elle serre les dents et que c’est mauvais signe.

Ce n’est pas intéressant mais je me souviens des spécialistes à Paris, ceux qui ne dinent pas mais prennent une chaise et la moitié de la corbeille de pain. Puis:

—Un verre?

—Pourquoi pas. Oui finalement oui… Hop hop pas trop.

Ce n’est pas hier. Mais je suis féroce quant à cela. Le mec avec qui tu bois un café et qui paye le sien au bar tout seul, c’est lamentable. Le mec que tu retrouves au bar et seul parce qu’il a peur de payer 4 consommations sur une terrasse d’un petit bled : Vu… Nul… Scanné.

Après chacun est comme il est. JC était de ceux là. Jean-Pierre Coffe idem… ( paix à son âme ce sale bonhomme). Il m’avait invitée à dîner avec Alice. Au moment de l’addition, zut la carte… Oh zut…Non ! Poche arrière, poche côté…Re poche arrière. Et l’horrible évidence:  Pff rien. Pas de carte. Ca alors…. C’est Alice qui s’est exécutée. Moi je suis restée de marbre après une vague hésitation quant à ma réputation d’élégance qui à ce moment là aurait pu se mettre en place.( ! ) Mais je m’en fous que ce genre de personne ne m’aime pas. Je m’en fiche totalement.

Et elle m’a confié que c’était chose courante. Il commandait des trucs très chers dans des boutiques de luxe et, elle comme une buse allait chercher tout cela et… elle payait. Il a été dégueulasse avec elle, un sale bonhomme avec cette A. si généreuse et délicieuse.

Je ne sais même pas pourquoi je parle de cette médiocrité.

Donc j’ai fini mon livre et suis un peu hésitante quant à la suite; Gadda; Eros et Priape? Sais pas. Je regarde. Hop, le Double de Dostoievski.

Ce matin brocante ( je n’aime pas tellement les brocantes ) et tarifs parisiens. Café sur la place. temps toujours idéal. Bronzette dans la chaise longue.

J. M’envoie la photo de la tombe de Rogère ( en pierres des Maures et pommes de pin ), le (a ) bébé lérot adoptée par Camille. Bestiole très jolie, très petite avec de grands yeux noirs. Elle aura vécu quelques jours au fond d’une chaussette, nourrie à la pipette au lait tiède pour chat. Elle a quitté le navire en arrivant à Marseille. Beauseigne…Bichette. Et n’a pas eu le temps de devenir une saleté de rat fruitier dégoutant.

Damned 14h03 suis en retard à l’usine…

Je ne sais pas d’où viennent ces livres apportés là: Benvenuto Cellini, Montaigne, les essais dans une petite édition assez jolie mais c’est écrit en minuscule. Et comme par hasard deux photos en noir et blanc, l’une d’une grotte, l’autre d’un château. Comme si j’avais dû faire tout ce tour depuis toutes ces années et finir par piocher ces deux cartes divinatoires !.

Un petit fascicule à nouveau sur des gouffres et grottes de je ne sais où.

Samedi, on dine chez P et E. Et on passe un très bonne soirée. On danse le pied brisé et on chante une chanson paillarde. Il fait doux. Il y a des étoiles. Le pire est que demain j’accompagne P. à vélo au Barracuchet. Je n’ai plus l’entrainement et d’habitude ( dernière fois il y a deux ans ) , c’est l’effort qui termine « la saison ». Je rêve d’un orage, de pluie ou d’une indisposition soudaine de P qui annuleraient ce projet… Ca m’angoisse. J’ai peur de ne pas réussir.

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Rogère sur ma tête

Dimanche

Temps splendide. Zut. Le casque, les gants , de l’eau, des biscuits. C’est parti. On me dépose à Montbrison. Merveille de la nature P est à l’heure!. Et on commence à grimper. J’ai une soif de dingue et je me dis que c’est ma mauvaise ventilation et mon manque d’entrainement qui en sont la cause. Je dis à P. de filer devant, et de ne pas m’attendre. Je le retrouve à Roche après les 3 km plus que pénibles qui précèdent une étape eau près du vaillant poilu bleu horizon , représenté de telle façon qu’on a l’impression qu’il part à l’attaque et va tomber de son socle.

C’est reparti. Je m’arrête. Je bois mon eau. Idem pour les 3 derniers kilomètres pénibles. La pente varie entre 5 et 6 pour cent, sans cesser. Et pour arriver à un peu plus de 1100 m.

Je suis trop contente d’atteindre le panneau où l’on s’est photographiés souvent. Nous parlons un peu. P. repart et je poursuis ma route ( 7 km de pure descente jusqu’à Saint-Anthème ). Ils font les foins. L’orage menace mais rien. Ca passe. J’ai un peu mal au coeur suite à l’effort ( plus moral que physique, enfin ex-aequo. ) Douche et salade de tomate avec un peu de poulet froid.

Je me sens bien, lessivée, détendue. Même si mon temps a été minable, et que j’ai bu deux litres d’eau.

Un café allongé, au Garçon Bob, et ma voiture balai me récupère.

Lecture / suite du Double de Dosto et je m’endors sur la couverture à damiers vert foncé, dans l’herbe vert brillant. Le cheval est à coté, près de « ma «  forge et se goinfre d’herbe.

On entend des engins. Ca n’arrête pas. Ca coupe du bois là-haut. Si ça s’arrête à l’instant.

Je vais acheter le livre qui vient de sortir du l’année sans été suite à l’éruption volcanique de je ne sais où. Année ou Mary et ses copains étaient à la villa Diodati, frigorifiés et sous la pluie incessante. Je n’ai pas ( comme à l’accoutumée ) ouvert les livres que j’avais apportés: Mains enchantées, l’Ombre tapie dans le coin, La mère mystérieuse, Le visionnaire… etc…

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Dimanche suite.

On décide de faire un tour à Usson car il y a la vogue. La vogue c’est la fête patronale. Des manèges qui ne sont pas de première fraicheur et ce plaisir de voir que les gens s’amusent encore dans ce décor désuet de tir, d’avalanche-en voulez-vous encore, de train fantôme décati,  de vendeurs de barbe à papa et de hamburgers Américains ( au secours ). Les pros de la bière ventre en avant sirotent. Je commande 3 demis et l’un arrive de justesse à côté d’un petit tas de mayonnaise berk, sur le comptoir provisoire.

Le bal

Un vrai bal avec vraie chanteuse qui descend dans la salle pour valser avec l’un ou l’autre. Un vrai accordéoniste qui sourit quand on le filme. Je danse ma première Tarentule. Ce n’est pas si facile et je copie sur la dame de devant. Au début c’est laborieux et puis hop.

Je commande mon brise-pied en disant que je repars demain à Paris.

—Et maintenant une demande spéciale de notre Parisienne, le Brise pied. C’est parti.

La fille dira ensuite, c’est bien cette danse , on ne la fait plus c’est dommage.

Une bouteille d’eau et on rentre.

Ce matin tout gris, brouillard. Le coq s’époumone.

Lundi 29

Seule à la maison, plus personne. Je suis à la fois un peu déstabilisée mais contente aussi de travailler maintenant toute la journée. J’y vais.

C’était très agréable vue la situation, tous ces moments de bonne humeur sur fond de R. dont on parle tout le temps finalement. avec M et E.

J’ai bien travaillé, mangé le poulet que j’avais apporté avec un yaourt. Commandé le livre sur « l’année sans été «  / voir Mary Shelley etc… ) Eruption de ???.

19h BA. Vin blanc assez mauvais ; Discussion drôle puis chiens pas drôles. P. rebaptise le Bar des Amis, le Bar des Allocs suite à l’émission à Amiens et l’article dans le courrier Picard.

Rouler dans la nuit… Maison. Je me fais des pâtes. Nom d’une pipe, elle cuisent longtemps et restent al dente, je vais aller en chercher deux tonnes demain; Connais pas cette marque. Un délice.

Au Sms avec CR et B.

Putain quand on a quitté Paris , Arnaud Laporte et sa clique ne sont plus audibles. Dingue d’ennui, de c’est pas ça. C’est pas ça mais c’est quoi? Que faire. Petit milieu parisien étroit… Théâtre qui a déjà disparu, Commentaires morts car ils ne s’adressent qu’à eux mêmes. En même temps je ne saurais que proposer. Non, je ne saurais comment parler. Là, c’est dingue, dingue ce petit milieu. Il ne s’agit pas d’être trop grand public ( et pourquoi pas traduire ce qu’ils ont dit? Pourquoi pas???) Sms avec CR puis B et ses peines de coeur d’adolescent.Il est incroyable.

Le ciel hier soir avait des couleurs incroyables/ La température a carrément chuté. Re-pull, c’est reparti. Du vent que j’entends. Les roses continuent leur vie, la vigne est très belle.

MM au tel.

Bon, continuer cette peinture immense afin de savoir ce qu’elle raconte !!! Pratolino, le géant, des champignons un peu Disney, un personnage sur un crâne rocher, un guetteur au bord d’une grotte. Des taches, des giclures, des drops, et la raclette, la raclette.

Je vais repasser à la Collégiale et en inspecter les recoins. la chapelle basse est très belle ainsi que le bibliothèque qui ne se visite pas . Il y a 2500 ouvrages, dont la deuxième édition de la Nef des Fous ( 1494 je crois ) Si mon souvenir est exact une autre Nef avec d’autres fous en 1492. Quelles incroyables aventures que de partir sur la mer, hop, comme ça. Avec Dieu comme guide. Et les étoiles.

Astrolabe et compas, mais quelle trouille !!!!

Mardi 30

Travail toute la journée. C’est ringard. J’ai l’impression de faire le Puvis de Chavanne qu’il y a dans l’escalier du Musée d’Amiens. C’est Guy qui l’a sauvé à mes yeux en m’expliquant son influence sur les Nabis. Comme quoi , lorsque l’on comprend on aime davantage. Depuis Puvis est revenu dans mon jardin invisible des personnes (??? qu’est ce que j’ai dit???)

Puis à 19h comme d’habitude je retrouve P et E.

On parle avec G. et C. que j’aime bien. France culture et Spaghettis

Discussion SMS avec MM afin de savoir ce qu’on pourrait faire. Pour finir je lui propose de commencer en choisissant chez moi ce qu’il veut.

Les incorruptibles de Brian de Palma que j’ai acheté à la Brocante du 15 Aout. Le type m’a dit:

—Vous penserez à moi en le regardant.

Effectivement je pense à lui , mais à qui? Je ne me souviens ni de sa tête ni de son corps.

Il y avait très longtemps que je n’avais pas vu de film. A la maison on aimait bien zapper tard le soir en disant des âneries, en commentant… Depuis juin je n’ai plus allumé aucune télé. Sans toi ce n’est pas drôle.

C’est juste un outil de personne seule.

Je repense à tes derniers jours. Tu m’avais dit, ça m’avait fait sourire que tu aimerais voir un petit film de gangsters.

Waa!!!! De Niro, Sean Connery . Quelle année? Sais pas.

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Mercredi 31

Champ de mine: Le matin quand je me lève je regarde le lit ou plutôt ce qu’il en reste. La couette est en boule, les journaux ont glissé, il y a un oreiller au bout du lit. Mes lunettes ( celles qui restent car les autres ont explosé sous une roue de bagnole devant la maison.)( Il y a ce genre de description dans le double de Dostoievski )

Quand tu étais là, je m’endormais et ne bougeais pas d’un millimètre. A présent c’est la guerre. Je tourne et vire sans m’en apercevoir. Je me réveille, regarde si on voit les étoiles, me tourne et retourne encore.

Le coq.

Un café et j’y vais.

La grande croute ringarde de 10 m a bien avancé en deux jours. Quand on est seul évidemment on a que ça à faire. C’est une mince consolation.

C’est bizarre de vivre seule. Je ne crois pas encore m’en rendre bien compte.

Ne pas le matin en m’éveillant dire :

—Tu dors gros con et entendre comme réponse

—Non imbécile.

Et ne pas faire de brit mais un peu quand même pour que tu te réveilles et que l’on commence la journée.

Ne plus boire le café ensemble. Moi debout.

Lui:

—T’es pressée?

—Oui.

Puis ne pas partir à A, rester avec toi. Aller te chercher les journaux quand tu étais très fatigué les derniers temps.

Partir aussi le plus silencieusement possible alors que tu n’as pas dormi de la nuit. Ca devenait de pire en pire ces insomnies. A devenir dingue.

Je reçois de P un mail qui s’appelle Serre moi Cergy. On me voit à l’époque avec ma petite caméra en train de filmer un étudiant. C’est sympa et les commentaires aussi. Puis il y a une photo de groupe mais je regarderai ça à Paris parce que je n’y vois rien.

Pendant quelques temps j’ai eu la sensation d’avoir tout oublié de notre vie. Au moment de ta mort, j’avais l’impression que tu étais véritablement effacé. Qu’il ne me restait rien. C’est très désagréable; Puis passées les images d’hôpital, le vie revient, les rires, les promenades dans Paris, le Palais-Royal que l’on adorait, Le Nemours pour un chocolat du Dimanche. Et toi , ta générosité de gros bonhomme bourru et si doux. Et la dernière chanson que j’adore. Tu en étais étonné et content je dois dire.

Bon tout cela est grillé mais pas tant que ça, car finalement je ne te quitte pas d’une semelle.

Le beau temps revient. Je ne cesse de travailler. Ben y’a que ça à faire. Sinon quoi. La peinture avance; mon Dieu que c’est moche.

Je repensais que j’avais été très impressionnée, enfant quand ma tante m’avait emmenée à Barbizon. On était rentrés dans un atelier que je qualifierais de verdâtre. Oui dans mon esprit il est maronnasse vert. Quelque chose d’infiniment triste comme de la mousse, comme une fontaine verdie.

Et j’y ai repensé là en peignant ce machin démodé. Je m’en fous.

J’ai noté quelque chose de Modiano mais je ne sais plus quoi. Il s’agit de nos phosphorescences. J’ai écouté un truc de Haendel magnifique. Qui jouait? Heu Heitzel c’est comme ça. non . Heu. Il y a une master class avec lui , et aussi cette histoire de bras droit opéré et qui ne marchait plus. Amoyal à joué le bras droit et lui le gauche. J’adore ces histoires de musiciens car ce sont des histoires de rigueur avant tout. Rigueur nécessaire si on veut atteindre justement nos phosphorescences . Ah j’ai lu ça dans le Fb de PZ où il parlait du livre Laetitia, la fille assassinée sous Sarkosy. J’ai entendu l’interview sur FC et j’étais à moitié convaincue, je ne sais pourquoi, de ce problème du vrai et de l’inventé, de l’enquête et du roman. De la sociologie et de ce qu’un sociologue a le droit d’écrire. Tout à mon gout, comme tout le monde. Ca m’énerve quand on dit: Vous écrivez comme un peintre… Ca veut dire quoi nom d’une brosse? On doit écrire comme on écrit , comme personne; comme un homme, une femme, un oiseau.

Tout à l’heure et comme il arrive parfois, une phrase s’est écrite toute seule dans ma poche. c’est:

Volagg gagaga G de la vie… ( c’est du niveau d’un feu de Jivaro !!!)

Je venais de demander à MM s’il connaissait genre Guillaume Comesson ( ?) Parce que sur FM j’ai entendu un truc tellement vieillot pour un compositeur vivant. La musique a aussi ses nostalgies de la vraie musique!!!

Urgent: Une douche

Tel de B. Isa travaille les Vagues. Isa c’est exactement Virginia Woolf

tel de Danièle agent de R

Tel de Jacques ami de Roger

Tel de Didier

MT du Mexique, AM, Christophe, Marc, Elisabeth, Julie,

etc… J’ai de la chance.

Rosa passe me voir à l’atelier , elle dit police!! alors que je lève le rideau de fer. Je l’aime bien. C’est une cousine de R elle a au moins 84 ans. Elle est sympa et souriante. Et elle a la délicatesse de regarder tout sauf le mur où je peins. On ne mesure pas comme c’est bon de ne pas entendre la question: » Qu’est ce que ça représente » , où que sais-je.

Black aboie. Bon, la douche.

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Jeudi soir 20h38

A cette heure là on était loin d’avoir diné. On mangeait tard, on parlait beaucoup et on se couchait tard et en after on matait la télé. J’adorais m’endormir comme ça et je lui disais ne baisse pas le son. Ca me rappelait mon enfance, quand d’en haut j’entendais un peu la télé.

Je saute de branche en branche mais toujours dans mon arbre. C’est Pierre Bergé qui dit ça à l’instant dans A voix nue. Et c’est Cocteau qui saute. PB n’est pas sympathique à mon gout mais pourquoi le serait-il au fait? Ce qu’il raconte m’intéresse. C’est toujours intelligent. La dernière fois que je l’ai vu, il entrait devant moi à la Maison de la radio et a fait un cirque pour ne pas passer sous le portillon de sécurité et vider ses poches. A ce moment là, j’ai trouvé ça idiot mais maintenant je me dis qu’il n’a aucune raison d’être emmerdé.

Suite de la peinture/ J’envoie à C. un SMS lui disant que ce que j’ai peint ressemble à une commande du Credit Agricole d’Amiens tellement c’est laid.

Je le crois.

Une bière au bistrot. Je rentre vite. Je dine vite et je vais regarder un film. Demain matin c’est le marché. Puis aller chercher V.

Merde il n’est pas 21h. Il fait jour. Aucun bruit. Pas un chien, pas un souffle….

Je m’endors devant Powell et Pressburger. The battle of River Plate.

Vendredi matin.

Marché. Lecture au soleil avec café. Travail et à 15h, direction Saint-Etienne.

Train en retard.

V. découvre les sapins et s’installe dans le bureau vert pour y travailler.

Le soir chez les voisins d’en face. Très agréable.

Samedi

promenade sur les plateaux. Marche de 3 h avec pic nid dans les bruyères. C’est magnifique. C’est beau. Coups de soleil.

Je termine la peinture et le soir, c’est à dire hier, soupe au choux à Apinac et retraite aux flambeaux avec la fanfare, pardon, l’harmonie ( me suis fait reprendre ). Auto tamponneuses. Bing bing. Feu d’artifice. Beaucoup de monde. J’adore ces fêtes toute simples où tout le monde est joyeux dans les rues du villages, lampion à bout de bras. Zut le bal musette c’est demain… Ce soir c’est disco. Il n’y a pas d’eau….Une limonade ( berk c’est sucré ; m’en souvenais plus.On rentre.

En parlant de rentrer la réinsertion ne va pas être facile…. Et les emmerdes et la succession….

Dimanche

Promenade à Marandière. On regarde les bébés veaux apprendre la vie. Puis chemin que je ne connaissais pas. Fougères et mousse. On croise G sur son tracteur. Son tee shirt semble être en lino marron ou en croute de cuir mais c’est la saleté des vaches etc. Grrr. V. respire dès que possible quand la porte du tracteur se referme. Elle n’en revient pas. Ben si.

Ouaf les mouches.

Spaghettis pour tout le monde à la maison avant le bal. Puis on à la flemme d’y aller. Je monte dans ma chambre et finalement ne redescends pas. Je me couche, lis une demi page de Tintin et hop hop hop. Trop bu.

Réveil tôt. Porter la voiture au garage, atelier, acheter un rouleau. Boulangerie. V. n’est pas encore descendue. Promenade de deux heures part les rivières.

A Montarcher je suis contente de voir Paul qui était en classe avec R. Il est souriant toujours.

Là je n’ai pas envie d’aller à l’atelier. Ce soir cinéma.

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Lundi

Marche et RAS

Brouillard et pluie.

Ah si. Cinéma. Tony Hellmann. J’ai adoré. Comme ça tait du bien de ne pas connaitre les acteurs, d’avoir un scénario singulier.  Quel moment glaçant quand la femme d’un homme important dit:

—J’aime les pays qui ont encore une classe moyenne. Le personnage de Tony est si drôle et si triste et tout est si tragique.

Ah bravo bravo bravo.

Et vive le petit cinéma de Saint Bonnet Le Chateau, avec ses apéritifs et ses amoureux de cinéma.

Mardi

Réveil à 6 h puis à 8h. Puis à 9h30. Zut.  Je poursuis la lecture de «L’année sans été, 1816 »  Ah oui j’ai fini Le double de Dostojevski, qui est un beau livre un peu ennuyeux dirais-je. Il n’atteind pas là, les chroniques Petersbourgeoises de son copain.

A l’atelier, je lis lentement Benvenuto Cellini. C’est drôlement bien. C’est même délicieux. Je ne sais d’où sort cette édition. J’en ai une autre plus récente dans le bureau vert. Nouvelle peinture et notes et trucs collés. Visite à Jeannot qui est inquiet pour son épouse couchée depuis deux jours. Il est tout triste et j’essaie de le rassurer. Elle ne veut pas boire, pas manger. Hum. Il me dit les yeux humides: «  Je suis dans le sirop… »

Verre au BA pour l’anniversaire d’E.

Il fait un peu frais même si le beau temps est totalement revenu. Un ciel plus bleu, plus «  septembre ». On remonte manger près de la cheminée une soupe que j’ai préparée.

Je lis en allumant la cheminée la page de la disparition de Butor qui m’avait échappé et il dit un truc très juste que je recopierai demain.

Bon, au lit avec tisane et éruptions volcaniques, cendres, poussière , orages et couleurs à la Turner ( Eh oui, tout s’explique ), et Mary et Percy et Byron . Sur le lac, sur le lac!!!!

« Mon mari chéri » je pense à toi .Suis passée hier dans ton endroit. Les vaches n’y étaient plus, ni les scarabées qui t’avaient accueilli. Le ruisseau , oui.

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Jeudi

Je note pendant que le rêve est frais.

Service chez les nazis. Le décor est une longue pièce rectangulaire. Il y a un portant pour les vêtements. Au bout une porte et l’on peut sortir. De l’autre côté en face un homme cagoulé en bleu sombre monte la garde. C’est le camp de l’EI. A gauche c’est la liberté dirait on, mais beaucoup de monde. A droite, il y a un orchestre qui est en pause. Découvrir ce que l’on ne voit pas. Et aussi les Maeght. Je ne suis pas invitée à ce déjeuner mais ce qui est bizarre c’est qu’il se passe à Amiens chez mes parents. Dans ma chaussure blanche il y a quoi? Des trucs de dans. Une vis et un porte manteau. Du lige. Je monte préparer mes cours des BA et je dis à ma mère que je ne passerai pas le diplôme car je ne vais jamais au cours d’histoire. Je ne comprends pas le sujet que je dois développer ( ne m’en souviens pas ).C’est comme une énigme.

On m’a dit ce que tu verra là-bas tu ne peux l’imaginer. Je me retrouve dans une salle ou des corps sont étendus. des morts. Je réussis à ce qu’on ne me voie pas.

Je repars , après leur en avoir parlé avec les garçons. l’autre fille avec nous devient dingue et veut ses médicaments. Bref. Je fais des petits signes pour montrer que c’est là que j’ai vu ce que j’ai vu. J’ai dansl a poche une boite de fer qui est arrivée par enchantement et je vois qu’un nazi souriant cherche à me choper. Soudain il me demande ce que je cache. moi , je crois avoir des films. En fait c’est une boite métallique avec dedans des vis rouillées. Il sourit. Je lui dit que j’ai piloté un bolide dingue. Qui vous l’a prêté? Goering et Adrien Maeght.

On repart. J’essaie de montrer que les corps ont disparu, qu’ils étaient là. On rentre dans notre pièce. Je dis au garçons: Prenez une de ces souris dans votre poche, retournez là-bas. Larguez la souris. Le lion la poursuivra et vous fera traverser la salle des corps.

Moi je n’en peux plus et décide de courir autant que je peux. Respirer , courir. Je cours vite…

Réveil

Hier peinture un peu laborieuse. Nouvelle toile. Je me lance dans des images de poupées gonflables.

On monte dans le clocher de la Collégiale: 100 marches. On regarde au travers de la vitre les joies. Comme il est grand ce type. Des grands fémurs. Chapelle basse et visite de la ville pour V. Peintures de G. Je repars travailler un peu puis nous dinons délicieux dans la cour de P. Il fait frais, on met des pus, il y a du vent.

Tisane et Carson Mc Cullers.

On part aux Pradeaux. c’est après Saint-Anthème. On marche. 17 km et V. se baigne dans l’eau du barrage. Moi j’ai sur des barrages. Sans doute m’a t’on raconté un peu tri lorsque j’étais enfant la catastrophe du barrage de Malpassé. C’est splendide. Il n’y a personne. Personne. On mange nos sandwiches dans un pré avec des bouses de vache séchées autour de nous et devant, en fond une grande forêt sombre. On crie:

—C’est beau et l’écho nous renvoie: Bo.

C’est si beau que l’on a envie de danser comme au Monte Verita!!

Travail et un verre au BA.

Soupe de légumes et spaghettis.

Tisane et livre

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Vendredi

Nous descendons au marché à pieds. En arrivant on aperçoit G avec son vélo. Il le pose devant la boulangerie et je me précipite pour cacher le vélo derrière le mur. On glousse, chacune planquée de chaque côté de la porte, en embuscade. Je pointe le nez un peu trop tôt. Il était en phase d’étonnement en mangeant un morceau de son pan aux cerises ( oui ). C’était drôle.

On rit on rit. E j’ai l’impression d’être au lycée. C’est assez délicieux et je crois assez rare.

Terrasse. Tapenade, tomates, basilic, persil, une salade. Hop à l’ombre. G. a le Monde et je regarde avec plaisir la suite du feuilleton Cahuzac. A t’on déjà vu une saloperie pareille. Oui sans doute. Mais ce type est infect , un infect menteur et immonde de mouiller feu-Rocard là-dedans. Quelle saloperie.

Café allongé. C. arrive, remonté à cause d’Alstom-je ne sais as comment ça s’écrit. C’est vrai que c’est encore une saloperie que de fermer ce site. Les pauvres mecs. Ils vont passer de bons moments alors qu’on les avait rassurés il y a peu.

La voiture aux bonbonnes de gaz; « l’attentat est déjoué mais il y en aura d’autres dit le président ». On nous protège, on nous inquiète , on nous fait peur, on nous rassure. Pouac.

le coq.

Après le marché, G nous remonte en voiture. Enfin une sorte de grande voiture d’un autre âge qui doit consommer 500 litres au km. Il penche mon siège et j’ai l’idée dans cette situation d’un nouveau type d’analyse: La roulante. On rit. V. est à l’arrière. A la maison dans la boite il y a deux paquets: Le Cd avec les chansons de Brassens par des acteurs, dont Roger et le livre « Love dolls » sur les poupées adultes Japonaises, plus vraies que nature. Intéressant et désorientant quand au problème que nous ne pouvons saisir de l’âme d’un objet. Et des fantômes aussi.

Verre au BA . Il fait doux. On rentre et on mangeotte des trucs. Feu dans la cheminée. Lecture.

Je me réveille vers 2h du matin. Ne sais pas ce que j’ai rêvé, tant mieux. .

Si, ça m’est revenu. Je devais danser un truc dont je ne me souvenais en rien. Deux gestes à peine. Même plus la musique en tête. Jean était débordé et ne pouvait m’aider. Il y avait un personnage synthétique plus petit que nature horrible.

Sais plus. Si, une réunion mondaine et je m’éclipse vite.

J’entends que Sciapparelli, petite voulait faire pousser des plantes sur son corps et avait semé en elle pourrait-on dire..

Je lis aussi des choses savoureuses chez Benvenuto Cellini quand je prends une pause sur la chaise longue dans le jardin de l’atelier., Quoi? Heu oui, les paysans qui trouvent en grattant la terre des émeraudes, des bijoux gravés qui font son émerveillement et un petit trafic. La peste qu’il attrape, son bras noir et sa guérison. La musique qu’il étudie pour plaire à son père , tout au moins pour ne pas le blesser et cette flûte, cette sacrée flûte dont il ne veut pas jouer. Son appétit artistique, sa vivacité, son gout de l’apprentissage et de la perfection, son humour.

Samedi

8 km 5 à partir du Creux de l’Oulette. Belle promenade mais ça descend et ça grimpe sévère .

Salade de tomates et fromage de chèvre frais. Persil et mozzarelle. Temps incroyable. Dur d’aller travailler. Mais j’y vais. Bon? Je pense que je n’aurai pas fini cette peinture.

   Samedi soir

Invitées chez G. Nous arrivons aux pieds de la collégiale, donc par le bas. La table est dressée en haut des escaliers, c’est magnifique. La nappe est blanche et il y a P. et E. et ML et A qui d’en haut nous font des signes.

Du vin. G est à l’intérieur de la jolie maison. Il fait des pizzas, il s’affaire. Il pleut . On rentre. On mange. On rit. C’est une merveilleuse soirée et le dessert est télé porté au dehors car la pluie à cessé. La collégiale s’éteint.

Pof, on est dans le noir et après le tintement de la cloche, on monte les marches et on arrive au panorama de la plaine et de ses lumières. Très beau. On rit encore un peu, certains fument et on rentre. A ressemble à un Dracula rouge avec sa couverture et E. comme toujours à un petit écureuil. Avant de monter dans la voiture je dis à E et P que notre moyenne d’âge est de 11 ans et que l’on va s’appliquer pour la faire baisser.

Tout le monde est d’accord.

Parfois, souvent j’ai le coeur qui se serre et des images de R. à l’hôpital. Le matin aussi c’est un peu électrique quand j’ouvre les yeux et tends le bras à gauche ( ici ) , à droite à Paris. Oui le coeur serré, c’est cela. Le coeur serré sans larmes aucunes, mais un machin désagréable. Je regarde le ciel. Il fait nuit… Je regarde le ciel, c’est l’aube et les oiseaux. Je tourne les oreillers, je tourne moi-même. Je chuchote «  monmarichéri », j’essaie de m’endormir. Je m’endors. Je pleure un peu parfois sans que cela prévienne. Je renifle et m’essuie les yeux grossièrement , puis ça passe. Enfin… Oui… Ca passe on peut dire.

Fenêtre ouverte. Il y a des voix plus bas. Où? C’est peu courant.

Presque Une heure. Les dents et au lit avec « le coeur hypothéqué »

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Dimanche

Parfois j’ai envie de pleurer. Ca me tombe dessus alors que je peins je ne sais quoi, que je tourne une page ou que je monte un escalier. Qu’il y a un truc à la radio un peu…Que j’entends Michel Bouquet …R. aimait tant et c’est lui qu’il a vu pour la dernière fois. Je crois que malade, il y serait allé. Maintenant je me dis que je ne me suis pas assez inquiétée de cette fatigue grandissante et que comme R. ne se plaignait pas tellement, j’ai mis cela sur le compte d’un peu d’ennui avant de retravailler.

 L’image de R. vivant est à l’arrière malheureusement mais je crois que bientôt, Roger vivant reviendra devant. Putain c’est chiant tout ça. Chiant de chiant.

travail toute la journée mais je ne crois pas pouvoir finir. Il fait un temps magnifique. Demain les trucs ennuyeux à faire puis mercredi le départ que je redoute. Avant c’était une fête de rentrer. On disait qu’on en pouvait plus de l’accent du midi et des vaches, du trop chaud et du trop froid et que ce qu’on voulait ( ce que tu voulais ‘!! ) c’était Paris. Moi aussi du coup. !!! Là je n’imagine pas bien comment ça va se passer. Seule dans l’’appartement que j’ai quitté vite pour le midi. De quoi va avoir l’air cet appartement sans R.? Ranger tout. Virer des choses. Et ne pas être emmerdée par la voisine du dessous qui me casse les pieds avec le plancher qui grince. Il ne faut pas que je m’énerve. Je lui ai déjà dit que je ne pouvais me déplacer sur un coussin d’air. Son mot de condoléances est le pire qu’on puisse recevoir. Je vais lui rendre. Ca m’a fait de la peine qu’elle puisse passer de désolée pour… à bon et comment fait on pour le plancher. Avec des passages soulignés. Si elle m’ennuie trop je lui dirai qu’on appelle son mec Achab parce qu’il boite et que ça dérange ceux du dessous. Non je ne ferai pas ça bien sûr. Mais parfois on a envie d’être infect. D’être infect aussi dirais-je. Je ne pense pas qu’elle soit bien méchante, mais pas fine c’est certain.

C’est le genre de vieille fille qui vient sonner à 23h en chemise de nuit pilou pilou. La bombe… et quand Achab l’accompagne en pyjama, c’est encore mieux. On se croirait dans Balzac. F. me dit qu’elle lui a posé cette question: Vous êtes qui pour la famille.

J’enrage. Comme j’ai enragé pour les BA, à la fin de l’année en allant raconter ma chanson devant un jury et moi aussi qui nous demandions si c’était un gag. J’avais l’impression d’être là pour un poste de plombier alors que je suis ténor. Bref. Mais enrager quand on a de la peine, est finalement un excellent dérivatif. Se braquer contrer les combines, c’est plutôt sain. Tiens, demain on va avoir la suite Cahuzac. Haha le traitre.

Et cette pouffe de Hilary Clinton qui dit que les électeurs du montres sont des bases. Parfait comme ça Senior Trompette peut lui rétorquer qu’elle est élitiste et méprise les pauvres gens. C’est autant de gagné pour lui. Pffff.

Ce matin c’était angoissant cette meute de chiens qui hurlait. C’est un endroit où on apprend aux chiens la chasse. Il faudrait enregistrer cela correctement.

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Mardi 13 Sept

Demain c’est le départ

Hier soir on a invité les voisins d’en face et V. avait préparé des bons petits trucs appétissants. Puis P et E et G sont restés pour diner. C’était joyeux comme d’habitude. J’ai dit que le maison fermait à minuit 30. Et suis allée me coucher. Ces imbéciles m’ont tous suivie jusque dans ma chambre.Et m’ont enlevé les chaussures.  Vraiment c’est le collège s’amuse. Mais oui on s’amuse. J’ai l’impression que G. n’a jamais autant ri de sa vie.

Zut on a pas fait la vaisselle. Grr

Bon today, ranger , aspirateur et tous les délices d’une fin d’été.

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Travail remède

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Ce dessin est mon premier aux Beaux-arts d’Amiens, dans le cours de Mademoiselle Boucher!J’avais 12 ans et me

 Suis du matin au soir dans l’atelier. Tout ce que l’on avait apporté en camion à ranger. Monter descendre l’echelle des dizaines de fois pour stocker les éditions, les catalogues etc. Les costumes là, les masques avec. Ça avance doucement. Les cahiers, les photos, les courriers.

je retouve le livre de reproductions que je feuilletais sans cesse a 15 ans et quelques livres d’enfants. Un livre en anglais sur la litterature anglaise. Moi en communiante, des gens que j’ai oubliés.

Jour de marché. Temps superbe. Un garçon me tire la langue et je lui reNvoie avec les interêts puis je le balance et il est paralysé: tu tires la mangue toujours?

Le père l’engueule. Je souris de ma méchanceté .

Cest vrai que je suis plus reactive et qu

il ne faut surtout pas me chatouiller la moustache. Je suis seule à la maison et bien.

A suivre

Pas de reseau/reprise le 4 septembre

Ici c’est le désert internet. La clche de la collégiale sonne midi. Du vent. Hier, pluie et 12 degrés. Ici, c’est plus âpre. Plus froid. Le matin j’ai un peu de mal à l’allumage. Les pollars me sauvent l’esprit. Seule depuis ce matin. Beaucoup de travail de rangement à l’atelier. Je retrouve mon carnet de Rome .

Je me sens bizarre. Plus « riche »qu’avant comme si désormais nous étions deux dans ma seule personne. Ou comme si desormais j’étais avec toi quelque par ailleurs. Je suis assise au soleil. Je pleure. Puis je vais me remettre au rangement.

Escargot avec une paillette/ Partir

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Je n’ai pas envie de partir. Ca me pèse terrible cette année de quitter ces moments apaisants, tranquilles, chauds. Les voisins discrets mais présents, les tomates, le café de la place.

J’appréhende un peu là-haut. Mais bon. Il y a aussi là-bas des fourmis, des papillons, des sauterelles. Et 10 degrés de moins c’est certain.

Les enfants comme chaque année m’ont aidée à rouler les peintures, ce qui est toujours un pensum. Là je suis seule dans la voiture. Je préfererais ne pas avoir tant de place.

Hier soir sur la terrasse Feles, un grand apéritif avec des choses délicieuses. Des tas de petites choses savoureuses puis des crèmes caramel, des pêches melba avec de la vraie chantilly. Du limoncello.

Puis j’accompagne les enfants à leur campement sous les étoiles. Mon polar et une nuit moins calme. Rêves. R. Il fait frais. J’adore dormir la fenêtre ouverte et avoir à peine froid vers 4 heures du matin.

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Camouflage: La sauterelle est dans le rectangle noir. Même couleur que les herbes. Incroyable. Les micro-escargots du dessous: Les fourmis transportent des petites billes blanches qui sont des oeufs d’escargots. J’adore regarder tout ça et filmer les fourmis, les fourmis ailées et leur chargement.

Avant de repartir on est allés sur la tombe de Madame Feles. Hier soir chez Nini pour une grande table familiale en pleine nature ( un renard là-bas, regarde ) et tout à l’heure aller à Lorgues pour embrasser Bruno, le géant Bruno qui m’a dit avec son accent bien fort du midi: Roger ça me fait chi-er  . J’enverrai des fleurs mais je ne mettrai aucun mot .

Bohringer lui aussi a respiré dans le téléphone, un allo oué éraillé et rien, ce que je comprends assez bien.

Lundi , quitter la maison.Je n’en ai pas envie. Le temps a passé vite. Comme chaque année. ce soir la dernière fête sur la place et Lundi en route.

 

Repenti les derniers jours et une fourmi

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Bientôt c’est fini. Le premier été sans. Je repense à J. qui avait fait le tour des endroits sans W. Refaire tout , repasser partout mais seul.Belle promenade hier dans les bois entre Gonfaron et Flassans. Il y a beaucoup de toiles d’araignées très grandes accrochées dans les buissons et là ce doit être du poil de je ne sais quelle bête mais qui plait bien à deux grosses fourmis.Il y a bizarrement des sapins dans cet endroit, des sapins comme à la montagne. Des chardons, des plantes que j’observe. Je vais commencer ma période « herbier «  dirait-on. Puis la place, toujours la place.

Je ne sais pas si j’aurai le temps de terminer la quatrième peinture.

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Hier soir, je pleure.Rêves. Exposition. Je pars, déteste les gens qui composent l’assemblée. Des ascenseurs, ma chambre dont je ne trouve plus le numéro, CR, un truc que je fabrique. Je n’ai rien pour l’exposition, et en plus j’ai cours. Bref, le rêve inintéressant. Avec la réapparition de quelqu’un dont j’ai déjà perdu le nom et que j’ai rencontré il y a 100 ans. Quelqu’un que j’ai à peine connu, qui ressurgit comme cela avec son vrai nom , c’est bizarre quand même . Il a eu une courte résurrection, et a replongé dans la famille des inconnus. Vivant quelque part ou mort pour toujours. C’est la même chose finalement.

Un mois

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Le kayak à l’Escalet c’est comme une potion magique. On est seul sur l’eau , on rame et on ne pense pas. C’est magnifique à 9h le matin. Une douche à l’instant / je retrouve cette sortie de bains de R.

Un short et au boulot.

Emilio vient sur la terrasse et nous raconte des histoires.

Il ne se passe rien ici comme d’habitude. Il fait chaud comme d’habitude.

Concours de pétanque ( national!!!) à Gonfaron. Jamais tant vu de monde. Que c’est emmerdant la pétanque. Ca m’intéresse autant que le golf, la harpe et le hand-ball.

J’ai fini le livre que m’a gentiement offert M. Le sujet est intéressant mais le style ne l’est pas.  Robert Hasz . Je dirai que c’est appliqué, académique et vaguement ennuyeux. Cela veut être un roman initiatique. Bon. Oui ça l’est mais de façon caricaturale. Ca me donne néanmoins envie d’en savoir davantage sur les Jésuites au 18eme.

En 1768, les savants du monde entier s’organisent pour observer depuis différents points du globe le prochain passage de Vénus devant le Soleil. Maximilianus Hell, éminent astronome à la cour impériale de Vienne, choisit János Sajnovics, un jeune jésuite, pour l’accompagner dans son voyage jusqu’à Vardø, en Laponie, afin d’étudier le phénomène.

Tædium cellæ / L’horreur de la cellule

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L’autre Chartreuse. Celle de Montrieux. Moins spectaculaire, plus encaissée que la Verne mais bien cachée aussi. Il y a des troupeaux de chèvres et des chiens. On ne croise qu’eux. C’est comme une ville miniature que l’on devine. On ne voit pas grand chose derrière les murs. L’église au centre…Je lis que les moines jeunent de Septembre à Paques ( un repas par jour, pas de viande ) , se promènent autour de la chartreuse le Lundi après midi. Pas de télé, pas d’internet. Visites une fois par an. Ca me fascine cette vie d’ermite

Les moines ayant adopté un mode de vie contemplative et érémitique, vivent chacun dans un petit oratoire. Ils consacrent leur temps aux offices, messes et vêpres, partagés entre le silence, la méditation, la lecture spirituelle, l’étude, un peu de travail manuel. Le jeûne commence en septembre et finit à Pâques. Ces moines ne mangent qu’un seul repas par jour et pas de viande. Leur costume est une robe blanche surmontée de la cuculle (une espèce de scapulaire descendant jusqu’aux genoux). La cellule du chartreux est très exigue. Chaque cellule consiste en un pavillon à étage entouré d’un jardinet, où le Moine peut travailler. Le rez de chaussée de la Cellule sert d’atelier, l’étage, divisé en deux pièces offre un « Ave Maria » (ainsi  nommée la première pièce, ornée d’une statue de la Vierge, devant laquelle le Moine s’agenouille  et un «cubiculum» ou chambre : c’est ici que le Chartreux fait oraison, récite une grande partie de l’Office, prend ses repas, étudie … et dort.
 Le Monastère a une relative indépendance vis-à-vis du monde extérieur. Les Frères exécutent les tâches dans des ateliers équipés de façon tout à fait moderne : forge, maçonnerie, menuiserie, électricité, pour le quotidien : cuisine, buanderie, couture, boulangerie…ou encore, dans le secteur agricole : potager, vigne, verger. Dans une existence aussi remplie, il est aménagé des temps de détente.  Chaque jour comporte quelques moments libres. Le Dimanche, les Pères se réunissent en récréation au début de l’après-midi. Le lundi après-midi, ils sortent pour une longue promenade qui les conduit vers la forêt et les collines voisines.

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Repas à Sainte-Anasthasie et un dernier verre au bal de Gonfaron.

LA VERNE

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Je n’étais pas allée depuis des années à la Chartreuse de la Verne. Il y avait alors une piste pour les 6 derniers kilomètres et c’était plus une ruine qu’une Chartreuse.C’est un endroit époustouflant . Sa localisation en plein dans le massif des Maures est dingue d’isolement. Le soir c’est sublime. J’ai vu un drôle d’insecte avec deux fois deux points jaune citron sur le dos. Et une moniale tout en gris. Des plantes que je ne connais pas. C’est immense . ( C’est un peu trop beau comme restauration à mon gout ) . Je n’avais pas oublié la porte de pierre verte, la serpentine non? . Oui. Il y a un lac pas très loin. des chataigneraies, des chênes, des pins. Au loin en hauteur une vigne. On voit la mer et un bateau blanc disparaitre aussi vite que je l’ai aperçu derrière les collines.

On n’en finit pas sur ces routes ( Collobrières ). C’est la Corse dirait-on.

On rentre vers 2Ih. Je fais griller des sardines que nous mangeons après la soupe au pistou des voisines. C’est bon. Je me couche tôt.

La Chartreuse de Montrieux n’est pas si loin . J’aimerais la voir.

10

Fin de la deuxième peinture qui m’a donné du fil à retordre. Courriers qui arrivent : Banque et truc et trucs qui me font flipper. Succession etc.

Piscine ce matin. Des tomates, des tomates et encore des tomates.

Triste cet après-midi. Je pleure dans les vignes. Le raisin sera bon.

25 JOURS

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La famille Aubrey / Fin

La première grande peinture est terminée et déjà recouverte sur le mur par une autre toile. J’ai envie de travailler. Je suis rassurée. J’avais peur d’être paralysée. Non. C’est plutôt le contraire. J’ai toujours l’impression d’avoir au -dessus de la tête une épée de Damocles- quand vais-je me scratcher?? Ce soir Martine passera prendre un verre. Mal de dos et osteo cet aprem. Je peux tout faire mais m’asseoir et me lever d’une chaise me donnent 50 ans de plus. Je suis bien au hameau. Je lis. Je n’appelle personne. Je regarde et re-regarde les messages qui me font du bien.  Suis invitée là et là mais n’y vais pas. « Viens te baigner »… C’est gentil. Hier la pizza aux Mayons. L’inquiétude des attentats. La plage de Pampelonne crispée. Alerte rouge… C’est vrai que tout cela est effrayant. Puis les amalgames…

Egorger…

—Vous voulez des tomates???

Les fruits et légumes poussent sur la petite table de la terrasse et aussi la confiture et l’huile d’olive. Je mange peu. Je donne le morceau de pastèque qui reste aux poules. Le temps passe trop vite. Le mien contrairement à celui d’Emilio qui se plaint d’après-midi trop longues. Je l’engueule. Puis tente de le rassurer. C’est terrible de s’ennuyer. Avec R. on ne s’est jamais ennuyés une seconde, quelque soit la situation. A deux en tout cas jamais. Quelquefois, invités dans des machins qui ne nous correspondaient pas, c’était plus dur, mais on s’en moquait. Ce qui va être difficile, c’est de pousser la porte et de ne plus dire:

—T’es là? T’es où?

—Là

—Où?

Je pense à lui et m’en veux de ne pas être restée la nuit du 1 Juillet. Il m’a dit va… Et à 22h30 je suis partie. J’essaie de chasser cette idée. Mais elle revient. Je ne l’ai pas revu.

La famille Aubrey/ Fin.

Quelle délicatesse ont ces personnalités !. Des très beaux personnages. Le père à interpréter serait merveilleux. Qui? Et le point de vue d’enfants jamais mièvre évidemment, singulier. La musique toujours. Les animaux absents, Kew gardens, la description des fleurs/ Je n’ai pas le livre sous la main/ la maison, les portraits, les vêtements, la morphologie de chacun… C’est comme une eau fraiche dans la quelle on remue doucement les pieds-petits battements- à l’ombre en fixant le vide. Le piano , le violon…

25 JUILLET

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Lac de ? au loin en descendant de ND des Anges

« J’ai quitté la vie normale et productive depuis si longtemps qu’on peut me compter comme une âme morte, une personne enterrée, une sorte de ruine qui ne vit que des souvenirs et disparaît comme un crépuscule morose à jamais… »

Voilà. Départ de V. Je suis seule. Café sur la place.

—Je peux en boire un avec vous?

—Non, ai-je répondu. Je n’ai pas envie de parler. Je lis. La dame a fait un peu une drôle de tête. Je lui ai demandé de ne pas m’en vouloir. Le clan des veuves, merci. Puis la lecture du Monde et de mon livre La famille Aubrey c’est sacré. Je lis l’article de Dagen sur l’expo actuelle à la Maison Rouge. Ce biologiste Russe dont je ne mémorise pas le nom et qui a vécu en HP. Les oeuvres sont magnifiques de fraicheur, d’inattendu. Ca fait du bien.

Le spectacle de Johnny Vegas était très bien dans le genre été au village. On n’est pas restées longtemps. On a ri. C’était intéressant côté public. Un sosie est toujours quelque chose qui met mal à l’aise et qui fascine. Quel drôle de truc d’être un autre. Le devient-on parce qu’on a une réelle ressemblance, ou se fabrique t’on cette apparence parce que cela semble possible de se métamorphoser. Sais pas.

Tout ce que je ressens est bizarre. Je ne me sens pas si mal , avec des pics de tristesse, et un peu comme somnambule.V. a été d’une grande aide, tout en légéreté, comme si moi, je lui rendais service. Je l’ai emmenée hier à ND des Anges. C’était couvert mais splendide au loin les iles. Puis à nouveau le crocodile suspendu, le prieur en gris bleu qui passe par là. Les ex-votos. Comment ai-je pu grimper ça à vélo. Mystère.

Départ pour la piscine. Il faut que je reprenne cette discipline de sport. Pour mon bien être, pour me fatiguer et dormir. Cette nuit a été agitée. Les autres défunts rappliquent . Mon père , ma mère. C’est drôle. Sans doute une sorte de solidarité de fantômes.

Mon nouveau chien invisible mais Blanc-Neige s’appelle Wifi. Ca fait beaucoup rire les enfants ce chien qu’on ne voit pas. Un peu comme les chevaux du livre. Ils le caressent, lui disent donnent la patte, fait la belle, fait la marmotte.Ils l’enjambent quand il est dans le passage. Là je les entends au loin, piailler  dans l’eau d’un petit bassin qui les enchante comme ne le ferait peut-être pas une grande piscine.

Seule dans l’eau à la piscine municipale. 1000m. Palmes.

Tout gris orageux. Eclairs. Lourd. Je ne vois pas grand-chose dans l’atelier.

Eteindre l’ordi.

Maintenant.

UN FEU DE JIVARO

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Emilio

Après une sorte de paralysie de la mémoire, des choses commencent à apparaitre… Le feu de Jivaro . Tu avais dû dire ça en dormant et j’avais éclaté de rire, te répétant le matin cette invention qu’on citait souvent par la suite. Que veux-tu faire?

—Je ne sais pas…. Un feu de Jivaro???

Rires

Coup de fil de Benoit: Tiens le coup!. Je réfléchissais à cette expression hier. Tenir le coup… Hum. D’où ça vient….

Edouard a voulu voir l’atelier. Il m’a dit qu’il avait lui aussi plein d’idées. Puis on s’est battus avec un bâton en criant.

Le numero de Depardieu

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Il y a eu  des choses inconcevables , inconcevables à faire rire. La dernière étant celle d’hier. J’envoie une photo  de l’atelier à X. On y voit  deux toiles blanches: Une agrafée et l’autre au sol. La réponse est:

—Cette photo est troublante.

Je réponds: Pourquoi?

Attention/ Attention….

— »Parce qu’on dirait un linceul »…

Elle est pas belle celle-là???? Merci les amis de me maintenir la tête hors de l’eau.

Oh putain. V. éclate de rire en voyant ma mine défaite , assommée que je suis.

Il y a eu d’autres exemples du genre.

 J.L est un vieil ami de R. mais on l’évite depuis pas mal de temps. Il est devenu mytho et pénible.Il va faire un film, il a les producteurs…

Le lendemain de la cérémonie, le telephone sonne.J’entends:

—Qui est a l’appareil?

Je réponds, jean-Louis c’est moi , Helene bien sur. Apres une phrase où il évoque ma peinture il me dit:

—Aurais tu la gentillesse de me donner le numéro de Depardieu.

Je laisse un temps de silence ( temps nécessaire pour que tous les nuages les plus noirs de ma colère se rassemblent en une boule agressive, criminelle, mauvaise, toxique etc… )

—Tu ne me demandes pas comment je vais? Tu ne me demandes pas si je suis triste. Tu ne dis rien d’hier? Je t’ai aperçu… Ca ne t’intéresse pas?

Quant à Depardieu, j’ai deux réponses. 1/ Je n’ai pas le numéro donc je ne te le donne pas. 2/ Je l’ai, ce qui est le cas, et je ne te le donne pas.

Maintenant je vais raccrocher et tu vas remballer ton indélicatesse. C’est dommage.

J’ai raccroché. Il avait déjà , m’a t’on dit appelé le matin.

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Ce matin Juliette la doyenne est passée à petits pas avec sa canne.

—Ca va Juliette?

Elle ne s’arrête pas et répond:

— Eh Oue… Quand ça va pas on pousse un peu , et comme ça ça va toujours. Ben oué.

Il faut entendre ceci avec l’accent adéquat.

Entendre ça c’est comprendre que c’est elle qui a raison. Même si parfois.

Premier marché du Jeudi sans…

Hum…

J’évite la boulangère, m’encadre l’ancien boucher et son oxygène qui me raconte son cancer-Merci-Condoléances. Parle avec ??, qui me dit:

—Ca m’a fait un coup d’électricité dans le corps quand j’ai lu ça dans le journal.

La saute-brega ou bruga???

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Juliette, la doyenne du Repenti

Juliette est une Saute-brega , c’est à dire qu’elle n’est pas d’ici mais du village Les Mayons. C’est très loin, au moins à 10 km dans le massif.  Les natifs des Mayons sont grands et sautent avec leurs longues jambes par dessus les bruyères. Je ne sais pas si c’est l’air des Maures qui conserve mais elle marche vite, lit toute la journée et est assez insolente. On rit en la regardant aller et venir. C’est incroyable une telle silhouette pour nous Parisiens.

Hier la mer. C’est bon de nager. Ca vide ma tête vide.

Un verre sur la place de Gonfaron qui n’a plus le même attrait. En rentrant on est coincés entre des camion d’un petit cirque qui va aux Mayons. On roule au pas. Les vignes sont magnifiques et ici on ne risque pas de trouver un touriste. Zero piscine sauf la municipale qui est déserte comme chaque année entre midi et deux.

J’ai recommencé à travailler sans grand entrain je dois dire.

J’ai commencé la famille Aubrey qui est une écriture délicieuse. Merci A.

Nombreux messages auxquels je ne réponds pas. Pas envie de parler. On verra après. On me reproche gentiment de ne pas donner de nouvelles. C’est vrai. Mais c’est réconfortant ces petits signes même si je ne réagis pas. C’est en fin de journée que j’ai le blues. Un livre et ça passe un peu.

Evidemment même si je ne fais pas une tête d’enterrement, je ne suis pas spécialement joyeuse. Les gosses doivent sentir ma disponibilité moindre.

Piscine avec les petits. M. me dit que cette photo lui fait penser à notre grand-mère. Effectivement sauf qu’elle elle ne mettait pas de foulard mais une feuille de rhubarbe pour se protéger du soleil.Elle avait elle aussi un accent à couper au couteau.

Je retrouve un bout de video: Roger en train de rire avec Belmondo et ça me fait plaisir. Marielle arrive vers la fin. C’est très court, très joyeux.

20 jours sans se voir.Putain de cadeau d’anniversaire que tu m’as fait !!!!

brouillon retrouvé. 25 juin

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Ca c’est ce que je voulais envoyer mais c’est déjà du passé et ça ne m’intéresse plus.

Cette colère a pu me distraire de la gravité de la situation.

Impossible de lire même la presse la plus stupide.

Brexit brexit brexit

Les matins au reveil sont difficiles. Une foule d’images, des mots déplacés, effacés, recollés. C’est infernal le cerveau.

Pas mangé depuis avant hier midi, un vague sandwich au jambon , à A. En faisant l’inventaire. Suite. Chaleur terrible dans l’atelier.

Passage aux impôts à A. Oh là là j’y comprends rien. La dame ne doute pas de ma bonne foi quand elle voit un petit sticker dans mes papiers: L’état te doit 1962 euros.

Ca dort depuis un an. Elle me dit après avoir tapoté:

—Effectivement.

Faut que je fasse ce machin pour les portes ouvertes. Je vais annuler le tennis. Hier soir en rentrant, passage aux Artistes. J’y bois 2 bières avec des habitués. La conversation n’est pas des plus intellectuelles mais on rit et ça fait du bien.

Bon. j’essaie de travailler.

France Culture m’a appelée en vue de l’émission. Impossible pour moi de me concentrer sur quoi que ce soit en ce moment. J’enverrai un mot à Veronique.

J’ai peur.

After

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Emma, Noa, Edouard m’embrassent

Tout ce que je sais c’est que je n’ai pas envie de trop parler. J’ai l’impression d’être ici depuis longtemps et le passage par notre école a été étrange bien sur.

Aujourd’hui, tout à l’heure je vais ouvrir l’atelier et tenter de me remettre au travail. Je ne sais rien dire de mon état. Comme si je n’étais pas moi. Ou comme si une seule partie fonctionnait. Ou aucune.  Je ne suis ni vraiment triste, ni gaie.Je ne suis rien.  J’ai pu pleurer. Je me revois en sorte de zombie juste après. Comme si je n’étais nulle part et ne m’adressais à personne. Mécanique. Presque. Oui je réalise. Je l’espère. Bon. Merde.

Et ce hameau qui ne bouge pas, cet endroit incroyable et hors du temps. Il manque les chantonnements, la grosse voix, les exclamations. Pour le moment c’est comme si j’étais partie quelque part, seule pendant 17 jours.

Je poursuis le livre commencé à l’hôpital. Pas un livre excellent dans la collection Rivages/ noir. Mais un livre qui prend mon attention. L’homme aux lèvres de saphir de Hervé Le Corre. Acheté d’occase en face de Saint-Antoine. C’est une sorte de variation Lautréamont / Ducasse, primé au festival de Cognac en 2005. L’idée est bonne. Le style un peu conventionnel peut-être. Mais il m’a accompagnée dans la petite chambre.

Le prochain sera La famille Aubrey de Rebecca West: { « J’écris pour savoir ce que je pense » } que A. m’a offert.

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