J’aime bien les premiers jours des mois.

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Camille et moi il y a …

Alep:”La priorité est d’évacuer les centaines de civils blessés”, s’alarme Médecins sans frontières”

Ma peinture a été vendue 5 million d’euros. J’ai mangé des nems de caviar. Les serveurs ont de vêtements russes. IM porte dans la journée une robe longue avec une traine. Moi aussi mais la traine est devant. La chauffeur d’autobus nous montre le dépôt qui est en ville mais au bord d’un lac après l’institut et il y a au loin de hommes grenouille en noir. Rue du bac. Fin du rêve. L’autre jour c’était dégoutant. Un oeuf vide mais qui a commencé à faire des petits bruits, comme un grésillement puis quand je suis revenue dans la pièce il avait explosé et il y avait des peluches…

Hier soir je gare mon velib place Clichy et en attendant le bip bip final, je vois qu’en face un homme avec son chien insulte une fille à l’accent Italien. Ca se termine par :

—« Et t’es même pas Française salope.

Hoho… Je traverse rapidement, le type est de dos à 10 m de moi. J’appelle: Monsieur! Monsieur!… Il se retourne. Je lui dis:

Excusez moi, je crois que j’ai mal entendu. J’ai entendu: Vous n’êtes pas Française. Vous pouvez m’expliquer ça? J’comprends pas.

Je n’avais pas fini ma phrase que j’étais traitée moi aussi de “ salope , de clodo“.

Moi alors qu’il partait, j’ai hurlé «  sale raciste et sale nazi

Bon…Sale nazi c’était peut-être exagéré, mais après une journée de travail sans sortir, ça m’a fait du bien. Quel sale con.

Sully. Je me souviens de cette histoire d’atterrissage sur l’Hudson. Dans la salle de cinéma pleine on entend pas un pop corn voler. Faut dire que c’est bien foutu, on s’accroche à nos sièges et on comprend comment les assurances ne lâchent pas le morceau.C’est captivant  jusqu’au générique de fin. Puis réapparition de personnages alors qu’on est tous en train de sortir et end bien américaine ( famille etc… ). Dommage.

J’en ai marre dès que le lis une page sur le net de voir le frigo dont j’ai regardé le prix, le voyage à Lisbonne que j’avais envie de faire, un sac à main horrible, un comprimé de je ne sais quoi et une rafale de livres… J’ai envie de faire une peinture diptique avec d’un côté la peinture «  normale », de l’autre la pub.

“L’urne funéraire de Fidel Castro quitte La Havane”

Clément année 1/ 18 ans

Dimanche matin/ pas de tennis. Ce n’est pas plus mal car je n’en ai pas envie. L’après midi ce concert chez Christian Berst est étrange car ce sont des trisomiques qui chantent. 16h : Choolers Division.C’est incroyable de voir leur gravité, leur énergie aussi. Je ne sais pas si  je suis à l’aise ou pas. J’étais réticente ( un peu ) à l’idée d’y aller. Mais pourquoi au fond. J’avais peur de céder à une curiosité malsaine. J’ai juste cédé à une curiosité.

Après je marche, je traverse la place de la République qui est plutôt réussie. Je regarde les skateurs-j’ai acheté un jus de fruit épais et sucré -, la nuit tombe,il fait un peu froid. J’aime bien. Je filme des garçons le long du canal.Ils s’entrainent. Pompes, abdos, mouvements de bras, sautillements à la boxeur.

Me voici en avance près des cinémas MK2 quai de Loire et je m’arrête devant les marches, là sur le côté: Il y a des groupes assis et attentifs et des filles face à ces groupes. Ce sont des réfugiés et les filles leur apprennent le Français. Ils sont extrêmement attentifs et répètent comme à l’école , les mots, les phrases. C’est formidable des gens qui font vraiment quelque chose. Moi , rien. Bon. Je vais y repasser pour me renseigner.Donc, dans la même journée, j’avais eu le plaisir de découvrir ce travail avec les trisomiques que l’on emmène en Lozère ( un peu à la manière de Deligny et des autistes ) , les garçons dans la nuit, et les cours de Français. Ensuite on a vu Les alliés qui est un navet et en plus mal foutu je trouve. Marion Cotillard ne me fait pas frémir. Bon.

Beaux-arts hier et nécessité de déménager à la bibliothèque ce qui est très agréable. J’avais demandé aux étudiants des textes. Il ya en a qui sont vraiment bien. On les lit à voix haute.

Pas le temps de souffler et ça me plait. La journée se termine en beauté avec C. qui est incroyable. Je le filme et le re filmerai volontiers.

Un étudiant de l’an passé vient me demander des conseils en amour !!!. C’est vraiment drôle. Allan ne s’est pas manifesté depuis un moment. Je parle avec Demian, aperçoit X,

Ah oui, il y a eu le vernissage Twombly. Ben moi j’aime pas ça. En fait c’est pas que je n’aime pas, mais je trouve cela si élégant, si beau «  c’est beau » que ça m’ennuie. Je regarde les gens et ça c’est toujours bien. Une dame crêpée comme pas possible, qui fait que sa tête est trop grande pour le corps (comme ces statues d’église que l’on voit au sol et qui sans la perspective deviennent monstrueuses). Quelqu’un à qui je fais part de mes méchantes réflexions ajoute: «  En plus elle a une tête de musaraigne ! ». Paf, ça c’est plié.

Ce matin travail avec Benoit. Camille a dormi ici. Et on s’est éteintes devant le Clan des Siciliens.

“Un air gai chic et entrainant”

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Ron-Ron 1970

Pourquoi en me réveillant un peu tard je me suis souvenue qu’il y avait autrefois de la nourriture pour chat qui s’appelait du Ron-ron. Je souris. Le ron-ron. J’imagine un type habillé en années 70 avec un pantalon marronasse en tergal avec le pli devant et une cravate rayée , glorieusement annoncer sa « réclame ». Celle de l’INA , 1970 effectivement en noir et blanc. Ronron poisson ( on voit des poissons ) , ronron nature, ( on voit une forêt ) , ronron boeuf, ( on voit des boeufs ). Et des yeux de chats différents ( Mother mary comes to me, speaking words of wisdom, let it be ). En sautant du ron-ron à Let it be, je me revois aux nouvelles Galeries acheter le 45 tours des Beatles et au fond du jardin quand le chat a été enterré. .

Hier la soirée était super au China club pour le mariage d’A2G et AV. Plein de monde, 3 filles qui chantent en mode Andrew Sisters. Quand j’arrive, elles chantent «  Rhum and Coca -cola , qui précisément était dans le spectacle de Roger. Petit bug et puis Bonjour bonjour. Je danse avec Blistène- qui l’eût cru Lustucru- qui m’a paru antipathique pendant des années et là c’est absolument le contraire. On parle des usines LIP avec JJL. Etc. Une grande américaine, des gens pas mal vieux, des gens pas mal jeunes mais plutôt mezzo. De l’argenté du leop, du brillant. J’aurais dû mettre mon pantalon doré. On se balade là et là avec nos baguettes et nos bols. C’est vrai que finalement quand on est debout c’est le meilleur truc.

A chaque fois dans ce genre de circonstances je repense aux moments où je travaillais absolument seule et ne connaissais plus personne. Je serais, restée deux minutes, car c’est insupportable si on est pas un peu dans le machin. EG me dit du fond de ses verres de champ, que tout le monde était contre moi au FA, pour la commission des achats. Ca me fait rire. J’aimerais être une souris pour entendre dire que Delprat , c’est quand même pas terrible ( et je ne suis pas forcément en désaccord )

HdiR est égal à lui même , hyper speedé, sympa comme tout. Il dit «  A qui je n’ai pas encore cassé les couilles ce soir ? », puis voyant des Mojitos il en cherche la provenance et disparait. Mojito , danger absolu?. Je m’abstiens. Il y a un concert en bas. Je décide de filer et prends un velib. Il fait bon. J’ai la jambe un peu molle mais c’est trop bien.

La différence, c’est ce silence, parfois…

AP est tout beau dans son costume. Ca lui va bien. G. a disparu, elle était triste. Moi aussi là maintenant. PM est joyeux , calme et souriant comme d’hab.

Et partout dans la rue j’veux qu’on parle de moi

Ca tombe assez bien que ma partenaire de tennis ait une déchirure musculaire.

Et partout dans la rue j’veux qu’on parle de moi/ Que filles soient nues

Qu’est ce que je vais faire pour casser la gueule à ce Dimanche? dessiner à côté, aller marcher? Au Palais royal. Lire ( c’est ce que la raison voudrait ) car ces temps ci on peut dire que je ne lis pas du tout. Je commence, recommence, mais pas de suite. puis faut absolument que je commande ces lunette, des vraies et pas des loupes napolitaines.

You are the sunshine of my life

R. m’avait raconté tant de fois son gala de l’union que je suis surprise de le trouver sur le site de l’INA ( Du ron-ron au gala de l’union ) . C’est vrai que ce n’était pas rien cette perche…)

En écoutant Malraux…

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Vente Piasa/

Broche lion ébouriffé en or jaune 18k, 750‰ lisse et satiné, les yeux ornés de cabochons d’émeraude rehaussés de diamants, de l’émail noir sur le museau.
Travail français vers 1970
Hauteur : 4,5 cm
Poids brut: 24,3 g,

S’il est bien un épisode de la vie de Piero della Francesca qui n’a cessé de fasciner et d’inspirer les romanciers qui se sont intéressés au peintre, c’est cette cécité dont il avait été frappé pendant sa vieillesse. Giorgio Vasari est le premier à l’évoquer, brièvement mais par deux fois au début et à la fin de sa Vie de Piero della Francesca: Il ne put à cause de la cécité qui le frappa dans sa vieillesse et de la mort, publier le résultat de ses travaux et les nombreux écrits qu’on conserve de lui à Borgo san Sepolcro, son pays. Piero di Borgo, dont les oeuvres datent environ de 1458, devint aveugle à l’âge de soixante ans à la suite d’une cataracte et vécut jusqu’à quatre vingt six ans. En 1556, c’est à dire très exactement soixante quatre ans après la mort du peintre, un très vieil homme du nom de Martin di Longaro, qui, par un merveilleux hasard propre à nous faire rêver, était fabricant de lanternes pour circuler pendant le nuit, rapporta à un certain Berto degli Alberti un souvenir de sa prime jeunesse qui celui-ci ne manqua pas de consigner sur ses cahiers: “Ledit Marco,lorsqu’il était petit menait par la main maitre Piero della Francesca, peintre excellent qui était aveugle: C’est ce qu’il m’a dit. »…

…/ La scène est belle est émouvante: Dans les dernières années du Quinzième siècle, un enfant, qui deviendra plus tard un fabricant de lanternes, un spécialiste de l’éclairage de l’obscurité, guide un viel aveugle qui fut l’un des peintres les plus célébres de son temps, dans les ruelles de Borgo san Sepolcro. (Alain Buisine)

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… » Le bonheur suprême était de marcher seul au cœur de la nuit, le volet de la lanterne refermé, le pardessus boutonné, sans un rayon de lumière qui s’échappe, ni pour guider nos pas ni pour signaler l’objet de notre fierté ; sans être autre chose qu’une petite colonne de ténèbres dans le noir de la nuit, sachant, au plus secret de notre cœur, que nous avions à la ceinture une lanterne sourde, et pour cela exultant et chantant tout au long du chemin.”!…

Stevenson/ Les porteurs de lanternes

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Pandora/ JC Bailly

“La grande rencontre c’est Heraclite-Laurel et Hardy”

famous Ancient Greek philosopher Heraclitus quote about change on blackboard

Benoit a débarqué à 8h pour travailler. Au secours. Il veut «  visiter » mes disques durs. Et moi je n’en peux plus de voir ce que j’ai fait!!On a une première étape pour l’expo, mais maintenant il faut approfondir et remettre en question.

Zut , je n’ai pas rappelé MT pour la voix de Jean-Louis. Il faut que je réfléchisse à d’autres choses à enregistrer car lorsqu’on a un tel acteur , ce serait dommage de ne pas aller plus loin.

Puis l’après-midi , F. arrive et on fait de la paperasse. Ça n’en finit pas. Moi dès qu’il faut coller un timbre c’est l’enfer. En plus je suis crevée et ça me déprime ces machins. F. passe les coups de fil, etc.

Alone in Berlin  a des critiques terribles.

J’avoue que je me suis calée dans mon fauteuil, sans grand sens critique. Je suis sortie de là , pas trop dérangée/ c’était sans doute un signe !!!. C’est vrai que pour un tel sujet magnifique c’est mou du genou. Je voudrais lire le livre.

Monique Chaumette est vraiment bien.

Visite à la Galerie des Amis du Jeu de Paume. Puis je file chez D. pour diner avec Paini et quelques personnes. Je suis cassée en deux mais mange comme un loup le délicieux repas de D. Comme c’était bon !!!!

Je repars à pieds en faisant un bout de chemin avec H. Qui me parle de sa famille. On poursuit notre chemin chacun de son côté quand on croise la rue de Dunkerque.

 

 

 

LN range ta chambre!

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Ca y est la pièce de R. est bien en bazar avec des dessins , des chaussettes, des tasses à café vides, et autres machins.

Hier soir C. m’appelle des Artistes. Apres avoir dit non, j’y passe 10 mn. Puis The servant, après l’annonce de Fillon…

Les pauvres mecs en Syrie. Plus de lait , plus de farine.

CA FAIT DU BIEN

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Cher X

Ca fait un petit moment que je résiste à te parler. Mais à présent je te dis ce que j’ai sur le coeur: Tu me gonfles à me prendre pour un facteur ou un bottin mondain. C’est extrêmement déplacé. Ca l’a toujours été et que tu ne t’en aperçoives pas tout seul me désole. Trintignant, ta lettre, Arnaud Bedouet et maintenant Sami Frey…
Ca suffit.
Ca m’a pas mal  amusée je dois dire. On en a même ri avec mes amis qui n’en croyaient pas leurs oreilles.
Maintenant je suis en colère.
Remarque tu n’es pas le seul. Les deux autres qui, eux chassaient le Depardieu et le Weber, je les ai eu au téléphone et ils doivent à l’heure qu’il est porter des sonotones vu les décibels d’injure qu’ils ont pris.
Pour toi, ce sera plus silencieux. Mais néanmoins, je te prie de ne plus m’adresser quoi que ce soit. Je n’ai jamais été la secrétaire de RD qui aurait été bien fâché de ton attitude.
Bonne continuation.
LND

Mecki par ci, Mecki par là

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Partir de Drummond de Melfort pour arriver là:  AK – Kindermotiv, Glasperlenaugen, puppe, Kleinkind, c’est à dire dans le royaume de Mecki , c’est quand même amusant. Suis passée par des grottes, des duels, des scènes équestres et des cartes postales de Noel horribles.

 

Hier après midi je m’endors en re-regardant l’homme qui aimait les femmes. Le début est splendide avec toutes les voitures qui se garent côte à côte.

Dessin hier après midi ici, et FC : Simon Leys/ Intéressant.

Rapide visite au BHV ( c’est déjà l’horreur de Noel ), expo de SR au centre Japonais.

Bonne soirée à la galerie. Edith arrive. je l’appelle Mémère Scob pour la taquiner

Merci petite Hélène de m’avoir invitée ; je n’ai parlé qu’avec des gens sympathiques, ce qui n’est pas si fréquent ! t’embrasse tendrement Alice

Tiens cette nuit j’ai cassé un grand miroir.( c’est sans doute les photos de Bascoulard qui tient son miroir brisé pendant la pause ) Et je n’arrivais pas à sortir d’une espèce de passage en barbelés.Puis , ah oui, on voyait une immense et magnifique perspective comme un sous bois et qui montait qui montait. Je cherche une perceuse et passe dans des rue . Il y a des pieds de bébé qui sortent d’un chou-fleur blanchâtre. Il est debout puis oscille , je passe dégoutée et ça fait splash comme une matière molle. Je fais un détour pour ne pas repasser là. Je soupire en écrivant. Mais c’était vraiment dégueu ce truc.

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What a difference a day makes…

Twenty four little hours

What the sun…

My yesterday was???

Messe à Saint Roch. C’es la Sacem qui m’avait prévenue. J’y suis allée mais je ne connaissais personne de la Sacem. J’embrasse Dominique Delouche. Bon. C’était plein. ( le nombre de disparus cette année c’est dingue , entre Papa Wemba, Michel Tournier etc… )

En sortant il pleut mais je marche dans le jardin . C’est beau et je fais une photo-poncif= les chaises dans le jardin vide mais ça me fait sourire ce genre de carte postale!!! Il y a une séance photo avec un jeune garçon noir très beau. Le photographe veut me prendre aussi. Dac. Ne regardez pas vers moi et marchez. 

Je photographie à mon tour le garçon, puis des scouts qui s’accrochent le pied avec une ficelle, puis un type en kilt. Mais ses chaussettes font des plis.

Au boulot.

la jambe du roi est noire

J’ai beaucoup aimé le film de Serra. Econome malgré les apparences, silencieux, sans effets ( malgré les apparences ) mais sophistiqué dans l’espace, la lumière et la langue. Langue sans préciosité où caricature de ce que l’on suppose être la parole de cour. Ici , presque quotidien ( un peu limite d’ailleurs ) mais pas. Sauf un «  d’accord » impardonnable.

Quand j’avais vu d’autres films j’avais l’impression qu’il n’était pas assez rigoureux et qu’il gardait tout ce qui était filmé.

Cette jambe noire est magnifique. Elle m’évoque Saint Cosme et San Damiano. Et puis lorsqu’on ouvre le corps on sourit car on est davantage dans une performance à la Dali qui déroulerait des boudins noirs dégoutants. Par contre les râles sont assez terribles. Ne me suis pas ennuyée, malgré le silence, la lenteur, le décor unique et le peu d’espace. Malgré la longueur des plans, le peu de musique. La mouche que l’on entend voler ça et là est terrible. La nourriture. Et pas le visage blanc cérusé habituel. Juste les perruques et pas toujours.

JPL a de la chance d’avoir été filmé comme ça, contrairement à ce que disait mon voisin de salle  en sortant: “C’est moche.”

Sans doute y voit-il l’agonie de Léaud lui-même… Sais pas.

Levée très tôt. Et en plus la télé s’allume toute seule. Elle recommence ses crises accompagnées du son qui monte tout seul lui aussi. Regarde un bout de film colombien pas mal..

Ces jours ci beaucoup de travail. Et aussi nous étions invités chez Michou depuis Juillet , par D et C patrons des Artistes. Il nous ont généreusement conviés, mon frère , E, Camille et Julie. On devait y aller avec R. Et U. Bon. Les choses ne se passent pas toujours exactement comme on a prévu. On a beaucoup ri et je me suis couchée à 4h. Le lendemain matin, RV avec l’éditeur, voix de basse horrible et KO. Puis l’après midi le RV qui miraculeusement avait sauté et rétabli: Notaire pendant deux bonnes heures. Misère. Comme c’est ennuyeux et quand on est vivant on ne pense pas à tout ce bordel heureusement.

Mardi c’était les Beaux arts aussi de 10h à 18h sans arrêter avec des anciens étudiants qui viennent me voir:

« —Est ce qu’on peut passer notre diplôme avec vous?”

De toutes façons maintenant avoir un atelier ne me dit plus rien. Quand je repense à ce jury et cette combine , j’en ralôte encore. Je m’en fiche objectivement . Mais quand même un établissement qui ne t’envoie même pas un mot quant aux résultats ( la lettre type ). Bref. Qu’on me prenne pour une imbécile c’est pas grave sauf si je m’en aperçois. Ils nommeraient- ou ils l’auraient fait à temps surtout -un prof de dessin en temps voulu ça  m’éviterait d’avoir 75 étudiants que j’ai des difficultés à suivre. On peut s’en douter . Bref.

Rencontré l’autre soir deux spécimens d’un autre temps. Nous sommes face à face avec F. et mangeons une terrine de sanglier délicieuse avec des cornichons bien sur. C’est le jour du beaujolais ( berk ) et j’arrive du RV avec la MAC VAL à l’atelier. Le matin j’avais tendu la toile de 7m. ( Plus facile que prévu ). Bref on parle et je vois dans la rue deux types qui hésitent à rentrer. Je dis au garçon, débrouille toi pour les faire rentrer et tu les mets à la table à côté. Chose faite. Deux hommes de plus de 75 ans. L’un un peu tordu mais pas trop, l’autre grand, petite moustache coupée court à la clark Gable un peu, lunettes fumées et col ouvert qui laisse voir une lavallière bordeaux. Montre sur la manche du pull, pantalon des années soixante dix et coiffure comme une perruque, gonflante. Mais vrais cheveux.

Je change tout de suite de sujet en donnant un coup de pied à F. sous la table :

Moi: « —C’était quand j’ai pas entendu …”

« — J’saurais pas dire… “

—Elle est bonne cette terrine de sanglier.

à C qui est plus loin : Elle est bonne C. votre terrine de sanglier!

—Donc on disait? Ah oui… Belmondo… L’expo de son père…

« —Ah oui qu’est ce qu’on a ri. Moi je l’adore ce Belmondo. T’aimes bien les sculptures de son père toi?”

« — Ah oui c’est bien… “

“— En tout cas il m’a envoyé des fleurs magnifiques.. “

( On mange un cornichon, on boit une gorgée et on entend ):

—Excusez l’indiscrétion, mais nous on l’a connu Belmondo…

J’exulte car de A à Z ils sont tombés dans mes filets , ma nasse, ont mordu au crochet , à l’hameçon. C’est bon ça!!!!!!! Et cette phrase , ils la disent avec un léger accent Parisien qu’on n’entend plus… Ils sont des machinos de cinéma, nous parlent de Jules Dassin, de De Broca et j’en passe… On n’est pas d’accord sur de Funes, mais c’est marrant et Le Beau dit «  entendre au poste « . Magnifique. Je n’ai pas vu leurs chaussures. Le beau me dit qu’il aime bien raconter mais s’il y a une femme à table. Puis on reprend nos conversations respectives. F. compare les habitués au zing à une barre de Baby foot avec les joueurs et c’est assez vrai.

Voici que X recommence et à présent , c’est le Numero de Sammy Fray qu’il me demande. C’est quand même dingue ça. Ils sont fous.

Hier RV maison Rouge l’après midi, et le matin galerie. J’offre à C. des lunettes horribles et on fait une petite séance photo:

En allant chercher mes faux-cils, je crois un modèle élégant de clochard ( car il est à l’ancienne ) : Grand manteau-PArdessus chameau fermé par une grosse ficelle jaune, sac Apple orange, barbe et surtout: Bombe de cavalier avec bride au menton. En guise de cravache et sous le bras un parapluie, juste manche et baleines. Echarpe rose. Au coin de la rue Rambuteau et la rue du temple il y a un autre clodo vieux style. Mon cavalier se plante devant lui et le toise avec mépris . Puis il repart. J’adore ça

LE BUREAU DE R.

 

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De l’autre côté/ Dimanche 13 novembre

Hier BB est arrivé tout affolé car étant allé au cimetière de Saint-Ouen ( Des qu’il prononce le mot cimetière je l’engueule ) il a assisté à une panique et une grosse explosion. «  Je suis saisi » c’est ce qu’il dit. “Tu ne peux pas imaginer le bruit puis la panique des gens.”

J’en déduis que sans doute des trucs comme ça arrivent et que personne n’en parle mais est-ce possible quand Instagram et Twitter existent. Sais pas..

Ce matin je ris en écoutant je ne sais quel journaliste parler de la « Pantoufle «  qui était l’expression pour désigner la DS de François Mitterrand. “J’ai pris votre pantoufle ce matin“, m’amuse beaucoup. Je ris carrément. Je l’imagine en train de dire la » Pantoufle ». Je me souviens de lui si impressionnant quand il nous ouvrit la porte de la rue de Bièvre en 81 le jour de son élection. Je n’en menais pas large comme on dit. Il avait sa casquette de marin et le chien Nil près de lui. Il a dit: Tu viensNil puis on ne l’a pas revu. On a mangé des bananes et bu du champagne dans des bols. On était combien? 9 ou 10 maxi. Après on est rentrés car j’avais besoin de Ventoline.

“Quand François Mitterrand parcourt le Morvan, sous la pluie, à bord de la  « pantoufle » (la DS), il emporte avec lui …” blabla bla
J’ai franchi hier le Rubicon, réussissant à m’installer dans la pièce de R.

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C’est sans doute le hasard mais le jour où il y a eu Les regardeurs j’ai eu 1148 visites. D’habitude … Heu… Comme tous les génies méconnus, les grands auteurs découverts trop tard … Les rebelles, les purs… j’ai peu de lecteurs !!!!!!!Allez.60 a tout casser.

“Day by day”

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Intérieur de la veste de BB

Avant de filer chez Rezvani avec mon bouquet de tulipes blanches j’écoute un peu Cohen encore. Je vais rester peu de temps. Récupérer le livret de famille de MJN qui fut la première épouse de R. Bazar pour obtenir ça.

Sa voix au téléphone est fatiguée.

Je ferais mieux de commencer à écrire mon communiqué plutôt que d’écouter Cohen ( je ne peux pas écrire en musique , sauf ça!!! )

Hier c’était intéressant de voir l’expo au BAL. Mais un monde fou. Le film que l’on regarde dans d’assez mauvaises conditions est très beau. Ces galeries creusées, ces gens qui s’enchainent pour résister et fabriquent des forteresses comme au Moyen-âge. C’est troublant cette volonté de résister face aux déferlantes pas si inévitables parfois finalement .Après je file au café de la Mairie où A. fête son anniversaire. Nous sommes dans la petite salle du haut. Bonne idée. Et nous sommes nombreux. A. et son ami nous offrent la lecture de « Porteurs de lanterne » de Stevenson. C’est très agréable , au moment où l’arrogance et la vulgarité de Trump fait la une, de se trouver à l’abri en quelque sorte, dans une situation quelque peu désuète peut-être, mais délicieusement désuète.  A. porte une robe que l’on dirait « rose » mais c’est un rose si particulier que rose est trop réducteur. Je saurais le fabriquer je crois, mais je ne sais pas le dire. Puis le garçon arrive du bas et nous demande notre choix pendant que se préparent des assiettes avec des crackers délicieux fabriqués par B. Tout cela est élégant et plaisant.Chaleureux, amical. Je rencontre 3 personnes et nous parlons. Puis nous filons avec MT. Je passe aux A. et raconte des âneries, photographie l’intérieur de la veste de BB, et l’on découvre que Christian Lacroix cache des messages dans les costards: Un coeur, un truc de corrida et … Il faudra que je regarde mieux. Ce soir avec ce costume élégant il a des chaussures vernies et un parfum moins agressif. Hier il était fâché parce qu’on disait que sa montre était en toc. Puis je lui fait mettre mon bonnet, lui fait un fatify. Il meurt de rire.J’en fais ce que je veux. C’est vraiment un enfant.

J’ai froid. C’est toujours ainsi après le tennis. J’ai perdu. Puis décidant de me me convaincre qu’il n’y avait pas de match, j’ai gagné. Des que j’entends le mot Match, je joue de face , mes mouvements sont rabougris, je suis crispée et je me prends les pieds dans rien.

Bon j’y vais.

http://www.youtube.com/watch?v=dcVcwwo8QFE

L’appartement est à deux pas d’ici. Je sonne. R. ouvre et disparait puis MJ . C’est tout sombre là dedans. Brrr. Je ne reste pas. Je vois que tout est en mode somnolent. Mais lui à l’air impec à presque 90 ans. C’est chiant de ne pas mourir assez tôt.

Message sur le répondeur très gentil et très gêné de m’avoir reçue entre deux portes…

Bon il est 15h41 et je n’ai pas commencé ce machin.

Bon c’est fait. Je ne sais pas si c’est bien. Quelques mails délicats envoyés. Rangé le placard à outils, déplacé une table. Je veux virer pas mal de choses. Mais avant les montrer à J.

Bon je sors 5 mn voir quel costume porte BB

 

“Goodbye my fallen star “/ Travelling Light

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11 Nov 2016

La poste. Le temps de me mettre dans la queue puis de demander si on pouvait imaginer un service correct, deux personnes par exemple et pas seulement la banque. La banque. Le service public pas le fric. Les 20 personnes devant moi ne me regardent même pas, muettes et résignées. C’est grave. Pas un siège en cas de personne âgée. Par contre niveau trucs à vendre ya ce qu’il faut. Quand vous faites la queue pendant un quart d’heure avec votre paquet on vous indique la machine. Mais avant il faut scotcher avec un truc breveté qui ne colle pas. J’essaie de venir en aide à une dame qui rit de cette absurdité.

Putain la voix de Cohen. J’écoute et réécoute. C’est pas vraiment ce qui remonte le moral mais c’est doux.

Une master class de Herzog et peindre la planche en gris.{Try to stick to your vision }{ If I cut the silence, I have lived in vain } { je ne supporte pas la culture de la plainte à laquelle on assiste de plus en plus, dit-il }  Faire que la pièce qui était «  son bureau » devienne la mienne et sans fantômes. Pour le moment je ne fais qu’y passer ou poser ces papiers maudits. J’enlève des livres , les remplace par les miens, emporte les autres dans la chambre. Souvent il me disait que je gagnais du terrain et qu’un jour j’envahirais son terrain. Mais il ajoutait, j’aime bien, ça sent le travail.

On a diné pour la première fois à 5 dans cette pièce la semaine dernière.

Courses avec le sac à dos. Je ne mange pas grand chose, vais quelquefois chez le Tibétain qui est bon. J’aime les soupes.

Hier soir , avenue Trudaine. Le bar est sympa. Plein de monde. On boit un verre avec Thomas, pas revu depuis Saint-Roch.C’est agréable. Je veux lui montrer BB et on file aux artistes où le mot de passe que j’ai inventé est de se donner une claque. Des bretons arrivent et partent chez Michou. Il faut que j’écrive le communiqué de presse, et on a rendez-Vous avec L’éditeur Mercredi.

Paris photo vite fait. Bien sur qu’il y a des belles choses mais c’est assez chic. Les acquisitions Pompidou est ce qui me plait le plus. David la Chapelle est toujours ce que je trouve le plus immonde quand je le croise. Que c’est moche.

Cette nuit une piscine et j’ai deux maillot de bain superposés. Mais je ne ma baigne pas. Je reste avec Jean Dujardin et on parle assis dans une pièce de ciment gris. SA femme arrive et elle porte un chapeau fait de pages de livres illustrés. On peut y ajouter une petite photo. A nouveau l’espace d’Argenteuil ( l’atelier jumeau qui apparait dans mes rêves et pourtant n’existe pas) La rue Leonidas qui est restée abandonnée et avec mes affaires…

Tiens revoilà Edith Scob qui ne m’avait plus appelée depuis. Je crois que ça l’angoisse trop d’imaginer »ça » pour elle-même et c’est pour cette raison que c’est l’omerta.

En me rasant le crâne je me disais qu’il y avait toujours un « coin », si on peut dire et je pensais à la terre et à ce fameux coin qu’on ne pourrait atteindre- un peu comme dans le livre inachevé… heu Le Mont Analogue. Voilà. Ces 2 cm2 qui sont toujours à vérifier sont un peu cette troisième ou quatrième dimension là.

Peindre la planche en gris. Préparer mon intrusion » de l’autre côté » là ou tu n’es plus assis, au téléphone ou dans des livres, des paperasses…

Tous les livres de Tchekov, d’André de Richaud, de Michel Bouquet et ceux sur le Chamanisme

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MAGNIFIQUE/ Treaty

Là/ Espérons qu’il n’a pas appris qui était son nouveau président

I’ve seen you change the water into wine
I’ve seen you change it back to water too
I sit at your table every night
I try but I just don’t get high with you
I wish there was a treaty we could sign
I do not care who takes this bloody hill
I’m angry and I’m tired all the time
I wish there was a treaty
I wish there was a treaty
Between your love and mine
They’re dancing in the street, it’s Jubilee
We sold ourselves for love but now we’re free
I’m sorry for the ghost I made you be
Only one of us was real and that was me
I haven’t said a word since you’ve been gone
That any liar couldn’t say as well
I just can’t believe the static coming on
You were my ground, my safe and sound
You were my aerial
The fields are crying out, it’s Jubilee
We sold

WELL WELL, « Et maintenant que vais-je faire ?”

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detail, Les fées gonflables

Ya plein de livres super intéressants chez Champion mais ils sont chers nom d’un chien.

Hier j’ai traduit grosso modo une video pour C. Oh lala.Les films cut composés d’autres extraits de films, genre la fille téléphone avec une actrice d’un film américain. ( Quand on zappait comme je le racontais pour réussir à atteindre une cible d’une chaine sur l’autre c’était plus marrant ). Bref.

Je souriais ce matin en écrivant « en tout bien tout honneur «  et en m’émerveillant de ces expressions que l’on a en soi, sans y faire attention, naturellement dirais-je.

J’ai bien dormi, pas rêvé que les nazis me poursuivaient ( mais d’où ça vient ça ) et regardé un film étrange avec Mathieu Kassovitz: Un illustre inconnu.

J’ai fini Bambi. C’est un très beau livre sur la peur et l’inquiétude qui pèsent jusqu’à la fin. Je vais l’offrir à B. ( je l’avais emmené voir le film et il râlait trouvant que c’était pour les filles;

Je regarde avec horreur les pubs pour macDo où l’on voit TRUMP . L’enfer. Celle avec les cravates de blaireau est terrible, genre ready for business. Gout de chiotte ouaneandridepersante

Hop/ Paris photo. Je pense à V. qui se fait opérer today et à A. qui est à l’hosto.

Sourions pendant que c’est possible.

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TRUM(P)RESIDENT

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Détail 2016  2M X 6M

TRUUUUUUUUUUUUMP NONNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!

Ce matin c’était le RV à la Maison Rouge. Le problème du Patio…

Puis Cattelan. J’aime bien l’exposition, les pigeons, le lit mortuaire; Pas “les gisants” en marbre. Tiens je n’avais pas parlé de cette oeuvre sublime à San Severo. Le Christ sous le voile mais aussi le personnage au dessus de l’entrée qui bondit hors de son catafalque et aussi le filet de marbre qui est une pure prouesse technique. Le chauffeur de taxi nous dit quant au Christ que pour lui c’est la preuve de l’existence de Dieu car ce que l’on voit est un miracle et qu’un être humain ne peut réaliser une telle oeuvre.

Rue Sainte-Anne un ramen et un thé, j’ai fin et m’aperçois qu’hier je n’ai mangé qu’un demi sandwich, des cacahuètes et deux yaourts puis le bus, puis le train vers Argenteuil. Je m’attarde car il y a la cérémonie du 11 novembre avec l’harmonie, les drapeaux, les anciens combattants, les cheminots médaillés, la CGT, etc. La Marseillaise.

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Il fait plutôt froid. J’ai fini Bambi et je marche. Le type pas loin de la grue et qui habite dans le recoin m’appelle. Il croupit sur un matelas, voudrait que je l’aide parce qu’il a les jambes paralysées. Quelle misère noire. Il pleut. Il n’arrive pas à glisser sous ce qui lui sert de couvertures.

— «  Tiens les… « .

Je lève les couvertures. Elle couvrent des vêtement sales, des boites, du pain mouillé. Il parvient à descendre dans « le lit » . Je le recouvre: Edredon donné sans doute, couverture, plastique 1, plastique 2 . Je trouve un parapluie et lui ouvre. Il pleure. Je lui remets en place son bonnet et lui frotte un peu la tête. Lui donne un peu de fric. Il dit que Dieu veille sur lui qu’il est là-haut… Hum hum.

En repassant ce soir il y a avec lui des jeunes types et ils discutent. Je me joins à eux 5 mn. Mon paralysé a retrouvé le sourire pour le moment.

La barbe, j’ai pas envie d’aller à Paris photo. J’y vais pas.

Quelques amis pensent que je suis fâchée car je ne donne pas beaucoup ou pas du tout de nouvelles. C’est vrai. Mais je ne suis pas fâchée. Je ne fais que travailler et rien d’autre pour ne penser à rien.

SIRI

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Sketchup

Ah il est stupide ce machin qui me demande ce qu’il peut faire pour moi et que je m’énerve à voix haute il note ce que je dis avec une belle faute d’orthographe!!!

Couchée tard et commencé avec B à 8H ce matin. Franck m’envoie un mot: Ce matin j’ai une tête de guerre mondiale !!!

Bon et maintenant filer à ARg. De ce temps là ça me barbe

La domenica

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J’ai écouté les Regardeurs. Bon. Ça va, c’est pas la honte. Le trio est pas mal avec moi qui pose des questions. De toutes façons je ne peux pas faire la mariole avec quelqu’un comme Philippe. Sinon j’aurais l’air de Bouvard et Pécuchet. Mais c’est un exercice intéressant.

Apres l’émission je me suis précipitée vers le métro pour aller à Argenteuil. Puis soudain j’ai regardé l’heure. 15h 20. Nan. J’y vais pas. Trop tard. Suis revenue sur mes pas. Le Dimanche c’est un peu le jour le plus difficile. On ne faisait pas grand chose. J’allais au tennis . Ensuite je restais ici. C’était bien. On faisait du thé. On allait en fin de matinée faire des courses en râlant contre les enfants modèles de la rue des martyrs. On faisait les vieux cons anti-trotinettes. On râlait, on riait et on achetait la délicieuse purée de chez Plume en bas. Et un gâteau pour moi. Le « re-enactment «  du gâteau du Dimanche dont je détestais le cérémonial quand j’étais enfant.

Je découvre Bambi , le vrai , le livre écrit par ce juif Hongrois et interdit par les nazis. Le sous titre est je crois , un peu comme celui de Walden, Une vie dans les bois. Mais ce qui est très clair , c’est que c’est un livre sur la peur , la menace, l’inquiétude. C’est très simple et très beau.

Je cherche un appartement à Naples pour y partir un mois. Mais quand. Pas possible avant un an. Travailler là bas me plairait beaucoup. Le moi de Mai serait parfait.

Je suis seule à la maison. Par moments ma tristesse est agréable et je me demande si je me rends réellement compte. Mais dès que je me dis ça j’ai les larmes aux yeux, le dernier moment en tête. Le dernier moment avant le moment et moi, assise dans le couloir de la réanimation, avec mon café posé devant mes baskets. Digérer ce qu’ils viennent de dire. Digérer que c’est fini. Les pleurs de C dans l’escalier, ceux de J. dans les toilettes et moi incapable d’un bruit. Pétrifiée.  Donc je me rends compte bien sur. Parfois, ça me semble trop ou très vivable. C’est le travail qui me maintient, les fréquents signes des autres. Les petits mots.

Bon. Ca va bien.

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NAPOLI MY LOVE je veux revenir

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Capodimonte/ Anonyme

De Lundi à ce matin des jours merveilleux à Naples. J’en avais un souvenir intense et je n’ai pas été déçue de m’y retrouver cette fois  dans le quartier Spagnoli. Ce qui me manque bien évidemment ce sont les coups de fil quotidiens et raconter ce que je fais là ou là. Et au retour de ne trouver personne, bras ouverts- te revoilà toi ??? Je m’ennuyais, ça devenait long !!!. Bon.

On arrive et il fait déjà presque nuit. On vient nous chercher. C’est pratique. Je retrouve avec plaisir cette langue que je ne comprends pas. Je tends l’oreille. Mais.

On découvre la baraque, Top. Superbe.

Le premier soir nous nous retrouvons dans un petit truc où la pizza dont je rêvais n’est pas terrible. Mais nos seuls deux voisins de Vérone sont sympathiques. Lui travaillait chez Mondadori à l’imprimerie et il a envie de parler Français. Et qu’imprimait-on et que  transportait ce Monsieur dans une valise de 40 kg? On imprimait Mickey! Et il transportait Topolino… Il décrit les machines, les couleurs, le papier. On imprimait aussi Life là-bas. (Another important foreign acquisition for Mondadori’s list was the Walt Disney Company’s cartoon character Mickey Mouse, who, endearing himself to Italians under the name Topolino, appeared in a weekly series in 1935. This success was repeated shortly after by Donald Duck (Paperino) in the first Disney story conceived and produced in Italy by agreement with the U.S. company.).

L’appartement est très grand, trop grand pourrait-on dire. Mais on s’y habitue très vite. C’est un palais et les plafonds et fenêtres sont super hauts. Le temps est presque chaud. Il est même vraiment chaud par moments. Je retrouve une ville qui depuis le temps a dû changer. Mais je ne m’en rends pas tellement compte. Sans doute comme partout des magasins de fringues etc… Mais la même énergie, le bordel , les vespas réparées au scotch, sans lumière. Pas de casque (pour quoi faire) et à trois là-dessus en tapant un SMS d’une main. On a 12 ans seulement parfois et à fond la caisse. Ca fonctionne. Il faut , dans les rues faire gaffe à ses oreilles, se plaquer contre un mur, frôler des oranges ou des poissons, ou une vieille dame qui lentement grimpe la rue. Oui, des poissons sur des petits étals, comme ça, là. Des coquillages, des bêtes qu’on ne connait pas. Du thon rouge. Des trucs représentés sur des mosaïques antiques, des mosaïques en pixels tant les carrés de pierre sont minuscules… Des piments qui ressemblent à des petites tomates et qui poussent au Vésuve. Vésuve qui dans mon souvenir devient l’Etna. Je me trompe, comme je me trompe plus tard en cherchant Piero della Francesca à Capodimonte. Je revois la Madonna al l’uovo et surtout en fait la dame qui gardait la salle de la Brera avec un radiateur devant elle.

Je n’aime pas Milan; Sauf les musées. Et en parlant de ça demain: CA ( Hum, hum Brrrrr )

{Tiens c’est marrant, je n’imaginais pas la voix de Jean Luc Lagarce comme ça. Très douce. }

Les rez-de-chaussée de la via Mattia, dans lesquels on rentre avec les yeux autant que l’on peut, jusqu’où la décence le permet. La cuisine, le lit ou les lits , le grand écran télé. Puis la mer. Le monde, un bout de sable. Et marcher encore et marcher et passer là… Misère 300 marches qui mènent à la Chartreuse de San Martino. Splendide et déserte. Et des marqueteries sublimes qui racontent l’apocalypse et la crèche immense dans la tradition locale. Crèche-grotte plus ou moins immenses.  Et les crânes de pierre dans le cloître et des mini babas au rhum Napolitain délicieux en sortant. C’est bon… Et le soleil couchant sur la terrasse de la Chartreuse  à regarder Capri au loin. On reste assez longtemps. Pas de monde sauf une arrivée-genre vite le coucher de soleil la photo le selfie et ouste … Dans le car…

Mardi 1 est férié, les gens mangent des glaces pendant que les cimetières ressemblent à des marchés aux fleurs et que celui qui est sur la route de l’aéroport est bondé et qu’il y a des embouteillages. Quelqu’un me dit qu’autrefois, il fallait sortir le mort de l’hôpital en disant qu’il était vivant. POur pouvoir faire une veillée digne de ce nom. On me dit aussi que le fazzoletto bianco marche toujours et que dans les quartiers du centre c’est plus efficace qu’une ambulance. C’est vrai qu’on se demande comment ça roule dans certains coins. On a loué une voiture pour aller à Pompei. On passe devant des zones à prostituées: Une de dos, incroyable en dentelle noire, d’autres postées à des carrefours minables.

Pompei: Et heureusement qu’on est parties tôt et arrivées à l’ouverture… Vite à la Villa des Mystères et seules OUF. On enjambe même les cordons de sécurité pour faire des photos de plus près. Mais après la misère, les groupes, l’horreur avec un prime des sculptures de Mitoraj et là c’est le comble. Je déteste Mitoraj. Je me demande si je ne l’ai pas croisé à Pietra Santa….Il y a … On file. On laisse les guides à leur clients. Les marchands de saloperies et de mauvaises pizzas… De glaces en tube. Vers  Sorrente. Ciel couvert et olives et pain avec du jambon sous les falaises. C’est un peu impressionnant. Les hôtels désuets. l’atmosphère vieillotte. On prend la route de la côte d’Amalfi. Alors là, c’est sublime comme dans mon souvenir. Positano doit être un enfer en saison. On voit une tornade au loin. On roule vers Amalfi, ça tourne, ça tourne et les routes sont inondées. Jamais vu ça. Des motos rebroussent chemin. Moi j’y vais mollo. Il fait nuit maintenant.Une place est complètement inondée. Ca tourne encore. Rentrons, mais par où. La route tourne et tourne dans la montagne. Puis les lumières en contre bas et enfin le bon chemin, trouver comment rendre la voiture. C’est fait.

V. m’appelle pour boire un verre à Pyrénées et M pour un concert. Non. Je n’irai pas. Mais c’est sympa.

{“Il fait partie des morts vivants pas des morts morts” }

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Repos/ Pas de gardiens/ on se sent libre

Deux soirs de suite dans un restaurant indiqué par un chauffeur de taxi. Da Nenella. Ce que l’on peut dire c’est qu’on n’est pas au Flore ou chez Gambrinus! Hou la la. Le Lundi 31 il y a plus d’une heure de queue. On abandonne  Le lendemain c’est bon.Et en terrasse. On commande des anchois grillés, des pâtes, du thon et du vin blanc. C’est très popu, très bruyant, très familial. On n’est pas à la sortie du prix Goncourt, chez Drouant. C’est sûr. Mais moi j’aime ça. Les grands restaurants m’ennuient avec leur raideur qui annonce le délice des plats. Le patron met une musique hyper forte et commence à danser. Il m’invite-bon d’accord. Puis V. On paye trois fois rien. On nous offre du Limoncello. Le lendemain nous voilà encore et j’essaye le plat du coin, les pâtes aux pommes de terre et au fromage avec en plus du parmesan. C’est vraiment ce qu’on appelle un plat de pauvre et c’est très bon. On se promène et le soir on boit un truc sur la terrasse « chez nous ».Je repense aussi aux têtes de terre cuite avec leurs yeux cernés de blanc car si j’ai bien compris il y a un problème de température de cuisson différente pour la terre et le verre. Je ne retrouve plus une des cartes de l’appareil photo. Zut.

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Musée archéologique, mes déplacements

J’adore cette appli qui suit tous mes mouvements. Bon. Capodimonte: des splendeurs et de la fatigue et le parc et encore des olives. Des églises, des crèches, des endroits fermés, des chorales et Vivaldi, des cris et des cappuccini. Un mec avec un grand pansement sur la tête et des gens si mal habillés. La mode du pantalon déchiré dépasse l’entendement. Chez nous il y a plus de tissus que de trous. Là-bas c’est le contraire. Je m’explique mal cette mode du haillon qui rendait dingue R., et aussi  la vulgarité des survêtements à impressions immondes… Les chaussures sont laides, tous les vêtements que j’ai vus sont laides. J’adore la proximité du boucher, du soudeur, de l’antiquaire et du boulanger.  Je voudrais passer du temps là-bas, mais dans ce quartier. J’ai l’impression que la Via dei Tribunali de Spacca Napoli est plus “mode ».Mais on ne l’a pas parcourue en entier. Je m’y revois avec mon frère, dépassant un de ces rez de chaussée si particuliers. On voit tout et en l’occurrence c’est un mort dans son lit-oups- et une veillée funèbre. J’ai sans doute ce récit écrit à la main, dans un carnet venu d’Amiens. On a pas vu tant de choses!… San Gregorio Armeno fermé.. et .. et… Et Fontanelle le cimetière.

Quand même ça sent la misère et la démerde. Je donne à un jeune garçon le site de Bruno de Lorgues. Appelle le et démerde toi, lui dis-je. Oh hier soir le resto tout en céramique et la dame genre Stromboli et en blouse à manches courtes. La patronne. Trop bon le poulpe qui atterrit dans mon assiette. A notre table un vieux monsieur et une femme plus jeune avec un charme de cinéma. On guette leurs gestes. Est-ce la nièce? Est-ce l’amante?. On parle et eux sont de Milan. Eux Mari et femme sans doute. Elle mange aussi un poulpe au vin blanc.

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Le même anonyme qu’au dessus/ Saint-Michel archange

Je disais à V. que lorsqu’on est à Naples on comprend tout ce que l’on a perdu: L’énergie, la force, le désir de vivre. La liberté.

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