« Personnage flamboyant, colérique et contesté, l’homme a marqué l’institution par ses excès et ses coups de génie. Hommage.«
Voilà Guy, pour toi c’est fait pourrait-on dire. Tu as changé d’adresse et nous en sommes aux hommages ici et là dans la presse. Je suis un peu sans voix. J’ai regardé le SMS qui s’affichait sur mon téléphone alors que je conduisais et je ne savais plus où j’étais. Ce sont les klaxons qui ont mis fin à cette paralysie soudaine. A vrai dire, je ne réalise pas vraiment. On ne s’était plus revus depuis une bonne année et c’est JM qui me donnait de tes difficiles nouvelles. Si je pense à toi au moment où j’écris, c’est Rome qui apparait en premier. Tiens, tu sais le Café Greco va fermer. ( Il n’a jamais été une de nos adresses mais quand-même c’est triste … ). Je revois notre première rencontre à la villa -nous étions arrivés le même jour de septembre 1982- je crois que j’ai parlé vaguement de Don Giovanni histoire de dire quelque chose et commencer sur une base disons « culturelle » correspondant au lieu et à notre statut de pensionnaires pour deux grandes années !! -nous étions au comptoir du bar tenu par le vieux Fernando- et tu m’as répondu que tu voyais plutôt un autre opéra , correspondant au lieu et à la situation. J’ai oublié mais à ce moment-là j’ai compris qu’il était plus prudent de me taire. Si les emojis avaient existé, j’aurais utilisé celui-ci 😮. Jamais je n’avais entendu de tels propos. On s’est plus tard amusés à reconstituer cette scène oú je m’imitais moi-même en sotte savante tentant de briller, ou tout au moins essayant de ne pas être trop terne. Pendant deux années on ne s’est plus quittés, de notre passerelle à la Tour, de la Tour à l’atelier d’Ingres, mon atelier ( je crois ne pas me tromper en disant que j’ai été le premier artiste vivant que tu as côtoyé ) puis mon autre atelier face au tennis. Il y avait la ville, Rome la nuit surtout quand nous rentrions d’un restaurant ou d’une simple promenade- je t’écoutais parler de l’architecture, on disait des âneries, on hurlait de rire. On se taisait. L’hiver c’était vide et merveilleux. Il y avait la mer, le Piémont et tu m’avais emmenée dans ta famille et présentée comme ta fiancée! . On pouffait de rire dans le lit « matrimonial ». Tu imitais le parler de certains… tu imitais aussi Rosalba, ta maman. J’aimais bien ton père … Calme et peu bavard. A Rome il y avait celle qui a partagé nos deux années: Ma Visa Citroen Bleu turquoise immatriculée 80 . F . tu en étais le capitaine et l’avais souvent ornementée d’écritures et objets assez vulgaires dont tu avais le secret !!! Il y avait les visites dans les musées et c’était merveille de t’entendre, les concerts-tu m’avais fait découvrir Zemlinski- et évidemment le cinéma qui me demandait des efforts car contrairement à toi qui étais bilingue, moi j’apprenais la langue de mon mieux.Il y avait tes amours. La musique, Debussy, les partitions d’opéra que tu lisais aussi facilement qu’un Tintin. Sur le Lungotevere tu me poursuivais en Vespa pour me dire des choses lubriques et je n’arrivais plus à conduire un peu comme avant hier quand j’ai reçu le SMS mais en beaucoup plus drôle. Tu étais un excellent cuisinier et tu m’appelais quand c’était prêt. Je te revois aussi à Anacapri t’enfuir par la fenêtre de l’hôtel où tu étais venu dormir subrepticement. Il y avait tes promenades nocturnes à toi , les jardins, et tu me racontais un peu, il y avait notre ascension vers la Trinité des Monts déserte ( je dis bien déserte ) Car quand j’y suis allée je ne sais plus exactement quand, il fallait se frayer un passage parmi les touristes ) . On soupirait pendant l’ascension ou on se tenait les cotes ( comme lorsque nous avons suivis BHL en disant avec un accent de je ne sais quelle province Française: -Tu le reconnais maman, c’est le philosophe ?. Lui, le philosophe était resté stoïque et ne s’était pa retourné l’ombre d’une fois. On a souvent été morts de rire à cette époque- là. J’avais 25 ans et toi 28. Pompelia Ulysse- quel nom merveilleux – était secrétaire générale et on se moquait de la petite autorité de Tornesi , il raggionere qui nous énervait. Tu révisais ton concours des conservateurs à l’aise me semblai-il. Sans forcer. Moi je peignais non stop. On riait avec Said, Efizio et tout le personnel de la Villa, lieu sublime et peu fréquenté en ces années et dont nous avions la clé. On apercevait Balthus, on croisait Fellini… Tu m’avais écrit mon premier texte qui n’apparait pas dans le catalogue Jungles et loups / anonymat oblige/ mais que j’ai toujours. Quand il eut traversé le pont / cuando ebbe varcato il ponte… . Il y a 10000 histoires. Aujourd’hui encore je suis catastrophée car j’avais répondu un courrier à un directeur de Musée Allemand. Tu m’avais aidée. Façon de parler car tu avais inventé une version quelque peu scabreuse, et l’avais gentiment tapée à la machine. Bien sûr on avait ri de tant de grossièreté, imaginant mon conservateur Allemand horrifié. Puis j’avais posté le courrier à Termini . On ne peut imaginer mon effroi quand je me suis aperçue que j’avais envoyé l’horreur. B. ( suicidé il y a quelques années ) m’avait accompagnée à la gare et protégée des regards. Armée de la fourchette qu’utilisait Efisio pour cueillir les oursins en Sardaigne, j’avais tenté et réussi miraculeusement à récupérer le truc grâce à un adhésif. Après Rome on se voyait moins, toi à Lyon puis il y eut le Louvre, Orsay, le Trocadero et ses soirées inoubliables… Les amis, les costumes, la terrasse… Moi un peu dans mon coin et ayant tout quitté. Toi faisant une carrière qui te mena -apothéose à Orsay où tu fis merveille. Je me souviens aussi de ta tête quand je me suis rasé la mienne, les trucs que tu prenais le temps de me sussurrer à l’oreille au moment des vernissages, tes discours pendant lesquels je t’envoyais grimaces discrètes et yeux qui louchent. Tes expos furent brillantes. Ca frôlait le génie on peut dire, même si tu étais peut-on dire, chiant, injuste et parfois terrifiant !!!! Je le dis sans malice, sans méchanceté et avec admiration. Me traverse l’esprit « le jour du canapé » quand après un discours géant de courtisanerie prononcé par X, cet objet » design » jaune me semble t’il, s’était effondré et moi effondrée de rire. Tu m’avais chassée et je riais de plus belle, je hoquetais. Et aussi la chaise Bambi. Chez H et N je crois tu étais assis à côté de moi et tu étais de plus en plus bas- je te regardais de haut- jusqu’à voir ton menton sur la nappe. Les pieds de ta chaise, tel les pattes de Bambi quand il se lève pour la première fois étaient si écartés que tu t’afessais. Je me souviens aussi de la photo insolente où on te voit avec le pape, de l’appartement que nous appelions l’autobus, là tout près d’ici. Et la soirée où tu fis la connaissance d’Euricio… Et aussi… Ho et puis je n’ai plus envie d’écrire.
Même s’il est vrai, notamment pour Rome que la ville est infestée de touristes ( même en Février … ) C’est un plaisir d’y être et d’habiter Via Urbana ( Monti ) tout à côté de Santa Maria Maggiore . Calme encore, et en descendant la rue apercevoir sur la gauche le Colisée! . A l’arrivée on a posé nos affaires et on a filé à la villa Borghese. ( le taxi s’il est très sympa ne sait pas ce que c’est … ) Il faut à présent réserver bien longtemps à l’avance. J’ai bien fait de prendre la dernière entrée car on fait la fermeture et les salles se vident. Après 17h 30 nous sommes assez tranquilles. Il n’y a pas que le Bernin, tout est magnifique . Je regarde avec plaisir la Melissa de Dosso Dossi, (commentée par Philippe Morel un jour où j’étais allée l’écouter à La Sorbonne.) L’étrange animal-un chien- mais est-ce vraiment un chien, il est curieux ? Bref Melissa vêtue richement et l’animal se tiennent au centre d’une sorte de ruban au sol, aire sacrée où les maléfices ou incantations auront lieu… Des mots, des signes apparaissent. Le chien au regard étrange ( comme dans les bustes Romains le regard est intérieur ou plutôt divin. Que voi(en)t il(s) qui nous échappe? Que voit-il ce chien. ( je ne pense pas qu’il s’intéresse à l’oiseau posé sur une armure de buste ) et que nous, vivants aveugles…. En haut à gauche des sortes d’homuncules… Où en étais-je … Ah oui soudainement en regardant cette photo de faune-et cela ne m’a pas effleuré devant la sculpture, je pense immédiatement à Nijinsky. Est ce possible que Diaghilev s’en soit inspiré? Je cherche . Heu. Mais soudain ça me saute aux yeux comme on dit, c’est d’une évidence… Les mosaïques aussi qui représentent des gladiateurs avec des casques bizarres. Je demande à MT de me photographier dans une des salles. Pour le moment, mon pied » tient le coup » comme on dit. C’est douloureux mais je marche à peu près… Pluie. Retour à l’appartement avant de ressortir ( aïe aïe les pavés ne sont pas bons pour moi ) Je prend la canne !!! Nous allons dans un restaurant de quartier que connait MT. On entre et au fond le Monsieur nous regarde en fronçant les yeux. Pas de place. Puis un des garçons reconnait MT et on se retrouve en deux secondes bien installées. Hop , le vin pétillant / frizzante est dans notre verre et je n’ai pas encore enlevé ma veste. Hop des anchois arrivent pas la voie des airs. Voix Romaines, accent Romain, ou langue Romaine; J’adore. Carciofi… Pasta. On ira tous les soirs. Pas de touristes ou très peu égarés là. Deux brésiliens qui seront à nouveau là 3 jours plus tard. A chaque fois que je suis en Italie je pleure de penser qu’à Paris ( sauf table… blabla ) les restaurants de quartiers ne sont pas bons. Je n’aime pas les endroits chics, ça m’ennuie et je regrette de ne pas trouver une » cantine » dans le quartier . Ici prix incroyables et délices simples. Oranges pressées de Sicile un régal, Cappuccino miam. Et les tramezzini. Il faut vraiment être dans la gueule du loup genre Panthéon pour manger des trucs nuls. La Panthéon d’ailleurs est impraticable, et je ne suis même pas allée à la Fontaine Trevi qui ne désemplit pas.
Jour 2 longer le Colisée, trouver un système qui permette de ne pas voir les touristes affairés autour de types qui peignent à la bombe des vues touristiques horribles. Ne rien voir que la beauté, les ruines. Gommer tout le reste. Musées du Capitole. La statue équestre de Marc Aurele ( l’original est à l’intérieur dans un espace assez moche , à côté de la Louve et du tireur d’épine ) Le dessin du sol ( » Le pavement au sol, en forme d’étoile insérée dans un ovale, est dessiné par Michel-Ange, mais réalisé en 1940 seulement « ) magnifique . Je photographie Marforio, l’une des Statues parlantes à Rome. (En plus de Pasquino et Marforio, les statues parlantes de Rome incluent aussi : Madama Lucrezia, Abbé Luigi, Il Babuino et Il Facchino ) /Deux types de « statues divines parlantes » peuvent être distinguées : des statues miraculeuses et des statues oraculaires
« Par essence, les images sont muettes. Donner une voix aux statues relève alors de stratégies s’inscrivant dans des perspectives très diverses, poétiques, esthétiques, voire politiques«
Certes l’identité du Pasquino se construit d’abord à travers un travestissement savant : lors des premières mises en scènes à l’origine des pasquinades modernes, au début du XVIe siècle, la statue de la piazzetta di Parione est déguisée en figure mythologique : c’est alors à Apollon, Hercule ou Orphée qu’est prêtée la voix qui deviendra celle du Pasquino2. Par le biais d’un simple vestige de la Rome antique, c’est tout l’héritage de la mythologie gréco- romaine qui est convoqué et peut ensuite être réinvesti pour légitimer une parole proprement romaine contre les autorités papales.
Il faut que je me penche à nouveau sur ces questions qui m’intéressent beaucoup. J’avais appris l’existence des Statues parlantes quand j’ai été jury pour la Villa Médicis. En parlant de cela, il y avait un livre de Dominique Fernandez là où nous étions. J’avais déjà lu des trucs sur l’Italie quand je cherchais des informations sur la Villa Palagonia que j’adore . ( Le voyage d’Italie/ dictionnaire amoureux ) C’est bien écrit et plaisant comme on dit. Je souris beaucoup en lisant le passage Villa Médicis. En parcourant le paragraphe je me dis que seul quelqu’un qui n’a pas eu l’opportunité d’être pensionnaire peur écrire ainsi !!!! Il dit aussi des choses juste mais insiste sur l’oubli presque garanti qui a suivi les séjours des artistes en exceptant Berlioz, Ingres etc… Donc être pensionnaire c’est être destiné a passer à la trappe donc mieux vaut passer son chemin. Ce petit signe d’envie un peu aigre me réjouit. Je me souviens qu’un peintre ( je ne raconte pas l’histoire qui est longue ), mais disons qu’il était le premier peintre que j’aie pu voir à l’oeuvre. C’était le fils d’un architecte, nous étions dans le sud, et il avait fait mon portrait aujourd’hui disparu mais qui s’était transformé avec le temps et l’alchimie en un assemblage d’écailles faisant de l’enfant au pull-over rouge que j’étais un drôle de batracien à qui il manquait là un bout de nez, là une touffe de cheveux. ( la phrase est longue !!!! ) Bref . Le revoyant bien des années après alors que je rentrais de mon séjour à Rome, j’avais 25 ans et lui sans doute 20 de plus ou à peine ) il me dit et cela nous rappelle …: » J’aurais préféré ne pas…. si on m’avait proposé ». Le problème c’est que jamais telle proposition n’est arrivée jusqu’à son pays, sa ville, sa route, son chemin, son portail, sa boite aux lettres. Je souris !!!!
Si la Villa est une sorte de condensé géographique de la beauté universelle, elle est aussi un résumé historique d’une bonne partie de la culture occidentale .Ce double poids est lourd à porter, avouons le , et il n’est pas facile d’habiter entre ces murs chargés de tant d’illustres souvenirs. Pas facile certes et j’en ai l’expérience, étant franchement perturbée par tant de beauté. Mais ne peut témoigner que celui ou celle qui a vécu cela plus d’un week end. Je vais acheter le livre car je n’ai photographié que ce passage et celui sur les disparus est vraiment drôle. L’envie rôde !!!!
Déjà 17 h et je n’ai rien fait sauf tenter d’appeler G7 et un taxi qui soi disant attendait devant mais devant quoi et sans me joindre, sans que je puisse moi même le jointe me facture 29 euros une course que je n’ai pas faite. Plaisir du temps qui me rend dingue.
L’ Hercule du Forum Boarium est impressionnant. Ce qui est quand même bizarre est que j’ai l’impression de voir tout cela pour la première fois. Je garde en mémoire des lieux dans Rome et j’ai du mal à les assembler, à me repérer. Parfois ça revient, comme le Quirinal qui est là, le Mausolée, OK il est là, oui la via Ripetta, la Piazza della Minerva , mais zut alors j’ai tout oublié. Le Palazzo Massimo??? Quel plaisir donc de le découvrir. Quelques groupes de scolaires mais c’est vraiment confortable comme visite. On prend notre temps, je repose mon pied, je repars. Je rêvasse et fais des photos.Il pleut à verses dehors et on est bien à l’abri. Les gens regardent très très vite, enfin plutôt ne regardent pas très très vite . Il filent manger des glaces ou se photographier devant quelque statue. Tiens, Poggi existe encore ! C’est là qu’on achetait notre matériel châssis et tout le bazar. On peut dire que Mimmo, tiens son nom me revient, était le fournisseur officiel de l’équipe de France. Je l’avais revu il y a bien longtemps pour les 80 ans d’Efizio.
Passer devant l’hôtel Mediterraneo que m’avait signalé ORC. C’est via Cavour. Je demande si je peux regarder? J’adore!:
Conçu par l’architecte d’Art déco Mario Loreti en 1938, il se trouve au sommet de la colline Esquilino, la plus haute des Sept Collines de Rome, offrant une vue imprenable sur la ville.L’hôtel tire son nom de la mer Méditerranée ; le thème marin parcourt ses 11 étages et ses 242 chambres/ L’Hotel Mediterraneo[3] costruito per l’Esposizione Universale di Roma del 1942 / Dal 1940 si dedica alla ristrutturazione dell’hotel Hassler
Jeudi: Naples. Mon pied va mieux donc pas de canne. Une heure seulement de train et en descendant je sens à nouveau cette déchirure. J eme demande comment je vais faire; Bon c’est ps drôle mais j’adore tellement cette ville. On marchera moins que je ne le voulais mais quand même 9 km y compris le musée archéologique; Je suis grimaçante et soufflante. le retour à la gare est pénible mais je ne veux pas prendre de taxi. Je veux sentir et voir !!! Foot, maillots, Maradona, quartiers décrépis. Je n’avais jamais vu Naples par temps gris. Duomo, trésor, j’achète une petite chaine et investis 2 euros avec le cornetto, le piment. la boutique est toute petite et il y a la nonna assise non pas dans le fond, car le fond est derrière le petit comptoir . Comment gagnent ils leur vie avec ces bricoles?
Je photographie un prêtre myope qui dans son confessionnal dévore son téléphone et le colle sur ses yeux. Je le fais pour me souvenir, mais photographier les cultes, messes ou autres, les prêtres , les fidèles ne me plait pas. J’avais été horrifiée par la photo que J. m’avait envoyée de son son frère mort. Le fait de photographier un mort ( c’était une pratique courante autrefois ) ne me plait pas mais c’est une chose que je ne ferais pas. Cependant sans prévenir vous imposer / infliger ce spectacle violent m’avait mise en colère. J’y voyais un manque de respect , une façon contemporaine de se servir des images sans établir de hiérarchie, sans s’interroger sur leur sens, leur statut. Bon. Je ne sais pas pourquoi je dis ça en entendant de loin le rediffusion d’une émission de Finklekraut ( celle du 24 février sur l’amour ) . Il y en a une pardon, la Neo féministe elle est raide si je peux dire et assez contente d’elle ( Victoire Tuaillon ). M’agace.( les deux filles se crêpent le chignon !!!!???????? )
Donc au Musée Archéologique j’ai enlevé ma chaussure gauche , place à la chaussette rouge, red foot. Il y a très peu de monde. C’est parfait et on reste longtemps. Retour Rome tranquille. Et direction notre trattoria.
Vendredi Palazzo Altemps.Vide, Beaucoup de charme. Puis sur les conseils de V. direction la maison de Balla. 39b Via Oslavia à Rome. On y va en bus. J’adore le bus à Rome quand il n’est pas trop bondé. Quant aux taxis dans la ville il sont bien moins chers qu’à Paris. On a réservé car c’est maximum 12 personnes. 16h je sonne. Il est indiqué que les visiteurs du » musée » ne sont pas autorisés à utiliser l’ascenseur. J’imagine d’ici la copropriété et ses réunions qui, où qu’elles aient lieu, respirent en général la même médiocrité. Bref. On entre dans l’appartement. Nous sommes 5 personnes dont une » sachante » comme dit MT. n pouffe tant il est vrai que dès qu’il y a groupe; il y aune personne qui veut prouver je ne sais quoi. Le type qui fait la visite n’est pas mal. C’est amusant et désuet. Puis on nous met devant un écran télé posé sur un chevalet ????????????. C’est un film hyper usé de la RAI sur Balla. On tient le coup un moment histoire d’être polis ( la gardienne dans mon dos fait bruiter un paquet de bonbons qu’elle a dans sa poche et c’est énervant- je me dis qu’elle n’a pas le droit de fumer et qu’elle fait le hamster ). Elle nous sauve la vie en nous disant qu’on est pas obligés de regarder jusqu’au bout !!!! Fuyons. Dans la pièce les petit chevalets sont très beaux et fragiles, une petite table en bois a comme pied un personnage à la Depero. Il y a dans le couloir des peintures et quelques costumes . Bon c’est pas mal. Mais un peu quoi? Un peu j’en sais rien. Pauvret?
Retour et on s’arrête derrière la piazza Del Popolo. C’est trop beau. Il commence à pleuvoir… Place d’Espagne. Tiens il y a même des places sur les marches de la Scalinata. Marcher jusqu’au Métro Cavour . Metro Termini. Maison puis notre dernière soirée au restau. Fritto misto.
Samedi dernier jour. On a eu beaucoup de chance avec la météo. On est comme on dit passées entre les gouttes et aujourd’hui il fait beau. On décide d’aller à la galerie Doria Pamphili, dont je n’ai aucun souvenir ( pour moi l’entrée était dans un coin de place près du Pantheon…) pas le monde souvenir du jardin . Si, bien sur Velasquez je l’avais encore en tête. Que c’est beau. J’avais dit » si je vois encore un seul antique je hurle « . Bien non, je ne hurle pas si ce n’est de joie tellement j’aime ça, tellement ça m’émeut, tellement … Les faunes, les satires, les éphèbes, les tombeaux, les dieux et déesses, Appolon et Daphné, les métamorphoses… tortues et abeilles, cerf , lions et ours. Coiffures, boucles, yeux incrustés et regards fixes, gladiateur aux blessures apparentes … Déjeuner avec Balthazar et visite de Santa Maria Maggiore avant de reprendre l’avion .
Dire que j’ai marché avec le pied cassé !!! ( je sors de la radio )
Des cartons. Ranger les livres et puis aussi tout ce qui est resté dans les placards. Jeter; Jeter des tonnes de papiers beaux-arts, courrier et choses inutiles et lourdes.C’es délicieux de descendre des sacs poubelles de 100 l bien dodus!!! Pas grand chose à raconter. Exposition Giao Ponti qui est succulente. Je sors du Musée des arts déco et marche vers la Concorde dans la nuit pour vérifier l’atmposthère Gilets Jaunes. Des pompiers sont affairés autour de la personne qui s’est fait écraser par une grille. Le type est KO sos une couverture dorée. Les CRS comme des statues barrent la rue royale. Ce sont des sortes de Schwarzen Mander à la Hofkirche , les hommes noirs autour du tombeau de Maximilien à Innsbruck. On était montés à pied jusqu’au tremplin de ski avec E. et en haut il y avait de la neige. J’ai un bon souvenir de ce séjour, même si je crois avoir fait un petit scandale car à un diner diplomatique le conseiller culturel ou animal du genre. Il ne me parlait pas,c’était pourtant son métier, la diplomatie c’est la conversation, sinon il faut faire Diogène comme métier. Je lui ai dit de trouver des sujets, et suis partie en vrille. Il avait un peu de sauce sur sa cravate, et j’étais perdue; J’avais sans doute bu deux verres de vin et j’étais hilare et insolente mais pas méchante. Le mec ne riant pas du tout ce qui me rendait hystérique . Je ne pouvais cesser de rire…. Bref… Vraiment Giao Ponti est réjouissant. cette faculté à sauter d’une discipline à l’autre est vraiment merveilleuse. Il est fort. Un tissu, une machine à café, un miroir, une chaise, un tapis, des assiettes, des costumes de théâtre. d’ailleurs pendant que le type gisait au milieu des pompiers, la grande roue avec au centre le grand nom en lumières: Jupiter, tournait, les gens se baladaient tranquillement dans ce marché de Noel plutot mieux là que sur les Champs . C’est nouveau? SAis pas. Puis j’aime pas Noel.
Vu les affiches de Jean-Louis dans le métro. Croisé Yan Colette à la Scala où j’étais invitée pour un spectacle pénible. Le principe de la scéno est emprunté à une compagnis néerlandaise ( grand Hotel ou un truc comme ça ) dont j’avais vu une formidable « reconstitution de la guerre de 14 ). Donc grand plateau occupé d’accessoires, travellings, personnage miniature, caméras, manipulateurs. c’était formidable, avec une voix off et des textes de soldats. Là c’est niais. Même principe mais niais. Et on voit sur l’écran des personnages qui sont des dois filmés. Si parfois ça marche, une main filmée avec comme jambes l’index et le majeur, c’est lassant. Enfilade de bandes sons. Bref. J’étais grognon et mécontente.
Grognon hier soir aussi ( j’écrirai en privé )
J’ai passé aussi un bon moment Mercredi , m’y rendant à vélo, au Louvre pour voir l’exposition de la Collection Campana.
Je suis dans le jury de la Villa Médicis. Hop. J’avais refusé mais ils ont changé pour moi le calendrier ce qui est plutôt gratifiant.
Il faudra que je me remette à travailler.10 jours pour le projet Unlimited. Finalement c’est ce qui me va le mieux-travailler même si je suis un peu lasse, u peu découragée à vrai dire-sinon je m’ennuie. Peindre peut-être pas. Le film sur BB, les trucs à préparer pour Février et septembre. Et déjà l’expo qui se profile chez Christophe. Je sais ce que je veux faire..
Zut il faut que j’appelle Alice.
Trenet!. Il y avait des siècles que je n’avais pas écouté ça. On aimait bien avec R. Lui c’était la folle complainte qu’il chantait suivant. Ai mis dans des cartons, ses lunettes, courrier, montres . Quantité de petites bôites dont celle avec des bonbons dont j’ai déjà parlé.
J’ai recommencé à peindre et c’est vraiment délicieux d’être à A. seule et coupée de tout. Le seul déplaisir que j’ai parfois c’est d’avoir un truc à faire le soir. J’ai l’impression que le journée est bloquée. J’aime l’idée d’un infini après 19 heures, d’un tout possible et qui se finit derrière l’ordi, dans la cuisine ou devant un film. Fini le Sinmaringen de Pierre Assouline trouvé en triant les livres. C’est pas terrible. L’idée du vieux domestique fidèle contre vents et marées aux Hohenzollern. Bon mais on sniffe rapido que Céline va apparaitre avec son chat, que l’homme aux poubelles est un agent etc . Bref. Et puis n’est pas First qui veut ou plutôt ne crée pas un First qui veut. La Cerisaie-Hohenzollern !!!!
Du coup ( comme on dit ) D m’a passé une biographie de Speer. L’autre soir passage chez Goodman pour la signature du livre de Corinne Rondeau. Elle le présente avec beaucoup d’intensité et d’humeur, une certaine rage aussi très juste au moment ou elle exprime ce qu’elle n’a pas voulu faire à propos de Chantal Ackermann.
J’ouvre une enveloppe du ministère de la culture et mon sang ne fait même pas un tour en lisant le machin comme quoi je suis chevalier des Arts et lettres. My god. Pince moi Zouzou !!!Mais pourquoi je reçois ce truc? J’ai rien fait je le jure!!! . J’ai cru à une blague d’étudiant. Visiblement pas. Bon je l’ai posé à côté du Molière de R. Qui lui avait tant fait plaisir. Comme ça on a nos honneurs sur la même étagère. Mon Bac avec mention, mon Diplôme des BA, ma villa Medicis et mon truc de prof. Bientôt l’Académie et la boite en bois. Nom d’une pipe.
Ben mon ordi fait comme un bruit de vent dans les branches. Glande totale. Soirée agréable hier chez VDC et je pars comme toujours la première. Je prends des nouvelles de la Villa Medicis car deux personnes qui rentrent sont là/ Misère visiblement. L Me dit qu’il aurait aimé une atmosphère de couvent pour travailler et pas de centre culturel! Comme je le comprends car c’est ce que j’ai eu la chance de vivre. Ce matin à l’ouverture magnifique exposition Fortuny avec D et GM puis un café à l’Alma.Elles sont toujours super les expos à Galliera. On comprend le temps de Proust. On peut s’asseoir et écouter. Quand Miyaké arrive à la fin, c’est dur pour lui et le costume multicolore semble cheap. Comme ils veulent aller déjeuner je les abandonne et marche Avenue Matignon, photographie des trucs beaux ou atroces chez Chanel, Pucci, etc. Je tente Gauguin avec ma carte. Ca passe. Impec mais dedans c’est l’horreur. Nick Cave. Je ne regarde que les sculptures et terres cuites. C’est très beau tout ça. Mais vraiment cette foule avec ceux qui téléphonent. Marcher encore et rentrer. Soupe. Flemme. Paperasse. Quel beau temps. Nick Cave/ encore.
Je regarde le film qu’a monté Camille . Premier en tant que chef monteuse. Je suis trop fière. Il est bien. Il faut que je remplisse le papier ( quelle est votre scène préférée etc??? )
Dans le métro ils sont montés . 4 gosses et se sont assis autour de moi. Je dirais qu’ils avaient 11 ans pas plus. j’ai demandé d’où ils venaient: Roumanie et Bulgarie. On dirait de adultes. Leur façon de se caler bien droit sur les jambes. Ils ont une cigarette dans la main . Un briquet avec une tour Eiffel dorée. Mon voisin m’asperge de parfum si on peut appeler ça comme ça; Zara. Je ne sais pas où ils ont eu ça. Ils ont un regard dur. Ne renvoient aucun sourire. Se chamaillent , gueulent comme s’ils étaient dans une forêt. Puis commencent à grimper partout et à faire le cochon pendu. Ils bloquent les portes. Un type me dit qu’il suffirait d’une bonne claque. C’est ça , c’est ça. Pfff. Rien compris. Mais comment faire que ces bêtes sauvages trouvent leur place. Ca me semble déjà trop tard. Ils me demandent si j’ai du shit, puis passent à autre chose.
Je me dis que si tant énergie était utilisée à autre chose… C’est plus que de l’énergie. c’est du concentré d’énergie.
Un rayon de soleil.
24 décembre impec et sympa jusqu’à 4 h du matin, ce qui pour moi est rarissime. BB nous rejoint. La voisine ne monte pas nous emmerder. On les croise le lendemain matin avec des valises. Si seulement elle partait pour toujours. Le baba au rhum était une merveille. Ces vrai que tant qu’à faire autant aller carrément dans une bonne pâtisserie. Celle-ci je m’y rends exactement une fois par an. c’est la pâtisserie de Noel. On se ballade la nuit vers l’Avenue Junot. Le 24 vers 19h tout est désert. M. mange 6 huitres à la Mascotte. On passe aux A. et je vais vers mes fourneaux car nous sommes 10.
Bref. J’ai regardé le film sur la Villa Medicis qui est une vraie horreur toute conventionnelle et superficielle. Mais comment peut on filmer comme ça? Des mouvements incessants, des contre plongées. Un bêtise incroyable. C’est laid mais comme c’est laid. On se croirait dans Des racines et des ailes ou dans Ford Boyard ( le souvenir que j’en ai n’est pas très clair ). On dirait que c’est filmé par des drônes. C’est surchargé et vulgaire. Arte!! Oui! Eh ben. Hier après avoir vu le Baccalauréat , j’ai zappé sur Arte à nouveau. Un feuilleton à la noix filmé pareil. ça vire et ça volte, ça contre plonge pour rien, ça tourne. Mais merde qu’est ce que c’est que ces nuls?
Je ne sais pas qui est Laurence Thiriat mais ce serait , intéressant de savoir pourquoi elle filme comme ça. On dirait un documentaire en tube. Le seul intêret de cela: L’exemple absolu pour les étudiants de ce qu’il ne faut pas faire.
Je me suis réinstallée mais ce matin je rame un peu niveau dessin. Texte à écrire et présentation pour le musée Picasso à préparer.
J’espère que cette image plaira à MP, artiste médiocre, qui se sert chez moi depuis plusieurs années. Se servir c’est copier, pas citer non , copier bêtement ( comme je demande aux étudiants de copier des images sans les interpréter ) et aussi voler des photos de mes dessins, paf tels quels , pour nourrir son fb. J’ai toutes les captures car cela évidemment a disparu quand on a sorti les dents. Elle avait entrepris un blog qui a le nom du mien. Une maladie? Une fixette? Je m’en fiche. Je n’ai aucun état d’âme quand il s’agit de pure malhonnêteté. On l’a prévenue une fois. Elle recommence cette pauvre fille. Bref ce n’est pas très intéressant mais agaçant. En plus c’est si nul tout ce quelle fait. Ca sent le réchauffé de tout et dès qu’elle parle c’est stupide. Ceci étant réglé…
Donc allez retour éclair pour photographier ( ailla aille aille c’est pas beau ) ce que j’ai dans l’atelier à Saint-B. Et avant transporter une camionnette pleine. Il en faudra une autre. C’était sympa.On a attrapé à Chalon des affaires qu’avaient gardées C et D. On a roulé et fait un beau feu en arrivant. On a diné à M, dans un bon restaurant insupportable par excès de description de ce que l’on nous a préparé. Des tonnes de produits en inventaire chichi. On a bien ri aussi . Je ne sais pas comment ils s’en sortent niveau prix car ce n’est pas cher du tout. Je repense à mon ( mauvais) club sandwich au coin du quai et de la rue Bonaparte. 17 euros 50 pour ce machin pas bon entouré de 3 feuilles de salade . Chapeau . ( Bon club au Bullier en face de la Closerie.)
Les papiers sont bien conservés. les peintures mal roulées on souffert. Mais elles on été stockées dans une sorte de garage et certaines ont moisi et se sont rongées.
Bref environ 150 photos.
On a atteri à la fin de la soirée d’élection Miss Forez. Quand on prend ça en cours de route c’est terrible. Terriblement ringard. L’année dernière on s’était endimanchés et on y était allés. J’ai filmé tout ça en n’en ferai probablement jamais rien. En buvant mon Pulco citron (c’est le Campari des Petits chevaux de Tarquinia pour le Bar des Amis ), je me disais que je serais bien restée là-Bas.
Villa Medicis 1983
Je ne me souvenais pas de ces dessins faits à la villa . Il me semble que c’était un Dimanche, quand tout était fermé et qu’on n’avait pas de téléphone.
On n’imagine mal, le silence et cet isolement géniaux je dois dire, et le bar ne s’appelait pas encore la cafet’ avec les horribles meubles et lampes de Peduzzi. Il n’y avait pas encore la confiture d’oranges commercialisée, ce qui est une nouveauté. Je ne pense pas que l’allée des orangers puisse produire plus de deux pots à l’année mais bon….
Mardi dernier cours aux Beaux-arts et Fonds Maciet. Je reçois un mot des Bozar disant qu’on ne pourra pas me rembourser mes frais pour m’y rendre. Il faut dire qu eje n’ai rien demandé et que c’eût été grotesque pour une si petite promenade. En parlant d’école, X m’a proposé un atelier au Beaux-arts il y a quelques temps ( ce qui il est vrai me conviendrait mieux ) et… ne parle plus de rien. Pourquoi? Mystère.
C. m’envoie ceci en me disant que je suis la réincarnation d’Apollinaire au Flore:
Apollinaire est au café de Flore tous les mardis de 5 à 7…
Comme on est partis Jeudi matin d’Amiens et rentrés hier soir, journée passée à pas grand chose, pas sortie et j’ai…. dormi. Me réveille. Zut A. Les étoiles…
Journée aux Bozar, pas des plus enthousiasmantes pour les Ateliers Ouverts. Le cours de dessin sanctionné par un UC est de ce fait un truc obligatoire, une corvée pour certains. Comme nous partageons la salle je ne peux pas planter un souk, ce qui est bien normal. Mais j’aimerais plus de « bazar » , du faux bien sur, avec des mélanges d’images.; Je suis contente d’avoir mes petites photos et le diaporama, qui donneront l’idée de ce qui c’est passé. Ce qui est drôle est de voir » ce que l’on génère ». De mon côté, beaucoup de choses écrites, de notes . Pas de dessin « esthétique » ou de composition. Fatigant de courir après le matériel. Il faut un étudiant pour le prendre. Je ne peux pas emprunter quoi que ce soit même pour l’atelier. C’est incroyable ça. Oh ça me déprime ça. Je me sens assez peu « prof » ( comme dirait Michel Bouquet ) mais j’aime néanmoins travailler avec les étudiants. C’est peut-être l’atmosphère d’école. C’est toujours la même finalement depuis la nuit des temps. Ou peut-être… !!!!???
J’ai entendu que le journal de Maurice Garçon était paru ou réédité. Ca m’intéresse. Je ne savais pas qu’il était le père de feu Françoise Verny.
Discours à l’occasion de sa mort en 1967
» Mais notre confrère avait aussi un violon d’Ingres.
Il s’était, par le détour de l’histoire, intéressé à la magie, à la sorcellerie, aux procès auxquels celles-ci avaient donné lieu. Il avait acquis, dans ce domaine une compétence, une érudition exceptionnelles. On peut dire qu’il était l’homme au monde le mieux renseigné sur tout ce qui touche au Diable, à Satan et son empire. Là encore il assumait le rôle du défenseur. Il défendait le bon sens et la raison contre les délires de l’imagination et l’exploitation cynique de la naïveté et de la bêtise par les mystificateurs et les aigrefins.
Les livres publiés sur ces sujets par Maurice Garçon portent des titres suggestifs : le Diable, étude historique, critique et médicale. Guillemette Babin, sorcière. Trois histoires diaboliques, etc. Ces ouvrages, comme tous ceux qui sont sortis de la plume de notre confrère, sont écrits dans un style clair, aisé, élégant, coulant et plein d’agrément. »
J’ai beaucoup Aimé le film Eastern boys. Très dépouillé, plutôt sobre et économe en paroles. C’est vrai que les plus beaux films sont ceux qui bavardent peu. Bof, non, c’est faux. Voir Scorcese, Allen, Casavetes.
Tiens il y a … 2015-1984= 31 ans, MERDE…, c’était mon expo anonyme à la villa Médicis.Jungle et loups. J’ai retrouvé le texte de Guy: « Cuando ebbe varcato il ponte, i lupi….. »
J’ai longé la Villa Médicis et demandé à voir Efisio. Sa fille m’a dit non, il ne voit personne.
C’est un homme sophistiqué qui est entré dans la « petite salle « , pièce la plus utilisée de la maison d’Amiens . Je lui ai proposé du thé. C’était un Italien bouclé, un peu fin de race et il venait d’acheter la maison-Villa Médicis. Car les deux étaient bel et bien superposées. Ma soeur est dans la pièce et ne cesse de parler. Dans le grand salon, le salon vert on m’annonce qu’il y aura un concert. Je traverse les jardins et sur mon vélo descend un rue Française pour retrouver HD devant une petite boutique de tissus. J’appuie le velo sur la vitrine, entre et attrape un coupon vert avec des motifs plus clairs. En le déroulant je m’aperçois que c’est une petite peau de bête et que de l’autre côté de l’impression ce sont des poils.
—Vous n’avez pas plus grand?
Question stupide s’il s’agit d’une peau de bête mais quelle bête serait verte à motifs? Je ne sais pas pour quelle raison ce tissu animal m’intéresse. Je sais que je ne m’en servirai jamais.
La dame sort d’un papier de soie de la fourrure cette fois ci et me dit:
Ce sont des guêtres. C’est un Comte qui me les a vendues. Je les examine; curieuse, les inspecte et il y a un petit trou sur le côté. De chaque côté je vois aussi des sortes d’ornements en or.
—Un comte?
—Oui, il vient d’acheter une maison et a besoin d’argent.
Tout s’éclaire. Le 332 Villa Médicis lui a couté un paquet de fric et il a également dû vendre chevaux, service en argent etc…
Pfft, plus rien.
En rentrant j’ai lu le courrier de la cinémathèque , mangé des pâtes et j’ai cherché quelque chose à la TV. Suis tombée sur Alceste à Bicyclette. Oups, c’est pas bon. Et puis ce décor de la maison de Lucchini, berk. Tout est forcé ( et c’est ennuyeux ) et Lambert Wilson a un maquillage qui transforme son visage en cire.
Après avoir passé la nuit dans un hôpital russe, et tenté de trouver un ascenseur / l’un est tellement étroit qu’il m’effraie; L’autre est gigantesque et mène direct à la salle d’opération-Les trois infirmières me poussent à l’extérieur )-.pour le sixième étage gauche ( là où tous ont des vêtements rouges), je me retrouve à lire les revues qui traînent sur la table de la cuisine. Difficile d’échapper à Frédéric Mitterand. C’est fatigant.
Et puis ce bouquin ; il est sorti il y a au moins quatre ans non? La barbe. La barbe aussi les articles sur la Villa Médicis, TOUJOURS les mêmes, avec les mêmes poncifs: Les pensionnaires-ci, les Romains-ça –et pif paf pouf et tarapapapouf je suis ,moi le général.…
Quel ennui.
Hier nous nous sommes promenés avec U. et avons failli rater l’exposition de Traquandi. Très belle, je dois dire, –mais -ou bien –et- très élégante aussi. Pretty things.
Il n’est pas désagréable d’être face à des oeuvres discrètes et qui ne disent que ce qu’elles sont: De la peinture. Et le plaisir de celle ci.
Pas de cynisme, pas de flashy, pas « volontairement hideux ».
Rien de spectaculaire sauf cette discrétion. Rien à voir avec d’ autre artistes de cette galerie ( Laurent Godin ) . C’est drôle que G.T montre son travail ici.
L’accrochage est parfait et l’espace de la Galerie très beau.
.
J’aime bien cette image. ( Hsia-Fei Chang )
Bref. O croise G.M V que je croyais glacial. Il est drôle et charmant.
On prend un savon chez Yvon Lambert (….) Oui on en prend même deux , dans l’exposition Shilpa Gupta.
Je passe trop vite pour m’informer suffisamment… Mais je ne doute pas que ce soit intéressant malgré ce texte assez indigent:
Shilpa Gupta s’intéresse à la notion de perception et utilise l’interactivité comme un moyen d’inviter le spectateur à se questionner sur ces questions. ( , se questionner sur des questions…. Hum hum )
C’est le cas de son installation « Threat », sculpture composée de milliers de savons gravés du mot « THREAT » (menace). Le visiteur est invité à prendre un savon afin de l’utiliser en faisant ainsi disparaître au fur et à mesure l’installation et la menace.
Ohohoh!!! Je comprends mon cher Pécuchet.
Je suis désolée de regarder aussi vite des expositions sur le net. A toute berzingue, pour avoir une idée ( quand même). Dérouler. Puis c’est comme après avoir mangé un Magnum, ou un beignet sur la plage. Beurk. Indigestion d’images.Bonjour à R. Passage à la galerie je ne sais plus le nom pour voir la video de MH Negro ( pas certaine du nom). Il s’agit d’une image filmée. C’est je dois dire assez beau et fantômatique. Mais le son est à mon goût ridicule. Puis 49 mn… Je me tire et vais préparer quelque chose à manger. U. nous rejoint après le coquetelle. R. est branché sur Tchekov, C. part vers la PLace Monge, U. emballe son savon . Je regarde la télé et Mocky qui me fait rire.
Hop … au lit
Ca y est . Je crois que j’ai trouvé comment écrire ce texte sur Fellini. Il ne s’agit pas de répéter les sempiternels poncifs. De toutes les façons tout a été dit . J’appelle A. pour lui demander comment s’appelait l’autre cameriere de J.L. Il y avait Luigi et … Benedetto. Benedetto, plus réservé, plus sévère.
Luigi, je l’ai revu il y a 3 ans pour les 80 ans d’Efisio.
Je la rappelle encore pour savoir si elle se souvient du Volturno
En trouvant le Volturno ouvert en 1920 ,et une petite notice là , je passe là .
C’est quelque chose.
flickr/galerie de Superbomba
Bref, je suis presque certaine d’y être allée au Volturno, cinema « à l’ancienne » avec attractions et strip-tease. Ca fumait là dedans et ça parlait. J’adorais ça.
Ca hurlait en Romain dès qu’une fille apparaissait.
Parfois je me demande si on me l’a raconté ou si j’y étais.
Il y avait aussi l’Alhambra Giovanelli ou quelque chose comme ça. J. doit me raconter car il alait lui aussi. Ca faisait partie des curiosités Romaines…
Mail qui arrive. J’éclate de rire:
« Bonjour et merci pour les photos mais malheureusement, je ne sais pas ce qui s’est passé sur mon ordinateur mais ce pauvre Giton a un triple menton. »
………………………………..
« Le pince sansririsme » Finkelkraut en ce moment. Le pince-sansririsme, c’est formidable! le pince-sansririsme de France-Culture…
Donc avec A. on a reparlé de notre virée au Panthéon, en pyjama nous étions et peinturlurées. Ce qui était drôle c’est que personne ne nous regardait. On en rit encore. Et puis i y avait la strega, cette grande bonne femme terrifiante, tout en noir et qui vendait des roses: « Le belle rose…. »
Et si on faisait une réflexion, si on riait on se prenait sur la tête un coup . En fait, elle avait une petite boule de bois au bout d’une lanière et la lançait à qui le méritait. C’était surprenant; c’est le moins qu’on puisse dire.!!!
Et puis le type avec des gants noirs , comme si ses mains pesaient une tonne, ses bras le long du corps, sans expression, à coté du bar . Il disait:
« Anna, la volpe humana, la renarde humaine… »
D’ailleurs souvent quand j’appelle A. je fais le numéro puis:
Pronto? La volpe humana? et je l’entends éclater de rire et s’étouffer.
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