BE AWARE OF THE AVANT GUARD DOG

Quand on est malade on peut regarder la télé et s’esclaffer si pour une fois on va sur TF1 en regardant une série policière médiocre. » Les innocents ” Nul ! Nul. Tragique. La fille se fait tirer dessus et le bras est atteint. Un flic arrive avec le matos, une valise lourde et au travers d’une déchirure lui place un bout de kleenex sur la blessure. Ah yen a des splendeurs. C’est moins bien que dans mon rêve. Je passais mon diplôme des BA et il se composait de plusieurs parties dont une en rase campagne. Des champs de Picardie. Une voiture genre DS noire ( la pantoufle comme disait Mitterrand ) à toute vitesse déboule d’un chemin prend son envol et fait successivement 8 tonneaux horizontaux, si on peut dire; Sublime. Deux autres voitures noires genre Gestapo suivent , juste pour le décor. Le reste me souviens pas. Mais comment est on si nul à réaliser ce genre de séries.

Bref. La toux ayant repris, je « tourne «  ( on « tournait «  les chaines à la maison ), apparait Cyril hanouna et je veux bien rester aux portes de l’enfer pour voir chanter un enfant sous l’oeil ému et trempé des parents. Misère. Il est un petit produit déguisé, aux gestes de la télé ( je suppose des émissions et concours de chant à la con ). Out. Là un truc sur la télé des années 80. Je reste. Mais comme elles étaient moches ces images et vieillottes! C’est fou ça. C’était hier. La grande gueule de Georges Marchais et les horribles lunettes de Monrousi, Valerie Lemercier hideuse : J’en souris, comme aux couleurs criardes, à Davina et je ne sais plus qui,  à la fille de Giscard et son émission de cuisine ou plutôt de potiche de bonne famille. Je revois avec plaisir le jour des élections. Pendant que tout cela s’agite, on est dans la cuisine de FM et j’ai plaisir à m’en souvenir. Mon père que j’ai laissé à A; avec ma mère,  fait la gueule devant la télé. Je soupçonne ma mère d’être contente.

Pas toussé ce matin . C’est un complot. Donc hier jusqu’à deux heures pliée en deux de toux et pas de rire.

Mes mouchoirs en papier ne sont pas encore accrochés aux branches des arbres comme dans le jardin du sanatorium . Il faudrait que je retrouve l’extrait. Bon? Aujourdhui il faut que je sois un peu plus, comment dire, reacticve

En mille neuf cent soixante-sept, au pavillon Hermann de la Baumgartnerhöhe, une des infatigables religieuses qui y faisaient office d’infirmières a posé sur mon lit ma Perturbation,qui venait de paraître, et que j’avais écrite un an plus tôt à Bruxelles, 60 rue de la Croix, mais je n’ai pas eu le force de prendre le livre dans mes mains, parce que je venais, quelques minutes auparavant, de me réveiller d’une anesthésie générale de plusieurs heures, où m’avaient plongé ces mêmes médecins qui m’avaient incisé le cou pour pouvoir m’extraire du thorax une tumeur grosse comme le poing. Je me rappelle, c’était pendant la Guerre des Six Jours, et, à la suite du traitement intensif à la cortisone auquel on m’avait soumis, ma face de lune se développait comme les médecins le souhaitaient ; pendant la visite, ils commentaient cette face de lune dans leur style facétieux qui me forçait à rire, moi qui, à leur propre dire, n’avait plus que quelques semaines, au mieux quelques mois à vivre. Au pavillon Hermann, il n’y avait au rez-dechaussée que sept chambres et, dans ces chambres, treize ou quatorze patients qui n’avaient rien d’autre à attendre que la mort. Dans leur robe de chambre de l’établissement, ils traînaient d’un pas mal assuré dans le couloir, et, un beau jour, ils disparaissaient pour toujours. Une fois par semaine, le célèbre professeur Salzer, l’as de la chirurgie des poumons, faisait irruption au pavillon Hermann, toujours en gants blancs et avec une allure qui inspirait terriblement le respect, et cet homme très grand et très élégant était escorté presque en silence jusqu’à la salle d’opération par un essaim affairé de soeurs infirmières. Ce fameux professeur Salzer, par qui les patients de première classe se faisaient opérer, parce qu’ils misaient sur sa célébrité (moi-même je m’étais fait opérer par le médecin chef de service, un fils de paysan trapu, originaire du Waldviertel) était un oncle de mon ami Paul, également neveu du philosophe dont tout le monde savant et, plus encore, le monde faussement savant, connaît maintenant le Tractatus logico-philosophicus, et, juste pendant que je séjournais au pavillon Hermann, mon ami Paul séjournait, à quelque deux cents mètres de là, au pavillon Ludwig, qui, il est vrai, ne faisait pas, comme le pavillon Hermann, partie du service de pneumophtisiologie, et donc de ce qu’on appelle la Baumgartnerhöhe, mais de l’hôpital psychiatrique de Steinhof.

SANS TITRE

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C’est là où j’ai envie d’être

Ce matin départ 7h en transport comme on dit à A pour aller y chercher ce qu’on appelle” l’oiseau”. Pluie battante. Basket percées j’arrive à Couronnes vers 10h comme un SDF ( existe t’il encore ce mot ? ) . Bas de pantalon trempé, pieds floc floc dans les chaussures ( qui sont à la poubelle chez B)

I. m’a prêté des chaussettes et des Puma trop grandes mais je suis au sec.

Direction la cave. On dirait qu’on est des souris…  B. est face à des moteurs des fils. Moi rayon mécanique je n’y connais rien. Il me dit:

—Tiens, tu vas démonter ça on va récupérer les moteurs. Misère. Je râle et soupire et  je peste et je grogne en cherchant la clé de 12, celle de 13, celle de 15. J’ai l’impression que je passe mon CAP. Il me montre comment on fait sans s’énerver. Une chose est certaine, je ne piquerai pas le boulot d’un apprenti de garage.  Finalement je m’en sors. Pas brillant mais pas si mal.

Mon nouveau téléphone ne chargeant pas je décide de filer chez SFR où ce sera la fête d’attendre des heures un Samedi…

Passage éclair à la maison, je branche le truc. Ca marche . Ouf.

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Réponse à TL qui me renvoie rapidement ses corrections. En fait ce n’est plus la même intention dans le texte. C’est bien aussi, mais moins centré sur l’éblouissement, la voix, le mystère , les archanges… J’aime bien les variations dans les récits. Raconter à nouveau. Ou différemment. Il est tentant de se laisser piéger et d’avoir “un standard” c’est à dire ce que j’appelle un récit-bonus.  Comme dans les suppléments des DVD quand des gens répètent les mêmes trucs. Nicole faisait ça parfois. Et je lui disais

—Non, N. Là, c’est bonus…

On se parle au téléphone.

Je l’ai un peu pressé car il fallait finir ce soir la maquette pour test. C. m’avait parlé le matin depuis L.A. Il avait lu le livre. Je n’avais pas  vu la rafale de  “notes” , horribles bulles jaunes citron de Acrobat, qu’il avait envoyé…

Quand j’ai ouvert vers 14h, j’étais en train de remanier la partie Scob, un peu confuse. J’avais le moral, ça avançait.

Je suis toujours prête à remettre en question tout. Mais a priori, si j’écris quelque chose, je relis et réfléchis ( dans les blogs c’est un peu rapide mais pour un livre) Grosso modo et sans prétention, je dirais que je sais ce que je veux raconter ou pas. Quand il y a une répétition, c’est que je la veux. Quand il y a une omission, c’est que je le souhaite et quand je mets une image , elle a un sens. Le personnage niais qui sourit et me sert pour les mises au point n’arrive pas par hasard. Les images ne sont pas autonomes elles se répondent. Une photo , un truc ne sont pas forcément des oeuvres sinon je ferai un catalogue. Je déteste les catalogues.

Ensuite vient le problème ” d’avoir trop le nez dessus ” . Bien sûr qu’on ne voit plus certaines choses. Et bien sûr qu’il faut savoir modifier. … Je ne suis pas bornée . Je ne crois pas. Bon…bref

C’est comme lorsque chez M. on me demandait si j’allais toujours peindre “si sombre, si noir” .

Ben oué

 Un seul mot à propos d’une image a mis fin à cet enthousiasme.. Bien sûr que ce n’était pas intentionné je le sais , mais soudain tout ce que j’avais retenu, étouffé depuis que nous avons laissé la maison vide et bien préparée pour être démolie, tout a explosé et l’action Kleenex-Sopalin a grimpé à une vitesse éclair.

De ce fait j’ai tout stoppé. Plus envie. Envie juste de partir quelque part et ça va.

Depuis cette tristesse ne me laisse pas. Zut .L’action K-S se maintient correctement.

Ca passera. R . qui est là aujourd’hui me rassure et on parle de ce que je suis en train de fabriquer, assise sur le tapis.

Je découpe des bouts de métal etc…

Je repense à ce rêve horrible de cette nuit. J’ai la tête dans des bandages-casque, une drôle de truc avec une ouverture qui n’est pas centrée. C’est à dire quelle ne correspond pas à ma bouche ou à un oeil. Soudain, une mouche vert émeraude entre et se pose sur l’arête du nez. Berk.

 

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back up

En fait , je me souviens de ce que j’ai ingurgité à la télé , le lendemain vers midi. Donc, je repense à Arte et à un film de Varda . Visiblement une commande, une série.

Il y avait Boltanski , Annette Messager, Sokourov, j’sais plus..; heu , heu… J’ai zappé parce que entendre les angoisses des artistes ça me saoule.

Varda n’y est pour rien d’ailleurs. Faut arrêter d’être un artiste ou pas un artiste. ( et puis d’être entre soi.)

Avec ses droits et ses devoirs et ses leçons d’humanité sans se salir les mains.

Quoi???

Les états d’âme , je connais des solutions radicales pour les enrayer .

Bon zut;

J’ai embrayé sur The reader, déjà lu , déjà vu ( et j’adore Bruno Ganz), mais qui me fait toujours pleurer à la fin.

Et c’est agréable une petite larme discrète, ou même des flots en étant en même temps épouvantée que d’autres planètes terre existent à des milliards de je ne sais pas quoi, distance ou temps. (comme me le lisait R.)

Ca y est le versement pour A. commence. c’est Fred le premier . Il a récupéré son RIB et hop. Un peu de sous en plus l’aidera quand même.

Merde je devais partir il y a une heure.

Hop je file

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La tortue de Lang, sur le mur de J.A

BRITISH

Edward John Trelawny, Les derniers jours de Shelley et Byron

Collection Romantique, éditions Corti-le premier roman de Fanny Burney Evelina

L’Endeuillée (1830), Transformation (1831), Le Rêve (1832) et L’Immortel mortel(1834), parcourus par les thèmes obsédants de la mort et du deuil impossible, évoquent, chacun sous une forme différente, à l’opposé de Frankenstein et pourtant dans la même veine, un Prométhée humain, peut-être trop tristement humain.

Mes écrits de ce matins envolés. pas grave.

On s’en fiche.

Puis Marché Bio des Batignolles. L’angoisse de la clientèle je dois dire. La dame au béret rouge genre mon colonel sait acheter, parents trentenaires qui montrent à leur descendance le vert, les poulets , les plantes… C’est beau un enfant… (la nuit….). C’est beau de transmettre. Bon , on achète ce qu’il faut pour être beau et en bonne santé et j’accompagne R. avec les sacs rue Là-bas pour un essayage de favoris. Je n’y vais pas totalement désintéressée, vu qu’il va me falloir pour mes âneries une perruque de marquis blanche. Toc, c’est fait. j’appellerai et je passerai la prendre. Il n’y a plus qu’à trouver ce que je veux faire.

J’oscille entre une certaine satisfaction de ce que je suis en train de faire, et un soudain déplaisir.

Aperçu hier à la tV, Raison et sentiments, mais il n’est pas donné à tout le monde de traduire Jane Austen.

Je vais aller acheter les Edward John Trelawny, Les derniers jours de Shelley et Byron Collection Romantique, éditions Corti

Mémoires d’un gentilhomme corsaire

« L’authenticité des Mémoires d’un gentilhomme corsaire d’Edward John Trelawney a été mise en cause et demeure sans doute sujette à caution. (…) On préférera voir en quoi cet écrit, riche de réminiscences livresques, reprend une forme et des topoï éprouvés, ceux des récits rétrospectifs menés à la première personne du dix-huitième siècle, centrés sur des personnages d’aventuriers et de pirates, et leur donne des couleurs plus précisément romantiques.

Dans un texte autobiographique, les épisodes, souvent répétitifs, pillages, abordages et poursuites, s’organisent en fonction d’un itinéraire personnel dont le maître mot est celui de liberté, placé à l’orée comme au terme du parcours auquel il confère une rectitude. Contextes familial et politique dans une Europe qui voit la faillite des idéaux de la Révolution française sont présentés de manière à conférer un caractère logique à l’engagement dans la course. »

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POURRI

Simon de Pury, commisaire-priseur (ARTE)

Simon de Pury, commisaire-priseur
ARTE

22:30

jeudi 26 février

Etats-Unis – 2008
Durée : 55 min

Portrait de l'”homme au marteau» qui a dépoussiéré le métier. Avant d’étudier le droit à Genève, Simon de Pury a suivi les cours de l’École des beaux-arts de Tokyo et sa passion pour l’art ne l’a jamais quitté. Il commence sa carrière chez Sotheby’s. Devenu l’une des stars de la célèbre maison, il la quitte pour fonder sa propre société, Phillips, de Pury & Company, présente à Londres et à New York, et se spécialise dans l’art contemporain. Après plusieurs records de vente, l’entreprise pâtit de résultats décevants….


Démoralisant et aplatissant.

Fric+Fric+Fric

Seul Jeff Koons résiste car il est clair avec tout cela. Mais plus plus tard je me sauve

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