SANS TITRE

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C’est là où j’ai envie d’être

Ce matin départ 7h en transport comme on dit à A pour aller y chercher ce qu’on appelle” l’oiseau”. Pluie battante. Basket percées j’arrive à Couronnes vers 10h comme un SDF ( existe t’il encore ce mot ? ) . Bas de pantalon trempé, pieds floc floc dans les chaussures ( qui sont à la poubelle chez B)

I. m’a prêté des chaussettes et des Puma trop grandes mais je suis au sec.

Direction la cave. On dirait qu’on est des souris…  B. est face à des moteurs des fils. Moi rayon mécanique je n’y connais rien. Il me dit:

—Tiens, tu vas démonter ça on va récupérer les moteurs. Misère. Je râle et soupire et  je peste et je grogne en cherchant la clé de 12, celle de 13, celle de 15. J’ai l’impression que je passe mon CAP. Il me montre comment on fait sans s’énerver. Une chose est certaine, je ne piquerai pas le boulot d’un apprenti de garage.  Finalement je m’en sors. Pas brillant mais pas si mal.

Mon nouveau téléphone ne chargeant pas je décide de filer chez SFR où ce sera la fête d’attendre des heures un Samedi…

Passage éclair à la maison, je branche le truc. Ca marche . Ouf.

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Réponse à TL qui me renvoie rapidement ses corrections. En fait ce n’est plus la même intention dans le texte. C’est bien aussi, mais moins centré sur l’éblouissement, la voix, le mystère , les archanges… J’aime bien les variations dans les récits. Raconter à nouveau. Ou différemment. Il est tentant de se laisser piéger et d’avoir “un standard” c’est à dire ce que j’appelle un récit-bonus.  Comme dans les suppléments des DVD quand des gens répètent les mêmes trucs. Nicole faisait ça parfois. Et je lui disais

—Non, N. Là, c’est bonus…

On se parle au téléphone.

Je l’ai un peu pressé car il fallait finir ce soir la maquette pour test. C. m’avait parlé le matin depuis L.A. Il avait lu le livre. Je n’avais pas  vu la rafale de  “notes” , horribles bulles jaunes citron de Acrobat, qu’il avait envoyé…

Quand j’ai ouvert vers 14h, j’étais en train de remanier la partie Scob, un peu confuse. J’avais le moral, ça avançait.

Je suis toujours prête à remettre en question tout. Mais a priori, si j’écris quelque chose, je relis et réfléchis ( dans les blogs c’est un peu rapide mais pour un livre) Grosso modo et sans prétention, je dirais que je sais ce que je veux raconter ou pas. Quand il y a une répétition, c’est que je la veux. Quand il y a une omission, c’est que je le souhaite et quand je mets une image , elle a un sens. Le personnage niais qui sourit et me sert pour les mises au point n’arrive pas par hasard. Les images ne sont pas autonomes elles se répondent. Une photo , un truc ne sont pas forcément des oeuvres sinon je ferai un catalogue. Je déteste les catalogues.

Ensuite vient le problème ” d’avoir trop le nez dessus ” . Bien sûr qu’on ne voit plus certaines choses. Et bien sûr qu’il faut savoir modifier. … Je ne suis pas bornée . Je ne crois pas. Bon…bref

C’est comme lorsque chez M. on me demandait si j’allais toujours peindre “si sombre, si noir” .

Ben oué

 Un seul mot à propos d’une image a mis fin à cet enthousiasme.. Bien sûr que ce n’était pas intentionné je le sais , mais soudain tout ce que j’avais retenu, étouffé depuis que nous avons laissé la maison vide et bien préparée pour être démolie, tout a explosé et l’action Kleenex-Sopalin a grimpé à une vitesse éclair.

De ce fait j’ai tout stoppé. Plus envie. Envie juste de partir quelque part et ça va.

Depuis cette tristesse ne me laisse pas. Zut .L’action K-S se maintient correctement.

Ca passera. R . qui est là aujourd’hui me rassure et on parle de ce que je suis en train de fabriquer, assise sur le tapis.

Je découpe des bouts de métal etc…

Je repense à ce rêve horrible de cette nuit. J’ai la tête dans des bandages-casque, une drôle de truc avec une ouverture qui n’est pas centrée. C’est à dire quelle ne correspond pas à ma bouche ou à un oeil. Soudain, une mouche vert émeraude entre et se pose sur l’arête du nez. Berk.

 

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Les dents de Glen Gould

En écoutant Lucien Jerphagnon

Lucien Jerphagnon (3/5) – Hommage – Littérature – France Culture

Bon

L’événement d la semaine fut l’arrachage de la dent insauvable.

Partagée entre la peur et le plaisir de cette peur. De cet événement qui bouscule un peu un corps sans soucis-sauf des tiraillements là et là , au pied gauche, un peu le bras-après le tennis et surtout la terre battue.

Je me suis trouvée enfin un point commun avec Glen Gould. Il était temps.

Donc je lisais sagement Walter Benjamin, ( oui c’est une lecture simple pour ce genre de circonstances!!!) en une fausse décontraction, puis l’homme à l’immense sourire vint me chercher et j’ai marché à reculons ce qui l’a fait rire.

—Mais j’y pense, comment allez vous l’attrapper. Le L apostrophe désignant ma molaire morte.

—Vous pensez que je vais vous le dire. Vous allez imaginer tant de choses….

Essayez de détecter un iceberg qui n’émerge pas. Ce n’est pas simple.

—On y va? Ca va durer… heu.. Allez 15mn

J’ai donc ouvert un large bec-inutile de compliquer les choses, il faut se rendre à l’évidence, la rébellion ne sert à rien en certaines circonstances- et il a attaqué les piqûres .

Ce sont elles que l’on sent le plus. Là, même pas. Rien. La deuxième, troisième, quatrième… Rien.

Comme je n’avais pas regardé dans quel sens volaient les oiseaux en me rendant au Rendez-vous, je me demandais si ce bon début était un signe funeste ou pas.

J’ai bien senti qu’il se passait quelque chose, que ça tirait, que ça changeait d’outil.

Moi crispation maximale, épuisante

Et soudain, un petit chantonnement, un petit hanhanhan tout doux m’ont aidé à passer ce moment étrange. Donc, j’ai fait hanhanhah, sans déranger personne. Comme Glen Gould dont on entend le chantonnement lorsqu’il joue Bach.

On sait que ça doit saigner. On sait que c’est la guerre là dedans et on ne sent strictement rien. Rien.

C’est cela qui est bizarre.

—C’est fini!

Ah je l’adore le docteur M. A ce moment précis, je l’adore.

—Vous aurez sans doute mal après.

Mais après, c’est après.

Et après rien. Rien. Rien senti non plus.

Vive le docteur Murciano.

Continué la maquette.

Fait des pauses en regardant les films des Cesar de l’an dernier. A part quelques bonnes surprises ( je te mangerai) des nullités absolues ( la femme invisible) qu’il m’est impossible de regarder. Insensé tous ces films qui ne servent à rien.

Tennis. Plutôt en progrès mais il faut régler “le mental”. C’est finalement le plus difficile, lorsque l’on n’a pas le désir de gagner dans les gênes

Tiens j’entends le mot Nectanebo. ( Emission sur Alexandre) et ce mot je le connais bien… Quand…Pourquoi… Premier roi d’Egypte..

Bon la maquette, les profils, j’y retourne .

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