La domenica

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J’ai écouté les Regardeurs. Bon. Ça va, c’est pas la honte. Le trio est pas mal avec moi qui pose des questions. De toutes façons je ne peux pas faire la mariole avec quelqu’un comme Philippe. Sinon j’aurais l’air de Bouvard et Pécuchet. Mais c’est un exercice intéressant.

Apres l’émission je me suis précipitée vers le métro pour aller à Argenteuil. Puis soudain j’ai regardé l’heure. 15h 20. Nan. J’y vais pas. Trop tard. Suis revenue sur mes pas. Le Dimanche c’est un peu le jour le plus difficile. On ne faisait pas grand chose. J’allais au tennis . Ensuite je restais ici. C’était bien. On faisait du thé. On allait en fin de matinée faire des courses en râlant contre les enfants modèles de la rue des martyrs. On faisait les vieux cons anti-trotinettes. On râlait, on riait et on achetait la délicieuse purée de chez Plume en bas. Et un gâteau pour moi. Le « re-enactment «  du gâteau du Dimanche dont je détestais le cérémonial quand j’étais enfant.

Je découvre Bambi , le vrai , le livre écrit par ce juif Hongrois et interdit par les nazis. Le sous titre est je crois , un peu comme celui de Walden, Une vie dans les bois. Mais ce qui est très clair , c’est que c’est un livre sur la peur , la menace, l’inquiétude. C’est très simple et très beau.

Je cherche un appartement à Naples pour y partir un mois. Mais quand. Pas possible avant un an. Travailler là bas me plairait beaucoup. Le moi de Mai serait parfait.

Je suis seule à la maison. Par moments ma tristesse est agréable et je me demande si je me rends réellement compte. Mais dès que je me dis ça j’ai les larmes aux yeux, le dernier moment en tête. Le dernier moment avant le moment et moi, assise dans le couloir de la réanimation, avec mon café posé devant mes baskets. Digérer ce qu’ils viennent de dire. Digérer que c’est fini. Les pleurs de C dans l’escalier, ceux de J. dans les toilettes et moi incapable d’un bruit. Pétrifiée.  Donc je me rends compte bien sur. Parfois, ça me semble trop ou très vivable. C’est le travail qui me maintient, les fréquents signes des autres. Les petits mots.

Bon. Ca va bien.

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Le mal est fait

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Studio Avec Jean de Loisy, Phlippe Morel et Sandra l’assistante de J2L

Mail de moi

J’espère que ( foi de vaudois ) je ne t’ai pas fait honte !!!!
Baci

Envoie moi le texte des yeux-crapaud stp

Mail de Philippe:

Eccolo le petit crapaud ! Je trouve que l’on s’est pas trop mal débrouillés et je trouve Jean de Loisy sympathique…

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Il suffisait de chercher à Vaudois ( mais il suffisait de savoir qu’il fallait aller chercher Vaudois, auquel on rajoute bien sur une grenouille ou un crapaud et hop). Bon effectivement je crois que ce n’était pas mal et que je n’ai pas été trop lamentable… Enfin. Ce n’est pas à moi de juger. Merde la bio…

Banque. misère je ne comprends rien. Et pour me désintoxiquer, le films de Ken Loach . Dur dur mais nécessaire. On en sort quelque peu abattu.

Maison et soupe.

Aujourd’hui on a montré la maquette à C et envoyé les captures à C. Bien sur , ce n’est qu’un début mais la ligne est trouvée. On s’y remet demain matin.

Fatiguée.

 

 

SOAP

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Cendrars

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“.…vous offriront en retour, de la part de l’artiste, un dessin qu’il a réalisé pour vous, ainsi qu’un petit morceau de savon de santal de sa composition.”

Je ne voulais pas exactement commencer par cela , mais parfois on retient davantage ce qui semble stupide , vain, risible.

De toute évidence, cet extrait reçu dans la lettre d’info du centre Pompidou n’aurait pas dû m’atteindre davantage que cette phrase entendue dans le TGV Strasbourg-Paris:

Voyageant en IdZen ( à ne pas confondre avec le IdZap !!!!), cette phrase s”est échappée du haut parleur: “Mesdames et messieurs bienvenue dans Idzen. Si vous n’avez pas encore salué votre voisin– ceci est la phrase intacte- , la suite est du genre ” Faites-le”.

Je me pince seule, pince ma voisine et lui arrache la joue en guise de salut; Je crois rêver.

Me dire à moi, à moi qui ( après avoir salué ma voisine puis refermé mes politesses vivement afin qu’elle comprenne que mon Bonjour n’est pas un appel à la conversation/ ) moi donc qui viens à peine d’entamer avec frissons de plaisir, un beignet à l’abricot de chez ” Christian” – “bonne maison” de Strasbourg, ( Haie une grosse larme orangée et onctueuse à jailli et s’est affalée sur mon pull gris et mes mains réparatrices sont toutes collantes ) donc, je poursuis ,me dire à moi de saluer ma voisine, ou mon voisin.! Comme si nous étions à un stade tellement avancé dans l’incivilité?

Ah bon, c’est à ce point ici? C’est comme ça chez vous? On ne se dit pas bonjour, on se prend des coups de sac à dos dans le métro quand la personne se retourne… et quand un passant pressé accroche le livre que vous étiez en train de lire , c’est vous qui vous excusez bêtement mais l’autre a déjà disparu et écrasé les pieds de quelqu’un d’autre… Je ne peux pas le croire!!! Chez nous ce n’est pas comme ça. ….!!! revenons à ce haut-parleur ( L’haut- parleur comme j’ai entendu et aussi entendu des “ablations” dans le Gange à la place d’ablutions. Vous vous imaginez un peu le fleuve sacré et cannibale qui fait de vous un tronc.. Bref encore, LOPARLEUR ( il y a aussi aller AU roy Merlin )

Mais c’est RIDICULE. Plus encore que de vouloir rencontrer-chatter les-avec vos voisins de compartiment. Qu’ai je à dire, moi, à ce type imbu de lui même là-bas qui se sert de “sa poulie d’astragale” pour faire tourner son pied et par la même occasion sa chaussure à boucles d’homme d’affaires quinqua, d’un air satisfait ( un tour dans un sens, un tour dans l’autre).

Il fronce les sourcils en découvrant des mails venus de l’au-delà, des trucs super importants, des devis de chantiers sur la lune, des briefings difficiles à caser, des tracas, un rendez-vous chez la manucure déplacé et une maîtresse capricieuse?

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Bref.

j’ai beaucoup aimé ce petit voyage à Strasbourg J’ai retrouvé P. et nous avons partagé un horrible sandwich à rien dans du pain de mie froid.

Puis il est allé travailler et j’ai repris ma lecture de Dorothy Parker.

Très froid. Cathédrale. J’adore les horloges astronomiques. Elles m’ont toujours un peu effrayée.( celle de mon enfance c’est Beauvais)

Je pense aux automates côté coulisses, dans le noir et dans le froid, prêts à entrer en scène; l’un après Mercure, l’autre après Saturne. Brr.

Et je ne peux pas ne pas voir que l’horloge astronomique est l’ancêtre du train fantôme. Je me suis dit que cela coulait de source(s).


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Intermède

« il était tenté de croire que, la glace peignant les objets, le peintre pour les représenter, peignait peut-être une glace. »

Je viens d’importer des photos que P..m’a demandé de prendre au Musée des Beaux-Arts. Et je meurs de jalousie en pensant que P. et R sont .

J’adore ce peintre.

Grrr. Il m’envoie ce dessin


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dessin Philippe Comar

Donc

Ce qui m’épouvante aussi c’est cet impressionnant ensemble sculpté dans la cathédrale. Le Mont des Oliviers .

Les personnages ont une taille humaine ce qui est troublant parce que l’on prend part à la scène. Tout ceci me glace. Je m’imagine dans le petit Chariot de l’horloge ; précédée par le temps, suivie par la mort, avec moi aussi une petite faux pour le défendre. Mais une faux de jardin disons. Pas La faux. Chacun ses armes!

Pendant que j’écris R. me parle de Dan Yack; et s’étonne que ce soit un texte si peu connu.

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Les images ( diapositives ) de PM sont magnifiques. Les Grotesques sont des exemples richissimes de vivacité, de drôlerie et d’intelligence.

Ils demandent une lecture très attentive, très précise, car rien , absolument rien n’est là par hasard.








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