NOTES RETROUVEES ENCORE

 » Juste avant que les disciples de Wittgenstein n’étendent leurs brumes »  » « Je crois avoir bien saisi dans son ensemble ma position à l’égard de la philosophie, quand j’ai dit : La philosophie, on devrait, au fond, ne l’écrire qu’en poèmes (nur dichten)« 

« Il y a dans tout grand art un animal SAUVAGE : dompté » Il ne saurait y avoir rien de plus merveilleux que de voir un homme dans l’une quelconque de ses activités quotidiennes les plus simples, lorsqu’il croit ne pas être observé. Imaginons un théâtre : le rideau se lèverait et nous verrions un homme seul dans sa chambre, allant et venant, allumant une cigarette, etc. …, de telle sorte que nous verrions soudainement un homme du dehors, comme nous ne pouvons jamais nous voir nous-mêmes. C’est à peu près comme si nous voyions de nos propres yeux un chapitre de biographie – cela devrait être à la fois effrayant et magnifique. » Wittgenstein 1984 : § 4

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NOEL QUELLE ANNÉE

Ce film je ne l’ai pas encore vu. Mais par contre je me suis endormie l’autre soir devant un Mario Bava ( Ou il est question de vampires et d’espace ) avec des décors géniaux et des couleurs bien flashy. J’adore. C’est assez ridicule il faut bien le dire et Ed Wood n’est pas là pour relever le niveau !!!. Mais ce carton pâte ingénu, ces airs graves et regards noirs m’enchantent. Un autre , heu , ils passent sur Arte est quand même difficile à regarder en entier, parodie des James Bond, avec Vince Taylor. C’est carrément ridicule, avec des agents secrets à la noix, des squelettes verts dans des piscines ( tiens un Rouault dans la chambre ).

Je n’aime pas Noêl. Je suis paralysée d’inaction après avoir tout préparé pour ce soir. Je ne veux pas non plus d’un demain cotonneux. L’arrivée à Viviers commencera par un enterrement. JF qui a fait une cris cardiaque après le VTT. C’était un vrai cycliste entrainé

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2018

Oiseaux: Le bec d’argent n’est pas d’une beauté rare. Il est bien moins joli que le Sainte Helene Il est un peu terne mais je découvre qu’il  chante bien!!!. Je n’en tirerai aucune morale!!! Hier atelier …Ce matin RV avec CR pour un café puis atelier. J’ai mis 7mn de Argenteuil à Saint Lazare puis de Saint Lazare à Abbesses plus de 20 mn. Les transports à Paris deviennent catastrophiques. Saturés. C’est aimable de conseiller aux habitants d’oublier la voiture. Je suis bien d’accord mais comment fait on pour se déplacer vu le manque de métros et de bus. Ca me fait grogner tous les jours de voyager de façon si désagréable. DL, qui était assistant de Fellini ne viendra pas à la Maison Rouge pour parler dans l’expo de l’envol, mais il m’envoie des ce matin des petits mails pour me parler de « notre Féfé » « 

Bientôt:Grayson Perry Je n’ai jamais vu son travail mais ça m’intrigue. Est ce génial, ou l’art de la dérision est-il trop appuyé? On verra ça la semaine prochaine. Je ne sais pas exactement ce que j’ai envie de faire. Miami bientôt. Je ne pense pas y aller mais , même si mon plaisir de peindre est de plus en plus grand, je ne veux pas être une mécanique. Bref. Arrête de te lamenter. L’autre jour, C. m’a parlé de F. qui est malade. Je l’ingnorais. Il y a plus important que mes petits atermoiements d’artiste qui se demande quand-même s’il ne fallait pas insister pour mettre…. phrase coupée

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Quelqu’un disait tout à l’heure qu’il fallait écouter les morts parce que tout simplement ils sont plus nombreux que nous. Ca m’a plu.

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2018

Qu’est ce que j’ai ri avec La Fornicara qui est mon nouveau nom, emprunté bien sur à La Fornarina de Raphael. Il y a aussi la chambre aux Rats en echo sans douta à l’homme aux rats mais surtout à ma description du premier soir: —Tu dors là? 

—Oui

—Alors tu peux choisir. Il y a cette chambre, froide avec des rats et l’autre plus grande avec des rideaux et avec moi dans le lit.

—Je prends celle là. Mille choses me font vraiment rire. c’est trop agréable. C’est mieux de ne pas se voir jusqu’à Mercredi. Pénible mais sinon je ne peux pas travailler.

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C’était le retour après une semaine presque hier. Trop bien. J’étais plus trop sûre et il faut dire que c’est plutôt l’oeil qui m’a occupé l’esprit ces jours ci. Il arrive avant 18h et je le trouve super beau. Hier à nouveau aux 15/20. Pas d’aggravation. Pas de déchirement autre que ce à peine 1mm. «  Je ne le trouve pas » disait hier le médecin en cherchant le point déchirure.. Donc je pense qu’on est dans l’hyper surveillance, hyper prudence. La consultation est à 8 euros et quelques et les echographies de l’oeil 15 balles. On peut pas dire qu’ils exagèrent. Et ça râle et ça soupire. Je mange un petit truc dans le viet très bon rue de Charenton puis, pour fêter l’événement je file au Louvre voir l’expo sur le pouvoir. Et peut-être Delacroix. Le monde dans le hall est insupportable, le bruit. Les gens parlent fort ; boivent des cocas, sortent un bout de sandwich de leur sac. Les enfants ne regardent pas les oeuvres ( expo sur le pouvoir ) mais les écrans d’information. Expo Delacroix très belle. Je regarde là où il y a de la place. Les litho avec annotations dans les marges sont superbes et les fleurs et la première salle avec les oeuvres du Louvre. Mais installées ainsi elle nous enferment dans une grande intensité. Dante et Virgile, j’adore, la bataille de Nancy, je ne connais pas, les massacres de scio… Heureusement que j’ai ma carte. Je ne parviens pas à regarder comme il faut avec mon oeil. C’st pénible;. Mon bandeau de corsaire c’est bien pour lire je dois dire.  Bon . J. m’envoie ça…!!! La photo de Bob Dylan ou plutôt Dylan avec un chapeau de cow boy : Cold Irons bounds. Hier soir guacamole et petites choses. Et avant un verre au QG. Journée entre le lit et la cuisine, du thé et du jus d’orange, du gâteau et du fromage de chèvre, du jambon et du café. Blanchot et bêtises. Article sur le plaisir des mouches dans le Monde . On regard le film sur Mark Lombardi dont j’adore et du coup (on ) adore les dessins. Je cherche sur le net un livre. Pas grand chose pour dire rien sauf un truc hors de prix. Un autre truc de Kassel mais un commentaire m’arrête dans mon élan. Donc journée sans sortir. Trop agréable.

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Un peu mélancolique/ Tears

j’ai repris le chemin de l’atelier et eu peu de temps ou pas de temps pour le reste. Ce matin poste, Bobigny, puis beaux arts puis un étudiant puis le comptable; Pas une humeur terrible. un peu triste. Ces jours ci je pense beaucoup à R, disons un peu plus. Son enthousiasme et sa vivacité me manquent. Ecoute les nouvelles d’Italie, lis un autre Kerr, et l’article du Monde. Diner chez P et A avec C BA et TD. Soirée Lebel à la Colonie, theâtre, pâtes avec E hier soir. Je suis fatiguée. Le compte à rebours commence pour le Repenti. Devrais être contente. C’est le moment du mois où on se disait:

—On part quand. Tu veux partir quand toi? Bref

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CAEN 2018

Dans la chambre d’hôtel. J’aime bien. Seule le soir après le travail au Musée. Rien de bien palpitant à raconter. C’est très agréable.Tout le monde est sympa, calme. C’est bien. Je reçois des rafales de mails des beaux-arts avec des trucs de conseil pédagogique, des trucs et des machins qui j’avoue me barbent. Il y a des passionaria et tant mieux et je les admire. Je suis bien incapable d’avoir une idée de « vrai » professeur. Je m’en félicite quelque part. Enfin non, c’est bête de dire ça, mais disons que chacun ses priorités. Je n’aime pas beaucoup la fille que j’entends sur France-cul. Pourquoi on aime pas les gens direct??? La voix?  Bref. Tel…

Je vais sortir et manger un truc je ne sais où.

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Quand je lis le titre d’une prochaine expo au Palais de Tokyo, je râle. pourquoi. parce que selon moi un phrase même inversée est empruntée et nécessite de guillemets. Ainsi quand je lis : Encore un jour banane pour le poisson rêve . Je sais qu’il s’agit de Salinger, Jour rêvé pour le poisson banane. Mais plein de gens ne connaissent ni le texte ni l’auteur non? Bon, ok on emprunte tous mais c’est bien de le signaler un peu non?

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C’est bon d’être un peu malade et c’est bon d’être complètement guérie. Ce matin suis allée visiter la cave de 45 M2 . Puis me suis rangée à l’avis de C. Ca ne me servira qu’a entasser des trucs que je ne ressortirai jamais. Pas faux. Je n’avais pas prévu de peindre mais une fois sur place j’en ai eu envie et hop. Un peu. Puis retour. Puis couper la toile à expédier, puis imprimer ma carte d’embarquement. Puis sortir acheter des piles et croiser S. le livreur avec son oreillette comme un garde du corps qui me charge sur son épaule comme un paquet et me fait tourner pour me montrer qu’il est bien balaise!!!!. Moi je crie comme une gourde . Hier au bistrot ou je ne pause pas ( pose pas ) heu:((( , une fille boit du champagne et pleure comme une madeleine. S. qui est là me raconte qu’on lui a posé un lapin facebook. Elle vient de province . Bon elle m’invite à boire quelque chose, elle invite tout le monde mais je me sauve. J’écoute en mangeant mes spaghettis, Marcelline Joris Ivens et je souris. Ah , c’est bon d’entendre cette vie, cette joie et cet amour pour J.I. J’attends UPS. C’est drôlement facile ce machin. Je tourne la tête vers les oiseaux; J’ai commandé un livre qui s’appelle L’infinie Patience des oiseaux de Malouf: Lorsqu’en 1914, Ashley Crowther revient en Australie, dans le Queensland, pour s’occuper de la propriété héritée de son père, il découvre un paysage merveilleux peuplé de bécasses, d’ibis et de martins-chasseurs. Il y fait également la connaissance de Jim Saddler, la vingtaine comme lui, passionné par la faune sauvage de l’estuaire et des marais. Au-delà de leurs différences personnelles et sociales, les deux jeunes hommes ont en commun un véritable amour de la nature. Et ils partagent un rêve : créer un sanctuaire destiné aux oiseaux migrateurs. 
Loin de là, l’Europe plonge dans un conflit d’une violence inouïe.

Bon une recré, car depuis ce matin j’ n’ai pas arrêté et je dois encore aller tuer Kennedy.

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Catane 2017

Arrivées à Catane. Nous avions évité cette ville, R et moi il y a plus de 20 ans,  je ne sais absolument pas pour quelle raison. L’idée préconçue d’une ville industrielle, d’une ville sans intêtet? Je ne sais pas. On m’a dit récemment, Catane, c’est mieux que Palerme. Tu rigoles me dis-je. Bon il y a Naples que j’adore. Puis mon souvenir de ces deux tours de Sicile il y a bien longtemps. Quelle merveille. De Noto à Agrigente, de Taormine à Syracuse de Palerme à Mondello tout dans le désordre. Piazza Armerina et Gela dans une brume ocre. Je croyais ressembler à Ulysse et découvrir une terre. Des cafés, des hommes et cette lumière jaune opaque et industrielle. Cette lumière opaque comme si Claude regy était passé par là mais en jaune et pas en gris. Nous avions fui. Puis tout accompli dans un bonheur total de temples, d’hôtels crados et de processions sublimes. Des vierges qui oscillaient, portées par des hommes en sueur. La virilité/ la vierge. Soupirs et beauté rude. Image pieuse,  beauté de cette foi brute d’ex-voto / rèche et polychrome. Tout dans une succession de glaces délicieuses, de courses de vélos, de mosaïques, et d’hôtel Carlton qui n’en avait que le nom avec son bruit d’ascenseur.

Aujourd’hui, je suis sur la place de l’éléphant de lave. Un palais derrière moi, son nom je l’ignore et mille mascarons magnifiques que je m’empresse de photographier. V me dit: —Eclate toi. Ci-fait. C’est trop beau ces visages pensifs, crétins, monstrueux, stupides, cassés, tristes, mélancoliques. J’adore. Catane en Novembre me semble une ville tranquille de province. Je filme un terrain de sports qui sera beau au ralenti, un buste blanc dans des lauriers. Nous nous épouvantons des rues principales atrocement banales avec leurs magasins genre Zara, hideux et ordinaires. En face d’une marque et de sa devanture sonore, une église. Terrible, austère, sombre. Des hommes parlent seuls, un autre me demande un peu d’argent contre une image pieuse. Si ce n’est ces magasins atroces qui offrent des jeans déchirés, je me trouve des années en arrière. Un monde désormais ancien et que j’aime avec ses figures, ces hommes et femmes d’un autre temps sous l’Etna. Quelle beauté l’Etna. J’ai apporté mes jumelles. La neige là-haut et des nuages qui passent, s’amenuisent, deviennent transparents. En haut de la coupole gravie avec joie je dis: , un skieur !!! et V. pour une fois ne me croit pas.

Ce que je vois jumelles aux yeux c’est une route de lave noire, c’est toi et moi, l’hôtel sur la même route noire du sommet. Puis quelques années plus tard et une éruption plus loin, nôtre refuge pris dans la lave. Plus haut des sortes de Buzz Aldrin en activité. Spaghettis alle vongole. L’hôtel est hyper propre et sans grand interêt. A Paris, Seigneur , mon oiseau est mort. En partant je m’étais inquiété de son état soudain. Ebouriffé, respiration saccadée, et il ne volait plus.

Jacques Rancière: Don Quichotte ne regarde pas par la fenêtre ( il dit cela sur un ton qui me fait pouffer de rire. Oui, DQ n’est pas Madame Bovary, accrochée aux vitres de sa chambre, pâle d’amour. Elle est cinglée à sa manière, ennuyeuse… et le chevalier est cinglé total. )

L’apprentissage de la méconnaissance Pas de souci de vraisemblance / Nouveau réel Invention et imagination / Conrad Véritable imagination/ Ne rien inventer. Un personnage d’invention ne sort pas d’une brume nordique Partir d’une figure réelle et de développer la puissance d’histoire.

Jeudi/ Catane Palerme / 2 cappuccini / Palerme Bagheria

Villa Palagonia

C’est à 15mn de Palerme. La banlieue. Marcher. Personne Pas d’intérêt particulier. Ca monte. Via Palagonia. Une sorte d’arc, de porche d’entrée en semi ruine avec ses géants curieux, au visage effacé ou rongé. Ils n’ont pas l’air particulièrement contents de me rencontrer. Bottes, fusil de pierre. Magnifiques et maladroits ils gardent ce qui sans doute fut une allée d’entrée au 18 ème siècle. Ils ont vraiment de drôles de têtes et je me demande s’ils sortent l’épée et pourquoi ils sont dos à dos. Le soir des enfants jouent au foot la-dessous ( l’endroit est dégueulasse plein de papiers de saletés. Je me demande un instant si leur vie en sera modifiée, s’ils s’en souviendront.) Je me demande s’ils voient cette ruine. Au loin des arbres annoncent un parc ou un jardin et on arrive devant une grille qui n’a pas dû être ouverte hier. On colle nos visages. Personne. C’est dans ce palais que j’ai réservé une chambre et que l’on va dormir. C’est certain qu’il n’y aura que nous. Pas de touristes. Trouver l’entrée, puis boire des citrons pressés en attendant l’ouverture. Calme plat. Des vieux jouent aux cartes. Il fait doux. Chouette on dort là. Chouette. Après avoir désespérément cherché une autre villa dont on voyait le parc  et un morceau de balustrade en pierre (une vieille dame sur son balcon nous dit qu’il faut monter au cancello/ Oui mais où bazar???) On abandonne et nous voilà dans notre demeure, à l’entrée. Je dis que j’ai réservé pour la nuit et là vu le sourire du gardien et son air interrogatif je me demande ce qui se passe. -Dormir ici? Vous allez dormir ici?  Moi/ Oui oui. Ici.

Mais on ne dort pas ici. C’est privé!

V. Commence à se gondoler et moi à verdir. Mais où ai-Je réservé???? On le saura plus tard. Pour le moment on visite. A nous la Villa Palagonia. En long en large et en travers! C’est magnifique. Le jardin d’abord avec en haut des murs un théâtre de pierre. Des drôles de figures difformes, oui des sortes de monstres. Des soldats, des aristocrates, une sorte de faux paralysé à jambe de bois et dont la jambe est repliée. On penses à des mendiants de Bosch ou Breughel ou Jacques Callot peut-être. Des chimères et une licorne sans doute, à corne brisée. Tout cela est magique et dans un état terrible. Certains statues jouent de la musique. Un homme ou une femme nue à côté d’un âne et tiens, Mercure un peu déhanché . J’adore cette image et ce jeune homme. Il porte une armure, il est mélancolique. Mélancolique aussi un autre jeune garçon allongé dans l’herbe. Il s’appuie sur son coude gauche. Il rêve. Un escalier double, des bustes, une étoile, des motifs cassés. Et passée une belle salle et ses fresques en grisaille, c’est la salle de bal. Stupéfiante avec son plafond en miroirs anciens.

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Embrasser ou tuer quelqu’un sont sans doute opposés, mais raconter le baiser et raconter la mort les assimile et les associe aussitôt, établit une analogie et érige un symbole.

Et tout le monde s’acharne à raconter sans cesse et ce faisant, à cacher sans cesse, il n’y a que ce que l’on ne dit pas qui n’est ni raconté ni caché. Mais ce que l’on tait devient un secret que l’on finit tout de même parfois par raconter Javier Marias

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Ce serait une aberration que d’en venir à »préferer les matériaux à l’oeuvre, l’échafaudage au monument, les carnets de Thucydide plutôt que la statue d’airain de Thucydide » Qui a écrit cela?

Hier j’ai maté Scar face que je n’avais pas vu. Yesse mais je me suis endormie faute de munitions ( je ne sais même pas ce que ça veut dire !!!)

Argenteuil départ 7h. Peinture toute la journée . A. transférée grâce à Bibi et JC, ou plutôt le contraire à Cognacq Jay. C’est , si on peut dire super là dedans. Vaste, neuf… Jolies infirmières soignées et nickels et sympa. On parle à l’ardoise si on peut dire. Elle doit en avoir marre ma A. Mais je vais pouvoir y aller plus souvent, c’est direct de Saint Laz ou Pigalle. Fini Villejuif et Chevilly la rue malgré son beau jardin.

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Quand ma pieuvre désagréable capture Reynolds, mais peut être ce n’est pas Reynolds

Bon maintenant j’essaie le magneto histoire de bien vérifier. Et départ Avignon, 7h. Ca m’impressionne un peu quand même d’aller dormir chez eux. JLT et M! Je prends des notes sur des feuilles volantes c’est un désastre. ( pour enregistrer le musée des titres/ jean louis Trintignant

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Lorsqu’ on entend les commentaires quant aux élections à la télé ( hier soir ), on se dit que le SILENCE ce n’est pas mal. Je viens de lire un article du Monde glaçant quant au FN et des journalistes ou chercheurs qui se sont soit infiltrés , soit présentés comme chercheurs. Cela ne me serait même pas venu à l’idée que quelqu’un dise que Le journal d’Anne Franck est une invention. ( C’est Jean-Marie le Chevallier qui a sorti ça… ) C’est dans le Monde Samedi 22 avril. Plusieurs articles interessants dans Idées. Notamment: Jusqu’où désobéir. Bref. Je vais à la cuisine chercher l’article et j’espère revenir avant la nuit… fB n’a pas que du mauvais. Je découvre Slavik et surtout deux tapisseries. Je ne savais pas qu’il était le décorateur des drugstores etc. mais ça m’intéresse. Elles semblent introuvables. Il n’y a pas grand chose sur internet. Peut être au Musée des Arts déco. Peinture toute la journée de Dimanche. Puis Visite à A.D ( Anne Descolas ma grande amie qui avait un cancer de la gorge ) hier. Train, metro bus puis Uber car c’est la misère d’aller là-bas. On parle, façon de dire car elle ne peut pas parler. Je lui amène un livre de Erri de Luca, découvert deux jours avant et elle fait une telle tête, file dans son placard et en sort un autre livre de Erri de Luca. C’est incroyable ces coïncidences. L’autre a été apporté par JP un vieil ami sculpteur qui vit en Toscane. Je reste moins longtemps que d’habitude car elle est fatiguée. Souriante, incroyablement courageuse. On rit. Et plus tard dans la soirée on s’envoie des SMS. J’en ai toute une collection. J’ai hâte qu’elle sorte de là car j’ai peur que son moral ne baisse.

What’s de AM qui me demande si je veux aller à Venise à la Biennale en Juillet. Bien sur Aujourd’hui je ne sais pas par quoi commencer. Ya du taf, ya du taf. ;Temps magnifique

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L’île aux mimosas

http://www.deezer.com/album/15320205 OUPS. Je trouve le disque magnifique et sortez les Kleenex. Me souviens la soirée avec SB. Au théâtre et G.( Depardieu ) si impressionnant, si pas comme tout le monde dans sa façon d’être. C’était Love letters? Oui je crois. Avec Francoise Fabian ? Oui je pense. Rien pourtant d’extravagant mais une charge de vie si impressionnante qu’on a envie de tout quitter pour ce gros bonhomme incroyable. Une liberté totale. ( au théâtre rond point la dame qui voulait faire son intelligente et posé je ne sais quelle question avait été rembarrée vite et malproprement, du genre toi j’te parle pas !!! ) Comment arrive t’on a cela. Il avait même quitté la scène et répondait à ? des coulisses. Sans que cela sente le numéro. Et cette voix si féminine parfois. Oh la bête. Quel drôle de mec. C ’était une magnifique soirée et nous étions si peu nombreux, peut être six à boire un verre. Et en bas de la rue Rodier, je suis à vélo et lui énorme sur son énorme moto au feu. Je l’ai appelé —Hé!! Je suis… La femme de. Il a enlevé son casque, son gant, enchanté m’a t’il dit. Il a remis son gant et son casque et vroom. Et Guillaume, je me souviens de lui, sa pâleur. Il était dingue Guillaume. Et si pâle.

vernis et notes

Retouche rouge sous l‘oeil affligé de Pascal Dusapin

Comme je n’ai jamais mis de vernis à ongles, quand je vois ma main, j’ai l’impression que c’est celle de quelqu’un d’autre!

Hier soirée vraiment sympa à la Maison Rouge. J’avais mis du rouge à lèvres et A
nne de Villepoix a fait des photos super, mais je ne sais pas si elle me les enverra. Jambières Fragile . Short / Pull rouge et rouge à lèvres mal mis.

A young woman in her bed chamber trying a wig on her bottom for effect: her maid-servant holds a mirror for her and sniggers with amusement; a cat arches its back in fright and a dog dives for cover under the young woman’s corset which is lying on the floor.

A fat hunchbacked man with two large warts on his nose with hairs growing out, admires his fashionable wig in a hand-mirror; a grinning barber trims his wig in front of a table on which there are various hair-dressing appliances.

A woman wearing an extraordinarily high wig decorated with beads and lace, discusses her head-dress whilst taking tea with a man sitting opposite who wears a legal tie wig, gown and bands; on the wall is a framed picture of two monkeys sitting at a table drinking tea.

JACQUES PATIN

AFTER…

Je suis crevée. Ce matin j’ai hésité à aller au cours de Pilates. Puis me suis décidée. Paf un truc a claqué entre les côtes lors d’une torsion; Bon ça va. Hier soir théâtre. Il ne m’en reste d’ailleurs presque rien.( ni de la douleur ni de la pièce ) Me suis ennuyée un peu. La sonnerie de téléphone d’une dame imbécile m’a réveillée C’était sympa d’y aller avec M. Pour m’y rendre me suis tapée les difficultés de la gay pride. Je ne savais pas ce qu’était tout ce monde. Courses à Pyrénées. Avocats, bananes, épinards, tomates, figues, melon, raisin secs et cerises. J’ai mangé beaucoup trop de sandwiches ces temps ci. Le seul truc bon, c’était le petit Coréen rue de Lyon.Et à côté celui tenu par deux filles.  Puis orange pressée avec V. Le mistral j’aime bien et le quartier est moins bourgeois qu’ici. Pour le moment les réactions à l’expo sont plutôt très bonnes. E.L dans le supplément Beaux-Arts, Telerama, Art Press en Septembre, Connaissance des arts bientôt. Puis Arte, TV5 , RFI international.Et ???

Je me suis endormie devant La femme au gardenia. Sais pas trop quoi faire.

Alors j’achète sur internet des maillots de bain. Ouf. Fini l’horreur de la cabine des galeries Lafayette où tout est moche et où les miroirs sont peu flatteurs!. En passant je découvre Louis Réard. HA les photos des années50, bikinis etc!!! Avec dans son show-room une grande fresque représentant la mer et les parasols/

J’écoute Antoine sur France-Culture.

L’horreur avec FCP, c’est le temps. Car le temps passe on déplace les fichiers sans se souvenir que le off-line guette. Et pour le sous titrage de Nicole… Hum hum. Je reste à la maison, je prends mon temps/ Banque. Bon ça va. Mauvaises nuits agitées comme si tout ce à quoi je n’avais pu penser pour cause de travail revenait comme un boomerang. Et puis le travail, ça doit repartir pour l’expo de septembre… Grrr.

30 AVRIL

Mardi soir, Centre Pompidou, fin du diner des amis .

Hier on a travaillé comme des bêtes et surtout porté du matériel. Au 4 , il y a toujours une voiture qui bloque le passage, malgré le mot que j’ai laissé. Les gens veulent avoir leur voiture au bout de l’oeil, et comme la population est devenue assez bobo, que les lofts ont remplacé les ateliers….On a même une Porsche dans la cour maintenant, je n’ai rien contre d’ailleurs mais c’est pour dire. Bref. On porte. J’avais envie de massacrer la voiture du type avec une barre à l’arrache. Parfois il n’y a que ce langage.. Il n’a pas voulu la bouger cet imbécile. B. l’a traité de FN et  c’est parti. Les plaques d’acier c’est pas du léger et moi je n’ai pas grand chose dans les bras. J’aurais bien besoin d’une remise en forme comme on dit. Plus de tennis, plus de gym…  L’autre jour c’était la fille moche qui n’a pas voulu avancer son 4/4 de 20 cm , ce qui aurait évité des manoeuvres au camion.

Ca éternue sec avenue Trudaine avec le pollen. Suis sortie tôt ce matin, pris mon café au coin, papoté avec Dédée et le Père qui sont si agréables. J’ai dormi comme un loir et j’ai envie de marcher. Avenue. La brocante est à moitié ouverte. Ca me barbe les brocantes. Je n’aime pas ces tapis, ces verres anciens et autres chaises fauteuils et vêtements militaires qui sentent le renfermé. Deuxième café à la terrasse des Petits gros. Dégueu le café entre parenthèses. Et lecture.

Hier j’ai ressorti les contes hiéroglyphiques de Walpole. En parlant d’Egypte, Vincent est monté hier matin et on a parlé de l’état de A; Puis il m’a dit les nouvelles découvertes concernant Antinoë. Echange de SMS dans la journée avec A. qui est toute contente d’avoir pris 3 kg. Ca fait  41… Je la traite de grosse. Elle est dans le hall de l’hosto ou elle a un copain, M, qui est un clodo. Elle est incroyable de résistance. J’y suis allée Vendredi.Y retournerai demain.

Hier soir rentée de l’atelier à 22h.

Bon au boulot pour le catalogue.

Texte corrigé toute la journée et ce soir cinema « Le procès du siècle » Place clichy.

AS…

Ce qui me fatigue aux beaux arts ce sont les étudiants mous. Ou ceux qui n’ont jamais l’air contents, ou ceux qui disent « pas de problème » et ne foutent rien, soumis je crois à une image de l’artiste, ou une idée de ce qu’est un artiste, complètement erronée.A côté de ça qui me barbe, d’autres qui se posent les questions justes à mon sens, qui ont de l’appétit, la joie de travailler dans ces conditions et dans cet endroit. Les grognons l’année prochaine je les vire.Un grognon qui fait la gueule, c’est pas possible. Les jamais contents. Bon ce n’est pas mon principal problème actuellement. Mais tiens en passant, ils écrivent plutôt bien je trouve, malgré les fautes d’orthographe qui surtout gênent la lecture / comme des mauvaises herbes piquantes.

Un type en treillis dans la rue écrit sur un cahier à toute vitesse. Mais il écrit quoi? Je suis pressée. Pas le temps d’espionner Devant les BA est garée une moto décorée comme un sapin de Noel et quand je pousse la porte des 2 Acas pour boire un café, le personnage qui va dessus, on le reconnait en une seconde. TenuE jean, rocker, paillettes, santiags dorées, bon on a compris. Il a la tête rentrée dans les épaules, attrape un croissant avec sa patte droite, avale une gorgée de son crème dans la même position / seul le bras bouge /, tourne les pupilles vers moi sans bouger la tête, retend la patte vers la corbeille et se colle un autre croissant dans la poche. La fin connais pas, car je pars avec mon «  très allongé à emporter « . Trisha Brown est morte. Zut. Je repense à BB qui m’a raconté qu’il y a longtemps, des footballeurs, enfin des fantômes de footballeurs étaient dans sa chambre-« tu crois aux fantômes toi? / Bien sur BB/ J’ai pas peur ajoute t’il mais c’était il y a longtemps. ce matin je lui envoie un message: Réveille toi vieille cigogne, je pouffe de rire toute seule et je file chez l’imprimeur attrapper les essais. Velib, direction Maison rouge avec arrêt café car je suis en avance. La serveuse est très sympa. Nature on peut dire, mais sympa!. Réunion. J’en sors quand ça parle de fric et me balade un peu dans l’expo. Je ne connaissais pas les performances de Coste. Ho ho. Je regarde en souriant les Clovis Trouille.

Là, Jerôme deschamps à la SACD

And The Villain still pursues her

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Réunion hier à la Maison Rouge. En repartant je regarde assez longuement les manèges place de la Bastille et le train fantôme tout pourri surtout. les personnages tournent comme dans une horloge astronomique monstrueuse, ils sont rafistolés. Le grand squelette en imperméable n’est pas très présentable. Les autres ont le visage arraché par des coups de couteau criminels, un monstre grimpe à la corde et ça m’muse. J’irais bien faire un tour là dedans mais j’ai toujours eu la trouille des trains fantômes, du gorille à Amiens qui apparaissait accroché à une voiturette et qui ébouriffait les passages. J’ai souvent pensé à ce mec déguisé en singe et qui passait sa vie dans le noir.  Seul le train fantôme de Sturtevant au MAM , m’a été possible et encore j’ai hésité. Bon je regarde le grand machin qui tourne sur un axe, si haut et les gens ont la tete en bas. Je pense aux photos de Diane Arbus.

Je file au BHV acheter des Posca et un taille crayon pas trop nul. C’est pénible Noel. Le monde. Je passe devant je ne sais quel marchand de chaussures qui me fait un effet Pavlov. J’avais reçu devant sa vitrine un appel de l’opéra du Rhin, intéressé par ma pièce sur la guerre de 14 ( Il y a plus de 10 ans ) et je n’ai jamais rappelé!!! Hihihi. R me disait qu’il fallait y retravailler puis bon, j’ai laissé tomber. Faudrait s’y pencher à nouveau comme on dit. S’y pencher. Il y a pas mal de trucs sur lesquels je dois me pencher.

 Et le matin j’ai fait quoi? J’ai dessiné je crois et fini de le roman de l’étudiant. Il faut le retravailler, il perd son sujet en route, le titre n’est pas bon et la fin non plus. Mais l’ensemble est vraiment plus que bien.

Maison des Metallos hier soir pour voir Trauma, magnifique pièce bouleversante grâce à l’interprétation des deux filles. Je ne connais que le nom de Julie Dumas et pas celui de l’autre.

Un type baille bruyamment à 3 reprises et je lui règle son compte à la sortie. Il s’excuse.Il me dit je ne me rends pas compte je suis fatigué.Je rétorque qu’on est tous fatigués et que c’est inacceptable. Il se confond à nouveau en excuses. Bref.J’appelle ça le syndrome du gratte couilles ( pardon ) quand les gens ne savent plus s’ils sont chez eux devant le télé où dans un espace public.

Puis au moment où je rentre dans le métro , on décide qu’on boirait bien quelque chose et on va rue de Belleville dans un Bar à vins grand et sympa. La terrine n’est pas aussi bonne que celle que vient de cuire C. au BAr des Artistes ( terrine de sanglier ) mais bon. La charcuterie et le fromages se laissent taquiner.

8h30. Au boulot.

Info presse du jour: « Barack Obama n’a pas fait de détours, vendredi, lorsqu’il a évoqué les cyber-attaques qui auraient faussé le résultat de la présidentielle américaine. »

« La grande rencontre c’est Heraclite-Laurel et Hardy »

famous Ancient Greek philosopher Heraclitus quote about change on blackboard

Benoit a débarqué à 8h pour travailler. Au secours. Il veut «  visiter » mes disques durs. Et moi je n’en peux plus de voir ce que j’ai fait!!On a une première étape pour l’expo, mais maintenant il faut approfondir et remettre en question.

Zut , je n’ai pas rappelé MT pour la voix de Jean-Louis. Il faut que je réfléchisse à d’autres choses à enregistrer car lorsqu’on a un tel acteur , ce serait dommage de ne pas aller plus loin.

Puis l’après-midi , F. arrive et on fait de la paperasse. Ça n’en finit pas. Moi dès qu’il faut coller un timbre c’est l’enfer. En plus je suis crevée et ça me déprime ces machins. F. passe les coups de fil, etc.

Alone in Berlin  a des critiques terribles.

J’avoue que je me suis calée dans mon fauteuil, sans grand sens critique. Je suis sortie de là , pas trop dérangée/ c’était sans doute un signe !!!. C’est vrai que pour un tel sujet magnifique c’est mou du genou. Je voudrais lire le livre.

Monique Chaumette est vraiment bien.

Visite à la Galerie des Amis du Jeu de Paume. Puis je file chez D. pour diner avec Paini et quelques personnes. Je suis cassée en deux mais mange comme un loup le délicieux repas de D. Comme c’était bon !!!!

Je repars à pieds en faisant un bout de chemin avec H. Qui me parle de sa famille. On poursuit notre chemin chacun de son côté quand on croise la rue de Dunkerque.

 

 

 

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