“Day by day”

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Intérieur de la veste de BB

Avant de filer chez Rezvani avec mon bouquet de tulipes blanches j’écoute un peu Cohen encore. Je vais rester peu de temps. Récupérer le livret de famille de MJN qui fut la première épouse de R. Bazar pour obtenir ça.

Sa voix au téléphone est fatiguée.

Je ferais mieux de commencer à écrire mon communiqué plutôt que d’écouter Cohen ( je ne peux pas écrire en musique , sauf ça!!! )

Hier c’était intéressant de voir l’expo au BAL. Mais un monde fou. Le film que l’on regarde dans d’assez mauvaises conditions est très beau. Ces galeries creusées, ces gens qui s’enchainent pour résister et fabriquent des forteresses comme au Moyen-âge. C’est troublant cette volonté de résister face aux déferlantes pas si inévitables parfois finalement .Après je file au café de la Mairie où A. fête son anniversaire. Nous sommes dans la petite salle du haut. Bonne idée. Et nous sommes nombreux. A. et son ami nous offrent la lecture de « Porteurs de lanterne » de Stevenson. C’est très agréable , au moment où l’arrogance et la vulgarité de Trump fait la une, de se trouver à l’abri en quelque sorte, dans une situation quelque peu désuète peut-être, mais délicieusement désuète.  A. porte une robe que l’on dirait « rose » mais c’est un rose si particulier que rose est trop réducteur. Je saurais le fabriquer je crois, mais je ne sais pas le dire. Puis le garçon arrive du bas et nous demande notre choix pendant que se préparent des assiettes avec des crackers délicieux fabriqués par B. Tout cela est élégant et plaisant.Chaleureux, amical. Je rencontre 3 personnes et nous parlons. Puis nous filons avec MT. Je passe aux A. et raconte des âneries, photographie l’intérieur de la veste de BB, et l’on découvre que Christian Lacroix cache des messages dans les costards: Un coeur, un truc de corrida et … Il faudra que je regarde mieux. Ce soir avec ce costume élégant il a des chaussures vernies et un parfum moins agressif. Hier il était fâché parce qu’on disait que sa montre était en toc. Puis je lui fait mettre mon bonnet, lui fait un fatify. Il meurt de rire.J’en fais ce que je veux. C’est vraiment un enfant.

J’ai froid. C’est toujours ainsi après le tennis. J’ai perdu. Puis décidant de me me convaincre qu’il n’y avait pas de match, j’ai gagné. Des que j’entends le mot Match, je joue de face , mes mouvements sont rabougris, je suis crispée et je me prends les pieds dans rien.

Bon j’y vais.

http://www.youtube.com/watch?v=dcVcwwo8QFE

L’appartement est à deux pas d’ici. Je sonne. R. ouvre et disparait puis MJ . C’est tout sombre là dedans. Brrr. Je ne reste pas. Je vois que tout est en mode somnolent. Mais lui à l’air impec à presque 90 ans. C’est chiant de ne pas mourir assez tôt.

Message sur le répondeur très gentil et très gêné de m’avoir reçue entre deux portes…

Bon il est 15h41 et je n’ai pas commencé ce machin.

Bon c’est fait. Je ne sais pas si c’est bien. Quelques mails délicats envoyés. Rangé le placard à outils, déplacé une table. Je veux virer pas mal de choses. Mais avant les montrer à J.

Bon je sors 5 mn voir quel costume porte BB

 

La domenica

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J’ai écouté les Regardeurs. Bon. Ça va, c’est pas la honte. Le trio est pas mal avec moi qui pose des questions. De toutes façons je ne peux pas faire la mariole avec quelqu’un comme Philippe. Sinon j’aurais l’air de Bouvard et Pécuchet. Mais c’est un exercice intéressant.

Apres l’émission je me suis précipitée vers le métro pour aller à Argenteuil. Puis soudain j’ai regardé l’heure. 15h 20. Nan. J’y vais pas. Trop tard. Suis revenue sur mes pas. Le Dimanche c’est un peu le jour le plus difficile. On ne faisait pas grand chose. J’allais au tennis . Ensuite je restais ici. C’était bien. On faisait du thé. On allait en fin de matinée faire des courses en râlant contre les enfants modèles de la rue des martyrs. On faisait les vieux cons anti-trotinettes. On râlait, on riait et on achetait la délicieuse purée de chez Plume en bas. Et un gâteau pour moi. Le « re-enactment «  du gâteau du Dimanche dont je détestais le cérémonial quand j’étais enfant.

Je découvre Bambi , le vrai , le livre écrit par ce juif Hongrois et interdit par les nazis. Le sous titre est je crois , un peu comme celui de Walden, Une vie dans les bois. Mais ce qui est très clair , c’est que c’est un livre sur la peur , la menace, l’inquiétude. C’est très simple et très beau.

Je cherche un appartement à Naples pour y partir un mois. Mais quand. Pas possible avant un an. Travailler là bas me plairait beaucoup. Le moi de Mai serait parfait.

Je suis seule à la maison. Par moments ma tristesse est agréable et je me demande si je me rends réellement compte. Mais dès que je me dis ça j’ai les larmes aux yeux, le dernier moment en tête. Le dernier moment avant le moment et moi, assise dans le couloir de la réanimation, avec mon café posé devant mes baskets. Digérer ce qu’ils viennent de dire. Digérer que c’est fini. Les pleurs de C dans l’escalier, ceux de J. dans les toilettes et moi incapable d’un bruit. Pétrifiée.  Donc je me rends compte bien sur. Parfois, ça me semble trop ou très vivable. C’est le travail qui me maintient, les fréquents signes des autres. Les petits mots.

Bon. Ca va bien.

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Dimanche

white owl: victorien

William J. Webbe

On a décidé dès l’ouverture des rideaux de filer à Versailles. Et on a bien fait. C’était splendide. La musique dans les jardins, ce n’est pas ce qu’il y a plus indispensable mais…

Je marche sans penser à rien , R. court devant . Pour venir nous nous sommes trouvés dans le grotesque cortège des Ferrari . C’est un genre de Rotary club du super riche me disais-je en râlant ( ceci étant dit, même lentement le bruit dans les tunnels est impressionnant.) Bref comme une anomalie nous roulions escortés de 92, 75, Luxembourg, Monaco, Corse.

R. me dit: Ce doit être le rallye des pauvres…. Je m’en fiche qu’on ait une ou plusieurs Ferrari ( J’ai une préférence pour tout mais pas la rouge/ La grise est plus discrète donc plus classe)

Bref. Je m’en fiche – bien qu’en horde…. Mais quand , alors que soudainement j’ai décidé ( on se demande pourquoi) d’être bien prudente et de respecter la limitation à 50 , qu’un type me colle agacé, je dis NON!!!!

J’aime bien regarder les avirons. J’ai toujours eu envie d’essayer.

REtour.

RV avec DH devant la fondation Cartier/ Heureusement ” qu’on est sur la liste “( hum hum: Tu es sur la liste!!!! Ca me fait mourir de rire car ce n’est pas à Viviers que j’entends ça et ouf !), parcequ’il y a un monde fou.

Bertolucci, Varda, et les autres… On bavarde. Il fait humide. Du Hip-hop là-bas;;; Des contes en bas. On squatte une table et on n’en bouge pas à vrai dire.

RV au Flore avec R. On rit. On regarde les deux russes modèle blaireaux à foulard rose Vuitton- champagne et Vodka- la femme à impressions léopard, Moscovici -ah c’est lui?, une dame qui commence un pavé, un gros bouquin spécial Flore, un garçon de la famille physique Saint-Laurent qui regarde R. Celui -ci le salue. Ils se serrent la main et personne ne comprend rien dans un grand rire. Marcher, manger un truc. Rentrer en taxi et le chauffeur est Haitien. On parle.

SANS POISSON

Promenade dans Paris, et un thé rue Monge avec un fond sonore portugais.

A l’intérieur ça danse. C’est comme un bal de campagne.

On a regardé passer les gens, ce qui est l’exercice que je préfère…./…

Curieusement la population est assez mélangée. Bien plus que dans notre quartier.

Je regarde Omar m’a tuer sans le finir car je vais être trop en retard puis file rue Lafayette à vélo.

Diner chez G.et A

…./…

Retour vélo et bouffée de Ventoline pour effacer le souvenir du chien noir malade avec des attelles aux pattes.

promenade sur ARAGO

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Je me réveille assez mal. J’étais à Berlin et D et D tenaient un bar. Un groupe d’artistes Français arrive pour une exposition et j eme demande comment je vais m’échapper. Je cherche désespérément le titre d’un livre. Je décris ce livre mais à la librairie de l’opéra ils me proposent tout sauf ce que je cherche. La fille me dit: C’est le viculus énigmaticus?—Oui c’est cela…( VICULUS, I, m 1 siècle avant J.C.CICERO (Cicéron) bourgade n. f : village aux habitations dispersées/ petit bourg )
Ficopomatus enigmaticus feeds on suspended detritus and phytoplankton with its crown of ciliated gill plumes, which it extrudes from its tube opening.
Bon. Puis qu’il en est ainsi… J.G traverse lui aussi le rêve. Il y a un film sur lui et il ne veut pas le regarder dans cette grande salle de cinéma.

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