L’anguille et les pierreries

J’adore Vincent Price.

Hier en rentrant de l’anniversaire d’E, Chute de la Maison Husher ( très bonne soirée chaleureuse et amicale ) avec en prime le feu de bois qui va tous nous faire mourir, nous polluer comme une vieille bagnole qui pétarade dans la nuit!!! Un bon feu serait néfaste? Allons….!

LN chez em2

La  photo d’Elise

Bref. Anguille façon japon et bière. Tout cela délicieux.Paisible. L’endroit est merveilleux la nuit quand il faut longer les jardins pour arriver à Notre-Dame-des Champs, entrer dans le métro et poursuivre en chemin la lecture de Peter Handke. Pourquoi lui maintenant et que je pense n’avoir jamais lu?

Eh bien parce que dans la cuisine j’ai feuilleté le livre de Depardieu , qu’il y a un magnifique passage sur le silence, sur le silence de l’acteur sur le plateau quand il joue. Et parce qu’il parle si bien de Handke. Je suis allée vite à la librairie de Paris, Place Clichy. J’ai demandé:

—Il existe en livre de poche P.H?

—Ah non… Non…

— Mon instinct m’a fait monter à l’étage au rayon livres de poche, et j’y ai trouvé P.H!! ( soupirs) J’en ai pris plusieurs. Il n’y avait pas le théâtre.

Le premier que je lis est donc, l’Angoisse du gardien de but au moment du Penalty. Etrange, indisposant et abstrait. Je me dis avoir eu un peu, un peu le même genre de sensation en lisant le Château de Kafka. Les mots, le langage , les mots qui se décalent et ne correspondent plus, la réalité qui se dérobe… les phrases courtes et le nom du personnage sans arrêt. Les objets. Les objets et leur vie. Puis sur une page les signes qui remplacent les mots armoire, fenêtre, valise. Une femme étranglée et un enfant mort. Un enfant muet -Ophélie minuscule. Un mot griffonné sur un journal et qui veut dire muette. La posteUne route courbe qui mène directement au village. La cabine téléphonique dans la nuit.Une chauve-souris. Un mort que l’on veille. La gérante. Les serviettes de bain de l’hôtel. Il vomit. Le stade.

Je ne dis pas que cela me passionne mais je reste en haleine et le termine ce matin avec un café.

M et E sont partis à l’Opéra pour y voir les démonstrations de l’école de danse. Ils en reviennent émerveillés.

Vendredi soir j’avais préparé pour leur venue un pot au feu qui était délicieux et ensuite des crumbles achetés en bas. Vin délicieux. On s’était baladés, passant par la librairie Vendredi ( M. voulait Das Kapital de Malaparte mais il est épuisé et on l’a trouvé là où l’on trouve !!!) Je sors avec “Les conférences” de Borges Puis vers l’Opéra Comique, librairie théâtrale.On marche encore. On traverse le Luxembourg. Passerelle vers Orsay. On marche. Saint Germain. Le Flore. Journaux et retour.

Samedi C. arrive avec des croissants et des tas de trucs. Je ne mange rien. Puis nous partons voir l’expo Delaunay. Elle est bien, un peu plan plan. Les cartels sont nunuches et C. me dit que ce qu’elle entend dans l’audio guide est une misère!Les documents filmés en couleurs avec les mannequins devant des fonds simultanés sont vivifiants

J’abandonne tout le monde pour voir l’expo David Altmejd dont je ne sais rien. Et là, c’est la claque. Je trouve cela magnifique et puissant. Je ne réfléchis pas à ce que cela m’évoque/ les métamorphoses d’Ovidé, la Natura Naturans {encore}/les monstruosités et les merveilles, les séries B du cinéma.Les anamorphoses.

L’oiseau ( décidément vive Franju !! )

expo david altmejd4

expo david altmejd

Propriété de caractère

dan-perjovschi-rich-poor

je ne sais plus d’où ça vient. Un site américain

 

Il y a un gosse qui braille dans la rue, c’est incroyable.Il ne pourrait pas la fermer?

On se demande parfois comment les parents éduquent leurs enfants. Sans aller jusqu’aux jouets éducatifs, suffirait de leur passer une play-station…, un iPad…

Pourtant, qu’y a t’il de pénible, un beau jour d’hiver qui précède Noêl à attendre avec maman que les poubelles sortent du supermarché?

Maman pourra dans une heure-elle est arrivée tôt- entasser les victuailles périmées à côte de lui sur la poussette?

En rentrant de Saint-Denis en voiture, je suis affligée de voir les bidonvilles s’étendre. Là ce sont des Rom. Mais plus généralement ce sont des super pauvres. A Saint-Denis Université, vous regardez les chaussures des gens. Cent pour cent garanti que celles pleines de boue-ou blanchâtre de boue sèche- vous mènent à un de ces terrains où fleurissent des constructions de génie, en bouts de caravane,  de placard Ikea, cageots, carton et autres machins que nous, on jette.

Le linge sèche. Comment je n’en sais rien mais il sèche.

Niveau visite de Dame patronesse on peut s’offrir aussi les dessous du métro vers Stalingrad. Là c’est le carton le matériau de base.

Faut dire qu’ils auraient du faire du cinéma plutôt que de n’être rien. Suffit de vouloir.

On l’entend quand même moins ce “quand on veut on peut”, ou “quand on cherche du boulot on en trouve, allons!…”. Parce que les Français malins qui claironnaient ces conneries ne sont plus à l’abri et le savent.

Gerard Depardieu et la Belgique, c’est juste moche:

“Il aime notre entité, son caractère rural, champêtre et bucolique.” Tels sont les mots de Daniel Senesael, bourgmestre d’Estaimpuis…”

C’est juste immonde. Berk . Berk. Je lui souhaite de bien s’emmerder dans son bled.

Capture d’écran 2012-12-10 à 12.47.30

Remarque, je comprends que l’on ne puisse résister au charme d’un telle demeure.

Moi qui ai gouté aux joies de la Picardie et de ses villages, je comprends bien.

Hahahaha!!!

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