J’avais lu de Charlotte Perkins Gilman, le papier peint jaune et si je l’avais beaucoup aimé , je ne m’étais pas demandé à vrai dire si elle avait écrit autre chose. Benigna Machiavelli-le titre est alléchant et curieux-a été écrit-qui le croirait -en 1914. Je ne suis pas une féroce féministe ou post ou Neo engagée ( ce qui ne fait pas de moi un personne réactionnaire ) mais je m’efforce de ne pas dire n’importe quoi n’importe comment ( ce que j’entends parfois à propos des hommes est d’une telle stupidité, d’une stupidité furieuse et risible dirais je / agressivité, décontextualisation… ). J’écoutais à ce propos et avec des yeux ronds, une fille sociologue parler avec suffisance chez AF un samedi sur France Culture… )
Ce petit roman du genre de l’autobiographie d’enfance est assez délicieux. C’est le portrait d’une famille, d’un père qui étouffe absolument tout le monde, rend sa femme malade, se comporte…. comme un mari se comportait bien souvent. Il est le maitre. C’est écrit avec joie et malice, aucune aigreur mais oui de la malice et de l’humour. L’humour semble pourtant en voie d’extinction,( extinction de voix !!!! ) comme nous d’ailleurs et en riant avec des amis on se dit qu’on ne peut plus rien avancer sans être prudent: Ne dis pas Le chinois, ne dis pas un clodo, ne dis pas lui, elle, pouf, gros, boiteux, roux, petit… . J’ai envie souvent de ne répondre que je dis: MERDE . Voilà.
Revenons à Benigna. Son bon sens et sens de l’observation, ses aptitudes à comprendre la psychologie. Elle observe et elle veut apprendre apprendre et encore apprendre. Il me semble que son auto-éducation, sa determination, sa ruse son intelligence et son courage sont remarquables. Son souci de se mêler aux autres et de ne pas chercher qui lui ressemble ( contrairement à ce qui nous arrive, être tous bien entre nous/ MA communauté- je déteste ce mot, tout bien lisse … ne pas décoiffer, ébouriffer, blesser… ). Elle sait que l’on avance en se frottant à ses contraires ce qui lui fera essayer plein de métiers très différents , dont celui d’assistant d’acteur et de maquilleur. Ce livre respire la liberté construite par une très jeune personne qui veut être ” un méchant” gentil. Bon Ok c’est un roman pour les gonzesses !!!!! HA HA !!
J’ajoute après être passée à la librairie Vendredi et après avoir voulu acheter un nouveau Papier peint jaune. José me le tend et je fais des yeux tout ronds. Ben c’est quoi cette édition ? Sais plus ( édition Tendance Négative ) mais horreur très jolie au format plaisant, le texte est imprimé sur un motif de papier peint jaune.Aïe Aïe Mais faut il être stupide à ce point pour agir ainsi. Ce texte si beau et mystérieux où il est effectivement question d’un papier peint jaune ne peut souffrir aucune illustration. Pourquoi nous infliger la vision de ces motifs alors que comme dans presque tous les récits, l’intérêt et d’imaginer, de fantasmer, de construire. J’ai eu il y a longtemps la même réaction affligée avec l’édition de La peinture à Dora au Nouvel Attila. Affreux. Bon Voilà ce que je voulais ajouter
Même s’il est vrai, notamment pour Rome que la ville est infestée de touristes ( même en Février … ) C’est un plaisir d’y être et d’habiter Via Urbana ( Monti ) tout à côté de Santa Maria Maggiore . Calme encore, et en descendant la rue apercevoir sur la gauche le Colisée! . A l’arrivée on a posé nos affaires et on a filé à la villa Borghese. ( le taxi s’il est très sympa ne sait pas ce que c’est … ) Il faut à présent réserver bien longtemps à l’avance. J’ai bien fait de prendre la dernière entrée car on fait la fermeture et les salles se vident. Après 17h 30 nous sommes assez tranquilles. Il n’y a pas que le Bernin, tout est magnifique . Je regarde avec plaisir la Melissa de Dosso Dossi, (commentée par Philippe Morel un jour où j’étais allée l’écouter à La Sorbonne.) L’étrange animal-un chien- mais est-ce vraiment un chien, il est curieux ? Bref Melissa vêtue richement et l’animal se tiennent au centre d’une sorte de ruban au sol, aire sacrée où les maléfices ou incantations auront lieu… Des mots, des signes apparaissent. Le chien au regard étrange ( comme dans les bustes Romains le regard est intérieur ou plutôt divin. Que voi(en)t il(s) qui nous échappe? Que voit-il ce chien. ( je ne pense pas qu’il s’intéresse à l’oiseau posé sur une armure de buste ) et que nous, vivants aveugles…. En haut à gauche des sortes d’homuncules… Où en étais-je … Ah oui soudainement en regardant cette photo de faune-et cela ne m’a pas effleuré devant la sculpture, je pense immédiatement à Nijinsky. Est ce possible que Diaghilev s’en soit inspiré? Je cherche . Heu. Mais soudain ça me saute aux yeux comme on dit, c’est d’une évidence… Les mosaïques aussi qui représentent des gladiateurs avec des casques bizarres. Je demande à MT de me photographier dans une des salles. Pour le moment, mon pied ” tient le coup ” comme on dit. C’est douloureux mais je marche à peu près… Pluie. Retour à l’appartement avant de ressortir ( aïe aïe les pavés ne sont pas bons pour moi ) Je prend la canne !!! Nous allons dans un restaurant de quartier que connait MT. On entre et au fond le Monsieur nous regarde en fronçant les yeux. Pas de place. Puis un des garçons reconnait MT et on se retrouve en deux secondes bien installées. Hop , le vin pétillant / frizzante est dans notre verre et je n’ai pas encore enlevé ma veste. Hop des anchois arrivent pas la voie des airs. Voix Romaines, accent Romain, ou langue Romaine; J’adore. Carciofi… Pasta. On ira tous les soirs. Pas de touristes ou très peu égarés là. Deux brésiliens qui seront à nouveau là 3 jours plus tard. A chaque fois que je suis en Italie je pleure de penser qu’à Paris ( sauf table… blabla ) les restaurants de quartiers ne sont pas bons. Je n’aime pas les endroits chics, ça m’ennuie et je regrette de ne pas trouver une ” cantine” dans le quartier . Ici prix incroyables et délices simples. Oranges pressées de Sicile un régal, Cappuccino miam. Et les tramezzini. Il faut vraiment être dans la gueule du loup genre Panthéon pour manger des trucs nuls. La Panthéon d’ailleurs est impraticable, et je ne suis même pas allée à la Fontaine Trevi qui ne désemplit pas.
Jour 2 longer le Colisée, trouver un système qui permette de ne pas voir les touristes affairés autour de types qui peignent à la bombe des vues touristiques horribles. Ne rien voir que la beauté, les ruines. Gommer tout le reste. Musées du Capitole. La statue équestre de Marc Aurele ( l’original est à l’intérieur dans un espace assez moche , à côté de la Louve et du tireur d’épine ) Le dessin du sol (” Le pavement au sol, en forme d’étoile insérée dans un ovale, est dessiné par Michel-Ange, mais réalisé en 1940 seulement “) magnifique . Je photographie Marforio, l’une des Statues parlantes à Rome. (En plus de Pasquino et Marforio, les statues parlantes de Rome incluent aussi : Madama Lucrezia, Abbé Luigi, Il Babuino et Il Facchino ) /Deux types de « statues divines parlantes » peuvent être distinguées : des statues miraculeuses et des statues oraculaires
“Par essence, les images sont muettes. Donner une voix aux statues relève alors de stratégies s’inscrivant dans des perspectives très diverses, poétiques, esthétiques, voire politiques“
Certes l’identité du Pasquino se construit d’abord à travers un travestissement savant : lors des premières mises en scènes à l’origine des pasquinades modernes, au début du XVIe siècle, la statue de la piazzetta di Parione est déguisée en figure mythologique : c’est alors à Apollon, Hercule ou Orphée qu’est prêtée la voix qui deviendra celle du Pasquino2. Par le biais d’un simple vestige de la Rome antique, c’est tout l’héritage de la mythologie gréco- romaine qui est convoqué et peut ensuite être réinvesti pour légitimer une parole proprement romaine contre les autorités papales.
Il faut que je me penche à nouveau sur ces questions qui m’intéressent beaucoup. J’avais appris l’existence des Statues parlantes quand j’ai été jury pour la Villa Médicis. En parlant de cela, il y avait un livre de Dominique Fernandez là où nous étions. J’avais déjà lu des trucs sur l’Italie quand je cherchais des informations sur la Villa Palagonia que j’adore . ( Le voyage d’Italie/ dictionnaire amoureux ) C’est bien écrit et plaisant comme on dit. Je souris beaucoup en lisant le passage Villa Médicis. En parcourant le paragraphe je me dis que seul quelqu’un qui n’a pas eu l’opportunité d’être pensionnaire peur écrire ainsi !!!! Il dit aussi des choses juste mais insiste sur l’oubli presque garanti qui a suivi les séjours des artistes en exceptant Berlioz, Ingres etc… Donc être pensionnaire c’est être destiné a passer à la trappe donc mieux vaut passer son chemin. Ce petit signe d’envie un peu aigre me réjouit. Je me souviens qu’un peintre ( je ne raconte pas l’histoire qui est longue ), mais disons qu’il était le premier peintre que j’aie pu voir à l’oeuvre. C’était le fils d’un architecte, nous étions dans le sud, et il avait fait mon portrait aujourd’hui disparu mais qui s’était transformé avec le temps et l’alchimie en un assemblage d’écailles faisant de l’enfant au pull-over rouge que j’étais un drôle de batracien à qui il manquait là un bout de nez, là une touffe de cheveux. ( la phrase est longue !!!! ) Bref . Le revoyant bien des années après alors que je rentrais de mon séjour à Rome, j’avais 25 ans et lui sans doute 20 de plus ou à peine ) il me dit et cela nous rappelle …: ” J’aurais préféré ne pas…. si on m’avait proposé”. Le problème c’est que jamais telle proposition n’est arrivée jusqu’à son pays, sa ville, sa route, son chemin, son portail, sa boite aux lettres. Je souris !!!!
Si la Villa est une sorte de condensé géographique de la beauté universelle, elle est aussi un résumé historique d’une bonne partie de la culture occidentale .Ce double poids est lourd à porter, avouons le , et il n’est pas facile d’habiter entre ces murs chargés de tant d’illustres souvenirs. Pas facile certes et j’en ai l’expérience, étant franchement perturbée par tant de beauté. Mais ne peut témoigner que celui ou celle qui a vécu cela plus d’un week end. Je vais acheter le livre car je n’ai photographié que ce passage et celui sur les disparus est vraiment drôle. L’envie rôde !!!!
Déjà 17 h et je n’ai rien fait sauf tenter d’appeler G7 et un taxi qui soi disant attendait devant mais devant quoi et sans me joindre, sans que je puisse moi même le jointe me facture 29 euros une course que je n’ai pas faite. Plaisir du temps qui me rend dingue.
L’ Hercule du Forum Boarium est impressionnant. Ce qui est quand même bizarre est que j’ai l’impression de voir tout cela pour la première fois. Je garde en mémoire des lieux dans Rome et j’ai du mal à les assembler, à me repérer. Parfois ça revient, comme le Quirinal qui est là, le Mausolée, OK il est là, oui la via Ripetta, la Piazza della Minerva , mais zut alors j’ai tout oublié. Le Palazzo Massimo??? Quel plaisir donc de le découvrir. Quelques groupes de scolaires mais c’est vraiment confortable comme visite. On prend notre temps, je repose mon pied, je repars. Je rêvasse et fais des photos.Il pleut à verses dehors et on est bien à l’abri. Les gens regardent très très vite, enfin plutôt ne regardent pas très très vite . Il filent manger des glaces ou se photographier devant quelque statue. Tiens, Poggi existe encore ! C’est là qu’on achetait notre matériel châssis et tout le bazar. On peut dire que Mimmo, tiens son nom me revient, était le fournisseur officiel de l’équipe de France. Je l’avais revu il y a bien longtemps pour les 80 ans d’Efizio.
Passer devant l’hôtel Mediterraneo que m’avait signalé ORC. C’est via Cavour. Je demande si je peux regarder? J’adore!:
Conçu par l’architecte d’Art déco Mario Loreti en 1938, il se trouve au sommet de la colline Esquilino, la plus haute des Sept Collines de Rome, offrant une vue imprenable sur la ville.L’hôtel tire son nom de la mer Méditerranée ; le thème marin parcourt ses 11 étages et ses 242 chambres/ L’Hotel Mediterraneo[3] costruito per l’Esposizione Universale di Roma del 1942 / Dal 1940 si dedica alla ristrutturazione dell’hotel Hassler
Jeudi: Naples. Mon pied va mieux donc pas de canne. Une heure seulement de train et en descendant je sens à nouveau cette déchirure. J eme demande comment je vais faire; Bon c’est ps drôle mais j’adore tellement cette ville. On marchera moins que je ne le voulais mais quand même 9 km y compris le musée archéologique; Je suis grimaçante et soufflante. le retour à la gare est pénible mais je ne veux pas prendre de taxi. Je veux sentir et voir !!! Foot, maillots, Maradona, quartiers décrépis. Je n’avais jamais vu Naples par temps gris. Duomo, trésor, j’achète une petite chaine et investis 2 euros avec le cornetto, le piment. la boutique est toute petite et il y a la nonna assise non pas dans le fond, car le fond est derrière le petit comptoir . Comment gagnent ils leur vie avec ces bricoles?
Je photographie un prêtre myope qui dans son confessionnal dévore son téléphone et le colle sur ses yeux. Je le fais pour me souvenir, mais photographier les cultes, messes ou autres, les prêtres , les fidèles ne me plait pas. J’avais été horrifiée par la photo que J. m’avait envoyée de son son frère mort. Le fait de photographier un mort ( c’était une pratique courante autrefois ) ne me plait pas mais c’est une chose que je ne ferais pas. Cependant sans prévenir vous imposer / infliger ce spectacle violent m’avait mise en colère. J’y voyais un manque de respect , une façon contemporaine de se servir des images sans établir de hiérarchie, sans s’interroger sur leur sens, leur statut. Bon. Je ne sais pas pourquoi je dis ça en entendant de loin le rediffusion d’une émission de Finklekraut ( celle du 24 février sur l’amour ) . Il y en a une pardon, la Neo féministe elle est raide si je peux dire et assez contente d’elle ( Victoire Tuaillon ). M’agace.( les deux filles se crêpent le chignon !!!!???????? )
Donc au Musée Archéologique j’ai enlevé ma chaussure gauche , place à la chaussette rouge, red foot. Il y a très peu de monde. C’est parfait et on reste longtemps. Retour Rome tranquille. Et direction notre trattoria.
Vendredi Palazzo Altemps.Vide, Beaucoup de charme. Puis sur les conseils de V. direction la maison de Balla. 39b Via Oslavia à Rome. On y va en bus. J’adore le bus à Rome quand il n’est pas trop bondé. Quant aux taxis dans la ville il sont bien moins chers qu’à Paris. On a réservé car c’est maximum 12 personnes. 16h je sonne. Il est indiqué que les visiteurs du ” musée” ne sont pas autorisés à utiliser l’ascenseur. J’imagine d’ici la copropriété et ses réunions qui, où qu’elles aient lieu, respirent en général la même médiocrité. Bref. On entre dans l’appartement. Nous sommes 5 personnes dont une ” sachante” comme dit MT. n pouffe tant il est vrai que dès qu’il y a groupe; il y aune personne qui veut prouver je ne sais quoi. Le type qui fait la visite n’est pas mal. C’est amusant et désuet. Puis on nous met devant un écran télé posé sur un chevalet ????????????. C’est un film hyper usé de la RAI sur Balla. On tient le coup un moment histoire d’être polis ( la gardienne dans mon dos fait bruiter un paquet de bonbons qu’elle a dans sa poche et c’est énervant- je me dis qu’elle n’a pas le droit de fumer et qu’elle fait le hamster ). Elle nous sauve la vie en nous disant qu’on est pas obligés de regarder jusqu’au bout !!!! Fuyons. Dans la pièce les petit chevalets sont très beaux et fragiles, une petite table en bois a comme pied un personnage à la Depero. Il y a dans le couloir des peintures et quelques costumes . Bon c’est pas mal. Mais un peu quoi? Un peu j’en sais rien. Pauvret?
Retour et on s’arrête derrière la piazza Del Popolo. C’est trop beau. Il commence à pleuvoir… Place d’Espagne. Tiens il y a même des places sur les marches de la Scalinata. Marcher jusqu’au Métro Cavour . Metro Termini. Maison puis notre dernière soirée au restau. Fritto misto.
Samedi dernier jour. On a eu beaucoup de chance avec la météo. On est comme on dit passées entre les gouttes et aujourd’hui il fait beau. On décide d’aller à la galerie Doria Pamphili, dont je n’ai aucun souvenir ( pour moi l’entrée était dans un coin de place près du Pantheon…) pas le monde souvenir du jardin . Si, bien sur Velasquez je l’avais encore en tête. Que c’est beau. J’avais dit ” si je vois encore un seul antique je hurle “. Bien non, je ne hurle pas si ce n’est de joie tellement j’aime ça, tellement ça m’émeut, tellement … Les faunes, les satires, les éphèbes, les tombeaux, les dieux et déesses, Appolon et Daphné, les métamorphoses… tortues et abeilles, cerf , lions et ours. Coiffures, boucles, yeux incrustés et regards fixes, gladiateur aux blessures apparentes … Déjeuner avec Balthazar et visite de Santa Maria Maggiore avant de reprendre l’avion .
Dire que j’ai marché avec le pied cassé !!! ( je sors de la radio )
Semaine déménagement et rangement atelier en prévision de l’inventaire. Puis départ à E. pour mesurer, retrouver, vérifier… Temps effroyable. Pluie…
C’est amusant le gens qui resurgissent et proposent de boire un café, comme si on s’était quittés hier pour certains ( hier en l’occurence était 1985 ), et comme si on se connaissait bien pour d’autres. Je n’aime pas ce type de revenants avec qui ,au fond, on n’a jamais eu de contact. Revoir par contre des amis d’enfance qui se déplacent pour vous écouter c’est cool. Ah oui il y a eu la rencontre ( ZE TALK !!!) à la galerie ( déjà une semaine ) . C’était plein, plus de 100 personnes. J’ai du mal à le croire. ensuite repas à la maison: calamars… moins bons que ceux pêchés par Martine mais pas si mal…
Je peins un peu en décousu, c’est à dire pas assez. Et puis c’est moche. Je vais ou trop loin ou pas assez, ce qui veut dire que je dépasse la ligne où c’était peut-être bien et ça se transforme en Carabosse fade. Mais ce rangement est salutaire. Vivement que ce soit terminé ! Un coup de propre en plus ne fera pas de mal. Retravaillé pour la Biennale. Ecouté les oiseaux, ai marché dans la boue…Ai réécouté les oiseaux. Ai repataugé… C’est fastidieux de regarder des choses anciennes. Pas mal de trucs à jeter. Expo/Beaucoup de presse. Couverture de Art Press, qui l’eût cru. On a vu Daaaali que j’ai beaucoup aimé. Les temps ne prêtent ni au rire ni au sourire ce qui est d’autant plus agréable. Edouard Baer est le plus beau des Dali. Je vient de me tordre le pied et sens une déchirure musculaire sur le côté extérieur gauche. Pour Rome la semaine prochaine, j’espère que ça va s’arranger, je n’ai pas envie de trainer la patte. Bon il a fallu aussi corriger les articles pour éviter de radoter et de répéter les mêmes machins; Dans Artforum, Harper’s bazaar et Art press. Ai montré à R Judith Scott R. ainsi que Hilma af Klint, Walter de Maria … J’aime pas ce temps, j’aime pas cette humidité, j’ai hâte de sentir le soleil.
Allan m’offre un livre de Jean Cau / croquis de mémoire. C’est délicieux ces petits portraits de Giacometti, Giscard Destaing, Coco Chanel et Ezra Pound pour le moment. … A suivre …
Cauchemar / j’étais sous forme de je ne sais quoi dans la gueule d’un monstre à dents pointues et l’autre prisonnier était une sorte de souris aux couleurs de perroquet. C’est peut-être du delirium tremens !!!. Une ancienne étudiante devait montrer un film, puis j’ai pris ma mobylette et me suis rendue compte que je n’aurais jamais assez d’essence. Ai rebroussé chemin, traversant des forêts dans la montagne. Bref.
Au repos le pied n’est pas douloureux. Mais… Pourvu que je puisse marcher Mardi à Rome puis Naples.
Je me fâche régulièrement dans le métro ou le bus car je ne supporte plus les gens qui ne font aucune différence entre espace public et espace privé, ou qui sont totalement décérébrés et soit: téléphonent en mode haut parleur ( c’est de plus en plus fréquent ), soit écoutent de la” musique “sans écouteurs. Non seulement c’est dérangeant, mais le son qui sort des téléphones est immonde. Dans ma liste de fâcheries: Les gens qui ne laissent pas descendre de la rame et sont plantés devant voulant entrer ( eux d’abord )// un classique/ Le type qui n’enlève pas son sac à dos/ La personne qui se place devant le portillon et cherche son passe Navigo, les individus qui restent assis sur les strapontins quand il y a affluence/ Les groupes qui montent un escalier et ne vous laissent pas la place pour descendre. Quand j’ai un parapluie je le pointe en avant c’est assez efficace/ Le MacDo et son odeur dans le métro.J’ajouterai: Le type qui a fait le plein d’essence et prend bien son temps pour ranger son ticket, mettre sa ceinture, bricoler je ne sais quoi et enfin … démarre. Idem pour celui qui au péage est trop loin du truc où l’on insère le ticket, idem pour celui qui doit reculer car il n’ pas vu que la voie était réservée. J’ajoute: Dans une file d’attente la personne qui vous colle, au cinema désert celle qui vient s’assoir devant vous ( idem à la plage ). Expérience récente chez le fleuriste, la fille qui compose un bouquet et ça N’EN FINIT PAS : combien coute celle ci, j’hésite sur la couleur, peut on acheter la moitié de cette botte. Enfin un vendeur se libère et je dis à toute vitesse: Bonjourcettebottedemimosavolàmacartehopcestfaitc’estpayéboncourage . Les gens qui touchent les fruits où les avocats. En province la conversation chez les commerçants est une coutume plutôt pas désagréable si on accepte de se détendre et d’être un peu tolérant. Quoique.!!!
En revenant de l’Aigle Vendredi soir je n’en croyais pas mes yeux. Nous étions deux groupes de 4 personnes assises en carré, et …. Tout le monde lisait des vrais livres. Ça m’a réconciliée avec l’humanité. Pas un bruit malgré le monde et la concentration propre à la lecture.
Je cherche Charlotte Perkins Gilman dont on m’a reparlé hier ( RV pour le film de PC où il est question que j’apparaisse au sens propre du terme dans le papier peint.) J’ai lu il y a longtemps ce livre ” le papier peint jaune ” et viens de commander: La Glycine géante, Herland, et Benigna Machiavelli. J’attends également le livre Shadows of Reality: A Catalogue of W.G. Sebald’s Photographic Materials, Eds. Clive Scott & Nick Warr, Boiler House Press, Paperback, pp. 468.
J’ai eu beaucoup de plaisir à me rendre chaque jour à l’atelier. Lu un polar série Noire qu’A. m’a passé. On a déjeuné ensemble ( exception déjeuner Lundi dernier ) puis je suis allée au Petit-Palais. Mais je me trompe dans le temps je crois… Bref.. Expo dirons nous, classique, mais toujours plaisant de voir et revoir et aussi de découvrir entr’autre Edgar Brandt que je ne connaissais pas Je n’avais pas réussi à me débarrasser de mon vélib et il est donc resté pendant 3 heures à la galerie qui est somme toute un bon parking du Lundi. Céramique l’après midi( faudrait savoir si c’était céramique ou Petit-Palais !!! ) En général, le soir je suis fatiguée. On papote mais on se couche assez tôt. Mercredi le gars de chez M a livré. Je lui ai dit que j’allais le payer s’il montait les trucs, ce qui va de soi. Bref, je ne le sentais pas comme on dit. Avec mon aide il a trainé la patte … Et m’a tout laissé à l’entrée malgré le généreux pourboire. J’ai pas insisté. Ca me déprime ce genre de chose. Je ne demandais pas la lune, mes ces 4 rouleaux de toile de 3 m sont lourds+ le reste . Ca m’énerve. D. m’a aidée à tout monter ( les châssis entoilés de 200 par 180 qui passent juste etc. ) Travail pour le RV téléphonique de demain et préparer la soirée du 17. Demain aussi RV à France Inter pour enregistrement. M. est venue diner Jeudi et Vendredi c’était la visite des amis du Palais de Tokyo. Hier, passée chez C. en renfort. Il y avait là un garçon américain qui parlait tellement fort qu’à un moment ça m’a rendue grognon. Ca m’échappe ça, qu’on fasse si peu attention aux autres. Pas eu le courage hier matin d’aller chez Maitre Liu (????). J’aurais dû. Me reprendre en main. recommencer le sport. Mais pourquoi je n’y arrive pas.
Dimanche-Mubi/
Je viens de regarder Cecil B Demented de Johnny Waters et ça m’a beaucoup amusée. Un peu d’excès ne nuit pas. Beaucoup non plus d’ailleurs . J’ai dû voir Pink Flamingos pendant le Covid, mais je ne me souviens plus. Je regarde.
A splatter film is a subgenre of horror films that deliberately focuses on graphic portrayals of gore and graphic violence. These films, usually through the use of special effects, display a fascination with the vulnerability of the human body and the theatricality of its mutilation. The term “splatter cinema” was coined by George A. Romero to describe his film Dawn of the Dead, though Dawn of the Dead is generally considered by critics to have higher aspirations, such as social commentary, than to be simply exploitative for its own sake.
Puis le tragique”Man on the Moon ou L’Homme sur la Lune réalisé par Miloš Forman et sorti en 1999.Kaufman était cet OVNI du monde du spectacle qui avait choisi de lire l’entièreté de The Great Gatsby de F.Scott Fitzgerald, à son public, laissant le public quitter, un à un la salle, lorsque celui-ci a réalisé qu’il avait payé pour entendre un homme lire un livre.”
Ce sont les deux objets dont je parlerai./ Plus tard
J’ai acheté Un cabinet d’amateur, de Perec livre que je ne connaissais pas et d’ailleurs pas très bien Perec. Il y est question de le peinture de Kurtz, un cabinet d’amateur. Je n’ai pas terminé, mais la diabolique et vertigineuse description des tableaux dans le tableau et ainsi de suite me ravissent jusqu’au frisson au moment de la mort de notre collectionneur Hermann Raffke, représenté lui aussi dans le tableau.” Son corps naturalisé par le meilleur taxidermiste de l’époque, que l’on fit venir tout exprès du Mexique, fut revêtu de la robe de chambre grise à liseré rouge qu’il portait sur le tableau de Kûrtz, et installé dans le même fauteuil que celui dans lequel il avait pris la pose. Fauteuil et cadavre furent alors descendus dans un caveau qui reproduisait fidèlement, mais à une échelle sensiblement réduite, la pièce où Raffke avait accroché les toiles qu’il préférait…”!
Des vérifications entreprises avec diligence ne tardèrent pas à démontrer qu’en effet la plupart des tableaux de la collection Raffke étaient faux, comme sont faux la plupart des détails de ce récit fictif, conçu pour le seul plaisir, et le seul frisson, du faire-semblant… /////…. Ce chef-d’œuvre constitue-t-il donc une illustration de la théorie sérieusement avancée par Nowak, selon laquelle « toute œuvre est le miroir d’une autre » ? … /////…. « Toute œuvre est le miroir d’une autre », avançait-il dans son préambule : un nombre considérable de tableaux, sinon tous, ne prennent leur signification véritable qu’en fonction d’œuvres antérieures qui y sont, soit simplement reproduites, intégralement ou partiellement, soit, d’une manière beaucoup plus allusive, encryptées. Dans cette perspective, il convenait d’accorder une attention particulière à ce type de peintures que l’on appelait communément les « cabinets d’amateur »(Kunstkammer)
Je retrouve une image d’une installation qui était pas mal impressionnante. Montrée à la Conciergerie il y a des années/ Auteurs : Sun Yuan&Peng Yu et qui si je ne me trompe pas montrait des dignitaires soviétiques ???? Raté!!!!!cacochymes et se déplaçant en fauteuil roulant parmi les visiteurs de l’expo : This work featured thirteen hyper-realistic life-size sculptures of elderly people. Each withered old man looks suspiciously similar to world leaders, including politicians, bishops, admirals, generals, and dictators. They display signs of mental weakness and are placed, drooling, in electric wheelchairs that roll on a slow collision course, clashing around the gallery at a harmless snail’s pace. Like a grotesque parody of the United Nations, the work is a powerful critique of aimless international conflicts that are determined by a few senseless leaders.
Galerie hier. Visite de CM, de FC, mot de BM , etc.
Hier j’étais contente d’aller voir Peplum Médiéval au 104, lieu que je n’aime pas tellement à vrai dire et où je ne vais jamais. (Même si c’est sympa de regarder des gens danser, s’entrainer, répéter… Jongleurs et voguing.) Rien de bien rare ou personnel mais je suis une sale bête. Voir les acteurs de Catalyse à nouveau c’était un plaisir. Grâce à la canne de Robert on a remonté toute la file d’attente et on s’est retrouvés les premiers au contrôle ! Le décor est séduisant un peu comme un Playmobil( ce n’est pas ironique ) et Guillaume toujours incroyable de grâce. Mais au bout de 20 mn ( sur 1h 30 et au moins 20 de trop ) j’ai commencé à m’ennuyer et à être lasse de ce que je voyais et qui m’avait séduite au début. ( Le plus réussi à mon sens est la blancheur ) Costumes et drapeaux, blasons et chevaux multicolores, accessoires, c’est chargé … De toutes façons depuis la Ville Blanche, je trouve que tout est trop ( sans oublier ma peinture !!!! ) Puis cette langue moyen-âgeuse vieux français inventée à laquelle je n’ai rien compris/ de quoi parle t’on ? / est-ce un rêve /oui/un conte/oui … Poésie? La barbe… les étoiles fort présentes et au bout d’un moment la poésie de ces mêmes étoiles me casse les pieds et me fâche. Cette langue- en moins bien me rappelle mon ennui dans les pièces de Novarina . Tristan roi, belle image, Sylvain, Jean-Claude cher Jean-Claude que fais tu là , que faites vous là Emilio et Manon et Guillaume avec des vrais acteurs. Rien à voir ici avec Catalyse et le travail incroyable de Madeleine et Jean François . Ils ne sont plus des personnes décalées, sans filtres et accompagnés d’éducateurs… J’ai soudain l’impression qu’ils sont utilisés. Je me demande alors si mon jugement sévère n’est pas une jalousie de qui n’a pas fait la scénographie comme dans deux précédents spectacles ( Le dernier voyage de Gulliver et le grand théâtre d’Oklahama ). R me rassure lui qui n’a pas beaucoup aimé cela non plus. Ici c’est davantage patronage. J’avais vu il y a 100 ans le metteur en scène interpréter Monsieur Jourdain dans le Bourgeois de Benjamin Lazar à la Bâtie d’Urfé. C’était magnifique mais R n’avait pas aimé son jeu ( Olivier Martin Salvan )
J’ai choisi les trucs sonores que je souhaite pour France Inter qui sera diffusé le 15 à 20 h. Entendant parler du film, j’ai acheté La zone d’intêret de Martin Amis et ça m’ennuie même s’il est écrit que c’est un grand écrivain. Mais je dois passer à côté de quelque chose. Bref. Vais-je continuer. Pas certain.
L’Axolotl, Ambystoma mexicanum, est une espèce de salamandre néoténique faisant partie de l’ordre des urodèles et de la famille des Ambystomatidae. Il fait partie des animaux ayant la capacité de passer toute leur vie à l’état larvaire sans jamais se métamorphoser en salamandre adulte
Apres un RV pour la Biennale avec ma maquette, un RV avec Télérama, et une soupe suis passée à la galerie CG où je m’amuse toujours beaucoup. On finalise ce catalogue du Musée Picasso qui sortira on ne sait quand. Les graphistes avec qui je n’ai jamais échangé un mot , donc qui ne s’occupent QUE d’images sont fatigants à ne pas vouloir entendre ce que je veux. Ou plutôt ce que je ne souhaite pas. C’est quand même incroyable et très fréquent. Retour maison. Fatigue . Je me traine un peu à vrai dire et je n’ai pas eu le courage d’aller à l’atelier. Je trouve dans ” de vivants piliers” de Regie Drebray ( acheté pour je ne sais quelle raison ) une phrase que j’aime beaucoup:
Une rébellion, moins elle est à l’affiche, mieux elle tient la route.
Je regarde Dans la ville blanche de Tanner. J’aime beaucoup. C’est ce type de film si on peut dire que j’aimerais faire. Soudainement j’ai eu l’impression que tout le cinéma était trop bavard. J’ai juste une réserve quant à la musique que j’ai trouvée trop présente. Ciné-Mélanges ? Pas lu.
Je ne sais pourquoi je me suis souvenue du bruit du temps. Si! je sais très bien pourquoi. J’ouvre La description du malheur de Sebald et hop…elle apparait: L’horloge ( on disait me semble t’il une comtoise ) et son balancier ( soudainement je mesure a quel point cet objet n’est plus de notre temps, et pourtant il fut du mien ). Bon… J’étais chargée de la remonter avec la grande clé qui était je crois suspendue par une ficelle dans le corps du” meuble “. Je ne sais pas comment décrire cette tour en bois (mouvement Girod à la Palisse – 2 poids c’est ce que je trouve). Pardon tout est confus. Bon. Je tente de reconstituer: “-Il faudrait la remonter“. J’attrape, non, j’ouvre la partie supérieure ( celle du cadran qui était surmonté d’une partie dorée représentant quelque chose ??? Une allégorie, des laboureurs, le soleil, un coq / le fronton ) et Hop la clé. Cric cric cric, je remonte .” –Attention ne va pas trop loin, ne force pas…” C’est la voix du père. Cric. Il me semble qu’il fallait introduire la clé en deux endroits?. Puis je range la clé, je referme le machin du haut et si l’horloge s’était arrêtée, je bouge délicatement la grande et la petite aiguille; ensuite il faut ouvrir la partie basse pour relancer le balancier !!! Je ris de tant de désuétude ( je ne sais pas si le mot existe.) Ca c’était dans ce qu’on appelait “la petite salle “. Dans la cuisine il y avait le carillon. Le même que chez mes deux tantes et j’en déduis aujourd’hui qu’il devait faire partie du trousseau humble de ma mère. C’était moche ce truc en bois clair avec des fleurs gravées et je ne sais décrire ce que je me remémore comme son. Un son en trois parties… Ca m’évoquait des vieilles personnes et un temps qui me faisait peur, une sorte d’outre tombe.
Et pourquoi en dégustant mon bouillon au Poulet croustillant rue Mazarine, ai-je regardé la cérémonie de l’enterrement de De Gaulle où l’on voit entr’autres Romain Gary et Malraux…( INA ). Mystère à Colombey…
Quand même je pensais à l’hypocrisie en ce qui concerne les enfants. En regardant des trucs nuls ( que j’avoue adorer malgré… ) bref en regardant des trucs nuls ( et je me sens coupable…) bref en regardant des trucs nuls genre ” prodiges “( jury: le charmant ???? Gauthier Capuçon et Pietragalla +1) ou Incroyables talents,( ce n’est peut être pas le titre ) je me disais donc qu’on nous bassine avec la protection de l’enfance mais que là sur les écrans voir des enfants concourir/ Qui chante le mieux, le plus ci, le plus là, qui fait des sauts, qui joue du cor de chasse, qui … On plaisante où quoi? Tous ces gosses et leurs familles attendries sont utilisés, exploités trompés. Le gagnant de prodiges a reçu 10000 euros MERCI MERCI c’est trop ! Ca me révolte. 10000 euros certes ce n’est pas rien, mais quand ont sait que des milliers de spectateurs suivent ça, ce n’est… rien. BERK et BERK et les petits singes savants parfois très timides et on peut s’attendrir, parfois hyper à l’aise comme des bêtes de télé prématurées… et on a envie des les claquer. Bref. J’ai ça sur le coeur depuis quelques temps. On dit que des familles éloignées d’un contexte culturel ont découvert ” l’art “grâce à cela… Ouem
Recommencé à peindre et c’est bien ce qui m’ennuie le moins. Céramique-récréation, plaisant. Fini La maison en papier que j’ai beaucoup aimé et repris Des bibliothèques pleines de fantômes“. C’est trop bien. Je m’amuse en découvrant les codes, les chiffres utilisés par Benjamin Constant: 1 jouissance physique, 2 désir de rompre mon éternel lien dont il est si souvent question, 17 désir de raccommodement avec quelques ennemis… C’est drôle non? Ca me rappelle un peu Sade et ces petits signes/cercle, cercles barrés… Zut je ne trouve rien; où ai-je lu ça? Chez Pauvert, chez Chesseix? Chez Mishima? Non. Il me semble les voir ces petits signes qui indiquaient je crois les moments de sexe et leur qualité si on peut dire.
Beau ça: « Retiré dans la paix de ces déserts, en compagnie de peu de livres mais savants, je converse avec les défunts, et écoute les morts avec les yeux.” Francisco de Quevedo ( Les furies et les peines??? )
Maquette pour Lyon, SDF gare Saint Lazare haut Escalator ( à noter aussi au Métro Madeleine entrée par le magasin Darty, le campement qu’il y a. ), mes chaussures dans l’atelier et Jeanne Hersch dont je ne sais rien. Me bidonne en écoutant un artiste parler de lui, de Beuys et du chamanisme. Vraiment c’est pas possible de ne pas se rendre compte à ce point de son propre ridicule. Autre chose qui m’exaspère: Les gens qui postent sur Instagram des trucs gastronomiques qu’il consomment. Je ne parle pas de François Simon et de ses critiques gastronomiques qui sont vraiment bien . Nan je parle de personnes qui ne se rendent même pas compte que c’est l’époque ou la population mange de la merde, des JFK , des Mac degueu parce que c’est moins cher et aussi parce qu’ils ne savent plus faire cuire une pomme de terre à l’eau ( vu le prix des fruits et des légumes ) vaut mieux pour la majorité prendre comme plat du jour des chips et finir sur un Bounty . Bon je suis en mode je râle. Ai vu l’expo au Petit Palais. Pas vraiment de surprises, la surprise c’est le Monde un Mercredi, pas inintéressant, mais on connait tout ça, le Bateau Lavoir, le Boeuf sur le toit, Picasso, Cocteau, Nijinsky. Bon j’exagère. Je me suis protégée des guides avec mes écouteurs. Ah si ce qui est amusant c’est Rigadin Peintre Cubiste et j’adore le Paletot de Patou toile de laine orange et noire.
Passée à la galerie HW ce matin aussi et j’avais RV avec C. pour ses histoires à 9h….
Je crois que c’est dans Des bibliothèques pleines de fantômes que j’ai trouvé cité ” La casa de papel” de Carlos Maria Dominguez dont je ne sais rien si ce n’est qu’il a je crois mon âge. J’ai commandé le bouquin d’occasion. Il a une couverture très moche, orange avec représentée un maison en livres ( plouf plouf…???? ) et c’est écrit Roman. Quand on ouvre ce qui est plutôt un fascicule on est surpris pas la grosseur des caractères . On a l’impression que l’on fait un zoom avant sur les pages alors que l’on n’a pas bougé. Bref, l’édition est moche ( comme celle / une des deux / de La peinture à Dora ) Si une couverture ne gâche pas tout,( quoi que ) elle contrarie quand elle est laide et que l’on aime son contenu. Ceci qui, ici est le cas. Une histoire de livres, une histoire de Bibliothèques, d’archives et de fiches, de vie et de mort, de folie, tout cela sous le signe de la Ligne d’ombre de Conrad. L’éditeur m’est inconnu: Editions de la Loupe . Voyons un peu. Je ris en voyant cohabiter des ouvrages de Soeur Emmanuelle, Maurice Leblanc, Sylvain Tesson, Peter Falk ( Juste une dernière chose/ les mémoires de Colombo), Ken Follet, Michel Drucker ( oui oui, LE Michel Drucker !!!). Philippe de Villiers et Charles Aznavour pour ne citer que les plus splendides. Et j’oublie Le Nouveau testament!!!! Comment a pu s’échouer ici cet auteur dans cette édition pour myopes? Si je poursuis mon inspection, je vois que le livre vient de la Bibliothèque d’Orly, de la Médiathèque municipale plus exactement. Je lis: Ouvrage retiré la collection publique après décision municipale.Mystère en plus du fait que j’ai dû mal comprendre qu’on n’a pas le droit de vendre ou revendre… Bref…Ah je découvre autre chose. Mais oui !!!!Mais oui !!!! Editions de LA LOUPE:
Livres en gros caractères
La Palisse!!!
Plus de 500 000 livres des Éditions de la Loupe sont désormais disponibles dans les bibliothèques d’hôpitaux, médiathèques départementales, médiathèques municipales, Bibliothèques Pour Tous ; où des rayons appelés basse-vision, large-vision, gros caractères, proposent un large choix de livres en grands caractères.
A propos d’aveugles je trouve une photo de Borges et son épouse. Eh bien, je n’avais jamais imaginé que JLB soit accompagné de qui que ce soit . Je l’aurais d’avantage imaginé avec une plante ou un rocher. Qui est cette femme . Cherche Médor cherche …Après avoir veillé plus de trente ans sur son œuvre, Maria Kodama, l’épouse et légataire de l’écrivain argentin, est morte le 26 mars 2023, sans laisser de testament.
Je dois dire que ce n’est pas si désagréable de ne rien faire. On s’y habitue assez vite. Marion Delorme:
—Pourquoi vis tu?
—Je vis par curiosité
J’ai été effarée en tombant sur d’Instagram du Musée d’Orsay. Si effrayée que je n’ose pas y revenir afin de voir si j’ai vu ce que j’ai vu. J’y retourne en coupant le son.Une jeune femme en costume cravate nous dit de façon théâtrale:” Il s’agit d’une visite guidée particulière sous forme d’escape game; ( Une équipe de joueurs est enfermée dans une salle et doit, pour en sortir dans un temps imparti, trouver et utiliser les objets et les indices disséminés dans la pièce de façon à résoudre une série d’énigmes pour trouver un code déverrouillant la porte )????. Il s’agira d’échapper aux héritages douteux du 19 eme siècle”. Ca veut dire quoi ça. C’est quoi l’héritage douteux? Je ne veux pas parler sans savoir mais si les Musées cherchent à ce point des activités, ça me désespère. Ca me désespère qu’un musée ne soit plus l’endroit où l’on se tait en regardant des oeuvres, un endroit où l’on réfléchit , seul ou pas, un endroit où l’on parle secrètement à ces mêmes oeuvres, où on s’assied longuement( ceci étant dit s’assoir longuement devant les ménines est un rêve car aucun banc, aucun endroit où se poser. ) et où l’on savoure un autre temps. Il faut parler, s’agiter, bouger, pire: s’amuser. Tant qu’à faire préfère aller direct à Disney Land, ( jamais vu sauf film Arnaud des Pallières ) qui ne prétend pas à la pédagogie culturelle démagogique. Peut être que cette fille en résidence au Musée est formidable d’ailleurs, mais ça et l’atelier de Lumières ( participation/ immersion ) OMG comme on dit ! Mais qui trouve ces idées à la con. Pardon… Les équipes de com? Moi j’ai envie de créer l’activité punaises de lit pour que tout le monde ait peur et plus personne n’emplisse les musées, pour que le public évacue vers les conférences du Bon Marché en sortant de la Grande Epicerie, aille faire ses selfies ailleurs et qu’on soit penard. Je repense au garçon qui expliquait aux enfants, l’Allégorie: Simplement, intelligemment sans être déguisé en clown et faire des grimaces. Trop sobre, trop simple sans doute. Et tous les enfants très attentifs pour un sujet pas commode du tout…
8h15
Je vais gentiment aller allumer la cafetière et ensuite ” faire un tour” à mon atelier. Puis maquette Lyon. J’ai hier regardé Le fils incompris de Comencini. Il sait faire pleurer!. Comment réussit-on à faire jouer des enfants? Mystère mais les deux garçons sont formidables ainsi que le personnage de l’oncle. J’ai repensé aux magnifiques scènes qui suit la chute de cheval dans Barry Lindon.
C’est beau ça hein? Détail de Vanité ( 1670 ) de Simon Renard de Saint André.
Pour aller au Parc de Sceaux objectivement c’est moche. Bagneux, Bourg la Reine, sais plus et grisaille et Dimanche et lendemain de vernissage … mais on décide d’aller voir cette expo que VJ m’a conseillée. J’y passe un très bon et long moment . C’est très interessant avec juste ce qu’il faut de pédagogie. L’endroit n’est pas facile. Un garçon fait la visite pour les enfants et la fait bien. Je suis fatiguée genre lendemain de réveillon / et j’ai envie de respirer. Il fait froid et le dégel transforme tout en splash land. J’aurais bien fait le tour du parc mais visiblement les autres pas. Le château est moche mais le parc est impressionnant. Un grand cheval blanc passe. En rentrant on s’est promenés à pieds jusqu’au canal, comme ça sans réfléchir , un peu pour tuer ce qui reste du Dimanche. Moi je me traine. Je n’ai qu’une envie c’est lit+ film. Lundi matin Atelier, Lundi aprem céramique… Mardi matin, 8h à l’atelier, ça c’est dur. Puis je rentre, je traine, je dors. Toujours pas capable de lire. Vernissage aux Beaux-Arts . Zut suis invitée le soir. Mercredi matin, ça va un peu mieux donc paperasse et après midi RV à la Galerie CG pour la Biennale de Lyon. R. tousse à nouveau. J’ai écouté une des deux émissions “ surpris par la nuit“( avec CA, pas vu depuis longtemps on a imité 1000 fois Alain Veinstein disant Surpris par…………. la nuiiiit qui est plutôt surpris par …. la nuiciiiche), concernant les reporters de guerre. Interessant. Peut être commencer l’intervention du 14 février avec un fraJgment de son. Ou le son dans l’avion de Sarajevo avec Nicole. Je retrouve ça: « Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue. “. C’est quoi? Allons voir. Heu Heu c’est Rimbaud …. et direction l’Op 18 de Britten que je ne connais pas. Bon pour le moment je regarde un film et ensuite je m’attaque à la maquette de Lyon. ( Chambre des Vues? )Et si je m’endors je ne résiste pas. Je reçois ceci:Le premier peuplement de l’Europe et l’arrivée des Homo Heidelbergensis il y a 700 000 ans… C’est une conférence !!! Ben… Sans moi les amis !!!!!
Il y a eu l’aller-retour à Bruxelles pour voir la galerie de Christophe. Il faisait un temps très moche. De la gare j’ai marché , flâné regardé. que me reste t’il de cette grisaille? Ce plaisir de la découverte d’un ensemble d’immeubles affreux ou plutôt tristes , ou d’une ancienne rue surprenante. La rue de la cigogne? Je ne sais plus. Puis des immeubles que j’ai eu la flemme de photographier . C’était glauque avec des noms de couleur? Sais plus. Comme abandonné et cinématographique. En parlant de cinéma vu le magnifique documentaire pourrait on dire censuré ( pas entendu parler en 2023 ) : Promenade à Cracovie. Polanski et son ami d’enfance devisent en se promenant. Réellement émouvant. On pleure. Et puis c’est aussi très drôle.
Autre chose, Kubrick par Kubrick à partir de l’entretien de Michel Ciment en je ne sais plus quelle année.
C’était le 5 janvier et la veille AB m’avait offert un livre de Pierre Reverdy. J’ai photographié une page du livre. On est entrées au Musée d’Orsay par la sortie vu le monde et ma réticence à faire la queue afin d’aller voir Peter Doig. Je ne dis rien de la peinture mais de la salle où sont exposés les tableaux. Lumière glauque et accrochage étrange qui abime les oeuvres. L’exercice est compliqué dans l’architecture affreuse de Gae Aulenti. .
Retour Bruxelles/ La galerie est belle. Le centre de Bruxelles et ses rues piétonnes est moche. Pas un café sympathique, que des truc à manger à la sauvette ou des fringues à acheter. On a trouvé quand même un refuge dans un café agréable et on a papoté, regardé nos téléphones, attendu 15h pour l’annonce de l’expo sur Instagram !!!!. L’Hotel Métropole que j’aimais tant est toujours en travaux. J’avais envie d’aller au Musée, puis plus du tout envie. Puis juste envie de n’avoir envie de rien ( contrairement à la chanson de Johnny !!!) J’ai repris le train à 17 h. En regardant mes photos je vois que le soir nous avons mangé le civet que j’avais préparé et qui était délicieux. Le 6 j’ai barbouillé à l’atelier et photographié dans le train de banlieue, deux jumelles très belles et qui me donnaient l’impression de voir double la Naissance du printemps de Botticelli .Il y a eu l’article dans l’Oeil et le lendemain le mariage de PM et A. J’ai gardé des images des peintures de Peter Saenredam, celle où dans une église un enfant dessine sur le mur un cheval télescopique monté par 4 cavaliers. Suit une peinture de Pesellino et une gravure de Jacob Matham figurant l’envie. ( Eat your heart out ).Niveau lecture j’avais commencé l’Art de la joie. J’en ai lu plus de 100 pages avec plaisir et m’aperçois que je n’ai pas poursuivi. Je me demande si c’est le chef-d’oeuvre qu’on nous dit. Je ne sais pas mais je vais continuer. Aujourd’hui et depuis le montage de l’expo j’ai beaucoup de mal à me concentrer sur une page . Grignoté Orwell ( Sommes-nous ce que nous lisons , je crois) , Vertiges de Sebald, des bouquins qui traînent… mais je ne fixe rien; Photo de R dans la cuisine.Photo de SDF à la Gare Saint-Lazare, en haut de l’escalator. Ce jour là je ne pourrai pas accéder à l’atelier faute de train. J’ai terminé des choses à l’atelier de céramique où je me rends toujours avec plaisir. C’est comme une récréation. Je réfléchis peu, je me contente de faire, de tourner autour de la sellette. Photo dans le train d’une dame affreuse qui ressemble à King Kong. Photo de la grande dépression et surtout celles qui, rejetées sont perforées ( home-punched archives ).
Le 11 janvier l’installation commence enfin. J’avoue que je suis inquiète et tourne dans mon esprit les tableaux dans tous les sens! . O. est là. presque tout est là. Je rencontre l’équipe et ce sera le premier jour de ces dix, particulièrement chaleureux, joyeux, agréables. Les tapis arrivent à 14 h et suspense. Hourra! , je les trouve super beaux. La qualité est impec et dans la salle du haut c’est parfait car le parquet sombre n’est pas facile.
L’annonce de la nomination de Rachida Dati fait son effet. Tous ces ministres ( toutes plutôt ) qui se succèdent et parfois font de leur mieux. Elle, m’est particulièrement antipathique.Zut je n’ai pas commandé le livre de Cécile Coutin sur le camouflage. ( Tromper l’ennemi ) . La grande peinture de 6m arrive via Chenue et camion puis est montée avec une grue ???? ????????. La rue a été bloquée pour ce faire. Au début ça m’amuse et après je me cache dans la cuisine et mange des chocolats. Ca passe/ Mission accomplie. On en profite pour en monter une autre ( l’enterrement de la sardine ) qui ira avec ce qu’on appelle ” La femme blanche “. Photo de la couverture du livre Des bibliothèques pleines de fantômes.
Je re-découvre les célestographies de Strindberg ( trouvée ou plutôt retrouvées sur Public Domain Review qui me font penser à un diptyque récent que j’ai fait. Je me demande ( en me disant que quand même c’est trop pratique de faire des photos avec l’Iphone si ce n’est pas dommage de ne plus prendre de notes dans un cahier.) Je vais m’y remettre . Je ne note pas assez et tout s’évapore: Le physique d’une personne croisée, la scène vue dans une rue ou le métro, la réflexion en lisant, ce qu’on entend parfois.
14h22 je vais tenter de dormir. Suis fatiguée après expo plus saignements de nez et boutons de fièvre !!!
Conférence de presse. C’est fait. Puis l’exposition Samedi. La première personne que je vois, c’est Jean et son fils. Puis Marc. Pour le moment vers 17 h il n’y a personne, presque personne.Ensuite je monte à la cuisine, mange un chocolat et boit une tisane. Plus tard je tombe des nues en voyant une photo prise de la rue. On se croirait au Métro Place Clichy. !!! Diner très agréable ensuite et dodo.
Passer de la rue François 1 à la soirée Années 80 au bar du coin, c’est comme un petit choc thermique. Je n’avais pas particulièrement envie de m’y rendre, et puis on est passés prendre un verre et on est restés. Un peu dans le coin, seule table non réservée qu’on nous avait gardée. C’est quand même incroyable cet endroit. On se croirait où? A saint Bonnet , à Clermont Ferrand et encore pas au centre !!!!Je regarde les “artistes ” se préparer. Bottines paillettes, jupe moulante et lui teint en blond. En matière de teinture, chez les Portugais et plutôt portugaises, ça y va . Les filles sont blondes. Bon je commence à bouger un peu et quand l’entends
Viens, mais ne viens pas quand je serai seule, quand le rideau de scène tombera…
alors là je craque. Nous avons au centre du bar au milieu des danseurs, Dalida elle-même! Hou la la. Non, ce n’est pas un travesti. La fille est immense et c’est certain qu’elle cultive son image de feu la chanteuse. Mêmes cheveux, même coiffure… Il y en a une plus petite un peu moins réussie. Alors que presque tout le monde s’est levé pour danser ou s’approcher du bar, un monsieur en costume élitres de scarabée , mange de façon imperturbable. Dalida se blottit contre son homme. C’est très amusant je dois dire. Il y a un photographe du type de ceux qu’on pouvait croiser dans les mariages dans les années 70. Genre argentique avec un flash. Souvent aussi c’était un oncle qui ” s’y connaissait en photo” qui s’y collait. On ne part pas très tard, vers 22h et j’appelle C. pour lui raconter un peu et dire que dommage qu’il ne soit pas venu.
Ce matin j’écoute un interview de Claude Regy , puis un extrait de la ” chevauchée sur le lac de constance” qu’avait vu R , et juste à j’entends à nouveau la voix de Gérard Depardieu dans le Dernier métro. Quel gâchis quand même . Bref.
je parlais à C. de mon ignorance musicale, mais de mon tenor préféré qui est Leopold Simoneau et particulièrement dans Ferrando ( Cosi fan lutte ). Il m’envoie un lien que voici. Bref on sait dorénavant que mon grand-père était (un ) Georges Bizet . Voilà ce que j’ai écrit à C: Tu m’aurais vue ce matin, sur le chemin d’Argenteuil écoutant ton émission de Simoneau et surtout les pêcheurs de perles jamais entendu et soudain pleurant à chaudes larmesen entendant l’air de Nadir .
Je crois entendre encore ( ou Lala ça commence ) Caché sous les palmiers Sa voix tendre et sonore Comme un chant de ramiers. Oh nuit enchanteresse Divin ravissement Oh souvenir charmant, Folle ivresse, doux rêve!Aux clartés des étoiles Je crois encor la voir Entr’ouvrir ses longs voiles Aux vents tièdes du soir. Oh nuit enchanteresse Divin ravissement Oh souvenir charmant Folle ivresse, doux rêve!Charmant Souvenir! Charmant Souvenir!
C’est quand même incroyable les Gif. On ne peut s’arrêter de regarder. J’ai écrit ici quelquepart il y a 100 ans, quelquechose à propos d’un cheval qui galope sur le bord d’une tasse dans un film de… ? Buster??? peut être ?
Voilà: 14 novembre 2005
Cette tasse devant moi. Je n’y ai pas encore touché. Je lui préfère celle que j’ai appelée un jour de Novembre, la tasse miraculeuse. On dirait une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate, Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. Hypnotique . Il galope à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal. L’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal. Il tourne pour l’éternité au coeur de l’ordinateur. Cette course pour toujours jusqu’à “après”me rend folle, ces ruades, ces pattes arrières, ces sept images qui se succédent.A côté de la sous-tasse quelques grains de sucre. Une petite cuiller à gauche , puis à droite. Parfois ma main prend cette cuiller, délicatement. La cuiller est posée sur un morceau de sucre fondu. La tasse contient un liquide noir. Il peut être clair ou épais. Le liquide se boit souvent chaud. Je l’aime brûlant et pas trop fort. Certains ajoutent du sucre ou un peu de lait; je n’aime pas le lait. Je le bois s’il n’est pas amer. Je ne le finis jamais. Jamais. Parfois je ne le bois même pas. Mais j’ai le plaisir de le préparer, de le servir, puis de l’abandonner. Lorsque je vais lui rendre visite, elle a préparé les tasses. Chaque fois elles sont différentes. Posées ou non sur un petit plateau. Le rituel est de boire puis de parler.”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.” C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias: Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte. Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler. Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître. Tirésias répond ainsi: La chose est simple à dire et à faire comprendre: Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/ Ceux que tu écarteras redescendront.
Je me dis parfois, que la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”. Qu’ainsi je peux entendre. Qu’ainsi d’autres me voient et m’entendent moi aussi . Cela signifierait aussi que je suis plutôt mort que vif, et que c’est moi qui suis aux Pays des morts/ . Je ne m’y vois pas trop à vrai dire au Royaume des défunts; L’idée ne me plaît qu’à moitié. Elle me fait rire à moitié. Elle me fait rire jaune. Aux Enfers à mon insu…Je ne peux y croire. Je n’y ai vu personne. Il n’y a personne. Je n’ai pas vu l’ombre de ma mère, je ne l’ai pas entendue. Elle n’est pas là.
Rentrée de l’atelier peu convaincue par cette petite journée de travail – et écoutant une émission sur quelque pré-socratique ayant inspiré Nietzsche ( j’ai sans doute écouté cela en me trompant et pensant avoir à faire à Théocrite. ) Bref. Un toast et l’excellente confiture de clémentines ou mandarines offerte par A. Un régal Corse. Avec une sorte de tisane sortie du placard et au gout de colle blanche !!! Non, plus sérieusement alors que “ je m’allonge 5 mn ” et attrape dans la bibliothèque ou il dort depuis sa sortie “L’art de la joie“, je repense à un truc. En fait , j’y ai déjà repensé en picorant ” la couleur de nos souvenirs” _ ne suis pas certaine du titre _ de Pastoureau. Voilà: Me suis alors souvenue que ma mère me disait sa crainte de la couleur rouge. Elle prétendait que porter du rouge faisait mourir des gens qu’on aimait.Sa propre mère en avait fait les frais et il y eut une autre, ou d’autres victimes. Je m’étais toujours un peu moquée d’elle. c’est bizarre ces superstitions. Peut-être la tenait elle de sa propre mère. C’est dit. R.me parle de Saint-Augustin alors que j’écris et j’écoute d’une oreille!!!! J’attrappe un morceau de chocolat caramel pointe de sel. Ce qui veut dire que j’en mange 3.
Voilà que j’entends parler des Huns et de la Gaule, plus commentaires !!! Je fais semblant de ronfler et nous rions. Bon je reprends ma lecture de la première page où il est question d’un bout de bois qu’une enfant traine derrière elle, où il est question de boue. Tiens , je vais regarder quand j’ai commencé ce blog. Il me semble que c’est 2004. Il faudrait si c’est le cas, faire un événement national en collaboration avec Gallimard ????!!!
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